La Flandre libérale

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s.n. 1918, 06 Decembre. La Flandre libérale. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/b27pn8zf7d/
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LA FLANDRE LIBERALE ABONNEMENTS Pouf la Eelgique et l'Union, postale, les tarifs seront publiés ultérieurement. RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE : rQAND, i, RUE DU NOUVEAU BOIS ; ANNONCES Pour le prix des annonces, s,adresser au bureau du journal ■ On traite à forfait Cartes sur table Nous avons dit qu'entre les flamingants activistes et passivistes, il n'y a de différence que dans les moyens d'action, mais que les uns et les autres poursuivent le même résultat qui est la séparation administrative et la division do la patrie belge en deux contrées et veulent créer un fossé infranchissable entre la région flamande et la région wallonne.Le L a a t s t e N i e « w s des S-4 décembre, sous le titre " De V laamsche or-ganisatie " fournit la preuve irréfutable de notre affirmation. Cet organe attitré du flamingamtisme annonce qu'un cercle flamand s'est constitué à Bruxelles en dehors des partis politiques, sous la présidence du professeur Aug. Vermeylen,'et qu'il a adressé au peuple flamand, un appel dont il reproduit le texte. Ce manifeste nous apprend que le cer-cl«' flamand de Bruxelles n'est qu'une section du " Vlaamsch Belgisch Verbond dont le siège est à Anvers, et dont le président est le sieur F. Van Cauwelaert, membre de la Chambre des Représentants. M. J. Hoste, fils du rédacteur en chef du Laatste N i e u w s , ancien candidat libéral à Thielt, est membre du comité du Verbond. Les statuts de cette organisation flamingante, destinée à embrasser tout le pays flamand, indiquent les réformes dont la Ligue flamande belge poursuit la réalisation. L'art. 3 porte ce qui suit: " Comme but effectif au mouvement flamand sont à considérer : a) La flamandisation de l'enseignement du peuple flamand dans toutes les branches et à tous les degrés ; " b) La flamandisation de la justice et do toutes les administrations publiques en Flandres ; " c) La division de notre armée en unités flamandes et wallonnes avec le flamand et le français comme langue d'instruction et de commandement ; " di La réorganisation de l'administration centrale de telle manière que les circonstances (omstandigheden) qui concernent la partie flamande- soient traitées en flamand et celles qui concernent la partie wallonne, en français ; " Les exigences qui découlent des buts ci-dpssus relatés sont intangibles (onver-minderbaar), car elles sont indispensables aussi bien pour l'assainissement intelloc tue! et pou. le complet développement de la force du peuple flamand que pour l'égalité effective en matière linguistique entre Flamands et Wallons : elles doivent être considéreés comme le "programme minimum " du mouvement flamand et forment la base fondamentale sur laquelle la Ligue flamande est constituée." Cette publication du programme de la Ligue flamingante a le grand avantage de mettre les choses admirablement en lumière. MM. Van Cauwelaert, Hoste et consorts jouent cartes sur table. Et leurs statuts démontrent clairement que nous n'avons rien inventé, lorsque nous affirmions que les " passivistes " reprennent pour leur compte et veulent réaliser les réformes que lies " activistes " nous avaient imposées à l'abri des baïonnettes teutonnes. Les hommes de la ligue veulent " fia mandiser " la Flandre!. Ce mot ne signifie certes pas qu'ils ont l'intention d'enseigner le flamand au peuple des Flandres. Car pour cela- il n'est pas besoin de fonder une ligue: le Flamand connaît sa langue et en fait usage tous les jours. Ce que veulent ces flamingants, c'est donc chasser de la Flandre la connaissance et l'usage de la langue française et aussi faire échapper la Flandre à l'influencé de la civilisation française. Si les passivistes atteignent leur but, après quelques dizaines d'années d'application de ce régime flamingant, quand la 'génération actuelle aura disna.ru, oa ne parlera, on n'écrira, on ne lira plus le français en Flandre. Les Flamands seront sans contact avec leurs frères wallons, sans contact avec la France: toute trace de la dette de reconnaissance, de l'amitié contractée envers ce généreux pavs pendant la guerre, aura disparu. Les quatre millions de Flamands vivront-ils donc isolés dans le monde, sans communiquer avec personne? Certes non, car cela est impossible. Avec les moyens de communication et les nécessités d'échange modernes, un petit peuple ne peut pas vivre isolé au milieu des grandes nations. Par une pente fatale, la Flandre retournera donc sous la sphère d'influence de l'Allemagne à laquelle nous sommes si heureux en oe moment d'avoir échappé. Pour un homme doué de simple bon sens, non aveuglé par la passion, cette conséquence apparaît logiquement, comme l'évidence même. C'est pour ce motif que le Flamand résistera victorieusement au flamingant. T1 ne se laissera pas ravir l'usage de la-seconde langue, qui a acquis droit de cité en Flandre depuis de longs siècles et qui relie les Flamands à leurs frères wallons et au monde civilisé. wxx — Les socialistes fêleront leur ministre Le parti socialiste organise pour dimanche prochain une manifestation er l'honneur de M. Ed. Anseele, à l'occa s ton de sa nomination comme ministre des travaux publics. Un cortège se for mer a aui marché du Vendredi pour se rendre au local de la rue des Baguettes où aura lieu un meeting. Cette réunion sera suivie d'une autre au palais des fêtes de la rue* neuve Saint Pierre. L'Université de Gand Une énergique protestation M. Je bâtonnier de l'ordre des avocats de (5and nous; adresse la lettre suivante : Monsieur le Rédacteur en chef, J'ai l'honneur de vous communiquer le texte de la délibération prise par le conseil de discipline de l'ordre des avocats de Gand, dans sa séance du samedi 30 novembre 1918. Le gouvernement a agi, semble-t-il, sous l'empire d'une: erreur profonde sur les sentiments vrais de la population flamande, et une enquête un peu sérieuse IlJeût immédiatement édifié sur l'opposition unanime qui devait accueillir son déplorable projet de ressusciter, sous urne autre forme, l'Université flamande que ''ennemi avait organisée ici, comme une machine de- guerre contre l'unité na tioiualè. Le peuple gantois, blessé dans ses sentiments patriotiques les plus délicats, considère ce projet comme une faute grave et comme rum manque de tact politique.D'autres mesures l'ont du reste péniblement affecté; comme les journaux: locaux l'ont fait remarquer avec raison, nous eussions été heureux de pouvoir acclamer en même temps que l'armée nationale victorieuse, un détachement de la vaillante arnrée française, qui avait combat,(m aux portes de la ville. On ne nous l'a pas permis ; cependant les officiers français qui accompagnaient Sa Majesté, et que notre peuple tout entier a acclamés avec enthousiasme, ont été témoins dé l'admiration qu'il professe pour-leur nation à qui tant de iljens nous attachent. U semble aujourd'hui prouvé, que des informa-temirs incompétents ou malintentionnés ont trompé le R-oi et l'année sur les dispositions de l'opinion publique de notre ville, et je me suis permis de saisir cette occasion pour protester au nom dui barreau contre cette action néfaste. Dans 1 adr'êsse qu'il a votée à Sa Majesté, le conseil dp discipline a été heureux de pouvoir rendre hommage aux sentiments patriotiques unanimes de la population gantoise, qui demeure inébranlablement fidèle à ll'unité de la Patrie. Malgré qu'on les ait méconnus, el'e ne laissera passer aucune occasion de les manifester avec l'énergie propre à notre race. Je serais heureux de voir reproduire ma lettre, dont J'ai communiqué le texte au conseil de discipline, en même temps que celui de notre résolution. Agréez, Monsieur le Rédacteur en chef, l'assurance de mes sentiments distingués. Le bâtonnier, L. VERHAEGHE. Gand, 2 décembre 1918. XXX Voici le texte que M. le bâtonnier a bien voulu nous communiquer: "Le conseil de discipline de l'Ordre des avocats près la Cour d'appel de Gand ; " Attendu que le projet de créer une Université flamande à Garid a ému toute la- population ; qu'il est une cause de déception pour tous ceux qui ont résisté courageusement aux menées perfides de l'ennemi, redresseur de prétendus griefs séculaires ; que certains l'interprètent comme un désaveu d'e cettei résistance, une méconnaissance de l'attitude patriotique du corps professoral, une réhabilitation des traîtres, qui ont été les complices de l'ennemi ; " Que ce projet semble avoir été improvisé sous l'empire d'une erreur profonde sur les sentiments vrais du peuple flamand, et du peuple gantois en particulier ; " Que la presse de tous les partis repousse oe projet comme compromettant l'unité nationale et comme aboutissant logiquement à cette séparation administrative, contre laquelle le peuple entier a lutté avec tant d'énergie ; " Que depuis leurs plus lointaines ori gin es historiques, les Flamands ont tou jours fait usage de la langue française comme d'une seconde langue maternelle, qui leur est devenue d'autant plus chère aujourd'hui, que l'ennemi a tenté de l'ex tirper par la contrainte ; " Que la connaissance de cette seoon de langue, plus répandue que le fia mand, est considérée à juste titre pai le peuple des Flandres comme un moyer indispensable de maintenir le commerce avec l'ensemble de la population belge les peuples étrangers et surtout la Fran ce, à laquelle les liens les plus étroit! nous unissent, depuis qu'ensemble nom avons lutté et souffert pour 1a- cause dt Droit et de la Justice ; " Qu'en oe moment surtout, où le gé nie latin a reconquis sa légitime influen . ce dans le monde, toute tentative d'étein dre un foyer de culture latine en Flan dre ou d'en amoindrir l'importance, es un péril grave pour l'avenir intellectue du peuple flamand ; " Que la liberté du père de famill' exige le maintien intégral de l'Universi té actuelle, où l'enseignement se. donn-en français depuis la restauration de l'i.n dépendance nationale, et qui, grâce ai talent de ses maîtres et au succès de se élèves, a acquis l'estime universelle di monde savant ; " Que, d'autre part, la juxtaposition d deux universités rivales dans la même vil le, est pleine de dangers pour l'union pa triotique qui doit régner parmi les étu diants, et risque de troubler gravement 1 tranquillité publique ; " Qu'enfin l'intervention du conseil d l'ordre est légitimée par cette considéré tion décisive qu'il a pour mission de mei tre l'opinion en garde contre des projet: menaçant l'avenir et le recrutement de 1 carrières libérales, et du barreau en pa ticulier ; - " Qu'en effet la science juridique, issu du droit romain, a. rencontré en B,elgk|u« et en France son expression la plus par faite dans les travaux des jurisconsultes et les décisions des cours et tribunaux qui ont trouvé dans la langue-français! un instrument dont la clarté, la précisioi et l'élégance n'ont jamais été surpasses " Par ces motifs, statuant à l'unanimi té, émet le vœu que l'Université actuelh établie à, Gand, soit maintenue intégrale ment sans aucune modification essentiel^ dans son organisation, et qu'elle rouvr< ses cours dès que les circonstances le lu ' permettront, fait appel au barreau belg< tout entier pour le seconder dans son op position aux projets qui peuvent la rnettn en péril. " Décide que la présente résolution se ■ , ra envoyée à Sa Majesté le Roi, aux chef' des départements ministériels, aux as ^ semblées législatives, à l'administvatioi 'communale de Gand, et aux journaux di pays.' " Ajinsi fait et délibéré à Gand, le 3( novembre 1918. " Etaient présents : MM. Verhaeghe bâtonnier ; Callier ; Claeys-Boûiiaert Ceuterick ; Mechelynck ; De Cuyper ; Ver bessem ; Hallèt ; Fuerison ; De Cnyf ; Ed mond De Saeglier ; H. Fraeys : G. Valider Bossche, secrétaire. " — — ■■■— — A BHUGJ2S L Z (De notre envoyé spécial) Pour la restauration De passage mercredi à Bruges, nous 5 avons rencontré MM. les ministres An. : seele, Harmignies et baron Ruzétte, 1< sénateur Coppieters, Béco, gouverneur dt Brabant, représentant l'Union des villes avec MM. Cyrille Van O ver berge, Gheude député permanent, et le sénateur Vynck. plusieurs hauts fonctionnaires de l'admi. Xiis'tration des ponts et chaussées et dv ministère des sciences et des arts. Ils' avaient quitté Gand le matin et automobile, pour faire une tournée d'étu des et de constatations à Bruges, Zee, brugge, Ostendè et dans la vallée d( l'Yser. U s'agit de s'y rendre compte de: dégâts qui ont été causés et dès travaux urgents qui s'imposent. La vie économique La vie à Bruges est normale et généra lement moins coûteuse que dans"le restan du pays. Les Brugeois n'ont pas eu trop à souf frir d'ailleurs, pendant la durée de h guerre, de la crise du ravitaillement. Aussitôt qtie les Boches eurent évacut Bruges, les prix fléchirent subitemeir dans de fortes proportions. Mais bientô arrivèrent les troupes alliées, les lois éoo nomiques de l'offre et de la demande fi rent sentir leurs effets, et les prix subi reut de nouvelles majorations. C'est ainsi que le beurre, dont le prh était tombé à 10 francs-, sel vend actuel lement 20 francs le kilo. Le pain, en dehors du rationnemen distribué par le comité, est abondant. L pain blanc est affiché chez les boulanger au prix de 1 fr. 50 le 1/2 kilo, le pain fai de farine non blutée 1 fr. 50 le kilo. L: viande est vendue 10 francs le kilo. Ell est abondante également. Les pommes d terre se vendent 18 à 20 centimes 11© kilc comme à Gand, les œufs 90 centimes, 1 lait 1 fr. 20 le litre. U y a beaucoup de poisson, essentielle ment des sardines fraîches à 1 fr. 25 pou 2 kilos, des sardines fumées à 3 fr. 60 1 kilo, des plies à 2 fr. 50 et 3 fr. le kilc des harengs fumés de 60 centimes à 1 f) la pièce. Le tabac est vendu 18 à 20 fr. le ki'o on peut se procurer un bon cigare pou 30 centimes, de bonnes cigarettes à 1 fi la boîte de 20. Le savon brun! coûte 11 fr. le kilo. Pou 1 fr., 1 fr. 50 et 2 fr. on achète une briqu de bon savon de toilette, pour 3 fr. 7 une brique de savon Roger.Gallet. U y déjà du savon die toilette de qualité ixift rieure à 50 et 75 centimes la brique. O paie 5 fr, pour 6 briques de savon Sur light. ! Les bananes se vendent 65 centimes 1 pièce, le chocolat 1 fr. !a ligne. 11 suffit, pour s'assurer de tous ces pri; de parcourir la rue des Pierres, la pli commerçante de Bruges. • Au restaurant on peut dîner pour 3 f l ou 3 fr. 50: un potage, un plat de viandu . pommes de terre et pain. Dans les cafés, un demi de très bonit bière est débité au prix de 50 centimes i un café extra coûte également 50 centime Les communications sont longues et di ficiles. U existe un train pour Gan< mettant plusieurs heures à effectuer voyage, et un train pour Osterfde. Le chemin de fer entre Bruges et Blai kenberghe ne fonctionnel pas. 1 Un vicinal roule vers Ursel. 1 m ; Une soixantaine de maisons ont été d truites par des obus allemands, pendai 5 les derniers jours qui ont précédé l'a tnistice. 1 Le port a beaucoup eu à souffrir du j 5 des bombes. 1 w Peu de journaux locaux paraissent e Bruges. Les journaux parisiens sont 1 seuls journaux d'expression française q s'y vendent, avec un jour de retard seui ment. n- Le "Journal de Bruges" n'a pai •-11 'une seule fois. On pense que d'ici p e il pourra paraître régulièrement. On croit que la "Patrie" aura ctjs >- d'exister. s, Le "Handelsblad" paraît une fois p s semaine, -le samedi; le "Burgerswelziji trois fois par semaino ; le "Standaard y. Vlaanderen" tous les jcmirs. e La presse brugeoise est atteinte égja' > ment par la crise du papier.. Celui-ci fait presque! complètement défaut. Les troupes et les nouvelles recrues î . Une grande animation règne à Bruges, 1 provoquée surtout par la présence des re-crues, qui s'y exercent au service militaire.; On les y voit par groupes nombreux le long des cq-urs d'eau qui relient les portes ; d'e la vilne., 5 Us s'y initient aux premièrefe notions i de l'école du soldat. > Tous les jeunes gens en âge de servir dans l'armée, -venant de - Gaaid- et de > Bruxelles, notamment, arrivent . quotidiennement à Bruges. La plupart partent de là pour La Pannes ) d'où ils sont expédiés dans-d'autres directions.1 U y a peu de troupes régulières à Bru-i ges. A Bruges et dans les environs saut étab'is spécialement les services auxiliai1. I res de l'armée belge. Les activistes ; • Tous les chefs activistes de Bruges ont... décampé avec les Bochies. Le mouvement I activiste y est complètement enrayé. 1 Le flamingantisme y est fortement combattu. Il n'y eut d'ailleurs aucun succès, même sous le régime teuton. Les i>lus ' importantes assemblées, pour desquelles ont avait fait une énorme propagande u r b i e t o r b i, ne réunirent jamais plus de cinquante auditeurs, et encore lesquels ! La population1 fut hostile à ces pêcheurs en eau trouble. Cette hostilité n'a fait que s'accroître. —.—— y L'impôt sur les bénéfices de guerre > ~~ On nous écrit de Bruxelles : _ M. Anciaux, le savant professeur d'économie politique â l'Université de Bru-t xelles, nous a fait un exposé des principes qui ont guidé l'Institut Solvay dans l'élaboration d'un projet de loi sur les j bénéfices de guerre. Il a montré tout d'abord que des bé-'z néfices de guerre furent réalisés partout, aussi bien dans les pays neutres que chez les belligérants. Ces bénéfices étaient aussi oppressifs que fructueux, car ils se faisaient au détriment de la masse et t surtout des plus pauvres. Par cwnsé-queyt, l'impôt- sur le-.4 bénéfices do guerre a une base inébranlable dans la justice î sociale. L'Etat doit accorder aux classes ouvrières, qui ont combattu, des réfor-■. mes sociales qui entraîneront des dépen-. ses considérables. U faut donc prendre de l'argent chez, ceux que la guerre a J_ enrichis. C'est chose aisée dans les pays où exis te l'impôt sur le revenu, mais en Belgique on devra recourir aux moyens indi-rects : preuves par la loi et présomptions. Parmi celles-ci figurent les achats et agrandissements d'immeubles, les acqui-, sitions de meubles, de valeurs, la souscription à une émission de titres, les ver-, sements dans les Caisses, d'épargne, etc. ' On réservera toujours au contribuable la faculté de prouver que son argent ne pro-\ vient pas de bénéfices de guerre. 3 Le projet belge taxera d'abord tous les 8 capitalistes, sauf ceux qui n'ont fa.it '> qu'un bénéfice total inférieur à dix mil- 9 le francs. En revanche, l'impôt sera progressif, et atteindra même en certains cas 75 %. Pour les agriculteurs la pré- r somption sera le résultat de leur profes- 0 sion même ; tous seront imposés, déduc- > tion faite des pertes subies par suite de la guerre. Les financiers, industriels, commer- > çants devront faire une déclaration obli-r gatoire de leurs bénéfices de guerre dans un délai très rapproché ; pour les petits commerçants et les agriculteurs n'ayant r pas de comptabilité, on taxera d'office 6 en se basant sur les présomptions. 5 Ceux qui exercent des professions libé-® raies et les ouvriers seront exemptés de " l'impôt. « l- La marche des Alliés ® LES COMMUNIQUÉS f. Communiqué anglais du 1er décembre: s, " Aujourd'hui, les troupes avancées de la deuxième armée britannique, comman-ie dées par le général sir H. Plumer, ont • ; traversé la frontière entre> Beho et Eu-5. pen et se sont dirigées vers le Rhin, " Dans la soirée, nos troupes* avaient £_ atteint la ligne générale Burg-Reuland-j Bullingen-Montjoie. " le xxx Communiqué américain du 1er décem- 1- bre : " La troisième armée américaine s franchi la frontière allemande et a atteint la ligne générale Alfersteg-Winters. cheid - Masthorn -Mulbach-Cordel-Trèves Konz-Saarburg-Taben. " xxx 1 " Communiqué belge du 3 décembre : " Dans la journée du 3 décembre, les troupes belges continuant leur progressior vers le Rhin, ont atteint la ligne Jake. rath - Immerath-Garzweiler-Otzenrath-J.u a liers. e? "La troisième armée américaine a at 111 teint la ligne générale Krewinkel-Mette ^ rich-Rioverich-Marscheid-Hirschfelderhof " L'importante ville de Trêves a été "u occupée par les Américains. " sé Emission publique de bons du Trésoi belge 5 %, à 3 ans d'échéances en vu* ar de la circulation monétaire du pays. 1" La souscription est ouverte. Souscrives Mi tous sans frais, aux guichets des Agen ces de la Banque Nationale, des banquei e. privées et des agents de change. NOS ECHOS —o Pour les propriétaires U a été institué à Gand une commission mixte,-composée de délégations des deux puissantes sociétés de propriétaires d'immeublés : " Eigénaarsbelangen " et " EendraCht der Eigenaars Lors d'une première réunion, tenue sous la présidence de M. L. Claeys, délégué de " Eigenaarsbelangen ", il a été décidé d'écrire au collège des bourgmestre et échevins aux fins de s'enquérir en quel sens, et jusqu'à quel point, ceux-ci pourront soutenir les propriétaires dans leurs revendications pour dédommagements dans les cas suivants : 1. Destruction des propriétés par suite de faits de guerre; 2. Endommagement et destruction de9 propriétés par suite d'occupation militaire.Des cas nombreux et complexes sa posent journellement, et la commission estime qu'il est urgent que des indications précises soient doitnées à cet égard. Les propriétaires forment une classe particulièrement éprouvée par suite de la guerre; il y a là un facteur économique qui • mérite toute -considération, et dont il y a lieu1 de tenir sérieusement compte élans l'élaboration de notre nouveau régime économique, si l'on ne veut s'exposer à des mécomptes sérieux, découlant do la situation ana-rchique dans laquelle; la propriété s'est trouvée durant les longues années de la guerre mondiale.—o— Le remboursement des marks On se préoccupe activement, à Bruxelles, de faire rentrer les marks. A cet effet.les banques bruxelloises viennent de prendre une excellente mesure: tous les dépôts effectués en marks, seront remboursés, à dater de ce jour, en monnaie belge, à la pleine valeur de un franc vingt-cinq centimes pour un mark. Cela aura pour effet de mettre une grande quantité d'argent belge en circulation, et ceux qui l'avaient accaparé n'auront plus aucun motif de le garder au fond de leurs cachettes. La croix de guerre On a rendu unanimement hommage à la vaillance des populations civiles des territoires occupés. Ne fera-t-on rien pour récompenser le courage- de ces héros modestes : déportés, condamnés politiques, qui ont bravé la mort en résistant à nos oppresseurs. En France on a décielé la croix de guerre ou mérite civil aux citoyens courageux qui s'étaient distingués pendant l'occupation. N'en fera-t-on pas de même chez nous 1 Les communications avec Bruges La circulation des trains sur la double ligne est rétablie entre Tronchiennes et Bruges. Rétablissement du vicinal d'Ursel , On peut déjà se rendre de Lovendegem à Ursel par la ligne vicinale. Deux départs ont lieu par jour dans chacune ces directions. Arrêté Sur la circulation Un arrêté du gouverneur militaire annonce qu'à dater de ce jour toute personne munie d'un permis de séjour ou d'une pièce en tenant lieu peut librement circuler de jour et de nuit dans la province par tous les moyens de locomotion. Pour voyager en dehors de la province il faut être muni d'un sauf-conduit délivré par l'administration communale. Ceux qui désirent voyager en dehors du pays sont obligés d'en demander l'autorisation au chef de la brigade de sûreté par l'intermédiaire de l'administration communale. Deux braves (Suivant un ordre du jour, publié par 1' " Indépendance belge un a-c*e de bravoure admirable a été accompli j- ar deux de nos jeunes concitoyens. Le sous-lieutenant, De Lanier Jean, officier d'artillerie, volontaire, au front depuis le début de la guerre, et qui s'était à plusieurs reprises distingué par sa bravoure, avait été gravement blessé par ties éclats de- shrapnell le 18 septembre dernier. U dut subir l'amputation du pied gauche. Après l'opération l'état du jeune f.ffi cier s'aggrava par suite de la ce rte de sang M. André Verstraeten, brancardier, fils du professeur de notre Université, s'offrit lui-même à l'opération de la transfusion du sang. Plus d'un demi-litre de sang fut infusé au blessé. M. Jean De Lanier est le fils de Mada ' me veuve Georges De Lanier, et neveu de M. Alfred De Lanier, consul de Danemark en notre ville. Actions d'éclat Sont cités à l'ordre du jour de l'ar mée : 1 Galet E. J., lieutenant-colonel d'état 1 major, officier d'ordonnance du Roi " Officier supérieur d'état-majôr d'uj mérite exceptionnel, a fait preuve pen dant toute la- campagne des plus belle qualités militaires. A rendu des service très importants au commandement d l'armée et a coopéré ainsi danç la plu ! large mesure au succès des opérations. ' Proud'homme L. V., major-adjoint d'é ' tat-major, officier d'ordonnance du Roi " Officier supérieur de grand mérite. 1 ' donné pendant toute la durée de la cam pagne des preuves de dévouement, d'ac : tivité et de courage. A rendu de grand services en assurant dans les circonstan i ces les plus difficiles la liaison entre 1 commandement et les troupes. " Ce qu'il faudrait faire du Kaiser Un abonné nous adresse la note ci-desseyus : " J'ai lu dans la "Flandre" du 1er cou. rant-aue M. Mac Master, membre du Parlement anglais, estime que "livrer Guil. " laume II à lia France, qui le maintien. " dra prisonnier à perpétuité, serait la " plus grande humiliation qui pourrait " être infligée à l'ex.kaiser ". " Il y «ni aurait une autre à lui faire subir, au préalable, et qui, selon moi, serait encore plus grande. Ce serait de l'enfermer dans une cage à bêtes féroces, munie def solides barreaux, et de le "promener" enchaîné ou le cou garni d'une can. gue, dans-les régions principales de notre pays et de lia France qui ont été ravagées, pillées et incendiées pari ses "invincibles" guerriers. " Louvain, Dînant, Termonde, Ypres, St-Quentin, Reims, etc. etc., mériteraient bien, je pense, d'obtenir cette petite satisfaction." Qu'en pensez-vous % —o— Comment les « Bertha » tiraient sur Par;i, Les autorités militaires bavaroises ont donné les renseignements suivants sur les canons à longue portée tirant sur Paris. Les pièces furent construites avec des canons de marine, munis d'une âme nouvelle. Cette transformation fut effectuée dans un temps relativement court. La préparation du tir dura de six à neuf mois. Le calibre du canon était de 21 centimètres. Le poids du projectile 150 kilos. La charge à peu près identique. L'angle du canon, 65 degrés. Le projectile monte à 35 kilomètres. Il n'y eut pas d'essais ; le tir fut basé uniquement sur des calculs. Il y ewt toujours deux canons en position. Ces positiems étaient préparées à l'avance sur des plates-formes bétonnées ; les canons étaient mobiles sur rails et montés avec des grues. C'est le grand quartier général qui a donné ces renseignements.Le Rhin français Après Musset, dont on se rappellera la si joli, si preste, si fier "Rhin allemand", M. Louis d'Hurcourt, le fondateur du " Drapeau ", dans ses " Chants eie la Victoire à 1' " Intransigeant ", chante le Rhin français. Musset rappelait qu'on l'avait eu, ce Rhin ; Noirs l'avons eu, votre Rhin allemand. Si vous oubliez votre histoire, Vos jeunes filles, sûrement, En ont mieux gardé la mémoire; Elles nous ont versé votre petit vin blanc. Et Musset concluait : Qu'il coule en paix, votre Rhin allemand 1 Que vos cathédrales gothiques S'y reflètent modestement... Ou craignez que vos airs bachiques Ne réveillent les morts de leur repos sanglant.Les morts se sont' réveillés ou plutôt leurs âmes héroïques se sont réveillées chez les jeunes fils eîe France, et M. d'Hurcourt peut chanter avec un accent fraternel à celui de Musset : U est à nous, votre Rhin allemand I Foch a troussé sa robe verte; L'Allemagne en a plein le flanc, La plaie à jamais reste ouverte. Voilà le poilu, fier, charmant, Aux sons de sa fanfare alerte, Où le père a passé, l'enfant A son tour passe, triomphant ! Il est à nous, votre Rhin allemand ! —O—- Une anecdote Tout au début de la guerre, un de nos jeunes concitoyens, actuellement incorporé dans l'arme du génie belge, s'était réfugié en Hollande afin d'échapper à La tyrannie teutonne. Un jour,comme il pédalait aux environs de Uaarlem, un de ses amis lui demanda, pour gagner du temps, de lui permettre de prendre place sur l'arrière de sa bécane. Mal lui en prit, car cet acte de complaisance lui valut un procès-verbal, dressé en bonne et due forme, pour infraction au règlement dô police hollandais.Quelques semaines plus tard, notre concitoyen était appelé à comparoir devant le juge de paix de Haarlem. Comme il excipait de sa nationalité belge et feignait ne point connaître la languei néerlandaise. le magistrat dut recourir aux offices d'un interprète, en l'occurrence un notaire, professeur de français dan une école normale de l'endroit. Aux nouvelles objections de notre con patriote qui déclara no point connr- itr les lois régissant le peuple halland.is, le juge de pxiix se contenta de répondre que ce n'était point une raison pérernp-toire pour les enfreindre. " Dura lex, sed ( lex ", et notre concitoyen, bénéficiant toutefois de circonstances atténuantes, se vit octroyer, d'un ton paternel, une amende de... " cinquante cents qu'il dut acquitter dans un bureau de contributions.Le comble, c'est que pour sa prestation, l'interprète empocha " vingt florins "!... A ce compte-là le budget de la justiese 1 en Hollande doit être rudement grevé 3 La presse parisienne et M. Clémenceau 3 Le comité du Syndicat de k presse pa-3 risienne a nommé, à l'unanimité, M. Clé-' mencea-u, président du conseil, président (l'honneur du comité. ^ AVIS AUX ABONNES " Nous prions instamment nos abonnés qui auraient changé le domicile, de bien a vouloir nous communiquer leur ant ienne adresse ainsi que la nouvelle. • ■- ... '... - — - — - » M- Année. - Vendredi 6 Dicanbri 1918. _ PRIX 1 10 CENTIMES 1 , «• 25. - Vendredi 6 OécMbr» 1918.

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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