La Flandre libérale

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s.n. 1914, 17 Mars. La Flandre libérale. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/3f4kk94w9g/
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6m*Q&*ÊÊimw*wni*KmnMmaumHatiB3»mKKÊummm*wm\\ MIMIIB 40* Année ~ Mardi 17 Mars 1914 QUOTIDIEN- - 10 CENT. 8. 78 Mardi 17 Mars 19Î4 LA FLANDRE LIBÉRALE abojvivem:E^'TS 1 mois. 8 mois. t moi*. J M. BELGIQUE s Fr„ 2.00 4.00 8.00 Î6.00 UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.0Î 36,00 ■ ' ' On s'abonna au bureau du Journal cl dans tous les bureaux iv posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 6AND, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GANO ASOHNEMENTS ET ANNONCES : J » RÉDACTION » Téléphone 3 S I Téléphone 13 ANNONCES Ponr la ville et les Flandres, ^'adresser an fonrean «tS Journal. — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. L'œuvre coloniale —— * Un facile débinage c'est celui auquel avec, une frénésie à peine dissimulée se livrent les antiannexionnistes d< naguère depuis que le Congo est devem colonie* belge. Jeu aisé assurément e peu dangereux, qui est, pour le surplus dans les moyens de tout le monde e pour lequel d'ailleurs l'opinion publi que, clans notre petite et souvent mes quine Belgique, marque un penchan trop accentué. M. Léon Jourez, député libéral d< Nivelles, qui n'est pas partisan de li colonisation, a combattu l'annexioi et lui a refusé l'appui de son vote, dé ularait, il y a quelques jours, à li Chambre, qu'il ne lui plaisait pas di se livrer à un quelconque " débinage ' à propos de la discussion du budget co lonial et il ajoutait, avec une franchi se qui l'honore, que l'annexion étan un fait acquis, " le devoir de tous le: bons citoyens est de s'unir pour tra vailler à la prospérité de la colonie". Voilà qui est bien dit. Il est évident que la minorité anti coloniale du Parlement, — dont l'atti tude pouvait d'ailleurs se justifier dan: une certaine mesure en raison des char ges de l'annexion, si bien que plusieun annexionnistes libéraux s'abstinrent •— n'ayant pu parvenir à faire triom pher ses préférences, n'a plus aujour d'hui le droit do bonder un ordre d< choses établi qui fait corps depuis quel ques années avec la patrie même. Ton les esprits impartiaux et clairvoyants à l'exemple du radical M. Jourez ei conviendront et il n'y aura bientô plus pour tenter le procès de la colo nisation belge au Congo que Messieur les socialistes dont il faut même dé compter M. Vandervelde qui fut ui chaud partisan du principe de l'an nexion. Certes, — et qui donc prétend 1< contraire? — tout n'est pas toujoun pour le mieux dans la meilleure des co lonies, mais là comme ailleurs il fau escompter les conquêtes du progrès Nos socialistes et certains de nos "pro grossistes" le nieront-ils? L'organisa tion, l'administration, la vie même di notre empire colonial est susceptible de subir les transformations, les amé liorations les plus variées et les plu profondes et c'est pour cet effort ver un mieux certain, c'est en vue d'assu rer cette évolution constante et victo rieuse que tous les hommes de bonm volonté, —■ ceux que M. Jourez appel le avec raison les bons citoyens, — peuvent s'unir. On se demande d'ailleurs non san: quelque étonnement, quelle autre at titude pouvaient bien prendre vis-à-vi du Congo ceux qui ont voté l'annexioi et ceux qui ne l'ont pas votée. Un au tre radical, anticolonial et antian nexionniste, M. Fléchet, député libé ral de Liège, a dit : " Nous avons L Congo, il nous faut le garder. " Paro le de bon sens et de sagesse qui dicte ra sans doute la conduite de tous le bons esprits. Sinon, que faire? Le anticoloniaux les plus fervents et le plus entiers ne veulent pas livrer leu secrète pensée. Ou plutôt ils ne l'osen pas. Quoi? Voudrait-on renoncer à 1: colonie? Voudrait-on la céder? Con seillerait-on de la mettre aux enchère internationales? Qui donc prendrait 1: responsabilité d'une telle proposition Personne ne parlera. • L'abandon ! C'est en somme à cett solution absurde que devraient pousse nos anticoloniaux puisqu'ils marchan deront les sacrifices que la colonie ré clamera de la mère-patrie. L'abandon Ce serait une faute nationale irrépara ble. Ce serait aussi devant le mond une déchéance honteuse. Nous avon voulu, sous l'énergique impulsion d Léopold II, conquérir un vaste empir africain. Nous l'avons. Il est à nous Nous l'avons fécondé de notre travail arrosé de notre sang, animé de notr vie, fondé sur lui de nobles espéran ces et pour une question de gros sou nous irions renoncer à tout cela ! Al Ions donc, jamais personne n'a pu son Ker à une si misérable éventualité !. Il importe qu'on cesse le débinag intensif dont notre colonie est l'ot jet, car il y a une profonde différenc outre ce débinage absurde et puéril e la critique sérieuse et sévère qui n Perd jamais ses droits. Celle-ci est ne cessaire. Elle est 'légitime. Seul M Ëenkin, confit dans les réserves de so outrecuidante prétention, peut en cor tester les prérogatives parfaitemer justifiées. L'œuvre coloniale est grande et ne ble. Elle peut nous assigner un rôl considérable dans l'histoire et notr petite Belgique, — séduisant joujo abandonné aux ardentes convoitise de nos puissants voisins, — peut devenir grâce à sa grande colonie, une foret économique avec laquelle l'Europe au-' ra à compter. ; Est-ce à dire que nous devons nous 3 bercer d.e rêves impérialistes ? Que nor ! pas. Ce serait folie n'est-ce pas? Notre action "dans le monde ne peut s'im / poser davantage, prendre une ampleur plus large que grâce à la ferveui de notx-e génie commercial accouplée l au vœu de libérer des chaînes du passe u les populations de nos territoires afri ^ cains. ; Le devoir de civilisation oui nous 1 incombe, et qui n'est pas sans beauté 1 et le souci d'imprimer à notre vie économique et expansionniste un es-ï sor nouveau, sont les sources claires el ? vives auxquelles doit puiser notre volonté.Quand donc le comprendra-fc-on? Certes la politique coloniale peut ne ; pas -séduire tout le monde._ C'est 1è une question de principe qui autorise toutes les opinions, mais il serait inconcevable qu'ayant une riche colonie nous ne nous efforcions pas, — en dépit de nos idées personnelles, — à la ; faire grandir et fructifier au mieux de 3 ses intérêts qui sont ceux de la patrie elle-même. ! Sans doute une colonie constitue une lourde charge, mais l'avenir est là nu: > recueillera les fruits de l'œuvre entre-! prise. C'est d'ailleurs une chance de 5 pouvoir disposer cl un vaste empire colonial au profit de notre pavs. C'est J aussi un honneuï appréciable de jouer, t sur le terrain do la civilisation et de l'humanité, un grand rôle dans le mon-5 de. Mais il serait' temps de se clébarras-i ser de cette tare qui assombrit L'âme - belge l'esprit de dénigrement systématique, de chicane perpétuelle. ( ( Que les bons citoyens tentent gene-, reusement l'effort, en suivant le con-i seil de M. Jourez. . . Ce sera une fructueuse victoire que Ij nous remporterons sur nous-mêmes. Echos & Nouvelles 3 Monnaie belgfl 3 — 3 Le dernier rapport annuel du commissaire général des monnaies est un document intéressant, bourré de chiffres, evi-a déminent, mais de lecture néanmoins J aisée. On n'imagine pas l'abondante " source de renseignements qu'on y trou-ve, depuis la production de l'or, de 1 ar-gent, du nickel, etc., en notre pays et 3 au Congo, jusqu'à des essais^ de statistiques des émissions d© sociétés anonymes , depuis 1890. On nous y apprend notamment qu'il a été frappé en 1913 pour 6 millions de ■ monnaie d'argent, ce qui a. laisse un - profit de 336,580 francs, et on a refondu - des écus belges anciens pour 5,561,805 fr. 3 II est intéressant de savoir combien il - y a de monnaies diverses en circulation ; . or, depuis 1901, on a mis dans le public 3 pour 15 millions 722,346 francs de pièces trouées en nickel. s Au 31 décembre, il y avait aussi pour 3 16,944,932 francs de! pièces de 50 centi-r mes, 45,211,314 francs de pièces de 1 fr., t et 30,783,754 francs de pièces de 2 francs, 1, à effigies belges bien entendu. Il y en aurait pour beaucoup plus à fi fr. si la France ne les accaparait pas. ^ Il doit y en avoir pour 825 millions dt I francs en circulation. Le drainage est si considérable qu'en 1913, la Banque Nationale a dû faire re 3 venir de France pour 86!) millions dt r francs d'écus de 5 francs, alors qu'en - 1912, elle en fit revenir pour 262 mil lions et demi, en 1911, pour 129 millions. î en 1910 pour 184 millions et demi, et ' moins de 100 millions pour les années précédentes.3 Quant aux monnaies d'or, elles sont s rares en notre pays. _ La Banque n'en 3 sort guère : elle a laissé partir de ses a caisses 561,000 francs, alors qu'elle en a.vait reçu pour 35,159,000' francs en 1913. Son encaisse métallique atteint 30c ' millions de francs. Elle a aussi en portefeuille pour 16e " millions d'effets sur l'étranger. Avec cet s avoir sûr elle a mis en circulation pooia 1 milliard h millions de billets de banque. Cette masse importante se décom pose ainsi : 211,151,000 fr. en coupures de 1,000 fr. 51,964,500 fr. en coupures de 500 fr. e 3S9,075,700 fr. en coupures de 100 fr. 113,410,850 fr. en coupures de 50 fr. e 228,519,340 fr. en coupures de 20 fr. t Conséquence directe du drainage des e écus : la circulation moyenne de la cou-pure de 20 francs qui s'est en partie substituée aux pièces d© 5 francs, a passe de 87 1 '2 millions et demi en 1900, è II 206 millions en 1012 et à 228 million! et demi en 1013 ! 4 *** i Joyaux! 0 Un pol'll a eu lieu à Liège po-ur la dési e gnation des candidats démocrates chr<5 U tiens. > Ce poil a été organisé dans des cond tions qui ont provoqué des réclama.tior j et, d'autre) part,deux urnes sont rentrée dlans des ci r constates suspectes. Et, en définitive, le comité a annulé poil. ! Les cléricaux en sont donc arrivés t frauder dans leur' propre® élections pa: ticulières. La force de l'habitude ! Sévère mh jctlj Dans un manifeste publié en tête c 1' "Université catholique", M. Georgf Duvigneaiud, rédacteur en chef de < papier, avocat à la cour d'appel, écr sans sourciller, à propos des evénemear de Louvain : "...L'espionnage est la pli abjecte et la plus nauséabonde des ch< ses... " "C'est ce que les orateurs et la press d'opposition n'ont cessé de répéter loi des débats de l'interpellation Brunet la Chambre. La presse cléricale était d'un avis ooi ! traire... %%% U vis chôra U ne manquait plus que celle-là c hausse : celle du pain ! Et elle est imm nente ; depuis quinze jours, les prix d< farines sont en augmentation, et on pr< voit celle-ci très sensible d'ici à deu mois, par suite de la mauvaise récolte de blés en Argentins. Expansion balgi en plein oîêia Le steamer. "Kroonland",, capitain Kraaiboo'in, de la B.ed Star Line, qui quitté Anvens le 21 février dernier, en portait un assez grand nombre de pas sagers de cabine, Américains et Anglao pour la plupart. Parmi les Belges se trouvait M. Glar den, fonctionnaire, envoyé en missio aux Etats-Unis par les départements de chemins de fer et de la marine. Lor< que le capitaine vint 'prendre place table pour présider le dîner, M. Glar den ise leva, et, en anglais, retraça 1 conduite glorieuse du capitaine Kraai boom eni octobre dernier, lorsqu'il vin au secours du "Voiturno" en détresse recueillant à bord du "Kroonland' 89 personnes qu'il sauva d'une mort ai freuse. U rappela que le roi Albert, dès 1 lendemain de l'événement, envoya u mar<Jonigram,me de félicitations a brave capitaine, qui fut décoré récem ment de l'Ordire de Léopold. C'e specch fut accueilli par des applau dissementa unanimes et par un tripl hip! hip hurrah ! en l'honneur du cap-: taine belge ; la musique du bord joua i "Brabançonne" et le dîiner s'acheva a milieui du plufc vif enthousiasme. REVUE DE LA PRESSE — Les incidents universitaires de Louvain De la Gazette de Charleroi : " Ils (les étudiants louvanistes) son jeiunes. Ils ont encore, dans une bonn mesure, le désintéressement et l'enthon siasme qui forment le plus bel apanag de la jeunesse. I;a vie les assouplira. De venus notaires, magistrats, seigneurs qua si-féodaux sur leurs terres flamandes, dé putés, sénateurs et ministres, ils oontj nuieront la tradition de leurs prédéces seurs et utiliseront, pour opprjimer le autres, ces moyens misérables contra les quels ils se révoltent aujourd'hui paire qu'on veut les leur appliquer en leur me surant le droit au plaisir et à la "va drouille". Mais le pays, lui aussi, commence pe' à peui à çe lasser de vivre dans une al mosphère asphyxiante et déprimante. E il témoignera, plus tôt qu'on ne pense son impérieux besoin de plus d'air pui d'indépendance et de sincérité." Un culte On sait qu'un comité s'est constitué e Angleterre dans le but de préserver 1 champ de bataille de Waterloo. La G; zette fait à ce sujet les réflexions qu voici : " Ce qui est dangereux, c'est ce res pect pieux dont on prétend entourer 1 champ de bataille, en un temps où l'o efface si facilement tant de souvenirs, o l'on démolit avec tant de désinvolture dans toutes les villes, ce qui représent 1© passé, où, au nom des nécessités de 1 vie moderne, on abat .sans un regret le édifices, témoins des plus grands événe ments de l'histoire, les demeures où ns quirent ou vécurent les plus nobles s£ vants et les plus purs artistes. Cette piétié exceptionnelle pour u champ de bataille prend dès lors une s gnificaition un peui inquiétante. Sans doi te, il serait ridicule de vouloir efface de l'histoire les pages sanglantes ; ma: il convient de ne pas leur donner l'in portance presque exclusive qu'on semb! trop souvent vouloir leur conférer, c qui suppose une particulière admiratioi On n'a pas hésité, en Belgique, à d< molir l'hôtel de Culembourg, où se tir l'assemblée du Compromis des Nobles on a laissé détruire 1a. maison de Ruben L'un et l'autre eussent été gardés intaci plus aisément que le champ> de bataill de Waterloo. Et peut-être étaient-ils haï - tés par des souvenirs moins retenti | fiants, mais plus salutaires." Une réforme 'S —4*4 le On a tort de croire que, parce que l'Eglise est infaillible, elle ne se réfor-à me pas. La vérité est qu'elle ne cesse de réformer les " abus " qui se glissent dans son sein divin. L'excellent pape, dont nous jouissons, vient encore de réformer un de ces abus : " l'ondoiement des nou-veau-nés à domicile. " 'I Sans être très familiers aux choses it de l'Eglise, vous savez sans doute le :s motif de la coutume à laquelle Pie X, a sous l'inspiration du Saint-Esprit, vient de couper court. Voici comment l'indique le Bien .g public : a " Dans un très grand nombre de familles chrétiennes de certains pays, c'é-1 tait un usage de renvoyer les cérémonies du baptême à plusieurs mois et même à plus d'une année après la naissance de l'enfant. Les parents, rassurés sur le salut éternel du nouveau-né, par l'admi-e nistration du sacrement, différaient les i" cérémonies du baptême selon leur conve-® naace. " x Notre pieux confrère, à qui nous « laissons la parole, parce qu'il a des lumières spéciales pour parler de ces choses sacrées, analyse en ces termes la raison pour laquelle on recourait à ce mode trop simple pour administrer a le baptême ^ " Les motifs les plus ordinaires appor-tés pour légitimer cet abus étaient l'in-3 convénient, grave en certain cas, pour la santé du nouveau-né qui ne pouvait, en hiver, sans danger, être transporté à a l'église et exposé au froid, ou bien en-s core l'impossibilité pour les parrains et f les marraines de se rendre pendant les 1 jours qui suivaient la naissance de l'enfant au lieu où' devait avoir lieu le bap-i têriie. " t Les familles catholiques, en procé-:, dftôt ainsi, se préoccupaient donc du ' seul intérêt de l'enfant nouveau- - né, qu'elles désiraient'sauver à la fois de la maladie ou de la mort et... de la 0 damnation, car, on le sait, l'effet du ^ baptême est pour l'enfant la rémis-_ sion du péché originel, dont la peine pèse à jamais sur l'humanité. Mais, au point de vue religieux, les 31 inconvénients résultant de cette sépa-~ ration entre le baptême et les cérémo-a nies du baptême étaient des plus gra- 1 ves. L'Eglise ne pouvait plus longtemps tolérer cet abus, car " il déforme les rites du plus essentiel des sacx-e- ! ments. " ! Le Bien public, auquel nous laissons encore la parole, explique ainsi en quoi consiste cette " déformation " du sacrement" Les exorcismes, préparatoires au baptême, non seulement n'avaient plus t" aucun sens, quand ils étaient récités sur * la tête d'un enfant déjà baptisé, mais revêtaient presque un caractère maté-3 riellement blasphématoire. Quoi, en effet, de plus illogique et de plus injurieux à - l'Esprit-Saint que de prononcer sur la têté d'un enfant en état de grâce, temple vivant où réside l'Esprit de Dieu, des exorcismes par lesquels, le prêtre com- 8 mande à Satan de quitter le corps de cet enfant qui ne lui appartient plus de- 0 puis le moment où' par la vertu du bap-s tême il a été purifié du péché originel et arraché à la puissance de Satan i " 1 II faut admirer sincèrement cette grande réforme, qui va restaurer la pu- t reté et l'intégrité de la foi catholique. ;> Beaucoup de gens bien intentionnés ' perdaient, en effet, la notion du caractère admirable et surnaturel — oh ! combien ! — du baptême. Ils oubliaient n que la formule complète de ce sacre-e ment contient " un exorcisme par le-*■' quel le prêtre commande à Satan de e " quitter le corps de l'enfant Ils perdaient de vue que jusqu'au mciment où, par la vertu du baptême, l'enfant a 0 été purifié du péché originel^ il reste " sous la puissance de Satan " et que . c'est l'effet mystérieux du sacrement â seul qui peut " l'arracher " à cette a puissance du diable. s Combien de braves gens, qui, sans réflexion, se croyant catholiques, s'i-maginent bonnement que cette puissan-ce de Satan et Satan lui-même ne sont q que des imaginations vaines d'une su-l- perstition légendaire ! i- Le grand esprit qu'est le pape a vou-■r lu remettre les choses au point et ré-s tablir le catholicisme dans sa pureté. l" Satan n'est pas une création de la ^ piété maladive de nos pères. Il existe i. bel et bien. Sa puissance est terrible, i- Le baptême seul peut arracher l'en-it fant innocent à sa puissance. Sans ce ! sacrement, l'enfant reste sa chose, non 5- pour le mal qu'il a commis, mais pour ;s la faute qu'Eve fit commettre à Adam. ® Et il faut que ce baptême, pour être 3. efficace, soit donné dans les règles et dans les formes requises par l'Eglise. Il était bon que les fidèles fusseï rappelés au' respect de cette loi sévère dura lex. Il était bon aussi, ami lecteur, qi vous, qui peut-être n'êtes pas un f dèle, vous soyez averti du genre de r forme que l'on peut espérer de l'Egl se et de l'espoir qu'on peut conservc de la voir mettre ses dogmes et ses r tes en harmonie avec les lumières 1 l'esprit de justice des temps moderne Ces lumières, cet esprit de justie ce ne sont que des inspirations diabol ques de l'esprit des ténèbres. Qu exorcisme il faudra pour en délivri l'humanité, qui inlassablement tend un idéal de sagesse et de bonté, av< l'obstination du chien qui retourne son' vomissement ! Pauvre humanité, si elle n'avait n tre Saint-Père le Pape pour la guér de ce mal ! Le duel en Allemagne Décidément, l'absurde, la stupid'e co tunie qiu'on appelle "duel" a une bit mauvaise presse, depuis quelque temp Et voici que la militariste xlllemagi elle-même lui déclare la guerre. Au Reichstas, à propos d'une inte pellation d'un membre du Centre sur triste duel d'e1 MetZi des. voix rnombreus se sont élevées pour condamner le due Las représentants des divers partis p litiques et les membres du gouvernemei ont été d'accord pour flétrir le dtael cor me une institution contraire au dro divin et humain. U ne reste plus maint nant qu'à décider quelles mesures seroj prises pour le rendre impossible. Dai cet ordre d'idées, il convient d'attacb une grande importance aux déclaratioj faites devant le Reichstag par le mini tre de la guerre en personne, M. ve Falkenhayn. C'est la première fois, d la "Kôlnische Zeitung" à ce su.jct, qu''c a écoiuté avec sympathie les paroles < ce haut personnage. Jusqu'ici, il s'éta retranché constamment derrière la dise pline militaire et les prérogatives de couronne; cette fois, nettement, loyal ment, il a déclaré que lel» mesures' qt compte prendre contre le duel la "Duel Kommission" du Reichstag auraient ui excellente influence sur les armées c terre et de mer. Four le reste, M. vc Falkenhayn a fait de méritoires effor pour tâcher de exmcilier l'antique coi ception - moyenâgeuse de l'Honnei avec les idées modernes — sans qu'c puisse dire qu''i! a réussi dans oeti entreprise difficile. L'attitude des divers partis représe: tés au Reichstag est intéressante à note Le député Wendel, parlant au nom t parti socialiste, s'est élevé contre duel aves sa coutumière violence. I Centre, lui, condamne le duel pour d motifs essentiellement religieux ; 1 chefs de ce parti, Grôber et le doctei Spahn, ise sont néanmoins placés sur 1 terrain purement juridique. Les lib raus-nationaux^ eux,, ainsi que les co: servateurs, par l'organe du docteur, ve Calker et du1 comte de Westarp, consid rent le duel comme nécessaire, dans ce tains cas déterminés; mais ils s'élèvei avec indignation contre les provocateu du duel, et réclament pour eux la pei: de l'emprisonnement. Les. progressistes ont mis le minist de la o-uerre dans un cruel embarras. I lui ont demandé: " Si un officier r fuse d'aller sur le terrain, en s'appuya) sur des motifs religieux, le chassere vous de l'armée? " Le ministre a répo du évasivement, prétendant que' cet question ne pourrait être ' résolue qi par le chef suprême de l'armée. Tout le monde a été d'aotord pour d clarer indigne de l'armée celui qui po terait atteinte à l'honneur familial provoquerait ainfci un duel. De parei individus seront, à l'avenir, déférés ai tribunaux civils et condamnés à la pi son. Le paragraphe spécial concernai les excitateurs au duel sera bient adjoint au Code pénal. Ces mesures de répression sévère su firont-elle» pour faire disparaître d'uel? Il est certain que d'ans l'armée ■ réserve aussi bien que dans l'armée a tivei existe une espèce de contrainte m raie en ce domaine, contrainte à laque! très peu d'officiers auraient le couira; de se soustraire. La meilleure solution peut-être, ce 1 rait d'ei déclarer nettement à l'armée : — U n'existe1 pas de contrainte en m tière de dlive'l. L'officier doit défend son honneur en toutes circonstance it mails le choix des moyens est laissé en-: : tièrornent à son appréciation personnelle. L'autorité militaire ne saurait suppri-ie mer lei duel, cela est évident, pas plus 1- d'ailleurs que les peines pronon-3" cée$ par les tribunaux. L'éducation, 1_ seule, peut agir efficacement ; et il s'agit F de faire comprendre aux hobereaux qui ^ ont gardé les idées étroites d'un autre ^ âge, que l'on ne saurait respecter son1 propre honneur si l'on ne respecte aussi celui des autres, quelle que soit leur origine. 3r De plus en plus, d'ailleurs, et c'est là à un symptôme rassurant, on se rend ;c compte, chez les étudiants awrlsi bien que à dans le corps des officiers, que le' duel n'est pas une preuve de courage, mais j- dte mauvaise éducation. îr Ainsi donc, la duel est condamné à disparaître par la force même des cho-- ses, par la marche' naturelle du progrès et de la civilisation. Le luxe des pauvres —*— s. Le "Times" vient de publier un arti-10 cle curieux sur le changement très grand qui s'est marqué dans les goûts et les habitudes des classes ouvrières, aussi r_ bien dans les villes qu'à la campagne, le depuis un demi-siècle. 3s Ceci est écrit pour les Anglais. Les I transformations que note le grand journal anglais s'observent cependant aussi 3 chez nous, — en moindre mesure, it Les plus âgés parmi les paysans, écrit i. le "Times" doivent se dire que les bouti-ques de leur village sont fournies plutôt d'objets de luxe que des densées et d'ustensiles nécessaires et utiles. rt U est incontestable qu'un bien plus is grand choix d'aliments sont maintenant ;,r a la portée d'une famille d'ouvriers qu'il y a cinquante ou même seulement vingt ans. La mère de famille peut avoir quel-s_ qu® peine à se procurer du lait frais n pour ms enfants, même au cœur d'une it région agricole, mais la Suisse lui four-nit à la rigueur de quoi le remplacer, , ^ par des poudres de lait et des farines *° lactées. La Colombie et les Etats-Unis it lui procurent du saumon et du bœuf, i_ toujours en boîtes. La Californie et Ma-lacca, des poires, des pêches et des ananas.e" Le <»in aux ordures du village peut ■e1 servir à une étude aussi curieuse que cel-1- le des détritus de cuisine d'une habita-,6 tion lacustre, bien que l'existence de nos ■ étiquettes en papier ne soit pas bien longue." Le saumon et l'ananas étant plus faci-ts les à se procurer que la viande fraîche x_ ou le bon pain, il ne faut pas s'étonner que la ménagère villageoise soit tentée par cette situation paradoxale à dépen-,û ser le salaire de la semaine en des achats .e qui eussent scandalisé sa grand'mèro. AUGffl£NTATIOH DES RESSOURCES r En effet, nos grand'mères n'ont pas connu cette étonnante abondance de IU friandises et elles n'avaient pas autant le d'argent à leur disposition. Les salaires ,e de leurs maris étaient non seulement cs beaucoup moins élevés, niais ils leur étaient payés en partie en nature, fari-ne, pommes de terre, combustible, qu'il l'r était difficile, l'eût-on voulu, "de troquer m contre des articles moins indispensables. i. Nos vieux paysans connaissaient les valeurs relatives des denrées usuelles, nou 1_ seulement parce qu'elles leur étaient me-in surées trop parcimonieusement, mais aus-è- si parce que c'étaient les produits (le r_ leur sol, de leur région. , Le luxe était représenté pour eux par les étalages de la foire, pains d'épices, rs caramels, ou par l'abondance de la taie ble aux jours de fête familiale. Ils donnaient à leurs enfants un sou à dépenser en pommes vertes, à, la kermesse, au ris-re que d'une colique. Les pauvres d'aujour-is d'hui achètent des conserves, sans trop a- s'inquiéter de leur qualité et se fournis-sent de friandises dans _ la conviction qu'elles leur sont nécessaires. Les fêtes de la moisson, des semailles, n" des foins tendent de plus en plus à dis-:e paraître, et les fêtes de villages ne sont ie plus que l'ombre des réjouissances d'autrefois.La disparition de ces fêtes augmente é- les tentations de se régaler un peu pen-r- dant toute l'année. Et oette tendance so .j. double des facilités que donnent les sa-laires plus élevés et la vie moins chère. . Les vieux déplorent tout cela, parce que :x la joie d'une ripaille occassionnelle en a i- beaucoup perdu de sa saveur. ]t Le raffinement dans le régime journa-., lier se marque par la, préférence des' plus J pauvres pour le pain et le sucre très blancs. Us font preuve en ceci d'un sno-f- bisme qui les rapproche des classes plus 10 élevées, et se contentent du reste d'un luxe apparent: leur pain a perdu de ses qualités nutritives et leur sucre à bon c" marché n'est pas pur d'étranges alliages, o- Le goût des pauvres, au village com-16 me dans la grande ville, poutf- des aliments stimulants, plutôt que pour des 'e mets consistants est critiqué vivement par de braves bourgeois, bien nourris, qui ■e- prétendent que des ressources modiques doivent servir à se procurer une nourriture substantielle. U y a du vrai dans cette critique, mais l"e pas autant peut-être que les gens bien 3; nourris le croient. En dépit de la vaiiê-

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Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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