La Flandre libérale

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s.n. 1918, 27 Novembre. La Flandre libérale. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/dz02z1499w/
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44" Année. — Mereredi 27 Moveibr# 1918. P^ÎX i 10.CENTIMES M' 16. - Mercredi 27 «svembre 1918. LA FLANDRE LIBÉRALE —„_j; ! •i-ifr*rï r1 .1 ■ -i '■ ■* -ni r ■ — •■■■■■■■■ f .1 . 'u',..' «w. ~ ■ ■ ■ - 1 ■ {■ ■ ■ -il ■. .. ^ 1 m f'i au ui u a n 1 jiu*m <j'U,.u»» m.<m, ml ■ -pv*- — ABONNEMENTS RÉDACTION, AOBINISTRATION EX 1MPMEB1E : ANNONCES Pour la Belgique et l'Union postale, les tarifs seront publiés > n A \Tn _ ril TD n>l r MAI n/n AIT daic I Pour le prix des annonces; s,adresser au bureau du journal, ultérieurement. vlAiNL/, I, RUfcl OU iNUUVcAU dUIS On traite à forfait - ... * — __ ~ ~~ ' " ~ â . " " 1 ' "" 1 1 w.xrr; m, t. raT"1"Tii'f ' - . ■■ Admis par la censure L'égalité devart la loi et les emplois Le discours du trône continue à préoccuper \ivement l'opinion publique. A juste titre, puisqu'il constitue un document. de toute première importance révélant le programme élaboré par un ministère de conciliation, composé des chefs dea trois partis, et proposé par eux pour la rénovation de la Patrie après la guerre terrible qu'elle vient de subir. La question de la liberté de conscience y e«t examinée par nos dirigeants. Mais qu'ils nous permettent de le dire: en c«tte matière, non plus, leur programme ne donne pas la formule nette et clai re qui était souhaitable. Voici le passage où il en est question: " La pratique de la religion, qui a été 71 pour les croyants un grand réconfort " aux jours des épreuves douloureuses, " n'a. jamais été dans l'armée un obsta-" cle à la camaraderie ; comment, dès •" lors, les divergences dans ce domaine ;' pourraient-elles être une source de di-" visions dans la vie civile et politique? " Les lois et leur exécution doivent con-" courir à faire de ces principes une réa-" lité." Avant la guerre, la "pratique de la religion" n'était assurément un obstacle à rien du tout. Au contraire, elle l'était si peu que nous avons vu pas mal de gens, se souciant jadis fort peu de la religion, se mettre à pratiquer et ce précisément pour lever l'obstacle insurmontable qui les empêchait d'obtenir les places, l'avancement, les faveurs qui leur revenaient ou qu'ils convoitaient. C'était bien plutôt la. "non pratique de la religion" qui était un obstacle, non pas à la camaraderie, qui est hors du domaine de la politique, mais à la juste et équitable répartition des emplis publics, selon les titres et mérites des titulaires, • auquel la chose publique est grandement, i intéressée. On n'aperçoit donc pas clairement quel est le principe dont les lois et leur exécution vont, à l'avenir, procurer la réalisation.Le passage reproduit ci-dessus, doit-il être interprété en ce sens que, désormais, le pouvoir législatif, dans la confection des lois, et le pouvoir exécutif dans leur exécution ne se préoccuperont plus de questions qui ne doivent ressortir que de la conscience et de la liberté? Signifie-t-il que l'Eglise n'aura plus aucune immixtion dans les affaires do l'Etat; qu'il ne sera plus fait de distinction . entre un croyant et un non croyant, entre celui qui suit les cérémonies du culte et celui quis'en abstient; que tous, les citoyens, sans distinction d'opinion, auront un droit égal aux emplois publics, pour l'octroi desquels la capacité, les aptitudes, l'assiduité et les services rendus seront les seuls éléments pris* en considération 1 Si c'est ce principe-là que M. Delacroix «t ses collaborateurs ont l'intention de faire passer dans les lois et dans leur exécution, nous ne saurions assez les féliciter.Mais leur pensée, il faut bien le reconnaître, eût gagné à être exprimée avec plus de clarté. Cette netteté désirable nous no manquerons pas de la trouver, espérons-le, dans le discours du chef du cabinet. „ Ua programme Voici la traduction du programme que le journal hebdomadaire " De Een-heid ' , dont nous avons annoncé hier 1 apparition, publie en tête de son premier numéro: " lo D'abord et avant tout défendre 1 union belge et combattre tout de qui pourrait tôt ou tard la mettre eai dan- . ger. C'est pourquoi : -2o Combattre le principe " De taal is ganse h net volk ", (la langue est tout le peuple), un mensonge qui-fut répandu pendant le dernier siècle, par le romantisme allemand et ses disciples. Faire valoir au lieu de ce mensonge, la vérité indéniable: "de taal best-a<at voor h et volk en niet het volk voor de taal" (la langue existe pour le peuple, et non le peuple pour la langue). Qua.nd quelqu'un ne sait atteindre son but au moyen d'une langue, .il en apprend une deuxième, et il choisit naturellement une langue universelle. C'est incontes-taiVement son droit. Seuls les commerçants en "Moedertaal" y trouvent à redire. On n'a pas le droit de sacrifier les intérêts de tout un peuple à ceux de quelques particuliers. 3o Attendu que beaucoup d'enfants du peuple n'ont pas encore eu jusqu'à présent ni le temps ni l'occasion d'apprendre une langue universelle, il est nécessaire d'exiger de tout les fonction naires appelés à être en rapport avec les gens du peuple, de parler suffisamment la langue de ces derniers pour ne pas risquer, en aucune façon, de nuire à Ieur3 intérêts. 11 De ambtenaars bestaan voor het volk en niet. hèt volk voor / de jimbtcnaarft (I)es fonctionnaires sont oréés.pour le peuple, celui-ci n'est pas créé pour les fonctionnaires). Mais nous ne nous laisserons pas duper sur ce point. Il reste encore à prouver quie les conditions de notre enseignement,. avant 1914, concernant la Ian- ?u'e flamande, étaient insuffisantes pour ormer des. fonctionnaires connaissant le flamand. Nous ^ admettons volontiers qu'on n'a pas toujours nommé l'homme propre à la place qui lui convenait. ' Nous examinerons en temps et lieu comment on peut éviter cet inconvénient. Ce qui, en réalité, manque le plus dans notre enseignement, c'est le moyen pour les enfants de la classe ouvrière, ae posséder aussi bien que les riches une langue qui leur permette de s'élever dans la société. _ Nous sommes les défenseurs du principe " plaats voor do begaafde jongens uit het volk", (place pour les nommes doués du peuple). . Nous reviendrons plus d'une fois sur l'application de ce principe. " Nous souhaitons à notre nouveau confrère flamand longue vie et prospérité. Puisse l'excellente campagne qu'il mène ramener les égarés et convaincre les obstinés ! *> — — NOS ECHOS Renvoi et rappel de classes Le gouvernement a décidé le renvoi à très bref délai dans leurs foyers des classes de 1899, 19C0, 1901 et 1902 ; une mesure analogue serait prise en faveur des assimilés à ces classes et des volontaires âgés de plus de 36 ans. Les militaires qui le désirent seraient provisoirement maintenus. Les hommes de la classe de 1914 qui n'ont pu répondre à la suite de l'appel fait en septembre 1914, la classe de 1915 et les classes suivantes seront successivement appelées de façon à pouvoir conti-[ nuer aussitôt que possible la libération des classes qjui ont fait le service de guerre. Le roi George à Bruxelles Le roi d'Angleterre fera une visite officielle au^ roi Albert le mois prochain, après sa visite à Paris. Les tribulations de M. Huysnians M. Huysmans; secrétaire de l'Interna- j tionale, avait été invité par le gouver- j nernent belge à assister à l'ouverture du Parlement à Bruxelles. Il en a été empêché à nouveau par l'action du syndicat des gens de mer qui ne l'a pas laissé embarquer à Folkestone. A la Banque Nationale de Belgique Le vice-gouverneur de la Banque nationale nous prie, au nom du conseil d'administration, d'insérer cet appel a.u public : " Au moment de la libération du territoire, le conseil d'administration de la Banque nationale de Belgique fait appel au patriotisme éclairé de la population belge. La Banque nationale a le devoir de prendre toutes les mesures propres à rétablir le plus rapidement possible, pour le bien du pays, une circulation fiduciaire normale. Elle compte sur le concours de tous les citoyens. Durant la guerre, les billets de la Banque nationale se sont cachés. Aujourd'hui, c'est un devoir, non seulement de s'en servir comme instrument de paiement, mais encore de ne pas conserver ceux dont on n'aurait pas immédiatement besoin et de les verser en compte courant dans une banque. Il faut agir de même pour les billets du département d'émission de la Société générale, La population, en agissant ainsi, aidera au remplacement de la monnaie allemande par des billets de la Banque na-tionâ le. Cela ne suffit pas. Pendant la guerre, nos alliés, à l'appel de leur gouvernement, ont patriotique-raent versé leur or à la Banque de France, à la, Banque d'Angleterre. La population belge ne montrera pas moins de patriotisme; elle versera à la Banque nationale l'or, les écus, la monnaie divisionnaire d'argent pour renforcer l'encaisse métallique et consolider le crédit de la Belgique à l'étranger. " —o— Comité d'assistance aux sinistrés de la guerre Il vient de se constituer à Gand un comité, ayant pour but d'assister les sinistrés de la guerre dans la formation du dossier à déposer devant les tribunaux spéciaux pour la réparation des dommages de guerre. Ce comité, composé d'hommes appartenant à tous les partis politiques, a été formé dans le but d'apporter aux intéressés une assistance impartiale et désintéressée.Font partie de ce comité : MM. Meche-lynck, Maenhaut et Lamnens, Hénutés ; MM. Georges Vandevelde, Wiirth. et Nève, avocats, et MM. Van Herrewege, Vaude Voorde et Dierkens, architectes. Le comité siégera provisoirement quai des Tonneliers, n. 8. Des comités locaux vont être incessamment organisés : leur désignation sera annoncée dans les journaux, et c'est à eux que les intéressés auront à s'adresser. Nos réfugiés d'Angleterre On annonce " officiellement de Londres que le LocaJ government Board prend d^« dispositions pour'le rapatriement des réfugiés belges aussi prochainement que possible. —o— L'hommage de la Chambre.française h la Belgique Voici en quels .termes M.. Deschanel, . président de-la Chambre française, a, ces jours derniers, rendu hommage à - notre pays : " En cette heure de joie suprême pour nos chers alliés, notre piensée se reporte à ces.premiers jours d'août 1914, où l'Allemagne, après avoir essayé d'endormir la vigilance de ses voisins, se rua sur eux et joignant, comme toujours, la violence à la ruse, commit l'effroyable forfait que l'humanité jamais n'oubliera. " Alors, dès le premier moment, le roi Albert, interprète de la volonté unanime, de la nation, s'écria : " Avant qu'on anéantisse notre armée, il faudra qu'on mie marche sur le corps. Les Belges lutteront jusqu'à la mort pour assurer leur indépendance (Longs applaudissements)." A coté du Roi, nous acclamons la reine Elisabeth (Vifs;applaudissements), toute simplicité, charité et courage, qui, à travers les plus cruels déchirements intimes, est demeurée- fidèle à sa parole et à sa patrie; les grandes figures qui resplendiront toujours au ciel des Flandres, le général Léman et les vaillants défenseurs de Liège (Vifs applaudissements), qui, par leur énergique résistance, ont retardé l'envahisseur et rendu possible la victoire de la Marne ; le bourgmestre Max, qui a opposé à l'insolence germanique son héroïsme souriant, son ironie voilée (Applaudissements) ; le cardinal Mercier, fidèle à l'esprit de l'Evangile, et tous les héros belges qui ont combattu avec les nôtres sur nos champs de bataille, immortels. (Applaudissements)." Me sera-t-il permis, au moment où la Belgique est affranchie d'une domination odieuse et où la République donne à la France plus de gloire qu'elle n'en eut jamais (Vifs, applaudissements), de rappeler qu'il y a soixante-sept ans, des Français qui étaient l'honneur des lettres, des sciences, des arts, de l'armée, de l'Université, proscrits pour avoir défendu le droit et la loi (Applaudissements prolongés); trouvèrent en la libre Belgique une hospitalité généreuse dont nous demeurerons toujours reconnaissante? (Très bien!) " La France a été heureuse et fière d'accueillir, pendant l'invasion, le gouvernement belge. Les deux peuples, qu'anime le même génie, ont lutté et souffert ensemble; le sang de leurs fils versé dans la lutte sacrée a cimenté une amitié qui durera autant que l'honneur, la morale et la justice. " (Applaudissements prolongés). —o—— II faut respecter notre pacte fondamental Abondant dans le même sens que la " Flandre libérale ", ^ " Bien public ", dans un éditorial consacré à l'examen du discours du Trône, écrit: " La première tâche qui s'impose aux successeurs du cabinet Cooreman, sur le terrain politique, est d'assurer à nouveau, et sans délai, le fonctionnement normal des rouages constitutionnels. Tout le monde est d'accord pour reconnaître qu'en Belgique nul régime n'est viable s'il ne s'appuie sur la volonté du pays. Or, depuis quatre ans, il n'y a eu ni consultation électorale, ni liberté de réunion, ni liberté de la presse, ni même liberté de parole. L'opinion et les aspirations du pays n'ont pas eu le loisir de se manifester. D'autre part, les membres de la Chambre n'étant élus que pour quatre ans, leur mandat parlementaire est virtuellement expiré. Le respect de la souveraineté nationale, que nous venons de reconquérir, déterminera donc le gouvernement à provoquer au plus tôt la création d'une nouvelle législature, organe fidèle du sentiment général. 17 A cette législature incombera le soin de résoudre le problème de la revision constitutionnelle, indépendamment des multiples autres problèmes que soulève l'œuvre de l'après-guerre." Un triste cadeau Sous le titre: "Een droevig geschenk"» le journal "De Eenheid " pub'ie la note suivante : " Il parait que quelques politiciens wallons veulent- nous faire un beau cadeau : l'enseignement primaire' et moyen exclusivement en flamand, une université flamande, des commandements flamands dans l'armée, etc. Tout cela par pure générosité et par esprit de conciliation, paroe que le. " Bruxellois " leur a affirmé que les Flamands désirent ardemment ces reformes. " Merci beaucoup pour le cadeau, Messieurs ! Il ne causerait naturellement aucun préjudice aux Wallons. Mais pour nous, Flamands, qu'adviendrait-il de nos enfants si on ne leur enseigne plus la langue française, ou quand, du moins, ils ne l'apprendront plus que d'une manière insuffisante 1 " Nous n'avons plus aucune envie d'être entourés d'un mur chinois ni de yoir la Flandre transformée en une espèce d'île de Marken, un endroit très intéressant pour les voyageurs blasés, mais inhabitable pour ceux qui veulent avoir leur part dans la civilisation mondiale. " —o— Le maréchal Pétain.— Un grand soldat Du rapport adressé par M. Clémen-ceau, président du conseil et ministre de la guerre, au président de la République, proposant d* nommer la géné ral , Pétain maréchal de France, . nous extrayons ces lignes : "Tracer le rôle joué par lei général Pétain serait .faire l'histoire de la guerre." Les plus beaux services l'avaient déjà illustré lorsque, placé, à la tête de l'armée de. Verdun, il infligea à l'ennemi une défaite à jamais. fameuse, qui a marqué le déclin de la puissance militaire allemande. " Le général Pétain aura la gloire d avoir -maintenu au plus haut, même -dams les heures sombres, le moral du soldat français. Son commandement'-aussi ' bienveillant que ferme a forgé, l'instrument de la victoire, que ses talents militaires ont si- hautement con-tnbué à fixer. " Son dernier ordre du jour présente en pleine lumière ce beau caractère de chef français qui met en garde ses troupes contre l'abus de la force et leur recommande, dans leur triomphe, la dignité, la générosité. "L'histoire placera le général Pétain au. Premier rang des hommes de guerre qui, au cours de cette longue et terrible bataille de quatre ans, ont commandé les armées alliées. " —o— Deux idées excellentes r's^T*°US ^60n® ^ans l0 " Matin de Pa- " .-^aoid Péret, président de la commission du budget, et M. Louis Dubois, rapporteur de l'avis de cette commission sur le p :ojet concernant la réparation des dommages de guerre, ont rentra compte de la mission qu'ils viennent de remplir dans les régions libérées et de leur visite à de nombreuses localités entièrement détruites, aux usines dévastées, a.ux champs de bataille. Ils ont rapporté de cette visite une impression profonde et exprimé le sentiment très net que la France devait exiger impitoya- i blement de l'Allemagne, pour arriver à : une restauration rapide, non seulement ; une réparation en argent, mais la restitution de l'outillage enlevé, le3 matières premières et la main-d'œuvre indispensables." Ils considèrent, d'autre part, comme essentiellement désirable que tous ceux qui auront à prendre part aux préliminaires de paix soient appelés à visiter les départements ayant subi l'invasion et à constater l'étendue deis dommages et des dévastations." Foch et Clémenceau à l'Académie françaiseA l'unanimité, l'Académie française a élu le maréchal Foch et M. Clémenceau, membres de l'Académie. Après dépouillement des deux scrutins, M. Jean Richepin, qui présidait, proclama^ les résultats suivants : Fauteuil de M. Emile Faguet : M. Georges Clémenceau a obtenu 23 voix sur 23 votants. Fauteuil de M. le marquis de Vogué : M. le maréchal Foch a obtenu 23 voix sur 23 votants. Séance tenante, l'illustre compagnie, sur son procès-verbal, enregistra cette double élection en ces termes : " Le jour où le maréchal Foch, à la tête des armées françaises, fait son entrée triomphale dans la ville de Strasbourg, l'Académie française a élu, à l'unanimité, M. Georges Clémenceau, mi-nsitre de la guerre, et le maréchal Foch, commandant en chef des armées alliées." La réception des nouveaux académiciens aura lieu le 19 décembre. En place de M. Brieux, M. Poincaré recevra sous la Coupole le maréchal Foch. Le président de la République a également obtenu de M. Lavisse, qui devait recevoir M. Clémenceau, que le savant historien lui cédât son tour. —o— La vraie cause de U victoire alliée Dans une lettre pastorale adressée par M. de Gand à ses ouailles, nous avons lu, non sans ahurissement, ces lignes : " Depuis le renouvellement de la consécration de la Belgique au Sacré-Cœur de Jésus, im changement complet s'est opéré dans la situation. Les armées alliées, remportant victoire sur victoire, progressèrent sans interruption. " Il paraît donc que ce n'est ni au génie de Foch, ni au courage aes soldats alliés que nous devons l'écrasement des Boches et la libération de notre pays. Non ! Détrompons-nous : c'est au renouvellement de la consécration de la Belgique au Sacré-Cœur de Jésus que nous sommes redevables de tous ces biens. Puisqu'il en est ainsi, M. de Gand nous permettra-t-il de lui demander pourquoi les princes de l'Eglise ne se sont pas avisés un peu plus tôt de renouveler la consécration etc. 1 Pourquoi ont-ils attendu pendant quatre ans? —o— La fortune de l'ex-kaiser La " Reinische-Westfaelische Zeitung " annonoe que la fortune personnelle de Guillaume II se monte, en espèces sonnantes et trébuchantes, à 25,000,000 de francs environ. Cette somme plutôt rondelette, déposée à 4 1/2 % dans différentes banques, rapporte annuellement 1,125,000 francs. Elle provient, en grande partie, des économies faites par Frédéric-Guillaume III, dont la fortune était évaluée en 1&40 à 18,750,000 francs. Puis, Guillaume 1er toucha en 1871 une sorte de bénéfice - de guerre se montant à 5,625,000 francs. Enfin, Guillaume II reçut de l'Etat 12,500,000 francs pour les terrains sur lesquels se trouve la Bibliothèque royale et pour le vieil Opéra de KrolL EN BELGIQUE A SELZAETE 1 On nous écrit : La commune de Selzae-te a terriblement' souffert du bombarde-' i ment et des désastres provoqués par les explosions des ponts et des voies ferrées détruites par les Teutons. Le hameau Dèbbàutshoekiet la rive gauche du canal de Gand àsTerneuzen ont été particulièrement éprouvés. , Toutes les maisons sises dans le triangle formé nar le quai ouest du canal,' la rue de . la .Station et la rue du Canal, ont été complètement dévalisée par les. Barbares avant leur départ. Les coffres-forts ont été éventrés et vidés. Toutes ces demeures sont inhabitables. Les habitants de ce malheureux quartier, privés de toute ressource, sont sans vêtements et sans nourriture. Ils adressent un appel ardent au comité de secours de l'arrondissement de Gand afin qu'on leur vienne en aide sans tarder. La marche des Aillés LES COMMUNIQUÉS Communiqué français, 23 novembre: ' "L'occupation complète des territoires libérés de Lorraine et d'Alsace est en voie d'achèvement. " Au cours de la journée, nos troupes se sont installées dans un certain nombre de villes et villages de la vallée de la Sarre, en particulier à Dillingen, Sarre-bjruck et Sarrelouis, où le général commandant la 10e armée 'est entré à la tête de ses troupes. " En Alsace, les régiments français at-téignant par leurs avant-gardes 1 ancienne frontière ont pris possession de Wœrtii, Frœschwiller, Reischoffen, ainsi que de Soult-z et Bischwiller. " Partout les troupes françaises ont été accueillies avec enthousiasme par les populations délivrées. " *#• Communiqué anglais, 23 novembre: " Notre marche vers la frontière allemande continue d'une manière satisfaisante." Les éléments avancés de la 4e armée ont traversé l'Ourthe au Sud de Bornai et progressent à l'est de la rivière. " L« nombxa ,de^„c^cma^^bmidûnii.éa_ par l'ennemi en retraite et maintenant entre nos mains, dépasse six cents.. " Des avions et une grande quantité de matériel de chemin de fer sont aussi en notre possession. " Communiqué américain, 23 novembre: " La 3e armée, poursuivant son ayance à travers 1e Luxembourg, a atteint la frontière allemande de Wallendorf à Schengen. " ■M** Communiqué belge, 22 novembre: " Aujourd hui, 22 novembre, nos éléments avancés se sont portés vers la ligne Lommel, Bourg-Léopold, Dieat. " ETRANGER Allemagne Protestation du général de Winterfeld 5 Le général de Winterfeld vient d'adresser aux alliés une protestation contre les conditions de l'armistice, et notamment contre la livraison du matériel de chemins de fer, qui empêcherait le ravitaillement de l'Allemagne, et, d'autre part, obligerait les troupes à s'épuiser en marches forcées par suite du manque de moyens de transport. " On est en droit de se demander, déclare en terminant le général, si en imposant de telles conditions et en exigeant qu'elles soient remplies, on ne cherche pas à poursuivre les hostilités de la manière la plus impitoyable et la plus inhumaine. Nous avons déjà, à plusieurs reprises, fat savoir, avec toute l'insistance nécessaire, que si l'on exigeait impitoyablement l'accomplissement des dures conditions d'armistice, le peuple allemand, y compris les femmes et les onfants, serait menacé de l'anarchie et de la famine. Ces protestations que nous avons fait entendre pour obéir à la voix de l'humanité, n'ont pas été prises en considération. Dans de telles circonstances, il ne reste au président de la commission allemande d'armistice qu'à déclarer une fois de plus, de la manière la plus expresse, que l'Allemagne, à l'avenir, fera tout ce qui est humainement possible _ pour remplir les conditions de l'armistice, mais qu'elle ne peut donner aucune garantie que ces conditions seront ponctuellement exécutées et qu'elle décline solennellement, à la face du monde tout entier, toutes responsabilités pour les conséquences ultérieures que pourrait entraîner pour toute l'Europe occidentale l'accomplissement stricte des conditions d'armistice." HINDENBURG FELICITE ERZBER-GER POUR LA CONCLUSION DE L'ARMISTICE. Erzberger a rendu compte au groupe du centre catholique de la façon dont il a conclu l'armistice. Le général Luden-dorf avait proposé de soumettre les conditions au général von Gundel, mais Erzberger s'y opposa et réussit à imposer sa volonté, car Hindenburg avait admis complètement ses idées. t Erzberger a déclaré que les négociations avec le maréchal Foch ont donné des résultats bien plus favorables aux Allemands que ceux-ci ne pouvaient l'espérer.Les conditions d'armistice ont été exécutées dans l'ordre le plus complet jusqu'à maintenant. Il n'y eut des troubles que dans la région des étapes, mais le gouvernement a pris des mesures énergiques qui ont ramené l'ordre. . Lorsque Erzberger retourna au quartier général, il fut félicité pa.r Hindten-burg pour le résultat obtenu. UNE ADRESSE DU GOUVERNEMENT AUX SOLDATS. Le gouvernement allemand a adressé aux soldats rentrant en Allemagne une proclamation disant notamment: "Revenez dans le pays qui est le vôtre, dans lequel à l'avenir personne ne pourra commander que. le peuple. Vous n'aurez, pas seulement les droits politiques dont vous étiez privés: au point de vue économique, le sol national doit être votre propriété, votre héritage; le gouvernement allemand vous donnera* du travail, ,voU9 protégera dans vos labeurs, augmentera vos revenus, vous donnera la journée de huit heures, secourra les chômeurs, étendra les assurances contre les maladies, remédiera à la disette des logements, socialisera les entreprises qui s'y prêteront. " Venez, soyez les bienvenus, vous qui devez être les soutiens d)e la république nouvelle et de son avenir. " LA NATIONALISATION DES INDUSTRIES. Les commissions du peuple de Berlin viennent de nommer une commission chargée de présenter à bref délai un rapport sur les industries. Cette commission comprend des économistes comme les professeurs Ballot et Ernest Franke ; des industriels comme Walter Rathenau ; de6 leaders socialistes comme Kautsky, Henri Cunek et Otto Hue. La présence dans la commission de Kautsky est très significative des idées qui prévalent actuellement à Berlin. LA GARDE ENVOYEE CONTRE LES POLONAIS. Le "Lokal Anzeiger" annonoe que l'état-major de la deuxième division de la garde est parti avec deux compagnies du génie de Posen, afin de prendre des mesures pour la protection de la frontière orientale contre les Polonais, MENACES DE REVANCHE 1 Les journaux allemands se répandent en menaces contre la France, et laissent entendre que la conquête de l'Alsace porrrrait-n^avoir, elle-aussi, qu'un temps. La " Kôlnisrhe Volkszeitung ", du 19 novembre, écrit à ce propos : " Les Français qui, à eux seuls, ont été impuissants contre nos .aillantes trou pes, remportent aujourd'hui une belle récompense. La jjerto de Metz sera sens ble à tous les cœurs allemands, ma; l'avenir leur réserve peut-être un vengeur. " Badois centre Prussiens Nos lecteurs savent déjà en quels termes _ s'exprime le mécontentement de la Bavière: le grand-duché de Bade n'est pas plus satisfait. Le ministre des finances de Bade, M. Haa.-e, a déclaré que le peuple badois voulait la convocation d'une Assemblée nationale. "De tout temps, a-t-il dit, le pays de Bade s'est éleve contre la dictature de Berlin ; il est moins disposé que jamais à s'y soumettre." Dds troubles auraient éclaté à Berlin Toutes les communications télégraphiques ont été interrompues, dans la nuit de vendredi à samedi, entre TAllemagne, l'Autriche et la Suisse. Suivant certains renseignements, cette interruption serait due à des troubles qui auraient éclaté dans de nombreuses villes allemandes, notamment à Berlin. MACKENSEN A BERLIN Le maréchal Mackensen est arrivé à Berlin. France L'ORGANISATION FRANÇAISE DE L'ALSACE-LORRAINE Le Sénat a nommé dans ses bureaux une commission de trente-six membres, qui sera chargée d'étudier les projets ou propositions de loi concernant l'Alsace-Lorraine.Cette commission s'est immédiatement réunie et s'est constituée comme suit: Président, M. Léon Bourgeois; vicô- Présidents, MM. Henri Boucher, Doumer, ►ecelle et Chapuis; secrétaires, MM. Lucien Hubert, Jenouvrier, Gavini et Ordinaire.4 Dans sa prochaine réunion, la commission prendra connaissance des prooès-ver-ba-ux de la conférence d'Alsace-Lorraine. LA LIBERATION DES TROUPES Par 392 voix contre 1, la Chambre a adopté l'ordre du jour suivant, déposé par M. Jéan Durand et accepté par le gouvernement qui avait posé la question de confiance: " La Chambre, prenant acte des déclarations du gouvernement, confiante en lui pour commencer, dès que les conditions de l'armistice auront été remplies, la libération des hommes de la R. A. T., classe par classe, avec majoration d'ancienneté pour les pères de famille et pour aborder le plus rapidement possible le problème général de la démobilisation,et repoussant toute addition, passe à (Tordre du jour. if UNE CRITIQUE DU BOLCHEVISME _ Une réunion tenue par le groupe socialiste parlementaire, et à laquelle assistaient les délégués de la C. A. P. et du comité confédéral de la C. G. T., a été essentiellement occupée par les aéclara-tions de trois socialistes russes, MM. Roussanof, Axelrode et Soukhomline, qui ont tour à tour, fait une critique sévère des bolcheviks et développé leur»

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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