La Flandre libérale

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s.n. 1914, 03 Juillet. La Flandre libérale. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/z89280702d/
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40* Année — Vendredi 3 Juillet 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. I. 184 — Vendredi 3 Juillet 1914 LA FLANDRE LIBERALE ABONNEMENTS 1 moi!. I mois. I atoll. 1 «a. BELGIQUE s Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 9n l'abonna an bureau du Journal al dans loua les bureaux da p'bsla RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 8AND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : I »- RÉDACTION — Téléphone 32 | Téléphona 13 ANNONCES Pour la ville et les Flandres, s'adresser au bureau dis ïonrnaL _ Ponr le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. Marche arrière 1 ▲ A —m Nous assistons depuis les récentes élec tians à un spectacle étonnant. La OUSm bre net s'e3t pas réunie. La droite elle même n'a pas tenu do " caucus Ni 1 pouvoir législatif dans son ensemble, n una fraotion de oe pouvoir n'ont été oon suites. Seule la presse réactionnaire forte die l'échec électoral, a exprimé de avis, esquissé des attaques, — attaque qui ont pris à l'égard de certain minis tre un caractère d'acuité ' extraordinal re, — indiqué des directions. Et l'ou nous annonce froidement, comme la cho se du monde la plus naturelle, que le c-a binet a décidé de ne pas appliquer corn plètement une loi, die faciliter la démo lition da la loi sur les assurances soeàa l'es, et d'adopter désormais le fameu: programme de M. Woeste : " conserver améliorer, prévoir Ainsi donc, c'est le clan de®- réaction nairo3 qui triomphe au sein de la droi te. Ceux qui désormais, et sans qu'il ; ait'eu concert préalable, vont impose leur avis, ce sont les représentants de intérêts les plus exclusivement et lei plu® bassement électoraux. Les cléri eaux qui voulaient concilier l'intérê générai avec les intérêts die parti, oeu: qui ont appuyé M. de Broqueville quani celui-cri manœuvrai pour faira accepte: le service général, qui ont eu l'inten tioai d'aooomplir un progrès en faisan admettre l'obligation scolaire, ceux en fin qui rêvaient die concilier le progrè et le patriotisme avec leurs idées oon fessionnelles tout en enlevant habi leauent desi griefs à l'opposition, son battus. 'C'est la vieille droite qu triomphe, c'est-à-dire les obscurs dépi tés des campagnes ignorantes. M. Va: Brussel est dieu et M. Hoyois est so prophète. Ainsi no-us sommes avertis que nou allons être gouverné® désormais par un cinquantaine de représentants des coi chee les plus inférieures de la natiox M. de Broqueville avait à se soumie'ttr ou à se démettre : il n'a pas hésité. iLa " Gazette de Liège"' nous ajppren que l'on va réduire au minimum l'obi: gation scolaire ; il y aura une applica tion de la loi piour les "bons" électeur (et une application pour les autres C'est M. le ru'ré qui décidera naturelle ment des caal D'autre part, on infligeait à l'armé un régime de "surmenage'', paraît-il On va y mettre bon ordre... et enleve e;n, tmême temps aux "militants" tout envie de renforcer l'armée. Quant aux pensions: de vieil] esse, o rognera encore sur l'obligation d'assr rance et l'oin diminuera le taux de pensions... et de l'intervention de i'E tat. Enfin, on veut obliger M. de Bri queville à se rétracter et à nie trouve aucune indication pour sa loyauté, i< lativement à la révision constitutdoi nelle, dans les résultats du récent scri tin. On n'y éprouvera nulle peine, év demment, et le chef du cabinet en ser quitte pour prononcer de nouvelles p* rôles sybillinee, et pour écouter que quête nouvelles variations, s" il ne vei pas céder la place à M. Helleputte o à M. Carton da Wiart, oe dont, il n' nulle envie, s'étant sacré lui-même grar homimie. Ainsi oe n'etet même plus une maj. riité nominal© qui, élue grâce à un sy tème élelctoral défectueux, favorisant fraude et la corruption, gouverne pays ; c'est la fraction de cette maj nté qui est le plus directement et plus complètement en désaccord avec relste dui Parlement. La situation était anormale hier. A jourd bui elle le devient davantage pi oore. Cinquante élus de® couches fan; tiques et ignares gouvernent la Belg que). Oe m'est pas flatteur pour notre pay Echos & Nouvelles Pour li révision Au cours de la réunion plénière dont nous avons rendu compte, les man- 5 dataires libéraux de la Chambre et du j Sénat ont renouvelé leur solennelle décla- ration en faveur de la revision constitutionnelle.Au lendemain des élections du 24 mai et avant la session parlementaire, au 6 cours de laquelle le Parlement aura selon 5 toute vraisemblance à s'occuper de la réforme électorale, il importait de rappeler au pays que l'union des gauches libérales était absolue en cette matière. Nos adversaires ne pourront donc plus 1 ergoter sur les intentions du parti libéral et M. Paul Yan Hoegaerden, le nouvel élu du parti libéral liégeois, a été un des premiers à ratifier la partie de la déclaration des gauches remise officiellement à la presse par M. P. Hymans et où il est affirmé que c'est unanimement que les gauches libérales parlementaires sont ralliées à la revision de la Constitution c "et à l'abolition de l'odieux vote plural actuel. 11 était important de souligner ce dé tail. Tordant! f " Nos ministres ont réellement des ar r guments inattendus, fait observer le " Matin d'Anvers. Voilà M. Carton de Wiart qui vient gravement déclarer, à 3 une fête catholique, que sous le dernier gouvernement libérai, le tiers des impôts était consacré à la défense du pays et b qu'aujourd'hui on n'y consacre plus que le quart. L " Ça, c'est magnifique. Il'suffit de dou- 1 bler, quadrupler l'impôt pour réduire la dépense, dans ces conditions, au huitième et au seizième. - 1 " Nous savions que M. Carton de Wiart . est littérateur; mais nous ignorions qu'il fallait le ranger dans la catégorie des auteurs gais. " Alphonse Allais, qui' démontrait ° triomphalement, à l'aide de la réduction à l'unité, qu'un régiment faisait 15,00C kilomètres à l'heure, était de cette force là. " t L ConiSoléanees royales Le Roi vient d'envoyer de Territet le a télégramme suivant à M. Liedel, le père a de l'infortuné? officier aviateur qui a pérJ à Martelange : "Je vous exprime la part bien sincère s que je prends à votre douleur et les pro 6 fonds regrets que j'éprouve de la pertô de ce brillant et courageux officier, mort ai service du pays. " ALBERT." 0 La R. P. in Holltnifa d La réforme électorale proportionnelle préoccupe, en ce moment, vivement nos voisins du Nord et la grosse question soulevée chez nous à la suite de l'élection du 24 mai est çhez eux sur le point d'ê s tro très logiquement résolue. Une commission d'Etat, constituée er Hollande en novembre dernier, vient de déposer un projet de loi avec le résul tat de ses études. Elle adopte un système permettant aux ® différentes listes d'un ,mêmo groupement politique de s'unir et d'utiliser l'intégra lité de leur chiffre électoral obtenu dans r toute l'étendue du royaume. 2 C'est dans sa partie fondamentale la formule que M. Van do Walle défend à la Chambre depuis douze ans. n Mais la commission hollandaise, qu: cite dans son rapport la formule Van de r Walle parmi celles dont elle s'est inspi s rée, s'écarte de cotte formule lorsqu'il s'agit de répartir entre les listes locales le nombre de sièges, revenant à chaque groupe. Ici la solution ingénieuse trouvée pai le député de Malines tient plus exacte-r ment compte des aspirations régionales. Dans son ensemble le travail de la commission hollandaise est une œuvre L. d'une précision remarquable. Si notre régime électoral belge était l" régi par une loi pareille, ce serait déjà i_ très bien. Mais ce qui pour nous, Belges, dit ur a confrère, serait mieux encore, ce serait l- d'utiliser la formule plus complète et . plus en harmonie avec hos mœurs ;électo raies que notre compatriote malinois ^ lit traduite en propositions de loi et d'ap pliquer cette formule dans sa conceptior u la plus large à nos élections législatives a comme à nos élections provinciales. , Ce serait la façon la. plus heureuse de concilier le respect de l'autonomie locale avec la nécessité d'une représentation générale plus rigoureusement exacte. * *** L« Golh» des chiens la e Les noms de chiens subissent, maigri 3_ leur éclectisme, l'influence de la vogue Au dix-huitième siècle les héros d'opér; le servirent de parrains à d'innombrable U représentants de la raice canine. Il y eu des "Pyrame", des "Thisbé", eles "Phi lis", des "Zémire", des "Azors". Certain noms ont même été si exclusivement clé 1 diés aux chiens qu'ils ne peuvent plu désigner personne. Tout le monde rirai J du malheureux qui s'appellerait "Azor'' i_ | et cependant nos aïeules le soupiraient e ' rêvant au personnage de Grétry. Après une période de noms anglais s. . "Miss", "Milord", "Milady", on a adoj té des appellations simplement fantaisistes.Le chien de la spirituelle Gyp se nomme tout prosaïquement "La Trouille", et M. Georges Ohnet a donné le nom de "Méta" à une de ses chiennes préférées. Quant aux lévriers de M. d'Annunzio, ils portent tous un nom commençant par 'la lettre A. On pourrait multiplier ces exemples, car la fantaisie des amateurs do chiens est infinie comme les espèces de la race canine elle-même ; mais s'il fallait entreprendre un tel travail, ce serait à-.. donner sa langue aux chiens ! Ponr et eonlra U ïlilseetlon Les "Annales" ont ouvert une enquête et consulté les autorités compétentes sur cette question à l'ordre du jour. Voici une des opinions recueilies: "La vivisection est une dure nécessité, indispensable aux progrès de la méde cine. Ceux qui la veulent interdire sacri fient la fraternité humaine à la fraternité animale. Les animaux mêmes ont bénéficié des progrès que lui doit la bio logie. " "Voyez, écrit, Darwin, les résultats " obtenus par les travaux de Pasteur sur "les maladies contagieuses: les animaux "ne sont-ils pas les premiers à en pro " fiter ?" " On est étonné que la vivisection soit combattue par des personnes qui n'hési tent devant aucune cruauté pour satisfaire leur gourmandise ou leur plaisir. Les uns tolerent qu'on plonge une langouste dans l'eau bouillante, qu'on dé pouille une anguille en vie, qu'on étouffe un canard, etc., pour que leur table soit plus succulente ; les autres, dans une chasse à courre, forcent un pauvre animal, puis l'égorgent, ou s'adonnent aur tir au pigeon, ou massacrent à la chasse des bêtes inoffensives et adhèrent, néanmoins, aux principes de la secte antivivisectionniste. S'ils étaient lo giques (c'est le moindre de leurs soucis), ils devraient être végétariens et imiter les brahmanistes, c'est-à-dire respecter la vie animale sous toutes ses formes. " Docteur DEBOVE." REVUE DE LA PRESSE Organisation Graindlorge donniei, dans le1 "XXe Sie-cle", à ses; amis ces conseils sur la nécessité d'une organisation méthodique dui i parti : " C'est l'activité journalière qui produit lies fruits les plus abondants, parce qq'elile apparaît plus désintéressée, parce qu'elle n'est pas compromise par les exagérations! inévitables dans toute campagne proprement dite, parce qu'elle s'adresse à la raison! et non aux passions du moment. Mais pour qu'elle soit possible, il faut que le parti dispose d'organismes sans cesse en mouvement, capables d'assurer la documentation dee journaux locaux et des propagandistes, initiateurs deis meilleures méthodes et prêts à se charger des tâches auxquelles l'initiative individuelle ne peut suffire. " Tenir l'opinion en haleine, mettre à sa portée tous les problèmes du jour osb un travail d'Hercule; pour le réaliser il faut avant tout de la persévérance et de l'esprit de suite. Les partis anglais i'ont compris : vivant sous la menace continuelle d'une» dissolution, ils ont su s'imposer la centralisation indispensable à l'abondante distribution de la littérature politique et ils n'ont rien négligé pour donner à leurs cadres permanents la vitalité que doit avoir en tout temps la cheville ouvrière d'un organisme de combat. Je suis convaincu quO nous aurions grand avantage à nous inspirer de leur exempile " Ce sont là de sages réflexions, dont nous pouvons faire également notre profit.>-«•••-< Débat clos —— Suite et fin à la conversation. M. De ' Brouckère, à propos du S. U. féminin, ' trouve que nous lui proposons un refus. A nous relire, il nous semble pourtant que nous avons été très clair. Le " Bien ; public ", commentant des déclarations ' peu "satisfactoires", à son avis, du jour-! nal socialiste avait ainsi posé la question, ! après avoir rappelé que les cléricaux partisans du S. U. veulent le S. U. féminin : " Nous disons nous que, le suffrage universel étant admis, le suffrage des femmes no saurait être écarté que si les socialistes, , en dépit de leur programme, faisaient défection. " > Menace très nette, menace catégorique ; 3 aveu d'intentions à propos desquelles k 1' "Etoile" avait attiré l'attention. Là-dessus, quel est le " rébus " posé au " Peuple " ? Voici oç que nous écrivions s il y a deux jours: t — Est-il donc si difficile de faire dire ' à un congrès qualifié : "En aucun cas, 3 lors de la prochaine revision, nous ne : voterons le suffrage féminin. " Et M. De Brouckère se demande quel E est l'engagement que nous demandons ! "Un engagement de ne pas voter? De ne pas voter quoi? " ( !! ) Après quoi d'ailleurs, il montre qu'il a tout de même lu notre article, puisqu'il discute point par point sur l'engagement. Et il finit par déclarer que tous ces engagements ne sont pas de saison. Il est vrai qu'il avait commencé par dire que d'après des déclarations publiques faites au nom du parti dûment consulté, les so tcialistes ne proposeraient pas, à la Cons-I tituante, le suffrage des femmes. Pourquoi ne pas s'en tenir là et pour-j quoi tant de discours ? Ce qu'on a déclaré hier officiellement au nom du parti, est-il si difficile de le répéter aujourd'hui... ou demaift, non pour nous qui poursuivons sans crainte et résolument la revision, mais pour les timorés, les flottants, pour tous ceux qui s'effraient devant la plus vieille défroque accrochée à une croix de bois. Voilà toute l'affaire. Inutile de cher-. cher midi à quatorze heures et de compliquer le débat. D'ailleurs, celui-ci est clos. Les socialistes en feront leur profit ou non ; cela les regarde. Quant à nous, notre confiance n'est pas ébranlée et nous continuerons à soutenir intégralement le programme du parti libéral. Le triomphe de l'Armée du Salut Le congrès universel et international de l'Armee du) Salut vient de terminer ses assises, tenues à l'Albert Hall, à Londres, au milieu d'un £rand enthousiasme.Ce furent des journées à la fois impressionnantes, par le caractère sérieux des questions qui y furent agitées, et pittoresques par la diversité des costumes, des races et des idiomes. Quatre mille délégués étaient venus de tous les points du gilobe apporter leurs bulletins de victoire au chef suprême de cette ar-mee, M. Bramwel 1 Bootli, fils du vénéré fondateur de la secte, récemment décédé.Parmi eux on remarquait un grand nombre d'Américains, pour la plupart des femmes, en costume gris, portant les "stan-and-stipes" en écharpe sur l'épaule, et le chef orné d'un écarlate chapeau de cow-boy. Leur commandante, Eva Booth, disait triomphalement: " Nous avons relevé bien des malheureux, chefc nous, des bas-fonds de la société."Parmi les cinquante nations représentées au congrès, on pouvait voir des Néo-Zélandais, des Coréens tout en blanc, des femmes de couleur originaires d'Amérique, et qu'on eût cru sorties toutes vivantes d'un livre de Mrs Beecher Stowe, des Hindous en tuniques jauneî flamboyantes, des Finnois, des Suédois, des Sud-Africains en khaki, des Chinois d'Honolulu, des indigènes du centre de l'Africjue dont les seules paroles en anglais consistaient en un " Alleluja!" douœment susurré. Une fois tous les dix ans, l'Armée du Salut convoque, de tous les coins du monde, les délégués de ses groupements. Il y a trente ans, lorsque l'ancêtre vénéré, M. William Booth, passa en revue ses hôtes, dans l'Alexandra Palace, un critique éinérite; jugea l'œuvre de la jeune institution, alors à ses débuts. "L'Ar mée du Salut, disait-il, a fait de bonnes choses. Mais son action est évidemment limitée. Nous la voyons maintenant au faîte de sa peipularité et de sa puissance. " L'Armée du Salut comptait alors 'qulelfjfoes centaines d'officiers, et n'étendait guère son champ d'action en dehors de l'Angleterre. La semaine passée, M. Bramwel] Booth a passé en revue les représentants de 10,000 groupements, dans 58 pays, comptant leurs officiers par milliers. Au point de vue de l'organisation e1 de l'impression produite sur le public, 1( congrès a été, incontestablement, ui gros succès. La tragédie qui parut ur instant en compromettre l'éclat, la perte presque complote du contingent canadiei embarqué à bord de 1' "Empress of Ire land ", a suscité parmi l'opinion publi que de vives sympathies en faveur de l'Armée. Aucune voix discordante ne vint trou bler le concert des éloges. Le roi Geor ge V souhaita la bienvenue aux congres sistes ; l'archevêque do Cantorbury leu: donna sa bénédiction. L'accueil du pu blic ne révéla plus rien presque de cetti ironie un peu lourde dont on accabla ja dis les pionniers de l'œuvre. Les officiers de l'Armée du Salut exei çaient, avant d'y entrer, les métiers les plus divers. L'orateur le plus populaire de l'Armée est un ancien ramoneur de cheminées ; un autre est fils d'institu teur. L'un des officiers haut-gradés fut garçon de bar; un autre était jadis juge aux Indes anglaises. D'autres sont d'aai ciens clergymen, des employés, etc. ^Beaucoup de, délégués, n'avaient ja mais vu leur général. Le vieux M. William Booth avait parcouru le monde.cà diverses reprises ; M. Bramwell Booth, lui, ne sort guère de son bureau de' la Queen Victoriastreet. Il n'a pas le ma gnétisme personnel, l'ardeur apostolique de son père. C'est, révérence parler, une espèce de rond-de-cuir, prudent, conser vateur, qui aime la chicane. Néanmoins, c'est cet homme si peu dé coratif, si peu fait, à première vue, poui mener les masses, qui sut éviter l'émiet tement, lors de la disparition du vieu? patriarche, et grouper autour de lui 1< bercail réuni par son père. Son sueicèi personnel, durant le congrès, fut consi dérable. La femme en vue du congrès fut h commandante Eva Booth, fille du pre mier général, et chef de l'Armée en Ame rique. Elle est, parait il, la vivante in carnation du vieux général. Son éloquen ce, sa flamme, son attachante personna lité furent le "clou" du congrès. D — ->-•••-<— A TRAVERS TOUT s Lettres inédites de Carlyle Le "Times" publie une série de ci rieuses lettres de Thomas Carlylc, le trè original historien et philosophe. Elle sont adressées à Charles-Auguste Wart qui tout en étant employé dans une ma son de commerce, "The Alasco Wir Company", nourrissait la noble ambitio d'être compté parmi les écrivains. Il publié trois ouvrages non sans valeur < a collaboré à plusieurs revues. Il vier de léguer son intéressante bibliothèqu de trois mille volumes à la "London L brary", en même temps qu'une impoi tante série de lettres à lui adressées d juillet 1854 à la fin de 1871, parmi le; quelles quinze lettres de Carlyle et tro: lettres dictées par lui à Mary Carlyl Aitken, sa nièce et son secrétaire. Ce lettres n'avaient jamais été publiées jus qu'ici. Ward consultait Carlyle sur tout c qu'il écrivait et en recevait des av d'une franchise absolue, et avant toi: le conseil de ne pas considérer la carrièi des lettres comme un gagne-pain. Ca lyle recommandait à son disciple o s'instruire, d'acquérir des connaissance aussi étendues que possible, d'amasst des expériences, de consacrer un Ion temps à penser avant de se risquer à pa 1er devant cet auditoire presque sans 1 mites qu'est le public anglais et connai sant l'anglais. Enfin, de ne pas pari' avant d'avoir quelque chose à dire, i qui vaille la peine d'être dit. Dans une de ces lettres, datée d 20 octobre 1870, Carlyle parle de guerre franco-allemande, qui durait d puis trois mois déjà. La profonde adm ration que l'auteur de "Sartor resartus professait pour l'Allemagne, pour la pei sée allemande et la littérature allemand est exprimée en cette page avec la ne teté presque brutale qui est la caraotéri tique des écrits du grand Ecossais. Voi le fragment ayant rapport à la guerre qi sévissait alors : " Vous me paraissez, permettez-moi ( vous le dire, tout à fait dans l'erreur propos du roi Guillaume et de ses AU mands. Je crois le roi Guillaume un hon me juste et pieux, autant que vaillan Et je pense que "ses prières à Dieu" r ; sont pas purement du "cant", qu'ell j sont, au contraire, très sincères. "En un "mot, je suis d'avis qu'il e du petit nombre de ceux, parmi les Eur , péens vivants, qui ont gardé la facul i de prier Dieu. Aux millions d'autres hor mes qui prient, dans tous les pays d monde, je conseillerai plutôt de cesser < , petit exercice. "Je ne partage pas non plus vot: manière de voir quant à l'issue probab do 1' "enthousiasme national" dos Fra çais dans la défense de Paris, etc., et : Aucun enthousiasme, excepté celui d'ui vanité terriblement blessée et méritai i absolument de l'être, ne se manifeste, s Ion moi, parmi ces pauvres saltimba ques de Français. Ils se conduisent en moment d'une manière aussi insensée, < . plus insensée, qu'aucune autre nation du! monde le fit jamais. " Ce roi Guillaume "qui prie" tient en ce moment la gorge de la France sous sa botte. Il peut, s'il lui plaît, en dépit de toute l'Europe et par la force des choses, déchirer l'anarchique France en lambeaux et réduire Paris en cendres, si telle était sôn intention, cg qui,n'est nul lement le cas, d'ailleurs. " Bref, je crois que la magnanime, la pieuse, la forte, la modérée Allemagne sera désormais la reine du continent, au lieu de la vaine, légère, impie et maligne France. "Et je suis convaincu que c'est là l'événement le plus heureux de la politique européenne, dont j aie pu être le témoin. " Carlyle est dur pour la France. c Tolstoï et Tourguenieff Le comte II j a. Tolstoï publie des souve-i< nirs cle son illustre père dans le "Centu-ry Magazine", où il consacre tout un chapitre aux relations entre Tolstoï et Tourguenieff, qui avec Dostojewski formaient la grande trinité des classiques russes. L'auteur de "Guerre et Paix" et I'au-r teur de "Pères et Fils" étaient deux caractères on peut dire opposés. Tourgue-s nieff était un artiste pur, qui mettait l'art et la culture au-dessus de tout. Tolstoï était un prophète, un mystique, planant au-dessus des sphères de l'art. Il résultait de cette divergence fondamentale entre les deux écrivains des discussions fréquentes et même des froissements aboutissant à des ruptures momentanées. Tourguenieff qui avait compris tout de suite la grandeur de Tolstoï, beaucoup plus jeune que lui, prenait avec le jeune écrivain un ton d'autorité qui agaçait le comte Léon. La conversion de Tolstoï i- paraissait une blague à Tourguenieff : il :S ne pouvait comprendre que Tolstoï vou-, lût et pût être autre chose qu'un poète. i " Vous m'écrivez, disait-il clans une let-'> tre à Tolstoï, que vous êtes heureux de i- . n'avoir pas .suivi mon conseil, de n'être e pas devenu un- simple écrivain. J'ai beau me torturer le cerveau, je ne puis comprendre ce qua vous serez, si vous ne de-a venez pas écrivain. Un soldat peut-être, t un propriétaire, un philosophe, le fonda-t teur d'une religion, un fonctionnaire, un 0 homme d'affaire? Veuillez me dire, je vous prie, quelle est votre intention. Je l~ plaisante, mais avant toute chose, je voudrais vous voir prendre votre vol, à tire e d'ailes. '' s- Le comte Ilja rappelle trois visites de s Tourguenieff à Jasnaja Poljana. " Lors de la première visite ma mère était fort 0 agitée. Elle nous raconta que notre père 8 avait eu une discussion avec Tourguenieff s- et l'avait provoqué en duel et que maintenant cette visite avait pour but line réconciliation. Mon père et son hôte passè-c rent de longues heures ensemble ; il laissa is tout à fait son travail,» pendant ces quel-t ques jours, e» qu'il ne faisait habituelle-e ment sous aucun prétexte. r Un jour, ma mère nous rassembla au salon à une heure, inusitée, pour entendre 6 la lecture du récit "Le Chien", par Tour-is guenieff. Je me le représente parfaitement, :r avec sa haute stature et sa chevelure fr blanche et soyeuse, son pas léger et sa pe-° tite voix, qui faisait avec son extérieur r'_ imposant le plus étonnant contraste. Il 1_ avait une curieuse façon de1 rire, une es 5- pèce de gloussement, comme d'un enfant ;r et sa voix était alors plus grêle que ja-, mais. ' Un soir, il y avait nombreuse compagnie chez nous. On dansa et Tourguenieff u prit part à la danse. Tout à coup, au ni i -lieu d'un quadrille, Ivan Sergejevitch, qui était resté spectateur, prit une damo 6 par la main et dansa avec elle, les pouces i- dans les emmanchures de son gilet, un " cancan à la dernière mode de Paris. Cfll fut un éclat de rire général et Tourguenieff rit plus fort que les autres. 3' Lors de sa troisième visite Tourguenieff t- et mon père allèrent ensemble chasser lai s- bécasse. L'auteur du merveilleux "Car-net d'un chasseur", était loin d'être bon • tireur. Il aJlait rentrer bredouille, lors: qu'à la nuit tombante une bécasse lui passa presque devant le nez. T1 tira, mais [e le chien ne rapporta rien. Tourguenieff s prétendait avoir vu tomber la bécasse comme une pierre. Mon père soutenait que cela no pouvait être, vu que le chien i- ne l'avait pas trouvée. Une vive disous t. sion s'en suivit. Il fallait qu'ils fussent [6 excités l'un contre l'autre pour se quereller a propos de si peu de chose. Le lende-3S main em trouva la bécasse entre les branches d'un arbre où elle était restée ac st crochéc. -j_ Les deux écrivains évitèrent dans la. suite tout sujet brûlant et firent, chacun 'e de son côté, tous leurs efforts pour s'a-i- muser de compagnie. u En 1883 mon père reçut le fameux bil-;e let d'adieu, écrit au crayon par Tourguenieff, sur son lit de mort. Je me souviens avec quelle émotion mon père le lut. Et •e lorsque la nouvelle du décès de son colle lègue nous parvint, mon père pendant plusieurs jours ne parla que du défunt et s'enquit auprès de tout le monde des c- détails de sa maladie et de ses derniers ie moments. 1t La qualification do "Grand poète do la e_ terre russe" quel lui. donnait Tourgue nieff dan® ce billet suprême, eût déplu à n~ mon père, venant de tout autre. Il dé-ce testait les clichés et l'expression lui eût >u paru forcée, peu naturelle. De plus il ne

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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