La dernière heure

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s.n. 1918, 30 Novembre. La dernière heure. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/ng4gm82h8t/
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BUREAUX 9, RUE ST-PIERRE, BRUXELLES Ouverts de 9 à 5 h. Les jours fériés de 9 à midi. Les annonces et réclames sont reçues aux bureaux du journal et à l'Agence Kavas, 8, place des Martyrs (1er étage), Bruxelles, tk : La Dernière Heure et La Petite Feuille PETITES ANNONCES : 30 CENTIMES LA LÏGNE hl..ll—— !■ 1.1^-W.' N° 6 TREIZIÈME ANNÉE SAMEDI 30 NOVEMBRE 1918 10 CENTIMES L'INFIRMIÈRE Up rire de cristal éclate soudam, (}ui tinte, reprend et se prolonge. Je me suis retourné. J'ai devant moi une jolie infirmière de France. Je ne suis pas encore revenu de ma surprise que déjà je suis emporté, roulé par un flux de paroles légères. Elle parle et rit, la jolie infirmière, sans fin, sans suite, et je n'ai pas le temps de pousser une exclamation. « Mais oui, mais oui! C'est bien moi! Ne restez donc pas là comme un ahuri! J'arrive de Bourbourg; j'ai gagné Dun-kerque, passé par Bruges et me voilà! — En auto! — Pas du tout. En train ! dans" un train belge, le train diplomatique. Ça vous en bouche un coin. Ne vou-s effarouchez pas! On a travaillé là-bas avec les poilus; alors, on a pris leur langage. On dit « Panam » pour Paris; on va à la soupe et on se pieute quand on peut. Oh ! que c'est amusant ! » Elle rit à nouveau, rit en parlant et parle en riant. Un souffle de printemps a soudain balayé le brouillard des jours gris dans lequel nous vivions depuis quatre longues années. Le temps est aboli. Je suis au 10 août 1914. Je revois ma jolie infirmière en jeune fille du monde, charmante, insoucieuse, et folle de tango. La guerre éclate.Elle rentre en France, conquiert .son brevet de Croix-Rouge, fait son stage dans les hôpitaux, court au front. Elle reprend : « Ah non! Ça ne me chantait pas de rester embusquée à Paris ! Le goût des* voyages et des aventures m'a emportée. J'ai été à Troyes, à Besançon, à la Somme, dans l'Aisne, à Dormons, à Châ-lons. Que c'est drôle ! » J'ai le temps de la regarder une seconde. Elle est charmante sous l'uniforme, la cape bleue aux boutons métalliques, le voile, la large ceinture de cuir. — Et ces insignes? — « Ben voilà ! Ce machin en or, c'est mes brisques. Quatre ans de service au front! Cette tête de Sphynx sur le col indique que je suis.« interpreter ». Elle rit encore; toute sa gaieté fuse : — « Mais oui ! on nous traite comme des poilus. Nous sommes militarisées. Dix jours de permission tous les quatre mois. » Elle parle, s'interrompt, éclate de rire, recommence son récit. Les paroles se pressent, se bousculent sur ses lèvres qui frémissent et qui n'ont pas le temps de les articuler. Les phrases s'enchevêtrent, chevauchent les unes sur les au-très; les idées jaillissent et pétillent comme les étincelles d'un foyer de bois. Elle reprend : — - « Parfois c'était amusant. On ne s'en faisait pas. Je me souviens qu'on m'amène un jour un grand diable de nègre. C'était un Américain. Je lui dis : « Do you i>peftk En-ilish? » Il me répond : « No. » J'y vais de mùn français, de mon italien. Je risque du sabir, je baragouine petit-nègre. 11 s'obstinait à me crieT: « No! » A la fin je me fâche en anglais; il me répond : Je ne parle pas anglais, je parle américain I » Ah ! ces noirs ! ils nous ont donné des cheveux blancs. Pas moyen de les tenir. Ils avaient 40 de fièvre et. se faisaient des ablutions d'eau froide ! A 41" ils se sauvaient de leur lit, allaient pa- ' tauger dans la cour, sous la pluie. On : les croyait morts. Pas du tout; quelques i'ours après, ils se portaient comme le 'ont-Neuf. » Ce qui était horrible, c'était les « gazes ». Quand ils nous arrivaient, ils brûlaient encore. Le gaz continuait son œuvre. Ils râlaient pendant quarante-huit heures. Et rien à faire. Ils nous regardaient avec des yeux de sang. Que vou-]ez-vous? on s'y fait. Nous t; vaillions parfois trois jours sans dormir, puis on tombait sur une botte de paille. Ii nous arrivait aussi de nous faire asperger d'eau froide pour ne pas tomber de sommeil pendant une opération. Ces jours-là, c'était dur. Après, on se reprenait, et à l'œuvre gaiement ! » Son visage s'est fait grave durant ce Técit; mais voici qu'il s'éclaire de nouveau de toute sa jeunesse confiante : — Ah ! mon voyage, il n'a pas été ordinaire I Ce que j'ai vu de plus sinistre c'est la e ntrée entre Adinkerke et Bruges. Plus rien, mais plus rien ! On ne uistingue plus la terre. C'est un enchevêtrement de fils de fer, une succession de trous et de mares. Un désert morne. Parfois, au loin, un tronçon d'arbre comme un moignon. » En cours de route on m'a désigné quelques tas de briques au ras du sol, avec encore un pan de mur. On m'a dit que c'était Dixmude. La terre c Ile-xnême a été assassinée. » A Bruges, ce fut plus gai. Je vous ai dit qu'un voyageur aimable me fit avoir plaee dans le train diplomatique. C'était plein de ministres, de diplomates et de députés. Dans un compartiment voisin, un ae nos politiciens se débattait comme un beau diable. Mon cicerone me nomma Camille Huysmans. Il faisait l'apologie de Karl Marx et du Marxisme. Il n'en voulait qu'au Kaiser et déclarait qu'on pouvait maintenant s'entendre avee le peuple allemand. Ah ! celui-là ne les connaît pas! J'en ai vu des Boches,, j'en ai soignés! Même par terre, même désarmés J1 faut s'en méfier! Je les ai vus entrer à Dormans. J'ai failli être prisonnière ! » — Comment prisonnière? — Oui; nous sommes des soldats. On nous pige avec toute l'ambulance et on . nous envoie en Allemagne. » Et à Châlons, lors de la dernière offensive I Toutes les cinq minutes, un coup de canon qui vous résonnait dans tout le corps. Nous nous disions: V'ià. les Boches qui trinquent! Pas du tout; c'était nous qui trinquions. L'ordre est donné: Dans les caves! Zut! nous n'allions pas abandonner nos--blessés. On a bravement subi le bombardement. Au bout d'une demi-heure on y était fait. Quand ça éclatait trop près, on djsait: Yoilà la vaisselle cassée, et l'on riait — un peu nerveusement. » J'en ai vu des pays désolés et des villes en ruines ! n faudrait les conserver quelque temps pour montrer ce spectacle au monde. La France et la Belgique ont le droit de montrer leurs blessures avec fierté. » Et voici que ma jolie infirmière se reprend à rire, recommence un récit, éparpille les feuillets de sa vie. C'est drôle et c'est tragique; c'est parfois très simple et très émouvant. C'est un sourire et une larme ; ce sont des ombres et des gouttes de lumière. Tout cela se succède en coup de vent et je crois voir, secoué par une brise printanière, un rosier agitant ses branches, ses feuilles sombres, ses roses ensoleillées, — les jolies ' roses d$ France* iVftlèw GILLE. NAPOLÉON 1ES ET GUILLAUME II A M. Ernest Nys, professeur de Droit International à l'Université libre nous indique le rapprochement entre ces deux Souverains. A la question que je pose, de savoir si c le séjour de Guillaume II en Hollande n'est pas de nature à entraîner des complications », M. Nys, me répond : » Ce qui arrivera personne ne peut le dire, mais la solution doit être prcche. N'oublions pas qu'il ne s'agit pas seulement d'un t Empereur i, mais du e généralissime des forces ennemies »; la Constitution de l'Empire allemand confie le commandement des armées de trrre et de mer au roi de Prusse: La situation de Guillaume II est toute autre, que celle d'un roi ue Bavière, d'un roi de Saxe ou de n'importe quel prince allemand. N'oublions pas non plus que nous ne possédons aucun détail concernant la façon dont l'abdication s'est faite, ni concernant la régularité de toute la procédure. — Y a-t-il des précédents dans l'Histoire ? — IncwUblemcrit, on songe a Napbléon Ier. au séjour de l'Ile d'Elbe, à sa mise hors la loi, à , sa captivité à Sainte-Hélène. : Napoléon 1er était, déjà déchu du trône de France par acte du Sénat-Conservateur quand, le 11 avril 1814, il n traité avec l'Autriche, la Prusse et la Russie au sujet de la souveraineté de l'Ile d'Elbe et du titre d'Empereur. 1 II s'est évadé de l'Ile d'Elhc ; les alliés réunis à Vienne l'ont exposé à la vindicte publique et ont rais sa tête à prix : deux millions de francs. Apr^s Waterloo, anéanti, indécis, il n'a pu se ; ■ résoudre à se rendre immédiatement aux Etats- ; 1 Unis. A Kochrfort, par ordre du gouvernement | provisoire, il s'est embarqué à bord d'un navire de i guerre français; une croisièreacglaiîe bloquaitles ! ! côtes. Le grand vaincu sollicita l'hospitalité de ' l'Angleterre. On connaît le reste : Le « Bellcro-phon », le c Norihumbcrland >, l'arrivée à Sainte- ■ Hélène. Déjà la décision était prise et convenue avec les alliés; l'Angleterre se chargeait de la garde et admettait des commissaires pour surveiller avec . elle celui qui n'était plus que le général Bona-. parte. > Jean BAR. t POUR LE MAINTIEN î DE L'UNITÉ ALLEMANDE : Bâle, 27 novembre. — Les délégués des Etats confédérés allemands se sont réu- 2 nis à Berlin et, sur la proposition de M. , ■ Lbert; ont adopté la motion suivante 3 qui résumé leurs délibérations: 1° Le maintien de l'unité allemande eet , une nécessité urgente. Tous les peuples de » l'Allemagne eont réeolument pour une R4-" publique allemande; ils s'engagent à sou-3 tenir l'unité allemande et à combattre les 3 tendances séparatistes ; 2' On approuve la convocation d'une Assemblée nationale constituante. Les prépa-" ratifs pour réunir l'Assemblée nationale " devront être commenoés aussitôt que possible;3" Les gomités révolutionnaires repréeen-teront la volonté populaire jusqu'à la réu-! niou de l'Assemblée nationale; 4* Le gouvernement est invité à travailler à la conclusion aussi rapide que possible de la paix préliminaire- ] On apprend aussi que la Conférence ^ des Etats aurait décidé que l'Assemblée " nationale se réunirait à Francfort. Des 1 mesures auraient été prises pour assurer ~ l'unité de l'ancien empire. s — é ÉPARGNÉS PAR LA GUERRE ! TUÉS PAR LA GRIPPE Londres, 28 nov. — On a célébré mardi, à 2 Chelmsîord, les funérailles du lieutenant s François VrancV.en, du 2* régirent de chas-e seurs à pied belge, blessé au début de la guerre, et de Mlle Vansanter, sa fiancée, morts tous deux, à deux jours d'intervalle, des suites d'une pneumonie occasionnée par la - grippe (Reuter.) - LES PERTES DE LA MARINE » ANGLAISE 1 s L'Amirauté britannique a établi comme suit les r pertes de la narine : Tués : 2,106 officiers et 30,895 marins. Blessés et disparus : 820 oliieiers et 4,410 mar. Internés : 222 officiers et 953 marins. Au cours de leur service à bord de nr.viresauxi-B liairesou d'autre s bâtiments réquisitionnés 14,631 I officiers et marins ont été tués et 8,295 capturés. LA CAVALERIE BELGE A LIÈGE e Un train spécial composé presque exclusivement 1 de cavaliers belges est parti de Bruxelles-Nord pour Liège, hier matin à 9 heures. 2 111 » ■ A nos Abonnés s —H«. Le service de nos abonnements sera ■ repris, partout où cela sera possible, dès : le ltr décembre. t Bien que le coût des matières pre- a mières destinées aux journaux soit en- t core, actuellement, six ou sept fois plus - élevé qu'en temps normal, nos prix - d'abonnements ne seront que légere- ■ ment modifiés. i UN FRANC seulement [ d'augmentation mensuelle sur les prix i fixés, jadis, pour l'abonnement à Bruxelles. Nôtre tarif s'établit comme suit: Pour tonte la Belgique : J Trois mois. . . . fr. 6.50 Six mois (1er semes-» tre 1919). . . . » 12.00 s Décembre 1918 et i. 1er semestre 1919. » 14.00 ' Momentanément, nous ne créons pas " .d'abonnements d'un an, parce que nous , espérons, après six mois, pouvoir diminuer nos prix à raison de la baisse du • papier. Nos quittances seront donc - faites pour trois ou six fnois. Mais il va de soi que si certaines personnes désirent s souscrire pour une année, nous nous r conformerons à leur volonté en ce qui les concerne personnellement. Les anciens abonnés annuels et semestriels pour lesquels le service a été interrompu en 1914 à raison des hostilités et qui souscrivent un nouvel abonnement, de décembre 1 9 i 8 à juin 1919, ont droit à uns ristourne tîo 4 francs. Ncus leur forons donc présentsr Incessamment une quittance de 1 0 francs. 5 | L'AUTRICHE I CRIE FAMINE |t " La faim est mauvaise conseillère " • dit Charles Ier II Londres, 28 nov. — Un correspondant d'un . journal américain a obtenu une audience de Charles Ier, l'ex-empereur d'Aufriche-Hongrie. Celui-ci occupe avec sa famille le château ^ ' d'Eckartsau. Charles Ier portait l'uniforme de général. Bien que vigoureux, il semble très abattu par la grande tragédie qui s'est dérou-*s lée en Autriche. Il a très cordialement reçu le correspondant étranger et s'est exprimé en »; anglais, puis en français. le « Je suis très content, a-t-il dit entre autres lu choses, de voir un Américain représentant le st pays qui a travaillé pour la paix. Une de mes in préoccupations au cours de cette guerre a tou-jours été d'assurer le ravitaillement des sol-is dats et du peuple, mais maintenant, en dépit )n de tous mes efforts, il ne reste plus rien pour ja eux. Si les alliés et l'Amérique ne reconnaissent pas ce fait, avant quelques semaines, les souffrances ici seront très grandes; en vérité, elles ont déjà commencé, nous avons fait de notre mieux et ne pouvons faire davantage. a » Si on ne fournit pas de charbon, ni de denrées, nous aurons des desordres à Vienne. II *e est possible que cette maladie de Russie, qu'on appelle le bolchevisme, nous atteigne, la Les gens ici sont très patients, mais quand if- quelqu'un n'a pas de quoi manger, il est capable de toutes les violences. à » En jetant un regard en arrière, on peut nt rappeler ce fait que le bolchevisme est né en Russie parce qu'elle avait la disette des vise vres. Je pense que l'intérêt des alliés est de s- nous aider, étant donné que le • bolchevisme, nt une fois lancé, peut se répandre et devenir un danger pour eux aussi. es «Notre situation, quant au charbon et à la nourriture, empire de jour en jour, car les transports ont été dernièrement désorganisés. Pour notre avenir — je ne saurais parler du passé, — je ne puis que répéter que j'ai le sentiment d'avoir fait mon devoir; toutefois, es j'espère en la paix qui nous amènera de meil- leurs jours et l'entente entre les peuples. » tc Avant de voir l'ex-empe^eur, le correspon-a- dant américain avait été reçu par Pex-impé-atrice Zita ; celle-ci lui préienta ses enfanta. Le correspondant offrit aux jeunes princes une boîte de deux livres de chocolat. L'impératrice le remercia avec effusion en disant: « Nous n'avons plus eu de véritable chocolat depuis deux ans et il nous est presque impossible de nous procurer du lait pour les enfants qui, sans cet aliment, voient leur croissance entravée. » 28 1 ? t. UNE VILLÉGIATURE QUE NUL NE REGRETTERA et ïe Genève, 26 novembre.-r- Les 1,170 officiers,' sous-ofAciers et soldats français et belges internés es b Genève, ont quitté la ville aujourd'hui, pour être rapatriés. Le retour des 16.000 internés fran-s" çais et belges, encore actuellement en Suisse, durera jusqu'au 9 décembre, a raison de deux •i- trains par jour. (Ilavas-Reuter). LES TENDANCES 5 DU NOUVEAU GOUVERNEMENT g EN FINLANDE es er Stockholm, 26 novembre. — On mande d'Hôlsingfors : Le nouveau gouvernement finlandais, avec le professeur Ingman, président de la Diète, comme premier ministre, E corn prendra six républicains et sept monarchistes.Les points principaux du programme gouvernemental sont : Otenir la reconnaissance de l'indépendance de la Finlande par les grandes p_ins-a sances, si possible avant la conférence géné-111 raie de la paix ; 8" Avoir une politique étrangère finlandaise la neutre ; e> Préserver l'intégrité territoriale; e, Résoudre la question de la Carélie orien-la taie par des négociations; Réagir contre le mouvement révolutionnaire de l'Est; r, Rétablir le plus tôt posible les conditions normales intérieures, particulièrement pour ce qui concerne les difficultés alimentaires; Enfin, proposer de nouvelles élections pour la Diète. es Le nouveau gouvernement est représenté comme étant l'œuvre du général Manner-heim.et il aurait probablement été constitué dans le but de renforcer sa posifion dans les ir- pourparlers avec les puissances occidentales.îi- . _ is! ' POUR ÉVITER LES GUERRES FUTURES Londres, 28 novembre. — Du « Daily Express D'après l'opinion des milieux ministériels britanniques, la conférence de la paix hâtera la rédaction du traité de rd paix, dans ses grandes lignes. Une police internationale sora constituée pour veiller à son application. Dos commissions spécia-73 les s'occuperont des détails, dont le rè-Si glement prendra un temps considérable. Ces organismes auront également dans leurs attributions, toutes questions d'importance mondiale en dehors des conditions ^ qui ne concernent que les puissances asso-ciées et centrales. La soience des hommes d'Etat du monde sera appelée ïi concevoir un arrangement par lequel une nouvelle guerre entre na-ks tions pourra être évitée. Les questions fiscales et celles se rapportant au contrôle des _ matières premières du monde entier de-e" vront, entre nombre d'autres problèmes n- difficiles, être discutées par ces commis-IS sions. [x II est évident que la signature du traité de paix ne pourrait pas etre retardée j.us-e~ qu'à ce que toutes ces questions aient été réglées. — Router. IX LES AMÉRICAINS t| RENTRENT CHEZ EUX 5 * Vingt mille hommes de troupes sônt déjà repartis pour l'Amérique; un million d'hommes seront renvoyés le plus rapidement possible dans leurs foyers. Le problème de leur transport ne présentera guère de difficultés, car les navires servant a l'envoi des vivres embarqueront des troupes à leur voyage de retour. » LES ORIGINES DE LA GUERRE 1S i- Bâle, 27. — Le Conseil provisoire bava-lu rois a demandé la création immédiate ic d'une cour de justice chargée d'enquêter ra sur les origines de la guerre et de juger toutes les personnes qui, d'Allemagne, la ,« provoquèrent et la prolongèrent. ^ La légation de Bavière a Berlin précise 111 que le rapport sur les origines de la guerre, publié avant-hier, n'émanait pas deM.Lor-s chenfeld mais du Conseiller Jean Sclioen. e (Havas-Reuter.) LE CANADA RÉCLAME n SA RÉCOMPENSE ® Londres, 27 nov. — On mande de Mont-5 réal au « Daily Mail » : Le « Financial Times » t déclare que Sir Robert Borden, premier ministre du Canada,demandera à la Conférence de la Paix que 200 millions de livres sterling — provenant de l'indemnité de guerre soient dé-<3 pensés au Canada en reconnaissance de la "" part que celui-ci a prjsç, à la yiçtoire, (Reuter) ; RIEN N'EST CHANGÉ ILS " OBÉISSENT „ » B II faut avouer que la choucroute r, L . révolutionnaire que nous sei-L/i|j vent les Teutons n'a ni bonne 1 1 odeur, ni bonne saveur, e Cest une révolution de méchants enfants qui jouent à la récréation, mais ^ le pion les surveille, et l'on s'attend, à s chaque instant, à entendre sonner la - cloche qui les remettra tous' dans le * rang, tremblants sous les éclats des grosses lunettes et *ous la férule du maître. ® UNE MASCARADE s lia se sont contentés d'habiller Erz-' berger, Soif et Scheuch en révolution-t naires, ces messieurs n'en restent pas r moins de brillants suppôts du kaizeris-me, du prussianisme et du militarisme, qu'ils ont fidèlement servis jusqu'à l'heu-e re de la défaite, ■ Ils ont mis un drapeau rouge sur les 1 lçcaux de la police, mais ils y ont laissé :, tous les policiers du Kaiser. Ils ont rem-placé quelques ministres par Scheide-. man et autres David, qui ont mieux servi l'impérialisme allemand, sous le mas-t que collectiviste, que n'importe quel prince du sang. Arrivés au pouvoir, ces e chefs du collectivisme marxiste se sont d'ailleurs empressés de défendre la pro-r priété privée, de classer leurs amis les a ï)olchevistes ruines, une de leurs créa-s tions, et de laisser fuir Guillaume, [j Phénomène plus intéressant, dès le e premier jour, le vieil Hindenburg ne s'y î, est pas trompé, il connaît ses Allemands. l" La .révolution ne l'a pas ému, il sait ce i- qu'elle vaut. Aussi a-t-il dit aux 'éter-nels obéisseurs: « Jusque hier soir, c'é-ss' tait à notre cher Kaiser qu'il fallait obéir, maintenant, chacun à sa place, : vous obéirez à la révolution. Elle va fai-^ re l'intérim pendant qu'il fait trop chaud •s pour la maison impériale. » s- Et les éternels obéisseurs ont obéi. Avec leur finesse habituelle, ils se sont tous imaginé qu'il suffirait d'un inter-r mède révolutionnaire, et d'un appel à l'équité, pour rouler ces idéalistes d'alliés.CELA NE PREND PAS ^ Après quelque temps, aussi étonnés jr que Knatchitch quand les Parisiens ne i- lui rendaient pas son salut, ils s'aper-e, çoivent que cela ne prend pas. 1X Alors, on voit surgir de nouveaux bons apôtres qui, après un mois, déclarent tout net que la révolution ne seTa pas prise au sérieux tant que les coupables de l'ancien Tégime ne seront pas déférés à la justice du peuple. Ils sortent les révélations les plus sen-sationnelles qu'ils avaient tues jusqu'à le présent et exigent le débarquement de it quelques hommes politiques et fonction-na.irep.II est un peu tard pour qu'on les écoute. D'ailleurs, l'histoire est là. Quand les i- Allemands ont-ils fait une révolution? s- Ce peuple, aussi vieux que n'importe 5" quel peuple européen, ne s'est jamais je révolté contre ses maîtres. La réforme religieuse, partie de Luther, a triomphé i_ grâce à la révolution des Pays-Bas, sou- • tenue par l'Angleterre, et gTâce à la France du Béarnais. Cette guerre de Trente ans n'a été que du réchauffé, tr TROP LONGUE PATIENCE Si ce peuple avait eu dans les veines ir du sang capablte d'autre chose que d'o-béir, il aurait, depuis longtemps, balayé r- les hobereaux qui le pressuraient, le mé-jS prisaient, et la caste militaire qui le i- maltraitait. Mais dénué de tout sens de la liberté individuelle, il avait confiance en la bande qui le dispensait de penser par lui-même, et qui flattait son orgueil. _ Leur socialisme même n'était qu'une ^ branche déloyale de leur impérialisme. Ils ont préféré tenter d'améliorer leur ■y sort aux dépens de leurs voisins, plutôt le que de se débarrasser des maîtres qui le faisaient leur malheur. C'est cette faiblesse, innée du peuple i- allemand, malade s'il ne sent plus le joug, qu'il faut attribuer la responsabi-^ lité de l'affreuse guerre qui se termine, i- C'est encore à elle que l'humanité de-vra l'obligation de se tenir sur ses gardés, et de parer à tous les dangers dont le cette mentalité menacera le monde long-^ temps encore. I LES NOTRES : EN ALLEMAGNE L'armée belge, renforcée par de la réserve, occupera, en Allemagne, un front de 80 kilomètres çnviron sur une profondeur de 60 kilomètres. Elle se tiendra sur la défensive, préparera ses batteries, établira des lignes de fil de fer barbelé, disposera son aviation à postes fixes; bref, elle prendra toutes les mesures préventives que la situation comporte. Jus-& qu'à ce que la paix soit définitivement i- signée. s- Le grand quartier général belge qui séjournera en Allemagne, sera composé du général Michel, commandant d'ar-r* mée, du général Coppejans, chef d'état-58 major, et d'un certain nombre d'officiers.L'entrée de nos troupes en Germanie Eest fixée définitivement au dimanche l°r décembre; elles atteindront vraisemblablement Aix-la-Chapelle le même i- jour. e Devant nos divisions, les troupes alle-sr mandes, en partie désarmées, continuent >r à regagner l'autre rive du Rhin. Tandis a qu'une partie d'entre elles se replient en désordre, l'autre conserve une discipline e excellente. Le gouvernement et la presse 3, d'Outre-Rhin ont engagé la population :- à faire bon accueil aux « invaincus »; i. aussi beaucoup de maisons sont-elles pa-.) voisées et des arcs de triomphe ont-ils été dressés pour les recevoir. D'aprè3 les derniers renseignements arrivés à Bruxelles, les troupes belges seraient attendues avec hostilité de la part des fonctionnaires allemands, mads avec une certaine bienveillance de la part du peuple, qui espère être bientôt ~ ravitaillé par nos amis. j. Enfin, une partie de la population rhé-;e nane déménage vers l'autre rive du fleu-g ve, dans la crainte, sans doute, que nous - ne les traitions avec réciprocité. a Heureusement pour eux, nos « jas3 » ) &ont toujours,,, des Jipmmçsi M. SOLF PROTESTE ENCORE e H te plaint de la suspension do trafic ~e entre l'Allemagne et l'Alsace-Lorraine Berne, 27 novembre, — Le gouvernement aile- ' - mand a adressé aux gouvernements alliés la note s suivante : à D'après des informations parvenues k Berlin a des directions des postes de Karlsruhe, de Strasbourg et j}e Francfort, tout trafic postal, télégra-e phique et téléphonique, est, à la suite des mesures - prises par les puissances ennemies, complètement . interrompu entre l'Alsace-Lorraine et les autres parties de l'empire allemand depuis le 21 novembre.Cette façon de faire cause les plus grands dommages aux populations intéressées. Il résulte entre autres d'un rapport émanant s de la direction de Karlsruhe^ qu'au bureau de - transit des colis p staux de Mànnhcim ft au bureau da puste de Karlsruhe des milliers de colis ' ordinaires pour l'Alsace restaient en souffrance. A Karlsruhe, plus de deux cents colis, valeur déclarée, yenant de la Suisse pour l'Alsace, sont s immobilisés. é Le contenu des envois est composé en grande partie de denrées comestibles. En outre, depuis le 21 novembre, à midi, tout passage de voyageurs entre l'Alsace-Lorraine et l'Empire d'Allemagne est Interdit. Par celte rai-i. son, beaucoup de relations économiques sont _ interrompues, ce dont souffrent particulièrement de nombreux ouvriers et employés. s Le gouvernement allemand attire l'attention t sur ces mesures dont rien ne justifie la rigueur, ►. et qui ne s'accordent pas avec les conventions de b l'armistice. Il demande, *u nom de l'Alsace-Lorraine et des populations allemandes, une mo-" diûcati'on et un adoucissement prochains auxdites mesures. Solf, e secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères. î LES HUNS SONT PARTIS, ■ SEMANT LA HAINE i- d LE SCANDALE DE GEMBLOUX . Le correspondant de guerre de l'A-1 gence Havas raconte ainsi un des der-r* niers épisodes du départ des Allemands à de Belgique: 1_ « Nous voici bien près de la frontière germano-belge. Lorsque, cet après-midi, nous nous sommes présentés aux avancées de Liège, à moins de 60 kilomètres !s de la frontière, les soldats allemands e venaient, à midi exactement, d'évacuer r_ la première ville de Belgique à qui est échu l'immortel honneur d'avoir retenu le flot envahisseur de 1914. Ce soir, dits manche, les soldats de Plumer, que nous ,t accompagnons, campent à Huy. Je vou-drais raconter comment je suis allé de Bruxelles jusque là. e » A peine quittions-nous la kermesse à fantastique par quoi Bruxelles, depuis dix jours, fête sa propre délivrance, que u nous retombions dans la réalité moins , gaie de la guerre d'hier; car, on l'oublie peut-être trop, il y a entre les sanglsn-e tes batailles de ces temps derniers et les 1- réjouissances parfaitement légitimeb d'aujourd'hui une zone transitoire, une sorte de « No man's land », où se ren- :S contrent encore mille traces du grand drame. Ce « No man's land », c'est la is route, c'est le village, c'est la ville que p l'Allemand évacue et que nous venons occuper. On s'y trouve face à face avec 'e toutes les manifestations de la joie et de s la misère, on y entend les acclamations e des populations heureuses d'être déli-£ vrées; mais, en même temps, s'offrent aux yeux le lamentable spectacle des 1_ ' évacués écrasés sous le poids de leurs a chargements misérables et celui des pri-e sonniers que l'ennemi rejette, tristes épaves de l'humanité. » Gembloux, où ie me suis arrêté sur la route de Bruxelles, théâtre en août !S 1914 d'un des premiers combats en Bel-gique entre Français ét Allemands, m'a , permis de saisir sur le vif tout le sens de cette phrase d'un récent communiqué -- officiel: « Nos troupes voient accourir à e leur rencontre des milliers de prison-[e niers que l'ennemi abandonne dans un état lamentable. » ;e » Voici ce que j'ai vu et ce que j'ai îr appris à Gembloux: 1. » Là, dans l'Institut agronomique, e transformé en hôpital militaire par les Allemands, gisent en ce moment quel-que cinq cents prisonniers français, an-tr glais^ italiens, dont un certain nombre, it blessés, ont été abandonnés sans soin par l'ennemi en retraite. L'hôpital est dans un état de saleté repoussante; les cours de l'établissement sont un vaste e fumier; les salles ne valent guère mieux; [e la literie suffit à peine à abriter les bles-j. sés et les malades. Nous avons trouvé Eêle-mêle des amputés et des malades. es médecins allemands passaient la vi- 2- site très irrégulièrement; encore n'é-r- tait-ce le plus souvent, qu'une simple ^ formalité. Les infirmières allemandes ne se montraient pas plus humaines que les médecins. Quant aux opérations chirurgicales, elles étaient faites avec une incurie dont nous avons eu mainte preuve. % Ils ont amputé un bras en laissant dé-t passer un moignon non recouvert de 10 9 centimètres. » Mais le scandale de Gembloux, répété hélas! en bien d'autres lieux, a été le martyre lent, méthodique, voulu, or-é- donné, de prisonniers anglais, même it blessés. i- » On soigne à l'hôpital de Gembloux ir des blessés anglais qui ont reçu aux i- bras et aiwc mains des coups de baïon-é, nette parce qu'ils mendiaient du pain 5 ; aux passants. La consigne était de lais-é- ser les Anglais mourir de faim; elle était' s- observée à la lettre. On a enterré à Gémit bloux, depuis huit jours, six prisonniers anglais morts de faim. » ii . I LA DERNIÈRE VICTIME DES SOUS-MARINS ie ie Bergen, 25 nQv.—L'équipage du Vapeur c Enner i- Christiania » a débarqué. Ce fut, la dernière victime te de la guerre sous-manne. Ce bateau fut torpillé le 11 novembre, au soir, après la signature de î- l'armistice. 11 faisait son premier voyage. L'équi- it page du sous-marin prétendit avoir torpillé et 's coulé, le même jour,un transport britannique al- n lantà Arkhangel. (iravas-Reuter.) te l LE RETOUR DES ÉVACUÉS i- Eu égard au manque provisoire de communications avec le nord de la France, aux ,s difficultés actuelles du ravitaillement et à, -s l'état sanitaire peu satisfaisant des régions a de Lille, Douai, Valenciennes et Cambrai, ;S la légation de France a invité ses compa-a triofces h. patienter quelques jours encore ,t avant le rapatriement. Les populations belges qui habitaient dans le district de l'ancienne ligne de feu, en Flandre, sont dans la même situation. Partout, le Comité national a sûspendu la 3 remise des allocations de secours pour la rentrée au foyer. La date à partir de la-> quelle les retours seront possibles sans inconvénients, sera fixée au plus tôt. POUR LES FILS DE NOS MORTS LE FOYER DES ORPHELINS LA TOILETTE DU MATIN A Athènes, raconte l'Histoire, les enfants dont les pères avaient péri en combattant pour la patrie, étaient élevés aux frais du trésor cou mun : parvenus à l'adolescence, des hérauts les présentaient sur la scène en les conviact k mériter les premières p'aces de la république. Le passé renaît dans le présent. A l'heure où la Belgique réclamait en holocauste tant de vies humaines, où tant d'enfants allaient payer par la perte de leur père, le crime de l'Allemagne, quelle œuvre plus imposante d'admiration, plus bellement patriotique pouvait ntllre que la création de homes destinés à reconstituer une famille aux fils et aux filles de nos braves tombés à l'ennemi. Le foyer des Orphelins, nom d'une jolie simplicité, d'une signification profonde, rayonnement d'amour sur de la misère ! Entre le placement en nourrice qui est plein d'embûches et l'orphelinat qui encaserne l'enfant, déforme et tue l'individualité, il y avait place pour uue éducation collective, mais familiale, un régime qui permit la participation à la vie sociale. Réunir, dans des maisons de campagne, une quarantaine d'enfants au plus, les nourrir, les vêtir, les instruire, les élever, sous l'œil maternel d'une édu-catrice préparée à son rôle t former des citoyens éclairés, capables de donner à la nation plus qu'ils ne lui auront coûté >, < accomplir un devoir sacré vis-à-vis des absents et des disparus *. tel est le noble programme des philanthropes initiateurs du < Foyer des Orphelins». Cependant qu'aujourd'hui un grand nombre d'œuYres d'as6istanc« publique ont presque teY-minéla lâche qu'elles s'étaient assignées, le Foyer, lui, n'en est qu'à ses débuts et sa sollicitude à l'endroit des petits déshérités ne peut ni ne doit disparaître. L«s homes. Depuis le premier home établi en septembre 1915, rue du Pré, à Doftsfort, jusqu'à ce moment, l'œuvre n'a cessé de rencontrer les plus ardentes sympathies. Et c'est ce qui explique l'institution d'un second home, en avril 1916, chaussée de Waterloo, k Uccle; d'un troisième à Gharleroi-Na-linnes en décembre de la même année; puis d'un quatrième, en mars 1917, rue du Châtelain, à lxelles; d'un cinquième, le'mois suivant, rue de Ruysbro'-ck; d'un sixième en juillet 1916, rue de Neufchàtel,à Saint-Gilles; d'un septième enfin, en septembre 1918, rue Hens, à Uccle. Ce dernier, le < Home Republica Argentina > est, comme son nom l'indique, une dotation de la République sud-américaine. Et nous ne citerons que pour mémoire les filiale# de La Louvière, de Liège et de Namnr. C'est dire combien l'activité des organisateur* a été grande, combien elle était digne d'encoura-, gement sans distinction d'âge, de langue, de sexe, d'idées religieuses ou politiques, le Foyer est accessible a tous les orphelins qui se trouvent dans des conditions sociales dignes d'intérêt. Après une enquête préalable portant sur l'hérédité, la composition de la famille, la situation matérielle, l'orphelin admis est placé d'abord dans un home d'observation où il est examiné au point de vue mental. Le résultat do cette épreuve per-; mettra de révéler ses points faibles et, éventuellement, de constater s'il ne constituera pas une nuisance pour les autres. Dans le home définitif, parmi la joie des sites agrestes et des salles proprettes, la maisonnée i s'éveille dès 6 h. 1/2. La douche est procho od commencera l'hygiène quotidienne. Puis ce sera la mise en ordre des dortoirs par les aînés, la course apéritive dans le jardin, le déjeuner substantiel. Enfin, tandis que les plus grands se rendront à : l'école veisine, se mêleront à la vie sociale, les petits soigneront leur basse-cour et leur jardinet ■ ou bien se réfugieront dans les salles de jeux si la » température est mauvaise. j La journée s'écoulera ainsi, ponctuée de repas ! savoureux, faite de leçons, de débats en plein air, : de jeux, de travaux manuels, faite surtout de fra-1 ternité. Une éducatrice, la maman, comme ils l'appellent, leur prodiguera son affection, la ! earesse de ses sourires, la consolation de ses gestes; elle sera le guide qui conseille, corrige, i enseigne, persuade. Elle se souviendra de cette | parole que Lepellctier prononçait en 1794 à la : Convention : « Que la misère, ici-bas, si elle doit poursuivre l'homme, soit abolie pour l'enfant. Rendre l'enfant heureux pour en faire un homme meilleur >. Quand l'enfant, vers l'âge de 14 ans, aura terminé ses classes primaires, selon ses aptitudes il sera admis à continuer ses études, envoyé dans des écoles moyennes ou professionnelles ou placé en apprentissage. Des bibliothèques proches des homes l'auront mis à même de s'orienter déjà; la vie rustique aura fleuri sa mine; l'éducation lui aura donné de la tenue et de l'activité joyeuse ; le foyer lui aura procuré une nouvelle famille. L'Humanité est dans un berceau, a dit encort Michelet : La meilleure manière d'honorer nos héros morts ne sera-t-elle pas de faire vivre ce qu'ils nous ont laissé de leur esprit et de leur chair? PRINCE-SOLDAT Lorsque le Toi, à la tête des troupes belges et alliées victorieuses, fit son entrée solennelle dans Bruxelles en fete, on a pu remarquer que le prince Léo-pold, duc de Brabant, figurait dans le cortège en uniforme de simple soldat. L'héritier présomptif, en effet, a été placé à la suite du 12e régiment de ligne. Le 6 avril 1915, le roi présenta son fils à ce régiment d'élite au oours d'une manifestation qui eut. lieu sur la plage de La Panne et à laquelle assistaient la reine, le comte d'A^hlone, beau-frère du roi George d'Angleterre et chef de la Mission britannique auprès de l'armée belge, le baron de Broqueville, alors ministre de la guerre, le général Jacquet, commandant alors la 3e division d'armée, le colonel Jacques, commandant la 2' brigade (maintenant le général Jacques, commandant la 3° division d'armée) et le colonel Van Rolleghem, commandant alors le 12^ de ligne. Le roi prononç,\* à cette occasion, \m discours superbe, rappelant les nombreux hauts faits accomplis par ce corps d'élite.LE RAPATRIEMENT DES PRISONNIERS ET DES ÉVACUÉS CONTINUE Jeudi après-midi, deux trains spéciaux d'évacués et un autre de prisonniers belges, anglais et Italiens libérés sont arrivés en gare de Bruxelles-Nord, venant de Liège. Ils ont été dirigés vers Bruges. Hier matin, deux convois particuliers ont quitté la gare du Nord, à 10 heures et à 10 h. 30, transportant vers Ostende des militaires permissionnaires, des captifs libérés et des réfugiés. LA HOLLANDE RESTERA CALME New-York, 26 novembre. — M. Cremer, ministre des Pays-Bas, qui vient d'arriver à New-York, a atténué l'importance accordée à la menace d'une révolution en Hollande. « I>e peuple, a-t-il dit, est trop attaché à la reine pour écouter les discours de Troelstra et de ses partisans. » Le ministre a fait ressortir la nécessité d'envoyer en Hollande des cargaisons de vivres. En prévision de la restitution dçs navires hollandais réquisitionnés, plusieurs officiers et opérateurs de télégraphie san» fil sont arrivés en Hollande. Mais la date du retour de ces navires n'est pas encore fixée. (Havas.) PLUTOT TURC QU'ALLEMAND ! Londres, 28 ,nov. — L'Agence Reuter apprend que la question des conditions de l'armistice cause quelque difficulté à la Turquie où un certain nombre d'Allemands et d'Autrichiens réclament le droit de demeurer. Ce sont, pour la plupart, des employés des chemins ae fer. Le nombre des ressortissants en-. .ncrajs à jé^cu££ $ép*ssei 15.000, • ^ UN BEAU GESTE Vendredi matin, avant le départ des train» de prisonniers libérés, à Bruxelles-Nord, six ambulancières de la Croix-Rouge de Saint-Josse distribuaient à tous ces malheureux da l'excellent café au lait et du pain blanc, provenant de leurs achats personnels et des don» des maisons voisines. C'est de leur propre initiative que ces dévouées ont posé ce bel acte. j L'EFFERVESCENCE EN ESPAGNE Madrid, 27 novembre. — Une délégation parlementaire quittera demain Barcelone pour venir exposer au Gouvernement la demande d'autonomie de la Catalogne. On signale' également des mouvements régionalistes à Valence, à Sarragosse, dans les Asturies et en Estramadure. (Havas.) LE VOYAGE DE M. W1LS0N Paris, 27 novembre. — Le président des Etats-Unis sera reçu, à Brest, par M. Piclion, ministre des Affaires étrangères, M. Leygues, ministre de la Marine et M. Tardieu, commissaire des Affaires de gi;erre franco-américaines. Le gouvernement italien enverra à Paris une délégation chargée de saluer le président des Etats-Unis. M. Orlando, président du Conseil, les ministres Nitti et Chusa et les généraux Diaz et Bado-glio feront partie de cette mission. « L'Associated Press » dit que M. Jus-serand accompagnera M. Wilson en France. La délégation américaine à la Conférence de la Paix sera vraisemblablement composée comme suit: le président Wilson, M. R. Lansin^, secrétaire d'Etat; M. N. D. Bakér, ministre de la Guerre; le colonel House, M. H. White, ainsi qu'un grand nombre de conseillers teoh* niques. POUR FAVORISER. L'INDUSTRIE Paris, 26 novembre. — Le ministre de l'armement a prescrit des mesures abaissant, à partir du 1er décembre, le prix des charbons industriels de 30 à 40 p. c. Cette baisse aura une répercussion heureuse sur le prix des principales matières premières : fers, aciers, chaux, ciments, dont va dépendre ressort rapide de l'industrie. (Havas.) LA MANIÈRE ALLEMANDE Liège, 28 novembre. — Les Allemands, aux termes de l'armistice, ne devaient procéder à aucune destruction. Or, les voies de leur retraite, aux'environs de sont remplies de matériel volontairement détruit; des voitures sont incendiées et culbutées dans le fossé, ou bien les moteurs ont été enlevés. L'intention de ne rien laisser en état est évidente. En remontant la rive gauche de la Meuse, vers Liège, la chaussée, a la venue des troupes alliées, était toute par^mée de matériel abandonné par les Allemands : auto-oamiona, avions, ejc. ; mais encore «ae .foia^ c'était un m&térel hors d'usage* u

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Cet article est une édition du titre La dernière heure appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles .

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