La Flandre libérale

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s.n. 1914, 25 Juin. La Flandre libérale. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/m901z43n47/
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40' Annrfa lanili In In IOM QUOTIDIEN. -10 CENT. I. 176 — Jeudi 25 Juin 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS I mois. I mois. t noli. 1 ix. BELGIQUE s Ffa 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE ! Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On s'abonna an buraau du Journal el dans tous les bureaux da posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE ®AND, lf RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GANÛ ABONNEMENTS ET ANNONCES ; | - RÉDACTION .. Téléphone 32 j Téléphone 13 ANNONCES Pour la ville et les Flandres, s'adresser an Ibnreaa journal. — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser â l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles, «MM———— Il Il m ■—a—m— niriiiiriii ii■■!■■■ iiauij.,a#aia Régime pourri La Constitution proclame que tous 1( I citoyens sont égaux devant la loi, mai on sait que /!a Constitution est consid( rée par le parti clérical comme une gc neuse, dont on se moque chaque foi qu'on le peut sans péril et que l'on se re | serve de mettre dehors, puisqu'elle n'es pas cléricale, et que depuis de longue années déjà tout ce qui n'est pas clérica [ est condamné. Aussi nos adversaires s'étonnent-il profondément dès que des magistrat s'avisent, par exemple, d'appliquer o principe d'égalité. Leur étonnement et leur indigpatioi ! frisent même le comique. Ainsi, figurez vous que les ardoisiers de Warmifontai ne — village du Luxembourg qui fut na t guère très éprouvé par des éboulement: [ — ont des difficultés avec un patron, le quel a le toupet de ne pas vouloir discu f ter avec un syndicat démo-chrétien. Or on a mis lo feu à un bâtiment apparte nant à ce patron, qui s'est adressé aussi I tôt au procureur du roi dé Neuf château Eh! bien, savez-vous ce qui est arrivé' C'est que co magistrat est intervenu, el avec des gendarmes encore! L'Action démocratique, qui conte ctettx j histoire incroyable, n'en revient pas. 1 D'ailleurs, pour que l'on puisse juger d< | son état et pour que l'on ne nous soupçonne pas d'exagération, nous lui lais-I sons la parole : Or, il vient de se passer là des incidents d'une incontestable gravité, car ils nous montrent sous un jour très fâcheux la | magistrature du crû. Cette magistratu-I re, non contente d'épouser la cause du patronat, nous paraît bien avoir porié uno atteinte flagrante au droit syndical. Voici les faits : Le 5 juin dernier, un incendie a détruit en partie une vieille baraque, dé-[ pendance de lia carrière, dans laquelle se trouvaient du foin et du bois : les dégâts I peuvent être évalués à 60 ou 70 francs. Immédiatement, et bien que les causes I probables du sinistre puissent être multiples, (des accidents de ce genre eurent lieu avant la création du syndicat chré-j tien), un chantage intense commença: lettres anonymes, articles dans les jour-[ naux, enquêtes, rien ne fut négligé. Tout récemment le juge d'instruction de Neufchâteau arrivait à Warmifontai-ne avec cinq gendarmes. Détail curieux, [ ils tentèrent de s'introduire par surpri-' se, pour y siéger, dans le local particu-| lier où se tiennent les réunions du syndicat chrétien ; le propriétaire étant ab-! sent, ce local fut heureusement refusé. N'est-il pas vraiment inconcevable qu'un procureur du roi veuille s'introduire " par surprise " dans le local d'un syn-! dicat chrétien ! La conduite de ce magistrat méritait d'être dénoncée à M. Carton de Wiart, ami des directeurs do 1' "Action" et ceux-ci n'y ont pas manqué, comme on voit. Les détails de l'interrogatoire du président du syndicat sont tout aussi intéressants : " Q. — Où étiez-vous au moment de l'incendie ? R. — Dans mon lit. " Q. — Qui a mis le feu? R. ■— Je l'i-| gnore complètement. " Q. — Cela vient des syndiqués. De qui cela pourrait-il venir ? Tout le monde I le sait, tout le monde le dit, et je le crois. Faites attention, parce que la moindre chose qui arrivera c'est sur la commis-won que cela retombera. R. — Monsieur \ 'e iuçe, pour bien vous montrer que ncAis ne faisons pas la guerre aux patrons cornue on se plaît à l'affirmer, voici la dernière lettte que nous avons reçue de JSfa-rnur. " „ Ce disant, le président présente au juge la lettre. | „ . consens à vous la laisser lire, con-» u^-t-il, mais à la condition que vous ,, j1?6 'a remettiez immédiatement, car je tiens à la conserver. " ». juge lut la lettre, la relut; puis | la mit en poche. Le président ayanf j „ Protesté, le juge, lui dit : " Taisez-vous, „ ou sinon, je vous fais arrêter par deux gendarmes ! ". " r m^mes questions saugrenues fu-i „ renfc posées aux autres membres du comité.„ Cette mise en scène est une véritable Provocation. " Inouï, ce magistrat qui confisque1 «les très et pose des questions "saugrenues". Mais qu,e dites-vous de la "provocation" 1 N'est-ce pas une trouvaille? récédemment à cette instruction, d'es gendarmes avaient déjà fait entendre, es menaces, paraît-il, à propos <I'a«tes c' ®abotage commis sut les chantiers. Mais le châtiment ne se 'fera pas at-nue, 1 Action démocratique nous lo fait clairement entendre : E ' ( C QJ • ^0' désir du patron, le juge i rhn, 11 °n . peut entrer impunément di / n Particu)lier parce qu'il est syn-' saislr 'sa correspondance malgré » ses protestations et agir en inquisiteur, I que devient lia liberté syndicale? | " Nous savons que nos amis du secré-I tariat social die Namur ont immédiate-I ment pris des mesures pour tenter d'em-sa I pêcher que pareilles agressions ne se re-I nouveilent. ; I " Vraiment, à quelle époque s'imagi-| I nent-ils vivre, ces "chats fourrés" de ; I Neuf château ? Le peuple n'est plus en s I servage que diable! et ieis syndicalistes i- I le leur feront voir et comprendre s'ils t I ont les yeux fermés et l'esprit ankylosé." s I Voilà qui est parler franc. * I L'article 310, c'cst bon pour te» patrons I gantiers d'Audenarde que les syndicats s I chrétiens viennent de faire condamner, 3 I mais qu'on ne touche pas aux syndiqués 3 I cathodiques, sinon, gare! D'ailleurs, à I quoi servirait-il d'entrer dans un syn 1 I dicat catholique, si celui-ci n'avait des I grâces d'Etat? I *** Dans un ordre d'idées analogues, le JBien public nous montre la véri I table mentalité cléricale quand il inti-1 I ,me, avec une insistance remarquée, l'or-I dre au gouvernement die ne pas appli-I queir l'obligation scolaire et de faire t | jouer largement le régime des dispenses I pour le 'service militaire. Notre confrère gantois enregistre, avec I les larmes aux yeux, cette histoire tou-s I chante que raconte M. Veirhaegen dans I le dernier " plum-pudding " qu'il a servi ' I à la " Revue Sociale " : I " Dans la commune que j'habite, deux I familles, ayant chacune deux fils, ayant I chacune un besoin impérieux du concours I de ces fils, ayant eu, chacune, un de ces | deux fils dispensé, pour cause de fai-1 blesse de complexion, en 1912 et en 1913, I ont vu chacune, en 1914, déclarer leurs I deux fils propres au service! Des cas I analogues se sont produits ailleurs, m'as-I sure-ton ; un mécontentement sourd en I pst résulté et a gagné, de proche en I proche, des électeurs qui avaient, tout ■ I dafoorcl. fait excellent accueil à la loi mi-j litaire. Je n'ignore pas que les parents I ont pu nJler on appel contre la. décision I du conseil d'aptitude déclarant, dans les I deux cas, deux fils simultanément aptes ! au service. Je les y ai même aidés. Mais I 1© mal était fait : les parents et les amis j des familles ainsi traitées se sont empres-| ses de maudire la nouvelle loi. Il eût été | aisé, pour le conseil d'aptitude, de s'en-! quérir et de ne pas inscrire simultané 1 ment pour le service deux fils de la mêm« I famille. " Voilà ce qui est évidemment inadmissi-I ble : c'est qu'il ne suffise pas toujours d'un I mot du curé ou du député clérical pour , I que les jeunes giens aptes au service soient 1 I reconnus de faible complexion. Quand I donc saura-t-on faire reconnaître par cthla-I cun de la loi doit s'accommoder avec le I ciel? Après trente ans de cléricalisme I n'est-il pas intolérable que les curés ne I fassent pas absolument tout ce qu'ils ' I veulent? Mais les élections récentes ont fourni , I un avertissement. Aussi, pour ce qui est I de l'obligation scolaire, attention ! j I " Quant à l'obligation scolaire, dit îe ' I "Bien public", M. Verhaegen se persua I de, et nous partageons de tout point sa ' I conviction, quei la prudence du distingué ' I ministre des sciences et des art® tiendra I compte des intérêts alarmés, et saura ha ' I bituer la population, peu à peu, au nou- s I veau régime. " Il ne faut pas, en effet, attribuer 1 I exclusivement ces alarmés à un senti-I nient d' "égoïsme". .Les parents, moins I encore dans les campagnes que dans les I villes, ne songent à "exploiter" leurs en I fants. Mais la subsistance de la famille ' I rurale est fondée sur la collaboration I active de tous les membres de la famil-I le, en proportion de leurs aptitudes et I de leurs forces. Il n'y a rien de criant ■ I à ce! que le père emploie pour les me-I nus travaux de la ferme ses enfants de I 13 ou 14 ans, ni à ce quie son fils de I vingt ans laboure et moissonne à côté Ida lui. S'ans doute les intérêts de l'ins-I truction doivent être sauvegardés, la g 1 défenso de la patrie a ses exigences, r I niais l'homme d'Etat doit viser à ce que j; I les besoins généraux puissent être sa- 1 I tisfaits sans que les intérêts légitimes c I des familles soient sacrifiés. Affaire de f I mesure, de tact, d'humanité. " c I C'est-à-dire: suivez les instructions du ^ I délégué dei l'Eglise ©t appliquez la loi à I comme il le dira. f I Tout celai n'est-il pas d'un cynisme é I charmant? J. Et ne trouve-t-on pas que ce régime j de pourriture a suffisamment duré? p I " Selon quie vous serez puissant ou b I misérable ", disait le fabuliste... c I Nos cléricaux ont changé cela : "Selon ® I que vousi serez chrétien ou hérétique..." j": Ils veulent changer aussi le " dura s ! lex, sed les ". Les rigueurs de la loi ne c peuvent exister, chez nous, quei pour 1' leurs adversaires. Ilsi se déclarent, eux, au-dessus d'elle. Mais l'époque des privilèges est close. ^ Et nous le leur ferons bien voir. a Echos & Nouvelles S'en vt-f-Il? M. Hubert s'en va-t-il, comme il l'avait annoncé sivant les élections. Il y a eu hier un conseil de cabinet. Et l'on constate que seul le ministre de l'industrie) et du travail n'y assistait pas. ' Hélaa ! Il paraiît que ça ne prend pas, la réaction contre la mode; la Fédération diocésaine des femmes chrétiennes fait un nouvel appel aux familles catholiques. Elle constate que la lettre pastorale d'il y a quelques mois a produit certain effet — il faut bien sauver la face — mais elle procède exactement comme si cet effet n'existait pas, en sommant les mères do famille de surveiller la toilette de leurs filles en ce temps de villégiatures " où l'on s'autorise à tort de tant de libertés". Ça, c'est pour le costume de bain. Mais il y a plus fort : la ligue proteste avec énergie, toute l'énergie "puisé© dans la piété", contre l'irréflexion de ces chrétiennes* qui s'approchent de la Sainte Table ou y conduisent leurs filles et fillettes dans un accoutrement immodeste ou peu respecteux". Diable ! ! Zuze un peu si la lettre dos évêques n'avait produit aucun effet. L l'ieidémle J*» Jeentenaire du _ rétablissement de ! Académie de Belgique sera fêté en 1916. La, classe des sciences a pris l'initiative de la constitution d'une commission spéciale chargée d'élaborer le programme des fêtes. Cette commission comprendrait deux délégués de chaque classe \ la classe des sciences a désigné MM. de la Vallée-Poussin et .L. Frédé-rioq.— .La classe des sciences a, dans sa dernière réunion, élu membre titulaire de la, section des sciences naturelles, en remplacement de M. Vanlair, M. Julin. Elle a nommé ensuite M. Hubrecht, professeur à l'Université d'Utrecht, associé étranger, en remplacement de sir John Murray. Les grandis manœsîres Les grandes manœuvres de 1014 se dérouleront du, 31 août au 4 septembre ians les provinces de Luxembourg et de NTam.ur, à l'ouest de la ligne ferrée Ar-lon-Jemelle et à l'est de la Meuse en imont de Namur. Lo parti Nord sera fort d'une division d'armée et d'un© division de cavalerie'. Le parti Sud' sera composé de ^eux divisions d'armée. L'un et l'autre jeront considérés comme faisant partie l'une armée de manière que la direction des manœuvres, constituée par 'état-major général, commandera les mouvements des deux partis jusqu'au n ornent de la bataille. C'est la première fois que ce système, Dratiqué aux dernières manœuvres en Allemagne et en France, sera appliqué ;hez. nous. Son introduction est due à 'initiative du lieutenant général de Sel-iers de Moranville le nouveau chef l'état-major général. Les manœuvres débuteront le lundi 31 w)ût par la, concentration des deux paris respectivement dans les environs de Jiney pour le parti Nord et de Floren-nlle pour le parti Sud. Il est à prévoir lue la rencontre générale se fera à hau-;eur de Wejlin. Tous les états-majors des divisions lui ne participent pas aux manœuvras eront sur le terrain et y représenteront eur unité de façon à faire coïncider les tianœuvres avec un voyage d'état-major, rinsi les états-majors seront à peu près 1 lans les conditions! où ils se trouve aient en campagne. Trente mille hommes participeront i ,ux opérations. Il y aura deux jours de « narche pour chacune des divisions et leux jours de combat. < SI les manœuvres s,e terminent par 1 ne revue, celle-ci aurait lieu le vendre- f li 4 septembre. 1 *#* Le mémorial Jos. Sériai» La société "Spa-Attractions" a inau- | uré le médaillon en bronze érigé enl'hon- j jour de J. Servais, l'ancien et méritant s louirgmestre. M. Leboutte, président de f ai société, a retracé, en un excellent dis- c ours, la vie de cet homme de bien, qui t ut tour à tour profesiseur de dessin et ,e peinture et très apprécié, en cette t ualité, chez le comte d'Ansembourg et c hez les princesses d'Orange qu'il initia r la peinture à la gouache. Son talent le j t pénétrer aux Tuileries où il eut pour c lèves les princesses, filles de Louis-Ph. r ippe. Un deuiil de famille le ramena à c pa où il occupa la place d'échevin, puis t ie bourgmestre. A ses frais il créa ies romenades des Artistes et de Meyer-eer, acheva la promenade d'Orléans, réa le* boulevard des Anglais. L établis-sment des bains — dont l'architecture aJit l'ad'miration dei tous —- fut aussi' œuvre de Jos. Servais. Pour arriver à r on but, il ne recula devant aucun obsta- c le. Il était donc naturel que le médail- >n de1 ce grand citoyen fût enfin placé. c l'est au secrétaire de "Spa-Attractions". j I. P. Dommiartin, que l'on doit la re- j ris© de1 cette, idée qui avait été délaissée, à Le médaillon est en bronze. Il est dû J u talent de notre concitoyen, M. H. Le I . Roy, artiste peintre et statuaire1. C'est I une œuvre d'une, ressemblance' parfaite, I d'un modelé remarquable, d'une exprès- I sion parfaite; véritable œuvre d'art. Elle I ast encastrée dans une pierre de granit I dont les motifs ornementaux ont été I sculptés par M. Nie. Hault. L'ensemble, I entouré de' fleurs, placé à la, balustrade I des Bains, fait grand effet et grand hon- I neur à Jos. Servais, l'homme qui a sacri- I fié toute sa vie au bien général de ses I concitoyens. Sarmtnage moderne I En Allemagne, quelques cercles scolai- I res ont envoyé aux parents de leurs élè- I ves la circulaire suivante : " Le corps enseignant de nos écoles a I pu, à plusieurs reprises, constater avec I regret que le nombre des absences est en I augmentation le lundi et que beaucoup I d'élèves paraissent moins bien disposés I ce jour-là que les autres jours. Ils sont I abattus, endormis et inappliqués. Un tel | affaiblissement de l'esprit et du corps I ne peut s'expliquer que par le fait que | le dimanche n'est pas, pour maint écolier, I un jour de1 vrai repos, mais un jour de I malsaines récréations. Nous avons pu éta- I blir ©n particulier que plusieurs de nos I élèves ne se sont pas couchés assez tôt, le I dimanche soir, ou qu'on leur avait offert I des boissons alcooliques, parce qu'ils j avaient pris part aux récréations des I adultes. Notre expérience et nos obser- j varions réitérées nous obligent donc de I prier notamment 'les parents de nos élè- | ves d'éviter, dans les délassements du di- I manche, tout ce qui pourrait nuire à j leur développement corporel et intellec- | tuel ". Puissent, chez nous aussi, les parents I et les instituteurs — à défaut de la loi — I se concerter pour atténuer, au moins dans | une ilarge mesure, cet abus, dont nos | enfants sont par centaines les victimes. I *** RaphaSI revu et corrigé Une revue catholique, et qui se dit ar- I tistique, paraissant à Munich, "Glaube I und Kunst", reproduit en couleurs 1' "E- j cole d'Athènes", dont tout le monde sait I qu'elle fut commandiée à Raphaël par le I pape Léon X et qu'elle n'a jamais chloqué I .piersonne, au Vatican, où on vient l'ad- I i Ki/rer depuis des siècles. Les^ gens dévots qui dirigent ce journal I ont éprouvé le besoin de corriger Ra- I phaël pour le rendre plus moral. Pallas- I Athéné, la déesse de la sagesse, est re- I : présentée avec, au lieu de la tête de Mé- I duse que le grand peintre lui a donnée ] i comme emblème sur son bouclier, une tête I de lion. Sur le bas-relief sous cette figure I ! de Pallas se voit non la Vénus, belle I i mais peui drapée et Psyché, mais un vieil- I lard à grande barbe, enveloppé d'un lar I c ge manteau. I ( A la gauche de la galerie nous voyons I i Apollon^ vêtu d'une espèce de caleçon de I c bain. I j Cette reproduction si scandaleusement! défigurée est, d'après la pieuse1 revue, I c une des plus réussies de l'Ecole d'Athè- I i nés. I j Un confrère allemand propose de re I s baptiser la feuille pudibonde, qui s'in- I c titillerait désormais: "Glaube und Un-I a kunst". I j I c Le premier mutualiste I f I s Tous les cinq ans, aui début de l'été, on I * voit arriver au village de Ste Croix, dans I 8 le canton suisse de Vaud, de nombreux I n voyageurs provenant qui des environs, I qui de régions lointaines de la Suisse,qui | £ nême de l'étranger. Ce sont les héritiers I ^ lu précurseur de la mutualité. | . En 1764, le maire du village, Pierre I laccard, vieillard prévoyant et avisé, I P conçut l'idée de fonder une 'société de se- I jours mutuel. Ce qu'il fit par acte nota- I e rié instituant une caisse à laquelle de- I 'j /aient contribuer ses descendants, au bé- I léfice de ceux d'entre eux qui seraient I ^ itteints par l'adverse fortune. I L'expérience des siècles, disait-il, nous I ^ enseigne que rien n'est plus instable que I a destinée humaine. Le sage nous l'as- | ;ure et moi, Pierre Jaccard, j'ai eu le I n emps de m'en convaincre, puisque, grâ- I :o à Dieu, j'ai quatre-vingt-cinq ans ac- I somplis. U recommandait à ses héritiers d'aug- I P nenter chaque année le capital de leur I T ;aisse de secours par des cotisations et I ri >a,r des dons extraordinaires. Il leur con- I a eillait de ne pas rougir de mettre à,pro- I c< it leur talent, jouant, par exemple, de j d [uelque instrument aux fêtes villageoises, I Ki t faisant ensuite la quête. I e: Les Jaccard renoncèrent vite à la quê- I d e,_ mais ils curent soin d'enrichir leur I ci aisse de dons à l'occasion de tout événe- I f( fient heureux dans leur famille. U en est I larmi eux qui sont devenus millionnaires, I cl .'autres sont restés dans une situation I îe modeste. Mais aucun ne risque de tomber I ans la misère, la caisse de secours étant I ni ou jours prête à leur venir en aide. I ci Monnaie de fortune I ^ La Société américaine de numismatique I * f btient en ce moment un vif succès en I xposant à New-York les types d© mon- I aie créés par les révolutionnaires mexi- I ains. Ceux-ci, qui avaient des mines d'ar- I ent à leur disposition, n'avaient, par I outre, nii ateliers, ni instruments de I rappe. Us se contentèrent d'onc de fa- I mquer, au moyen d'outils' rudimentai'res, I te Parral, dans l'Etat de Chihuahua, des I ièces de monnaie tout aussi primitives. | — »es pièces d'une piastre, d'une demi- I piastre en argent, les pièces de cuivre de deux centavos qui figurent à l'exposition de la Société américaine de numismatique sont certainement les plus grossières qui aient été frappées dans les temps modernes. Elles n'en intéressent que davantage les collectionneurs. _ La piastre' révolutionnaire a les mêmes dimensions et le même poids que le dollar mexicain. Elle porte, sur' unie1 face, l'inscription : " II — Del Parral — 1913 ", au centre d'une couronne ; l'autre côté porte mention de la valeur " I Peso ". La demi-piastre porte, d'un côté, l'inscription : " Fuerzas constitucionistas, 1913 avec un bonnet phrygien et une couronne ; do l'autre côté, la valeur "50 centavos" au centre d'unei oouronne, avec le millésime 1913. C'est une copie de la monnaie officielle. Pour la fabrication des pièces de 2 centavos, on s'est tout simplement servi des fils de trolley des tramways. LA POLITIQUE La riposte dn poète Deux poètes sont aux prises. L'un, c'est "Zadig", du "Journal de Bruxelles", et l'autre, c'est un de nos,plus purs écrivains, celui qui a donné aux lettres belges les joyaux les plus délicats, qui est le chef 3e notre école littéraire, et qui montre ians la rédaction des articles politiques ie 1' "Etoile belge" autant de clairvoyance que d'esprit. On polémique à propos ie la situation anormale d'un gouvernement qui, minorité dans le pays, a une majorité au Parlement. Et, naturellement, Zadig s'en est pris tout de suite à la personnalité à laquelle les articles de 1' "Etoile" sont attribués. Lia riposte a double intérêt, d'abord parce qu'elle met définitivement au point une question importante et ensuite parce que L'adversaire de Zadig, attaqué personnellement, se défend avec une élégance et m brio qui font du morceau un véritable régal. Savourez : Si nous n'avions peur d'offenser Zar I lig> qui porte très haut le sentiment des jgards qu'on lui doit, beaucoup plus aaut que le sentiment des égards qu'il ioit aux autres, (1) nous dirions familièrement qu'il trébuche dans son macaroni.Cet excellent Vatenguerre apprend à ics lecteurs qu'il revient chargé de dépouilles opimes. II nous a contraints, par !a seule force de son génie, à faire les iveux les plus compromettants. ; Nous avons, paraît-il, été obligés l'avouer deux choses : la première, c'est lue la majorité parlementaire du gouvernement est une majorité légale ; la leuxieme, c'est que la représentation pro->ortionnelle laisse des déchets. Vraiment? Nous avons été obligés l'avouer cela? Mais, ô bon Zadig, nous l'avons jamais dit le contraire, n'étant >a^, comme les pensionnaires dei certains •siles, en contradiction avec la réalité les choses. Zadig aurait pu nous faire .vouer aussi, par la même occasion, que a terre est ronde, que, deux et deux font [uatre, et que la moitié d'une pomme est dus petite que la pomme entière. Et il urait pu, avec la même force de logi-ue et la même insensibilité au ridicule, e donner des airs d© triomphateur ro-lain.Mais oui, ô doux Zadig, la majorité arlementaire est légale, mais elle est la hotographie truquée d'un© minorité. " Mais oui, ô doux Zadig, la représen-ation proportionnelle ne sera jamais îathematique ; ©11© laisse et laissera Dujours des déchets ; mais la question st précisément de savoir si l'on ne peut éduir© ces déchets au minimum, et l'on oit reconnaître, à moins d'être le plus nzadigué des Zadigs, qu'un système qui onne une majorité de douze voix à une linorité pourrait et devrait être amé-oré. " Après avoir développé d'autres argu-lents, 1' " Etoile " en Vient aux atta-ues personnelles: " Zadig met en cause personnellement, our la troisième fois, un rédacteur de "Etoile belge", auquel, à tort ou à rison, il attribue la paternité de nos rticles._ Nous ne 1© suivrons pas dans >tte voie. Nous avons discuté avec Za-igj parce qu'il signe ses chroniques ; ais il nous importe peu de savoir qui ;t Zadig. U serait marchand de boules ?• gommé, fonctionnaire, aviateur ou urtômancien, que cela nous serait i ►rt indifférent. " Nous ne voulons connaître qu,e ses i ironiques et nous n'avons nul besoin de ' ire dévier 1© débat. < " Nous avons derrière nous trente an- ( 5es de polémique, et, dans notre es- , ime, nous n'avons jamais us© de la ain gauche ni pratiqué les coups qu'on ' >pelle douteux, sans doute parce que 1 ur incorrection n'est contestée par pe>:- < nne. " C'est Ce qui s'appelle servir chaud. j L'art de traquer Le " Bien public " se montre une fois J ■, plus passé maître dans l'art d'escamo-r, de truquer et de tronquer. Nous le i (1) Touché! ( signalons à la bienveillante attention d nos directeurs de music-hall1 : il ferait u " numéro " intéressant et à propos di quel la Faculté pourrait faire une enqu< te. Nous avons dit que c'était faire injur aux chefs libéraux que de les supposer ce pables de faire partie d'un cabinet de coi centration. Le " Bien public là-dessus, se livre ces fantaisies : " C'est faire injure aux libéraux d supposer que même ils accepteraient l'af pui du parri catholique le jour où celui < serait renversé du pouvoir. Plutôt passe par les dures conditions du parti sociE liste ! " La déclaration de la " Flandre lib< raie " ne nous apprend évidemment rie de neuf. L'unique raison d'être actuell du libéralisme étant la lutte contre l'Egl se et contre la foi religieuse des populE tions, il est bien évident que toute coIIe bor^tion avec nous apparaît d'emblée ch mérique. " Au surplus, le parti catholique n' jamais fait offre de son alliance et de so appui au libéralisme. Il n'est pas prêt sacrifier son idéal de sauvegarde catho! que, quelque prix qu'on lui propose pou Un pareil sacrifice. Il ne saurait d'ailfeur abdiquer son programme de défense rel gieuse sans trahir du même coup les ir térêts de la défense sociale. " De la première ligne à la dernière, c'es le système qui consiste à faire dire à so adversaire ce qu'il n'a jamais écril Nous n'avons pas dit que nous n'aecepte rions pas l'appui du parti catholique ; nous étions au pouvoir. Nos députés 1: béraùx ont bien donné leur appui au got vernement catholique à diverses reprises Mais nous savons que jamais les clér: eaux n'au'-ont cette attitude élégante e patriotique. _ Le resta de l'articulet est aussi enfar tîn et aussi audacieux. Cela ne vaut qu'un haussement d'épar les. Le ^ parti clérical, nous sommes payé depuis trente ans pour savoir- exactemen ce qu'il veut. Quand il sera dans l'oppos: tion, iï ne fera rien qu'une oppositio: acharnée, violente, sectaire. Et nous sa vons qu'en aucune occasion il ne reculer, devant rien pour compromettre le part au pouvoir. Il ne reculera pas devant un alliance avec les révolutionnaires, au be soin. Que le " Bien public " donne don sa parole du contraire ! ua guerne ptyotogriaphiéE Dans une publication récente, le ma recha'l allemand von der Goltz expriint cette opinion que sonl pays a besoin d< la guerre. Je viens de lire, une brochuri réunissant deux conférences données t une ecole d'instruction des officiers d( réserve et de l'armée territoriale par ur lieutenant-colonel français et où il esi parlé du "désir des boucheries sublimes" Le beisoin d© la guerre ! Les boucherie: sublimes! Devant ces mots-là j'éprouve un© colère1, et, dans un frémissement de pitié et d'indignation, ma mémoire re voit avec une netteté telle qu© je re trouve l'horrible sensation de 1a, défait lance, des spectacles contemplés dans ies hôpitaux de Belgrade et de Sofia, et des images, d© hideuses et affolantes images : celles dont est, plein le livre du, chirurgien Laurent, publié récemment. Le professeur Laurent a, durant six mois, dirigé des ambulances, aux cours des deux guerres des Balkans. Il a vu de près la "sublime boucherie"; elle s accomplissait autour de lui au milieu ies déjections des cholériques. Et il nous montre, en des notes de clinique, en de® photographies effarantes, la belll© Jbe-sogne qu'elle fan sait. C'est l'étal de la boucherie;,- c"est plutôt un coin de l'abattoir où pantèlent les cljairs encore vivantes: on a enfoui les amoncellements de chairs mortes, déchiquetées. Ce que aoûts voyons ici ce n'est pas c© qu'il y sut de pis, puisqu'à la plupart d© ces blessures la vie a résisté. Ceci est la besogne incomplète, ratée du shrapnell et les épidémies. U y a eu des milliers de :orps mutilés, hâtivement ©t sommaire-nent inhumés, en tas, pas assez vite pour jue leur pestilence n'aidât point le cho-éra, 1© sinistre, auxiliaire des balles et lesi explosifs. Heureusement, il y a ces blessés. Heu-•'eusement, parc© que, sans eux, on) no aurait rien de la guerre, on n'aurait que es récits exaltés qui obscurcissent 'a éalité. On saurait combien il y a de norts. Mais les morts, on ne les voit pas. Rappelez-vous — ce fut cruel et très in-juiétant pour les hommes qui demeurè-•ent de sang-froid— rappelez-vous l'état l'es esprits au moment de Lulle-Bourgas

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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