La Flandre libérale

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s.n. 1914, 07 Avril. La Flandre libérale. Accès à 24 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/sj19k46q1j/
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40'Année - Mardi 7 Avril 1914 QUOTIDIEN- - 10 CENT, I. 87 — Marfl 7 Avril 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNERIENTS 1 mois. 8 mois. f jnoîïa 1 ml BELGIQUE s Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On s'abonnt an bureau du fournal et dans tous les bureaux d« posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 8AND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, i, 6AND ABONNEMENTS ET ANNONCES : I == RÉDACTION « Téléphone 32 ! Téléphone 13 — .L—■■- '1 r:-™,7 , ■ f-mr. ANNONCES Pour la ville et les Flandres, s'adresser an bureau fr JonrnaL — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles, " " «mi Le suffrage universel et les démocrates chrétiens —« Le débat provoqué à la Chambre par M. Franck, dans la discussion du budget de l'intérieur, vaut qu'on y revienne. Il a été intéressant et important ; en le provoquant comme il l'a fait, M. Franck a rendu service au pays et au parti libéral. Il nous a ramené aux heures angoissantes de la grève générale, qui avait au lendemain des élections dernières mis si gravement la paix publique en péril. Il était utile, il était nécessaire de rappeler les déclarations faites à cette époque par M. de Broqueville. Ces déclarations avaient — M. Franck l'a rappelé — un double but; d.'une part, conjurer la crise en calmant l'impatience des socialistes; tâcher, d'autre part, de maintenir l'union dans sa propre armée, en calmant l'impatience des démocrates-chrétiens.Aux uns et aux autres M. de Broqueville disait : "Attendez !,: la ques- j tion du suffrage universel est ouverte pour les élections communales et provinciales ; elle est ouverte même pour la question de revision constitutionnelle. Je n'entends pas la fermer. De nouvelles élections auront lieu en 1914, d'ici là étudions la question; j'entends qu'à cette prochaine échéance mes amis politiques puissent se présenter devant les électeurs, les mains libres, comme nos adversaires eux-mêmes." C'est sur la foi de ces déclarations que l'apaisement s'est fait et que la commission des XXXI fut constituée.Ce que celle-ci a fait, peu importe. Ce n'est pas le moment de le discuter.Mais nous voici arrivés à l'échéance annoncée par M. de Broqueville ; nous voici à la veille des élections de 1914, et il était dès lors utile, il était néces-' saire de rappeler à M. de Broqueville et aux démocrates-chrétiens la liberté d'allure et de langage qui leur avait été promise. Le moment est venu pour ceux-ci d'user de cette liberté. Vont-ils le faire? La liberté promise leur est-elle assurée ? C'est ce que M. Franck a' demandé. Et... tandis que se réfugiaient dans le plus humiliant des silences Messieurs les démocrates de droite... c'est M. Woeste qui s'est chargé de répondre. Et la réponse est bien digne de Cartel ! cartel ! s'est-il 'écriS ; nous irons dire partout que le cartel est reconstitué entre libéraux et socialistes ! Quoi?... Cartel reconstitué entre libéraux et socialistes parce qu'on demande à M. de Broqueville s'il est prêt à renouveler ses déclarations d'il y a deux ans? Parce qu'on demande aux grands chefs de la démocratie chrétienne si, le moment étant venu de se montrer, ils ne vont pas tourner les talons et se réfugier derrière les chefs de la réaction? Parce qu'on rappelle à l'armée des démocrates-chrétiens qui réclame, elle, le suffrage universel, comme les socialistes et comme les libéraux, que le champ est ouvert où leurs chefs ont juré de les conduire?... En vérité, la réponse est grotesque. Enorme dans sa fourberie, elle ne fait que déceler tout l'embarras dans lequel l'indiscrète question de M. Franck a mis tout à la fois M. Woeste, M. de Broqueville et leurs tristes complices, qui osent se dire chefs des démocrates-chrétiens.Voici donc qui est entendu et ce dont il était bon de prendre acte : la ■ droite tout entière — y compris les Verhaegen, les Helleputte, les Carton de Wiart, les Renkin — tous ces arrivistes qui se sont fait de la démocratie un marche-pied, tous tournent le dos au suffrage universel... Eh ! bien, nous ne pouvons que nous en féliciter; nous aimons beaucoup mieux qu'il en soit ainsi. Un peu plus tôt, un peu plus tard, la réforme se fera tout de même, et dans ces conditions elle se fera sans eux, contre eux, et par les seules forces de l'opposition. Nous avons tout à y gagner. Car, faite avec eux, elle aurait toute chance d'être boiteuse, falsifiée, truquée, et nous aurions, nous, toute chance d'y être dupés, comme nous l'avons toujours été. Quant à nous, — et nous, c'est aujourd'hui ie parti libéral tout entier — quels que soient les habiletés électorales, les fourberies, les essais d'intimidation de M. Woeste, qu'on en soit assuré, nous ne déserterons pas la réforme ! Il y a assez longtemps que le parti clérical se maintient au pouvoir grâce au système du vote plural, inique et frauduleux ! Il y a assez longtemps que, maintenu au pouvoir par la fraude, il exploite le pays dans l'intérêt de l'Eglise, qu'il a seule mission de servir .1 Le pays finira bien par se lasser d'un tel régime. Qu'un parti se maintienne au pouvoir pendant près d'un demi-siècle, c'est déjà un mal, dont bien des gens à droite même se rendent compte. Mais qu'il ait la prétention de se maintenir ainsi, malgré la majorité du pays, grâce à un système électoral frauduleux, dont le vice est dévoilé, c'est un régime qui ne peut durer. Tous nos efforts tendront à ce qu'il prenne fin le plus tôt possible. Nous faisons des vœux pour qu'il ne prbn-, ne fin que par le jeu normal et naturel de nos institutions. Mais ses jours sont comptés. Billet bruxellois 6 avril. Installation, aujourd'hui, de la grande commission coloniale qui doit indiquer au gouvernement la meilleure façon de dépenser au Congo le milliard... que les Chambres n'ont pas encore mis à sa disposition. J'ai dit, dès leJ premier marnent, mon ahurissement à propos de cette institution nouvelle et de la substitution aux organismes administratifs réguliers, à l'administration des colonies, au gouvernement d'Afrique, au conseil colonial, d'un comité de financiers, et des financiers concessionnaires du Katanga. Il est en effet remarquable que, par suite de la fusion réoente de grandes sociétés concessionnaires du Katanga, cette province, dont les richesses sont immenses, mais jusqu'ici inexploitables est presque exclusivement aux mains d'es trois groupes financiers les plus importants de notre pays: la banque Empain, la Société Général© et l'Outremer. Or, la commission fut composée1, au début, de financiers, et rien que de financiers intéressés aux affaire^ du Katanga.Nos critiques paraissent avoir été1 entendues. Pour y répondre, de nouveaux membres ont été adjoints à la commission et voici désormais comment se compose celle-ci, en style de journal officieux : MM. Arnold, secrétaire général des colonies ; F. Cattier, avocat ; Ernest Dubois, membre du conseil colonial ; le/ baron Empain; Jaidot, gouverneur die la Société Générale; Franqui, directeur id'. ; Georges Grimard, avocat; Lepreux, Liebaert et Yandevin, directeurs à la Banque Nationale, et Vandlepu.tte, inspecteur général au! ministère des finances.En style del journaliste! non officieux, voici, en réalité, la composition de la commission : MM. Arnold, secrétaire général des colonies ; F. Cattier, administrateur do la Banque d''Outremer et d'autres sociétés financières! ; Ernest Dubois, administrateur dtes Plantations Lacourt (sous réserve) cependant) ; Le baron 'Empain, président de lai Société des Grands Lacs, etc. ; Jadot, gouverneur de la Société Générale (de qui dépendent l'Union minière et diverses autres entreprises katangaises) ; Franqui, direteteur à la mêmie société, président et administrateur d'une trentaine! die sociétés, comme les précédents et notamment del la Banque diu! Congo, du commerce du Haut-Cbngo, de la Compagnie du Katanga, etc. ; Georges Grimiard, administrateur de diverses sociétés et avocat... conseil de la Banque Empain ; Lépreux, président et administrateur d'une dizaine de sociétés, dont la Banque du Congo belge, et de la Banque commerciale du Congo; Liebaert, qui n'est encoire que directeur à la Banque! Nationale, mais qui nourrit, à juste titre, de vastes espérances, songeant à MM. Begereinl, Devol-der, de Smet de Naeyer, etc...1; Vandevin, directeur à la Banque Nationale et administrateur de cinq ou six sociétés ; Vandeputte, fonctionnaire1. Il y avait d'autres financiers au début, qui se sont retirés, seinble-t-il, et, ou le voit, la commission s'est améliorée', mais les financiers! dlont les intérêts au Katanga dépendent de l'usage que fera la gouvernement du milliard! dont il escompte avec désinvolture la libre disposition y sont encore bien représentés.Admettez par exemple que M. C'ail-laux ait nommé une commission semblable pour mettre' le .Maroc en valeur, aucun journal réactionnaire français et belge n'aurait eu de parole assez dure et assez violente à son égard. Et ma foi, nous aurions été bien embarrassés de donner tort à nog confrères. Ici, cela passe avec une simplicité touchante. Il est vrai que nous en avalons bien d'autres, avec stoïcisme. Le plus remarquable, c'est que le pro blème qui se pose au Congo, ce n'est pas un problème financier, pour lequel des financiers seraient particulièrement compétents : c'est un problème économique, le plus vaste problème économique que nous ayons eu à résoudre. Qu'était-ce qiHei le programme de M. de Smet de Naeyer, en 1895, à côté de celui de M. Renkin, aujourd'hui ? Mais ce problème-là, seuls les financier# qui ont obtenu gratuitement de vastes concessions au Katanga, concessions qu'il s'agit aujourd'hui d'exploiter sont aptes à lei résoudre, paraît-il. Inclinons-nous. . > Echos & Nouvelles %%% Oa dlf que... L' "Echo d'Ostende" 1 publie quelques " on dit " qui font le tour des ministères. Il y en a de vraisemblables, d'autres semblent bien des poissons d'avril. Que nos lecteurs en jugent: "On ditqne: La discorde règne ati sein du ministèrei et que M. de Broqueville est très malheureux de s'être adjoint M. Helleputte qui veut conduire à lui seul le char de l'Etat. "On dit que: Après les élections M. Carton do Wiart recueillera la succession de M. Hubert au ministère de l'in-i dustrie et du travail et que M. Standaert député de Bruges aurait quelque chan-î ce de devenir garde des sceaux. "On dit que: M. Renkin branle c dans le manche et qu'on songe à le dé-i barquer. " On ditque: M. Helleputte pour-, rait bien passer aux colonies ; de cette façon il s'occuperait moins des affaires belges f "On'1'' u e : M. de Broqueville ~ succédera à M. Davignon au ministère des affaires étrangères, et que le général de Bonhomme, la bête noire du "Pa-3 triote", deviendrait ministre de la guer-, re. "On dit nue : M. de Paeuw, chef du cabinet ciyil aul département de la guerre, ne, suivra pas M. de Broqueville j aux affaires étrangères ; ce général gaf-fiste étant capable de provoquer des conflits internationaux dont la Belgique paierait les pots cassés. "On dit que : M. de Paeuw serait nommé inspecteur général des écoles pri-. maires, tout en maintenant son titre de chef du cabinet civil. "Onditque: M. de Paeuw, dont le nom s'écrit avec un petit " de ", sera i créé chevalier à cause des progrès qu'il fait sans cesse en équitation. "On dit que: parmi les minis-i> très d'Etat à nommer prochainement figureraient MM. Yisart de Bocarmé, le , comte Goblet d'Alviella, M. Davignon et i le baron Delbeke. "On ditque.... " Grive probièjnef A côté de la loi scolaire! une question non moins essentielle trouble le sommeil de nos pères conscrits: la question du frac et de l'uniforme. Pour leur ôter le poids de cette préoccupation, la "Meuse" a interviewé M. Hanrez, un de ceux qui arborèrent le frac aux dernières fêtes de la Cour : " Le frac est-il admis à la, Cour ? " La question vient d'être résolue affirmativement, puisque MM. Hanrez. et Catteau, sénateurs de Bruxelles, ont assisté au dernier dîner parlementaire offert par le chef de l'Etat et la Reine aux membres de la Chambre-Haute, vêtus du plus bourgeois des endimanchements: l'habit! " — Quelles sont, ai-je demandé à M. Hanrez, les raisons que vous faites valoir en faveur du "frac" ? " Elles sont de deux ordres, m'a répondu l'éminent leader progressiste. La première c'est que les députés n'ont pas d'uniforme, la, seconde, c'est que nous pourrions av'oir des collègues pauvres, élus par le régime provincial qui, à défaut de costume brodé et chamarré et du bicorne à plumes, seraient exclus de ces réceptions, par suite de leur pauvreté. Ce serait inadmissible. " On ne peut nous imposer aucun uniforme — et c'est ce que la Cour a parfaitement compris. " Ah! si les sénateurs étaient, comme dans certains pays, nommés pa,r le Roi ? La question devrait être examinée alors sous un tout autre aspect. Maisi étant les élus du peuple, nous ne relevons que de lui. " J'ai assisté à une seule réception de la Couronne, sous Léopold II ; c'était comme député : j'avais donc endossé le frac. Mais je sais que le vieux monarque tenait absolument à l'étiquette et que l'on n'eût pu se présenter, devant lui, étant sénateur, sans l'uniforme. " Remarquez que j'avais fait trancher la question par la Cour elle-même qui s'est empressée de reconnaître que l'uniforme ne s'imposait pas. " Gtre! Les carottiers n'ont qu'à bien se tenir ; il paraît qu'il existe tout un projet de réorganisation de la garde civique, la j •ni——«BP transformant en une sorte de landwehr où seraient incorporés tous les citoyens valides jusqu'à l'âge de 50 ans, avec périodes de service consécutif durant plusieurs jours par an, comme en Allemagne ou en France. Mais M. de Broqueville ne tient pas du tout à donner de l'air à ce projet avant les élections. Néanmoins, comme le bruit circule avec persistance, il ne serait peut-être pas inutile d'interroger notre premiei sur ses intentions. Les assurances sociales On distribue un tract de propagande cléricale où l'auteur déclare que "la longueur des débats scolaires a seule empêché" qutei l'importante réforme que comporte le projet sur les assurances sociales obligatoires (maladie, invalidité, veillesse), "pût être tranchée plus tôt par le Parlement". C'est faux ! Le projet a été déposé par le gouvernement le 12 novembre 1912. Le rapporteur de la commission spéciale chargée de l'examiner à la Chambre, M. Versteylen, n'a déposé son rapport que le 14 janvier 1914, — donc après quatorze mois. Il faut moins de temps à une ânesse pour avoir des petits ! Or. c'est le 18 février -qu'on finissait de discuter la loi scolaire, et c'est samedi dernier seulement que le gouvernement a fait distribuer lai dernière partie du rapport, c'est-à-dire le tableau établissant la concordance entre le projet et les amendements présentés. Voilà la vérité. %%% Ose réuslga d« It FéJiratlon it l'Enailgncniat moyca Réunion plutôt agitée, dimanche, à la Fédération de l'Enseignement moyen, qui tenait son assemblée générale à Bruxelles. On y a longuement discuté la question des langues. Malgré les efforts de M. Discailles, président, la discussion fut un moment ■nageuse. Le désaccord se produisit au sujet d'une motion d'ordre introduite par lei membres flamands, réclamant le droit d'3 présenter des rapports et de rédiger dos communications au- "Bulletin mensuel" en flamand. L'assemblée souscrivit à oette première revendication, puis elle permit aux Flamands présents à, la séance de s'exprimer' dans leur langue. C'est alors que M. Borms, d'Anvers, demanda, en flamand, que les concessions faites aux Flamands par le comité soient entérinées par un vote. De toutes parts on cria: "Traduction! Traduction !", eit des orateurs firent valoir que cette proposition ne se trouvait pas inscrite à l'ordre du jour. Des membres duj bureau, MM. Discailles et Pec-queur, essayèrent de rétablir le calme; M. Pécqueur insista sans grand succès pour que, "par courtoisie" pour les collègues qui ignorent le flamand^ les orateurs voulussent bien s'exprimer en français.M. Discaillee protesta contre ce qu'il appela un "coup de Jarnac" des flamingants. Mais ceux-ci, manifestant leur volonté de faire respecter et appliquer le bilinguisme aux réunions de la Fédération, répondaient en flamand : "Ons recht", "Andere tijden, andere zeden". Le moment de® votes, ayant pour objet la nomination des membres sortants du comité, ne fut pas moins agité: Les Flamands posèrent aux candidate, comme condition à leur élection, de prendre l'engagement de "respecter et d'appliquer le principe du bilinguisme". Ceux-ci acceptèrent, et on procéda aiu renouvellement du comité partiel. Furent élus : MM. Schmidt, secrétaire ; Maes, trésorier, Lepage, représentant les collèges communaux. m* ■ Biaeari et CaNIaax Un curieux rapprochement à propos de l'affaire Caillaux, dont l'instruction est confiée au juge Boucard. Dans le canton de Celles, arrondissement de Tournai, existe une famille Boucard, dénommée également Caillaux. Et voici pourquoi : ce nom de Bou-,candi est prononcé là-bas "Bouca". Or, un "bouca" en wallon tournaisien est un galet, donc un "cayau" (caillou). D'où le sobriquet de " cayau " qui avec le temps devint Caillaux et se confondit si bien avec le nom patronymique que certains membres de cette famille furent même inscrits à l'état civil sous l'appellation de Caillaux dit Boucard, au lieu de Boucard dit Caillaux. Cette erreur fut rectifiée il y a quelque vingt-cinq ans par un arrêt de justice, en vue de pouvoir liquider la succession d'un des Boucard, décédé avenue Parmentier, à Paris. On le voit, ce ne sera pas la première fois que le nom de Boucard et celui de Caillaux voisineront fortuitement au cours d'affaires judiciaires. #GT" Lire en 3' page l'article : « Dans l'Albanie du Sud » f REVUE DE Li PRESSE —as—• Personne ne sera lésé!... N'ous avons fait connaître à nos le teurs, par un extrait du " Matin ", chambardement général dont le persoi nel du ministère des colonies est merh cé. Personne ne sera lésé, affirme li: pccritement et avec un bel aplomb correspondant bruxellois de la "Métr< poile ", dans une note qui se cache dat le bas d'une de ses colonnes, mais q> mérite d'être remarquée : " Beaucoup de bruit dans le lande neau " antiministériel aul sujet di desseins de l'administration coloniale e ce qui concerne la mise à la retraite c certains fonctionnaires. " Disons tout d'abord que ceux di fonctionnaires qui n'auraient pas a teint l'âge de la pension recevraient ju qu'à ce qu'ils y arrivent une indemnil de disponibilité des trois quarts du tra tement. " Il n'y aura donc personne de lés< Mais n'est-il pas piquant vraiment e voir que ceux qui crient le plus fort l'éventualité de la mise à la retraite d certains agents, sont ceux-là précisémei oui ne cessent de protester contre le mail tien en fonctions des fonctionnaire de feu l'Etat Indépendant et clamer contre l'exagération du nombre de agents de l'administration centrale?" C'est évidemment un avantage éno\ me que de voir son traitement diminu d' "un quart " ! Mauvaise humeur On est très mécontent, dans certain coins du camp clérical, de la campagn menée par le " Patriote " contre i ministre des colonies. La " Dépêche ' organe des démocrates-chrétiens lit geois, fait ainsi la leçon à son pieu confrère : " Alors que l'on croyait bien vidée toutes les questions soulevées autour d conflit survenu entre les missionnaires « certains administrateurs de la colonie voici que la campagne d'hostilités r< prend. " L'ordre du jour voté pa.r toute 1 droite à l'issue du débat qui a eu lieu la Chambre sur cet objet devait ceper dant faire cesser toute polémique. " Mais non : sans qu'il y ait de fait nouveaux pouvant expliquer une re prise de la campagne, voilà que l'on re commence encore à remuer ces vieille histoires ! La brochure de M. Tibbaut, re produite par tranches et commentée pa un journal bruxellois dont la rancune cc riace contre M. Renkin ne désarme pas sert de prétexte aux nouvelle» attaaues " Quels résultats espère-t-on obteni par ces manœuvres, qui ne sont certaine ment pas insoirées par des mobiles d'in térêt général? " Nous ne le dirons pas ; mais nou voyons ceux qu'on obtient déjà et ou ne sont pas précisément de nature à fai re du bien à notre cause. En effet, le adversaires du ministre des colonies réus sissent uniquement à alimenter la polé mique anticléricale. " Aujourd'hui, par exemple, le "Peu pie" et la "Chronique" font encore leur choux gras des attaques dirigées contr M. Renkin, et insèrent en bonne plao des articles triomphants auxquels il donnent les conclusions que l'on devine.. " N'y a-t-il donc pas de meilleures be sognes que celles-là à faire chez nous?' Mentalité cléricale La Patrie, que tous les journaux clé ricaux reproduisent "con amore", s fait un plaisir d'exhumer un souvent qui montre, sous un singulier jour, h tact et le sentiment familial de no bons cléricaux. Qu'on en juge : " M. Frère-Orban recevait l'été touti sa famille dans son magnifique domaim de iSte-Ode. On y était très nombreux. " Au déjeuner et au dîner, M. Frère Orban présidait ; ce joui^là — nous étion à l'époque de la lutte scolaire — il étai préoccupé, il parlait de l'arroganoe dei évêques ordonnant d'ériger des écoles ca tholiques dans toutes les paroisses, d< l'insolence des curés obéissant partou à l'ordre des évêques. Heureusement, di sait-il, notre pauvre diable de curé nouj laissera la paix, car il ne trouvera pai les ressources voulues pour construire une école ! " Or, parmi les convives, il y avail deux jeunes mariés qui, de retour de Rome où ils s'étaient rendus en voyage d< noces, étaient venus saluer le chef de h famille, leur oncle. Ils étaient les seuil catholiques qui assistaient au repas. " Après s'être concerté avec sa femme le jeune marié se rendit discrètemeni chez le curé pour lui demander quand i commencera la construction de son école — Impossible, gémit le curé, je suis pauvre, et les riches de la paroisse ne me donneront rien ! M. Frère-Orban esi ici le " Deus omnipotens! "... " — Eh bien, M. le1 curé, c'est ce mê me M. Frère-Orban qui est cause indirec te de ma visite et qui, sans le vouloir a plaidé votre cause ce midi. Ma femnw et moi nous désirons mettre notre ma riagie sous la protection du ciel ; voie dix mille francs pour commencer votri école - nous ne posons qu'une double con dition, c'est que vous gardiez le secre sur l'origine de vos ressources et que vous nous mettiez chaque année ara courant de votre situation. " Le surlendemain, M. Frère-Orban, au déjeunerj était d'une humeur massacrante. Imaginez-vous, disait-il, que notre insolent curé vient d'acheter ce matin un magnifique terrain au centre du village; il l'a payé comptant, commandé la construction d'une maison d'école, et avancé à l'entrepreneur de quoi payr les matériaux!" Pour les assistante, ce fut un coup de foudre, sauf pour les jeunes époux, qui souriaient intérieurement. " Dieu a béni ce jeune ménage! De nombreux enfants, beaux et bons, ornèrent le foyer et font la joie de leurs parents, et le principal héros de cette histoire occupe brillamment le siège parlementaire d'un arrondissement où il réalise un bien immense! " Le Journal de Liège se demande ce que dirait ce héros si l'un de ses enfants ou petits-enfants allait un beau jour (car tout arrive!) porter une obole de 10,000 francs à une œuvre de lutte anticléricale. FRIVOLITÉ JS Tandis que les couples parés tourbillonnaient en valsant', l'autre soir, sous r_ la lumière brillante et crue de l'élec-^ tricité, de jeunes hommes, las de la vie comme on l'est à vingt ans, médisaient avec gravité de toute cette frivolité mondaine. is Parmi eux, un quadragénaire grison-le nant déjà, industriel notoire et fort le riche, qu'on voit rarement dans le mon-', de et qu'on y recherche beaucoup, vint é- tout à coup jeter la parole joviale, iro-,x nique et péremptoire. — Comme vous avez raison, Mes-sieurs, dit-il. Nous sommes ici dans u 1 antre de la frivolité, et hormis vous, Bt personne ne songe à chercher le fonde-B, ment philosophique de son activité, e- Mais c'est là précisément, à mon sens, qu est le charme d'une réunion comme ^ celle-ci. j. "Quand vous aurez, comme moi, beaucoup vécu dans les choses graves, ^ v^us apprécierez le plaisir qu'il y a à ;- n être pas sérieux. Vous apprendrez à ;- tenir la, frivolité, sinon pour une vertu, s du moins pour un de ces vices indis-s" pensables à la bonne marché du monde £ et à l'agrément de vivre. Pour ma part, 3> il est si vrai que je pense ainsi que ; c est délibérément que j'ai épousé une r femme frivole. ' ' Ce fut un étonnement général par-1_ mi mes amis quand je pris pour épouse Suzanne. ? " Elle avait été élevée, de l'aveu unanime, de la façon la plus absurde, ■s Bien que n'ayant point de fortune, ses 3- parents, grâce à leur industrie, me-i- naient une vie brillante. On ne lui avait enseigné que des arts futiles et î" l'ornement de sa beauté. Pour elle, e faire des visites, en recevoir, flâner aux e vitrines des magasins, converser avec s les modistes et les couturières, aller au bal, au théâtre, lire quelques romans ;- dont on parle beaucoup, c'était tout le vivre. Elle m'aimait, certes, autant qu'elle pouvait aimer, mais elle aimait surtout ma situation et les revenus sé-?- rieux que me procure un labeur opi-e niâtre. r "Je savais tout cela, je savais aussi e qu'elle ne changerait pas, n'étant plus 's à cet âge très tondre où l'âme féminine est encore malléable. Je l'ai prise e cependant parc^ que je m'amusais de e son babil spirituel, de l'éclat changeant de ses yeux, du charme jeune et joyeux !" de sa personne. Je n'ai pas attendu * d'elle plus qu'elle ne pouvait me don-s ner. Je n'ai pas songé à m'en faire un t- confident, un associé, ni même une e vraie compagne de vie. Au surplus, je t n'en avais pas besoin, étant assez fort - pour demeurer seul dans la vie. C'est ® pour cela que je suis heureux. Elle e reste en dehors de ma vie intellectuelle, ne s'intéresse ni à mes travaux, ni à t mes luttes. Je suis pour elle celui qui e paye ; elle est pour moi celle qui brille e et m'amuse en brillant. ^ "De bonnes gens me plaignent de ce que je me contraigne à travailler jus-,, qu'aux petites heures, tandis qu'elle t court les soirées. ON s'indigne de ce 1 que, rentrant du bal, elle me trouve '• encore occupé à rédiger des rapports in-s dustriels ou à étudier des questions éco-® nomiques. Que leur importe, si tel est mon plaisir? " Quand elle arrive ainsi parée, étin-celante et toute ardente encore du plai-> sir d'avoir éclipsé ses rivales, elle me e ravit du prestige de sa beauté. Comme • elle croit avoir quelque chose à se faire e pardonner, elle se fait câline, et gaî- ment m'entretient des potins du t monde. C'est la récompense de mon

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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