La Flandre libérale

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s.n. 1918, 28 Decembre. La Flandre libérale. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/dv1cj8954z/
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44' Aaiéi. — Samedi 28 Décwbri 1918. PRIX i 10 OESVT!MË@ ■' 47. - Samedi 28 Déc«Mbr« 1918. 1 LA FLANDRE LIBERALE ABONNEMENTS Momentanément 2 fr. 50 par mois ou 7 fr. 50 par tnmestre . Pour l'étranger le port en sus. BÉDACTI8N, ADBIS1STE1TI0N ET («rHMEBIE ; [GAND, i, RUE DU NOUVEAU BOIS ANNONCES Four le prix des annonces, s,adresser au bureau du Journal. On traite ô forfait, La politique économique du gouvernement III. — Les groupements industriels et commerciaux Dans» la réglementation des importa-ions, telle qu'elle est annoncée, les grou->ements industriels et commerciaux jouent m rôle capital. II suffit, pour en montrer 'importance, de constater que pas un in. îustrieï, pa-s un négociant ne pourra recevoir de matériel ni de marchandises s'il le fait partie d'un groupement possédant a personnification civile* et reconnu par e gouvernement. Avant de discuter ce que cette concept ion .soulève d'objections sérieuses, au joint de rue du principe comme à celui les réalisations pratiques, examinons l'abord quelle est la fonction assignée tu groupement dans le système du ininis--re des affaires économiques. Cette fonction est double. En premier ieu, le consortium, sous forme d'union n-ofessionnellie ou de société coopérative, :st chargé de grouper, de centraliser toiles les demandes d'achat, toutes les oom-nandes de ses membres; il les transmet ensuite aui Comptoir national, si l'in/ter-'ention de celui-ci est nécessaire, ou simplement utile. Puis, les marchandises une ois importées, il les répartit entre ses adhérents comme il l'entend. En second lieu, il exerce un droit de contrôle et de oolice sur ses affiliés — )our employer les termes de M. Jaspar. "1 empêchera donc certains d'entr eux l'obtenir une part des matières premières ationnées, hors de proportion avec leurs >esoins relatifs. Il évitera, que des firmes ndustrielles épargnées par la guerre ne herebent, par l'acquisition de machines >t mécaniques, à augmenter Heurs instaxations et leur production avant que leurs •oncurrents moîné favorisés n'aient pu.re-:onstituer leur matériel détruit ou en-evé. Il s'opposera enfin à ce que les coin-nerçanis de guerre n'accaparent les mai*, handises importées au détriment des firmes qui existaient avant la guerre, mais [ui n'ont pas voulu, trafiquer avec l'ennemi, et se trouvent handicapées par ce l'ait >our retrouver des capitaux, une clientèle. Le syndicat obligatoire En théorie, tout cela parait très simple t très justifié ; cependant, on voit de uite ce que cette conception, faite dans me excellente intention et pour atteindre in but très louable, présente de graves ih je et ions : c'est la suppression de toute nitiative individuelle pour le commerce l'importation et l'instauration du syndi-:at obligatoire. Nous ne contestons pas ie moins dui uonde que les industriels et les commei. ants peuvent avoir intérêt à s'associer en inions profesionnelleS pour centraliser ertains achats, pour discuter et régler des luestions ouvrières, pour défendre leurs mtérêts communs dans le paya et «à 'étranger; au contraire, ces groupements ont des plus utiles, et il en existe un jrand nombre depuis longtemps. Mais y adhère qui veut, quand et aussi longtemps lu'il le désire, en prenant librement ci ngagements qui lui paraissent conformes j la fois à son intérêt particulier et au mt collectif du syndicat. Le consortium obligatoire, imposé par a gouvernement, introduit un régime dra_ onien qui répugne à nos idées de liberté t d'initiative personnelle ; qu'il soit utile m ce moment pour la répartition des marchandises contingentées, on peut F ad métré, car le groupement préailable facilite e partage entre les intéressés, mais il burait- suffi de consacrer cette facilité par tes formalités moins compliquées pour nciter les commerçants et industriels à 'associer autant que possible, sans en aire une condition sine q u a n o u de eur ravitaillement en matières premières. D'ailleurs, l'impossibilité de grouper ous les acheteurs, que nous constaterons îlus bas, obligera quand même à admettre les dérogations à la règle ; il était, donc nubile de vouloir en faire un système, tvec tout ce qu'il comporte dJabsolu, de exatoire et d'arbitraire Et puis, cette politique du gouverne-nent consistant, en somme, à favoriser la création dé futurs trust», est-elile bien en mesure de faire » baisser les prix et fera--ellc L'affaire des consommateurs, c'est. i-d.ire du pays ? On peut en douter! les difficultés d'ordre pratique Il ne suffit pas d'ailleurs d'exiger des ndustriels et négociants qu'ils forment les coopératives d'achat-, il faut encore }ue ce soit pratiquement réalisable. On conçoit fort bien que pour certaines grandes industries, cela ne présente aucune difficulté sérieuse, notamment lorsqu'il >'agit d'importer des matières premières srutes, à la tonne ou au m'ètre carré (co-on, bois, verre à vitres, fonte, etc.), mais lès qu'on envisage des prodiiits demi-finis ni achevés, des articles spéciaux, ladiver-;ité des genres, des qualités est innombrable ; l'acheteur ne peut les discuter, les choisir, qu'en se mettant en rapport avec e vendeur et ne pourrait se contenter de iire à son groupement qu"il a besoin i'autant de tels objets et d'autant de tel-.es machines. Quelles entraves et quel temps perdu >'il d'oit négocie]* par la double entremise :1e son propre groupement, puis encore lu Comptoir nation al ! Malgré tout, s'i1 faut passer par là par suite ne nécessités absolues, comme pour !iv c on ti nge n teme n t, il faudrait bien s'incliner, mais de grâce n'en faisons pas un système gén é ral î sé : adm e t tons-lie eom m e une gène momentanée, très nuisible,' qu'il faut limiter ta.Yit qu'on peut en etendiie et r*n durée. Voilà pour l'industrie; mais quand il l'agit de commerce, avec se*» spécialité» et ses ramifications infinies, comment arriver à grouper les intérêts divergents et concurrents, le gros, *e demi-gros et le détail 1 Où commence le grois et où finit le détail 1 Le gouvernement va.t-il' désigner ceux qui pourront imp orteT de première main et ceux qui ne pourront pas, pour l'infinité d'objets du commerce? Le ministre a reconnu à la Chambre que Ces groupements commerciâ'.ux seraient difficiles à constituer, mais iflJ n'a pas indiqué comment il compte résoudre le problème. Il paraîtrait que son intention serait d'investir pour certaines branches clu ■négoce, des personnalités désignées par les chambres de commerce, des mêmes prérogatives que posséderaient les groupements, s'ils existaient. Ce seraient donc de véritables dictateurs, munis de pouvoirs exorbitants. Que fera, d'autre part, le ministre si de3 rivalités, des scissions se produisent au sein des groupements? Va-t-il arbitrer les différends? On le voit, la réalisation du programme ministériel conduira à des impossibilités, à des abus, à tout ce qu'on doit fatalement rencontrer quand on abandonne le régime de liberté pour des systèmes généraux de centralisation, d'intervention et de réglementation. Conclusion Une conclusion s'impose: c'est que le gouvernement doit, sans retard, revenir en arrière et ne pas s'entêter, maintenant que de tous côtes, notamment dams la presse, on lui crie "casse-cou". L'importation de certaines marchandises est réglementée par 'la commission do répartition interalliée, nous devrons nous soumettre aux conditions et au rationnement imposés. Cest entendu. Mais que le gouvernement belge, de grâce, n'aggrave pas encore les entraves apportées au commerce d'importation et à la reconstitution de l'industrie par des réglementations de son crû et des formalités gênantes; qu'il cherche par tous les m m'en s en son pouvoir, par des démarches auprès des puissances de l'Entente, notamment, à introduire en Belgique le plus possible de marchandises et de matières premières, et aussi vite que faire se peut. Tel est -sou rôle ce tel est son devoir. S'il y a des marchandises qui, en raison de leur pénurie, ne peuvent être livrées au marché intérieur, que le ministre demande, pour leur répartition, la collaboration du Comptoir national1 et des groupements, mais qu'il ne leur donne pas ce pouvoir exorbitant et draconien, qui doit fatalement paralyser l'initiative industrielle. Leur intervention doit être limitée au strict minimum, à moins qu'elle ne soit spontanément réclamée par les intéressés. Et surtout, que île gouvernement ne cherche pas systématiquement à organiser "la liberté", comme h l'annonce, c'est-à-dire, plus crûment, à l'entraver, dans le seul l ut d'éviter quelques abus, qui, au reste, se produiront quand même toujours — si pas davantage — sous un régime de réglementation.L'accaparement, d'ailleurs, n'est pas tant à craindre quand la baisse des prix est en vue ; les commerçants de guerre aurent contre eux la rancune et le boycottage du public, et quant aux industriels dont les usines sont plus ou> moins épargnées, ou plus ou moins saccagées, cette "inégalité du point de départ", comme l'a appelée M. Jaspar, peut être compensée par une répartition équitable des indemnités pour dommages de guerre. Quoi qu'il en soit, ce ne sont pas des préoccupations de ce genre — si légitimes qu'elles soient — qui peuvent retarder d'un jour la reprise de l'activité économique, qui. est d'un intérêt capital, pour lia paix sociale et l'avenir du pays. T1 y a péril en la demeure et, plus que jamais, en ces moments difficiles: Sains r e s p u b l i c » s u p r e m a lex. Le coup d'Etat Nrous avons inséré l'avis qu'un conseil de cabinet, présidé par le Roi, avait résolu de proposer au Parlement, de faire ' procéder à des élections parlementaires, par, le suffrage universel. Pour justifier ce coup d'Etat, on fait valoir le retard qu'entraînerait le respect des formes constitutionnelles. Nous ne croyons pas nécessaire de nous j arrêter longtemps à montrer l'inanité de j ce prétexte que personne, ne prend au sé- ; rieux. Il dépendrait du pouvoir législatif de raccourcir les délais qu'on envisage. Du reste, au pis-aller, il dépendrait de lui de décider que les élections se feraient d'après les* listes anciennes, telles qu'elles existent. Cela pourrait- ne pas être normal. Ce ne serait ni illégal, ni inconstitutionnel.Le ministère juge préférable de violer ! la Constitution. Il invite la Chambre à le faire. A celle-ci à décider si elle veut s'y : résoudre. Elle ne pourra pas se dissimuler la gravité de la responsabilité qu'on veut lui endosser. Elle sait- qu'elle n'a pas le droit de voter la mesure qu'on lui propose. Elle sait que son mandât est expiré, que si on peut soutenir/que la nécessité lui permet de prendre cependant des mesures urgentes,: en attendant qu'une Chambre nouvelle.-la remplace, rien ne peut lui donner un pouvoir, un mandat qu'çlle n'a jamais eu, celui de violer la Constitution. Nous l'avons dit, nous le répétons, efc j ' presque toute la presse belge l'a dit avec nous, c'est un coup d'Etat qu'on lui pro- , pose. Elle ne peut pas être assez aveugle pour j ne pas voir les dangers d'une telle violation de ses devoirs. D'autres ont peut-être été^sez imprudents et assez légers pour s'engager à, passer outre à de tels scrupules. Si elle, que rien n'y oblige, consent à exécuter cet engagement, elle ne doit pas se faire d'illusion, en même temps qu elle violera la Constitution elle bravera l'opinion pfe-blioue.La presse aura rempli un devoir strict en l'avertissant. . La vie à Bruxelles NOTULES Nos industriels réclament l'affichage d'urgence des listes noires mentionnant toutes les firmes qui ont trafiqué avec l'ennemi. C'est le seul moyen de protéger ceux qui sont restés honnêtes et d'éviter les transactions avec des "indésirables". ttt Kos nouveaux ministres ne sont pas encore installés tous dans leur hôtel ; c'est notamment le cas de M. Wauters, qui attend toujours que son prédécesseur, M. Hubert, ait trouvé à se loger. Celui-ci possédait un château, près de Lessines, que les Boches ont brûlé, et en rentrant du Havre, il se serait trouvé sur la rue, s'il n'avait eu son hôtel ministé-riel.Aussi a-t-il demandé à pouvoir l'occuper quelque temps encore, en attendant qu'il eût trouvé une habitation. ttt , . Il est parfois bien dangereux de se faire photographier, surtout quand on le fait en compagnie d'amis compromettants. C'est la réflexion que doivent se faire les bons Belges qui ont posé devant l'objectif, encadrés d'officiers allemands ; d'autant plus que ceux-ci ont eu soin d'oublier ces documents dans les locaux qu'ils ont occupés. On' vient de retrouver ainsi un charmant groupe montrant plusieurs messieurs et des dames élégantes perchés sur un canon en compagnie d'un officier allemand, tandis que deux sentinelles leur rendent les honneurs. Et le plus joli de l'histoire, c'est qu'on a reconnu dans un de ces messieurs, le président d'un groupement pour la reconstitution économique de la Belgique!... V ttt - • , . On vient de mettre a execution une décision récente de notre ministre des postes : on a repeint toutes les plaques indicatrices de nos bureaux de poste et, cette fois, les inscriptions françaises ont le pas sur le texte flamand. Il était temps. Les délégués de la partie rurale de l'arrondissement de Bruxelles se sont réunis et ont émis vœu de voir se fusionner la Ligue et l'Association libérale, en basant leur accord sur l'établissement d'un programme nettement démocratique. ttt " De Vliegende Activist , tel est le titre d'un petit torchon qui veut se donner des allures^clandestines. Quelques flamingants en distribuaient force exemplaires dimanche aux manifestants socialistes.On peut y lire l'éloge des actes posés par les traîtres qui sont actuellement emprisonnés et qui y sont qualifiés de "victimes de la terreur belge". Ceux qui font cette sale besogne méritent tout simplement d'être pendus. +tt . + + T L'union nationale a changé le caractère de nos journaux. C'est ainsi qu'on peut lire dans l'austère " XXe Siècle " des comptes-rendus de revues ultra-légères. Tout arrive. . . T + + Le ministre de la justice a eu une longue conférence avec les procureurs généraux près de nos trois cours d'appel, au sujet du séjour des étrangers dans le pays, même de ceux dont les parquets n'ont pas encore eu à s'occuper. Il en résultera pour l'avenir une plus grande unité dans l'aetion de la justice. ttt . On préconise l'organisation d'une exposition du matériel de guerre de notre armée, matériel que les populations du territoire occupé ne connaissent guère. Pour corser l'exposition on pourrait y ajouter le butin pris à l'ennemi. Des expositions de l'espèce ont eu un grand succès à Paris. ttt • Nos hôtes anglais ont fêté Christmas avec entrain; dans tous les cantonnements des arbres de Noël avaient été dressés, et des fànfàres joyeuses ont parcouru les rues. ttt L'Université nouvelle ne survivra pas-à la guerre, telle est la nouvelle, qui fc-,ra quelque bruit dans les milieux univer-, sitaires, que. nous a donnée aujourd'hui quelqu'un qui touchait de près à cet établissement.L'initiative de 6a disparition serait, paraît-il, due à M. Yandervelde. D'autre part, on nous.a fait part que M. Max Hallet, l'un des administrateurs de l'Institut des Hautes Etudes, avait démissionné pour accepter un mandat analogue à l'Université libre. ttt Les receleurs qui* trafiquaient avec le personnel allemand des voies, ferrées entreprennent maintenant les agents belges. Et il y,en a malheureusement qui cèdent à la tentation, car tous les jours on constate d'importants vols de marchandises dans les trains militaires. Les convoyeurs ont la conviction que ces vols sontf commis par une bande bien organisée, qui travaille avec la compli cité d'employés du cl}<«îip dô fer. la Min de Mefrapse A. O-A-Usm La pré se ne o d ci'M a: 132o r d i vis ion, d^ l'ar-, mée française' a Ganjî' a jpye^seinènt égayé 1 a vill^/jeudju autôfl^.que 1^veille. Dans 'toutdrfest njai^ns où ils ont 'été,-hébergés on .i'fa'iÊ* fê^i}'aux oijicierç et sol d âis ■ !f rânç»s."' A partir d>" 5 heures on s'écrasait à la plaee d'Anms où une excellente musique d'':(Qfanterie le l'armée française donnait un brillant «Juccrt. Enfin, à > heures, la retraite y a été sonnée par Iîs clairons réunis de trois ré. ftiments fraiçais et belges. Les troa's corps de musique ont pris ensuite des dictions différentes et précédés de flaroteaux, à travers des rues que Pal'fluence dï monde rendait presque im-pratioa^es.Escortés d'orne foule compacte en délire, • ils ont réintégré leurs lieux de casernement respectifs en jouant les pas redoublés les plm entraînants, et non sans avoir, pour inir, fait entendre, une fois encore, nos hymnes natipnaux. Ces d'eux j»uraées françaises ont animé l'a ville comn.e rarement elle le fut, autant qu'au jour cù les troupes belges firent leur entrée triomphale à Gand, le 13 nq_ vernbre dernier: et c'est tout dire. La- 132e diùsion française doit quitter Gand vendredi à midi, pour rejoindre ses canixmnemeuis établis dans les régions de Deynze et de Thielt. Elle emportera le souvenir reconnaissant de l'accueil enthousiaste que lui a fait la population gantoise. Une appréciation socialiste Nous extrayons lies phrases suivantes d'un leadeT-article paru clans le "Vooruit": " La revue de la division française, passée' mercredi devant l'hôtel de ville cio Gard, par le général Dégoutté, fut une vraie solewniibc. Si on nous demande, la signification de cette manifestation militaire, nous répondons : c'est le coup de Dieu (godskiop) porté à l'activisme, et tout le monde est d'accord sur ce point. " .Rarement, nous vîmes quelque chose de plus émousant. ' Les espritsquerelleurs qui auraient osé prédire que "on aurait hué les troupes françaises à (Jànd, auront fait de singu-. lièiif. réflrxiqls. " Il est vraa que quiconque aurait osé se prêter à pireille farce, eût eu à s'en repentir. " Nous somxifcs d'accord. Gand a dignement fait son| devoir, après la guerre, comme pendait, sa durée. " — le Googiès socialiste Delge —O"-* Le congrès socialiste belge s'est réuni, dans la matinée de mercredi, à Bruxelles pour la première fois depuis quatre années.' Un millier de délégués étaient présenti; 11 fut décidé de disputer d'abord la politique intérieure, ensuite la politique internationale. Le secrétaire annonça que dix mille Bel- i ges' syndiqués ie trouvant en Angleterre, j insistent pour qu'ils ne perdent, pa® leur droit de vote £Ùx prochaines élections. M.^Je ministre Vartdervelde donna lecture d'un long- rapport sut la situation politique, rap||elant dans quelles conditions le conserfgénéral approuva la participation de ra'andataires à la formation du ministère. U réclame 1 abrogation de l'article 310 du code pénal, la liberté syndicale pour les agents des services publics, la participation de délégués au parti à la reconstitution économique du pays. Le congrès, ijouta 11'orateur, dira si le conseil général fit bien. U donna alors■ connaissance du programme du gouvernement pour terminer en disant: "C'est la politique du gouvernement de Funioni"'. m M. le ministre Wauters expose !cs mesures prises pour assurer le ravitaillement du pays. Il réclame le concours de touB pour menfer l'œuvre à bonne fin. Le discours est fréquemment interrom- i .pu par dps membres du groupe Jacque- j motte qui veulent que (la bourgeoisie sup. j -porte seuje les charges de la guerre, la | classe ouvrière ayant assez: souffert. M. Vaàdervelde fait remarquer que ; l'appareil judiciaire est rouillé. Lors de. j la conchieion de l'armistice, il! commença par faireides nominationsi nécessaires. La i justice agira, à bref délai. M. Jacejuemotte constate qu'aenne con- i dition prealable.à d'entrée des socialistes dans le gouvernement n'a encore été réalisée. Il ne croit pas que six catholiques et trois libéraux permettront aux ouvriers de l'Etat de se mettre en grève. Le droit .à l'association n'est rien sans celui de la grève. •L'orateur demande où en est le projet sur la taxation des bénéfices de guerre. U critique le projet sur les loyers. Nous avons intérêt, ajoute M. Jaoque-motte, à reprendre la lutte desi classes. Les révolutions en Russie et en Allemagne ont préparé l'a voie à la révolution sociale. Le vote des fédérations sur la participation au ministère donne 22 approbations contré 2 et 3 abstentions. ; i M. Uylhooven proteste contre la pOliti-" j.que annexionniste que le gouvernement mène depuis son retour. M. Yandervelde réplique que si le gouvernement s'était prononcé pour une politique annexionniste agressive à l'égard de la Hollande, il ne serait pas entré dana le ministre. La cérémonie du "Souvenir patriotique,, Hommage à nos grands morts Nous avons signalé hier que- trois discours furent prononcés! au cimetière.. Discours de M. 'Vertement M. Verbessem a dit entre autres : " Cette heure est celle d'une fondation nouvelle dans les mœurs de notre cité ; elle est l'émanation de l'esi>rit social qui caractérise nos communes flamandes; et c'est sous le nom de "Souvenir patriotique" que notre population, unie par les liens d'une grandiose et touchante solidarité, viendra annuellement pleurer ces tombes vénérées et exalter comme elles le méritent les vertus de .ces héros, morts au champ d'honneur... " Qu'aucun de nous n'oublie que lorsque la guerre des armées aura pris fin, celle des esprits contrits et des cœurs ulcérés commencera. Ce sera !a grande tâche de demain. " A l'hommage de nos fleure et dç nos discours, nous joindrons oeilui du devoir inébranlable dans la résistance. Nous ne nous laisserons plus envahir, ni territoria-lement, ni économiquement, ni moralement: notre résistance sera perpétuello comme notre reconnaissance, et c'est ainsi que nous glorifierons l'œuvre de ces morts vénérés, entrés en héros et pour notre salut, dans ''immortalité!" Discours de M. l'échevin De Weert Parlant aui nom de 'l'administration communale, M. M. De Weert rendit un hommage éclatant à nos grands morts: aux solda/ts héroïques de notre valeureuse armée qui payèrent de leur vie leur résistance au brutal envahisseur, à Liège, à Anvers et à l'Yser ; aux patriotes courageux du Service de renseignements qui tombèrent sous les balles des pelotons d'exécution. CheTS et vénérés morts, en novembre, continua éloquemment M. De Weert, le canon belge a tonné sur vos fronts, le clairon belge a enfin salué vos tertres, vous ne devez plus l'ignorer ; vous et vos camarades survivants, vous êtes vainqueurs et c'est la voix de vos frères libérés qui retentit maintenant sur vos tombes.La Belgique rétablie dans son indépendance, dans la plénitude de ses droits, dans son uuite indivisible et intangible, vous doit de veiller sur elle-même: c'est le premier de ses devoirs envers vous. Elle doit veiller, pour que l'Allemagne ne s'avise plus jamais de porter la main sur elle et n'y revienne semant le meurtre et la ruine. Si les destins voulaient que la Belgique doive rester la sentinelle vigilante et avancée du monde, il faut que de votre poussière elle fasse surgir des bataillons. Il faut que ses citoyens se souviennent toujours que Flamands et Wallons, riches et pauvres, citadins et paysans, croyants et incroyants, vous avez lutté cote à côte, des collines de Liège aux marais de l'Yser, sous l'œil même au Roi, dans les mêmes tranchées, qu© vous êtes tombés sous les mêmes balles, et que vous reposez fraternellement dans la même argile. Il faut qu'ils ne permettent à personne de détruire ce que vous avez: réédifié au prix de tant de labeur, de larmes, de misères et de sang. Il faut qu'ils oublient ce qui les sépare: qu'ils ne songent qu'à ce qui les unit: le lion national, la patrie, — cette communauté d'intérêts, de joies, de douleurs et d'espérances. C'est vous honorer comme vous le désirez, comme vous le méritez. Il importe aussi qu'on se souvienne dès aujourd'hui de vos parents, de vos femmes, de vos enfants. J'en atteste ceux qui m'écoutent, nous avons envers vous, au profit des vôtres qui ont perdu leurs soutiens, une dette sacrée qui doit être payée avant tout. La Belgique ne serait plus elle-même si elle faillissait à ce devoir primordial. Quant à votre mémoire, soldats et fusillés, les hommes qui m'entourent et la cité que je représente, sauront y veiller Ici même surgira, à bref délai, le monument destiné à perpétuer votre souvenir. Nous y reviendrons dire notre prière, ou incliner nos fronfcs, renouveler l'expression de notre reconnaissance et nous y mènerons nos enfants • pour y lire vos noms et pour y apprendre à s'inspîçer de votre exemple. Discours de N. le général Lambert Le général Lambert remercie l'œuvre du " Souvenir patriotique " et les assifir tants au nom de l'armée. " Nous avons l'espoir, dit-il encore, que le peuple- belge n'oubliera pas- les souffrances qu'il vient d'endurer et dont ' l'armée l'a délivré .par ses immortels sacrifices; qu'il n'oubliera pas non plus que c'est dans les. rangs de l'armée que se cultive.particulièrement et se maintient l'amour de la patrie; que c'est sous l'uniforme militaire surtbut que l'on ap-' prend à discipliner les caractères, à se persuader que la tolérance des idées et celle des croyances sont choses indispensables à la vie des nations qui veulent être prêtes, nOn seulement pour les batailles de l'avenir, màis aussi pour les luttes de chaque jour, en ces temps modernes où règne en maîtresse la morale de la concurrence. Je-forme le vœu qu'en souvenir de nos morts glorieux, cette hideuse morale, si elle'^ne pekt disparaître, reste du moins confinée dans le domaine des Choses matérielles et .qu'elle soit bannie des esprits ot des cœurs, dès qu'il "s'agit des intérêts primordiaux de 1a. nation, de i honneur du pays, des devoirs civique-» " Dès lors, l'amour de la Patrie s'épanouira ardent et vibrant, des rives de la. Meuse aux rives" de l'Yser, nos deux fleu vee sacrés pài le sang, versé pour nous tous. " NOS ECHOS ••• A propoB de la démobilisation Au cours d'une de ces dernières séances la Chambre s'est occupée de nos braves poilus. Elle a,aecueilli par des applaudissements' un projet,de. M. le. minis-. tre de la guerre, accordant à' chaque\ » * homme démobilisé ui)e indemnité de èin*» « q uantè francs, une,prime de i25 francs par année de guerre et un mois de solde. Ce total fait la jolie somme de deux cent® francs environ. M. le ministre a fait savoir que ce projet comporterait une dépense de 7,700,000 francs pour la démobilisation des 35,000 hommes des classes de 1899-1902, ce qui fera donc un» dépense de 3 fr. environ par tête d'habitant quand tous nos braves seront démobilisés.Ne semble-t-il pas exagéré qu'une telle proposition ait pu soulever 1 enthousiasme de nos honorables représentante? Yoilà des hommes qui ont passé ouatre années dans un enfer (ceux qui en aoute-iaient encore n'auront qu à faire un pieux pèlerinage à l'Yser). Pendant près d'un lustre , ils ont vécu dans la boue, dans l'eau, sous la mitraille, risquant mille fois leur vie pour la cause du Droit et la sauvegarde des biens de la Patrie, notre grande communauté. Il y a un mois, au milieu de l'enthousiasme populaire, ils reprenaient contact avec nous, nous libérant du joug de l'ennemi.Maintenant c'est fini. Ils s'en vont, et pour leur faciliter leur retour à la vie civile, nous leur donnons... deux cents francs... La situation des officiers n'est pas plus brillante. Officiers auxiliaires ou de réserve, volontaires ou miliciens de ces classes seront licenciés s'ils le désirent. Ils toucheront un mois de solde. Tous sont des hommes mûrs, la plupart ont volontairement quitté^ leurs affaires et leur foyer dans l'intérêt supérieur de la défense du pays. Actuellement, leur activité ne pourra que difficilement s'exercer faute de moyens. Ils ont cependant une famille aux besoins de laquelle ils doivent subvenir. A nouveau ils devront s'équiper (•à-quel prix!) pour se remettre au travail. Avec la maigre indemnité qui leur est allouée, ils>u-ront grand'peine à faire face à tout... Il serait souhaitable qu'on leur procurât les moyens de vivre honorablement : ils ne demandent qu'à être utiles au pays, qu'à travailler: Il serait équitable qu'on leur fournît sur-le-champ la possibilité de travailler, de se refaire une situation. Ils le méritent. Le gouvernement a le devoir de les aider. ••• Pour la restauration de la Belgique Le ministre Jaspar a donné mission de négocier le rachat immédiat par la Belgique de tout ce que les armées américaines peuvent délaisser dès à présent : wagons, rails, gares, autobus, matières premières. Les négociations ont abouti. / ••• Un nouveau journal flamand Sous ce titre, la plupart des journaux belges ont annoncé la création prochaine d'un nouveau journal flamand, "De Klok fondé par MM. Buyl, Buysse et Thooris. M. Thooris écrit à ce propos au Soir: " J'ignore que mes anciens collègue» de la Chambre se proposent de créer ce journal. La nouvelle que vous publiez est inexacte en tant qu'elle me concerne. " •M cc La Patrie belge » Nous avons reçui un numéro (le 5") d* lia "Patrie belge", nouvelle revue hebdomadaire paraissant le samedi, bous 'la direction de notre confrère J. De Geynst, dont l'activité est décidément inlassable. Le numéro que nous avons sous les yeux contient une série d'articles intéressants sur diverses questions d'actualité belge et internationale. Quelques illustrations rehaussent l'e texte de pittoresque façon. ••• Ceux qui seront électeurs? Tout- Belge âgé de 21 ans et domicilié en Belgique depuis au moins six mois au 1er janvier .]919. Le droit do vote est accordé aux mi'litaircs. Sont éloignés de l'urne électorale : les indignes et les condamnés pour certains délits. Le vote plural est donc aboli. Reste à régler certaines questions et notamment la façon dont se fera la répartition proportionnelle.••• Les voyages en chemin de fer L'administration des chemins de fer compte "faire circuler a bref délai des trains pourvus de l'éclairage, du chauffage et de freins Westinghouse. Cette dernière disposition, combinée à utne meilleure signalisation de la voie, permettra d1*augmenter la vitesse des trains et, pap Buite, de réduire la durée des voyages. ••• Une juste revendication Des braves qui furent à Haelen et à Houthulst, et eurent l'honneur d'être cités jusqu'à cinq fois'à l'ordre du jour de ['.armée, sont décorés de la Croix de .'guerre française. Mais ils attendent toujours la fourrar-gèré amarante ou la médaille de l'Yser, à laquelle ils ont droit,-et1 qu'ils eussent pourtant été fiers de pouvoir porter pour retourner au village" natal. • Très rares, & cef qu'il paraît, furent [ceux qui eurent éette satisfaction. Noa héros ne s'expliquent pas la eau»» de ce trefcard, *

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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