La Flandre libérale

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s.n. 1914, 21 Juin. La Flandre libérale. Accès à 16 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/4746q1v34s/
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40* innéeDimanche 21 Juin 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. H. 172 — Dimanche 21 Juin 1914 LA FLANDRE LIBERALE ABONNEMENTS I moii. | mois. I moi*. 1 mu BELGIQUE s Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE » Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 In s'aktnn* an bureau du Journal et dans tout les bureaux da poète RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 6AND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, I, G AND ABONNEMENTS ET ANNONCES : I « RÉDACTION — Téléphone 32 | Téléphona 13 ANNONCES Ponr la ville et les Flandres, s'adresser m bureau <(« Journal. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. PARTI CONFESSIONNEL Lp parti clérical, en dépit dea affirmations, au reste de plus en plus rares, de ' certaines) fouilles da droite, est bien un parti confessionnel. Il est logique qu'il en soit ainsi,puisque la thèse de la confession-nalité est celle de la Papauté. Nous en avons eu, tout réoemment encore, un exemple dont nous avions parlé ici-même : fe chef du Centre badois, le curé Wacker, n'a-t-il pas subi la censure préoisé-Dient pour avoir soutenu que le Centre allemand n'est pas un parti confessionnel!La presse du Centre, bien entendu, s'est empressée de représenter la mise à l'Index de la brochure contenant la diatribe désormais fameuse de l'abbé Wacker contre les intégristes, comme dénuée de toute importance. Mais ne nous y trompons pas: la condamnation qui vient de frapper l'un des chefs les plus autorisés du cléricalisme allemand est hautement significative ; non seulement elle met en lumière une fois de pljus, Pintyainsigean-ce de la Papauté à l'égard de l'esprit moderne ; mais elle est révélatrice des tendances essentielles et directrices de l'Eglise catholique qui n'admet pas que nés fils, même sur le terrain politique ou social, puissent ne pas tenir compte de ses volontés et osent s'affranchir de 6a lourde tutelle. L'Eglise est l'adversaire décidée de l'interconfessiohnalisme et de la neutralité, cette autre forme, plus élargie, de l'interconfessionnalisme ; fondamentalement, et, en quelque sorte par définition, intolérante, l'Eglise ne conçoit la société et le monde que comme une im-imense capucinière, une vaste "cité de Dieu " administrée par les prêtres et ( gouvernée en dernier ressort par le Saint-Père.[•- Voyez ce qui ,se passe là où les catholiques sont les maîtres, et pour cela point n'est besoin de franchir les frontières de notre petit pays : après trente ans de domination, les catholiques ont cléricalisé peu à peu toutes nos institutions ; ils en Bont à, se demander ce qu'ils pourraient bien encore cléricaliser demain ; la dernière loi qu'ilg ont votée, l'odieuse loi Poullet leur a été imposée par le clergé et par nos évêquea: elle est destinée à favoriser les couvents et à faciliter davantage la main-mise des prêtres sur les âmes de nos enfants ; c'est une loi j essentiellement confessionnelle. Nos pieux confrères se sont bien gardés de le dire ; et même, ils ont énergi-! Vif ment protesté quand nous affirmions jque le gouvernement, que la droite, qu eux-mêmes ne poursuivaient qu'un I but : confeesionnaliser notre1 enseigne-|ment public, " Nous ne sommes pas un parti confessionnel nouis répond'aient-[ils.A d autres ! Ces protestations n'ont emu ni convaincu, personne, parce qu'elles n étaient pas sincère®. Permis aux | feuilles de droite de déclarer solennelle-in^nt que les cléricaux ne constituent pas |11 n parti confessionnel. Les faits démon-i 'rent le contraire ; les intégristes disent le contraire ; et la Papauté se trouve être d accord avee les intégristes et avec les faits. Sans doute, on raille l'intransigeance ! " la Papauté et l'intolérance des inté-Igiistes : mais il ne faut pas perdre de ■vu© une chose, c'est que ce sont Pie X et farouches avocats du catholicisme in-Jtégral qui représentent le mieux l'esprit j romain, le vieil esprit de domination et | intolérance dogmatique. Ce sont eux, I n° 1 oublions pas, qui ont déclaré la r?" ~ une guerre sans merci — aux Icatholiques modérés, aux oatholiques li-I flaux, à tous ceux qui essayent, en |Un eff°rt loyal et généreux, de concilier i 1 science et la foi, le dogme et la raison, | a religion et le monde. Pie X et les in-S ( S'istes ont jeté l'anathème sur tous les I modernistes, partisans d'un rajeunisse-fent. des antiques conceptions romaines ; | que Pie X les excommuniait, les l'I priâtes dénonçaient tous ceux qui je «lent suspects de tiédeur, tous les " ca-■noliques honteux I " est pas mal de catholiques qui esti-Rlent, 1u'e 1rs intégristes et, à un moindre M*?'* I"aPe (1) sont maladroits à for-I * ^ ?, brutalité, et de rigidité, et risquent, I a' a-meme,de compromettre le succès de Pari! Tnoinciro degré, parce que le IPir comi ? ÎOrC^' mialgré tout. de ItooiW' ° ' et de ménager les feeable^3 0101 118 SOnt pas Quantité négli- leur cause. Sans doute. Mais il n'en est pas moins vrai que Pie X et les intégristes représentent le mieux la doctrine romaine et ont pour eux, du moins, le mérite dei l!a franchise1. C'est en quoi ils diffèrent des catholiques dits " libéraux " : le® uns comme les autres, les intégristes comme les modé rés, poursuivent au fond le même but: assurer la domination) de l'Eglise,'soumettra la société civile à la dictature romaine. Ils ne diffèrent que sur les moyens à employer pour atteindre ce commun objectif : lea ung sont partisans du " tout ou rien", d'une! politique nette et violente, s'affirmant violemment intransigeante ; les autres se contentent de demi-succès, n'hésitent pae à faire des concessions à l'esprit moderne, montrent un visage hypocritement souriant, sont mielleux et faussement humbles, se déclarent ennemis de tout sectarisme. Nous connaissons cette antienne ; et nous savons à quoi nous eni tenir sur le compte des Tartufes politiques qui vont " étonner le monde par leur modération En réalité, qu'ils soient • intégristes ou modérés, tous les catholiques, répétons-le, se ressemblent : et les modérés sont, à notre point de vue, plus dangereux que les intégristes ; en s'pfforçant de rendre le cléricalisme plus aimable et le dogme moins rigide, ils espèrent conquérir et engluer plus facilement les âmes. Et, effectivement, il en eet qui se laissent prendre à leurs mielleuses formules. A ceux-là nous dédions ce passage suggestif découpé dans le) leader-article du dernier numéro de la " Correspondance catholique " : " Les catholiques belges qui mettent en musique leur libéralisme politique et affectent, pour la galerie, de ne pas dépendre du " curé ", sont les premiers à en appeler aux évêques et au Pape, à la moindre menace aux situations acquises... " Le parti catholique belge est un par» t! confessionnel ; tous les catholiques belges le pensent et tous leurs adversaires le disent, et jusqu'ici les intégraux seuls eurent l'orgueil de le proclamer. " Voilà qui est net et décisif. Le " XX" Siècle " nous objectera peut-être que la " Correspondance catholique " est une petits feuille intégriste, sans importance : mais nous répondrons que Rome, en réprouvant solennellement et explicitement le néo-centrisme et l'interconfessionnalisme de Wacker, vient de donner raison, une fois de plus, aux intégristes. Et c'est là seul ce qui nous importe.Nous serions fort surpris, d'ailleurs, qu'un de nos confrères do droite s'avisât de réfuter la " Correspondance catholique " : il s'exposerait à subir les foudres de la congrégation à l'Index. Et il y regardera à deux fois avant de braver l'excommunication.Quant à nous, nous sommée pleinement édifiés. P. H. a m mm*~i Sillet bruxellois 20 juin. La mort du docteur Hénault, chef du service gynécologique à l'hôpital de St-Gilles, vient de causer une sincère émotion parmi l'élite. Il vient de succomber — après 72 heures de lutte — à un mal terrible contracté au cours d'une opération.Très répandu, à cause des œuvres nombreuses d'éducation, de philanthropie et de solidarité auxquelles il consacrait tous ses loisirs, il a emporté l'estime de tous. Voilà la seconde perte de ce genre que notre monde scientifique fait en quelques années : chacun se souvient de la mort tragique du docteur Destrée. Ces victimes du devoir professionnel devraient être saluées comme les héros modernes : elles portent en leur âme toute l'abnégation, toute la vraie noblesse de notre époque. Les circonstances do cette mort la rendent plus irritante, plus révoltante encore. Car le docteur Hénault meurt " à cause" d'une précaution sanitaire. Si incroyable que ce soit, c'est ainsi. Les opérateurs se couvrent aujourd'hui la figure d'une sorte de masque, qui doit empêcher des accidents analogues à celui qui a entraîné la mort du Dr Destrée. Or, ce! masque avait provoqué — la chaleur aidant — une légère érosion au-dessus de la lèvre du chef de service. En enlevant son masque, après l'opération, M. Hénault passa le doigt en cet endroit-.. Hélas ! il était condamné... Ah! ces accidents, comment ne pas maudire la Fatalité qui les amène? Naguère nous avons failli perdre de la sorte, un de nos savants les plus estimés, dont la réputation a depuis beaux jours passé nos frontières. Il manipulait, dans un laboratoire, un tube contenant un bouillon de culture. Ces tubes en verre sont fournis depuis des années par le même fabricant, et ont une épaisseur déterminée. Pour produire l'émulsion nécessaire, on échauffe ce tube en le roulant entre les paumes dea deux mains. Le Dr X... procédait à cette opération quand ce tube se rompit. Des, éclats de verre lui entrèrent dans les mains. Les assistants se précipitèrent ; on sut aussitôt que le bouillon de culture était le charbon ! Cela ne " pardonne " pas. C'était la mort horrible et sans phrase. On lutta. Un à un, au moyen d'une pince, on retira les morceaux de verre et les petites plaies furent imbibées abondamment i de sublimé. Supplice chinois qui seul pouvait faire. espérer une issue heureuse... puis on attendit. Dans ™'ielles transes, et que durent' être les heures qui suivirent, je vous laisse à penser... Trois jours plus tard, le docteur X---reprenait ses tubes, comme si de rien n'était et c'est par hasard que je viens d'apprendre ce qui s'est passé. Encore m'en voudrait-on sûrement si je disais où cela s'est passé et qui fut le principal acteur du drame." Car à notre époque de " bluff où les avantageux tiennent le haut_ du pavé et font un bruit de tous les diables, _ la modestie s'est réfugié dans le domaine de la vraie scienoe. avec les plus nobles vertus de désintéressement, et de mâle héroïsme. C ra—< — le suffrage jes femmes On nous disait dernièrement: — Méfiez-vous! Qui sait ce1 qui peut sortir d'une révision: ? Les cléricaux ont plus d'un tour dans leur sac et ils seraient fort capables de s'entendre avec les socialistes pour nous imposer le suffrage: des femmes... L'observation avait sion prix : Il faut toujours se méfier des cléricaux. Mais les socialistes accepteraient-ils de nous duper de la sorte? Non, disions-nous, car ce sont des adversaires loyaux. Ils nous ont déjà tranquillisés à cet égard et saisiront sans doute cette nouvelle occasion de s''expliquer nettement. Le " Vooruit " ne s'est pas fait prier deux fois et répond très carrément : " La crainte de la " Flandre " est d'autant plus fondée, écrit-il, qu'on doit s'attendre à tout de la part des cléricaux, même au plus improbable. La feuille déclare franchement que le suffrage féminin serait l'écrasement du parti libéral, chose qui selon nous n'est pas démontrée. De là le grand souci de la " Flandre qui nous demande si nous accepterions le marché des cléricaux. Nous répondons nettement : Non ! " Et le " Vooruit " ajoute pittoresque ment: "Nous aimons les cerises et .les poires, mais nous nous garderons bien de les cueillir avant maturité". Le "Bien public", là-dessus, menace, fait du chantage. Nous n'en avons cura : il faut, heureusement, les deux tiers des voix pour imposer un système électoral nouveau. Si une transaction est possible sur un terrain que nous avons indiqué, elle est impossible ici. Le suffrage des femmes est un épouvantail ridicule. D'ailleurs, nous supposons que les socialistes de Bruxelles, de Liège et de Charleroi adopteront l'attitude nette1 et catégorique du " Vooruit Leurs déclarations nous mettraient tout à fait à l'aise et rassureraient tous ceux qui paraissent garder encore quelque crainte. Echos & Nouvelles Un ivau précieux Voici qui mettra fin à toutes les polémiques qui ont suivi des élections du 24 mai. Certains journaux cléricaux s'obstinaient à prétendre que1 le gouvernement n'était pas en minorité d'ans le pays. Le "Journal de Bruxelles" avoue aujourd'hui qu'il en est bien ainsi: " ... La majorité des sièges, dit-il, appartient à uni parti qui, à quelques voix près, ne possède pas la majorité absolue des suffrages... " L'aveu a été pénible. Il n'en est que plus précieux. Dins notre colonie. — Les pinilons Il y a quelques jours, le "Moniteur" publiait un arrêté royal par lequel l'Etat octroyait une pension de 3,600 fr. à Mine Cassart, veuve d'un ancien Congolais qui a rendu des services signalés à notre co lonie. Tout le monde a applaudi à cet acte de générosité. Mais à cette occasion l'on se demande où en est la question des pensions pour las agents de la colonie même. L'on sait que la Cour des comptes n'admet plus, pour la supputation dies pensions à nos officiers, les années passées j au Congo ; l'on sait aussi que d'e temps à autre une pension de 3 à 4000 francs esi dévolue à un vieux gouverneur eu uu commissaire général ; mais ce sont là des misères, auxquelles on ne croirait pas, si la,publication n'en était faite au journal officiel. Ge sont des misères, et en effet!... Que l'on compare la situation faite à nos agents à celle dont jouissent les coloniaux des autres pays, et l'on sera édifié. Pourquoi ne pas imiter leur exemple? En Angleterre et en/Hollande les anciens serviteurs jouissent de pensions convenables et sont à l'abri de tous les besoins; mais ici?... Qui peut nous dire quel sera le taux d© la pension de nos agents,, après quinze et vingt années de service?... Vingt ans! C'est déjà un beau terme dans ce pays équatorial ! Et quand l'agent sera usé et maladif, ayant contracté là-bas une masse d'infirmités, sera-t-il suffisamment récompensé pour pauvoir passer tranquillement et sans souci le reste de ses jours? Hélas ! non. Les pensions ne sont pas suffisantes. Nous l'avons démontré à différentes reprises. Et s'il y a pénurie de fonctionnaires, et surtout de bons fonctionnaires dans notre colonie, le gouvernement n'a qu'à s'en prendre à lui-même. Si l'on veut être bien servi, il faut bien payer. Oi- vlt- -Jl- Lis Btlges ft l'étranger Les Wallons émigrés au Canada s'y trouvent actuellement si nombreux qu'ils viennent de fonder un "Club wallon *** Des centenaires Nous aimons tant fêter les centenaires, qu'on a dressé la liste de tous ceux qui peuvent être1 célébrés dans le cours de l'année 1914, et peut-être en a-t-on oublié quelques-uns. L'ami 14 de l'ère chrétienne mourait l'empereur romain Auguste. En 614, Mahomet se déclarait prophète. En 814, Charlemagne terminait sa vie glorieuse à Aix-la-Chapelle et cette mort marquait la fin1 du grand empire! d'Occident. En 014, l'es Bulgares tentaient vainement de «'«miparer de Comstantinopl© (déjà)! En 1014 l'Angleterre était conquise par les Danois «t tombait sous le joug de ce grand chef, de ce prince qui fut une des pluis belles figures de l'histoire, Kanut-le-Grand. En 1114, saint Bernard fondlait l'abtbaye de Clairvaux. Un siècle plus tard, en) 1214, Philipipe-Auguste affermissait lia royauté française' par la victoire de Bouvines. En 1314, ce fut le fameux procès des Templiers. En 1414, le concile de Constance. En 1614, [l'île Notre-Dame, rachetée par le roi de France, devint l'îlle Saint-Louis. 1714 vit la fin des gueirres da 'Louis XIV et îles traités de Rastadt et de Bade. Enfin 1814 marque une des années les plus troublées, les plus fécondes en] événements de notre histoire. Les amateurs db centenaires auront d'e quoi s''ocouper... lies libéraux et te pouvoir exécutif Le "Bien' public" est triomphant. Il a découvert des libéraux qui sont mécontents du pouvoir exécutif et le dlisent. Il' Souligne }en lettres capitales les quelques passages d'une "lettre ouverte au Roi" publiée par un organe libéra] d'A,r-lon, lettre qui dit, notamment : " "... Depuis le 24 mai, Sire, Vous devez avoir constaté que VOUS N'AVEZ PAS ETE HEUREUSEMENT INSPIRE dans vos derniers actes politiques.. " Vous avez^ AVEC UNE HATE BIEN SINGULIERE, signé une loi scolaire qui heurte violemment les idées de la majorité de la population. Vous avez donné un titre die noblesse au rapporteur de cette loi, dont l'attitude provocante mit à une très dure épreuve le respect qu'on doit aux vieillards." Vous ave'z nommé chef de l'état-ma-jor général le, beau-frère de M. le comte Woeste, ACCENTUANT AINSI LES PREUVES DE VOTRE ROYALE FAVEUR AUX HOMMES QUI REPRESENTENT PLUS PARTICULIEREMENT LE FANATISME CLERICAL. " Chacun de ces actes, Sire, EST UNE GAFFE, pour parler le langage de1 votre illustre Onicle... Et Vous savez, Sire, mieux que moi, qui ne suis pas très ferré sur le droit divin, Vous savez que les ROIS NE DOIVENT PAS COMMETTRE DE GAFFES."" Les libéraux un peu énervés qui expriment ces èentiments ont tort d'oublier que le roi des Belges) est un souverain constitutionnel et irresponsable, qui a su jouer son rôle avec impartialité jusqu'à présent... puisque naguère le "Bien public" et le "XX0 Siècle" l'injuriaient, le menaçaient, parlaient d!e faire défénes-trer son entourage, etc. Nous avons toujours laissé la Couronne en délions de nos querelles politiques: que nos amis d'Arlon nous permettent de leur dire que oe n'est pas le moment d'abandonner cette excellente haibitud;é. Au contraire. ( REVUE DE LA PRESSE Le départ du lieutenant général baron de Bonhome Sous ce titre nouis lisons dans 1' "Echo de l'armée^' : " Au moment où disparaît cette figure sympathique à tous et respectée de tous, c'est lui rendre hommage que de faire connaître cette raison au corps d'officiers. Le ministre de la guerre a mis de côté anticipativement le général de Bonhome parce que celui-ci, sans passion aucune, mais avec une fermeté absolue dans le fond comme dans la forme, s'est toujours élevé1 courageusement contre les mesures dangereuses pour l'armée décrétées par M. de Broqueville, ou contre les attentats perpétrés par celui-ci contre l'autorité et la responsabilité des grands chefs militaires. " 11 suffit de rappeler ici, pour ne pas remonter à l'époque antérieure à l'avènement du député de Turnhout, son attitude dans la question du règlement d'avancement Collon et compagnie ; ses protestations officielles, devant une1 très haute personnalité, contre la désinvolture discourtoise avec laquelle le ministre traitait le conseil supérieur de la dé-'fense nationale; ses déclarations multiples, à l'œil droit du ministre, dans plusieurs comités d'armée ; ses rapports sur la réorganisation de l'armée ; sa conduite dans l'affaire du triste règlement d'avancement aujourd'hui en vigueur Sous le1 régime actuel, de tels hommes sont à écarter. Et quand' ils ne donnent pas prise plus tôt à la coercition, on ne craint pas d'avoir recours à la vengeance la plus misérable et la plus basse, qui consiste à les mettre: de côté avec une brutalité, une méchanceté que l'armée n'avait jamais connues et contre lesquelles elle sei révolte en silence. Des actes pareils grandissent ceux qui en sont victimes et vouent à la vindicte du public, • en l'occurrence le corps d'officiers, ceux qui lels font poser et ceux qui les posent " Voulant sans doute éviter tout scandale qui aurait d'ailleurs tourné à la confusion des auteurs de cette triste ac tion, le lieutenant général de Bonhome s'est incliné. Au moment où il quitte l'armée, celle-ci le salue respectueusement. A cette époque où (le® hommes de caractère se font de plus en plus rares, — chez les chefs surtout, n'ayons pas peur de le dire, — il a prouvé qu'il en existe encore cependant. Et l'armée, représentée par son corps d'officiers, le remercie profondément de ce qu'il a fait ou essayé de faire pour la rendre plus forte et plus unie. " / s Le gouvernement de la minorité —m— A la pensée que les cléricaux- sont désormais impuissants, le " Bien public " entre chaque matin dans des colères aveugles, et il commet sottise sur sottise. Jus.qu'à présent, il se bornait à des exercices do bonne foi et à des opérations d'escamotage qui ne mettaient pas en péril, au moine, sa réputation. Mais les funestes effets de la récente raclée se font fâcheusement sentir, et l'appréhension du lendemain enlève à notre oonfrère ses dernières facultés. Nous avons dit que le gouvernement n'avait plus qualité, désormais, que pour expédier les affaires courantes. Nous lui dénions naturellement le droit de commettre des passe-droits politiques. " Sinon, disions-nous, nous serions obligés d'e rechercher les moyens de hâter sa fia ". Là-dessue, le " Bien public " nous dénonce comme des fauteursi de troubles, rappelle 1899, 1902 et 1913. Le pauvre oublie — involontairement, vous pensez bien — qu'en 1902 et en 1913 nous avons vivement combattu les erreurs socialistes ! Mais comment se fait-il qu'il n'ait pas lu un passage explicatif de notre article, passage qu'il reproduit et où nous disions : " La Constitution a prévu cela Le " Bien public " a besoin qu'on lui rafraîchisse la mémoire de temps en temps. Rappelons-lui donc une fois de plus que pour nous, libéraux, la Constitution n'est pas une charretée d'ordures. Nous la respectons... et nous espérons qu'çn la fera désormais respecter. Voilà tout oe que nous avons dit. Malgré son amnésiex chronique, le " Bien public '• finira, vous le verrez, par comprendre ce que nous voulons dire. Nous lui laissons le plaisir d'aller jusqu'au bout du fil, tout seul. NÉCROLOGIE ♦♦♦ Mort d'un vaudevilliste On annonce la mort de M. Brandon To-mas, vaudevilliste célèbre, qui écrivit, il y a une vingtaine d'années, la "Marraine de Charley", pièce d'une irrésistible drôlerie, devenue' populaire en Grande-Bretagne et on Amérique. ILa question juive en Russie Les derniers événements dans la péninsule des Balkans ont détourné l'attention du public de ce qui se passe dans l'immense et toujours moyenâgeuse Russie. Certaines mesures vexatoires qu'on vient d'y prendre contre les juifs méritent cependant de retenir l'attention du public européen. Le successeur de M. Kokovtsoff, M. Go-remykine, est animé, paraît-il, des meilleures intentions du monde. Malheureusement, il ne fait pas toujours ce qu'il veut... Le pouvoir législatif, en Russie, se compose, on le sait, du conseil de l'Empire et de la Douma. Le premier est franchetoonltj réactionnaire ; la seconde est en grande majorité de tendances progressistes.Sur plusieurs questions importantes, M. Goremykine a eu les mains entravées par le conseil de l'Empire. Ses relations $vec la Douma ne sont pas non plus d'une cordialité excessive. Les membres de cette dernière assemblée sont d'ailleurs essentiellement ombrageux, et fort portés sur l'honneur. Un peu trop même, assurait le Times dans un leader récent. Il conviendrait, d'après le grand journal anglais, que les membres de la Douma se montrassent plus réservés, plus calmes. La Douma peut se permettre le luxe d'être patiente, puisqu'elle a le temps pour elle." Le dernier conflit entre le ministère et la Douma se rapporte à la question juive, qui est toujours restée en Russie d'une brûlante actualité. Voici de quoi il s'agit. Le ministre de l'intérieur, M. Makla-koff, ne peut supporter davantage le rôle important que jouent les capitalistes juifs dans les conseils d'administration des sociétçs anonymes russes. Au mois de janvier de cette année, il proposa au cabinet des ministres de prendre des mesures pour interdire aux is-raélites de siéger comme membres dans des1 sociétés ayant pour but l'acquisition de terrains. Ce projet rencontra, au sein même du cabinet, une vive opposition ; mais finalement M. Maklakoff réussit à obtenir l'approbation de l'empereur. Le résultat a été la crise financière aiguë qui se constate aujourd'hui dans les Bourses moscovites. Les financiers juifs, outrés du procédé employé à leur égard, ont saboté la finance. Seuls, les efforts combinés du gouvernement et des grandes banques ont pu déjouer une catastrophe. Les représentants les plus autorisés du commerce et de l'industrie sont unanimes à déclarer que jamais mesure aussi impopulaire ne fut appliquée en Russie. Et ainsi la question de la persécution antisémite est une fois de plus remise sur le tapis. I Les juifs de tous pays, ainsi qu'un! grand nombre de leurs amis, réclament pour les juifs de Russie l'égalité de droits absolue. Mais une paireille exigence révèle, d'après le Times, une ignorance complète de la situation telle qu'elle se présente en Russie. Il est impossible, dit-il, de supprimer d'un trait de plume les vexations auxquelles sont soumis actuellement les Israélites ià-bas. La Russie est, et restera longtemps encore, un Etat peuplé de: paysans. Le gouvernement dbit do no avant tout se préoccuper du bien-être des populations rurales. Or, les rustres moscovites sont ignorants et apathiques, et il est certain que si les juifs pouvaient s'abandonner sans frein au commerce, ils auraiemt tôt fait de les dévorer tout entiers. Les juifs orientaux vivent de l'usure et de la vente de boissons al- . cooliqiues; aucun homme d'Etat russe ne doit souhaiter que ces fléaux se répandent dans tous les coins de la Russie. Est-ce une raison pour exclure les grands financiers juifs des banques commerciales? Evidfemment non1, répond le Times. Mais il ajoute aussitôt que cette question devra être résolue par la Russie seule, de même que celle des droits à accorder aux israélites qui habitent l'Empire. Une émancipation générale des juifs, dans la situation' présente de l'Empire russe, apparaît aux yeux de l'organe anglais comme un véritable danger.Cette appréciation toute personnelle de la question antisémite en Russie a valu au Times une lettre intéressante, signée par MM. David L. Alexander, président du comité londonien des délégués des juifs anglais, et Claude G. Montefio-Ire, président de l'Association anglo-is-Taélite. Ces deux éminentes personnalités

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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