La Flandre libérale

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s.n. 1914, 03 Août. La Flandre libérale. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/f47gq6ss1f/
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40* innée — Lundi 3 Août 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. fi. 215 mmm Lundi 3 Août 1914 • «"pwwaœï LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 mois. I mois. t sole. S mm. BELGIQUE s Ff„ 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE g Fr. 3.75 9.00 18.00 86.00 9b t'akonni an iurtau du Journal el dans tous les bureaux il poste RÉDACTION, ADMINISTRATION ET flsïl'RIMiSRiï 6AND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, i, GAI® AS9MNEMENTS ET ANNONCES : Il - SÉOAeTIOH - Téléphone 32 II Téléphone 13 r * iSLNNONOISS JFonr la ville et les Flandres, s'adresser m bareai €g JoarnaL Pour le reste dn pays et ï'étrangers s'aéresssr i l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles, L'opinion anglaise, la perre européenne et la neutralité belge C'est avec uni intérêt particulier, avec un intérêt poignant, en vérité, que nous avons suivi, cette semaine, les mouvements de l'opinion: publique anglaise au sujet de la crise européenne1. Le ''Times" écrivait il y a trois jours déjà : "'L'Europe est à la veille d'une guerre plus générale et plus terrible même que les grandes guerres napoléoniennes. " C est très vrai. Les guerre® de la Révolution et de ll'Empire ont pu se succéder, à de courts intervalles, pendant une période de plus de vingt ans. La guerre qui 's'annonce, avant six mois, laisserait le monda pantelant et l'humanité exsangue.Si le conflit se généralise, que fera la Grande-Bretagne? ' Si la France est menacée, écrivait le "Times" de jeudi, si la frontière beilge est violée, l'Angleterre saura ce qui Jlui restera à faire. Par des traités1 avec la France et la Russie, elle a garanti la neutralité -belge et le gouvernement de M. Gladstone, en 1870, a confirmé ces accords. " (Nous revenons plus loin sur ce® traités. — N. D. L. R. ) Vendredi, le "Times", solennellement déclarait que les jloursf "(d'isolement splendide", qui n'ont peut-être jamais existé, sont, en tout cas, désormais passés. Si l'Angleterre laissait écraser ses amis, son tour à elle viendrait tôt ou tard. Plutôt tôt que tard, les principes de la "Realpolitik", dans leur forme la plus dure, seraient appliqués à ses dépens." L'occupation de la Belgique en même temps que du nord de la France par des armées allemandes menacerait directement la sécurité de la Grande-Bretagne... Anvérs, Flessingue ou même Dunkerque et Calais pourraient devenir des bases navales contre l'Angleterre. Le "Times", comme on voit, pour nous aussi, met les choses au pis. Un grand journal libéral-radical, le "Daily Chronicle", proteste avec vivacité contre l'attitude die la feuille de la Cité. Il y a quelques années, dit lie "Daily Chroniole''', le "Times" passait, à bon droit, pour reflétetr les sentiments et la politique du Foreign Office. Ce n'est plus du tout le cas à l'heure actuelle. Dans le casi d'une guerre européenne, la Grande-Bretagne, selon la feuille radicale, aurait les mains parfaitement libres. Aucun engagement ne l'obligerait à intervenir activement. Elle a, il est vrai, garanti la neutralité belge. Mais "l'a Belgique a une armée nombreuse, en voie de mobilisation1 : si nous nous bornions, pour commencer, à notifier aux puissances l'intérêt particulier que nous portons à 1a- neutralité de la Belgique, il n'est guère probable que cette dernière serait < violée. " Quant à l'équilibre européen, voici l'avis du "Daily Chronicle". L'Angleterre elst amie de la France et très opposée à lia voir démembrer. Mais l'importance de la Fra/nce comme facteur de l'équilibre européen n'est plus ce qu'elle était il y a 40 ans,, ni même il y a 20 ans. Les deux facteurs principaux de cet équilibre sont l'Allemagne et la Russie. L'Angleterre, depuis quelques années, soutient la Russie, Mais se-rait-il d! e l'intérêt anglais d'aiisswrer par les armes, à l'empire moscolvite l'hegé-monie de l'Europe? M. Norman Angeli, dans une lettre qu'insère le "Times", demande, pareillement: Est-ce qu'une1 fédération' slave englobant 200,000,000 sujets, ave'c un gouvernement autocratique, une civilisation peu avancée, mais une forte organisation militaire, serait moins dangereuse pour 'équilibre européen qu'une Allemagne victorieuse, avec 65,000,000 habitants1 hautement civilisés et maîtres dans les arts ,de la paix, de l'industrie et du commerce, non moins que d'an® ceux de la guerre 1 La dernière guerre continentale à lamelle prit part l'Angleterre fut dirigée contre la Russie. Sir Harry Johnston, dan® une lettre au ''Daily Chronicle'1', fait observer que jamais l'Autriche n'a fait le moindre tort à l'Angleterre, et qu'elle est incomparablement plus rapprochée, par le développement de sa civilisation, de lai Grande-Bretagne que de la Russie. Une lettre collective, signée par divers professeurs connus d'université, proteste d'avance' contre une guerre anglo-allemande... Mais, ce qui nous intéresse surtout, c ast la politique éventuelle de l'Angleterre relativement à la neutralité de la Belgique, Un membre du Parlement britannique, M. Joseph King, examine cette question dans une lettre au "Daily Chronicle''. Par l'article VII du traité de Londres, du 15 novembre 1831, la Grande-Bretagne, l'Autriche, la France, la Prusse et la Russie ont proclamé notre neutralité, et, dans un autre article, le XXV" du même traité, les grandes puissances l'ont expressément garantie. Dans le traité général de Londres du 19 avril 1Ô39, cette neutralité est de nouveau affirmée, mais, fait observer M. King, l'article qui la garantit expressément est omis. C'est exact. Seulement, M. King a tout l'air d'ignorer que l'article 1er dui traité spécial de la même date stipula à nouveau cette garantie collective. En 1870, par un traité signé à Londres le 11 août, la Grande-Bretagne s'engagea envers l'empereur des Français à protéger, au besoin par les armes, contre l'Allemagne, la neutralité belge. Ce traité, conformément à son article III, a expiré un an après la fin de la guerre franc o-a llemande. (U y a ici une autre lacune dan® l'exposé historique de M. King, qui omet de mentionner le traité du 9 août 1870 entre l'Angleterre et la Prusse, identique à celui du 11 août entre l'Angleterre et la France, et qui a d'ailleurs, comme ce dernier, expiré un an après la ratification du traité de Francfort). Comme l'écrivait, il y a quarante ans déjà, M. Théodore Juste, à défaut d'un nouveau traité pareil à ceux du 9 et 11 (août 1870, la neutralité de la Belgique manque d'une garantie extérieure "réelle, à l'abri de toute controverse, de tout retard" (voir 1' "Essaihistorique de Notbomb, 4e édition, tome II, p. 245). Aussi la conclusion de M. Joseph King ne nous surprend-elle pas. Malgré les lacunes regrettables de l'exposé historique sur quoi elle se fonde, elle nous semble formuler une thèse plausible, et il est à craindre que l'Angleterre, le cas échéant, ne s'y conforme strictement en évitant toute intervention armée en faveur de notre neutralité. Si la Belgique, écrit M. King, est an-vahie par des armées allemandes ou françaises, l'Angleterre devra protester. Elle pourra déclarer qu'après la guerre la puissance qui aurait violé la neutralité belgie nous devra une réparation adéquate. Mais l'Angleterre ne serait nullement tenue d'intervenir par les armes pour nous' défendre. U reste, en tout cas, nos propres force®, qui ne laissent pas d'être respectable» Et nous avons, de plus, pour nous rassurer, la loyale assurance, renouvelée ces jours-ci par nos grands et excellents voisins de l'Est et du Midi, que notre territoire sera scrupuleusement respecté par eux... Z. Un appel de la Ligue de la Défense nationale La Ligue de la Défense nationale qui batailla depuis 1908 pour l'abolition du remplacement et d'accroissement de nos forces militaires a réuni d'urgence son bureau. La discussion fut minutieuse mais les conclusions rassurantes. Les voici : La mobilisation et les réquisitions n'ont pas été troublées par une attaque brusquée. La tenue de nos réservistes rappelés est de nature à démontrer leur calme volonté de faire héroïquement tout leur devoir. Les forts sont approvisionnés en munitions et vivres pour résister plus longtemps que ne pourra durer la guerre. Les munitions, les vivres et les fourrages ne manqueront pas à l'armée de campagne. Notre effort prodigieux a déjà produit des résultats : L'Angleterre a fait savoir à l'Allemagne qu'elle ne souffrirait point que notre frontière soit menacée et les cuirassés anglais veillent à l'embouchure de l'Escaut. D'autre part, la France vient de nous affirmer solennellement qu'elle ne violera pas la première notre frontière. Le comité, estimant que ces dispositions des puissances sont le résultat de notre accroissement de foroes défensives et surtout des mesures de mobilisation prises à temps en Belgique, adresse ses plus vives félicitations à M. de Broque-ville, ministre de la guerre et à M. le général de Selliers'de Moranville, chef d'état-major général de l'armée. La Ligue décide, après s'être mise en rapport avec le ministère de la guerre, l'état-major général, le service de santé et la direction de 'la Croix Rouge de Belgique d'adresser aux patriotes belges les communications suivantes : VOLONTAIRES rlus nous serons forts, plus nous serons respectés ; que les volontaires affluent donc ! Us doivent être Belges, avoir au moins 16 ans et la limite d'âge est de 35 ans pour ceux qui n'ont jamais été soldats, 45 ans pour les anciens militaires. Us doivent s'adresser à l'administration communale de leur commune pour y recevoir les documents nécessaires puis se rendre chez le commandant de place ou chez le commandant de province. (Se munir de très bonnes chaussures et de vivres pour vingt-quatre heures). AUXILIAIRES i j armée a besoin de tous les chevaux, autos, aéroplanes, voitures^ etc. U faut spontanément — sous peine de répression sévère — les mettre à la disposition des autorités militaires. Cependant les autos et voitures attelées qui n'auraient pas été acceptées par l'autorité militaire peuvent servir aux services de la Croix Rouge. Prière de nous les signaler. CROIX ROUGE JNous taisons un pressant appel aux ambulanciers et ambulancières pour qu'ils se fassent connaître à nous. De plus il serait nécessaire que les personnes qui veulent assurer l'hospitalisation complète et gratuite, avec soins médicaux et pharmaceutiques, d'un grand nombre de blessés se fassent connaître sans délai. U faudra également réunir des sommes considérables pour l'organisation de , divers services, dépôts de pansements, etc. Nous nous chargeons d'être les intermédiaires. • FAMILLES DES MOBILISES U faut que ceux qui en ont les moyens secourent les femmes et enfants laissés quasi sans ressources par suite du départ des mobilisés. Pour assurer ces services il faut organiser des comités locaux coopérant avec les autorités communales. Nous faisons encore appel de ce chef à tous les Belges pour qu'ils s'unissent dans un suipe be élan de patriotisme et d'humanité. Les donsi et communications diverses peuvent être adressés au secrétariat de la Ligue, 60, Avenue de la Toison d'Or, à Bruxelles. Le secrétariat fera parvenir les dons et communications aux autorités et organismes compétents. Le président, Léon HENNEBICQ, Avocat près la cour d'appel. Le secrétaire général, Alban BERTRAND, Avocat près la cour d'appel. Manifestation archi-inopportune! •—— Un journal bruxellois, du 2 août, porte en manchette : Honte à la barbarie! Vive la France I En toute autre occasion, nous serions prêts à répéter ce dernier cri. A l'heure actuelle, pas un Belge n'en a le droit, ce nous semble. Est=ce par des manifestations aussi intempestives que l'on espère sauvegarder la neutralité de la Belgique et l'intégrité territoriale de notre chère patrie ? X. >-**> * •—<- : A propos de la mort de Max Rooses Le journal allemand' "Frankfurter Zei-tumg" oonsaore à notre compatriote, qui vient de mourir, M. Max Rooses, yn article élogieux, où il note les faits les plus saillants de la longue carrière du défunt conservateur du musée Plantin et rappelle que c'est en grande partie à l'initiative de Max Rooses qu'est due l'acquisition par la ville_d'Anvers de la maison de Christophe Plantin et des trésors qu'elle renferme. Notre grand confrère allemand cite les livres d'art ou d'histoire dus à la plume de Max Rooses, qu'il nomme une "Autorité pour l'histoire de la peinture flamande, surtout par son œuvre classique consacrée à Rubens." A l'époque où, tout jeune, il était professeur à l'Athénée de Gand, Rooses attira l'attention par une étude très fouillée, fruit de patientes recherches, "Plantin et l'imprimerie plantinienne". Cet ouvrage fut couronné par l'Académie de Belgique, et contribua certainement à amener l'acquisition par la ville d'Anvers de la maison du célèbre imprimeur pour en faire un musée. Personne n'était mieux qualifié que Max Roioses pour garder et mettre en valeur les trésors que contenait la maison Plantin. 11 fit de l'organisation du musée et de l'étude de ce qu'il renferme, le but de .sa vie, et ne quitta son poste que lorsque le mal qui devait l'emporter, l'eut atteint. Rooses a consacré à la famille Plantin, à l'époque la plus brillante de la célèbre imprimerie, à la peinture des règnes de Philippe II et des archiducs une série de travaux, dont l'histoire de l'école d'Anvers et la correspondance de Rubens sont les plus connues. Mais ses premières amours, Plantin et son époque, restèrent toujours le pivot de ses études et de ses pensées. U puisa à pleines mains dans les archives de s o n musée pour nous retracer la vie de Christophe l'Iantin-Moretus et de sa f ami1 le, pour nous parler de la grande influence qu'exerça sur la vie intellectuelle de son époque le célèbre imprimeur bourgeois d'Anvers, Français d'origine et qui était en réalité relieur de profession. Le père de Christophe Plantin fut chiJssé par la peste de son village en Touraine. U passa quelque temps à Lyon, au service d'un ecclésiastique qui l'amena à Paris. C'est alors que Christophe Plantin apprit l'art du relieur. 11 épousa, vers les trente ans, une jeune fille de Caen et s'établit avec elle à Anvers, où il trouva à gagner son pain et celui des siens, comme relieur et où il obtint bientôt le droit de cité. Mais un soir que Plantin se rendait chez le secrétaire du roi Philippe II, pour lui apporter une reliure précieuse, commandée par le roi, il fut assailli par des voleurs, qui le dévalisèrent et le laissèrent à demi-mort sur la voie jiublique. Plantin se remit de ses blessures, mais il resta gravement atteint dans sa santé et incapable d'exercer encore sa profession. U se décida alors à consacrer ses* économies à la fondation d'une imprimerie. C'était en 1555. L'es-relieur devait devenir le tvpograph anversois connu du monde entier; de ses ateliers sortirent, pendant les trente-cinq années qui restaient à vivre à Christophe Plantin des milliers d' ouvrages remarquables, dans toutes les langues. Plantin qui n'avait reçu qu'une instruction sommaire, acquit dans sa. carrière d'imprimeur une sérieuse culture et surtout une connaissance approfondie des principales langues européennes et du latin. _ U compulsa et édita le premier dictionnaire de la langue néerlandaise, le "Thésaurus teutonicae linguae", en 1573. Mais l'ouvrage le plus important sorti ■ 1 _ des presses de Plantin, c'est la bible polyglotte. L'influence puissante de Philippe II, qui accorda un subside pour la publication de la bible, parvint à protéger l'audacieux typographe des attaques' des fanatiques et une bulle papale autorisa la publication du livre saint, en ce moment prohibé à cause des progrès énormes du protestantisme., Plantin publia encore une série de livres religieux, dont il illustra quelques-uns lui-même, d'une main exercée. Ses ennemis parvinrent cependant à . lo faire accuser d'hérésie*, et en 1562, il dut fuir, laissant sa maison et ses af- ! faires à l'abandon. De puissantes influences réussirent à le sauver. U put alors rentrer à Anvers, de Paris où il s'était, réfugié. U remit son imprimerie en activité, et imprima même l'Index des livres défendus. Et malgiré tout, Plantin était un hérétique. Dans les tiroirs secrets d'une vieille armoire, Max Rooses a découvert une correspondance qui prouve à l'évidence que Plantin était calvihiste, ' qu'il était l'air ' d'anabaptistes avérés, le confident de Henri Niclaes, un des prophètes de Munster et de Barrefeld, le fondateur de la secte des "chercheurs de la vérité". Ce qui est fort étonnant, c'est qu'il n'ait pas fini sur le bûcher, cet homme grave, aux yeux rêveurs dont Rubens nous a gardé les traits sur une toile qui est un des joyaux du musée unique au monde, dont M. Rooses s'était fait le gairdien et l'historiographe. « Echos & Nouvelles 2rao conférence ïntarnillonsle des bains populaires et seolslres La deuxième conférence internationale des bains populaires et scolaires devait se réunir à Bruxelles, du 7 au 10 août, de cette année. Comme de nombreux étrangers qui ont donné leur adhésion ne peuvent venir en Belgique, en ce moment, la conférence vient d'être ajournée. LA GUERRE EUROPEENNE Les Allemands sont entrés dans le Grand-Duché de Luxembourg Le tait a circulé hier soir à Bruxelles que les Allemands étaient entrés dans le Grand-Duché de Luxembourg. Cette nouvelle,'**joi causera une grande émotion, nous a été conflrmée ce matin : les Allemands occupât ie Sraad-Bnché et ils se sont installés sans autre forme de procès dans le parais Gouvernemental de Luxembourg. Les communications sont coupées. les troupes allemandes se dirigent éïidemment vers la frontière française, leur tbjeeti est sans ficuîe Hascy où les troupes françaises sont concentrées L'Allemagne a déclaré la guerre à h Mm De Saint-Pétersbourg viâ Calais, sa medi, 1er août, 10 h. 28 du soir, officiel : L'ambassadeur d'Allemagne, au nom de son gouvernement, a remis au ministre des affaires étrangères, à 7 h. M du soir, une déclaration de guerre, i • • LA FRANCE MOBILISE De Paris, samedi, 5 h. 20 soir (reçu à Bruxelles à 11 h. 1/2 soir). — (Officiel) : On a apposé les affiches décrétant la mobilisation générale, dont le premier jour commence lo 2 août, à minuit 1, pour expirer à 23 h. 59. L'AMBASSADEUR D'ALLEMAGNE QUITTERAIT PARIS De Paris, samedi soir: L'ambassadeur d'Allemagne a annoncé (peut-être pas officiellement), qu'il quittera ce soir Paris. L'AMBASSADEUR DE FRANCE AURAIT QUITTE BERLIN L'ambassadeur de France et tout le personnel de l'ambassade française ont quitté Berlin samedi soir. (Sousréservés.) La mobilisation allemande ^ Une depeche de Berlin, datee de samedi 5 heures du soir, annonce que l'empereur a décrété la /Mobilisation de toutes les forces allemandes. LE TAUX DE L'ESCOMPTE La Banque de l'Empire a elevé le taux de son escompte à six pour cent et celui des prêts à sent. UN DISCOURS DU CHANCELIER ALLEMAND | Un grand cortège est parti, samedi, de l'avenue Unter den Linden en entonnant i des chants patriotiques et s'est dirigé vers ' la Wilhelmstrasse. U s'est arrêté devant 1 le palais du chancelier. Le chancelier est apparu à la fenêtre centrale de la salle du Congres et a ete accueilli par des cris enthousiastes. Quand le silence se fut établi, le chancelier a prononcé d'une voix forte les paroles suivantes: "Vous rtes venus à une heure grave pour exprimer vos sentiments patriotiques devant la maison de Bismark qui, avec l'empereur Guillaume-le-Grandet le feld-maréchal de Moltke, forgea l'empire allemand. Nous voudrions encore continuer de vivre en paix dans cet empire, que nous avons établi dans le travail et la paix, il y a quarante ans. Tous les efforts de l'empereur ont ' tendu au maintien de la paix. Jusqu'à la ■ dernière minute, ses bons offices ont été dirigés dans ce sens, et il s'y emploie en- ; oore. Si tous ses efforts devaient être inu- -tiles, si nous devions mettre l'épée à la j main, nous entrerons en campagne avee le sentiment convaincu que nous ne vou- 1 lions pas la guerre. " Nous aurons alors à combattre jusqu'à la dernière goutte de notre sang i pour notre existence et notre bonheur na- ' tional. Dans ces heures graves, je me rap- I nplîe ces paroles que prononça autrefois le prince Frédéric-Charles de Brande- ! bourg: "Que vos cœurs battent pour Dieu ' et vos poings contre l'ennemi !" Le; chan- ^ celier termina en poussant un " hoch " c enthousiaste à l'Empereur, tandis que re- ' ter tissait la "Waoht am Rheim". Le cor- ! tège a continué par la Wilhelmstrasse. e ORDRE EST DONNE AUX VAPEURS I i ALLEMANDS TENANT LA MER DE I 1 GAGNER LES PORTS NEUTRES I 1 Un particulier d'Ymuiden (Hollande) i ayant à domicile une installation de té- 1 légraphie sans fil a saisi par hasard un s marconigramme de la station de Nord- i deich disant que " l'Allemagne télé- i graphie à tous les vapeurs allemands tenant la mer de se rendre avec la plus i grande rapidité au port neutre le plus proche. " «'ALLEMAGNE RESPECTERA EGA» I LEMENT LA NEUTRALITE BELGE I [ On annonce officieusement qua l'Aile: magne, de mêmieique la France, a "loyalement assuré notre gouvernement qu'elle respectera notre neutralité." , La France constitue un grand ministère de défense nationale Un fait sïofit il est inutile de souligner onguement l'importance, s'est produit samedi à Paris. Le cabinet français a été remanié dans ies conditions qui montrent que la Fran* :e veut rassembler toutes ses forces pour la lutte qui s'annonce. M. Viviani garde la présidence du con* seil, mais cède le portefeuille des affaires étrangères à M. Delcassé. M. Clémenceau devient ministre de l'intérieur et M. Ribot ministre des fi-uances.Le général de Castelnau est nommé ministre de la guerre et le général Pau devient généralissime de l'armée fran= (aise. La nouvelle de la constitution de ce grand ministère a été accueillie à Paris E>ar des manifestations d'enthousiasme. .v LE COMMANDEMENT DES TROUPES EN HOLLANDE. — MESURES PREVENTIVES •ue 'Journal officiel" publie des décrets royaux adjoignant au quartier gé-pi™ -R?f ^pe? ,le, Prince Henri des ? tEas', gênerai a la suite de l'armée dei terre et prohibant jusqu'à nouvel ordre 1 exportation des chevaux (sauf les pou- coke PaiI1°' Ie charb011 et le MARITIMES SUSPENDUS AUX ETATS=UNIS u&s services entre New-York et le continent europeen sont suspendus par les compagnies Cunard, Whfte Star, Red bta/r, American Leyland et Dominion At-lantic mais ils subsistent entre New-York et 1 Angleterre». UNE PROCLAMATION DU PRINCE= HERITIER DE SERBIE Dans .un communiqué publié à Nisch, a 1 occasion de la déclaration de guerre <Pïmce héritaer a dit ceci: Je porte à la connaissance de mes chers et vaillants Serbes le grand malheur qui frappe notre Serbie. L'Autriche-Hongrie nous a déclaré la guerre. Il faut que nous soyons maintenant tous unis, que nous montrions que chaque fois que Vienne y eut intérêt elle donna aux Serbes des promesses solennelles de les traiter avec équité, mais qu'elle n'a pas rempli ses promesses. En vain, sur les frontières de la Serbie et de la Croatie, tant de neros serbes ont versé leur sang pour la gloire de l'empire et les intérêts de la Uour de Vienne. Inutiles ont été les sacrifices faits par la Serbie pendant le regne de mon grand-père pour sauver le crone des César de la rage des nations jui s était élevée contre lui. " En vain la Serbie a cherché à vivre en paix avec la monarchie voisine. Cela a été peine perdue. Les Serbes ont été soupçonnés comme Etat et comme peuple et ils ont, par conséquent, été abaissés devant les autres nations. U y a trente-six ans, l'Autriche a occupé les territoires serbets de Bosnie et d'Herzégovine. Il y a six ans, elle les a pris sans avoir aucun droit de leur retirer la liberté 2onstitutionnelle. Tout cela a fait naître m profond mécontentement dans le peuple, tout particulièrement au milieu l'une jeunesse fougueuse, et a amené fi-lalement la résistance et le crime de iSe-rajevo. La Serbie a regretté sincèrement cet attentat malencontreux et l'a con-iamné. Elle _ s'est déclarée prête à tra-iuire en justice tout, complice, mais bientôt la Serbie a vu avec étonnement que es^ Autrichiens rejetaient la responsabilité _diu crime, non sur une mauvaise administration, mais sur tout le royaume. Vlalgré que ce crime ait été commis par m seid homme, sujet autrichien, les autorités autrichiennes en ont accusé les officiers, le gouvernement et tout la -oyaume. " Une pareille accusation portée contre m Etat indépendant, auquel on impute .'assassinat commis par un sujet étranger, est sans précédent dans l'histoire de .'Europe, L'Autriche nous a déclaré la ;uerre, sans prendre en considération les spnséquences immenses d'une conflagration, qu'elle paraît provoquer avec le :œur gros et confiante" des difficultés, et :ela au moment où la Serbie, après deux ruerres, allait récolter les fruits de leurs ïforts. "Je suis obligé de convoquer nos ïraves et bons Serbes sous le drapeau ricolore serbe. Je suis persuadé que, dans ;e cas, ils se montreront, comme tou-iours, dignes de leurs ancêtree, glorieux, lyant pleine confiance en Dieu et dans e triomphe final d'e notre œuvre si juste, l'appuyant sur les sympathies de tout le nonde civilisé et comptant, sur l'aide de vos amis. Nous accpptons, avec nos vaillants frèrets du Monténégro, la lutte pi'on nous impose avec tant de rage. " Dans notre glorieuse histoire an-sienne et moderne, de nombreux faits trouvent que quand les Serbes ont été unis, ïants. Montrons encore une fois que nouB savons nous sacrifier pour la pftrie. 'Serbes, défendez de toutes vos forces vos Eoyers et la nation serbe. "

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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