La dernière heure

3268 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1914, 05 Août. La dernière heure. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/d795718f50/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

BUREAUX 9, RUE ST-PIERRE A BRUXELLES Ouverts de 9 à 5 1/2 Les jours fériés de 10 à midi Les annonces et réclames sont reçues aux bureaux du journal et à l'AGEHCE HAViS, 8, placo des Martyrs. 8 (1» étatre) à Bruxelles. La Dernière Heure LE PLUS GRAND JOURNAL BELGE, LE MIEUX RENSEIGNE - re ri i SEUL JOURNAL BELGE jl y r1*Lft > ayant fait contrôler et certifier par experts comptable* assermenté» près des tribunaux, les tirages quotidiens et moyens de ses numéros payants. Constat : ~ PAR JOUR : 125,922 NUMÉROS N*2!7 NEUVIEME ANNÉE MERCREDI 5 AOUT 1914 CINQ CENTIMES LES LOIS DE LA GUERRE Il y a d'abord lai fameuse déclaration de. guerre. Aujourd'hui cette déclaration n'est soumise ni en droit, ni en fait, à aucun formalisme spécial; il suffit qu'il résulte d'un acte explicite. Cet acte consiste parfois dans l'envoi d'un manifeste adressé à l'ennemi, parfois en l'envoi d'un ultimatum — comme c'est le cas actuellement — qui contient l'objet de la réclamation et qui est remis par un agent diplomatique auprès de l'Etat ennemi.Mais, comme nous l'avons déjà dit, si l'ultimatum ne contient pas de délai comminatoire, la guerre doit être annoncée par un acte précis, par exemple, le rappel des ambassadeurs.La guerre une fois déclarée, chaque pays belligérant en informe ses nationaux pour fixer le point de départ des droits et devoirs que la guerre fait naître pour eux. C'est, par exemple, le rappel sous les drapeaux. On annonce aussi la guerre aux Etats neutres pour les informer de la situation nouvelle qui leur est faite d'après les règles de la neutralité.L'Etat belligérant peut expulser les nationaux ennemis si cela est nécessaire pour sa sécurité. On leur accorde un délai moral pour se retirer en emportant leurs biens. Ceux qui sont autorisés à rester se placent sous la protection du représentant d'un Etat neutre. On peut, en sens inverse, interdire aux nationaux ennemis de rejoindre leur patrie à laquelle ils peuvent donner leur concours. En pratique, on n'use plus guère de ce procédé qui peut être dangereux.Vis-à-vis de ses propres nationaux, chaque Etat belligérant peut appliquer les mesures spéciales que commande la déclaration de guerre, telles que mobilisation, réquisition, rappel de ceux qui sont à l'étranger. Les biens des nationaux étrangers doivent être à l'abri de toute confiscation, au moins dans la guerre terrestre. L'état d'hosUlilé fait cesser entre les belligérants les anciens rapports pacifiques qui s'exerçaient par l'intermédiaire de leurs représentants. Les agents diplomatiques sont rappelés. Quant aux effets de la déclaration de guerre sur les traités conclus entre les Etats avant les, hostilités, c'est là un sujet de vives controverses. Il est aujourd'hui à peu près unanimement reconnu que la guerre ne se manifeste directement qu'entre les forces militaires et qu'elle ne peut atteindre en aucune façon les simples- particuliers. Enfin, l'on doit condamner tous les actes qui ne sont pas justifiés par le besoin absolu de détruire ou d'affaiblir la puissance militaire de l'ennemi. Les belligérants sont dans l'obligation de respecter les cadavres, de les faire inhumer et de s'assurer de leur identité. Dans toutes les lois militaires, le dépouillement d'un cadavre est puni de la dégradation militaire et même de la mort quand le voleur tue le blessé pour le dépouiller. Disons, pour finir, que, heureusement pour l'honneur de l'humanité, toutes ces lois sont habituellement respectées.. Le présent numéro appartient à nos éditions régulières et ne peut être mis en vente comme " édition spécialeS&ous rappelons aux marchands qu'ils doivent se borner à crier le titre de " La Dernière Heure ,, sans ajouter aucune indication concernant les informations qui y sont publiées. UN CROISEUR ALLEMAND BOMBARDE BONE Nous recevons, en même temps de notre correspondant de Paris et de l'Agence Havas, l'information suivante: Paris, mardi. — 10 h. 5 malin. — Le gouverneur général de l'Algérie signale officiellement que ce malin, vers 4 heures, un croiseur à quatre cheminées, qu'on croit être le « Breslau », a tiré huit salves d'une soixantaine d'obus contre la ville de Bone. tuant un homme, endommageant quelques immeubles, et a filé ensuite vers l'ouest, où il serait engagé avec la flotte britannique.'■■'te! rf 4^'1' " ' L'ETAT DE GUERRE DECLARE EN BELGIQUE ON RAPPELLE LES 14' ET 15" CLASSES JLa x*éuxiioxi. du. Parlement LE ROI SORT DU PARLEMENT SEANCE DU 4 AOUT 1914 La séance est ouverte,à 9 h. 1/2, sous la présidence de M. Frédéric Delvaux, doyen d'âge, député d'Anvers. Députés et sénateurs prennent place au hasard dans l'hémicycle. Au centre, a été placée une table autour de laquelle prennent place également quelques sénateurs, les greffiers de la Chambre et du Sénat, MM. Devèze, Pecher, secrétaires, juni ores. MM. Piret et Mullendorff, les doyens d'âge du Sénat et de la Chambre, ne sont pas à la séance au moment où celle-ci efct ouverte. LES DELEGATIONS M. Delvaux. — Nous allons procéder a la nomination des délégations des sénateurs et députés, chargées d'aller au-devant du roi et de la famille royale. Sont désignés « ad hoc » : MM. D'Hondt, Gilles de Pelichy, Van Cleem-putte, de Wouters d'Oplinter, Boël, Fe-ron, Borginon, Maenliaut, Devèze, Or-tegat, Du jardin, ïlyckmans, Hallet, Du-pret, Van Eelegom, de Ruzet, Cartuy-vels, Claes-Boùuaert, Delbeck, de Broqueville, Versoven, Behaeghel, Donnay, Pirard et de Kerchove d'Exaerde. Le « bureau » est réservé au roi; il prendra place dans un fauteuil velours et or, où se lit la devise : « LNinion fait la force », tandis que la reine, les enfants royaux iront s'asseoir sur les sièges installés à gauche dé la tribune. Remue-ménage dans l'hémicycle; les députés parlent au hasard des groupes. On se montre le duc d'Ursel, en tenue de guides. MM. Scjiollaert et de Favereau pûiiètrent ensemble dans l'hémicycle. Dans les tribunes diplomatiques, on remarque les ministres d'Angleterre, de Luxembourg, le nonce du pape, le ministre de France, le ministre de Russie, le ministre d'Italie, etc. Le ministre d'Allemagne est absent. Dans la tribune royale : le comte d'Aerschot, MM. Delbeuf et Ingenbleek. LA FAMILLE ROYALE A 9 h. 55, le président Delvaux frappe la table de sa réglé. Un silence impressionnant plane sur l'assemblée qui est debout. M. de Broqueville se dirige vers le prç. sident et les secrétaires, avec lesquels il s'entretient quelques instants. Un huissier : — La reine! La reine entre accompagnée de ses trois enfants. De longues acclamations éclatent : — Vive la reine! Vive la reine! Des mouchoirs papillonnent fébrilement.LE ROI! — Le roi ! D'interminables acclamations éclatent. Le roi prend place à la tribune; il est entouré du général Jungbluth, du comte de Mérode, des questeurs MM. Waroc-qué, Debue et Pirmez. LE DISCOURS ROYAL « Jamais, depuis 1830, heure plus grave n'a sonné pour la Belgique : l'intégrité de notre territoire est menacée ! La force même de notre droit, la sympathie dont la Belgique, fière de ses libres institutions et de ses conquêtes morales, n'a cessé de jouir auprès des autrès nations; la nécessité pour l'équilibre de l'Europe, de notre existence autonome, nous font espérer encore que les événements redoutés ne se produiront pas. Mais si nos espoirs sont déçus, s'il nous faut résister à l'invasion de notre sol et défendre nos foyers menacés, ce devoir, si dur soit-il, nous trouvera armés et décidés aux plus grands sacrifices. ' t> Dès maintenant, et en prévision de toute éventualité, notre vaillante jeunesse est debout, fermement résolue,avec la ténacité et le sang-froid traditionnels des Belges, à défendre la patrie en danger.» Je lui adresse, au nom de la nation, un fraternel salut. Partout, en Flandre et en Wallonnie, dans les villes et les campagnes, un seul sentiment étreint les cœurs : le patriotisme; une seule vision emplit les esprits : notre indépendance compromise; un seul devoir s'impose à nos volontés : la résistance opiniâtre. » Dans ces graves circonstances, deux vertus sont indispensables,: le courage calme mais ferme et l'union intime de tous les Belges. » L'une et l'autre viennent déjà de s'affirmer avec éclat sous les yeux de la nation, remplie d'enthousiasme. » L'irréprochable mobilisation de notre armée, la multitude des engagements volontaires, le dévouement de la population civile, l'abnégation des familles ont montré, de façon indéniable, la bravoure réconfortante qui transporte le peuple belge. Le moment est aux actes. » o*i vuuti ni rt-uius, mes&itîius, aun ae permettre aux Chambrés législatives de s'associer à l'élan du peuple, dans un même sentiment de sacrifice. Vous saurez prendre d'urgence, Messieurs, et pour la guerre et pour l'ordre public, toutes les mesures que la situation comporte. Quand je vois cette assemblée frémissante dans laquelle il n'y a plus qu'un seul parti, celui de la patrie, où tous les cœurs battent en ce moment à l'unisson, mes souvenirs se reportent au Congrès de 1830, et je vous demande, Messieurs : Etes-vous décidés, inébranlable-ment, à maintenir intact le patrimoine sacré de nos ancêtres? Personne, dans c^ pays, ne faillira à son devoir. L'armée, forte et-disciplinée, est'à hauteur dp sa tâche : mon gouvexnemént et moi-nierne nous avons pleine confiance dans ses chefs et dans ses soldats. Attaché étroite, ment à la population, soutenu par elle, le gouvernement a conscience de ses responsabilités et les assumera jusqu'au bout, avec la conviction réfléchie que lés efforts de tous, unis dans le patriotisme le plus fervent, le plus généreux, sauvegarderont le bien suprême du pays. » Si l'étanger, au mépris de la neutralité dont nous avons toujours scrupuleusement observé les exigences, viole le territoire, il trouvera tous les Belges groupés autour du souverain, qui ne trahira pas, qui ne trahira jamais son serment constitutionnel, et du gouvernement investi de la confiance absolue de la nation tout entière. » J'ai foi dans nos destinées : un pays qui se défend, s'impose au respect de tous; ce pays ne périt pas. » Dieu sera avec nous dans cette cause juste ! » Vive la Belgique indépendante ! » PLUS QU'UN SEUL"PARTI Le roi s'exprime d'une voix claire. Son discours est dit avec chaleur. Il souligne certains mots d'un grand geste du bras. Il est acclamé; les socialistes acclament à leur tour le discours royal. Le paragraphe où il est dit qu'il n'y a plus qu'un seul parti est accueilli avec une chaleur frénétique. Enlevées par un élan irrésistible, les tribunes, où se pressent de nombreuses dames, se joignent aux ovations élcctri-santes.Quaud le roi prononce les mots de Vive la Belgique ! la foule éclate en bravos formidables. Sénateurs et députés escortent le roi aux cris ininterrompus de : Vive le roi ! Une même manifestation se produit quand la reine et les tTois enfants quittent l'hémicycle. Le ministre déclare que les décisions du gouvernement ont été prises de concert a". • les partis. DISCOURS DE M. DE BROQUEVILLE » II est peut-être contraire aux règles parlementaires que le Chef du Cabinet prenne la parole avant la constitution du bureau. Mais nous sommes dans des circonstances exceptionnelles et j'ai des documents importants à vous'communiquer.» Voici, messieurs, le texte des documents qui nous ont été adressés par *e gouvernement allemand le 2 août: » Le gouvernement allemand a reçu des nouvelles sûres, d'après lesquelles les forces françaises auraient l'intention de marcher sur la Meuse par Givet et Na-mur. Ces nouvelles ne laissent aucun doute sur l'intention de la France de marcher sur l'Allemagne par la territoire belge. Le gouvernement impérial allemand ne peut s'empêcher de craindre que la Belgique, malgré sa meilleure volonté, ne sera pas en mesure de repousser sans secours une marche en avant française d'un si grand développement. Dans ce fait, on trouve la certitude suffisante d'une menace c >-rigée contre l'Allemagne. C'est un devoir impérieux de conservation pour l'Allemagne de prévenir cette attaque de l'ennemi. Le gouvernement allemand regretterait très vivement que la Belgique re gardât comme un acte d'hostilité contre elle le fait que les mesures des ennemis de l'Allemagne l'oblige violer de son côté le territoire belge. » Afin de dissiper tout malentendu, le gouvt-rnement allemand déclare ce qui suit: » 1° L'Allemagne n'a en vue aucun acte d'hostilité contre la Belgique. Si la Belgique consent da s la guerre qui va commencer à prendre une attitude de neutralité bienveillante vis-à-vi. de l'Allemagne, le gouvernement allemand de son côté s'engage au moment de la paix à garantir le royaume et ses possessions dans toute leur étendue; » 2° L'Allemagne s'engage sous la condition énoncée à évac r le territoire belge aussitôt la paix conclue; " » 3° i: la Belgique observe une attitude amicale, l'Allemagne est prête, d'accord avec les autorités uu gouvernement neige, à acheter contre argent comptant tout ce qui sera nécessaire à ses troupes et a indemniser pour les dommages causés en Belgique ; » 4° Si la Belgique se comporte d'une façon hostile contre les troupes allemandes et fait particulièrement des difficultés à leur marche en avant par une opposition des fortifications de la Meuse ou par des destructions de routes, chemins de fer, tunnels, ou autres ouvrages d'art, l'Allemagne sera obligée de considérer la Belgique en ennemie; » Dans ce cas, l'Allemagne ne prendra aucun engagement vis-à-vis du royaume, mais elle laissera le règlement ultérieur de? va»ports cles.xlftux J&ats 4'-un vis-à-vis de l'autre à la décision eles armes. Le gouvernement allemand à l'espoir justifié que cette éventualité ..e se produira pas et que le gouvernement belge saura prendre les mesures appropriées pour l'empêcher de se produire. Dans, ce cas, les relations d'amitié qui unissent les deux Etats voisins deviendront plus étroites et durables. » Pendant la lecture des documents, la Chambre devint houleuse; elle fait entendre des murmures'. Lorsqu'il est donné lecture de la réponse-à l'Allemagne, on acclame le nom du ministre. La parole est aux armes, dit M. de Broqueville en terminant, mais nous saurons faire^notre devoir. Et si même nous étions vaincus, nous ne serions jamais abattus ! Acclamations sans fin. Cri3 : Vive la Belgique! Vive de Broqueville! M. Delvaux. — Tout notre cœur est avec le gouvernement* toiite notre vie est pour le pays. Crions de toutes nos forces : La Belgique né périra pas! (Longues acclamations). LA SEANCE EST SUSPENDUE La séance est suspendue. Les sénateurs quittent la Chambre pour gagner le Sénat. L'émotion qui pège sur cette assemblée est inconcevable. REPRISE DE LA SEANCE La séance se rouvre dans un trouble empoignant. Des bruits sinistres circulent. Le ministre de l'intérieur déclare à ses collègues que Dolhain est abandonné par les Belges. Les députés de la province de Liège sont, paraît-il, priés de regagner d'urgence leurs arrondissements. M. Delvaux demande la Chambre d'entériner purement et simplement l'élection des nouveaux députés que la volonté du peuple a élus. (Assentiment). Les nouveaux députés prêtent serment. LA PRESIDENCE ET LE BUREAU La Chambre acclame l'ancien bureau. M. Schollaert donne l'accolade à M. Delvaux. Au bureau prennent place, outre M. Schollaert, MM. Borboux et Mansart. DISCOURS DU PRESIDENT M. Schollaert prononce le discours suivant devant l'assemble debout : « Le Belge peu expansif sent profondément, mais il faut des événements extraordinaires pour l'amener à manifester ses sentiments. 2> L'Europe est aujourd'hui témoin de la;vigueur de sou patriotisme. » Probe et honnête, la nation belge a scrupuleusement rempli ses devoirs internationaux envers toutes les puissances, et particulièrement envers celles qui lui ont imposé la ne trn'.ité et s'en sont portées les garants. » Nous avons pris soigneusement les mesures qui doivent nous permettre d'assurer le respect de cette neutralité, quel que fut l'Etat qui songerait à la violer. » Nous devions et nous pouvions es-pér-r que plus de 80 ans de pratique r! goureuse de . ces obligations auraient continué à nous valoir le respect de nos droits garantis par les traités. » La Belgique ne dem .ide qu'à vivre pacifique et libre. Et cependant, nous voilà menacés ! et dès ce moment dans un admirable élan patriotique, tous étroitement groupés, nous avons fait taire tout ce qui peut partager pour assurer, dans la dignité et l'honneur, le respect de notre droit. Etrangers à toute cause de conflit nous nous trouvons, malgré nous, impliqués dans l'une des plus graves mêlées qui ait jamais éclata en Europe ! » Soit ! » Nous saurons remplir les nouveaux devoirs qui nous sont imposés avec courage, abnégation et virilité. » Dès l'ordre de la mobilisation, on vit dans les campagnes les hommes rentrer hâtivement c-r» qu'ils pouvaient de récolte, puis aller livrer k"vs b aux chevaux à la remonte de l'armée et enfin tous, de toutes les conditions, de tous les points lu pays, abandonnant leurs parents, eurs jeunes femmes, leurs petits enfants, eprendre leur rang dans le régiment, out cela simplement; sans une défection, .ans une plainte, sans un murmure, pour a défense de la patrie. - » Ah ! les braves gens et comme on 3st ier dêtre belge ! » Et cette nuit du dimanche ! Le soir, a menace éclate ; la nuit sous la conduite le notre roi, les résolutions viriles sont jrises pour assurer le respect de nos obligations internationales; aux premières ueurs du jour, iios Vaillantes troupes vo ènt à la défense de nos frontières et, depuis, sans cesser, nos jeunes gens, par niliiers, viennent grossir nos bataillons. » Messieurs, l'heure grave des durs sacrifices a sonné. Faisons tous notre devoir, tout notre devoir et que le Dieu rout Puissant bénisse nos efforts et pro-:ège la Belgique. r> Vive la Belgique indépendante et libre ! » Messieurs! » Je serai votre interprète à tous en *;e raerciant notre vénéré et toujours vaiL ! iant président d'âge et les secrétaires du sureau provisoire. » L'un et les autres, si vous le permet-;ez, iront en sortant d'ici, prendre le ser- J ;ice dans l'armée. (Acclamations.) LA MORT DE M. MONVILLE > Durant notre séparation, nous avons perdu un excellent et distingué collègue, ajoute le président, M. Alfred Monville, représentant l'arrondissement de Bruxelles depuis le mois de mai 1900. » C'était un patriote dévoué, particulièrement préoccupé de l'amélioration d.j notre système de défense nationale. Rien de ce qui concernait la défense nationale ne lui était étranger. 11 se consacrait tout entier à l'étude et à la solution de ces problèmes'. Bon, cordial, aimable, il ne comptait parmi nous que des amis qui conserveront affectueusement son souvenir. (Très bien ! Très bien !) » Ce discours, dit d'une voix que l'émotion trahit, d'une voix mouillée par les larmes, est salué par des hourras ! PROJETS DE LOI Le ministre de la guerre cJ. rne lecture des projets de loi. 1° Crédit de 200 millions r "r &s nécessités de la mobilisation. Ils seront répartis sur les di\ers budgets ou couverts par l'emprunt. LE TERRITOIRE EST ENVAHI M. le ministrî de la guerre. — J'ai la douleur d'apprendre à la Chambre que ' le territoire est violé ; nous avons donc rappe'lé d'urgence la 14* et ia 15* classes. M.VANDERVELDE MINISTRE D'ETA'I M. le ministre de là guerre. — Désireux d'associer tous les partis à l'œuvre de collaboration qui s'impose, le roi a nommé M. Emile Vandervelde, minis:re d'Etat. M. Vandervelde. — Je n'ai qu'un mot à dire : J'accepte! (Bravos! sur tous les bancs). AUTRES PROJETS DE LOI Le ministre de la justice dépose une sé rie de projets de loi : 1° Suspendant toute poursuite à charge de soldats rappelés; 2° Prenant des mesures relatives aux éventualité de guerre. Prorogation des délais d'échéance, des actes négociatifs et interdisant le trafic des denrées alimentaires et des combustibles.Les délais pour les protêts sont prorogés au 31 août. Le remboursement ne pourra être demandé aux endosseurs et autres objets pendant ce délai. M. le ministre de l'intérieur dépose des projets de loi : 1° Appelant le « contingent » de 1914 anticipativement. 2° Accordant une rémunération poulies miliciens, les femmes et leurs enfants;3° Etendant les pouvoirs des provinces ! de façon à leur permettre de prendre toutes les mesures que comporte la situation. ' INCOMPATIBILTE PARLEMENTAIRE M. Devèze dépose une proposition de loi ayant pour but de permettre aux députés de prendre du service militaire ou de rejoindre leur corps le lendemain de la session. M. le ministre de l'intérieur estime : qu'il n'y a pas incompatibilité. M. Devèze. — Il y a incompatibilité pour les officiers. La proposition Devèze est adoptée. DECLARATION SOCIALISTE M. Vandervelde déclare, au nom de son parti, que celui-ci est unanime à accorder au gouvernement les ressources dont il a besoih. UNE NOUVELLE A CAUTION LA GUERRE AERIENNE GARROS SERAIT TUÉ Londres, mardi : Un télégramme, reçu de Nancy, dit que Garros se précipita en aéroplane contre un dirigeable Zeppelin, survolant Toul. Le dirigeable fut déchiré et s'abattit. Tous ses occupants furent tués. Garros serait tué également. M. JOURNEZ A LA TRIBUNE M. Journez, député de Liège. — La si-Aiation est grave; nous rentrons à Liège l'urgence, car notre devoir nous y ap-Delle. Je tiens à déclarer que le gouver-îement peut compter sur nous pour toux, - et- en tout tenais. Nous sommes dé-roués sans réserve à l'œuvre de défense le la patrie. (Longs applaudissements). On adopte les projets de loi à l'unani-nité.LOI SUR L'ESPIONNAGE La loi sur l'espionnage, déposée au Sé-îat est votée à l'unanimité. LA LOI SUR L'AMNISTIE La loi sur l'amnistie est votée de mène; cette loi avait été déposée à la Cham-jre.LE VOTE SUR L'ENSEMBLE La ChambTe adopte, par appel nomi-îal, tous les projets de loi. M. le président. — La Chambre se sépare jusqu'à convocation nouvelle. La séance est levée. Cris : Vive la Belgique! Il est 11 heures 50. AU SÉNAT M. Houzeau de Le h aie, doyen d'âge, >réside, entouré de MM. le duc d'Ursel [en uniforme), et Struyfe. NOMINATION DU BUREAU M. H ouzeau de Lehaie est certain d*£-,re l'interprète du Sénat en propos i ît df :enommer d'un cœur unanime et par icclamations, l'ancien bureau (vives uc-ïlamations). Puis il ajoute : « Le gouvernement a fait, tout à l'heure, à la Chambre, appel à nos sentiments les meilleurs; ju'il soit sûr qu'un seul cœur ba.t en ce noment dans cette assemblée! Et cla-nons avec notre souverain : « Vive la Belgique Indépendante! » (Longues ova-iions).M. de Favereau prend place au fau->euil présidentiel; il est heureux de constater l'union indissoluble qui anime la dation, comme vient de le reconnaître 'honorable doyen d'âge. Il rend un cha-eureux hommage à l'armée; il adressé m salut d'admiration et de reconnaissance aux soldats et aux Belges prêts à 'aire tout leur devoir pour défendre la Patrie. (Acclamations enthousiastes.) En terminant, il prononce l'éloge funèbre du marquis de Beaufort. M. de Favereau demande au Sénat de rester à la disnosition du Bureau, de. fa çon à pouvoir voter immédiatement les mesures nécessaires à la défense nationale et qui seront proposées par le gouvernement.M. Berger. — Le Sénat devrait permettre à ses membres qui assument les fonctions dé bourgmestre» fier rentrer au plus tôt chez eux. M. De Sadeleeï. — Siégeons en perma nencè! De toutes parts. — D'accord! PROJETS DE LOI A ce moment, M. Carton de Wiart vient prendre place au banc ministériel et fait dépôt de trois projets de loi : 1° réprimant les crimes et délits contre la sûreté extérieure de l'Etat; 2° concernant l'octroi de délai de grâce par les tribunaux; •3° prohibant les poursuites (civiles et commerciales) contre les" citoyens sous les armes. M. de Favereau. — Comme il y a ur gence, M. le ministre ne pourrait-il pas donner lecture immédiate dè ces projets. De divers côtés. — C'est inutile! M. Carton de Wiart. — La lecture de ces projets .pourrait prendre assez bien de temps. A gauche. — Nous faisons confiance au gouvernement! Aux voix! Aux voixï M. Carton de Wiart donne cependant quelques courtes explications, et l'on passe ensuite au vote, par appel nominal, des trois projets de loi qui sont adoptés à l'unanimité des 89 sénateurs présents. AUTRES VOTES Après une suspension de séance d'une demi-heure, le Sénat approuve, toujours unanimement, un autre projet de loi accordant au gouvernement, un crédit de 200 millions. M. Hubert Brunard demande, au sujet du projet concernant le moratorium, s'il proroge les délais d'échéance des protêts.M. Carton de Wiart, ministre de la justice. — L'honorable membre a pleine satisfaction, ces délais étant prorogés, depuis hier, par arrêté royal. Le Sénat approuve alors, en bloc, par un seul vote, tous les projets de loi que vient de lui envoyer la Chambre. Et l'honorable président propose, de se séparer aux cris de « Vive la Belgique ! » Aussitôt, tous les sénateurs, d'un cri unanime et vibrant, clament : « Vive la Belgique! » T1 fcst midi miinrp A BRUXELLES : LA FOULE COMMENTE LES EVENEMENTS

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre La dernière heure appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles .

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes