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40* inn�e � Hardi 24 Mars 1914
QUOTIDIEN. - 10 CENT.
I. 88 � Marfil 24 Hars 1934
LA FLANDRE LIB�RALE
ABOJVIVElMEaVTS
BELGIQUE :
UNION POSTALE i
I moi�. 1 mois. � BOlt. 1Mb
Fr. 2.00 400 8.00 16.00
Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00
On �'�honni au hurm� fa Journal et dan toot lat bor�aux de poste
B�DACTION, ADMINISTRATION BT IMPBIMBRIE
BAND, l.RUE DU NOUVEAU BOIS, l,GAND
-- R�DACTION --
m mu l��^^S����iriVi^|_m
Les trucs financiers
dvt gouvernement
Lors du vote des derni�res lois d'im-
p�t, le gouvernement a d�clar� que les
ressources nouvelles �taient destin�es,
� concurrence de 196 millions de
francs, aux d�penses mobili�res de pre-
mier �tablissement pour le service de
l'arm�e. Il s'est engag�, de plus, �
amortir cette d�pense sp�ciale de 196
millions en 25 ann�es.
C'est en ex�cution de cet engage-
ment que le projet de budget de la
guerre, soumis en ce moment � la
Chambre, portait en son article 27:
" Amortissement de cr�dits port�s
� 1 extraordinaire pour les d�penses mo-
bili�res de premier �tablissement con-
cernant l'arm�e ainsi que le mat�riel
et les ouvrages militaires 7,840,000
francs. "
Cette somme de^ millions-040 mil-
le francs repr�sente'en effe/l'annuit�
n�cessaire pour amortir en 25 ans le
capital de 196 millions.
Le gouvernement restait ainsi fid�le
a ses engagements.
Mai� depuis l'�poque o� ces engage-
ments ont �t� priB, notre ex-grand ar-
gentier, d'illustre m�moire, M. Levie,
a f ait son fameux emprunt de Londres.
Il a, on le sait,'emprunt� aux Anglais
un capital nominal de 302 millions 640
mille francs/�ir lequel l'Etat belge
n a touch� que 201 millions de francs.
L'emprunt � soit dit en passant �
ayant �t� donn� aux banquiers � 73 %,
la .diff�rence entre 221 et 302 millions!
soit 81 millions, constitue une perte
s�che pour le tr�sor et un honn�te petit
b�n�fice pour les banquiers anglais.
Cet emprunt �tait fait dans le seul
but de rembourser les Bons du Tr�sor
en circulation, et dont la charge �tait
plus lourde encore que celle du nouvel
emprunt.
L'arr�t� royal autorisant le nouvel
emprunt .s'en �tait .expliqu� elaii eaneiit.
'Xe produit de l'�mission, portait cet
arr�t�, doit �tre affect� au rembourse-
ment des Bons du Tr�sor en circula-
tion. "
Qu�te �taient ces Bons du Tr�sor?
L'arr�t� royal le pr�cise nettement :
les Bons du Tr�sor �mis en vertu des
lois-de 1906, 1907, 1908 et 1909.
Tous ces Bons du Tr�sor ont �t�
�mis pour couvrir � leur date l'indi-
que � des d�penses tr�s ant�rieures �
la loi militaire : les d�penses nouvelles
n�cessit�es par celle-ci ne peuvent donc
�tre couvertes par cet emprunt de Lon-
dres.
Maissiemprunter n'est pas difficile
�� dap� les conditions surtout eu l'a"
fait l'ineffable M. Levie �� assurer le
service de l'emprunt, c'est-�-dire le
payement des int�r�ts et de l'amortis-
sement, est moins facile.
C'est en pr�sence de cette diffi-
cult� que se trouve le gouvernement,
et alors qu'imagine-t-il?
Tout simplement de ne tenir aucun'
compte des engagements pris lors du
vote des lois d imp�t et d'affecter au
service " de l'emprunt de Londres,
l'annuit� de 7 millions 840 mille francs
destin�s � couvrir les d�penses militai-
res auxquelles cet emprunt est et doit
rester �tranger.
C'est � cette fin qu'il a, au dernier
moment, introduit un amendement au
budget de la guerre.
Passe encore si par cet amendement
le gouvernement s'�tait born� � propo-
ser que ces 7 millions 840 mille
francs fussent consacr�s � " l'amor-
tissement " de l'emprunt anglais. Que
Ion amortisse cette dette-ci, ou une
autre, la diff�rence n'est pas grande.
Mais ce n'est pas cela qu'il demande;
il demande que cette somme soit affec-
t�e au" service "de l'emprunt, c'est-
& dire � son amortissement et au paye-
ment de ses int�r�ts. Or la premi�re
annuit� n�cessaire au remboursement
de l'emprunt n'est que de 68$ mille
francs. Permettre d'affecter 7 millions
840 mille francs au " service " de
l'emprunt, ic'est donc permettre de
consacrer plus de 7 millions au paye-
ment de ses int�r�ts.
La presque totalit� de la somme pr�-
jue pour le payement des d�penses mi-
litaires de premier �tablissement serait
ainsi d�tourn�e de son objet et servi-
rait �" payer les int�r�ts du fameux em-
prunt de Londres. .
. Et pour t�cher que la chose passe
inaper�ue, voici le petit truc oue le
gouvernement avait imagin�:
ABONNEMENTS ET ANNONCES i
T�l�phone 32
T�l�phona 13
Ponr la ville et les Flandres, s'adresser an bnrean 4n
lonrnal. � Pour te reste dn pays et l'�tranger, s'adresser i
l'Office de Publicit�, me Neuve, 36, � Bruxelles.
Et la chose aurait sans doute pass�
inaper�ue sans l'�il attentif de M. Me-
chelynck, qui fait partie de cette sec-
tion, et qui, dans une note au nom de
la minorit�, d�voile et attaaue vive-
ment le petit truc."
Mais � quoi cela servira-t-il.? La ma-
jorit� docile dira " amen " et le tour
sera jou�. -
La [inaction v�c�euse fe l'article 16
do projet scolaire
-�m
Le "Bien public" convient qu'une omis-
sion typographique s'est gliss�e dans l'ar-
ticle 16 du projet de loi scolaire, mais
oette omission ne constituerait pas une
r�daction vicieuse et il appartiendrait au
gouverne*�*�* de r�tablir l'erreur- k�s de
la coordination de la nouvelle loi avec
les dispositions des lois des 24 septembre
1884 et du 25 septembre 1895.
Le "Bien public" ouMie d'ajouter que
l'omission typographique qui vicie l'arti-
cle 16 du projet de loi a �t� reproduite :
1. Dans le tableau comparatif des dis-
positions de la loi organique des 20 sep-
tembre 1884�15 septembre 1895, qui su-
bissent une modification (texte actuel et
texte nouveau). Voir document 308.
Chambre des repr�sentants, page 98.
2. Dans le tableau comparatif du pro-
jet de loi et des amendements propos�s.
3. Dans le texte qui a �t� vot� par la
Chambre en s�ance du 14 janvier 1914. �
4. Dans le document n. 18. S�nat de
Belgique, page 11, contenant "le projet
de loi d�cr�tant l'instruction obligatoire
" et apportant des modifications � la loi
" organique de l'enseignement primaire"
tel qu'il a �t� vot�- par la Chambre "et
qui a �t� sign� le 18 f�vrier par le pr�-
sident et par les secr�taires da la Cham-
bre.
Dans ces conditions nous ne pensons
pas que le gouvernement puisse modifie*
ces textes sans un vote de to Chambre.
P. CNUDDE.
P.-S. � Nous apprenons que M. le rap-
porteur Fl�chet vient de demander au
gouvernement le projet de coordination
du nouveau projet de loi avec les dispo-
sitions des lois qui restent en vigueur.
P. C.
seign�. Les chiffres et les renseignements
qu il publie sont compl�tement inexacts.
###
* I lsioelsttM !� u prme bilgt
+^^nei.qenta'ne de Journalistes ��# assis*
t� al assembl�e g�n�rale de l'Associa-
tion de, la presse belge, tenue, hier, �v
Bruxelles. -
Dans le rapport annuel du pr�sident,
M. Ji. des Essarte a insist�, entre autres*
MU les heureux effets du congr�s de
Wand, qui fut suivi de la belle r�ception.
des journalistes belges, � Londres, par"
i institute of Journalists.
Apr�s la lecture et l'approbation d'au-;
tr�s rapports, et le renouvellement statu--
tone d une partie du comit�, une longue'
discussion s'est �lev�s? au sujet de l'Union*
professionnelle qui vient d'�tre cr��e, �
Bruxelles, par quelques journalistes, edj
vue de faire obtenir � leur groupement
la personnification civile. Dans l'occur-
rence, il s agissait de Bavoir s'il n'e�t
pas �t� d�sirable de voir 'cr�er cette
Union au sein de l'Association ou m�me
de transformer cette derni�re. La ques-
tion pr�alable oppos�e par un des fon-
v�o i'wfut vofc�e P�* la majorit� de<
1 assembl�e. ,
Un�pqlion iu lDiiiiliiioDi maritimes I�
re doit aussi supporter les incongruit�s
de cet animal. "
Celui qui nie s'enivre pas le diman
che, n'est pas digne qu'on lui serre la
maan le lundi. "
� Voil�, de la part de trajets, un don de
joyeux av�nement peu banal.
> ��� <
L'�ilncation f�minine
�w�,
Echos & Nouvelles
1 risitur dis nxi
Maintenant que l'�piscopat a pronon-
c�, la presse catnolique publie la r�ponse
fort raide laite par le recteur de PUni-
versit� de Louvam � la d�l�gation des
�tudiants qui �tait all�e lui soumettre
leurs griefs.
L'�piscopat aurait pu infirmer tout ou
partie de cette r�ponse et o'est le motif
pour lequel elle a �t� tenue prudemment
sous le boisseau.
Le recteur d�fend inguibut et rostro
le vice-recteur. D�fense d'y toucher d�t-
on renvoyer 500 �tudiants.
Mais c est la fin de la r�ponse qui est
amusante:
"Votre demande de d�l�gation, dit le
recteur, est encore tr�s vague. Il ne sera
jamais question de l'entr�e des �tudiants
au conseil rectoral, pas plus qu'au con-
seil disciplinaire. Les �tudiants, d�s
maintenant, paor le r�glement, ont tous
les moyens de faire valoir leurs droits,
s ils �taient m�connus.
J ajoute volontiers que si vous trou-
ves une formule de la repr�sentation de
vos int�r�ts, nous sommes pr�ts � l'exa-
miner, mais je dois vous dire que je ne
vois pas tr�s bien quelle s�rait cette for-
mule."
"C'est du pur de Broquaville, observe
le Matin, d'Anvers. Si une formule con-
venable sort de vos d�lib�rations, elle
pourra �tre examin�e, mai� il est pro-
bable que vous ne la trouverez pas.
"La tactique cl�rical� est donc tou-
jours la m�me, qu'il s'agisse de l�gisla-
tion, d'universit� ou de la culture de la
pomme de terre.
" Laisser discuter, avec -le d�sir de ne
point voir aboutir.
" Mgr Ladeuze, en employant l'expres-
sion "Repr�sentation des int�r�ts", a
&ri�^emmenfc Pens� � la commission des
AAAI.
Il poH U l'iiieelailon lib�rais
Bmitlm. � Un eorl�gi nml
L'on sait qu'� l'occasion de l'ach�ve-
ment des travaux des installations mari-
times, des f�tes et r�jouissances nom-
breuses c�l�breront cet important �v�ne-
ment.
Il est d'ores et d�j� d�cid� que le pro-
gramme comportera un cort�ge naval r�-
sumant " la Navigation � travers �a
aces '.
L'on se rappelle le succ�s qu'obtint �
Bruxelles, il y a. environ vingt-cinq ans,
te lameux cort�ge symbolique : "hem
Moyens de transport par voie de terre �
travers les �ges ", qui fut organis� � l'oc-
casion du 50� anniversaire de la mise tn
marche du premier chemin de fer en Bel-
gique.
Le cort�ge naval, dont il est question
plus haut, serait comme une sorte de
compl�ment au fameux cort�ge des
transports.
Disons que ce projet de cost�ge naval
existe tout pr�t dans les"cartons du mi-
nist�re de l'int�rieur, ainsi qu'aux ar-
chives d� la ville de Bruxelf�s?'
Ce projet tr�s complet, admirablement
con�u, fruit de nombreuses recherches,
w-k �.uvre de deux artistes bruxellois;
MM Pieter D'Hondt et Valkenaere, qui,
�n la personne de feu le savant archi-
viste de la ville, J. Van Malderghem,
trouv�rent � leur tour un collaborateur
jjr�cieux.
Toute une flottille, aux sons d*air8 na-
tionaux et d� canonnades nourries, vien-
drait �voluer dans le bassin Vergote, o�
auraient lieu �galement des reconstitu-
tion� d'anciennes joutes nautiques tant
en honneur autrefois.
Le soir, aurait lieu une f�te v�nitien-
5e' �wI
acheter un chapeau de paille; elle finit
P^'�arr�ter son choix sur un de ces petits
t rikiki " bizarres, tout ronds, que l'on
s'enfonce sur la t�te jusqu'aux oreilles.
- Comment garnir oela� interroge-t-
elle.
�� Avec une " fantaisie ", madame.
vLa modiste entend par "fantaisie"
ces petite bouquets de plumes emmanch�s
d une longue tige qui se balancent si
dr�lement sur les toquets des femmes.
La marchande en exhibe plusieurs sans
succ�s ; mais voil� qu'un peu perdu, un
peu mis � l'�cart, la cliente en avise un
9UU de loin, lui pla�t infiniment pour sa
jolie teinte �meraude et la souplesse de
ses petites plumes.
� Voulez-vous me montrer celui-l� ? de-
mande-t-eUe.
� Oelui-l�! madame, fait la modiste;
mais cest le plumeau qui sert � chasser
les poussi�res de l'�talage.
On pouvait s'y tromper !
**#
Pnrirlu aibanali
Un �rudit qui a la sp�cialit� d'�tudier
les m�urs des peuples balkaniques, a ju-
g� bon de remettre au prince de Wiod
une collection de proverbes albanais, qui.
selon lui, peut donner des indications
pr�cieuses au nouveau souverain sur
11 esprit de son peuple.
Quelques-uns de ces dictions m�ritent
d �tre cit�s. Voici Jes plus caract�risti-
ques :
" Un mensonge bien invent� vaut plus
qu'un fait vrai qui serait stupide. ''
" Un sac de farine et une bourse p'ei-
ne d'argent, voil� les meilleurs-amis. "
" Le chien et le chat sont faits nour se
mordre l'un de l'autre,- mais, si tu vois
qu'ils s'accordent bien, sauve-toi le plus
t�t jjossible. "
' Celui qui n'a jamais vu courir un
li�vre, ne doit pas parler de la peur. ''
" Seul, le potiron a une t�te qui n'a
pas de soucis. "
" Celui qui attelle un �ne � sa voitu-
Nous en sommes-nous toujours pr�-
occup�s comme nous l'aurions d� ^
peut-�tre bien-que non,, et les repro-
ches qu'on adresse au lib�ralisme dans
un tout r�cent article de la Revue de
Belgique sont-ils "en partie" justifi�s
par les faits ?
Nous disons en partie, car il ne faut
rien exag�rer. On peut sans doute for-
muler des critiques sur le r�le qu'a pu
remplir le lib�ralisme vis-�-vis de la
. *e^me : on ne peut pas �tendre ces
[�critiques au parti lib�ral lui-m�me.
� Le parti lib�ral, � l'�poque o� il
jetait effectivement un parti de gouver-
nement, n'a pas eu � examiner et �
R�soudre les probl�mes f�ministes qui
Ste'in�posen? 4 l'heure pr�sente, � l'at-
�j*ogtion de tous. Il a voulu collaborer �
�_�flu�ation morale, intellectuelle et so-
ciale de la nation et pour cela il avait
lev� d'instaurer l'obligation scolaire,
autrement que dans les mots, par une
forte organisation qui aurait �t� la
Source essentielle de la vie collective
du pays. Dans cette �uvre, que le
�fti lib�ral songeait � entreprendre
Huand'fl fut d�log� du pouvoir, il en-
trevoyait la lib�ration de l'esprit hu-
faam et le d�veloppement de la con-
science individuelle dans la libert� et
l'ind�pendance. La femme e�t �t� im-
pr�gn�e �galement de cette forte �du-
cation, puisque l'obligation e�t envoy�
| l'�cole aussi bien les filles aue les
�ar�ons, et l'enseignement des uns au-
Mtyt aussi bien que celui des autres,
fc�u l'empreinte des grandes v�rit�e
I morales qui imposent leur "prestige aux
nations comme aux i�tdividus.
Lo parti'Kb�ral n'a donc-rien � se
reprocher. Voyons les critiques qu'on
adresse au lib�ralisme.
" -Pour les lib�raux, �crit l'auteur
de l'article, la femme a �t� trop long-
temps quantit� n�gligeable. Dans com-
bien de familles, dites lib�rales, le p�re
ne sourit-il pas avec indulgence en
voyant ses filles prendre le chemin
de l'�cole confessionnelle? Les fils sont
�lev�s strictement dans les convictions
lib�rales ".
J-} y a du vrai, mais les f�ministe�
lib�raux vont-ils pr�tendre que le p�re
lib�ral doit, dans son m�nage, "impo-
ser" ses opinions au risque de rompre
l'harmonie du foyer? Ces f�ministes-l�
ne comprennent-ils paB que l'interven-
tion du p�re dans cette occurrence
viole les principes m�mes d'ind�pen-
dance f�minine qu'ils aiment � pr�-
ner.
"Si, en Belgique, continue l'arti-
cle, le nombre de femmes aux convic-
tioni lib�rales est infiniment plus mi-
nime que le nombre d'hommes et si,
cons�quemment , chaque g�n�ration
nouvelle est en danger de r�trograder,
ce n'est pas � la nature m�me de la
femme que cela est d�, mais bien �
l'iit&ff�ence de ceux qui auraient d�
l P.rilairp.r P.'ocf vwMTf o'A+..� Jjt_:_i.j____
plut�t que le pouvoir conservateur, se-
ra assur� � jamais et il le sera aussi
bien par lee femmes que par les hom-
mes. C'est pourquoi les cl�ricaux ont
voulu achever cette �uvre scolaire
qu[�s ont entam�e voici trente ans et
qui a connu de grandes �tapes.
" La femme riche, dit Mme Dalville,
souffre de son inactivit� et r�clame le
droit d'employer son intelligence. L'ou
vri�re, jet�e dans la m�l�e de la con-
currence �conomique, s'est trouv�e
sans d�fense, ayant tous les devoirs et
ne jouissant d'aucun droit. Le progr�s
ayant d�truit l'ancien ordre de choses,
les femmes cherchent � s'adapter aux
conditions nouvelles."
Et elle constate que les cl�ricaux et
les- socialistes ont compris l'irr�sisl�bi- -
lit� du mouvement. Sans doute. Les
cl�ricaux l'ont compris, surtout... au
point de vue �lectoral, les socialistes
au point de vue coop�ratif et social.
Et c'est pourquoi, fatalement, ils de-
vront se mettre d'accord, un jour, pour
accorder le droit �lectoral aux femmes.
Dans la derni�re �lection des con-
seils de prud'hommes o� pour la pre-
mi�re -fois -les femmes exer�aient le
droit de vote, 50 p. c. des voix ont,
dit-on, �t� donn�es aux socialistes dans
le pays, tandis qu'� Bruxelles la ma-
jorit� socialiste s'est �lev�e � 71 p. c. 1
Peut-�tre. Mais il est permis de croi-
re que l'Eglise, en tant que force ao-
ci�le et morale, s'est, d�sint�ress�e de
l'�lection des prud'hommes, mais vous
la verriez entrer en lutte d�s qu'il s'a-
girait de la conservation du pouvoir;
or, on oublie de consid�rer que beau-
coup de femmes socialistes � et m�-
me d'hommes, dans le pays de Li�ge
notamment et ailleurs, � restent,
malgr� tout, fid�les � leur foi cathoii-
flue.
>Mu(t
Mais, certes, il faut r�fl�chir et il
y aurait lieu', peut-�tre, pour le parti
lib�ral d'aujourd'hui, d'examiner l'�-
ventualit� de la cr�ation d'�uvres d'�-
ducation-f�minine. Le probl�me est in-
t�ressant. Ii est aussi complexe, et,
dans une certaine mesure, mena�ant.
Begardons-le en face.
Et sans trop nous demander, � �
quoi bon ? � si nous avons toujours
fait dans l'int�r�t de l'�ducation f�mi-
nine, tout ce que nous devions, t�-
chons, sans pr�occupation �lectorale et
trans le Seul but d'aider � ennoblir, la
missten morale, intellectuelle et sociale
de la femme, de faire mieux que ce que
nous" avons fait.
moins administrer la le�on des �v�ne-
ments."
La Gazette de Li�ge fit mieux: elle �,
ouvert la campagne avec un article d'une
platitude dont elle a seule le secret.
Le r�le social de la Cour
A propos de la r�novation dp th��tre/
du palais de Laeken, la Chronique pu-
blie ,ces excellentes remarques sur le r�tie
social �ventuel qu'une Cour peut jouer
dans un pays comme le n�tres .
" Dans un pays monarchique, la Cour
peut avoir un r�le mondain qui est a u s-
s i un r�le social. La Cour est le premier
salon du pays, celui qui donne le tb� et
son influence peut �tre d'autant plus
heureuse en Belgiqae, que la vie de so-
ci�t� est une des choses qui- nous man-
quent. Il y a eu, jusqu'ici, un foss� pres-
que infranchissable entre une aristocra-
tie tr�s clairsem�e, w�s ferm�e et pres-
que indiff�rente � la rie,.nationale, et
l'�lite intellectuelle et industrielle, ou se
trouvent les forces vives du peuple labo-
rieux que nous sommes. Ce foss�, la jeu-
ne Cour met son effort � le (�ombler, ef-
fort discret, patient, mais,o� l'on distin-
gue une double volont�, singuli�rement
ferme en sa douceur. L*o9uvre est d'ail*
leurs difficile, car il y a, de part et d'au-
tre, bien des pr�jug�s � vaincre, bien des
blessures de vanit� � panser, Jlais elle
serait, sous son apparence futile, singu-
li�rement pr�cieuse, car ce qui xlonne �
une nation son originalit� morale, sa=cul-
ture propre, c'est cette sorte drunit� de
style qui s'�tablit dans les m�urs de
l'�lite quand l'�lite a su se cr�er � elle-
m�me une ma de soci�t� qui lui est pro-
pre."
> �>� <
POLITIQUE ITALIENNE
----?-�
Un communiqu� officiel du samedi 21
mars a donn� la constitution du nou-
veau minist�re italj�n, pr�sid� ' par M.
Salandra. A vrai �fcre, le cabinet est
incomplet, puisque, au moment o� noua
�crivons ces lignes, le titu�aire du por-
tefeuille de la guerre n'est pas encore
d�signa. , '
Le " Temps " du 22 mars, dans sou
Bulletin de l'�tranger, appr�cie en ces
termes le nouveau mini�t�re :
-��-*�*--
BE��E DE Ll PRESSE
-4*7-
l'�clairer. C'est pour s'�tre d�sint�res
ses de l'opinion de leurs femmes, c'est
pour avoir n�glig� l'�ducation de leurs
filles que les lib�raux souffrent aujour-
d'hui. "
Ceci vaut mieux. II est certain que
1 espm de large tol�rance qui a tou-
jours anim� et le lib�ralisme et les li-
b�raux ne doit pas -�tre une entrave �
d �tovre d'�ducation mutuelle qu'on
peut, � force d'exemple et de persua-
sion, poursuivre au foyer domestique,'
pour autant, bien entendu, qu'on ne se
heurte pas � des r�solutions obstin�es
aupr�s desquelles les instances les plus
affectueuses ne pourraient �tre qu'inu-
tilement froissantes.
***
f Mais M*� Ella Dalville a tort, dans
l'article qui nous int�resse, de lier cet-
te question de l'�ducation f�minine �
celle du vote f�minin. Elle cite elle-
m�me des d�clarations de feu de Smet
de Naeyer et de M. Woeste qui prou-
vent que le parti cl�rical n'acceptera
le vote f�minin que le jour o� il se
sentira menac� par le suffrage univer-
sel des hommes. Ce sera alors, dans
l'esprit des cl�ricaux, non pas une
�uvre de progr�s, mais une �uvre de
r�action !
L'auteur avoue que, dans un avenir
imm�diat, l'av�nement des femmes �
l'�lectorat politique assurera vraiment
le pouvoir conservateur. Parbleu ! Et
dans un avenir plus lointain aussi.
Quand la nouvelle loi scolaire aura fait
sentir ses effets, le pouvoir catholique,
Les requins
Tout le monde a encore fra�chement �
l �iprit Vodieux parti que le cl�ricalisme
belge Ura � chaque �lection l�gislative
de certains �v�nements regrettables qui
venaient de se d�rouler chez nos voisins
du Sud. Pour mai prochain, il s'appr�-
te � se livrer � la m�me besogne mal-
propre.
Voici comment la Gazette du Centre
Hannonce:
" La le�on d'aujourd'hui, qu'est-ce
donc? C'est le re\golver pos� comme ulti-
me raison dans un monde d'o� "toute
vraie morale a �t� bannie ! Ce sont les
plus vilaines affaires intimes r�glant le
jeu des affaires publiques, se substituant
� elles et les absorbant ; c'est, sous la
plume d'un Thalamas, l'apologie officiel-
le de l'assassinat; c'est, par l'aveu de M.
Fabre, quelque chose de plus douloureux
encore et de plus avilissant : l'asservisse-
ment de la magistrature aux manigances
des politiciens.
Quel mouvement de passions, d'indi-
gnit�s, die bassesses!...
Y a-t-il'rien de plus p�iiible, par exem-
ple, que cette d�claration d'un magistrat
sup�rieur venant avouer qu'il a manqu�
� son devoir pour favoriser des man�u-
vres politiques !
itepuis longtemps d�j�, on accusait la
magistrature d'�tre vendue; mais voil�
que maintenant, un des repr�sentants les
filus autoris�s de cette magistrature vient
ui-m�me avouer son servilisme...
Quand un pays doit perdre ainsi sa
confiance en l^ionneur des magistrats, en
l'impartialit� de la justice, que lui reste-
t-il donc,'vraiment?
Et ce scandale d'aujourd'hui n'est pas
une exception ; il n'est que la continua-
tion descendante-de toute une s�rie de
malpropret�s.
Les affaires de Panama ou de Dreyfus,
d'Humbert ou de Steinheil, de Duez ou
de Rochette, tout cela se tient, s'encha�-
ne, tout cela donne un tableau r�pugnant
du r�gime que l'on subit dhea nos voi-
sins.
J&h bien! �p monde, ce r�gime, ce jaco-
binisme, nos radicaux le r�clament pour
notre pays!"
Ah! dans quels termes �lev�s ces chose�
l� sont dites/ On ne manquera pas de
suivre cette invitation, car la D�p�che
reproduit cet extrait ewee ce commentaire
lapidaire et significatifs
" Soyez tranquille, confr�re, on ne le
leur donnera pas, mais, il n'en |aut pas
Appuy�'sur les centres conjoints et
les dur�rentes nuances d� la mass� lib�-
rale, cet homme qui tifeht' de ' droite, en-(
globe � gau�he les Hb�raux 'd�mocrates
�ans allf