La Flandre libérale

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s.n. 1914, 24 Août. La Flandre libérale. Accès à 23 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/5h7br8p321/
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40* innée - Lundi 24 Août 1914 QUOTIDIEN. -10 CE»*. « I. 216 — Lundi 24 Mt 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS i mois. I mois. 8 «o!a. S m. BELGIQUE § Fr„ 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE ? Fr„ 3.75 9.00 18.00 86.00 fv' ®n l'abonna «h bnroau du |ournal o( dans fous !os bureaux d« poste ïr BÉDACTÏON, ADMINISTRATION IT MPRIMERÏ! SAND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, 8AMB fiBSiNEMENTS ET ANNONCES s " lÉDACTIOl - Téléphone 32 Téléphon» 18 HIIIIMjI MilWBKBBBEMOjgTIinrH^^ III I I Mil—1I ■ » I annonces jpossr la viïïe tl les Flandres, s'adresse? ara Sbnreaa és lonrnaL _ Pour le reste do pays et l'étranger,, t'adresa«r I l'Office ie Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. —a La France, la Hollande el nons Le mal de l'invasion que subit notre pauvre pays, a<veo tombes les horreurs qu'elle entraîne, ont pour effet de trour bleat quelques esprits agités, et tandis quel certains se plaignent de la France, qui n'est pas venue assez tôt à notre sel-cours, d'autres vont se plaignant de ce que la Hollande ne fait pas respecter assez rigoureusement sa neutralité. Ce sont là des divagations de malades, eegrî somnia (La France verse à grands flots son sang, pour la causa qui noua est commune, sur les bords de la 'Sambre. Il y a une méchanceté stupide et fanatique à le méconnaître. D'autre part la Hollande est neutre, veut le rester, et garde efficacement sa frontière qui touche l'Allemagne. "Elle fait dono tout son devoir. Ge n'est pas assez dire. Le peuple de la Hollande tout entier a frémi d'une généreuse indignation en voyant la nation-sœur, la Belgique, injustement eit brutalement attaquée H envahie. Son cœur est avec nous. File sent avec force les liens du sang qui nous attachent à elle. Il' est d'une injustice criante de ne pas le reconnaître. . • • •—< La situation des armées —m—■ Le célèbre correspondant militaire du "Times", le colonel Repington, apprécie dans le numéro arrivé hier au soir la situation des armées allemande et alliées. Bien qu'en ce moment, ces armées soient aux prises sur la Sambre, il est intéressant de noter l'opinion qu'émettait hier matin cet expert. L'armée belge, dit-il, après une bataille sanglante, s'est apparemment retirée sur Anvers en état de continuer à combattre ; au surplus, il ne peut y avoir aucune hésitation sur les plans des alliés, parce que ce qui est arrivé pouvait être prévu depuis plusieurs jours. Il n'y a aucun doute que le plan allemand était de faire une violente irruption sur le Nord et ceux qui sont familiers avec la théorie allemande de la guerre — et qui parmi les états-majors alliés ne l'est pas? — doit avoir su qu'il était nécessaire à tout prix de contenir et de repoussier la droite allemande. Nous pouvons donc être certains que les troupes alliées, sans trop affaiblir leur situation sur la Meuse, la Seille et les Vosges, massent des troupes pour donner en Belgique aux Allemands une résistance dont ils aient à se souvenir.La force de la position des alliés ne doit pas être oubliée. Dans l'angle de la Sambre et de la Meuse se trouvent de grandes forces françaises. Les Anglais?... Les Anglais ne sont pas tous dans les nuages. Namur, au confluent des deus cours d'eau, est très fortement tenu et donne aux Français leur tête de pont pour diriger une attaque dans la direction qu'ils voudront. Les lignes de la Sambre et de la Meuse sont fortement tenues et sur l'arrière-gauche des alliés. Bont les forteresses de Lille et de Mau beuge, sans doute renforcées depuis lf commencement de la guerre par des ouvrages à Yalenciennes, Saint-Amand el autre part. L'attaque enveloppante dei Allemands, après avoir laissé des trou pes pour tenir en échec les Belges à An vers doit venir contre cette barrière et d( cette zone défendue arrivera la riposte — c'est-à-dire l'offensive des alliés franco anglais. Une glorieuse contrée pour 3 combattre, un temps "glorieux", superb et une cause glorieuse. Qu'est-ce qu'ui soldat pourrait demander de plus '/ — IRONIE DES CHOSES ——44c f—— Le 18 octobre 1907 était signé à La Hay l'acte final de la deuxième conférence d' la paix. En voici quelques extraits : Convention pour le règlement .pacifi que des conflits internationaux : Titre I, article 1er. — " En vue d prévenir autant que possible le recour à la force dans les rapports entre le Etats, les missances contractantes cou viennent d'employer tous leurs effort Pour assurer le règlement pacifique de différends internationaux. " Convention concernant les droits et le devoirs des puissances neutres en cas d guerre sur terre. Chapitre I. Art. 1. ■— "Le territoir des puissances neutres est inviolable. " Art. 2. — Il est interdit aux belligérants de faire passer à travers le territoire d'une puissance neutre des troupes ou des convois soit de munitions, soit d'approvisionnements.L'acte portait en tête les signatures des délégués de S. M. l'empereur d'Allemagne, roi de Prusse! —— Patriotisme de certains flamingants —m— L'on eût pu croire qu'en ces jours de crise et d'angoisse, nous aurions su tous oublier nos querelles intérieures, notamment nos querelles de langues. Certaine presse flamingante n'a pas entendu se soumettre à cette nécessaire discipline. Nous dénonçons à ce point de vue à nos lecteurs le numéro d'hier de l'édition gantoise du "Laatste Nieuws". Nos alliés français et anglais v sont accusés d'avoir abandonné la Belgique à son malheureux sort. Les troupes françaises n'auraient pas dépassé Florenvil-le et Dinant et n'auraient d'autre souci que celui — très égoïste — de défendre jleur frontière du Nord. Quant aux forces anglaises, on ne les aurait rencontrées nulle part en Belgique. A en croire le bon patriote qui rédige les articles odieux du " Laatste Nieuws", l'admirable défense de Liège est l'œuvre des Flamands. C'est aussi sur la citadelle " flamande " d'Anvers que doit reposer désormais tout l'espoir du pays. Peut-on rêver plus révoltante polémique 1 Signalons pour finir ce passage im primé en italiques : " Dans aucune ville flamande, ni à Nipove, ni à Gram-mont, ni à Alost, ni à Audenarde, les Allemands n'ont laissé de garnison. " Que veut en conclure l'auteur '! Nous avons sous la main le dernier numéro du " Stad Eecloo A peu de chose près, le ton y est le même. A l'adresse de la France, rien que des reproches. L'armée française n'est pas prête. Ses retards ont été cause du sacrifice inutile d'une partie de nos troupes et de la dévastation de l'Est de la Belgique. Quelques compliments, péniblement arrachés, à l'intention de l'Angleterre "notre meilleure amie et notre plus fidèle soutien ". " Nous pouvons compter sur la parole du peuple anglais". Et sur celle de la France? Que d'insinuations, aussi injustes qu'odieuses et coupables:! Par contre, pas un mot pour flétrir, comme elle le mérite, la félonie de l'Allemagne. C'est à peine si, dans un article de six colonnes, il est question d'elle. Si l'on parle des cruautés attribuées à ses troupes, c'est pour les contester. Bien entendu, l'avance de® Français en Alsace et en Lorraine et les succès russes, serbes et monténégrins apparaissent comme choses sans importance. L'Angleterre a la maîtrise de la mer et immobilise la flotte marchande allemande, mais on se garde bien d'en aviser ses lecteurs. Oublie-t-on dans certains milieux qu'il est des heures où pareille attitude devient une mauvaise action, pour ne pas dire un , crime de lèse-patrie ? Notre sort , O'est le premier acte du grand drame, qui se déroule en ce moment, qui se joue depuis samedi matin dans les plaines de , Fleiurus et de Seneffe, dans les champs de bataille historiques que l'on rencontre . au sud de Waterloo. Jusqu'ici, il n'y avait eu qu'un prolo-5 gue, prologue long et douloureux qui a i dû être rempli exclusivement par la résistance de notre vaillante, mais petite armée. La retraite si honorable!, la retraite nécessaire de nos troupes sur1 Anvers a découvert et livré Bruxelles momentanément. Nous allons savoir si cette occupa-' tion de notre; capitale et du pays par les troupes allemandes va se prolonger, ou bien si Bruxelles et le pays vont devoir être abandonnés par les armées alleman-3 des battues. s Si les Français sont vainqueurs, notre s armée pourra utilement inquiéter et har-s celer l'ennemi, achever sa déroute, le s rejeter sur la rive droite de la Meuse et bientôt plus loin encore. 8 Si, au contraire, les Français sont bat-0 tus, il nous faudra nous résigner, pour e une période plus oui moins longue, à l'oc cupation. Dans l'hypothèse d'une victoire allemande, il est à craindre en effet que le gouvernement allemand ne se hâte de faire occuper militairement les villes du1 pays, et notamment des deux Flandres, qui s'administrent toujours librement. D'après certains bruits, le gouvernement allemand proclamerait sans plus tarder l'annexion du territoire belge, dans le but probable d'influencer l'opinion publique hollandaise et l'opinion publique danoise que les exploits de notre armée avait échauffées. De là cependant à s'imaginer que l'Allemagne nous ferait subir des exactions, il y a un pas énorme. Les rumeurs alarmistes qui ont circulé ces jours-ci à ce sujet n'ont aucune raison d'être. La seule chose certaine, c'est que notre sort momentané se décide à l'heure présente et que si la victoire ne favorise pas nos alliés, nous serons livrés à l'Allemagne pour un temps plus ou moins prolongé.C'est à présent surtout qu'il convient donc de conserver tout son calme et tout son sang-froid et surtout de nous méfier des nouvelles sensationnelles colportées à plaisir par des gens trop fiévreux. Dans l'impossibilité où nous sommes d'avoir des nouvelles officielles promptes et sûres, le mieux est de1 ne pas croire aux marches trop foudroyantes, aux victoires trop faciles et aux écrasements en masses. Mais nous pouvons avoir le plus grand espoir dans l'ardeur française, dans la ténacité anglaise! Nous vaincrons finalement et nous pourrons vivre bientôt, espérons-le, dans une Belgique indépendante. AUJOURD'HUI ËT NAGUÈRE Les événements jusqu'ici prouvent'que si les Allemands se sont flattés de recommencer 1870, ils sel sont singulièrement trompés. Les temps et les choses ont changé depuis lors. La déclaration de guerre par la France en 1870 avait été inspirée par les plus complètes et les plus étranges illusions. Les hommes d'Etat dû Second Empire étaient aussi mal informés dtes forces de leur adversaire que dès dispositions des autres natioinisi de l'Europe. A peine la guerre était-elle déclarée que l'Angleterre, le Danemark, l'Italie et l'Autriche avaient proclamé leur neutralité. Aujourd'hui, au contraire, la diplomatie française aidée, il faut bien Je reconnaître, par les fautes de la diplomatie allemande, a eu assurer à la France l'aide et l'alliance efficace de l'Angleterre, de la Belgique, de la Russie et du Japon, et les sympathies du reste du monde. Un Hollandais occupant une haute situation officielle, signalait récemment à un rédacteur du Times las difficultés que rencontre aujourd'hui le gouvernement hollandais à maintenir sa stricte neutralité, tant est grande l'indignation provoquée dans ce pays par la brutale agression contre la Belgique. Oui y dit couramment que le fer et le feu allemands ont déjà singulièrement cimenté le sentiment national entre les deux fractions séparées des Pays-Bas. Le sentiment de sympathie pour la France éclate en Italie, en dépit des efforts tentés depuis dets années par l'Allemagne pour diviser 'les deux nations sœurs de race latine. En Danemark, on s'est tout d'abord attendu à une agression de l'Allemagne. Mais maintenant que celle-ci s'est mis tant d'ennemis Bur les bras, on suppose bien quï'elle ne se souciera pas d'en augmenter le nombre en attaquant le Dame-mark. Là aussi cependant ,1'animosité contre l'Allemagne s'accentue de jotur en jour. Le départ des réservistes allemands du Schleswig-Holstein a été accompagné de scènes caractéristiques.En Suède, l'Allemagne s'était efforcée d'entretenir la suspicion à l'égard de la Russie. Les résultats de cette belle diplomatie ont en tout cas été anéantis par le spectacle des misères sanle nom qui ont marqué l'expulsion des sujets russes vers la Suède. " J'ai vu tant de misères, tant de souffrances humaines, écrit au Times un témoin de ces scènes, que leur horreur m'empêche de dormir. Lorsque les trains amenant ces malheureux Russes arri vaient, les plus pauvres dans la population de Stockholm lieur apportaient ce qu'ils pouvaient donner en vêtements et en nourriture. Us avaient tant souffert des traitements inhumaine des Allemands que beaucoup d'entre eux étaient malades au point de devoir être transportés dans les hôpitaux. Plusieurs n'avaient et ni à manger ni à boire depuis trois jours et ont dû être transportés en civière depuis le train, jusqu'à l'hôpital. Les Alle-mandfc se sont conduits comme des démons et n'ont plus droit à aucune considération. " Tels sont, au point de vue politique, les résultats après trois semaines de guerre. Au point de vue militaire, les choses ont changé tout autant. En 1870 la France était aussi pleine de fausse confiance que de jactance. Paris te.'imaginait — aussi vainement que l'Angleterre au début de la guerre des Boers — que son armée n'aurait à faire qu'une promenade contre l'ennemi. Ctette armée était dans un état de désordre absolu; sa mobilisation1 se fit au milieu dfe la pire confusion et trois semaines après la déclaration de guerre le sort de la France était décidé. Aujourd'hui, que les choses sont changées ! La France a offert au monde le spec- I tacle de sa volonté calme et irréductible de vaincre, coûte que coûte, sans reculer devant aucun sacrifice pour assurer la 5 victoire. Sa mobilisation1 s'est effectuée ( dans la perfection. Tous les hommes sont bien équipés et bien nourris; l'esprit et 1 la discipline de l'armée sont excellents. 1 Les forces françaises ont pris l'offensive ^ en Alsace ; elles sont entrées en Belgique . pour nous y tendlre la main1 ; les crêtes j des Vosges sont conquises. Teille est l'ai i préparation à la bataille de géants ; qui va se livrer tout le long de la frOn- J tière. La vraie bataille n'a pafe encore commencé ; elle était déjà gagnée en 1870. Aujourd'hui, les Français et les Anglais, dans d'excellentes positions, attendent le choc avec autant de confiance dans leurs chefs qu'en ia justice de leur caufie qui est aussi la nôtre. LA GUERRE EUROPEENNE En Belgique La retraite de l'armée belge PAS DE GRANDE BATAILLE Anvers, 22 août. — Tous les renseignements que la "Métropole" a pu recueillir indiquent qu'il n'y a pas eu à proprement parler de bataille sur le front Diest-Aerschot-Tirlemont.L'état-major ayant pris la décision devant la supériorité écrasante de l'ennemi, d'épargner l'armée belge et de la replier sur Anvers, de façon à conserver une force importante qui pourra coopé-' rer plus taid avec l'armée des alliés, et à défendre dans les toutes meilleures conditions la position fortifiée d'Anvers que menacera plus tard l'armée allemande, on s'est contenté de placer des forces peu importantes sur le chemin de l'envahisseur. Ces forces, très bien placées, et solidement appuyées sur des défenses bien préparées, ont infligé de grandes pertes à l'ennemi et ont admirablement rempli leur rôle qui consistait à retarder autant que possible la marche des Allemands et à couvrir la retraite du gros de l'armée. Tous les correspondants de guerre rendent hommage à la façon magnifique dont cette opération a été conduite et indiquent que la protection de la retraite fut faite par des effectifs peu nombreux. Le correspondant du " Nieuwe Rotter-damsche Courant " qui a assisté à la retraite sur la route de Louvain, écrit : " Laissez-moi le dire tout de suite, tout était calculé pour couvrir la re-f traite et non pour défendre la ville de I Louvain, tout à fait non défendue. J " Toute la retraite de l'armée belge s'effectue tactiquement et régulièrement, ainsi que j'ai pu le constater moi-même. Dans mes randonnées en auto à travers la Belgique, j'ai pu constater combien régulièrement s'effectuait la retraite pendant ces trois derniers jours... ; le nombre de blessés du côté belge n'est pas grand jusqu'ici, et la grande bataille doit encore se produire. A cet effet, j'espère rentrer en Belgique pour la troisième fois, mais d'un côté qui me permettra de vous envoyer de temps à autre des informations. " Le bureau de la presse de Londres dit d'autre part: " L'armée belge a dû se retirer devant la supériorité du nombre. Elle a rempli d'une façon admirable sa mission qui consistait à retarder la marche/ de l'ennemi et à mettre les alliés en état de terminer leur concentration sans difficultés. Lia retraite des troupes belges était déjà attendue depuis quelques jours et était devenue nécessaire par la situation stratégique. " M. Philip», le correspondant die guerre du "Dailly News" raconte d'autre part comment dans son voyage de retour, il vit des effectifs belges importants d'infanterie et d'artillerie qui se retiraient de Liégel "Ils marchaient, dit-il, danfi un ordre parfait. A Louvain, il n'y avait que 3,000 Belges dans les tranchées pour retarder la marche des envahisseurs arrivant de trois côtés, Diest, Tirlemont et Hamme-Mille (au sud de Louvain) et pour couvrir la retraite. " Tous les autres correspondante de guerre anglais vantent le courage et la sagesse des' Belges, qui Ont su abandonner Bruxelles et qui ont su donner en sacrifice une perte immédiate et nationale à l'intérêt du plan général de campagne1. Us font aussi ressortir le danger que ' courent les Allemands, qui semblent vouloir dépasser une armée forte et nom battue, tandis que deux positions particulièrement fortes, Anvers et Namur, menacent leurs flancs. LA 5me DIVISION Nous nous sommes fait l'écho des craintes que l'on éprouvait au sujet du sort de la 5me division d'armée. On redoutait, en effet, que celle-ci ne fût coupée de ses communications avec Anvers. La " Métropole " tient à rassurer tout le monde à ce sujet. La 5me division, dit-elle, a rejoint le gros de l'armée, et se trouve au complet à X... dans les cantonnements qui lui ont été aménagés au camp retranché d'Anvers. LE PLAN DES ALLIES SE POURSUIT NORMALEMENT On peut avoir la certitude absolue que le plan arrêté par les grands états-majors des armées alliées se poursuit normalement.Pour éviter à Bruxelles et au centre du pays les inconvénients de l'invasion, il aurait fallu sacrifier la fleur de l'armée belge. La tactique qui a prévalu sauvegarde l'avenir tout en ayant évité une inutile effusion du sang belge Une déclaration du Gouvernement Anvers, 22 août. Le gouvernement a communiqué, samedi soir, à la presse, la note suivante : " Les gouvernements des armées alliées n'ont pas jugé autrement que le nôtre le mouvement de retraite exécuté par nos troupes. Ils ont été les premiers à dire qu'après avoir couvert avec la vaillance que l'on sait les premières opérations de leurs armées, les Belges ne pouvaient mieux faire que de donner un peu de repos à leurs soldats pour reprendre en* suite une offensive énergique qui nous mènera tous à la victoire. L'entente en* tre les cabinets et entre les états=majors est complète ; le plan d'opération en Bel* gique est établi, et quoiqu'il en coûte de savoir l'ennemi répandu sur une partie aussi considérable de notre territoire, nous devons avoir confiance, et dans le courage de notre héroïque armée, et dans la loyauté des alliés qui ne nous ont pas ménagé aux heures les plus critiques, les marques de leur reconnaissance et les témoignages significatifs de leurs énergiques résolutions. " La guerre, hélas, est une opération redoutable, dans laquelle les considéra* tions sentimentales les plus légitimes doi* vent être subordonnées au but final à at* teindre. Nous devons en ce moment pren* dre patience et rester pleins de confian* ce. L'armée qui est sous Anvers a fait son devoir, plus que son devoir. Les plus hautes autorités françaises, notam* ment, se sont fait une obligation de le reconnaître nettement. Nos troupes n'at* tendent que le moment prescrit pour re* prendre la campagne et lutter avec les alliés pour le triomphe du droit et de la justice. " LES PRISONNIERS ALLEMANDS A BRUGES Il paraît que les Allemands, prisonniers à Bruges, ont été expédiés d'urgence ein1 Angleterre. LE MONITEUR Nous avons donné hier un extrait du Moniteur. Notre journal officiel s'imprime actuellement à Anvers. ENCORE UNE PATROUILLE CAPTUREE Anvers, samedi, 8 heures du soir. — Cette après-midi, dans les environs de Malines, une patrouille de six cavaliers allemands a été surprise par quelques gendarmes. Trois ennemis ont été abattus. Un uhlan et deux dragons ont été faits prisonniers et ont été conduits à l'état-major de la position fortifiée d'Anvers.Comme ils avaient faim, on leur a donné à manger. E RAID MYSTERIEUX D'UN ZEPPELIN Anvers, samedi. — La " Nieuwe Ga-t " reçoit de Moll la lettre suivante, itée de vendredi : " A 5 heures environ, cet après-midi, bruit se répandait à Moll que les Al-rnands étaient arrivés. " Après un premier moment d'effroi, 1 curiosité reprit le dessus et les habi-mts parurent à leur porte. Tout se bor-aifc d'ailleurs à une excursion d'une ami-douzaine d'officiers des cuirassiers, 'un d'entre eux paraissait jouir de eaucoup de considération de la part de ?s compagnons. Il portait un casque lanc et un long manteau en drap blanc. " Le groupe s'était installé sur le per-on de l'hôtel de la veuve Cools. Mais judain l'attention fut distraite des of-iciers." Le ronflement d'un moteur venait de 3 faire entendre et l'on vit un énorme Zeppelin"_ planer majestueusement. "Le dirigeable semblait chercher quel-ue chose. Il était à environ 150 mètres e hauteur, de sorte que s'il y avait eu uelques tireurs, il n'aurait pas su ré-ister bien longtemps. Les officiers alle-nands s'étaient levés et agitaient leurs louehoirs Alors on fit à bord du "Zep-elin" des signaux d'héliotélégraphie et ss officiers se remirent en selle et .e-ournèrent au grand galop de leurs mon ures. ' Je m'explique cet incident de la faon suivante: il se trouvait sans doute tarmi le groupe un membre de la famille rrpériale et que le "Zeppelin'' avait pour aiss^on de lui montrer les dangers de son xcursion et lui enjoindre de retourner ur ses pas. " La bataille de Charleroi M Carton de Wiart, ministre de la ustice, a fait hier à un collaborateur lu " Bien publio " les déclarations sui-antes : " On a tout l'air de croire, en cer-ains milieux, que l'armée belge cesse oute résistance devant la supériorité Lumérique de l'adversaire. Rien n'est >lus faux. L'ARMEE BELGE EST EN EXCELLENT ETAT, malgré les terri-îles chocs qu'elle a eu à soutenir. Elle j exécuté un mouvement prévu stratégi-luement et les états-majors des pays illiés sont' absolument d'accord sur la narche des événements J'. M. le ministre ajoute : " Il est permis d evoir toute cou-iance dans l'issue de« rencontres. Ac-iuellement UNE GRANDE BATAILLE ÏST ENGAGEE entre les troupes fran-:o-anglaises et allemandes, dont le cen-re d'action se trouve, à Charleroi. Tout jermet d'en attendre un résultat heu-•eux." Il semble aussi que la ville de Gand ït le nord de la Flandre Orientale se-■ont à l'abri de l'invasion allemande. je gros des troupes ennemies passe actuellement par Bruxelles, Ninove, Sot-■egem, Audenarde, Renaix, vers la France. " Les forts belges — TOUS LES ?ORTS BELGES — résistent encore et ans aucune défaillance, à Liège autant lu'à Namur ". Echos de Xiiégfe NTERVIEW DU CAPITAINE LEBBE. — L'ATTENTAT CONTRE LE GENERAL LEMAN. — LE COMPLOT. — UN ARSENAL. — LES FORTS TIENNENT TOUJOURS. Un rédacteur du "Matin" d'Anvers a !u i avantage de rencontrer hier le capi-aine adjoint d'état-major Lebbe, qui se mouvait aux côtés du général Léman luand les Allemands tentèrent de l'als-■assiner dans ses bureaux de la rue' Ste-'oy, a Liège. — 11 était quatre heurœ du matin, lit-il, Je jeudi 5 août. Nous étions occupes a travailler, lorsque notre atten-ion fut attirée par des criis dams la rue. jne troupe die deux officiers et de dix oldats s avançait, entourée de civils >o,rieurs de Â-apeaux blancs et criant: 'Vivent les Anglais". Ces civils étaient tes complices... Uni des nôtres se mit à a lenetre et i&'aperçut tout de suite que umtormie des soldats n'était pas le >-haki anglais mais le "réséda die guer-e ' de nos envahisseurs : "Ce sont des iiJemands 1 " s'ecria-t-il. ce m,ême noment, un des officiers allemande, d'un ;ouQ de revolver, abattait le capitaine Marchand,_ de l'etat-major dû général ^ernan, qui&e trouvait à la porte du bu-'eau, tandis que les soldats allemands iraient suir la garde. Deux gendarmes urent tués et dieux de nos hommes fu-■ent blesses. Les Allemandis s'efforcèrent l'entrer dans les bureaux, mais l'alarme itait donnée et nous les avons tous abat-us h coups de browning, tandis que nous >bligions le général Léman à s'éloigner >ar la cour, attenante à celle de la Fon-lerie de Canons... Oh! ce ne fut pas iaPs. peinei!... "Donnez-moi un revolver, sriait-il, je veux leur tirer dessus!..." Sfous sommes parvenus à lui faire com-arendre que sa vie était trop précieuse 3our la risquer dans un misérable guet-ipens de ce genre — Misérable guet-apens, en effet! —■ Et combien habilement préparé! Lee Allemands _ jpuaient aux Anglais. L'es-30rte de civils était composée de comparses. De plus, pendant que nous saucions le général Léman par la cour de a maison de la rue Ste-Foy, une fenêtre

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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