La Flandre libérale

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s.n. 1914, 10 Fevrier. La Flandre libérale. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/3n20c4t641/
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40' innée — Mardi (0 Février 1914 QUOTIDIEN. - 10 CENT. atea^ftiaggaMMMgM^iMWiwwaHBgagMwiMMMM h k\ MoKiti in r^^pîoi» IQIA LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 mois. S mois. I mol*, 1 an. BELGIQUE s Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE i Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On l'abonni sa bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste I M——————————————Il I—■ III II 1—1 —— M—Ml—— i—i——in mm ■■ RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE SAND, 3, RUE DU NOUVEAU BOIS, 3, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : I - RÉDACTION » Téléphone S 2 | Téléphone 13 AJVNONCES Ponr la ville et les Flandres, s'adresser an îmreaa én journal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser i l'Office de Publicité, rue Neuve. 36. à Bruxelles. LA JUSTICE ■ v Bien des réformes sont a l'ordre di Jour, et depuis longtemps, dans c domaine. Le rapport de la sectioi centrale chargée de l'examen du bud get nous le rappelle : abus du pro deo situation malheureuse des huissiers, e surtout, lutte contre la criminalité réorganisation de la bienfaisance, ré forme du notariat, arriérés des tribu naux, etc... Que de bon travail parlementais eût pu être accompli si les cléricau: n'avaient immobilisé la Chambre, pen dant des mois, autour de la loi de part la plus odieuse qu'on ait osé imposer ; une minorité désarmée... Aujourd'hui le temps du Parlement est compté e i c'est à peine si l'on parviendra à expé dier quelques projets pressants. Encori parle-t-on déjà d'une session extra , ordinaire, qui suivrait les élections. I ne faut donc pas se leurrer : les réîor ! mes dont on parle depuis si longtemp; à propos de l'administration de 1; Justice ne s'accompliront sans douti | pas de sitôt. M. Standaert, rapporteur du budget s'en est donc tenu à quelques considé rations sur la criminalité. A vrai dire les révélations qu'il nous apporte n< sont pas sensationnelles. Il produit de: chiffres selon lesquels le nombre de; condamnés est plus élevé dans le: centres industriels que dans les cam pagnes, ce qui n'étonnera personne A l'honneur de nos grandes villes, 1< rapporteur fait remarquer qu'au con traire de ce qui se passe dans main' pays, elles ne tiennent pas la tête di mouvement de la criminalité. D'autres constatations sont nîu: inquiétantes. Nous apprenons en effe que sur mille Belges âgés de 18 à 2: ans, 32 ont été condamnés en 191: (ce sont les derniers chiffres connus) Evidemment, voilà qui est redoutable et qui ne plaide pas en faveur de 1; génération née et grandie en régime clérical. La récidive nous donne un autre foaei. En 1912, mir cent infraction: individuelles, près de cinquante son j commises par des récidivistes. A parti | de la vingt-cinquième année, le I récidivistes se trouvent en grosse ma I jorité. Les délinquants du sexe for [ âgés de 25 à 50 ans condamnés en 191' ! pour crimes ou délits, étaient récidi !, vistes dans la proportion de 1439. ; contre 9482. La moitié des récidiviste sont d'ailleurs des spécialistes se can tonnant dans un même genre : ce son les "professionnels". Enfin, un troisième chiffre est ; retenir : c'est celui des crimes et délit restés impunis dans la seule armé. 19121 Or, il est certain que la plupar de ces méfaits sont dus à des récidi vistes. Prendre des mesures rigoureu : ses contre ceux-ci, c'est aussi diminue le nombre des crimes impunis. Le délinquant "primaire" donri espoir d'amendement. Il faut que 1 Justice, pour lui, soit généreuse, indul Rente, clémente: "la Justice sans 1 bonté forfait à sa mission", a-t-on di 1 très justement et très noblement. Mais quand un individu apparaî comme un dévoyé définitif, un mal faiteur invétéré pour lequel aucun • rédemption ne paraît plus possible pourquoi le ménager? Il s'agit d'ui danger public, qu'il convient d'écar ter. On a déjà songé à la relégatioi au Congo. A ce sujet, le rapporteu rappelle l'avis de M. Henri Jolv dan [ son ouvrage Le combat contre l [ crime: «Non seulement ni transportation r légation ne nous débarrassent d'aucu I souci ; non. seulement elles no supprimer | Pas les difficultés du régime nénitentia I ■% mais à toutes les difficultés qu'elle 'aissem; subsiste», en les aggravant, elle (,d ajoutent de nouvelles, que la force de choses les rend impuissantes à résoudre. Néanmoins, ne pourrait-on exami 1ei" sérieusement le problème, e: I dehors du Parlement, qui n'a pas 1 [ temps de s'en occuper? Quoi qu'il en soit, constatons ave i plaisir que la section centrale signale a côté d'un projet de loi de M. Van denheuvel augmentant les peines e j cas de récidive, un autre projet, d [ feu M. Devigne, et qui nous sembl s'inspirer des idée9 actuelles en ms tière de récidive, prévoir même l'intei nement indéterminé des récidiviste ' incorrigibles, non à titre de peine mais par mesure de sage prévoyance de sécurité publique. Cet - hommage au regretté déput i est suivi d'un vœu adressé au gouvei nement, et visant le dépôt d'un projc de loi sur la récidive. Espérons à noti tour que ce vœu ne restera pas plate nique. M. Standaert s'effraie aussi, ave quelque naïveté, de la proportio extraordinaire d'alcooliques parmi 1< délinquants. Mais il a soin de ne p£ se demander ce qu'on pourrait tente j pour remédier à ce problème. Sous u 3 gouvernement qui vit grâce à l'énorm 1 consommation d'alcool, il convient cl . no pas trop insister sur ces questior troublantes. t La dernière partie du rapport ? , rattache à l'instruction judiciaire Bien des idées ont. été agitées, de c côté ; bien des projets ont été dressé; notamment par MM. Hymans < 3 Janson. c La section centrale penche poi l'adoption du système Prins ; l'instrui i tion étant faite par le parquet et 1 1 juge d'instruction jugeant, assis, le . faits qui lui sont soumis, demeurar k étranger à tout acte d'exécution. Tout cela est à discuter. Ce sont de 5 ielées intéressantes. Mais il y a tant ci j chats à fouetter, pour le quart d'heure ' Accordons un bon point a M. Star daert pour son .application, et pas sons... puisque la droite nous a ia perdre cinq mois à nous imposer un réorganisation, à nos frais, de ses ins titutions électorales. J Les missionnaires et l'ordre du our Sfr— Demain, nouvelle! et probableme) Lj dernière .séance di'interpellation sur 1 i campagne menée au Congo par les mi sionnaires contre les fonctionnaires. ? A ce sujet, il convient de faire ave t la "Gazette" une remarque important - C'est que l'ordre du jour Woeste consi 'J cre un texte tronqué de l'acte de Berli) Voici, en/ effet, l'ordre du jour Woeste .' " Considérant qu'aux termes de l'ad de Berlin du 26 février 1885, toutes 1' 5 puissances exerçant des droits de soi veraineté ou une influence dans les r. * gions africaines visées par ledit acte, s ' sont engagée® "à protéger et à favorisi t sans distinction de nationalité ni die eu r te toutes les institutions et entrepris! 3 religieuses, scientifiques ou charitable créées et organisées dans l'intérêt d< i. indigènes" et "à protéger d'une manie: 5 spéciale les missionnaires chrétiens" < J que, par l'article 2 de la Conférence <: 3 Bruxelles du- 2 juillet '1890, les puissai ') ces se sont engagées de nouveau "à pr 3 téger «ans distinction de culte les mi sions établies ou à établir", t L'acte de Berlin n'a pas dit cela d tout. i L'alinéa 2 de l'article 6 de cet aci 3 est >en effet ainsi conçu : l " Les missionnaires chrétiens, les » vants, les explorateurs, leurs escorte avoir et collections seront "également l'objet d'une protection spéciale. " 1 II y a une différence essentielle : r , mot a disparu, en effet, un mot doi l l'absence dénature le sens de l'article _ c'est le mot "également". i L'acte de Berlin stipule que tous soi t placés sur le même pied: savants, mi sionnaires, explorateurs et autres. I t texte de la charte coloniale déclare s contraire que les missionnaires sont l'o 3 jet d'une protection spéciale. ' Cette omission fâcheuse d'un advert 1 avait frappé M. Sam Wiener, qui en f ^ l'observation, mais le ministre de r justioe le tranquillisa en disant que g mot avait été supprimé sans aucune e s pèoe d'intention. Aujourd'hui cependant M. Woes" d veut faire dire à l'acte de Berlin d n choses contraires à l'esprit et à la lett: [t de ce document fondamental. l~ Il faut que l'on s'explique nettemen ,s Et, dans tous les cas, l'ordre du joi •s Woeste, tel qu'il est rédigé, est ina » missibla Le cabinet et l'état-major c *— Notre correspondant bruxellois nous :1 annoncé ces jours derniers le départ pr e bable du lieutenant général De Ceu e ninck, chef d'e l'état-major de l'armé qui se retirerait "fatigué, malade". I réalité, on peut ajouter "écœuré'', s Nous n'aurions pas exposé les raisoi '< de l'attitude du chef de l'état-major, '» l'un de nos confrères, la "Dernière He g re", n'avait jugé bon de mettre ^1 points sur les "i". Nous n'avons do; qu'à reproduire les détails qu'il donne e à confirmer purement et simplement le i- exactitude. Après avoir exposé comment l'autori C du général De Ceunninck fut méconn n au point qu'on lui imposa un chef i ;s section dont il ne voulait pas, la "Dei iS nière Heure" en vient au point le plu ■r important et le plus délicat : " Mais, il y a mieux encore. L'état e major de l'armée a, dans ses attribu e tions, les opérations militaires et l'éla is boration du plan de mobilisation de l'ai mée. La Ire section de cet état-major e à la tête de laquelle se trouve actuelle ment un officier supérieur d'état-majoi g qui, hier encore, était un professeu éminent de tactique et de stratégie ' l'école de guerre, ©st la section des ope ® rationsi militaires ; elle est chargée, sou la direction du chef d'état-major de l'ai ir mée, d'e tenir à jour les divers plan >. d'o.pérations de l'armée. Or, la réorgan: e sation de cette dernière nécessite un re ig maniement complet de ces plans. E; ^ toute logique et en toute équité, la Ir section devait exécuter ce travail. " Le ministre de la guerre a tout s in: lS plement prévenu le chef d'état-major gé G néral de l'armée, sans l'avoir consulta '• qu'il nommait, pour exécuter ce travail i- une commission, présidée par le sou* chef d'état-major de l'armée. Parmi ;e t officiers désignés pouir faire partie eî g cette commission, on ne retrouve ni 1 brillant professeur, dont il est questio plus haut, ni plusieurs officiers de 1 dite première section. _ " Tous ces faits extra-réglementaires d'essence anarchique, reçoivent l'apprc bation tacite du chef de cabinet du mi nistre de la guerre ; ils constituent u: affront immérité et cinglant pour tout |> une pléiade d'officiers méritants, et spé cialement pour le chef de l'état-majo général de l'armée. " De là à dire que les jours de ce dei ^ nier sont comptés et que son suoeesseu est tout désigné, il n'y a qu'un pas. a " Le ministre de la guerre continu s- donc à ruiner le prestige des .chefs d l'armée, en donnant l'exemple de la vie lÇ lation et de la transgression des règle ments qu'il a établis lui-même. "L'autorité des chefs militaires si l" désagrège chaque jour davantage; l'ai i. mée nouvelle est en formation." '; On comprendra dès lors; pourquoi 1 ;e général De Ceunninck désire s'en allei îs Le départ du brillant officier-généra: qui a conduit admirablement les grar des manœuvres dernières, causera dan ,r toute l'armée une vive émotion. i 58 î Echos & Nouvelles j» 3- Le transport des traders par ehemlo de fer s- — Il a été accordé aux officiers pension u nés, de même qu'aux officiers de réserve une réduction de 50 p. c. isur les prix d transport par chemin de fer. L" Les fêtes anlTsr^li&lres libérales à Liège i, _ Un meeting a réuni, dimanche, à Lié ge, les participants des fêtes univers: n taires liégeoises. Ce meeting était pré ^ sidé par M. Heuse, entouré de MM. Ma gis et Magnette, sénateurs; Van Hoe gaerden-Braco-nier, président de l'Asst ciation libérale; Janssen. président d it l'Association progressiste ; Mechelyncl s_ et Devèze, députés; Van Steenseel, ar ci en président des étudiants libéraux ,e Rolin (Gand), Soupart (Bruxelles), Fa u rand ( Gembloux). 3" M. Heuse a présenté les orateurs e excellents termes et a donné la paroi ,e à M. Mechelynck, député de Gand, qi jj- a fait un appel énergique à l'union d tous les libéraux en vue des élection a prochaines et qui a fait énergiquemeii Ie le procès de la loi scolaire. M. Meche s- lynck a été longuement ovationné et l'o a applaueii tout particulièrement les pî rôles de l'orateur préconisant l'unio étroite de tous les libéraux. M. Devèze a pris ensuite la parole e e a prononcé une harangue très éloquent clans laquelle il a excellemment défir t. le programme du parti libéral. "Ce pre lT gramme, il faut le faire connaître, a-t-, dit, et il faut que les électeurs sacher ce que les libéraux veulent et ce qu'il ne veulent pas. Les libéraux ne doiver — pas se présenter désunis devant le corp électoral. Nous devons avoir pour défei dre notre parti, un seul cœur et mill bras." tt -ft* lr On tige a o- A notre confrère le "Temps" qui de q_ mandait à M. Maurice Maeterlinck, qu e passe l'hiver dans sa villa des Abeilles , ' près de Nice, ce qu'il pensait de la mis ,n à l'index de son émouvante étude ph: lasophique sur la "Mort", le célèbr is écrivain a répondu par ce billet qui trE sj duit son indifférence: u_ " A quoi bon donner, par des commet taires, de l'importance à ce qui n'en ?s point? Si ma condamnation venait d ic Lhassa ou de Tombouotou, m'aviserais-j et de m'en plaindre ou de la discuter? Ell Llr vient de Rome : c'est moins loin peut-être mais c'est tout de même loin... " Votre: cordialement dévoué, fcé " MAETERLINCK. " ie I le I Maurice Maeterlinck est un sage. H. Théodor et l'amendement Feron , Les Annales relatant la séance d - 5 février nous sont parvenues ce mati > 9 février. Nous les attendions ave ^ quelqu'impatience, curieux de lire texte complet et officiel des parole s que M. Théodor a prononcées au suje de l'amendement Feron. s M. Théodor est un catholique. ! est aussi un homme naïf qui croit au - intentions loyales de M. le ministi 1 Poullet, mais c'est un honnête homme 3 II a vu le danger que présentait le pre jet du gouvernement. Il a eu le coi rage de le dire. Le texte de l'amendement que pre posaient MM. Feron, Hymans, Le - rand, Monville, Mechelynck et Di s vèze était ainsi conçu : e a L'instituteur, dans les écoles publ i que.3,_ adoptées et adoptables, s'abstier a, avec soin, dans son enseignement, Q toute attaque contre les personnes o , oontre les convictions religieuses, phil 'l sophiques ou politiques des familles dor les enfants lui sont confiés ; il s'attach . de façon constante, par ses paroles < par son exemple, à former ses élèves 8 la pratique loyale de la tolérance et d mutuel respect des citoyens d'opinior r différentes. Ce texte est irréprochable. Il poi r vait être accepté sans hésitation p£ les partisans de toutes les religions, e3 toutes les philosophies, de toutes le politiques, par tous ceux qui reconnaii - sent le devoir de la tolérance. M. Poullet l'a combattu d'une nu > nière sournoise et obscure, M. Woest d'une façon brutale, mais franche. C'est en réponse à leurs critique 0 que M. Théodor est intervenu dans 1 '• discussion. On ne peut mieux justifie , qu'il ne l'a fait la proposition (3 - M. Feron : S Je voterai l'amendement de M. Fexoi Je regrette que mes honorables amis ci la droite ne s'y soient point ralliés. Quar j'ai vu présenter cet amendement, ave l'esprit de loyauté qui anime son auteu: je me suis demandé comment il pourra bien ne pas être accueilli par le gcuve< nement et ses amis. Cet amendement comporte deux pa ties ; dans la première partie, il est d que l'instituteur, dans les écoles publ ques, adoptées ou adoptables, ne pouri attaquer les personnes, à raison de leui > opinions religieuses ou philosophique e M. le ministre des sciences et d<3® art dont l'esprit de tolérance a éclaté dai toute cette discussion (exclamations si les bancs de l'opposition), a eu soin ci déclarer qu'il était d'accord avec gauche sur l'esprit de l'amendement, tf je le repousse, a-t-il ajouté, c'est parc que j'estime que la langue employée pc l'amendement n'est pas assez claire < pourrait prêter à équivoque. C'est un motif assurément respect; ble, mais je ne le partage pas. Ce que je ne partage pas non plus, c 0 sont les commentaires de l'honorab! c M. Woeste. L'honorable membre a sen blé faire, on ce qui concerne la prote* ' tion que la Constitution accorde à toi les citoyens, dans l'exercice et la prat que de leurs croyances et de leurs op a nions, une distinction aussi arbitran s que dangereuse. 1 La Constitution ne fait aucune distin e tion, qu'il s'agisse de religions positive s de religions révélées ou clé simples op t nionsi philosophiques, quelles qu'elle soient. (Très bien! à gauche et à l'e: rl trême gauche. ) t- Toutes les opinions, fussent-elles rel n gieuses, areligieuses ou athées, ont dro à la protection du législateur ; toute t au. même titre, sont protégées par 1 e Ct>nistitution. (Nouvelle approbation st ^ les mêmes bancs.) Cet exclusivisme de l'honorable mini: [2 tre, je le retrouve quand il s'agit de nu t raie- s Dans son rapport, il s'est posé cetl ^ question: "Une morale1 laïque, non t< s sée su'r l'idée de Dieu, pourra-t^elle êti enseignée dans Une. école subsidiée'i " Je réponds: Evidemment oui. Or, e semble bien que l'honorable M. Woest n'admet pas que semblable morale puiss être enseignée dans une école subsidiéi Je ne puis admettre pour ma part, c distinction au point de vue const.it tionnel entre la morale ayant pour ba: i et sanction la 'religion et les morale : philosophiques basées sur la conscienc' 0 Elles ont droit, à mon avis, à la mên protection. Elles doivent jouir d'un in 0 me traitement légal; je1 tenais à bic r marquer- cette opinon au cours de 1 présente discussion. a II est impossible de mieux marqui e le double principe, sur lequel est fonc e le régime de notre Constitution, la 1 e berté de conscience et l'égalité dans ; droit de manifester ses opinions. M. Théodor a insisté sur cette idé en la défendant dans ses application! Vous le savez, je considère le subsi* l aux écoles catholiques comme une g ra'ntfe, plus qu'une garantie: comnv un moyen pour la liberté des catholique de se réaliser. Mais si j'ai voulu qu leur liberté ne fût pas une vaine appa rence, qu'elle pût, en fait, recevoir s; réalisation pratique, je veux aussi qu la liberté soit respectée chez nos advei saitres, fussent-ils athées. (Approbatio) u à gauche et à l'extrême gauche.) n Je veux que si une école est fondée oi la morale est enseignée sans être basé sur l'idéei de Dieu, cette école puiss e participer aux subsidesi publics au mêm ■s titre que les écoles confessionnelles, it Ce sont ces principes, que j'estime es sentlels, que- j'ai entendu une fois d q plus proclamer. Ils sont à la base d mon programme politique. Ils son 1: expression de mes convictions prof or e des, qui n'ont jamais varié. >. >- Et suivant M. Feron et ses amis, i a clairement montré comme la tolé rance pour toutes les idées philosophi )- ques, religieuses, politiques est un cc )- jollaire évident du principe de 1 3- Constitution et doit être un devoi strict pour un instituteur, qui reçoi des subsides de l'Etat ou de la com rnune : it 0 li'honorable M. Feron va plus loin u Non seulement il demande dans les éco "V les publiques^ adoptées et adopta-blé ^ qu'on n'attaque pas les croyances phile J' sophiques ou religieuses des familles de enfants fréquentant ces ée>oles, mais i a demande que l'instituteur, par son exem u pie, ps/r son enseignement apprenne . 19 ses élèves la pratique de la tolérance Eh bien, messieurs, c'est encore là un idée très, élevée, à laquelle j'applaudi sans réserve. J'ai été toute ma vie l'apô ^ tre de la liberté; je l'ai défendue san e distinction de croyance ou d'opinion ig j'ai défendu la liberté des catholique 5_ quand je la savais menacée, comme j défends aujourd'hui la liberté des non croyants. (Très bien! sur les bancs d l'ooposition.) e Quel a été le résultat qu'a obtem :s M. Théodor? a M. Poullet a fait voter par la Cham sr bre le texte que voici : e Il s'abstient, dans son enseignement de toute attaque contre les personne^ oj i. oontre les convictions religieuses des fa e milles dont les enfants lui sont confiés, d . se C'est-à-dire que l'instituteur doi ", respecter les convictions religieuses de parents de ses élèves; Qu'on ne lui défend pas d'attaque les convictions "philosophiques", noj :t religieuses de ces parents, ou leurs con victions politiques; a Qu'on a supprimé l'obligation d 's l'enseignement de la tolérance. s- Ou si vous voulez, en d'autres tei 3' mes, que dans les écoles payées pa 'j! l'Etat et les communes, il sera défen e du de blesser les croyances des catho a liques, qu'il sera permis d'attaquer le 5i convictions de ceux qui pensent autre e ment que l'Eglise. Le catholicisme redevient ainsi un espèce de religion d'Etat —• et la li L_ berté de conscience... et l'égalité de Belges un mensonge. e >-*»•«*-< ;■ L'emprunt i- 1- Plus on l'examine, et plus cette opé ration d'emprunt de trois cents million 3 à Londres apparaît singulière, pitoya i- ble, inquiétante. 's Comme les cléricaux ne peuvent riei L faire de loyal, de correct, n'agissesnt ja maia qu'avec une arrière-pensée électc it raie, ils ont voulu, tout d'abord, fair s, croire qu'ils avaient émis de la rente e a Angleterre, au taux où le 3 p. c. est a/u 1 jourd'hui en Belgique. C'est pourquoi l'emprunt a été émis ). 77 francs. Mais il y a une petite additio à faire à la douloureuse... L'emprunt ,e été émis à 77, mais naturellement le l" banquiers ont pris un sérieux bénéfice On affirme que ce bénéfice est de 3 p. e il et que les financiers anglais ont obten 0 l'emprunt à 74 francs. ,e Ceci ne serait rien encore. Il y a, eî e tre la dette 3 p. c. et l'emprunt actue i- une différence fondamentale, énorme ie C'est que ce dernier est à court terme f c'est que les 77 francs devront être reir 'e bourses par 100 francs dans 25 ans. Vou > entendez: dans 25 ans!... n Et dès lors? Mais dès lors il n'y a plu a aucune analogie entre ce 3 p. c. là e le nôtre. Le papier vaut beaucoup plu 3r que celui dont les Belges ont support lé lai dépréciation si considérable, i- En apparence, l'emprunt nouveau cox le stitue du 4 p. c. En réalité, il vaut beai coup plus, si l'on calcule le prix de re 3> vient total dç l'annuité. Le nouvel en 5 ' prunt consiste simplement en une émii je sion de bons du trésor 4 p. c. à long te: a- me, avec cet avantage énorme qu'un be ' néfice de 23 francs par titre est acquis 9 à l'acheteur. Celui qui en achèterait 3 pour 100,000 francs toucherait un revenu i, de 4,000 francs pendant vingt-cinq ans, 3 avec la certitude de retrouver, au bout de ce quart de siècle, une fortune de 1 129,800 francs. Car, avec 100,000 francs, \ il peut acheter 1,298 titres (nous négli-3 geons les fractions). Il n'en va pas du tout de même de notre 3 p. c., qui n'offre pas cet avantage considérable. a II se peut très bien, même, que l'aohé-teur fasse une opération meilleure encore, car .si le taux de l'argent diminuait, le bon du trésor pourrait remonter rapidement près du pair et dans ce cas, 1 en vendant son paquet, l'acheteur aurait fait une opération splendide. D'autant plus splendidé' qu'au taux actuel, il ne court vraiment aucun risque. MM. les Anglais auraient dono vrai-ment tort de ne pas nous être reconnaissants, et ils peuvent dire à M. Levie: Merci pour la langouste. >-«»»«..< — i  BRUXELLES s * 1 An théâtre des Galeries — L'Embuscade 1 M. Georges Ohnet a laissé des successeurs, heureusement pour lea amateurs ^ de "mélo". On l'a bien vu aux Galeries, 3 où la pièce de M. Kistemaeckers vient d'obtenir un gros succès. C'est une sombre histoire que cette ' "Embuscade". (Il s'agit des embuscades 5 que la vie réserve, et où il s'agit d'être e fort, sous peine de périr1.) L'héroïne prin-^ cipale, Mme Guéret, a e<ui dans sa jeunesse, un enfant, un fils..., ce que tout le monde ignore, y compris son mari, qui ne s'est jamais aperçu de rien. Cela, 1 c'est déjà extraordinaire, et vous voyez que nous sommes tout de suite dans le bon drame. Il devient un brillant ingénieur, que M. Guéret, fabricant d'automobiles, rencontre à point pour renion-, ter ses usines. Ce jeune homme, en deux i an®, rétablit la fortune de sa mère et dui mari de celle-ci. Là-dessus, la fille de M. Guéret étant en âge de se marier, on veut lui coller t un époux qui n'est pas de son choix. Ro-g bert — c'est le demi-frère ignoré de La jeune fille — poussé par celle-ci, s'oppo-j. se au mariage. Mme Guéret l'envoie pro-^ mener et quand, par ruse, pour savoir1 d'où vient le ton subit qu'on a pris à son égard, Robert demande la main d'Annie, la mère se dresse, épouvantée : 3 — Vous êtes fou!... Le bon jeune homme s'écrie: — C'est cela... C'est bien cela... Je r suis donc un réprouvé! Colère, révolte. Et comme à ce1 moment les ouvriers de l'usine se mettent eni grève, parce .que Guéret a donné des or-3 dres stupides malgré l'avis du sage Robert, celui-ci se met à la tête des révoltés. Comment, au milieu d'une scène ter-j rible, Guéret veut ensuite étrangler Ro-^ bert, comment intervient Mme Guéret, qui révèle son secret, comment l'usine, 3 minée par lesi grévistes, saute; comment après d'autres péripéties épouvantables, tout se raccommode, ce serait très long à raconte-r, mais c'est trèsi habilement échafaudé.On se demande d'ailleurs pourquoi M. Kistemaeckers a ajouté des paroles à cet excellent film. Sans doute pour donner un rôle à M. de Féraudy En ce cas, il est .excusé, car M. de Fé-- raudy, comme toujours, est admirable, s Les autres interprètes sont d'ailleurs _ dignes de lui'et M. Fonson a donné à cette pièce émouvante — car c'est émouvant, malgré tout — des décors suroerbes, i II y a une vue des environs de Nice qui est un rêve, et un aspect d'usine en rui-nés, à la fin, qui est très curieux. N. e ! A TRAVERS TOUT 4c ^ Une curieuse découverte littéraire s , Le monde des lettres s'est enrichi d'un document intéressant et bizarre. Le pé-u riodique anglais « English Review » publie une série de notes, pensées et aphorismes _ inédits, écrits il y a plus de cent quatre-vingts ans : l'auteur de ces pages est Voltaire. Ce curieux petit recueil de pens'ées du philosophe sceptique a été retrouvé récemment à St-Pétersbourg. Il est rédigé s en un anglais très imparfait, plein da fautes d'orthographe et de grammaire, s tout en étant absolument compréhensi-t ble. Voltaire résida en Angleterre pendant ® trois ans, après sa seconde période de détention à la Bastille. Il sortit de prison L_ en 1726. Ces- notes étaient destinées à i- servir de matériaux pour ses lettres d'An->- gleterre. i- Voltaire, pendant son séjour en An-i- gleterre, connut et fréquenta les plus il-'- lustres écrivains de ce pays. Ce qu'il écrit de ses amis anglais est caractéristique.

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Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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