La Flandre libérale

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s.n. 1914, 22 Avril. La Flandre libérale. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/vt1gh9c609/
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LA FLANDRE LIBÉRALE A.BOJN"I!SrEM:EIVTS 1 mol». 8 mois. i moi*. S an. BELGIQUE s Fr„ 2.0G 4.00 8.00 16,00 UNION POSTALE s Fr, 3.75 9.00 18.00 36.00 On l'abonni an burtau du journal a! dans tous les bureaux de posta RÉDACTION, ADMINISTSATION ET IMPRIMERIE GAND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND âiQMNEMEMTS ET ANNONCES s » RÉDACTION ^ Téléphona 321 Téléphone 13 ANNOxWES Pour la ville et les Flandres, s'adresser ara bnreaa Journal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser i FOîfîce de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. MODÉRATION IL paraît que nous avons un gouvernement dont la caractéristique est d'être modéré. Peut-être cette nouvelle vous éton-nera-t-elle un peu, mais alors, c'est que vous êtes un sectaire, un fanatique, un méprisable politicien. Voilà ce que nous apprennent les journaux cléricaux de ccs jours-ci. Le gouvernement est redevenu aussi modéré qu'à la veille des élections de 1912, et que le jour où M. de Broque-ville se présentait à la Chambre avec un programme de travaux publics — programme que l'on n'a même pas exécuté, soit dit en passant. M. de Broqueville ne voulait s'occuper que de routes et de canaux. A l'entendre, la question de la canalisation du Dé-mer passionnait surtout le gouvernement catholique. On sait ce qu'il advint, et comment, au lendemain des élections, les choses changèrent d'aspect. La question scolaire fut remise au premier plan et la cléricalisation de l'armée, de la magistrature et de l'administration fut poussée avec vigueur. M. de Broqueville interdit aux officiers de faire partie des loges. Mais on sait que cela n'a aucun rapport avec la politique. M- de Broqueville veut seulement obliger les officiers à être modérés. M. de Broqueville lance des circulaires ordonnant aux officiers de conduire les soldats à la messe, mais c'est pour que chacun reçoive les enseignements de modération de notre admirable clergé. M. de Broqueville Tait dépasser des colonels qui n'ont rien à se reprocher que d'avoir dû inviter des aumôniers à un peu de modération, mais évidemment cette outrecuidance méritait une leçon. M- Hubert poursuit do la façon la , plus haineuse une province qui accomplit en matière d'enseignement public une œuvre admirable. M. Helle-putte transforme l'administration des ponts et chaussées de telle façon que les fruits secs de l'Université de Loti-vain puissent supplanter, sans examen, les ingénieurs sortis de Gand. Modération, modération. M. Poullet remet aux mains ides moines et desnonnettes l'enseignement primaire et les catholiques encore indépendants, qui n'aiment pas à sentir le bât, s'émeuvent : c'est le curé qui régnera complètement dans les villages. Mais si l'on veut nous doter du catéchisme obligatoire, ce n'est point par esprit politique ou fanatisme religieux. Sachez-le, c'est de la modération.La magistrature est fermée à ceux qui ne pensent pas dévotement et le Journal des Tribunaux, hier encore, écrivait ceci .4 Qu un pays possède une magistrature ne reflétant que l'opinion d'une majorité gouvernementale, n'est-ce point un inquiétant indice d'une politique où1 l'élec-toralisme joue un rôle prépondérant? Ecarter de l'exercice des fonctions judiciaires une notable partie des gens de robe et fermer en quelque sorte l'accès d'une carrière qui doit être ouverte à tous, à ceux qui ne professent pas telle opinion ou n'adhèrent pas à telle doctrine, c'est, nous semble-t-il, la révélation du danger le plus considérable qu'un gouvernement puisse faire courir à un pays libre. T1 ferait beau voir, cependant, qu'un ministre dût nommer des magistrats d'opinion anticléricale, il subirait le sort de M. Benkin et serait traîné sur la claie. Le budget de l'agriculture est mis "ait pillage par les organisations mutualistes catholiques et les syndicats d'éleveurs de carottes. Mais ce n'est pas de la politique : c'est de la modération. Et ainsi de suite nous n'en finirions pas. D'ailleurs, notez qu'au fond de leur cœur, les ministres — du moins deux ou trois d'entre eux — seraient enchantés de pratiquer vraiment une politique de modération. Mais le gouvernement est prisonnier des prêtres, des évêques, des comités cléricaux qui veillent avec vigilance, s'étonnent publiquement qu'après trente années de gouvernemental y ait encore par ci, par là, un fonctionnaire on un magistrat libéral. Bt voilà nos véritables gouvernants, ceux dont il nous faut secouer le joug, en haussant les épaules devant les simagrées Roublardes de nos ministres cfimpinois. Echos & Nouvelles Le noHïsau thème La presse catholique développe un nouveau thème, qui a été également exposé au congrès catholique dei Cha-rle-ro-i • la loi scolaire vai imposer aux catholiques des charges nouvelles et des devoir^ nouveaux. Et, en vue de ces. charges: et devoirs, les catholiques organisent des collectes, d-es_ œuvres du sou des écoles, etc. Ils obéissent évidemment à un mot d'ordre. Tout cela surgit bien brusquement. C'est évidemment une parade électorale. Les catholiques craignent que la loi scolaire1 nei soit pas votée avant les élections et il faut faire croire au public qu'elle n'est pas aussi généreuse qu'on le dit vis-à-vis dlesi écoles congréganistes. _ Et vite on crée un mouvement artificiel autour) du thème de l'augmentation des devoirs et desi charge®. Gomme manœuvre, c'est enfantin et il faut réellement compter sur la naïveté électorale pour la tenter. Si la loi Pouilet devait créer de nouvelles charges pour les catholiques, ils eussent pu attendre sa promulgation. S'ils escomptaient ces charges, ils eussent dû, alors, organiser leur mouvement dès le d&pôt du projet. Mais non. C'est tout à coup que l'on feint dei croire que les catholiques devront faire de nouveaux sacrifices, un mois avant les élections, parce que l'on craint que la loi nei soit pas votée en temps. Ce n'est pas une ficelle, mais un câ- ble. C'est trop tôt ou trop tard. %%% La elérlealisma, U paru da l'lBtelér*nte Cette intolérance est établie surabondamment par l'enquête scolaire. Un discours de M. Buyl dans la discussion diu projet die loi Poullet en donne elles exemples nombreux. Les cléricaux veulent encore, aller plus loin. Le "Journal de Bruxellesen juin 1808, a écrit un article, sous le titré de "Devoir catholique", où il engage les cléricaux à pratiquer la tactique préconisée au congrès des œuvre® sociales de Malineis : ; " Introduire autant que possible au ' lieu d'ennemis déclares de l'Eglise, de " vrais chrétiens dans les conseils d'ad-" ministration, au fur et à mesure que des occasions favorables bq présea-" tent C est-a-dire qu'il faut faire des usines — comme de la magistrature, comme dl& renseignement, — des agen-ces.de propagande cléricale, et en écarter tous ceux qui contrarieraient cette propagande. Un autre exemple, entre mille, de l'intolérance cléricale, est la fait de cette directrice d'école cléricale qui, à Gand, ea 1906, écrivit aux parents de ses élèves pou,r le» engager à ne plus permettre à leurs enfant® de fréquente® les élèves des ecoles 'Communales. Lsi peills profils da ta jjalanterl« N'avez-vous pas remarqué combien les messieurs deviennent galants à Gand et ailleurs depuis quelque temps ? Jadis, à l'arrêt des trams, ils se précipitaient tous pour passer avant les dames. Maintenant, ils attendent avec une respectueuse déférence, la tête discrètement inclinée que les dames passent d'abord. Seulement, des observateurs sagaees prétendtent qu© ce nouvel usage n'est pas tout à fait désintéressé. Les femmes sont délicieusement chaussées, maintenant, avec leurs petits souliers et leurs bas à jour. Et la hauteur des marchepieds fait qu'il est impassible de monter dans les voitures, avec les étroites jupes à la mode, sans relever celles ci un peu — parfois beaucoup — plus haut que la cheville. Alors, au- moment de l'ascension, il se produit toujours un© fugitive et charmante apparition de mollet peu voilé, souvent bien tourné, de cheville fine, de petit pied cambré... Gela ne dure qu'un éclair. Mais cela vaut la peine qu'on regarde. Et c'est pourquoi les malins attendent et baissent dévotement les yeux. Ce sont les petits profits d'e la galanterie.' %%% Où asra Usa la prochaine expssitlan in Belgique ? Répondant à cotte, question qui lui était posée par le "Journal de Liège", M. de Broqueville, chef dui cabinet, vient de direl : " Le gouvernement ne pourrait, à l'heure actuelle; sel prononcer ni pour Liège, ni pour Anvers. Eni règle générale, il ne faut pas abuser des expositions. Les gouvernements étrangers ne sont plus d'avis d'y participer d'une façon aussi fréquente; et il nous semble qu'en 1930, c'est à Bruxelles, la capitale, que reviendra ce droit, pour de multiples raisons. La question de® J eux olympiques prime toutefois celle de l'exposition. Nous ne pouvons pas vous affirmer qtfils auront lieu en Belgique, mai® nous l'espérons. Et nous faisons le nécessaire pour cela. Anvers possède) déjà un sta-dium qui conviendrait et qui pourrait même être -agrandi. J ' Quant aux travaux importants de la I Meuse, le gouvernement pourrait ajouter aux .subsides qui sont nécessaires à leur exécution la somme qu'il donnerait pour naa exposition. " LIgae patriotique jouira i'gleoollsme L'assemblée générale da la Ligue se tiendra le dimanche) 26 avril 1914, à 3 h., au local de l'Exposition antialcoolique, organisée rue d© la Montagne, 51, à Brur xelles. Le conseil général de la Ligue patriotique propose, les candidature» des membres sortants, qui acceptent le renouvellement de leur mandât et, pour remplacer MM. Paul Janson., De Boeck, Lentz -et Van dleir Eydt, MM. De Vogel, directeur dea écoles de la ville de Bruxelles ; Tytgat, industriel ; pasteur H. Anet et docteur Al-etxandar, médecin du dispensaire antialcoolique. La nombre des candidats étant égal à celui des membres à élire, le conseil général a décidé qu'il n'y avait pas lieu cette année de recourir au vote par correspondance.L'éïaluHon sysAIeal# L' "Action économique" publie un article 'sur l'évolution 'syndicale et le développement des forces ouvrières organisées. Son auteur, M. Henry Guenser, montre que si le renforcement des effectifs syndicaux est un fait général, il ne laisse pas de -souffrir quelques exceptions. Lu Autriche, en Hongrie, en Suède, lo mouvement est resté tout au moins stationnaire. Mais d'est en France surtout que le- phénomène de stagnation, sinon de recul, est le plus curieux à observer. D'après les chiffres que donne 1' "Office du travail", on comptait au 1er janvier 1912, 5,217 syndicats ouvriers avec 1,664,064 adhérents. Etant donné que les ouvriers sont plus de 8 millions, cela paraît, dès l'abord, un médiocre résultat. Mais un an passe, et au 1er janvier 1913, les syndicats ne sont plus que 5,046 avec 1,027,059 adhérents. En un an, la perte est de 171 syndicats et dé 37,534 adhérents. Quant aux Bourses du travail, qui représentent une autre, couche, plus agissante et -plus bruyante,, des éléments ^ouvriers, elles ont diminué de 45 et perdu 56,019 membres. [La Corporation du bâtiment a récemment constaté que ses adhérents étaient tombés de 80,000 à 45,000. L'aspect le plus surprenant de ce phénomène économique, c'est que le recul ne frappe que les syndicats ouvriers proprement dits. Les syndicats patronaux gagnent du terrain avec 175 groupements et 11,406 adhérents de plus en 1913 qu'en 1912 et de même les syndicats agricoles — pour lesquels pourtant la loi de 1884 n'avait pas été préparée — passent de 924,317 à 976,117 adhérents. «S** Coasnltatltns péiSateebaiqnes On nous prie d'insérer ce communiqué : " Un bureau de consultations pédo-techniques est établi à Bruxelles, rue des Visitandines, 26 ; il est ouvert au public tous ,les dimanches, à 10 heures du matin. " Cet organisme comprend : une section pour nourrissons, une section pour écoliers, une section pour jeunes gens et jeunes filles qui doivent choisir une profession. Il a pour but de fournir aux parents des conseils au sujet de l'éducation physique, intellectuelle, morale et professionnelle des enfants. Le service est assuré par des spécialistes, pédagogues et médecins. " Les consultations sont gratuites. " %%% Les [àlslfleatears Nous parlions, l'autre jour, des falsifications du lait. iSait-on qu© récemment, les marchands de beurre de Charleroi et des environs ont adressé au' ministre de l'intérieur une lettre demandant : 1° Que l'on prenne des mesures sérieuses contre les falsifications des beurres qui se commettent impunément avec une grande audace, au détriment des producteurs, des négociants et du public en général ; 2° Qu'on empêche, par des moyens rigoureux, l'introduction frauduleuse de margarine hollandaise qui s'exerce sur un si grand pied à nos frontières et aussi pour mettre un terme A l'emploi courant de la cocoline et des autres graisses végétales similaires pour mélanger au beurre. ) Il est décidément urgent ('pie l'on prenne des mesures radicales pour mettre fin aux falsifications des denrées alimentaires de tout genre et qu© l'on protège les marchands honnêtes aussi bien que les consommateurs contre les falsificateurs. *** Les droits d'êuteora Le problème de faire bénéficier les artistes, ou leurs héritiers, de la plus-value de leurs œuvres fait d-u chemin en Fraince. La Chambre en est saisie. La commission d'art au Parlement a admis, en principe, que l'auteur d'une œuvre d'art a d'ro-it à unei certaine part du produit de chaque- vente die- cette œuvre. Dams ce but les artistes doivent, à l'instar des écrivains et des auteurs dramatiques1, fonder des unions professionnelles,, qui défendent les intérêts de leur» \ membres. Mais il faut tout d'abord que le Parlement édicté une loi qui définisse à nouveau, pour les- étendre évidemment, les droits d'auteurs. Il faudra ensuite qu'une organisation spéciale soit créée, qui ait autorité pour intervenir dans toutes les ventes publiques, au nom des artistes, ou db leurs héritiers dans le délai fixé par la loi, cinquante ans a partir du jour de la mort de l'auteur par exemple. Le montant de la part d'auteur devrait être prélevé par lel vendeur en même temps que son propre bénéfice. Les frais de l'organisation professionnelle devraient être couverts par les contributions dei seig membres. La plus grande difficulté d'ans tout cela, c'est qu'il faut, autant que possible, s'efforcer de ne pas nuire au marché des œuvres d'art, en augmentant le» frais de vente! Il a été proposé de diminuer, dans une certaine mesure, la part du commissaire-primeur. Cette part a été fixée «a France par une- loi datant de -1843, et l'énorme augmentation de® prix de« œuvres d'art a fait monter d'une manière exagérée le bénéfice du meitteur en vente, dans des proportions certes qu« le législateur d'alors ne pouvait prévoir. Tous les frais afférents à une vente se montent à 19 ou 20 %, en France, à 8 ou 12 % en Angleterre. Le^ vendeur pourra céder à l'artiste ne fût-ce qu'un pour cent de son bénéfice. Le marché des œuvre» d'art a produit en 1912, à Pari», environ quarante-tïois millions de francs. De cette somme sept à huit millions reviennent aux artistes vivants dont, d'après la loi actuelle, les droits ne sont pas périmés. Çte -droit do un pour cent donnerait un chiffre assez élevé. Il a été calculé,- toujours pour l'année 1012, que Degas aurait touché 38,000 francs, la famille Millet 17,000 francs, la famille Corot 71,000 francs, 'la famille Manet 10,000 francs. %%% Sù est tté Gabrlele d'inaanzio? Plusieurs cités se disputaient l'honneur dpavoir donné naissance à Homère, mais Homère n'avait rien fait sans doute pour créer la confusion. M. Franco Sabelli, gt'i a donné au Mattino un article sur la maison, la famille, la jeunesse de Gabriel© d'Annunzio, nous affirme que "mille légendes furent créées autour de la naissance du poète", et que lui-mëfrie a laissé croire sans raison qu'il était né sur les ondes, comme Vénus. Il aurait laissé imprimer dans l'avant-propos ,à l'édition française du Piacere (L'Enfant de Volupté). "Je suis né en 1864 à bord du brigan-tin Irène, dans les eaux de l'Adriatique, à Piscara, sur ma terre des Abruzzes". Cela paraît contradictoire. L'acte de naissance publié par M. Sabelli constate que Gabriel© d'Annunzio est né le • 12 mars 1863 et tout simplement dans la maison de ses parents. Non licet inter nos... Il est beau de voir, de son vivant, le lieu et la date de sa naissance faire l'objet de tant de commentaires. A sauras ♦ Deux grèves cléricales (Correspondance particulière de la " Flandre libérale "j Deux grèves, qui rappellent celles qui ont éclaté l'année) dernière à Ro-u-lers et à Iseghem, viennent de se produire en notre bonne ville de Bruges. Une centaine d'ouvriers, appartenant i sept ateliers de peintres-décorateurs, notoirement connus pour leur cléricalisme bon teint, ont abandonné leurs pinceaux st leurs pots à couleur et déambulent en groupes, depuis quatre ou cinq semaines.Ils demandent que leur salaire soit porté de trente-cinq centimes à quarante sentimes l'heure et prétendent que leur laisse de résistance leur permettra de se jroiser les bras pendant trois mois, Un prêtre les dirige ét les encourage. Il se fait assister dans cette besogne par certains dirigeants de la "Gilde der Ambachten", constitué© il y a quelque vingt ans pour défendre l'ordre social ît les droits de l'Eglise, et par la section arugeoise du parti ouvrier. Cléricaux et socialistes s© donnent fraternellement la main, pour se faire 'gréviculteurs' '. La semaine dernière, les ouvriers bro-leurs en or (goudborduurders) se sont i leur tour mis en grève. Ils sont tous cléricaux. Leurs patrons ei sont également. Ce sont eux qui brodent les chasubles ilourdies d'or, que lest ceints d'ui Nazaréen étalent avec ostentation dans les jrandfes oérérùonies du culte, les bannières éclatantes, qu'on port© dans les pro-jessions.Les ouvriers disent que leurs salaires sont insuffisants. Les patrons leur répondent, que certai-îes communautés religieuses se livrent depuis quelques années à cette industriel et leur font, grâce- à une main-d'œuvre c^éirifio'i-r^e, une concurrence tellement redoutable, qu'ils iraient à la ruine s''ils majoraient) les salaires. Un prêtre est à la tête des grévistes. Un de ses frères en- J. Cl inspire* les patrons. L'Eglise a ainsi un pied dans chaque clan. Quel est l'ensoutané qui emporterai le morceau ? "La Patrie", l'organe attitré de l'é-vêché et le seul quotidien catholique de la W-est-Fland-re, se tient coi. La semaine dernière, elle n'a rompu le silence, que pour dire que des peintres grévistes avaient rossé d'importance un pauvre diable, qui s© permettait, au mépris dei la solidarité, de badigeonner une façade. App-rouve-t-e-ll© ou blâme-telle. les grèves ? Elle n'a cure de nous l'apprendre.Quant aux bons bourgeois, qui tremblaient de tous leurs membres, lors de la grève générale de l'année dernière, ils n'en croient ni leurs yeux ni leurs oreille». Ils n'avaient vu, jusque maintenant, que des prêtr'esi lançant l'anathème aux socialistes et aux révolutionnaires qui excitaient les ouvriers contre le patronat et l'ordre établi. La peur du spectre rouge les avait encore engagés aux élections législatives à voter pour M. le comte Visairt, M. le baron Ruzette et leurs amis, conservateurs de tout repos et recommandés à leur choix par Sa Grandeur Mgr Wafelaert, l'heureux légataire universel du curé de C oxyde. Et que voient-ils aujourd'hui 1 Les courtiers électoraux ensoutanéa d'hier s© transformer en gréviculteurs et marcher bra-s-dessus bras-dessous a.ve-o d-es gaillards coiffés du bonnet phrygien ! Pauvres gens! Leur asservissement est comique. Celui des patrons-peintres -et brodeurs, qui voient leurs clients les abandonner, ne l'est pas moins. Ils pestent et geignent et Menacent, dans I© cercle de leurs intimes et loin ctes mouchards, de prendre leur revanche à la première- occasion, lorsqu'ils seront dans le couloir électoral. X. Z. REYUE DE ÏÏ PRESSE — Favoritisme clérical D'un vigoureux article du Journal de Liège : " Le favoritisme! clérical accomplit son œuvre désorganisatrioe même en dehors des sphères officielles. Voici, à titre d'exemple, les nominations qui ont été faites d'ans le notariat depuis six ans : 190 cléricaux contre 51 libéraux et 17 douteux. Inutile1 d© dire de quelle nature sont les services que le gouvernement -attend de ces officiers ministériels qui, à raison de; leurs fonctions, ont tant d'influence sur les populations. Les nominations faites dans la magistrature ne sont pas moins arbitraires. Pendant la même période, ont été nommés 572 cléricaux, 91 libéraux et 31 douteux. Comme la femme die César, la Justice ne doit pas être soupçonnée. C'est ébranler à sa base- mêm© l'édifie© du- droit, que die laisser croire aux citoyens que la magistrature est recrutée non en raison de la compétence et de l'intégrité de ses membres, mais en vertu de leurs opinions1 politiques. Les nominations sectaires du gouvernement finiront par accréditer dans lel pays cette dissolvante et démoralisant© appréhension qu'il n'y a plus de justice pour ceux qui ne sont pas catholiques. h Les abus dta népotisme auxquels nous assistons sont le lot des partis vieillis au pouvoir, et qui se croient permis de recourir impunément à tous les excès. Si l'opinion publique ne se résoud pas à infliger aui gouvernement le désaveu qu'il méritei, il est à craindre que nous ayons à déplorer d'autres attentats plus graves à la liberté et au droit des citoyens. " Éloquent témoignage Les journaux cléricaux ergotent beaucoup à propos du dernier article de M. P. Hymans; ils se sont prudemment abstenus cependant de faire allusion au passage que voici, dans lequel le leader libéral démontre Véloquent témoignage qu'a apporté à notre parti le gouvernement clérical, forcé de réaliser notre programme ! " Les journaux cléricaux qui, à la veille de la période électorale, exécutent de si pémblegj variations sur le pro^ gramme du parti libéral, feraient bien de dire à leurs lecteurs, que 1© gouvernement a, dans 1© coutrs des deux deirniè-res années, apporté à cei programme le plus magnifique témoignage. " Le gouvernement, poussé par l'irrésistible courant des nécessités nationales et de la pensée moderne, a été con luit à réaliser le service militaire général et à subir le principe d© l'instruction obligatoire. " Ah! si en 1884, il y a trente- ans, le projet Frèj-e-Orban, décrétant l'instruction obligatoire, avait été voté ; ah ! si, en 1887, il y ai vinigt-sept ans, le projet établissant le service personnel avait été voté, si M. Beernaert n'avait p-as, aloTS, trahi lai cause- à laquelle il avait feint oratoirement de siel rallier, nous serions, aujourd'hui, unei autre Belgique! " Mais les intérêts électoraux, les préjugés du parti clérical ont- fait perdre, un de-mi-siècle à la nation. " Et si aujourd'hui, après de longues et énervantes résistances^ deux idées essentielles pour le développement de la sécurité- du pays ont fini par contraindre les cerveaux et le® volontés, il est légitime de rappeler que c'est aux efforts loyaux et désintéressés du libéralisme que lai Belgique le doit. " Saluez, messieurs d© la presse cléricale, nous acceptons votre hommage." L'expansion belge et les agents du service extérieur La Belgique, avec son essor économique, n'aurait-elle pas intérêt à peupler ses cadres diplomatiques de sujets qui, dans la carrière consulaire, se sont initiés aux questions économiques1 Tel est le problème soulevé par un correspondant de ^'Action économique au cours d'une étude dont voici la conclusion : "... Il faut à la têt© de nos légations et de nos consulats des hommes d'affaires actifs, connaissant à fond les ressources -et les besoins de la Belgique et sachant nous r-enseigner d'une manière pratique sur les pays où ils résident. Nos consuls, par leur préparation, réunissent généralement ces conditions, encore que l'on devrait exiger plus de connaissances pratiques de nos vice-consuls ; quant à nos diplomates, ils laissent à désirer sous ce rapport. Tous nos efforts doivent tendre à la fusion des deux carrière®, ce qui nous donnerait oe corps d'agents nécessaires à un pays qui est, avant tout, industriel et commerçant. " Actuellementjles docteurs en droit, et les docteurs ou licenciés en sciences politiques ou admirdstratives porteurs du diplôme de candidat en philosophie et lettres sont seuls admis à l'examen diplomatique. Pourquoi ne pas accepter aussi lès ingénieurs et les licenciés en sciences commerciales et consulaires et donner à quelques-uns, à parité égale avec les docteurs en droit et en sciences, le titre d'attaché de légation ? On a autorisé, il y a quelque temps, un vice-consul' de carrière à s© présenter à l'examen diplomatique et il y a lieu, d© féliciter le ministre des affaires étrangères d© la décision qu'il a prise, mais qui devrait être généralisée par arrêté royal. " En prenant les différentes mesures que nous venons de préconiser, on arriverait à une organisation sérieuse de nos agents du service extérieur, organisation qui donnerait, nous en sommes convaincus, des résultats pratiques. " ï -an» < L'Exposition de Gand Le rapport da Secrétaire général Nous reproduisons intégralement ci-après 1© texte du rapport présenté par M. H. Boddaert, secrétaire général, au; nom du conseil d'administration. Ce rapport vient d'être distribué aux actionnaires de l'Exposition, et il sera lu à l'assemblée générale du mardi 28 courant;: Messieurs, La Société anonyme de l'Exposition universelle et internationale de Gand est arrivée, peut-on dire, au terme de son îxistenoe éphémère. Bientôt va se flore sa vie sociale. Aujourd'hui même, vous êtes app-elés à voter -sa liquidation. Quant à son œuvre, elle appartient déjà au passé. Voilà près de six mois qu'en pleine gloire, notre World's Fair a fermé ses portes. Déjà la grande plaine qu'elle couvrait le ses palais est ravagée. Méthodiquement et froidement l'œuvre de destruction s'y achève. Dans quelques semaines pèsera à nouveau la- solitude morne là où pendant des mois a régné l'animation bruyant© et joyeuse des foules émerveillées. C'est la loi des expositions. La noire ne pouvait échapper à la- règle com-nu-ne. Les jours leur sont parcimonieuse-nent comptés. Elles ne semblent naîtra lue pour mourir bientôt. Longue et len-;e est leur organisation, -court© leur existence-. Trop vite, hélas! ©Iles ne sont D'iu® que choses d'antan. Ne nous attardons pas toutefois à cet idieu un peu mélancolique, triste com-n© tout salut aux œuvres qui périssent, j'homme fort n'est pas celui qui pleure iur les ruines d'un passé qui ne peut re-'ivre, mais, qui, les yeux fixés sur l'ave-îir, délibérément et courageusement le >répare. Demain n'est pas fait de nos •egrets. Il est fait d© nos -espérances. Il ist fait surtout de nos volontés. *** A l'heure où nous allons nous -séparer, 1 nous reste à dire, en tout© sincérité et ■n toute émotion, la reconnaissance que îous devons à tous, grands et petits, louvoirs publies et particuliers, qui nous -nt donné aide et appui dans l'élabora-ion et l'organisation d© l'œuvr© collee-ive, à laquelle depuis des années nous -vons apporté, à défaut d'aut-r-es- quali-és, une bonn© volonté sans défaillance. Notre premier merci respectueux ira à 5. M. 1© roi Albert. Sa bienveillante •rotection nous fut acquise dès le- début. 1 nous fit l'honneur d-e prendre l'Expo-ition sous Son Haut Patronage. Il voulut lien, avec S. M. la Reine, et S. A. R. 1© lue de Brabant, en faire l'inauguration ifficielle. Il tint aussi à présider notre ête des récompenses. Et ses nombreuses isite-s à n-otr© World's Fair témoignè-ent éloquemment et de l'inté-rêt qu'il latgna porter à notre œuvre, et du souci lu'il avait de son succès. Nulle marque le sympathie ne pouvait noua être plus 40" Innée - Kereretll 22 Airll 19(4 ÛUQTÏDIEM. - 10 0EMS, 8. 112 «- Mercredi 22 Avril im ' ' ■ n m un i ■ i« ■

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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