La Flandre libérale

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s.n. 1914, 05 Septembre. La Flandre libérale. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/zc7rn31h6m/
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LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS S mots. t mois. S boIq, 3 as. BELGIQUE ? Fr, 2.00 4.00 8.00 S5„TO 5ÏNION POSTALE s Fr„ 3.75 9.00 18.00 96M t s " in l'abanna sa knrmn du Journal at dans faut les burcwin ds parts RÉDACTION, ADMINISTRATION IT MP8IMIEI1 S AND, t, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, 8Ail QS9M&JEMENT3 ET ANNONCES s j =»HÉDA(8T5O&0" Téléphone 32 { Téléphona 11 AHHOMCEIS F1®»? !» «Die eî îes Flandres, s'adresser sœ toares® 49 ionrnaL — Pour le reste du pays et l'étranger,, s'ftiretttr & ï'Offlce de Publicité, rae Neuve, 36, à Brnxelles» m il iibuiii im ii n itt rninBii n mini i il llml Lk GUERRE EUROPEENNE LIRE EN 3e PAGE NOS NOUVELLES DE DERNIÈRE HEURE ImA situation Hasselt dégagé. — Incendies dans le Brabant Anvers, 3 septembre, 10 heures du soir. •— (Officiel). La situation est stationnaire dans les provinces d'Anvers et du Limbourg. Hasselt est complètement dégagé. **# Des troupes allemandes, sans aucune espèce d'utilité militaire, ont allumé quelques incendies dans les villages de la région de Assche et se sont livrées à leurs acte» habituels de pillage. **# Dans le nord du Brabant les troupes d'occupation destinées à couvrir les voies de communication ont élevé de nombreux retranchements et ont détruit devant leur front plusieurs ponts sur la Dyle.. Le bombardement de Termonde Coups de feu sur un train de réfugiés Une morte - 3 blessés Ce matin, vers 4 h. 1/2, les habitants de Termonde et des environs furent réveillés par les crépitements de coups de fusil. Depuis la veille on savait que des Allemands étaient arrivés dans la localité. Bientôt notre artillerie fit tonner les canons de campagne qui avaient été placés sur les anciens remparts. L'ennemi fit alors pleuvoir une grêle de mitraille sur Termonde et le faubourg de St-Gilles. La gare de Termonde se trouve aux confins des deux communes et fut atteinte par plusieurs projectiles. Un train composé de quatre wagons fermés à marchandises et d'un wagon, plat chargé de briquettes pour locomotives, recueillit le personnel de la gare et une cinquantaine de personnes qui s'étaient réfugiées dans celle-ci. Un "coucou" de manœuvre fut attaché en tête et un autre en queue du train. Près du pont d'Audegem le machiniste brûla naturellement le signal fermé. Par malheur il fit partir ainsi le pétard du signal qui était placé sur le rail. Des-soldats allemands postés à cet endroit, crurent sans doute qu'on avait tiré sur eux et ripostèrent par plusieurs coups de fusil dont les balles atteignirent le troisième wagon. La porte n'en ayant pas été complètement fermée, une balle fit ricochet ,iur un montant en fer et frappa dans le dos une jeune fille d'une vingtaine d'années, qui fut tuée sur le coup. Elle a une large plaie sous l'omoplate gauche. Un homme a une grande plaie à la jambe produite sans doute aussi par une balle déformée. Il paraissait énormément souffrir. Une jeune fille de 17 ans a été atteinte à la partie supérieure de la cuisse. Enfin un ouvrier a une blessure au mollet, causée par une balle qui a traversé la paroi du wagon. On voit sur oe-lui-ci les traces de plusieurs balles. Après qu'un médecin eut rapidement examiné les blessés à Meirelbeke, le train a été envoyé à Gand-Sud, où il est arrivé à 9 h. 45. Le cadavre de la jeune fille a été déposé provisoirement dans une salle de la gare et les blessés ont été envoyés à l'hôpital. Le retour de la Reine Londres, 2 septembre. — Le "Times'' dit : S. M. la Reine des Belges a déjeuné avec Leurs Majestés Britanniques au Palais de Buckingham, mardi dernier, e<fc ayant accompli le but de sa courte visite en Angleterre en y mettant les enfants royaux en sûreté, elle retournera prochainement à Anvers, sa place, pense-t-elle, étant près de son mari et de son peuple. LE QUARTIER GENERAL ALLEMAND EN BELGIQUE Londres, 1er septembre. — Il semble que le quartier général de l'état-major général allemand a été déplacé de Bruxelles à Hal, sur la ligne principale vers la France, via Moins et Charleroi. LES ALLEMANDS CONTINUENT A RAMENER LEURS TROUPES VERS L'EST. Un correspondant du "Nieuwe Rotter-damsche Courant" à Maestricht, mande qu'un nombre colossal de soldats allemands ont quitté Liège et _ses environs.* A la campagne, dans les villages dévastés, on n'en voit plus, et on peut de nouveau aller sans encombre du Limbourg hollandais à Liège. Même le trafic par voie ferrée entre Eysden et Liège serait rétabli dans quelques jours. Comme véritable explication du départ des Allemands le correspondant de notre confrère dit ceci : " Le commandant de Liège, le major Bayer, avait donné ordre samedi que les troupes allemandes, qui occupaient toute la ligne de la Meuse jusqu'à Liège, devaient se retirer vers l'Allemagne aussi rapidement que possible. " Leur aide était d'yne utilité infiniment plus grande là qu'ici. Et depuis, tout ce qui était soldat, est parti en toute hâte. " Même le fameux camp de Mouland a été levé et n'existe plus. " Tous les soldats se sont rendus à Liège et retournent en Allemagne par trains spéciaux via Verviers, Herbesthal et Aix-la-Chapelle." Depuis hier, tous les trains qui circulent en Allemagne sont de nouveau destinés exclusivement pendant quatre ou cinq jours au transport de la Land-sturm. " Le général Gallieni défendra Paris jusqu'au bout Paris, 3 septembre. — (Officiel.) A l'armée de Paris, aux habitants de Paris : Les membres du gouvernement de la République ont quitté Paris pour donner une impulsion nouvelle à la défense nationale.J'ai reçu le mandat de défendre Paria contre l'envahisseur. Ce mandat je le remplirai jusqu'au bout. Le gouverneur militaire de Paris, commandant de l'armée de Paris, Uûxnà) GALLIENI. PARIS N'AURA PAS FAIM Amsterdam, 2 septembre. — On mande de Paris au "Telegraaf" : " Toutes les mesures possibles sont prises" et les préparatifs se font énergi-quement. Des dépôts de provisions gigantesques sont constitués. On ne verra plus une réédition de Paris affamé, comme en 1870. Et outre cela on réduit au strict minimum le nombre de bouches inutiles. " LES FRANÇAIS EN ALSACE ? Paris, 3 septembre. — On lit dans le "Messagero" : "Bâle, 3 septembre. — On dément que les Français ont été battus dans la Haute-Alsace mais on assure que les Allemands ont été repoussés sur le Rhin." Paris, 3 septembre. — On lit dans "Le Petit Parisien" : " Bâle, 3 septembre. — On croit savoir que le général Deimling poursuivi par les troupes françaises a passé le territoire suisse où il a été capturé." LA FRANCE RAPPELLE TOUS SES RESERVISTES SOUS LES DRAPEAUX Le gouvernement français a, comme on sait, rappelé sous les drapeaux les classes de 1887 à 1896, soit dix classes de réserve.Un de nos lecteurs nous fait savoir qu'il a assisté hier, jeudi, à 15 heures, au départ d'une partie de ces réservistes: ils se rendaient à X. Tous les hommes étaient pleins de courage ; dans plusieurs groupes même, le plus grand enthousiasme régnait : on chantait à pleins poumons les strophes vibrantes de la "Marseillaise". Au moment du départ, la foule massée à l'extérieur de la gare de Y., poussait des acclamations et agitait des mouchoirs. Remarqué dans la masse des rappelés des hommes approchant de la cinquantaine, déjà tout grisonnants: l'un d'eux disait: "Ce jour nous serons un million de plus pour repousser l'envahisseur '. A Charieville UNE RETRAITE COUPEE ET UNE VILLE QUI SAUTE EN DIX MINUTES. La "France du Nord" publie ces détails sur un fait que nous avons signalé dans notre avant-dernière édition : " Nous avions entendu parler avant-hier d'une manœuvre tendant à faire tomber d'importantes forces allemandes dans un piège, renouvelant en sens inverse l'aflaire de Sedan. "Le "Star", publié hier après-midi, à 3 heures, confirme cette nouvelle dans les termes suivants. Nous la" reproduisons, bien entendu, sous toutes réserves : " La tactique de Sedan a été renouvelée à Charieville, importante position sur la Meuse, près de la place fortifiée de Mézières. " Le "trou" de Sedan n'a pas cessé depuis 1870 de hanter les imaginations des soldats français et la crainte de se retrouver dans une semblabl-ë situation a engagé les officiers d'état-major à ne rien négliger pour n'y pas retomber. " Par contre, tel semble avoir été le constant objectif des Allemands, et ce sont ces derniers qui viennent d'y succomber." Mardi dernier, dit M. W.-T. Massey du "Daily Telegraph", les Français décidèrent d'abandonner Charieville et obligèrent les habitants à en agir ainsi. Des trains emportèrent beaucoup de non- combattants, mais la plus grande parti© se retirèrent à pied. " Aussitôt que la population civile eut quitté la ville, un faible contingent de tirailleurs français y entra pour y faire preuve de la bravoure et de l'abnégation qui sont traditionnelles dans l'arméei française. " Ces militaires furent chargés d'occuper un certain nombre de maisons désignées à l'avance et hors de la portée de l'artillerie française, quand les canons commenceraient à tonner sur la ville, ce qui n'empêcha pas que pendant toute la durée de l'action l'existence de ces braves ne cessa d'être en danger. " Charieville est commandée par des collines formant un demi-cercle. Ce fut sur ces hauteurs que l'artillerie établit ses positions, les canons ayant été soigneusement masqués aux yeux des Allée mands. "Ces derniers furent aperçus entrant par les trois ponts conduisant à la ville. " On ne s'y opposa pas, si bien que leur nombre grossit rapidement quand tout à coup les trois ponts sautèrent, leur coupant la* retraite. " La destruction des ponts fut le signal de la canonnade qui commença, en même temps que les tirailleurs en embuscade, dirigeaient un feu terrible, afin de faire croire à l'ennemi que la ville était militairement occupée. A ce fev répondit celui d'une demi-douzaine de batteries, puis ce fut sur la ville une véritable tempête de fer, tandis que les maisons s'effondraient. " En quelques instants — juste en dix minutes —, la ville fut détruite de fond en comble et toutes les forces allemandes furent annihilées. " Charieville avait servi de parc pour les canons allemands capturés. " Le désastre fut tel que ces canons sont maintenant inutilisables, mais il est bien certain que si le stratagème a aussi bien réussi, c'est qu'ils servaient d'appât aux Allemands, désireux de les restituer à leur armée." L'OCCUPATION DE LILLE Lille se trouvant dans le passage d'invasion de Tournai-Valenciennes-Cambrai et étant déclarée ville ouverte, a reçu, mercredi soir, 150 soldats allemands venant de Cambrai, — 2,000 autres les ont rejoints la nuit. Les Allemands ont installé une commanda-ture. On ne signale aucun incident. Les territoriaux de l'arrondissement appartenant aux dernières classes, ont reçu l'ordre de se rendre à Armentières, où des trains les conduiront à Hazebrouck-Dunkerque. A ROUBAIX La proclamation suivante vient d'être affichée : " A LA POPULATION ROUB AISIE NNE, " Lille vient d'être occupé par des troupes allemandes. Roubaix le sera demain. " Notre devoir est de vous répéter encore ce que nous ne cessons de vous dire depuis plus de huit jours : " L'intérêt de vos îamilles, l'intérêt de la ville, exigent de vous tous le calme le plus absolu. " Si vos affaires ne vous obligent pas à sortir, restez chez vous. " Les attroupements, d'où peuvent naître des incidents, qui pourraient se transformer en de terribles accidents, sont interdits." Nous comptons donc, en ces heures difficiles, sur votre calme réfléchi pour nous faciliter -la lourde tâche qui nous incombe.Pour l'administration municipale : Le maire, J. LEBAS. " LES ALLEMANDS RAPPELLENT MEME LEURS REFORMES ! On peut lire dans le " Secolo " du 21 août dernier, sous la signature de son correspondant de Bâle, M. Enrico. Cavac-chioli, la curieuse information suivante: " Voici une , nouveauté sensationnel-" le : l'appel par l'Allemagne des ré-" formés des classes 1890, % 1891, 1892 ,J" et 1893 1 Us doivent sô présenter au-" jourd'hui (20 août) -aux autorités com-s" pétentes pour prendre du service mi-" litaire." LES RUSSES EN ANGLETERRE Londres, 3 septembre. — On lit dans le "Dadly Mail" : De nombreux soldats russes ont passé Stroud ( Gloucester ) dans la nuit de vendredi pour aller joindre le front du Nord. Les hommes furent applaudis jusque dans les nues ("were cheered to the sky"). En Pologne KALISZ A SUBI LE SORT DE LOUVAIN Le Siècle, de Paris, publie cette dépêche datée de Londres, 29 août: " La sauvagerie allemande ne s'exerce pas seulement en Belgique. " Uu chargé de mission de l'ambassade anglaise à Pétersbourg, qui vient d'arriver à Londres après un voyage mouvementé, a raconté comment les Allemands ont occupé Kalisz, une petite ville polonaise non défendue, dont la population était de 28,000 habitants. " Le jour qui suivit l'occupation, quinze habitants furent, sans aucun motif, arrêtés, conduits dans le cimetière et fusillés. Cinq autres, qui se trouvaient témoins de cet assassinat furent aussi som- I raairement exécutés. On rapporta alors au commandant Preusker, major des troupes d'occupation, qu'un coup de feu avait été tiré du bâtiment de la police. " Un ordre fut immédiatement donné aux soldats d'arrêter deux cents habitants et de les coucher dans la rue en face de l'hôtel de ville, le visage contre terre. " Plus de 200 hommes, femmes et enfants, furent ainsi traînés dans la rue, jetés à terre. Quand on eut obtenu d'eux l'immobilité, on les oloua au sol avec les baïonnettes. " Non contents de cette sauvagerie, les soldats tuèrent plusieurs personnages officiels de la ville. Puis la ville fut bombardée. Bien que beaucoup aient alors réussi à fuir vers Varsovie, plus de quinze mille habitants restèrent dans la ville. " Après le bombardement, des patrouilles parcoururent les rues, tuant tous ceux qui se montraient. Le lendemain, sans q,u'aucune provocation soit sortie de la population terrorisée, des mitrailleuses furent installées sur un trottoir,_ braquées sur les maisons en face et mises en action. " De tous les côtés, les maisons. ; dans lesquelles un nombre considérable d'hommes, de femmes et d'enfants était resté, s'écroulaient dans un fracas formidable de mitraille, de cris épouvantables^ et de douleur. Des gémissements sortaient encore de toutes ces _ ruines cinq jours après l'effroyable crime." LES RUSSES SONT DETERMINES (Retardé par la censure). Le correspondant spécial du "Times" à Pétrograde, écrit sous la date du 1er septembre : Les journaux du matin en annonçant la nouvelle de la défaite russe en Prusse orientale, se proclament indomptables. Le généralissime, disent-ils, a bien fait de dire franchement au peuple ce qui est arrivé. La Russie n'a pas besoin de cacher des revers, auxquels elle est du reste préparée.Elle est décidée à combattre jusqu'au bout et a la confiance la plus absolue en la victoire finale. Nous pouvons conjecturer que le général Samsonoff a pénétré loin au delà d'Osterode, et se trouvait à portée des Voies ferrées de Thorn et de Grandenz via Eylau. Une dépêche ultérieure de î état-major avait laissé entendre que les garnisons de ces forteresses avaient été fortement poussées à renforcer le 20e corps d'armée qui était serré de près. Ces renforcements ont amené probablement un corps et demi à la ligne de combat, tandis que les places vides dans les forteresses étaient comblées par des troupes de la Landsturm. En addition à ces troupes il est clairement évident que plusieurs corps d'armée avaient été amenés du front de l'ouest. On peut en conclure que les deux corps d'armée russes ont été attaqués par un nombre au moins double d'adversaires. J'apprends de bonne source qu'aucune confusion ni panique ne s'est produite dans les rangs russes. Les hommes ont combattu face à l'ennemi juqu'à ce que le repos vînt. Les opérations dans la partie septentrionale de la Prusse ont continué sans interruption hier. Les troupes russes ont détruit méthodiquement tous les moyens de communication qui auraient pu servir à l'ennemi. La cavalerie a détruit les stations de Landsberg, Rôssel et Bichoffstein, et a endommagé les voies ferrées communiquant avec Kônigsberg. Le général Sukhomlinoff a été appelé à Tsarkoe Solo aujourd'hui pour une conférence spéciale, au cours de laquelle seront prises quelques mesures rassurantes importantes. L'esprit de l'armée n'a pas changé ; l'esprit de la nation, si possible est encore plus déterminé. LES RUSSES A KŒNIGSBERG Pétrograde,-3 septembre. — Du "Daily Chroniclé" : , . "Le.bruit que les Russes pénétrèrent dans Kônigsberg et qu'ils seraient. maîtres de la ville et de la forteresse, n'est pas encore confirmé." (N. d. 1. R.). — On sait que Kônigsberg est investi, ce qu'il ne faut pas confondre avec reddition). L'AUTRICHE CONTINUE SES PRECAUTIONS Paris, 3 septembre. — On lit dans la "Gazette de .Lausanne", le 3: " On confirme • que ' les forces autrichiennes sont concentrées autour de Trente avecs200 canons ; les communications sont interdites entre Goritz et Trieste. " On lit dans le "Figaro", le 3: " Le gouvernement autrichien a expulsé de Vienne .sept - correspondants de' journaux italiens. " (N. d. 1. R. — A rapprocher de l'annonce de la défense de la frontière vénitienne. ) LES BOERS CONTRE ATTILA II Le Cap, 2 septembre. — L'ordre du jour voté par acclamation dans une réunion tenue à la mairie aujourd'hui, approuve le gouvernement qui défend l'intégrité de l'Empire et condamne le barbarisme allemand, principalement la destruction de Louvâin. Le général Botha a apporté au gouver-v nement une aide complète, qui détruit l'espoir allemand d'entretenir l'animosi-té anglo-boer. L'audience anglaise a fait une réception splendide à M. Reitz, président du Sénat, ex-président de l'Etat libre d'Orange. M. Reitz qualifie le Kaiser de second Attila. (Reuter.) NOUVEAU SUCCES DES JAPONAIS. Tokio, 2 septembre. — Les Japonais ont occupé sept des île» qui se trouvent à l'entrée du golfe de Kiao-Tchéou et y ont immergé plus de mille mines flottantes.Ces îles, nui forment une espèce de demi-cercle à l'entrée du golfe, appartiennent à trois groupes : les To-lo-Sar, les Cho-Tau et les Ka-Ti-Mio. (Reuter). Aux États-Unis UNE MISSION ALLEMANDE L'empereur d'Allemagne a changé d'une mission spéciale aux Etats-Unis le comte Bernstorl, ambassadeur d'Allemagne à Washington, et M. von Dernbiirg, secrétaire d'Etat aux colonies. Cette mission aurait apparemment pour objet de faire de la propagande en faveur de la Croix Rouge allemande auprès des Américains d'origine germani-que.En réalité, on croit qu'elle a pour but de créer un courant d'opinion en faveur de l'Allemagne dans l'opinion publique américaine et particulièrement dans les milieux financiers. LA DYNAMITE CONTRE DES ENFANTS Le correspondant du "Times" à Washington télégraphie à son journal qu'il serait difficile d'exagérer l'impression que l'exploit du Zeppelin_ à Anvers a produite sur l'opinion publique des Etats-Unis. Tous les efforts de l'ambassadeur d'Allemagne pour gagner les sentiments des Américains ont échoué. L'acte sauvage du Zeppelin jetant des bombes sui les femmes et les enfants à Anvers a ouvert les yeux des journaux qui jusau'à présent s'étaient montrés assez sceptiques sur les accusations de sauvagerie contre les Allemands. Le "World" écrit: " Assassinat pur et simple" ; "dynamite pour enfants", dit le "New-York Herald" ; et le" "New-York Times" déclare : "Un crime contre l'humanité." Enfin, la "Tribune" s'exprime ainsi : " Chaque nation qui croit qu un peu d'humanité doive être gardé d<i-n.-, les lois de la guerre a le devoir d'élever sa voix contre un acte d'une sauvagerie pareille et contre la répétition d'un massacre aussi aveugle, aussi insensé et aussi impardonnable. " A BRUXELLES LES MAILLES DU FILET SE RESSERRENT Du correspondant du "Times", 2 septembre : Le filet allemand qui entoure Bruxelles s© resserre de plus en plus. Tous les permis délivres actuellement portent la destination de Liège ou de Louvain. Les hommes qui arrivent dans ces villes sont invariablement arrêtés, et il est hors de doute qu'ils sont envoyés en captivité en Allemagne. Certains sont j envoyés pour faire la moisson, d'autres : sont employés à des travaux de terrassement à l'est de Liège. Les Bruxellois se comportent avec stoïcisme dans les terribles circonstances où ils se trouvent, mais dans certains quartiers ouvriers un certain malaise commence à se manifester. Ceci s'explique lorsqu'on sait que le beurre se vend 5 fr. 80 le kilo, la viande 5 fr.» le kilo, que le pam est cuit sans levure, et que le lait demeure invisible. Un ordre militaire enjoignant aux habitants des faubourgs de laisser leurs portes ouvertes jour et nuit effraye la population, qui interprète cet ordre dans un sens pessimiste. Les proclamations sont signées maintenant par le général-major von Lucttwitz. Le fuartier général de l'état-major a été transporté à Tervueren, et le drapeau allemand ne flotte plus sur l'hôtel de villa Le 76e régimeut reste en garnison à la caserne du Petit-Château. Pendant la nuit de lundi dernier, et le mardi durant toute la journée, des mouvements de troupes importants se sont produits. Des troupes régulières sont revenues du sud et ont été dirigées vers l'Allemagne. D'un autre côté, des réserves viennent de la frontière allemande viâ Tirlemont, Aerschot et Louvain ; tout un corps d'armée a campé à Dilbeek, entre Bruxelles et Ninove. 11.comprend notamment les 165e et 62e régiments. , La ville de Bruxelles a paye actuellement une somme de 5 millions sur les 200 millions exigés par les envahisseurs. UNE PROCLAMATION ALLEMANDE. La proclamation suivante a été affichée, ce matin — en français et en allemand — sur les murs, de Bruxelles : " La ville de Bruxelles n'est pas cernée ; chacun peut quitter la ville à pied, excepté dans la direction des avant-postes allemands, c'est-à-dire vers Anvers et Ostende. " Tous ceux qui veulent quitter la villç,. soit en auto, soit en voiture, soit en camion ou tout autre véhicule, doivent être munis d'un " laisser-passer ", contresigné par le commandant allemand. " Ce laissez-passer " sera délivré à l'hôtel de ville. " Le commandant de Bruxelles, " (S.) Bayer, major. " LEUR CONFIANCE Les troupes allemandes, qui occupent Bruxelles, ne doutent pas de leur victoire ; elles sont convaincues qu'elles écraseront l'armée française et qu'elles ne feront qu'une bouchée des régiments anglais. L'anecdote suivante en fait foi : Un Hollandais, résidant à Bruxelles, s'en va, la semaine dernière, demander un passeport à l'autorité militaire allemande, dans le but de pouvoir retourner dans Ba patrie. " Mais, dit-il à l'officier qui s'occupait de son affaire, si dans trois mois je veux revenir en Belgique, n'au-rais-je pas de difficultés 1 " — " Voyons, fait 1 autre, comment pouvez-vous dire une chose pareille ; mais, dans quinze jours, la guerre sera finie depuis longtemps ; après-demain, nos troupes entrent à Paris 1 Il est vrai que l'état-major allemand continue à répandre, à Bruxelles, les bruits les plus alarmants au sujet de la marche des troupes alliées ; il va même jusqu'à afficher que les Russes sont complètement défaits et ont perdu trois corps d'armée. AUTOUR DU CONFLIT HEROÏSME DE LA GARNISON DU FORT DE CHAUDFONTAINE, PRES DE LIEGE. Du Temps : " Le fort de Chaudfonta-ine à Liège a été le théâtre d'un acte d'héroïsme qui affirme une fois de plus avec éclat la valeur de l'armée beige. Ce fort, qui commande la voie ferrée d'Aix-la-Cha-pelle à Liège, par Verviers, et le tunnel de Chaudfontame, était commandé par le major Namèche. Il a été soumis par les Allemands à un bombardement continuel extrêmement violent. . " Lorsque le fort ne fut plus qu'un, monceau de décombres et que le commandant jugea la résistance impossible, il barra le tunnel en y faisant entrer en. * collision plusieurs locomotives et en mettant ensuite le feu aux fourneaux de mines. " Sa mission était dès lors terminée. Le commandant Namèche ne voulut pas cependant que le drapeau allemand flottât même sur les ruines de son fort. Il mit le feu à ses poudres et se fit sauter. " Un tel acte d'héroïsme se passe de commentaires. LE COMBAT DE TOURNAI Un correspondant du " Daily Mail " donne le récit suivant de la dernière phase de la résistance offerte à Tournai par les troupes anglaises à l'attaque des Allemands : " Mercredi matin, à onze heures et demie, les troupes anglaises avaient pris position un peu en arrière de la ville sur un terrain eievé. A l'extrême droite de la position qui s'étendait en demi-cercle, étaient montés deux gros canons. Au début, ces deux pièces tirèrent avec une précision remarquable, dévastant les lignes ennemies situées à plusieurs kilomètres de là. Cependant, les Allemands, dont la supériorité numérique était considérable, continuèrent à avancer. " Vers une heure de l'après-midi, la situation devint critique pour les troupes anglaises. A mesure que les minutes s'écoulaient, la petite colonne anglaise attendait avec anxiété des renforts qui n'arrivaient pas. Cependant le combat se poursuivit, malgré une énorme disproportion de 10 contre 1, et»l'infanterie et l'artillerie anglaises résistèrent courageusement aux assauts répétés des uhlans, qui firent preuve, en cette circonstance, d'un courage remarquable, s'approchant à une très faible distance de l'artillerie anglaise. " Us devaient être au moins trois mille, a déclaré un survivant. A un moment donné, je vis un officier anglais, un revolver dans chaque main, dissimulé derrière une de nos pièces, faire feu contre les uhlans ; il doit en avoir tué, à lui seul, une douzaine ". " Au cours du combat, les Anglais s'aperçurent que l'ennemi avait placé des mitrailleuses dans deux fourgons de la Croix-Rouge. Dans l'après-midi, un troisième fourgon de la Croix-Rouge, muni d une mitrailleuse, fit son apparition. Les Anglais jugèrent alors qu'il convenait de se replier, afin de sauver les quelques survivants, ainsi que le convoi. Vers deux heures de l'après-midi, les 300 survivants, dont la plus grande partie étaient blessés, commencèrent à se replier sur Cambrai, qu'ils atteignirent en bon ordre à la chute du jour. " Les uhlans _ harcelèrent continuellement les Anglais pendant leur retraite. A minuit, deux aviateurs allemands lancèrent des bombes sur le camp anglais, mais sans causer aucun, mal. On estim© que l'effectif des Allemands était de 5000; de leur côté, les Anglais n'avaient en ligne que 700 hommes. " LE MATERIEL ROULANT BELGE Une centaine de locomotives belges ont passé ces jours-ci en gare de Nevers. La plupart d'entre elles ont été dirigées sur Chàteau-Chinon. La circulation, sur la ligne reliant cette dernière ville à Tam-may-Châtillon, a été suspendue. Une des locomotives est criblée de balles. Les mécaniciens ont déclaré qu'ils avaient essuyé une vive fusillade des uhlans, dans la région du Nord. En vertu d'une décision et afin de garer le matériel roulant de la Belgique, la li- ■ gne de chemins de fer de Saint-Jean-du-Gard à Anduze ne fonctionnera plus. 50O locomotives belges sont attendues; elles 4» Mués — Samedi 5 Septembre 1814 QUOTIDIEN. -10 GENT. 1. 148 — Samedi 5 Septembre I8MI

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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