40* Imiig — Vendredi 11 Septembre (914 {QUOTIDIEN. —10 CENT. R. 264 ®~ vendredi 11 Septembre 19(4 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 mol» I mol». e noICo S sa BELGIQUE * Fïo 2.00 4M 8M S» UNION POSTÂL1 s Fr„ 3.75 9.00 18.00 S6.0® la l'akanns sa tartan 4u Jaurnil rf dam faut la* iurawn la ptâs itDÀCnON. ADMINISTRATION HT BSPMKSSSÏ IAND, l RUE DU NOUVEAU BOIS, I, SAIS OggmEMlNTS ET ANNONCES ; |j - RÉBAËTI6I « Téléphone 32 il Téléphoa® 1g —MB» MM1IIB HIWHW IMWliWW^rniMWLWMUmMJlf»! »!!■> IIIMlllHiii 11 tOXi-à AHHOWCEg Ftar I* ?i3Ie e? les Flandres, s'adresse? a» ttoesœ ê» fwsntaL — Ponr le reste dis pays et rétrangers s'i«8ress«? è Wffice de Publicité, ma Nenve, 36, à Bruxelles* LA GUERRE EUROPEENNE LIRE EN 3' PA6E NOS NOUVÎ > *1 LA SITUATION Les opérations militaires en France Communiqué officiel français Le communiqué offioiel suivant a été fait à Paris, à 3 heures de l'après-midi, le 8 : Sur l'aile gauche les armées alliées, comprenant les farces de la défense avancée de Paris, font des progrès continuels siu,r les bords de POurcq jusqu'à la région de Montmirail. L'ennemi bat en retraite dans la direction de la Marne entre Meaux et Sezan-ne.Les troupes franco-anglaises ont fait de nombreux prisonniers, comprenant un bataillon d'infanterie, avec compagnie de mitrailleuses et nombre de caissons. Sur notre centre de violents engagements ont eu lieu entre la Fère^Champéri oiso, Vitry-le-François, et l'extrémité méridional© de l'Argonne. Nous n'avons été repoussés nulle part et l'ennemi a perdu du terrain aux abords de Vitry-le-François, où un mouvement de retraite de sa part a été clairement observé. Sur notre droite, une division allemande attaquant sur l'axe d'e Château-Salins-Nancy a été rejetée jusqu'au nord de la forêt de Champenoux. Autre part, plus à l'est, nos troupes ont repris la côte de Mandray et le coi des Fournaux. Il n'y a pas eu de modification à la situation en Alsace. Communiqué officiel anglais Londres, 8 septembre, 11 heures 50 après-midi. La pression contre l'ennemi continue sur toute la ligne des alliés. Les forces anglaises ont été engagées aujourd'hui. L'ennemi devant elles, après une résistance opiniâtre, s'eist retiré et maintenant il repasse au nord die la Marne.La cinquième armée française s'est avancée avec un égal succès et annonce beaucoup de captures. La sixième armée française sur l'Ourcq a été fortement engagée et ici aussi l'ennemi a été repoussé. L'armée allemande a beaucoup souffert sur toute la ligne, l'attaque ayant été partout poussée résolument. Les forces anglaises ont de nouveau feu'bi quelques pertes, mais dont le nombre est petit en relation avec la nature du combat. Jusqu'à présent, le résultat des opérations de ces deux journées est très satisfaisant.UN COMMUNIQUE DU BUREAU DE LA PRESSE DE LONDRES Le bureau de la presse officiel de Londres a communiqué le 8 septembre, à 11 h. 25 du soir, les renseignements suivants : La position générale continue à être satisfaisante. Les Alliés gagnent du terrain sur leur gauche. Tout le long de la ligne de l'Ourcq et du Petit-Morin, les troupes britanniques ont repoussé l'ennemi à dix milles en arrière. Le combat a continué à leur droite le long de la ligne Mont-mirail-Le Petit-Sempuis, aucun des antagonistes ne remportant d'avantage. Plus loin sur la droite, près de Vitry-le-François jusqu'à Sermoise-les-Bains, l'ennemi a été repoussé dans la direction de Reims. Dans le voisinage de Lunéville une tentative des Allemands de s'avancer a été repoussée. Les communiqués officiels PREMIER COMMUNIQUE Bordeaux, 9 septembre. A NOTRE AILE GAUCHE, les Allemands ayant franchi dans leur mouvement de retraite le Petit-Morin, se sont livrés, en vue de protéger leurs communications, à de violentes et infructueuses attaques contre celles de nos forces qui occupent la rive droite de l'Ourcq. Nos Alliés, les Anglais, poursuivent leur offensive dans la direction de la Marne. ILES DE DERNIÈRE HEURE >a»-<j ——-—» SiUR LES| PLATEAUX DU NORD de Sézanne, nos troupes progressent bien que péniblement. A NOTRE CENTRE, violents combats avec alternatives d'avance et de recul partiels. A NOTRE AILE DROITE, la situation est bonne en avant de Nancy et dans les Vosges. DEUXIEME COMMUNIQUE Bordeaux, 9 septembre, 20 heures. A L'AILE GAUCHE, bien que les Allemands aient renforcé leurs troupes, la situation demeure satisfaisante, l'ennemi se replie devant l'armée anglaise. AU CENTRE notre avance est lente mais générale. A L'AILE DROITE, aucune action de l'ennemi contre le grand couronné de Nancy. DANS LES VOSGES ET EN ALSACE pas de modification. (Havas). VICTOIRE DES ALLIES Anvers, 9 septembre. — Le ministre d'Angleterre, à Anvers, confirme la nouvelle que vient de donner la légation française, et disant que les troupes anglaises ont repoussé l'ennemi à 16 kilomètres de la ligne de Montmirail. Les Allemands durent battre en retraite vers le Nord et retraverser la Marne. (Havas.) Voici comment le " Journal de Rou-baix ", dans un article qui semble émaner d'un© plume compétente, explique les mouvements actuels deis diverses armées allemandes et aJlliées anglo-fran-çaise : La plus grande bataille de l'histoire est engagée Deux millions et demi d'hom mes sont en présence. Le front du combat s'étend de Paris à Verdun. Il s'appuie sur deux camps retranchés d'une valeur défensive considérable. Ce front n'offre pas l'aspect d'une ligne droite. Il s'infléchit vers le Sud, principalement dans sa partie occidentale. Nos troupes de la défense de Paris sont entrées en ligne, et ont poussé leur avance _ jusque sur l'Ourcq, menaçant ainsi l'aile droite allemande d'un mouvement débordant. Toute notre armée du Nord a suivi le mouvement de glissement de l'armée allemande du Nord. Elle s'est rapprochée de notre armée du Nord-Est, qui couvre l'Ouest de Verdun. Pourquoi ce changement de front 1 Depuis deux semaines, notre armée du Nord-Est, appuyée sur Verdun, et couverte Par notre front de Meuse sur son aile droite, maintient en respect l'armée du prince royal qui lui est opposée. Cette derniere armee n'a donc pas ^u suivre le mouvement de l'armée allemande du ^Nord. Elle se trouve en arrière de la ligne qu elle devrait occuper, et voit chaque jour, s augmenter la distance qui la séparé de 1 armée principale. Cela devenait pour nos ennemis, une faiblesse et un danger. Il a fallu y parer. Cela explique pourquoi l'armée allemande du Nord a abandonné Paris pour se rapprocher de l'armée du prin' ce royal. Elle a cherché à dissimuler son mouvement derrière un vaste rideau de CcLVcll GI" 16. Elle a peut-etre eu la pensée de ten ter une attaque de flanc sur notre armée du Nord-Est, de l'ecraser, et de revenir ensuite sur la capitale. Ses desseins^ ont ete déjoués. Et, comme il est toujours excessivement dangereux d'executer en face de l'ennemi un mouvement de flanc, il semble que le projet de l'état-major allemand ne lui ait pas donné les résultats qu'il en attendait.Le généralissime Joffre a profité de cette manœuvre de l'ennemi, pour prendre une offensive vigoureuse. Et l'aile droite ennemie a été refoulée au Nord du Grand-Morin. Le combat \giantesqu© paraît engagé dans des conditions favorables aux alliés.La bataille actuelle se poursuivra durant plusieurs jours, peut-être une semaine et pourra se prolonger davantage. Il semble certain, cette fois, que ce sont les armées alliées qui prennent l'offensive.Nos troupes, depuis le début de la campagne ont montré des qualités ma-nœuvrières admirables, pendant le long mouvement de recul qu'elles viennent d'exécuter. Maintenant qu'il s'agit de marcher en avant, toutes les qualités d'initiative et d'entrain des races française et anglais© vont pouvoir donner leur plein développement.Les opérations en Russie et en Serbie se poursuivent sans événements notables.L'isolement politique de l'Aliemagne a une tendance à s'accentuer. L'heure déoisive va-t-elle sonner? Quoi qu'il arrive, gardons confiance. Dieu protège la Franc© ! D'autre part, voici comment le Times des deux derniers jours expose l'ensemble de la situation : Une vue d'ensemble Résumé du Times du 8 septembre : JEchec dos Allemands en France La nouvelle ligne de front Succès de l'armée anglaise La stratégie russe Les nouvelles publiées hier dans deux communiqués officiels du ministère de la guerre en France, étaient des plus favorables.Le premier communiqué nous apprenait qu'une action générale était entamée sur une ligne s'étendant de Nanteuil-Le Ha-u-douin, au Nord-Est de Paris, par Meaux, Sézanne .et Vitry-le-François, jusqu'à Verdun. Le second, publié par le Press-Bureau, hier, assez tard dans la soirée, annonçait d'une façon certaine que les armées alliées ont pris l'offensive et ont réussi à arrêter et même à faire reculer dans la direction du Nord-Est, les forces allemandes qu'elles combattaient. L'aile droite allemande, qui a subitement tourné au Sud-Est, laissant Paris à sa droite, et passant la Marne pour pousser au Nord jusqu'à une ligne allant de Coulommiers à la Ferté-Gaucher, a sans aucun doute été repoussée par les armées .alliées. Ces rapports établissent le commencement d'une nouvelle grande bataille sur tout le front, de Paris à Verdun. Les vicissitudes du combat sont à l'avantage des alliés. Un communiqué français antérieur vantait "l'énergique résistance" des troupes anglaises. Des rapporte longs et détaillés des opération publiés par le Press-Bureau, dimanche, nous préparent à apprendre que l'offensive a été reprise par notre armée. La campagne russe, à l'Est, fait, paraît-il, des progrès satisfaisante. La défaite subie à Ortelsbourg, dans un engagement avec les Allemands, a été franchement reconnue par l'état-major russe. L'armée russe a investi Kônigsberg. Mais le but principal des Russes est à présent d'en finir avec les armées autrichiennes. Leur stratégie semble tendre à un mouvement combiné de l'armée qui a été victorieuse à Lemberg au Sud et d'une armée s'avançant au Nord par la Pologne russe. Si ce mouvement réussit, l'armée autrichienne qui a envahi la Pologne russe sera prise entre deux feux ; son sort ne fait pas de doute. Des nouvelles de violents combats de ce côté nous parviennent toujours. Et d'après ces nouvelles les armées russes sont sur le point d'obtenir un nouveau et grand succès. Dans le nord de la Belgique, il y a eu de nouveau une série de combats par à coups. L'armée belge d'Anvers emploie la bonne tactique contre les Allemands. Elle fait constamment des raids sur leurs lignes et avec grand succès. **❖ (D'après le "Times" du 9 septembre.) Un revirement complet Les lignes allemandes reculent Victoire des Anglais Nouveaux succès des Russes " Il est certain que les forces alliées ont gagné beaucoup de terrain. " Voilà la bonne nouvelle que nous apportait tout d'abord le bulletin des autorités militaires de Paris hier après-midi.Plus tard des communications du Press-Bureau ont confirmé ce réjouissant communiqué.Partout l'armée des alliés a poussé résolument en avant et les Allemands ont subi de fortes pertes sur tout le front. L'armé© anglais©, après un violent combat, a forcé l'armée allemande qu'elle avait devant elle à repasser la Marne. Elle a subi, cela se conçoit, quelques pertes, mais ces pertes sont minimes si on considère l'importance du mouvement. C'est un très beau résultat, évidemment.La tentative de la part des Allemands de rompre la ligne des Alliés a été vaine. Il leur sera difficile de se refaire de cet insuccès. Beaucoup de prisonniers allemands ont été faits, il est annoncé, d'une façon certaine, que les forces alliées ont pris un bataillon d'infanterie allemande, une compagnie de mitrailleuses et les hommes qui l'accompagnaient et une grande quantité de munitions. Dans le centre et plus vers l'est, après un combat acharné les efforts des armées allemandes de se jeter à travers la ligne des Alliés ont été pfirtout sans résultat. Et en un point, à Vitry-le-François, les envahisseurs ont été forcés de se retirer. A l'extrême aile droite des Alliés une avance importante a été signalée, qui a eu pour résultat la reprise de la crête de St-Mandray et du col des Fournaux. En Alsace la situation est restée la même, paraît-il. En Galicie, l'effort de l'armée russe qui a pris Lemberg, pour couper les foir- * ces autrichiennes envahissantes dans la Pologne russe, l'a mise en contact avec les Autrichiens en retraite. La tâche de ces corps russes est de retarder la retraite des Autrichiens jusqu'à ce que l'armée russe du no.rd puisse atteindre leur arrière-garde.Tandis qu'il dirige cette opération, le commandant en chef russe en Galicie a réussi à détacher des troupes qui ont pris le poste puissamment fortifié de Miko-lajoff, avec 40 canons et de grandes quantités de munitions. La dyssenterie règne, à ce qu'on assure, dans les rangs autrichiens. Avec sa franchise habituelle, l'état-major russe a annoncé qu'aucune opération de quelque importance n'est entreprise en ce moment à la frontière allemande.La stratégie des Russes, consistant à battre complètement les Autrichiens, à les mettre à leur merci, avant d'entreprendre la tâche plus difficile d'envahir l'Allemagne, se poursuit avec une patience et une ténacité admirables. - ♦ ♦ V UN ORDRE DU JOUR DU GENERAL JOFFRE Dans un ordre du jour, intitulé: "Note pour toutes les armées" et qui, par les instructions du général Galliéni, a été lu, trois fois, trois jours d© suite à tous les officiers et soldats du camp retranché de Paris, le généralissime indique d'abord les raisons des pertes éprouvées par certains corps d'armée. " Toutes les fois, écrit le général Joffre, que l'on a voulu lancer l'infanterie à l'attaque de trop loin, avant que l'artillerie ait fait sentir son action, l'infanterie est tombée sous le feu des mitrailleuses et a subi des pertes qu'elle aurait pu éviter. " D'autre part, le combat d'infanterie n'a pas toujours été" livré en ordre suffisamment dispersé. " Jetant de suite, en ligne, des unités nombreuses et denses, dit le généralissime, l'infanterie les expose immédiatement au feu de l'adversaire, qui les décime, arrête ainsi net leur offensive et les laisse souvent à la merci d'une contre-attaque. " " En conséquence, il va être porté la plus grande attention à ce point essentiel ; le règlement sur le combat de l'infanterie sera désormais strictement observé, et l'on veillera surtout à ce que, \dès qu'un point d'appui aura été conquis, il soit fortifié et on y amène de l'artillerie pour empêcher tout retour offensif de l'ennemi. " Par ailleurs, l'ordre du jour contient l'intéressant renseignement que voici sur les procédés de tactique allemande : " Les divisions de cavalerie allemande agissent toujours, précédées de quelques bataillons d'infanterie transportés en automobiles. Jusqu'ici les gros de cavalerie progressent derrière leur infanterie et, de là, lancent des éléments de cavalerie (patrouilles et reconnaissances1) qui viennent chercher appui auprès de leur infanterie aussitôt qu'ils sont attaqués. " Notre cavalerie poursuit ces éléments et vient se heurter à des barrages solidement tenus. Il importe, en conséquence, que nos divisions de cavalerie _ aient désormais toujours des soutiens d'infanterie pour les appuyer et augmenter leur capacité offensive. " NOMME GENERAL SUR LE CHAMP DE BATAILLE Angoulême, 9 septembre. — On annonce que le colonel Jacquet, du 107° régiment d'infanterie, a été fait général sur le champ de bataille, et que les commandants Royer, du même régiment, et Ma-riaux, du 52e d'artillerie, ont été promus lieutenants-colonels. LE GOUVERNEMENT FRANÇAIS ET LES CHAMBRES La présidence du conseil a communiqué la note suivante: " Le décret de clôture pris_ par le gouvernement a eu pour but uniquement de remettre entre ses mains le droit de convoquer les Chambres. Ce droit n'a donc pas pour conséquence d'amener le gouvernement à se priver du concours éventuel du Parlement, le gouvernement, en invitant les membres du Parlement à ne pas demeurer éloignés de lui, a eu, au contraire, pour but de leur permettre de se tenir, le cas échéant, à la disposition de la nation et de rendre matériellement possible leur réunion." UN NOUVEAU MILLIARD POUR LA DEFENSE NATIONALE De nouveaux crédits extraordinaires viennent d'être ouverts pour être répartis entre les ministères de l'intérieur, de la guerre, du travail et des travaux publics. Ces crédite atteignent la somme globale de 922,259,750 francs. Il sera pourvu à ces dépenses au moyen des ressources du Trésor. LES ESPIONS EN ANGLETERRE Les mesures importantes, prises par les autorités de police de Londres, ont amené l'arrestation de nombreux espions. Jusque cent individus suspects ont été arrêtés en un jour. Il est interdit de tenir chez soi ou de transporter des pigeons sans l'autorisation spéciale de la police. La police et les autorités prennent des mesures et sont entièrement d'accord pour agir avec la plus grande énergie. LES GENTLEMEN RIDERS ANGLAIS PRENNENT DU SERVICE Lord Torrington et neuf autres gentle-men-riders, se sont engagés comme sim ples soldats dans le 19e hussards. Lord Torrington, âgé de 28 ans, avait été lieutenant.Il est d'usage que le simple soldat marié laisse aux autorités le soin de payer à son épouse un tiers de ses gages. Lord Torrington a signé cette autorisation, et, en conséquence, Lady Torrington touchera le tiers d'un franc 45 par jour, ou 3 francs 45 par semaine. LA GENEROSITE ANGLAISE Londres, 8 septembre. — De nombreuses offres de secours ont été reçues par le comité d'assistance aux réfugiés belges, y compris l'offre de lord Bule, pour donner asile à 3,000 réfugiés à Cardiff et à Rhotesay. Le duc de Norfolk a envoyé un don de 1,000 livres sterling (25,000 francs). Une proclamation royale Londres, 9 septembre. — Une proclamation royale dit : " Je n'ai pas cherché un conflit désastreux ; au contraire, ma voix s'est toujours élevée en faveur de la paix; je ne pouvais pas me tenir à l'écart quand le : sol de la Belgique fut violé, ouand ses villes furent dévastées, quand la nation française fut menacée. " (Havas.") L'armée hindoue vient renforcer les troupes alliées Londres, 9 septembre. — Une dépêche de Simla annonce que le vice-roi des Indes envoie deux divisions d'infanterie et une brigade de cavalerie sur 1© champ de bataille, en Europe. (Havas.) Mort de Ludwig Frank Amsterdam, 9 septembre. — Le journal ; socialiste le V orwârts, de Berlin, | annonce que Ludwig Frank, le chef du : parti démocrate-socialiste allemand, a : été tué à Lunéville. (Havas.) ! LE TRESOR DE GUERRE ALLEMAND New-York, 8 septembre. — Le " New-York World " dit avoir reçu d'une source authentique la nouvelle, que le kaiser a ordonné 1© transport du trésor de guerre de Spandau dans une autre forte-ressetFrançois-Joseph serait mort Londres, 9 septembre. — Des rumeurs sur la mort de l'empereur d'Autriche circulent dans les milieux officiels. Toutefois, la nouvelle serait tenue secrète en présence de la situation grave du moment.(Sous toutes réserves.) (Reuter.) Le butin des Serbes Nisch, 9 septembre. — Selon un rapport officiel, voici la liste de ce que les Serbes ont pris aux Autrichiens à la bataille de Jadar : 92 canons de campagne; 8 pièces de siège ; 2,500 chevaux ; 3 hôpitaux de 3,000 lits ; 37 mitrailleuses ; 37,000 fusils Mau-ser ; '114 caissons pleins, contenant 500 obus chacun; 4,600 prisonniers; une musique militaire avec son chef ; 3 caisses régimentairas pleines d'argent ; 1 aéro- j plane. Les Autrichiens ont eiu 30,000 à 32,000 hommes tués. Autour du conflit BREVETS ET MARQUES ALLEMANDS SONT DECLARES NULS EN ANGLETERRE Dès que l'Angleterre eut résolument décidé de se ranger à nos côtés, elle prit immédiatement les mesures propres à frapper l'Allemagne dans ses œuvres vives : le commerce et l'industrie. Une décision royale défendit à tous tes sujets anglais — tant de la métropole que de» colonies et protectorats — d'effectuer une transaction commerciale quelc >nque avec un Allemand ou une firme alleman de. Aujourd'hui, le ministère du commerce fait connaître les peines d'emprisonnement auxquelles s'exposeraient ceux qui enfreindraient cette prescription. De plus, — et cette décision va avoir tout de suite sur le commerce allemand une répercussion considérable, — sont déclarés nuls et inopérants tous les dépôts de marques de fabriques, toutes les licences, tous les brevets accordés jusqu'à ce jour à des personnes ou à des sociétés originaires d'un pays en guerre avec l'Angleterre. Le gouvernement anglais déclare que la guerre présente doit être une guerre commerciale autant que militaire. UNE ANECDOTE Pendant le siège de Condé, en 1792, les uhlans firent prisonnier un paysan et Je conduisirent à leur colonel. Interrogé sur ce qu'il pense de la guerre, et sur l'opinion qu'il a des Prussiens et des Français, cet homme demande d'abord s'il peut, sans risquer, parler avec franchise. Le colonel lui répond affirmativement : " Eh bien, dit le paysan, vous allez à Paris 1 — Nous l'espérons bien. — En ce cas, avez-vous deux cent mille hommes de recrue tous les mois, et pou-vez-vous soutenir pendant longtemps une guerre sanglante 1 Vous aurez, d'ailleurs, d'ici Paris, sept montagnes à franchir." Le colonel, étonné, lui demande où sont ces sept montagnes. " Ce sont, reprend le paysan, les cadavres amoncelés de trois millions de Fran çais qui ont juré de périr, plutôt que de subir l'esclavage des étrangers ! " Les hommes de 1914 tiennent le serment de ceux de 1792. UN PRINCE ROYAL OPERE Londres, 9 septembre. — Le prince Albert a subi l'opération de l'anpendicite, ce matin, dans des conditions satisfaisantes. (Havas.) Le nouveau prince d'Albanie Borne, 8 septembre. — Le " Giornale d'Italia publie une dépêche de Du-razzo disant que le nouveau prince d'Albanie serait Boran Edine, fils du sultan Abdul-Hamid. L'Albanie serait complètement indépendante de la Turquie. Le prince adopterait un drapeau à son choix. On attend l'arrivée d'Essad pacha et de® chefs de l'intérieur du pays pour îa constitution du Sénat. Essad pacha serait président du conseil.Un ex-officier turc, Irfan bey, est nommé commandant général de Durazzo. (Havas et Reuter Tel. Co.) Le couronnement de Benoît XV Rome, 9 septembre. — Dimanche matin a eu lieu, à la chapelle Sixtine, le couronnement solennel du pape, en présence du corps diplomatioue accrédité auprès du Saint-Sièg©,des membres de l'ordre militaire de Malte, de l'ordre du Saint-Sépulcre, des délégations des diocèses de Gênes, de Pogli, de Bologne et des frères et sœurs de Benoît XV, réunis dans un© tribune spéciale. Par une attention que l'on approuva, Benoît XV avait exprimé à Mgr Amette le désir de voir la France représentée par les cardinaux français à cette cérémonie, dont il a avancé la date à dessein. L'archevêque de Paris, déférant à ce désir, retarda son départ, qu'il avait l'intention, dans un sentiment de patriotisme, d'effectuer avant la cérémonie du couronnement. Su Belgique Communiqué officiel belge Anvers, 9 septembre. — Les Allemands qui ont stationné la nuit dernière aux environs d© Gand se sont dirigés aujourd'hui vers le Sud, emportant leur butin. En cours de route ils pillèrent quelques magasins dans les environs de Melden. D'autres troupes allemandes, Tenant de la région de Sottegem, se sont rendues dans les environs de Renaix ; elles semblent s'orienter vers la France. Nos troupes ne sont pas restées inactives : signalons, dès maintenant, un coup de filet opéré dans la région d'An-I vers, où les Belges capturèrent 300 pri-i sonniers. (Havas). PASSAGE DES TROUPES ALLEMANDES A AUDENARDE Il y a eu, pendant la journée d'hier, sur le territoire d'Audenarde, un passage de troupes allemandes qui a duré de 8 heures du matin à 4 heures de l'après-midi. Ces troupes se dirigeaient vers la frontière française. Elles n'ont pas causé de dégâts. La locomotive de manœuvres de la gare d'Audenarde dut être attelée à un wagon pour voyageurs qui fut utilisé pour le transport de quelques officiers. La locomotive est arrivée ce matin à Gand-Sud avec une rame de wagons. A ANVERS LA VENTE DES CHARBONS Le lieutenant général, gouverneur de la position fortifiée d'Anvers : Considérant qu'il importe de connaître exactement l'importance des stocks de combustibles existant dans le périmètre de la position fortifiée d'Anvers ; Arrête, Art. 1. — Tous particuliers, négociants, etc., qui possèdent ou ont en consignation, en magasin, entrepôt, allèges, steamers, sur quai ou sur wagon plus do 10,000 kilogrammes soit de charbon, soit de cokes, soit de briquettes ou tout autre combustible, sont tenus d'en faire la déclaration par écrit avant le 14 septembre, au "Service des charbons", courte rue Neuve, 35. Toutes déclarations antérieures sont annulées. Art. 2. -— Chaque déclaration énoncera 1° la quantité exacte de chaque catégorie de combustible ; 2° la qualité : soit charbon de soute, soit charbon pour foyers domestiques, avec désignation du pourcentage de gros, soit charbon industriel ; 3° l'endroit (magasin, allège, etc.) où les charbons se trouvent déposés. Art. 3. — Nul n'est autorisé à disposer des quantités faisant l'objet de la susdite déclaration sans laissez-uuivre délivré par le susdit " Service de charbons" sur demande écrite, énonçant le nom et l'adresse de la personne ou de la société à laquelle le charbon doit êtie livré, et l'importance de la quantité à fournir. Art. 4. — Les négociants en charbon /! _ , ! 1\

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