La Flandre libérale

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s.n. 1914, 08 Avril. La Flandre libérale. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/ns0ks6jx9w/
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« ■■MB—— iin> ■»/. w*a»w.jw—m.MMMwarw.wwjiM, Hpi'pppfli R Avril IQI4 g™!cw«Bi«g«wwi^M»BawwawuwiLiiii wmwviK*rm\imnm5 QffOTIBIE». - 10 CENT,. S. 88 —- Merersdi 8 Avril 1314 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS —1 moïs. I mof». i nofta 1 m. BELGIQUE : Fr„ 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE % Fr„ 3.75 9.00 18.00 36.00 On «'abonni «a bureau du Journal et dans fous les bureaux d« posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ÏT IMPRIMERIE 8AND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND AïîOMNEMENTS ET ANNONCES ; --RÉDACTION — Téléphona 3 S Téléphone 13 ANNONCES Pour ïa ville eî les Flandres, s'adresser an îrareaa éi ïonrnaL _ Pour le reste du pays et I'éirangers s'adresser â l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. Un intéressant parallèle •—#— La presse cléricale belge est a anges. Elle reproduit avec force détî tout ce qu'elle trouve dans les journa réactionnaires français, au sujet < scandales que l'on sait, et elle enfer; dans le même sac, le modéré M. Mo: et le radical M, Caillaux. Le Peuple s'en .étonne, car il tr< ve quelque ressemblance entre le < de MM. Monis et Caillaux et celui M. Renkin, intervenant en faveur d' missionnaire contre lequel une instri tion était ouverte. Notre confrère ne nous semble y avoir tout à fait tort. On connaît assez l'affaire Monis-Çs laux pour qu'il ne soit pas utile l'exposer ici, mais rappelons à grau traits l'affaire Vanden Besselaer et rE pelons-la non pas en l'interprétant en relatant les faits d'une façon pi tiale, mais en invoquant le rapport procureur général intérimaire qui s'< cupa de cette affaire. M. Gréban de Saint-Germain, tel < le nom de ce magistrat, qui n'est ç un libéral et encore moins un s cialiste, mais un bon catholique, p empressé de poursuivre, "à cause grand préjudice qui en résulterait po les missions". Or, que trouve-t-dans le rapport de ce magistrat. 1 sons 1 " Voici les faits dont question da le dossier : " 1° Il paraît que les indigenes de région de Bokakata sont imposés < . vivres pour la mission. Un jour, le ' Vanden Besselaer dit à ses gens d's 1er avertir certains prestataires en i tard d'avoir apporté leur tribut. L envoyés de la mission eurent une alg rade avec les indigènes et furent, r raît-il, molestés. Us revinrent en pl grand nombre, ne trouvèrent cette fo: ci plus personne et en guise de vc ge^nce. pillèrent l'habitation d'un et tain Bougombo. Celui-ci se présenta la mission pour réclamer ses biens. I P. Vanden Besselaer le fit arrêter attacher les bras en croix, les pie liés ; Bougombo resta dans cette poi tion une journée. A la nuit il narvi à rompre ses liens et à s'enfuir." Cette partie du rapport se termii par cette constatation : "Le P. Vanden Besselaer est c aveu sur ce point". Voici l'autre partie du rapport " Dans une autre circonstance < temps, un certain Botukundola se pr senta à la mission avec un tribut < poisson insuffisant. Il fut appréhem par le P. Vanden Besselaer et ligot par les pieds et les mains. Il ne f relâché qu'à la fin de la journée quai les siens eurent apporté le poisse manquant". O doux chrétien ! Ce rapport est daté du 26 décemb 1908. Que fait le ministre? Il terg verse, et quand il apprend que le pleureur général Weber a décidé de tr duire le missionnaire devant le tribun correctionnel, il adresse au gouvernei général la lettre suivante : "Lettre 1451, du 6 juin 1910. " Transmise par n. 5056 du 12 jui let 1910. "Bruxelles, le 17 juin 1910. ' Monsieur le gouverneur général, " Comme suite à la lettre 9793/ 1461, du 18 décembre dernier, du pleureur général que vous aviez tran mise par notre apostille n. 14/b c 27 décembre, relative à l'affaire Va: den Besselaer, j'ai l'honneur de port à votre connaissance qu'il a été décie qu'il y avait lieu de laisser tomber ce te affaire dans l'oubli. Aucun acte ( procédure nouveau ne doit donc êt: effectué. " Je vous prie de faire part en me nom 3e ce qui précède à M. le proc" reur général. " Le ministre, "RENKIN." Liser cette lettre sans parti pri mettez en parallèle l'affairo Moni Caillaux avec l'affaire Renkin et coi cluez. Si MM. Caillaux et Monis sont co pables, M. Renkin l'est a fortiori, c; ici, il ne s'agit pas d'une démarcl dont on ignore les termes exacts, pui que les intéressés ne sont pas d'à cord, mais d'un ordre écrit, forme indiscutable. MM. Monis et Caillaux invoque] en leur faveur le fait d'avoir voulu è\ ter des révélations financières scand leuses, dans l'intérêt de l'épargne fra: oaise; M. Renkin ne peut, lui, tent do se justifier que par le grand intér qu'il porto atax missions catholiques. . . . 1 M"" IIMIM ■!!! inumilTOBBMÎi 'Rochette n'a' pas été blanchi ps l'intervention de MM. Monis et Cai laux et il aura des comptes à rendre ux Vanden Besselaer, lui, a échappé déf tl[3 nitivement à la justice, sur l'ordn ux écrit, formel, indiscutable du ministi jeg des colonies. ne Nous ne songeons pas à défendr ajs MM. Monis et Caillaux contre les rc proches qui leur sont adressés, mai )U_ nou? disons que M. Renkin, lui, n'es ;as même pas défendable. U y a une nuance. un >—« « «►--< 1" Billet bruxellois ©— 'il" 7 avril. ^ Bon ! Verrons-nous enfin se résoudt 113 une partie du sempiternel problème d ■P- l'annexion des faubourgs à Bruxelles 1 OU II se pourrait. On paraît aujourd'hi ir- fort disposé, à l'hôtel de ville de Bruxe [jjj les, à annexer Molenbeek, qui s'offre nous avec son plus gracieux sourire. Comment l'annexion ne ee fait-elle pa immédiatement, et comment les 75,00 ist habitants de Molenbeek n'ont-ils pa ias tenté plus vite les 175,000 habitants d ;o- Bruxelles, qui se plaignent de supporte eu une rude charge de ciapijtale et you _1 draient la faire supporter par une coi lectivité plus nombreuse ? ur C'est que Molenbeek n'est pas très r: 3n che, et qu'au lieu d'alléger la tâche, ell Jl- ne fera que l'alourdir. Ah ! si l'on nou parlait d'Ixelles, da St-Gilles ou d QS Schaerbeek !... Mais on a reconnu que Molenbeek avai de grandes réserves de terrains à bâtir la et que quelques millions pourraient y êtr 311 placés à souhait, quand les travaux, ac tuellement en cours, procureraient de " rentrées C'est M. Auguste Smets notre _ distingué collaborateur, et qui fu échevin et ff. de bourgmestre de Molen 63 beek pendant plus de vingt-cinq ans, qu a- a été l'artisan de cette conversion de a- Bruxellois. C'est qu'il avait l'avantage d ijg connaître Molenbeek et ses beaux cô g_ teaux non habités, d'où la vue sur Bruxel _ les est admirable, et que nous ignorions Sa diplomatie a remporté, quel que soi r" le sort réservé au problème, le plus beai a succès : celui de nous convertir à l'en jQ droit de Molenbeek, qui n'est point, déci et dément, ce qu'un vain peuple pense. Entre nous, il y avait encore un autri - obstacle, mais on ne peut pas le dire, e 1 " je ne vous le confie que sous le sceau di m secret : c'est la question politique... oi plutôt électorale. 10 Quel parti l'annexion favoriserait-elle M. Auguste Smets est parvenu à fairi la démonstration nécessaire. Les diver ;n partis sont aujourd'hui convaincus qu'au cun d'eux ne sera lésé, ni avantagé, ai profit ou au détriment de l'autre. Il si fait que le corps électoral de MolenbeeJ j est, en effet, un décalque assez exact di celui de Bruxelles. Bref, il semble qu'un pas en avant v; ïr} se faire, au point de vue de l'annexion lé Rodrigue, qui l'eut dit 1 é Branle-bas, demain matin. Tambour id battant, musique en tête, les régiment! m vont défiler. Cette revue sera, paraît-il. sensation nelle. On n'aura jamais vu ça. Les effec tifs -seront au complet et il ne manquer* re pas un bouton de guêtre. C'est ça qu 1- vous bouchera un coin à M. Devèze ! 0_ On fera même aux Bruxellois l'hon a_ neur de leur montrer une compagnie di , 9mo de ligne, revêtue du nouvel uniforme — ce nouvel uniforme dont on parle de lr puis si longtemps, et qu'on ne voit ja mais. La revue se fait devant le Palais di , Roi._ Pour peu que le soleil soit de k partie, ce sera magnifique, et toute lai po pulation sera sur pied, pour aller " voii et complimenter le général Broqueville.' A vrai dire, quelques canons dans les forts, quelques régiments nouveaux, quel c- ques hommes de plus dans les régiments □- anciens, feraient peut-être mieux notre s- affaire. [u Mais le sage se contente de peu. Et il y a si longtemps que nous sommes sages. 3r — l Echos & Nouvelles La loi seoltlre n Sénat >n . - - _ La discussion de la loi scolaire au Sénat ne sera pas terminée aussi rapidement que certains droitie-rs l'espéraient: jusqu'ici, vingt-quatre orateurs, dont dix droitiers, sont encore inscrits g dans la discussion générale. g' La gauche libérale du Sénat a décidé ou'elle ne ferait aucune obstruction pendant la discussion de la loi scolaire ; mais, d'autre part, elle s'opposera énergique-ment à toute tentative d'étranglement ir du débat. Certains droitiers avaient, en le effet, l'intention de proposer la clôture s. de la discussion générale dès mercredi. ### 1, Jastlea llstrlbetlr* lt Une observation qui1 découle du long j_ chapitre sur les gaspillages que l'on peut lire! -dans Ia> brochure du conseil national du parti libéral: " La gestion financière du gouvernement clérical ", c'est que les ;r - millions sont allés à la partie la plus ît . cléricale de. la nation et que la partie la 1 plus anticléricale a été systématiquement ni, «MBrosag—e—i r | négligée. Ses intérêts ont été méconn 1- I par le parti catholique. Une telle const . tation peut être surtout faite pour •_ Hainaut, envers lequel nos ministres foi v preuve d'une partialité révoltante. > M. le député Buisset vient encore de c S ractériser l'attitude du gouvernemei vis-ar-vis du bassin de Chajrloroi, doi e 1 importance est si grande que seul apport© 30 millions de recettes pour g transport des marchandises, sur une r , cette total© de 170 millions, c'est-à-di: nn sixième. Les dépenses qui ont été fa tes par l'Etat dans ce bassin, en 191 n'ont été que de 1,280,000 fr. Une seu fois, en 1909, elles ont atteint 3 million De 1S84 à 1894, elles n'étaient que de.. 100,000 francs par ain! U en est de mên pour le bassin de Liège. C-ela n'empêche pas le parti clérical c se vanter d'avoir développé l'outilla^ économique de la nation! Un de ses pli beaux exploits est d'avoir dépensé 60 mi e lions en pure perte pour le port de Zei e brugge, ce qui exige un service d'intérêi de 1,800,0000 fr. par an! u Pendant ce temps le canai d© CharL "v canal du Centre ne sont enoor a acheves.... ® Toujours Is réclame e servic6 de a colis1 postaux viei a etre organisé avec le Katanga via Ci petown. Le '• XXe Siècle " entreprend d'ins nuer que c est la sollicitude éclairée d _ gouvernement qui a pris cette initiatn B en présence de l'augmentation du trs g "c d'as colis postaux avec le Katanga. 3 C'est absolument inexaiet. U y a plt de six ans que le Post Office anglais t ^ Ini^ative die cette propositior Mais le formalisme de nos administra ^ tiong belges a fait traîner en longueu la conclusion -de la convention qui eû 3 pu être conclue immédiatement si, au lie cie paperasse r, on avait ete un pen prs [. tique. Et faire passer ce retard et ces 1er j teurs pour die l'initiative, c'est un p.-vicient.3 #** lui chitalns da Isr" . Lne adj'udicatiQjj aura lieu incessan: nient au miijjsière des chemins *d« fer 1 elle portera sur 80 locomotives et 2,30 •wagons a marchandises. Cette importai) te commande sera exclusivement réservé a notre industrie nationale. | U famille d3 Paul Bay?e 2 l^ul Heyse, l'écrivainj allemand qu vient de mourir, avait pour père un pro tesseur, que ^on état mit en rapport ave. plusieurs familles illustres. ivarl-AVil helm ^ lTeyse avait fait l'éducation di P jj jeune fils d'e Guillaume die Huin Qoildt. Il entra enisuite comme précep ^,ULchez Abraham, Mend'elssolhn Bar tholdy, (conseiller municipal de. Berlin ou il, eut pour élève Félix Mendelssohii le. futur compositeur des " Romance sans paroles' " et du " Songe d'une Nui d'été U y connut la femme qui allai devenir la compagne de sa vie, une cou 1 sine de la maîtresse de maison. Il l'é s pousa après qu'il eut été nommé pro fassemr de philosophie ; d'e ce mariag< naquit Paul Heyse qui se trouva ains cousin au second degré du célèbre mu t si ci eu et qui, pendant son enfanc'e, ren 1 contra chez les Mend!elss'ohn tout c< qu'il y avait d'intéressant dans le mon de des arts et d© la littérature. Sa mè re, une " Buben Marna ", était une sor te d'enfant terrible, connue pour « franchise un peu brusque, pour ses bou tadios et ses bons mots. Paul Heyse ei rapporte plusieurs dans ses " Souvenir: de jeunesse ". Les lecteur^ d'Allemagni les trouvent extrêmement drôles; ili perdent un peu à être traduits. On vou lait un jour la convaincre et l'obliger ; une démarche qui ne lui plaisait pas on lui dorait la pilule de toutes les ma njères : " La chose, lui disait-on., n's rien de terrible ; elle est môme agréable 1 en soi. ■—■ En soi, répliqua-t-elle, c'es.1 possible; mais je m'eni moque : elle i<< l'est pa> pour moi. " En parlant des fili d'une voisine : " C'est curieux ; à voij les enfants de Lise, on croirait qu'elle les a achetés d'occasion chez un viei^ revendeur. " Elle disait d'un homme d< caractère grincheux : " Il a toujours l'air de prendre mal tout ce qu'il y e de monde. " Mordante dan© ses propos on assure cependant qu'elle était bon ne amie, heureuse et optimiste; elle avait un amour de la vie qui ne se dé mentit pas jusqu'au dernier moment. A la veille de mourir, elle murmurait en core : " Ça me serait très désagréable de m'en aller, j'étais bien habituée i moi! ". ff** La production moaélale des 11ms Depuis l'invention de l'imprimerie, h nombre des livres publiés dan® tous le! pays du monde né semble pas dépasser d'après unie> curieuse statistiquei publié'i par le "Bulletin de l'institut internatio nal de bibliographie ", le nombre d< 11,638,810, y compris les incunables oi livres imprimés primitifs parus de 1431 à 1500. Le® incunables allemands sont les plu: nombreux : 20,000 affirment les savant d'outre-Rhin. Mais ce chiffre paraît trè exagéré. Les Italiens comptent enviroi 6,636 incunables, les Hollandais 2,049 e les Français 1,125. •C'est depuis la commencement du dix 11 us neuvième ^siècle que la production livr a.- que a pris surtout un développent le considérable. De 1900 à 1908, 8,714,( it livres sont sortis des presses typogi phiques du monde entier, i- La moyenne annuelle de productic it qui n'était que de 1,250 livres penda it la période de 1500 'à 1536, a dépa; i' 10,000 livres par an seulement en l'ami le 1700. C'est enfin en 1887 que la prodi e" tion annuelle dépasse pour la premiè fois 100,000. i- De 1900 à 1908, la moyenne des livi parus atteint 174,376 par an. Depuis Gutenberg, la production d s- ouvrages a plus que centuplé. Dans période 1900-1908 elle est exactement 1 ie fois ce qu'elle était dans la pério . 1500-1535. £ is H?m3 de baplEms 1- — 3- Vous qui aimez le beurre et lui tro ;s vez parfe>is un goût étrange, eavez-vo combien il existe de variétés de marg î- rine? e A l'heure actuelle on a déposé 1,9 brevets pour la fabrication de la marg rine, et il y a, pour la désigner, l,g noms différents. Mais le nom, dans le langage courar it généralement remplacé par un aut i. plus facile à retenir : le beurre. u0 Important discours de M. P. Hymac M. P. Hymans a inauguré la camp; - gne électorale dans le Limbourg. \ient de prononcer à Tongres un e: ! collent discours dont nous reproduisoi r ici les passages essentiels. Nos lecteu: y verront que les petites finesses et li ■ intimidations de M. Woeste n'ont p; 11 empêché le leader libéral d'affirmi hautement la nécessité d'en finir ave le système électoral que nous subissoi et d'en finir par la seule réforme po sible, le suffrage universel. Les décl; ; jutions de M. Hymans sur ce poii i ont été longuement acclamées. Voici la partie principale de ce bea a discours : " Messieurs, vous avez pereîu les dei sièges qive vous déteniez. Il y eut, cette défaite, des causes générales: pre sions' administratives, corruptions, o: lomnies. Les cléricaux ont ensuite fai' 1 à toutes leurs promesses. Ils ont cach ~ dissimulé leurs intentions. Ils ont men au pays, afin de lui escroquer ses suf£r. i' Ses ! " Il y ai un© partiel consciente du pa^ qui s''est prononcée contre nous, à eau: du cartel. Il faut tenir compte des fai et celui-là est incontestable. Au'jou ' d'hui, les situations sont nettes. Noi î sommes nous-mêmes, rien que nous. Noi ne pouvons d'ailleurs ambitionner t pouvoir. Nous voulons simplement rei forcer l'opposition. " Les cléricaux ont tout ce qu'on pet rêver. Voilà trente ans qu'ils se repad , sent du pouvoir, et, à les entendre, e , sont eux les sacrifiés, les malheureu: les opprimés! C'est donc qu'ils ne soi point au bout de leurs exigences. Il fai 5 les arrêter. Il faut qu'on dise aux clér eaux: Vous ri'irez pas plus loin! " Leur majorité est, du, reste, démesi rée et fallacieuse. Pour la réduire, il e: i, indispensable que nous gardions toul notre personnalité. Un parti n'est vra i ment fort que quand sa personnalité e; s accentuée, quaneli elle s'accuse nett 5 ment. ; " Nos institutions électorales, elle n'ont pas donné une représentation, si) i, cère. C'est unè chose dangereuse. Il y ; des gens qui font de la poésie politiqu qui estiment que l'égalité politique et une chose bonne en soi, éminemmei ) juste, qui la considèrent comme une p; ; nacée universelle. Il vaut mieux pou ; tant raisonner, expliquer aux électeu: ; qu'il est impossible de trouver un régirr plus absurde et plus injuste que celui qu ' nous avons. L'égalité parfaite ne s trouve nulle part sans doute, mai® l'ini > galité à la mode plurale non plus • (Longs appl.). La loi actuelle, presqu dans toutes ses dispositions, contient c i véritables nids à fraudes. Elle a e<n oi tre un vice capital qui est d'organisé ! la prédominenc© des campagnes sur le villes. C'est un régime détestable, ind fendable, qu'il faut, à tout prix, ren placer. Il ne reste dès lors que le suffr; ' ge universel. (Longue ovation.) 1 " A propos de la loi scolaire, les cli ricaux ont voul* là aussi tromper li braves gens. Ils ont créé une équivoqi nouvelle. Nous serions, mous, lets enm mis de la liberté de l'enseignement e î du père de famille! On veut rechristi; i niser la Belgique, revenir au menopol , de l'Eglise. Nous avons combattu sar ; relâche, des mois durant. Et pourtan - o:i nous a tout refusé. Nous allons paye s des écoles sans pouvoir y pénétrer, sai i savoir cei qui s'y passe. > La prospérité nationale, on ne l'ii vaque plus guère. Nos chemins' de fe s n'ont jamais été dans- un pareil1 éta ? Les hommes les plus compétents oi 3 dressé contre le gouvernement le réqu i sitoire le plus formidable ! Ils ont d< t montré que le mal est profond et dur: ble. " Enfin, nous vivons de crédit. Lai s m es- tuation exige dos remèdes radicaux. Eli nt est extrêmement grave. Il faut liquide 00 le passé, faire face au présent, prépare •a- l'avenir. " Dans l'intérêt de la paix publique e ►n, de l'harmonie sociale, il faut que nou nt marquions un pas en avant, que le pay :sé montre qu'il s''est ressaisi. Il faudr: ée pour cela, durant cette campagne, tou ic- cher à tontes les questions, et les discu re ter. Mais il faudra aussi faire une placi à l'idéal politique. Les autres partis on ■es un idéal religieux ou dogmatique. Nou avons cette grandeur d'être un part es vraiment et complètement national la Noua ne mettons rien, nous, au-dessu': 40 dej l'intérêt du pays. Nous plaçons li le pays au-dessus de tout et avant tout (Ovation). _ " Mais le pays ne sera plus grand qui si l'individu est meilleur et plus éman cipé. C'est pourquoi nous portons tou: nos efforts vers son libre développemen u" et son accroissement. lls " Nous proclamons que les libertés pu bliques et privées qui sont dans lai Con stitution sont pour nous les garanties e les privilèges de l'homme et de la société 1T modernes et que néus sommes le seu parti qui soit à mêmé de les défen ^ drej..." ' Des acclamations vigoureuses et pro longues saluèrent cette) péroraison. REYUE GE LA PRESSE — L'argument clérical Le principal grief qu'on peut faire c 1- la loi scolaire est son inconstitutionna-Il lité flagrante. Les cléricaux tâchant d'i 5- yarer en brandissant la liberté d'ensel lg gnement. A propos des débats du Sénat, où M. de Broqueville est revenu sur et sujet en suivant la tactique classique. :s ^'Indépendance met une fois de plus et is sophisme à néant : ^ Tout_ le discours de l'honorable che: :c du cabinet s'effondre devant cette seule is constatation que la liberté de l'enseigne 5- ment n'est pas en cause ici, que jamaii i- personne à gauche n'a songé à y portei it atteinte. En Belgique tout le monde £ le droit d'enseigner, et d'enseigner oom-me il lui plaît, en dehors de tout con trôle. C'est là une des libertés essentielles dont nous dota la Constitution. Mai: itx cette même Constitution n'impose de à charges aux pouvoirs publics qu'en <* s- qui concerne l'enseignement publie i- Cela ne signifie pas que l'Etat ne. peul li accorder de subsides à un établissement é, libre quand il estime que cet établisse ci ment libre rend des services d'ordre gé-i- néral ; mais cela signifie qu'il n'existe pas de droit des écoles libres aux subsi rs des des pouvoirs publics, de droit compa-;e rable à <3elui que la Constitution affir-t>s me au profit des écoles publiques. Or, r- le projet scolaire voté par la Chambrç ls et actuellement soumis au Sénat crée « ls droit en faveur des écoles libres, des .e écoles professionnelles qui servent essen i- tiellement les intérêts d'un parti politi que. Quand les gauches combattent le projet scolaire sur ce terraiç, elles ne 3_ se dressent oas en ennemies de la liber-x té de l'enseignement, comme on voudrai! ç le faire croire; elles protestent, en réa-!t, lité, contre les tentatives hypocrites faites par la droite pour fausser le prin-eine de la liberté de l'enseignement et h faire rentrer malgré tout dans cette for mule de la liberté subsidiée que les cléri-faux exnloitent si ingénieusement depuis e des années au plus grand profit de leurs œuvrew politiques. 5t La régie nationale des chemins de fer 3, Quel sera l'avantage du public dam i- l'établissement de la régie des chemins de a fer 2 ï, M. Jules Tilmant se pose cette ques-it tion dans l'Action économique, et il it écrit : " Le public aura, d'abord l'avantage de ne pas voir croître les impôts, si l'in-"s dustralisation de la voie ferrée donne les e résultats attendus. Les_ administrateurs e ayant intérêt à explôiter économique-f ment, bien des errements administratifs '7 qui se perpétuent par suite d'une " pape-'• rasserie " intense et du manque dei liai-0 son entre les divers »ervices,_ disparaî-e tront rapidement. Il est certain que si l'inauguration de la régie est 1© signal 'T d'un relèvement général des tarifs ele f transport, le public croira aisément avoir 3~ perdu' au change, et, dame ! il faut s'at->- tendre/ à un toile général, si c'est 1© cas. Mai® il n'y aura là qu'une coïncidence... très malheureuse pour l'idée, dont nous î- sommes partisan sans nous dissimuler les '3 difficultés qu'elle suscite dès le premier e abord, difficultés de détail pour la plu-part du temps, mais qui ont leur grand ■t intérêt tout de même. " le Stratégie en chambre "s A propos de cette spécialité de cer-tains députés, un confrère libéral pu-lS blie l'amusante histoire suivante : Un député de droite a demandé, lors i- de la eliscussion du budget de la guerre, ïf que les officiers apprennent à lire la t. carte de l'état-major. Il prétend avoir it été témoin, en de nombreuses circon- i- stances, de l'incompétence de nos offi- 3- ciers, surtout dans la région dont il l" tient son mandat et qui est proche du camp de Beverloo. i. Ce stratège s'étonna que des troupes i HMaMmmCTmagojmnpjuiunoB—WMBI—aarratia 3 passant par Tessenelerloo aient emprun r té ensuite une route qui les obligeait i r faire 24 kilomètres pour atteindre Bourg Léopold, alors qu'il avait relevé un autre t chemin qui leur permettait de gagne: 3 9 kilomètres sur l'étape. Conclusion : no; 3 officiers ne savent pas se servir d'une i carte. Si ce député antimilitariste et agra rien tétait informé à une source auto ; risée, on lui aurait appris que les itiné b raires sont imposés aux troupes afin d< 3 transformer les étapes en marches d'é i preuve®, et qu'aucun officier n'avait be soin de ses conseils ni de ses avertisse-3 ments pour savoir quel était le chemir 3 le plua court pour arriver au gîte. ' L'OUBLI 3 * On parlait de ce culte singulier doni bénéficient les champs de bataillle, dt - l'admiration vouée aux grands faits i d'armes, de dette tendance aujourd'hui i un peu inquiétante, à associer des idées - à la commémoration de certaines batailles, comme il était possible de rapprocher l'Idée de la Force, même lorsque, par hasard, celle-ci a servi celle-là : — le même hasard fera qu'elk l'écrasera demain. On parlait de la célébration d'événements guerriers, de la glorification des chefs d'armées, des conquérants, de la piété dont on honore leur mémoire. , Et cette réflexion me vint : — Nulle part on n'a songé à dédie] r un monument au docteur1 Mesny. Personne ne répondit. On s'interrogeait du regard, avec une vague expres-; sion de gêne. On devinait que tout le , monde hésitait à poser une question, Et comme je me taisais moi-même . -surpris de l'ignorance générale de mes j interlocuteurs, quelqu'un se décida: — Le docteur Mesny? s Personne ne répondit ; personne ne ' savait. A personne ce nom ne rappe-i lait un souvenir précis. Je m'étais ^ étonné de ce qu'un monument n'eûi pas été élevé à la mémoire de ce héros, s II y avait bien pis : son nom étail > effacé... i Peut-être ceux qui me lisent ont-ils eux aussi, oublié ; ile ont oublié la mor) ' sublime de ce médecin, là-bas en ' Mandchourie, dans tant d'horreur. En1 Mandcbourie, oui, mais pas pendant la guerre. De la guerre, on se sou-■ vient. Et sans doute ils sont nombreux ceux â qui le nom de Mesny' ne dil rien, mais qui pourraient conter encore des épisodes de la bataille de Kharbine, , de celle de Moukden, du siège de Port-Arthur, et qui se rappellent les noms du général Yamagata, du général Oku. de Stoffel. Le docteur Mesny est mort en Mandchourie, mais pas pendant la guerre ; il n'a pas participé aux grandes tueries ; il a succombé en travaillant à combattre la mort. Il a sacrifié sa vie à la science et à la solidarité humaine. Ei > à la plupart des hommes, cela paraîi moins épique que la conduite d'une charge de cavalerie ou que l'habile direction d'un combat d'artillerie. Il y a, je crois, deux ans de cela, deux ans seulement, et l'on ne sait plus ! — Une effroyable épidémie régnait en Mandchourie ; un mal encore mystérieux, un mal foudroyant enlevait les hommes par milliers. De ce mal on ne connaissait bien que le nom : la peste pneumonique. Il avai! une force de contagion effrayante. Et l'on se demandait avec terreur s'il n'allait pas gagner l'Europe. La science était impuissante, oa presque : l'homme atteint était un homme mort. Et pourtant, des médecins européens estimèrent que l'on ne pouvait pas laisser se propager le mal sans essayer de l'arrêter, laisser mourir tant de malheureux sans tenter de les sauver ; des médecins crurent que la science ne pouvait demeurer impassible ; puisque ce mal terrible existait, il fallait tout au moins aller l'étudier afin de tâcher, une autre fois, de lui opposer une résistance. Plusieurs partirent, bravèrent l'effarant danger, et quelques-uns moulurent là-tets. Un médecin français, le docteur Mesny, vivait dans je ne sais plus quelle ville de Chine ; il vivait là paisible, heureux, avec sa femme et seta enfant. C'était un savant adonné aux recherches, accoutumé au labeur désintéressé. Lui aussi, if* estima que la science avait un devoir à remplir en Mandchourie. Et il décida de gagner le foyer de l'épidémie. U ne se dissimulait rien du danger. iA-dessus aucun doute n'est possible : une lettre, une lettre admirable qu'avant de partir il écrivit pour sa petite fille, une lettre contenant 1 "éventuel adieu, le montre parfaitement conscient du péril. Mais allait-on laisser un mal aussi redoutable S

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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