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s.n. 1914, 11 Juin. La dernière heure. Accès à 02 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/7d2q52gw00/
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» 11 ^ SEUL JOURNAL BELGE ayant fait contrôler et certifier par expert* comptable* as-termenté* prè* de* tribunaux, le* tirage* quotidiens et moyen* de se» numéro* payant*. Constat : PAR JOUR : 125,922 NUMÉROS K» Ça M ^i IPiP La Dermere Heure LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNÉ N* 162 NEUVIÈME ANNÉE JEUDI M JUIN 1914 CINQ CENTIMES ABONNEMENTS BBUXBLLM PEOVUKJ* Fr. 1.00. . UN MOIS. . . • 3.00. . TROIS MOIS Fr. 4.00 • 6.00. . SIX MOIS . . » 8.00 • 12.00. . UN AN. . . . • 16.00 Pour l'étranger le prix de Brtxxellee, le port | en plus. Il n'existe pas d'abonnement mensuel. D — Pour Bruxelles indiancr, en s'aboanant, si D l'on désire recevoir l'édition du soir oa celle da a matin. — Les frais de recouvrement sont i I la charge des abonnés. ... , J LES MALLES AU TEMPS JADIS Voici juin; le concours hippique est terminé. Il est de bon ton de songer à l'exode vers la mer ou la retraite champêtre. De, fait, non seulement dans la société des oisifs — à qui le repos loin des capitales est indispensable dès que le calendrier l'indique — dans tous les milieux, on se prépare sérieusement aux vacances et d'aucuns font déjà leurs malles qui quittent les coins poussiéreux des greniers. Les vêtements clairs s'entassent dans ces coffres aux parois minces que les fabricants ont baptisé de noms d'oiseaux rapides et migrateurs pour en symboliser la légèreté et la résistance aux vissicitudes de voyage. Le négociant était fier de sa marchandise.Mais que dirait cet honnête homme si, du fond des siècles écoulés, quelque coffretier-malletier, ressuscité par féerie, venait examiner son travail. « Camelotte! » dirait l'ancêtre qui devrait recourir au vocabulaire moderne pour exprimer décemment sa pensée. « Camelotte! » dirait-il, lui, que les statuts de sa corporation obligeaient, sous peine de sanctions sévères, à ne fournir que de « bonne et loyale » marchandise, à garnir ses « maies » à l'intérieur, « d'une bonne toile trempée en bonne colle et suffisante » et d'en faire l'extérieur tout au moins, « en peau de pourceau ou veau, passée à l'alun, et tout d'une pièce de bon fer blanc ou noir, de suffisante largeur, avec des couplets et serrures bien con-ditiormées, et de force requise ». C'est qu'elles étaient autrement robustes que les nôtres les malles qu'exigeait la vie vagabonde des marchands et des seigneurs du moyen âge. C'étaient des coffres, des bahuts et des malles que l'on arrimait sur l'échine des canassons. On y entassait non seulement des vêtements, mais des lits démontés près à être dressés à tout endroit. Proissart, dans sa Chronique, parle de ces bagages contenant les matelas et la « courtepointerie ». Six hommes vigoureux pouvaient, avec peine les porter et le res serrures n'en était pas exclu puisqu'ils étaient « égayés » par, des clous d'or et d'argent. Les nobles se rendaient, ainsi aux solennités des mariages et des couronnements, accompagnés d'un train nombreux et magnifique qu'ils accroissaient à'plaisir par orgueil de leur richesse. Plus tard, vers la Renaissance, lorsque le confort se répandit peu à peu dans les campagnes, il ne fut plus nécessaire d'amener avec soi les objets de premières nécessités. Une « valise » devint suffisante. Mais qu'on ne s'imagine pas que'ces valises fussent semblables aux nôtres; deux robustes valets les portaient à grand peine. En voyage on les attachait en croupe des chevaux.Bientôt elles prirent les aspects les plus coquets et les plus somptueux. La malle primitive recouverte de peau de truie à longues soies fut laissée aux roturiers besogneux et elle apparut dans le train des seigneurs et des riches bourgeois recouverte de cuir découpé et gauffré dont les ornements rehaussés d'or, de vermillon et de sinople étaient le fini du long labeur de délicats artistes. Au XVI' siècle, les emplois auxquels les malles étaient soumises se modifiant, elles devinrent des meubles -d'appartement où l'on serrait les objets précieux et notamment la vaisselle de prix. Dès lors on en fit parade et leur luxe s'en accrut encore considérablement, les clous d'argent et d'or furent remplacés par des cabochons de pierres taillées et l'on y incrusta jusqu'à des diamants. Sous Louis XIV, les malles ne furent pas moins en honneur, le Grand Roi avait même créé pour son usage la charge d'officier porte-malles.Celles du Roi-Soleil étaient toutes recouvertes d'une housse en broderie d'or, portant ses armes et sa devise. Elles avaient, comme le répète M. Hebertot, d'après un chroniqueur du temps « des commodités convenables à l'habillement complet, comme habits, linge, rubans, robes de chambre, bonnets. Leur ornement fut considéré comme un signe extérieur de la richesse et sous Louis XV, les « malles avec parure », c'est-à-dire celles qui étaient garnies d'arabesques, de petits clous dorés ou argentés furent frappées du droit considérable de 12 livres. Dès què les diligences voyagèrent la nuit comme le jour, les bagages furent réduits en conséquence et le luxe se perdit peu à peu. On vit apparaître les coffres de cuir et les panniers de jonc. Sous l'Empire et la Restauration on ne demandait plus aux malles qu'une qualité : la solidité, puis le confort s'étendant en tout lieu, la facilité des moyens de communica-lions s'améliorant chaque jour, <-lles devinrent ce qu'elles sont au-aujourd'hui, un accessoire au rôle infiniment réduit. p. C. LE TOUR DE FRANCI EN AÉROPLANE L'AVIATEUR GILBERT qui vient de l'effectuer en faisant 2,97 kilomètres en vingt-huit heures LA NUIT A LA BELLE ÉT0IL1 LE MATIN EN PRISON Deux agents trouvaient, mercredi, vex 2 heures du matin, un individu ronflai à poings.fermés, dans un massif du squ£ re de l'avenue de la Porte de Hal. R< veillé en sursaut et voyant les policiei devant lui, le dormeur voulut fuir. Il fut appréhendé, et comme il se me' tait en rébellion contre les gardiens d l'ordre, ceux-ci le traînèrent au commi sariat. L'homme y fat reconnu pour êti un repris de justice, du nom de Paul V.. qui se trouve en rupture de ban de suj veillance depuis une huitaine de jouri Il a été écroué à la prison de Forest. UN NEURASTHÉNIQUE TENTE DE SE PENDRE Depuis plusieurs mois déjà, le nomm M... employé de commerce, âgé de trei te-deux ans, habitant avec sa femme i s3s deu"x"âilettés dans" un appa'rtemer de la rue du Vautour, souffrait de net rasthénie. Mardi soir, il a attenté à ses jours e se pendant au pied de son lit au moye: d'un des draps. Lorsque sa femme, qr était descendue dans la cour, revint dan la chambre à coucher, le malheureu avait déjà perdu connaissance. Le drap fut détaché et, après une d< mi-heure d'efforts, le malheureux revir enfin à lui. L'état du désespéré ne laiss pas que d'être alarmant. M... a été trans porté à l'hôpital. ï LA GRECE BELLIQUEUSE LA RÉORGANISATION MILITAIRE Athènes, mercredi. — M. Venizelos a fait les déclarations suivantes à la Chambre, sur la nouvelle organisation de l'armée: L'Etat, grâce aux dépenses faites, est I prêt à appliquer, à n'importe quel mo-' ment, le projet de mobilisation. Je suis heureux, a dit M. Venizelos, de pouvoir ■ déclarer à la Chambre que les dépenses faites par l'Etat ont commencé lors des deux dernières guerres, afin de rassurer complètement l'avenir. Ces dépenses sont telles, qu'aucun autre Etat balkanique n'a pu en faire de semblables, ' Elles sont, d'ailleurs, suffisantes pour préparer, d'une façon complète, la na-î tion à envisager toute éventualité. Ces paroles ont été couvertes par les applaudissements prolongés de toute la Chambre et des tribunes. M. Venizelos a ajouté: La Grèce, dès que sera appliquée la nouvelle organisation, pourra avoir un demi-million d'hommes. Cette année, nous ne pouvons pas les avoir, mais la Chambre peut être certaine que la Grèce, cette année, pourra aligner un nombre suffisants de soldats et envisager avec calme les événements qui pourraient se produire.Ces dernières paroles ont été couvertes par les applaudissements et des accla-W mations. — Havas. J DES EXPLORATEURS POLAIRES E SONT EN PÉRIL Washington, mardi. — Le garde-côtes « Biare » part de Saint-Michel (Alaska) pour l'île Wrange, où se trouvent isolés rs quatre esquimaux et dix-huit blancs, ap-it partenant à l'expédition canadienne Ste-a,- phenson. — Reuter. é- CB É C'EST TOUJOURS i LE CHAOS AU MEXIQUE r- s. Niagara Falls, mardi. — On annonce de source certaine qu'un groupe d'habitants de Mexico a adressé à M. Rabasa une lettre dans laquelle il lui offre la présidence provisoire. M. Rabasa a refusé, alléguant la nécessité où il se trouvait de demeurer encore à Niagara Falls dans l'intérêt de son pays. On pense généralement que, malgré n_ son refus, M. Rabasa accepterait si l'on insistait. I/G gouverneur militai?© do Ma^atlan,. a_ ému des plaintes de 200 femmes mourant de faim, a permis aux non combattant^ de passer du côté des constitutionnalis-tes, qui font, depuis plusieurs mois, le ^ siège de la ville. — Reuter. Js UN DEMENTI FORMEL 1 Berlin, mercredi. — Une dépêche de Tokio déclare inexact le bruit qui. a e- couru de la disparition du ministre du it Japon au Mexique. >e La dépêche ajoute que le ministre re-s- tourne à Mexico en passant par Salina-Oruz. — Havas. LE VOTE DES FEMMES —,— ON SORT L'ÉPOUVANTAIL ] 91 I Bon signe : ^'organe de l'évêque (H de Gand se prononce pour le vote fTfoi des femmes.gjp'est qu'il a eon-*trl science que Le®. U. est inévitable à bref délai. Bassurez-vous, pourtant; il ne propose mip' de le leur accorder tout de suite; mâisau nom de l'égalité et du droit naturel} il revendique le droit de suffrage p<?ùr la femme. Contradictions Ce qu'il y a de îcijtraêiix dans sa thèse, c'est qu'il nous a «J|émontré » maintes fois antérieurement^-Sue le suffrage universel n'était ni l'ëdKité, ni le droit naturel, lorsqu'il s'araSlique uniquement aux hommes. ..M Le Moniteur du Çlfipitre gantois brûle donc ses vaisseaiix; ne pouvant plus échapper au S. U.,|g compte échapper à la débâcle de son|ffarti, en demandant le vote plural pou^ftous les confesseurs, sous la forme au suffrage féminin. Un 'bluff Son bluff, car c'est, de sa part, un pur bluff, n'a d'autre but que de refroidir le zèle révisionniste des libéraux et des collectivistes, adversaires du vote des femmes pour des raisons de pure opportunité, et parce que, dans les conditions actuelles en Belgique, cette réforme ne constitue qu'une manœuvre réactionnaire, destinée à retarder l'émancipation de la femme elle-même. Le vote des femmes et l'église Faut-il dire qu'il n'effrayera personne? Les cléricaux sont fort divisés sur la question féministe. Les plus clairvoyants d'entre eux, ceux qui considèrent l'avenir et l'intégrité de la doctrine, sont adversaires du vote des femmes. Ils le considèrent comme un expédient de politicien dangereux au plus haut point pour l'autorité de l'Eglise sur la femme. De là l'opposition énergique d'une grande partie des cléricaux et du haut clergé au suffrage des femmes. Le « Bien public» oublie d'ailleurs plusieurs points capitaux. Il y a actuellement une majorité pour le suffrage universel masculin, b mais il n'en est pas de même pour le d suffrage des femmes. , p On peut dire, certes, que le S. U. pur et simple est désiré par le pays. Mais V celui-ci n'a jamais été consulté sur la d question du suffrage des femmes, et il a n'est pas certain qu'un referendum se c. prononcerait contre cette réforme. q d Le referendum g Avant de se lancer dans pareille innovation, les cléricaux n'estiment-ils pas qu'il conviendrai de consulter le pays? g) jra"sur aigiioixâ pas au- j( t^nt qu'ils .- ^.Vlaagînent que les femmes i, soient appelée aux urnes, si elles le sont p suivant un système églmtaire. a Dans les pays où le tote des femmes f< existe, il n'a pas tourné au profit des réactionnaires, et nous ne sommes pas b éloignés de croire que le jour où l'oppo- à sition dirait : Nous demandons le suf- lt frage universel pur et simple à 25 ans pour les deux sexe3, les organes épisco- r; paux et ministériels cesseraient de nous d bassiner les oreilles, de leurs" déclarations o en faveur du suffrage féminin. n d LE NOUVEAU MINISTÈRE EN FRANCE s so pf M. DARIAC M. RIBOT M. CLEMENTEL «< M. REVILLE M. DESSOYE M. MAUNOURY M. BOURGEOIS ™ M. E. CHAUTEMPS M. DELCASSÉ M. ABEL M. PEYTRAL M. JEAN DUPUY m Paris, mercredi. — M. Ribot s'est rendu, ce matin, à 11 heures, à l'Elysée, avec les membres du nouveau cabinet, qu'il a présentés au président de la République.Les ministres se réuniront en conseil de oabinet, demain à 5 h. 1/2, au ministère de la justice. C'est au cours de cette réunion que seront arrêtés les termes de la déclaration-. Un conseil aura lieu, vendredi matin, à l'Elysée. Dans l'après-midi du même jour, le gouvernement se présentera devant les Chambres. — Havas. CHEZ LES RADICAUX ET RADICAUX-SOCIALISTES Paris, mercredi. — Le groupe radical et radical-socialiste s'est réuni cet après-midi.Lo procès-verbal dit que le gxouxx» m. 1 été unanime à déclarer que le ministère Ribot, par sa composition même, ne pou- + ; vant s'appuyer que sur une majorité de ' droite, le devoir du parti républicain-ra- ^ dical et radical-socialiste était de lui re-fuser sa confiance. Le groupe a ensuite décidé au scrutin secret par 109 voix con- T?, tre 4 et 2 abstentions, que tous les mem- ~f., bres du groupe devront se conformer à la ?I: décision prise et voter dans le même sens. éti NESTOR WILMART EN CORRECTIONNELLE -ES IMPRESSIONS DE DEUX AUDIENCES WILMART ET DEUX DE SES DEFENSEURS, MMes MORICHAR ET ROOSENS, AU GREFFE CORRECTIONNEL Aujourd'hui mercredi, le siège du trimai ne pouvant être composé, un ses membres étant légalement em-ché, il n'y a pas eu d'audience. Au greffe du tribunal correctionnel, ilmart et Rasquin n'ont pas manqué compulser, avec le concours de leurs ocats, le volumineux dossier de leur use et d'y rechercher les objections l'ils devront opposer aux dépositions s experts, qui vont développer et éciser l'exposé du magistrat instruc-ur.72,000 témoins! 72,000 témoins muets et inéluctables dressent en masse imposante derrière tribunal, attestant l'existence des, nombrables victimes de financiers •ur qui les affaires étaient l'argent des itres... sans rien en retour que des ailles de papier. Ce sont les 72,000 titres faux. Le fait utal de leur fabrication n'est donc pas démontrer. Nestor Wilmart en accepte responsabilité. Qu'il en fût même ainsi, cette opé-tion financière, toujours malhonnête ,ns son essence, pouvait, à l'époque . on en eût la fâcheuse idée, vu le imbre peu considérable de titres émis, nner, à la compagnie, les avantages L'on attendait d'elle, tout en laissant ispoir que l'argent emprunté, par le oyen des reports, serait remboursé et le, définitivement, il n'y aurait per-nne de lésé. Le rachat de la ligne ,r l'Etat apparaissait comme la ré-mption des imprudents. Quoi qu'il en soit, Nestor Wilmart représente comme une manière de syphe condamné, pour combler un uffre, d'en ouvrir un plus grand qu'il i fallait obturer ensuite par le même océdé, apprenant, à ses dépens, avec telle effrayante rapidité s'accroissent 5 termes d'une progression géométri-le, dont la « raison » était — pour i mathématiciens — de 1,16, puisque directeur de Gand-Terneuzen emprun-it au taux usuraire de 16 pour cent. C'est effrayant ce qu'on me volait! » dit Nestor. De tout cela, Wilmart ne nteste qu'une chose: l'emploi des ids. Il s'élève avec véhémence contre > destinations attribuées à cet argent r le juge. Cette contestation est, pour i, d'une importance morale trop con-lérable, pour qu'on n'attende pas ant de se faire une opinion sur ce int, l'exposé de son expert-comptable. L'existence d'un compte personnel Wilmart » dans la comptabilité de compagnie, où Rasquin inscrivit une ande quantité de sommes provenant s reports, compte contrebalancé par ïutres absolument fictifs, est une pré-tnption de ce que les emprunts délic-eux étaient effectués au bénéfice de société. Mais cette présomption ne urait prendre la consistance d'une euve, lorsque l'on voit que le compte ilmart et ses opposés, ne figurent int dans la balance de fin d'année soumettre à l'examen du conseil d'ad-inistration. L'ignorance affirmée par lui-ci de l'existence de titres irrégu-rs, tout au moins en nombre consi-rable, n'est pas non plus pour con-mér la thèse de Nestor. Mais il y a, us a-t-on dit, des sommes considé-bles déboursées par la société à la itft d'une entreprise malheureuse de insport maritime et qui ne figurent int dans les livres. Le compte Wil-irt, avec 1' « apport » de ses « re-rts », serait destiné à dissimuler cette égularité, à laquelle la prescription nale est acquise. Y a-t-il concordance dans les chiffres? ilmart nous a déjà dit que non: « Il a compte à faire ». Et ce sera un s points ..intéressants de la déposi-m de son expert, lorsqu'il fera ce mpte-là. Voilà donc où nous en sommes en qui concerne Wilmart, après deux irs de substantielles audiences. Bonne foi? Quelle est la situation des autres pré-nus? Ils plaident non coupables, car, ns nier les faits, ils protestent de îr bonne foi et l'intention est un des iments essentiels du délit. Comment établir une intention, sinon recherchant des faits qui serviront éléments d'appréciation? C'est ce que , Devos a fait. i Réquisitoire ! », lui a crié M0 Huys-ms.tfous nous engageons donc ici sur un ■rain brûlant. Il est donc essentiel, tribunal comme, à l'opinion publique, s'efforcer d'attendre la fin des débats ur se faire une opinion sur ce point. Jn a lu les charges qui pèsent sur isquin et auxquelles il répond en ;ant qu'il n'était que le fidèle exécu-ir des ordres de Wilmart, dont il kit le comptable particulier, en même temps qu'il était directeur commercial de la compagnie Gand-Terneuzen. Les avocats de Ithier et Demaret expliqueront comment il a été possible à leurs clients de donner, sans s'apercevoir de la fastidieuse répétition de leur geste, des signatures en nombre tel, que, mises bout à bout, elles formeraient un manuscrit de la longueur de celui d'un roman ordinaire. Pour ce qui est d'Alfred Waechter, M. Devos pense établir sa connivence avec Wilmart par de la correspondance saisie. La portée de celle-ci sera contestée par la défense. Il y a aussi la présence, chez lui, des 65,000 coupons, qui demande une explication. 11 y a( enfin, l'existence, entre ses mains, d'un nombre d'oblicrâtions supérieur de plus des trois cinquièmes à celui des titres régulièrement en circulation et dont le chiffre semble ne pas avoir pu être ignoré par Waechter, qui, pendant de nombreuses années, surveilla les valeurs Gand-Terneuzen et en commenta les fluctuations dans le bulletin financier qu'il rédigeait. Forcément, il se trouvait qu'un grand nombre de ces titres portait le même numéro. Si Waechter a cru à l'explication de l'incendie et de l'erreur du numérotage, celle-ci était-elle suffisante? Le juge d'instruction estime que non pour deux raisons essentielles. C'est que, dans tous les cas, le nombre des titres ne pouvait pas en être augmenté et qu'il devait paraître invraisemblable qu'au moment de la date supposée de l'incendie, il se trouvât encore, attachés à la souche, un nombre considérable de titres provenant de « plusieurs » émissions successives antérieures.Le sort de Dethier et de Van Hen-tenryck semble, sur certains points, être lié à celui d'Alfred Waechter, dont le premier. était le secrétaire et l'autre le banquier. Ici encore, la portée de ces constatations est contestée par la défense. D'après ce que nous avons compris des questions posées par M® Jamar, Waechter voudrait établir que sa situation est la même que celle de certaines banques, qui, elles aussi, ont eu, dans leurs coffres-forts, des titres en un nombre supérieur à 12.460 et, consé-quemment en double. Mais l'organisation de la comptabilité de Waechter était-elle la même que celle d'un Établissement financier qui a de r ombreux clients et plusieurs succursales? Voilà donc ce qu'à l'heure actuelle, il est acquis à la connaissance du public.On voit que les dépositions des experts comptables et des ingénieurs qui ont examiné la gestion de Wilmait, en sa qualité de directeur-gérant du chemin de fer Gand-Terneuzen, ont à apporter encore de nombreuses précisions. Nestor à l'audience Voilà donc, sur le banc de la correctionnelle, sept prévenus, au casier judiciaire vierge, dont la situation sociale, jusqu'à la découverte des faits dont ils ont à répondre, les distinctions honorifiques — Ordre de Léopold e% autres — dont ils sont titulaires, les titres de noblesse — Waechter est authenti-quement baron du St-Empire —, les etu-des supérieures qu'ils ont f.ûtes, pour la plupart en matière juridique, ia fortune personnelle, sont autant de présomptions d'honorabilité et tout au moins qu'ils possédaient les amies suffisantes pour résister à des tentations malhonnêtes. Ce sont donc des prévenus de grand choix et fort différents des malheureuses épaves sociales qui forment la clientèle ordinaire des magistrats qui les jugent en ce moment. Ce n'est donc pas un simple sentiment de curiosité qui fait que la foule de l'enceinte publique se hisse sur la pointe des pieds pour les voir; c'est aussi un sentiment d'étonnement vis-à-vis de cette perturbation dans l'ordre établi des convenances sociales. • Et cependant, ils sont là tous: Wilmart, Rasquin, Waechter, Ithier, Demaret, Dethier, Van Hentenryck ! Nestor Wilmart, que nous connaissons de longue date, pour avoir, par devoir d'informateur, investigué dans son passé lorsqu'éclata le scandale, pour avoir enquêté personnellement, à Reims et à Laon. où il avait trouvé une paisible retraite à l'abri du regard de la justice, et pour l'avoir rencontré tant de fois dans les couloirs de l'instruction, n'a pas changé. Ou plutôt, si, il a perdu une douzaine de centimètres de tour de ventre. Le régime cellulaire est à recommander aux personnes obèses. Il porte, à l'audience, un costume qui lui avait été confectionné avant sa fuite de Belgique et qu'il n'avait pas mis depuis lors. Son gilet et son pantalon on- < doient en vagues flasques, là où fut so* bedon rebondi. Pauvre Nestor ! Aussi physiquement que moralement dégonflé ! Son visage aux traits épais, sans finea-se, est un livre ouvert et particulièrement intelligible à qui est un peu physionomiste. L'œil goguenard, d'un clignement détruit, décarcasse, ramène au terre-à-terre et rend confus tout idéalisme apparaissant dans le rayon de sa perception. Wilmart a le génie de la familiarité. Bien fort est celui qui peut échapper à son influence ! Son regard n'est point pénétrant, ni perspicace; il ne « déshabille » point — comme on a coutume de dire — ceux qui l'approchent... il les «débraille ». Et la réciproque se produit; M. Wilmart, industriel, châtelain, financier, gros propriétaire, n'existe pour personne; c'est Nestor, Nestor tout court, qui est populaire. M. Devos, dans sa déposition, ne l'a-t-il pas, une fois de plus, désigné par ce prénom désormais célèbre ! Et Nestor apparaît par tous les traite et l'expression de son visage comme in-acccessible à la persuasion, comme, incapable d'un raisonnement posé, long, impartial et de saine logique. C'est un homme à l'esprit éminemment actuel, ne voyant que son caprice, sa volonté immédiate, ne jugeant que sur une impression fugitive et spontanée, éluci» dant avec humeur toute autre considé* ration. Et comme cela se sent dans la moue caractéristique de ses grosses lèvres, qu'accompagne un geste de dénégation de la tête! Comme il rejette, sans vouloir s'y arrêter, avec une autorité têtue, tout argument qu'on lui oppose pour persister dans sa volonté. Et Nestor n'accepte point d'avoir prévu les conséquences de ses actes, d'avoir eu tort, d'avoir été, en acceptant sa thèse, imprudent au delà de toutes les limites permises. Non; il rejette la responsabilité sur d'autres : « Il a été pressuré par ses prêteurs. Il a été induit, sollicité à augmenter énerdument ses opérations de reports par des gens avides à percevoir de grosses commissions et de tirer le bénéfice de sa légèreté. » Tout cela se lit sur son visage. Les autres prévenus s'effacent, s'effor-çant de n'avoir, dans l'accusation, que des rôles de comparse. « Wilmart a l'imagination suffisamment fertile pour avoir tout inventé ! » s'écria, hier, M® H'uysmans. Les autres prévenus Gaston Rasquin porte sur son crâne et dans sa barbe la neige de ses soixante-six ans. Il suit la main rapide des journalistes travaillant près de lui, avec le regard presque doux d'un aïeul s'inté-ressant dans un jardin public au jeu d'un tout petit enfant. Un autre vieillard le coudoie sur le banc des prévenus. Il est plus âgé, il a 72 ans, mais il est autrement vif. C'est un homme frêle et nerveux, de petite taille, surmontée d'une tête aux traits fins, au profil en bec d'oiseau, au crâne fort et rond comme une boule. Le rose uniforme du teint est rendu plus vif et plus frais par la blancheur immaculée de la barbiche et des cheveux coupés très courts et raréfiés. Appuyé contre le banc des avocats, le§ jambes croisées, le coude droit dans la main gauche et la main droite à la joue, Waechter, attentif à tout, écoute plus de ses yeux aigus derrière son binocle d'or que de ses oreilles, dont l'ouïe a peut-être perdu un peu de son acuité. C'est ce qu'il faut croire d'un mouvement fréquent et rapide de la tête, qui se tourne brusquement à droite ou à gauche, suivant qu'une voix vienne de l'un ou de l'autre côté. Paul Ithier, ingénieur, de corpulence assez menue, le. teint bistré, l'œil d'ea-carbouçle, les cheveux de jais, bouclés, tient peu de place sur le banc. Charles Demaret, avocat, ne paraît guère être l'aîné de trois ans de Nestor Wilmart. Correct de mise et d'attitude, il a l'habitude des audiences; le tribunal ne saurait l'impressionner. Il parle de son défenseur, en disant mon confrère, et tous deux paraissent deux avocats défendant la même cause. Henri Dethier, d'assez forte stature, est un homme dans toute la force de ses quarante ans. La tête est puissafite, les cheveux drus et noirs, la moustache forte. Il est né à Liège. C'est un « Gaulois à tête ronde ». Van Hentenryck, du même âge, fait contraste à côté de lui par la blancheur du teint, le blond des cheveux, le bleu clair des yeux. Les épaules carrées, l'attitude droite avec un peu de raideur, lui donne l'aspect d'un officier hollandais, et rien ne décèle en lui le hasard de sa naissance parisienne. F. O-

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Cet article est une édition du titre La dernière heure appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles .

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