La Flandre libérale

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s.n. 1914, 31 Mars. La Flandre libérale. Accès à 05 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/cj87h1fb3w/
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LA FLANDRE LIBÉRALE ABOIVTVEMEIVTS ! mois. 8 mois. f moif. S sa. BELGIQUE i Ff„ 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE s Fr„ 3.75 9.00 18.00 36.00 On s'abonna au bureau du journal et dans tous !es bureaux de posta rrrilTTn-~frTmri Ml lliiii Ml il«lwnrn«mrrMn-iiiii m TtrrrirrrrirTrTrrTTri—nrr rir-ïrrr i in mimn !■■■■■ ■■■ ■ .m RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE fiAND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : RÉDACTION °° Téléphone 32 Téléphone 1 @ ''.IlUI-iMWWWMBDWggBWHBBBMMIlII I IBM IjjWl I II— AJYÏVOJVOE® Poar Sa ville et îes Flandres, s'adresser aa taeaïs ûn Journal» — Pour îe reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. BMWE—a■ III ^aBBaaBMBMgBB3Sta3g«a»gSgiBgagaagI!BfiS^ , Le courage fiscal —*— M. Eaymond Poincare disait un jour qu'il y a dans la vie trois courages, le courage militaire, le courage civique et le courage fiscal. Et M. Louis Franck, député d'Anvers, en rappelant cette parole au cours du débat financier, ajoutait : " Ce courage fiscal, vous, gouvernement catholique, vous ne l'avez jamais eu. Votre préoccupation constante a été de dépenser sans compter, en apparaissant au pays comme un gouvernement qui ne demandait jamais d'augmentation des charges." Certes non, jamais les cléricaux n'ont éprouvé le courage fiscal. Ils n'ont eu d'autres préoccupations que de cacher la crise que traversaient les finances de l'Etat et ils l'ont fait en creusant ce qu'on a pu justement appeler le gouffre de la dette, après quoi, contraints, forcés, mis au pied des nécessités, ils ont dû avoir recours aux impôts. Àu 31 décembre 1870, la dette consolidée était de 682 millions 880 mille 913 fr. et la dette flottante était inexistante ou à peu près. En décembre 1890 la dette consolidée était de 2 milliards 6 millions 564 mille 273 francs et la dette consolidée était de 20 millions. Au 31 décembre 1912 la dette consolidée et la dette flottante formaient le coquet total de 4 milliards 92 millions 129 mille 238 francs et 9 centimes ! Et le 15 août 1913 le capital seul des Bons du Trésor en circulation était de 501 millions 507 mille francs. Jamais cette débauche d'emprunts n'aurait pu sauver le Trésor et nos adversaires ont dû se résoudre, tout de lÀême et malgré tout, à créer des impôts et à avouer ainsi la détresse financière où ils croupissaient depuis des années. Des hommes d'Etat cléricaux avaient mis cependant leurs amis en garde contre le péril qui consiste à provoquer un accroissement indéfini de la dette publique. "Même, disait M. de Lantsheer© père, au Sénat, pour couvrir les dépenses productives le pays ne peut sans danger contracter avec des emprunts toujours renouvelés une dette toujours plus lourde". Pourquoi cette progression effravan-te de la dette? Parce que, — M. Beer-naert l'a dit, — "on a vu trop vite, troo bien et trop grand" qu'il ne convenait. Et M. Beernaert a fait, d'ailleurs, en 1903, le petit compte très suggestif nue voici : En 1884, première année de mon consulat, les budgets se sont élevés à 322,172,362 francs; en 1894, ils se montaient à un total de 344 millions. Pendant ces six années, la dépense publique avait donc subi une progression annuelle moyenne de deux millions. Si on avait continué de la sorte, nous serions arrivés à une dépense ordinaire de 360 millions. Or, vous le savez, les budgets de 1003 viennent d'être votés au chiffre total de 506,342,470 fr., sans parler des 140 millions du budget extraordinaire. L'augmentation annuelle a donc beaucoup progressé et, à mon avis, ici encore, la progression a été trop forte." Nous voici déjà très loin de ces chiffres de 1903. , La progression a continué à être trop forte et elle a obligé Ila droite à voter les impôts. Ces impôts étaient inévitables. Dans une pensée de réserve électorale le gouvernement les a retardés aussi longtemps qu'il a pu et dès 1907 M. Levie les pressentait. Rapporteur cette année-là du budget de la dette, il écrivait : "11 y a quelques années, de bons esprits n'étaient pas sans inquiétude au sujet de la progression iniiiterrompue et rapide de notre dette. Recourir à l'emprunt à jet continu et si largement. En supposant que les sommes empruntées fussent toutes consacrées à des dépenses d'outillage économique, n'était-ce pas aller bien vite et engager gravement l'avenir 1 " Le rendement de cette dépense énorme de capitaux répondrait-il aux espérances? N'est-oe point le contribuable qu'il faudrait frapper bientôt pour faire face aux charges d'intérêts ou d'amortissements ! I" Et puis, le crédit national incessamment se maintiendrait-il toujours?" M. Levie ne se doutait peut-être pas alors qu'il aurait le périlleux honneur de "frapper le contribuable". M. Levie a eu sans doute un accès de courage fiscal, — mais il ne l'a interprété en une loi que le jour où ses amis et lui n'ont pu faire autrement. Ce n'est donc pas le vrai courage fiscal, lequel aurait eu recours à la fois à la dette, le plus prudemment possible, afin de ne pas amoindrir notre, crédit, et à l'impôt. Ce courage-là, un seul homme d'E tat en fut jamais animé, et cet homme était M. Charles Graux, qui fut honni par les cléricaux. Sa politique financière était un exemple et une leçon. Il est regrettable pour le pays que nos adversaires n'aient profité de l'un et de l'autre. C'est le contraire qui est vrai. Les erreurs financières continuent et MM. Eranck et Mechelynck constataient vendredi à la Chambre, que de nouveau, malgré les impôts, le budget repose uniquement sur l'emprunt. On a même accentué le système, et des | dépenses naguère payées par l'impôt le sont aujourd'hui par le crédit. Ce n'est donc pas encore M. Van de Yyvere qui témoignera d'un noble courage fiscal. On. s'en cloutait bien un peu. Le régime parlementaire Nous recevons lai lettre que voici : Gand, le 29 mars 1914. Monsieur le directeur, Jei lis ce soir dans votre journal des réflexions qui me frappent sur l'hostilité qui se dessine', parmi la jeunesse catholique1, contre le régime parlementaire et ce qui en constitue le principe essentiel, la solidarité et la responsabilité du cabinet. Je ne veux pas contester ce que vous -dites de cei mouvement, de ses cause® et de son caractère. Mais il me paraît qu'il est un point que vous ne mettez pas en lumière, comme il le faudrait, et dont la gravité est grande1. Il me semble Que l'une des causes; de la manière défectueuse dont fonctionne chez nous le régime parlementaire gît non i>as -en l'intervention du Parlement dans l'exercice du pouvoir exécutif, mais en l'intervention individuelle des parlementaires en cette matière. Il m'é: tonne que vous ne signaliez pas plus clairement ce fait, qui est constant et presque public. Il se produit partout; qu'il s'agisse d'une nomination à faire1, d'une grâcet à accorder, d'une punition infligée à 'un ouvrier du chemin de fer, etc., le ministre qui devrait être juge de la ques-tion, la trancher librement et en prendre la responsabilité, doit au contraire compter avec la volonté des représen-tans catholiques de l'arrondissement. Ce sont ceux-ci qui se croient mieux à même dl'appréoier l'intérêt politique ou électoral qui est en jeu. Ils exigent qu'on leur demande leur avis et qu'on le suive. Le ministre! préoccupé avant tout de l'intérêt de son parti n'a qu'à s'incliner devant les préférence® de® membres de la majorité. Il s'incline, le plus souvent très vite et très bas ; et c'est ce qui explique! en partie que la Belgique est si mal gouvernée. Permettez-moi de prendre un exemples, qui ne peut être contesté. L'autre iour, le "Journal des tribunaux", qui est bien loin, on le sait, d'être un organe libéral, consacrait un article à ce qu'il appelle sans détour la déchéance de la magistrature. Il déclare tout net que la valeur des magistrats a sensiblement baissé. Et il a raison. Elle n'a pas baissé seulement em ce que nos juges sont des hommes de parti. Elle a baissé aussi, pense le "Journal des tribunaux", parce qu'ils ©ont moins capables, que les meilleurs parmi le® jeunes avocats, n1'entrent plus dans la magistrature. Comment en serait-ili autrement ? On sait comment se font le® nominations. Oe sont les députés ou les sénateurs qui décident dm choix. Bien souvent les autorité® judiciaires ne sont même pas consultées. L'intérêt d'e la justice ne compte pour rien dans le choix entre les candidats. Ce n'est pas le plus digne; le plus capable qui est choisi, c'est celui qui répond. le mieux au petit intérêt politique de l'arrondissement. Aussi n'est-ce pas assez d'affirmer que très .souvent le® ministres n'ont pas la liberté de leur choix. Il faut ajouter que bien souvent aussi ce ne sont pas même les représentant® ou; les sénateurs qui dictent les nominations. La puissance avec laquelle le ministre doit compter, qu'il doit tout d'abord satisfaire, oe n'est pais celle du Parlement, ni même celle des membres du Parlement. C'est tout simplement celle des dirigeants du parti clérical et très fréquemment ces dirigeant® ne siègent pas au Parlemetnt. Pour ne parler que de faits qui sont connus de tous à Gand, il y eut un temps où toutes les nominations se décidaient dans des réunions d'hommes influents qui se tenaient au1 Cercle catholique; et au-dessus de ces hommes influents, il y a toujours des hommes bien plus influents encore1, qui .sont les membres du clergé. Ceux-là sont les maîtres, les vrais. Notre gouvernement ne souffre donc pas seulement de l'ingérence! indue de® membres du Parlement dans l'administration. Ce n'est là qu'une des formes du mal. Il) pâtit d'e l'ingérence continuel et toute puissante des agents politiques, électoraux, laïques ou clercs. Ce sont, dans la réalité des choses, eux qui font les nominations, comme ce sont eux qui accordent le® grâces. Le ministre donne aux arrêtés un premier contre-seing. Il ne faut pas croire que ce vice de notre régime ne soit senti et compris que par des libéraux. Il l'est aussi très nettement par bien des catholiques. Bien souvent no® salles cle® Pas-perdiis entendent ce® plaintes Tous les intérêts, tous les droits sont évidemment menacés par un: tel état de chose, qui est ine cause de corruption générale et dangereuse.Mais, Monsieur le directeur, en quoi, je vous le demande, ce grave désordre tient-il à la responsabilité ministérielle, aa gouvernement de cabinet? Supposée un ministère indépendant des Chambres, serait-il par là affranchi du pouvoir des aseauaes électorales cléricales? Celles- 1 ci, exerçant leur influence sans contrôle^ sans publicité possible, auraient une puissance d'autant plus grande et le mal dont on se plaint serait encore plus giand qu'aujourd'hui, si c'est possible. La vérité, c'est quel notre gouvernement, notre administration et même l'es- , prit public de la Belgique sont pourris ; par la discipline cléricale. Là est le vice. Il ne servirait de rien de supprimer le régime parlementaire, qu'il tend à fausser. Le remède serait non pas de détrui- ; re ce régime-, mais de le restaurer au contraire d'ans sa vérité et dans sa sincérité. | Les jeunes Catholiques dont vous par- , lez, Monsieur le directeur, tournent le dos au but. Ce n'est pas le mécanisme politique, c'est leur mentalité qu'il <aut ' guérir. ; Reoevez l'assurance de ma consiuéra- tion. 7. : Echos & Nouvelles , ; Ad conseil national do parti libéral Le1 conseil national s'est réuni dimanche à 11 heures, à Bruxelles, sous la présidence de MM. le sénateur Hanrez et le député Mechelynck. De nombreux délégués assistaient à cette, assemblée, i Tous les arrondissements étaient repré- ! sentés. Le secrétaire général ia donné : lecture d'un rapport sur l'activité politique et sociale de l'organisme. Plusieurs orateurs ont discuté des questions relatives à la tactique électorale, à la propagande, à la loi scolaire et aux œuvres sociales. > ### L'alllanee libérale à LIftge 1 « (L'Association libérale d'e l'arrondisse- ' ment de Liège s'est réunie en assemblée ' générale dimanche, aux fins dl'approu- 1 ver la convention arrêtée entre les délé- j gués libéraux et progressistes en vue de l'alliance aux prochaines élections légis- , latives. Le pacte prévoit la conquête du S. U., avec un vote supplémentaire pour le ] père d'e famille à 35 ans. En ce qui con- ( cerne la réforme électorale à la commune et à la province, l'Association s'engage formellement à réunir, après les j élections, une assemblée plénière, afin , de discuter la modalité la plus favorable. Le pacte a été approuvé à l'unani- * mité moins une voix. . , A 1 ■'ordre: dui jour figurait encore le i poil pour la désignation du candidat de ; tête de la liste d'alliance. M. Xavier Neujean, estimant que tous le® etfforts des libéraux devaient porter vers le même but: le renversement du : gouvernement clérical, a demandé à n'occuper que la seconde' place, c'est-à-dire le poste de combat. L'ordre des candidatures est par con- i séquent — sans qu'il y ait eu lieu d'où- ; vrir un po'U — établi comme suit: Effec- 4 tifs: MM. Van Hoegarden-Braconier et X. Neujean. Suppléants : MM. Digneffe et Léoncte Neef. . On. a entendu, ensuite die remarquables discours de MM. X. Neujean et Van Hoegaerden. D'éloquents hommages ont été rendus à feu M. Neujean père et à M. Van Maroke, qui ne demande pas le renou- 1 •veilement de son mandat de député. L'Association libérale progressiste, réunie: a la même heure, a également ratifié le pacte d'alliance. Il y a eu 11 voix contre et 7 abstentions. D'aucuns ont justifié cette1 abstention en estimant que 4a convention passée avec les libéraux n'était pas assez catégorique. M. Noirfalise a expliqué que les progressistes recevaient toute satisfaction, puisque l'Association libérale acceptait de discuter la question du S. U. le plus large à la province et la commune. M. le député Fléchet, qui pour raisons die santé n'accepte pas le renouvellement de son mandat, a présenté M. Alfred Journez, appelé à occuper la troisième g lace effective sur la liste d'alliance, une ovation avait été "faite auparavant au vieux et vaillant lutteur, qui pendant tant d'années défendit à la Chambre la démocratie libérale. On a entendu ensuite un vibrant discours anticlérical d!e M. Journez.. L'ordre des candidatures a été dressé comme suit : Effectif, M. Journez, qui aura la troisième place sur la liste libérale. Suppléants: MM. Julien Drèze, Marcotty et Jennissen. Le congrès maioallste des libéraux Aimanta Les mutualistes libéraux flamands ont tenu, dimanche, leurs assises à Bruxelles.. C'est M. Depuydt, du "Liberçile Vlaamscbe Bond" d'Anvers, qui présidait, entouré de MM. Pécher, Augus-têyns .et. Lamborelle, députés; Victor Heymans, Brijs, Van Hoorick et Ael-bercs.Le président a constaté que le congrès est particulièrement important au moment où l'on va entamer la discussion de la .loi sur les assurance® sociales. Puis M. Heymans s'est déclaré heureux de la .bonne réussite de ce premier "landdag" mutualiste libéral flamand. M. Péc'her a défini les différents projets soumis au Parlement. Des orateurs ont préconisé l'extension de la loi aux employés qui, en immense majorité, sont libéraux. "Il ne faut pas, a dit l'un d'eux, que la loi ne s'adresse qu'aux se'uls ouvriers. Il faut qu'eUe vise tous les travailleurs. " Après une longue discussion, le congrès a émis le vœu de voir la loi s'étendre à tous les travailleurs manuels et intellectuels. Dans, la question des pensions de vieillesse, le congrès s'est déclaré partisan t.'" principe de la pension gratuite et immédiate; MM. Péoher et Augusteyns ■ ont préconisé* le taux de 360 francs par an. Le congrès a applaudi M. Brye qui a soutenu qu'il m'est plus possible de fane de la politique sans faire de la mutualité.Avant de lever la séance, le président a remerdié tous ceux qui ont coopéré aux travaux du congrès et parlé de la manifestation qu'il est question de faire à Bruxelles contre le projet scolaire. Dès que ce projet néfaste aura été voté par le Sénat, les délégués du pays libéral viendront demander au Roi de> ne pas le promulguer. Il a parlé ensuite du monument à élever à feu Van Rysi-wyck, le grand bourgmestre d'Anvers. Pelléas il fflilisanftt I Gand Mme Georgette Leblanc revient par Genève de l'Italie, où elle a donné une série de représentations des drames de son mari, notre grand concitoyen) Maurice Maeterlinck. Elle a été1 beaucoup applaudie partout. Et ce n'est pas. la première fois qu'elle parcourt le beau pays du soleil, visitant les cités illustres et de délicieuses petites villes silencieuses où se cache quelque beau souvenir de J'art du passé. Mme Georgette ILeblanc suit eni son itinéraire plutôt sa fantaisie d'artiste que les nécessités d'une tournée. En bien des étapes, de son voyage el'le ne peut s'attendre à avoir une salle bien garnie pour une représentation donnée en français. Elle ne paralît pas s'en soucier beaucoup. " Cette; fois le soleil ne m'a pas favorisée, disait-elle à un rédacteur du "Cor-riere délia Sera" qui est ailé l'interviewer. J'ai eu beaucoup de jours sombre® et de: la pluie, trop de pluie. Mais cela ne m'a pas fait passer ma passion pour l'Italie. " Vous, Italiens, êtes probablement habitués à vous entendre dire cela par des étrangers. C'est un lieu commun. Mais de ma part, ce n'est pas une phrase dfe politesse banale, je sui® absolument sincère. Vous qui vivez dans la beauté, vous ne vous en apercevez pas peut-être. Mais pour nous qui venons du dehors... Du reste, je suis Italienne. " — ? "Mais oui; mon nom de Leblanc est une traduction, une adaptation. Je devrais m'appeler Bianconi, comme mon père, qui était né en Ombrie et qui, venu en France, a fondé une maison commerciale en Normandie, à Rohan, s'est fait naturaliser Français et a cru devoir traduire son nom. On me dit que la traduction n'est pas fort exacte. Il valait mieux rester Bianconi alors. " Mme Leblanc-Maeterlinck a donné des représentations à Rome, à Florence, à Naples, à Milan, à Bologne et dans maintes petites villes. A Vicena, une partie de la société s'est abstenue de se rendre au théâtre dans la crainte de désobéir au pape, qui a mis les œuvres de Maeterlinck à l'Index. Maurice Maeterlinck n'accompagne jamais sa femme dans ses pérégrinations. Il l'a conduite cette fois en auto de Nice à Menton, puis il lui a dit adieu. Il travaille chaque matin quelques heures dàns son cabinet de travail de la villa des Abeilles, à Nice, écrivant presque san® s'interrompre. Car il a donné déjà une forme à sa pensée pendant ses heures de flânerie au milieu de ses ruches d'abeilles et de ses fleurs. M. Georgette Leblanc, répondant au journaliste italien, lui a appris que son m,."ri travaille en_ce moment à son nouveau livre, 1' ''Hôte invisible", qui sera Je complément de ."La Mort". Mme Leblanc-Maeterlinck, en revenant de Genève, a touché, à Gand pour y don-der c© soir, au Grand Théâtre, "Pélléas et Mélisande", que les concitoyens du grand1 écrivain n'ont pas encore vu sur la scène. Congrès luiemxtlonal des Chambres de eom-meree «t des assoeUUons somma relaies et lndnitrlelles. Ce congrès se tiendra, à Paris, les 8, 9 et 10 juin prochains. La séance solennelle d'ouverture se tiendra au_grand amphithéâtre de la Sorbonne. Il y aura, entre autres, une réception par la Chambre de commerce de Paris, au " Pré Cate-lan ", une autre à l'hôtel de ville, etc. Le banquet de clôture, fixé au 13 juin, sera présidé pa«r M. le président de la République.m# Les (tmmsE-mêtaelns îh illemagae Le noimibrei dieisi femmes-médecins augmente continuellement en Allemagne^ En 1908 il y en avait 55. Deux ans • après il y en avait déjà 102. En 1913 le nombre d'es femmes professant la médecine s'élevait à 195. Ce sont évidemment les grandes villes qui etn; comptent le plu®. Berlin avait en •1910, 32 femmes-méd'fecins, en 1911, 34, en 1912, 45 et en 1913, 56. Munich en comptait 13 en 1913., Brestau 10, Hambourg, 9, Francfort et Dresde 7, Mannheim C, Hanovre, Cologne et. Stuttgart 4, Leipzig efc Dusseldorf 3. ■ ——— lis drainage dss ésm On sait que depuis quelque temps le gouvernement traque impitoyablement ceux qui se livrent à <x> petit commerce rémunérateur. Celui-ci n'est possible que si le change sur Pari® nous est favorable. Chose curieuse : la Banque Nationale par sa politique financière aggrave encore cette1 situation. C'est ce que M. Ansiaux, professeur à l'Université de Bruxelles, met parfaitement en lumière dans 1' "Action Economique" où il indique en même temps le remédie nécessaire : "Tout le monde sait que la Banque Nationale de Belgique achète régulièrement des pièce® de 5 francs pour remplir son encaisse que vident les draineurs. Les chiffres des rachats sont connus. Ils sont devenus, en ces dernières années, fort considérables. Mais oe que l'on ignore généralement, c'est l'influence exercée sur le change franco-belge par ces rapatriements de monnaie. Et cependant cette influence n'est nullement mystérieuse. La Banque Nationale doit naturellement payer à Paris les achats qu'elle effectue sur cette place. Ces paiements ont lieu à l'aide d'effets du portefeuille étranger de la banque arrivés à échéance. Jusqu'ici aucune influence sur le change. Mais le portefeuille étranger s'épuiserait vite à oe jeu s'il n'était constamment reconstitué.Les correspondants de là Banque ont donc ordre de remplacer par d'autres, les effets encaissés et dont le montant a servi à acheter des écus. Lai Banque couvre ensuite les dits, correspondants en achetant à Bruxelles et en leur envoyant du papier payable à Paris ou sur d'autres places étrangères." Ainsi, la Banque Nationale! achète d'importantes quantités de devises sur le marché de Bruxelles. Elle contribue de la sorte à grossir, dans une mesure très appréciable, la demande de ces dernières. E.t il n'y a aucune exagération à soutenir que, par son intervention, elle pousse à la hausse moyenne du change. " Elle apporte,sans doute, à ses achats, un certain sens d'opportunité. Elle n'achète pas, a.u moins, en général, quand le change est en train de monter. Mais, dès qu'il fait mine de baisser, elle entre en scène et s'approvisionne de devises. Et ainsi elle empêche le change de revenir à un cours anormal, elle lei maintient indéfiniment au-dessus du point de sortie. " L'action de la Banque est d'autant plus énergique, à cet égard, que, non contente de reconstituer son encaisse, elle la renforce. L'encaisse-or a notablement augmenté en des derniers temps. Il a fallu payer cette augmentation. Le change s'en est incontestablement ressenti. L'accroissement du portefeuille étranger, le renforcement moyen de l'encaisse-écus ont produit une influence analogue. " Mais,dira-t-on, la Banque ne pourrait ; agir autrement. La loi l'oblige à avoir une encaisse d'une certaine importance proportionnelle ; la prudence lui conseille de no pas s'en tenir au minimum lé gal. Alors, comment faire? Les rachats ne sont-ifs pas nécessaires et le cercle vicieux inévitable? Assurément non. Il est toujours possible, en temos normal du moins, de corriger lai balance, des comptes, grâoe a une élévation du taux de l'escompte." Et le! remède? Le voici: "Un relèvement temporaire du taux de l'escompte suffirait à couper court à la' fuite des écus belges. Et lorsqu'ensui-te, la balance des comptes s'améliorerait pour d'autres raisons, le taux d'escompte pourrait impunément être abaissé. Mais, pour qu'il en fût ainsi, il conviendrait que la Banque Nationale s'abstînt soigneusement d'acheter des devises aussi longtemps que la change sur Paris atteint ou dépasse le point de sortie. " Qu'elle'médite, à cet égard,l'exemple de la Suisse où le drainage ne reparaît plus guère que dans le® périodeis de troubles politiques. Et cependant la politique d'escompte die la Banque, nationale suisse est des plus modérée'. Il a suffi qu'elle s'abstienne d'acheter du papier sur l'étranger à des moments intempestifs et qu'elle pratique l'arbitrage sur le® différents changes pour que le cours du Paris redevienne généralement normal et que cesse le drainage des écus de cinq francs." REVUE DE U PRESSE +*+—■ Politiciens de 1830 C'est plutôt hommes d'Etat qu'il faudrait les appeler à en juger par la conclusion, de la belle conférence que M. P. Hymans fit aux Annales et dont le Journal de Bruxelles donne un compte rendu élogieux: en voici la conclusion flatteuse:" Un des plus graves problèmes soûle»-vés par la révolution de 1830, fut la question de savoir si la Belgique serait érigée en monarchie ou en république. La majorité du Congrès, estimant qu;e la forme républicaine inquiéterait l'Europe, se ralliait à l'idée monarchique. Quelques-uns, pourtant, bourrés des sophismes révolutionnaires, défendaient la République avec une candide emphase. Mais le talent et la raison étaient dans le camp royaliste : Nothomb voyait dans la monarchie un principe de durée ; Lebeau y trouvait une garantie d'ordre et de stabilité ; Leclercq dénonçait le péril de l'élection périodique du chef de l'Etat, qui secouerait chaque fora le pays comme une crise : son discours, le plus beau de tous, emporta le_ succès de l'idée monarchique, qui recueillit au vote 174 voix contre 13 voix républicaines. Le Congrès a biçn fait les choses, et nous n'avons rien à regretter... " La noblesse de cette discussion résida dans l'indépendance, dans le haut désintéressement des députés de la nation, qu'animait tous à l'envi l'amour de la liberté. En se reportant à cette époque, les Belges peuvent se persuader qu'ils ont des origines illustres, que les débuts de leur histoire abondent en figures admirables, en caractères pleins de grandeur. Et nulle chose n'est mieux faite pour inciter un peuple à vivre — et à bien vivre — que la contemplation d'un noble et grand passé. " Cette fière conclusion est bien celle qui convient à une telle causerie : instructive, réconfortante, génératrice d'énergie, la très belle conférence de M. Paul Hymans fut à plus d'une reprise interrompue par des applaudissements enthousiastes, et une longue ovation remercia l'orateur du généreux plaisir qu'il avait su donner à son nombreux public " Protecteurs de la classe moyenne C'est le titre de gloire dont nos maîtres aiment à se parer avec le plus d'ostentation. Voici qu'une correspondance bruxelloise de £'Echo d'Ostende nous annonce pour après les élections u/rie mesure qui sans doute est wne des plus démocratiques que notre gouvernement ait jamais prise : " Non contents de nous faire perdre du! temps et de l'argent par le désarroi sur nos chemins de fer, non contents de nous faire gagner des bronchites en attendant sur les quais les trains qui n'arrivent pas, les fantoches de notre gouvernement ont décidé de nçus faire payer les pots cassés." Depuis 25 ans, les bénéfices réalisés par notre railway ont été engloutis par les besoins de la politique cléricale. C'est pourquoi le_ ministère, aujourd'hui acculé au déficit, a décidé d'augmenter les coupons et les abonnements de 25 %. La chose est décidée en haut lieut mais on n'ose pas en parler maintenant ce sera pour après les élections! " Et voilà comment on parviendra à faire payer au peuple et à la oetite bourgeoisie la politique onéreuse de nos bons calotins. " Tout de même, ceux qui ont " canné " en 1912, doivent se mordre les poings en pensant à ce que le gouvernement clérical a déjà fait de mal au pays depuis cette date memorable, " Voilà de la saine démocratie t II était terrip$ que l'on tape un peu sur la bourse de ces millionnaires qui encombrent les troisièmes de notre railway! Surtouft depuis que tous les ouvriers ainsi que tous les employés et les commis-voyageurs ne roulent plus qu'en auto ! 40 innée — Mardi 31 Mars 1914 | QUOTIDIEN- — 10 CENT. S. 90 — Mardi 31 Mars 2914

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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