La Flandre libérale

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s.n. 1914, 05 Fevrier. La Flandre libérale. Accès à 04 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/222r49hr6j/
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40* Année — Jeudi 5 Février 1914 QUOTIDIEN. - 10 CENT. K. 36 — Jeudi 5 Février 1914 LA FLANDRE LIBERALE ABONNEMENTS 1 mois. 8 mois. i molt. I ta. BELGIQUE s Fr. 2.0G 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE ? Fr„ 3.75 9.00 18.00 36.00 On t'abonni «a bureau du journal et dans tous les bureaux de poste BÉDAOTION, ADMINISTRATION ÏT IMPRIMERIE 6AND, 3, RUE DU NOUVEAU BOIS, 3, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : ! =» RÉDACTION — Téléphone 32 | Téléphone 1S ai | i, 11 ■! i m m. i ■ ■■mu» » qg—a ' - ' "" ■ i ■' .. -i ANNONCES Pour la ville et les Flandres, s'adresser an bnrean Journal. _ Pour le reste dn pays et l'étranger, s'adresser 2 l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. On s'abonne au bureau du jouri III Héroïsme Le ministre des chemins de fer rendu hier un éclatant hommage a personnel de son administration et 1' complètement lavé des accusation perfides que, certaine presse clérical n'avait pas hésité à déverser sur lui. Il a déclaré que le personnel de chemins de fer s'était montré héroî que. Trop de fleurs, disait Calchas, oi sait en quelle occasion. Les soixant mille employés et ouvriers du railwa; trouveront peut-être qu'un meilleu traitement 'ferait mieux leur affaire Et nous ne parlons pas seulement, d-la situation matérielle de ce personne " héroïque", bien qu'elle mérite un amélioration. Ce qui est devenu into lérable, c'est sa situation morale. Ah ! il est facile de plaisanter et, as sûrement, nulle part au monde on ni voudrait croire au " péril clérical de; chemins de fer". Cela paraît, au pre mier abord,extravagant et un étrange à qui nous exposerions cette manier* de voir sans une longue préparatioi nous regarderait de travers, se deman derait si nous ne souffrons pas cl'ui délire spécial, d'une manie de la per sécution. Peut-être seuls les gens d( l'Ulster qui, en ce moment, par crain te du fanatisme catholique qui pour rait se donner libre cours grâce ai home-rule irlandais, n'hésitent pas ; prendre le fusil ; peut-être ceux-h seuls seraient-ils capables de compren tire. Peut-être aussi ceux d'Espagne et d'Autriche. Pourtant ce péril existe si bien qu'i a. été reconnu, confessé, et cela pai l'organe officieux du gouvernement Celui-ci n'a point parlé des dépenses excessives faites par certains côtés el des économies excessives faites ailleurs, selon les besoins électoraux; i n'a pas parlé non plus^ du gâchis qu règne dans les travaux, l'administratioi entreprenant tout et ne finissant rien comme cette fameuse jonction Schaer-beek-Hal, dont l'utilité serait si considérable et qui a été entamée il y a vingt-deux ans ; il n'a pas parlé des déplorables pratiques financières qu: consistent à faire passer à l'extraordinaire des dépenses considérables poui achats de matériel, de sorte que les parcs et les remises sont encombrés de vieux wagons et de vieilles locomotives hors d'usage, mais qui doivent rester debout pour justifier les états d'extension de matériel. Tout cela, c'est de la politique, de la mauvaise politique, et même de l'é-lectoralisme assez méprisable. Mais il y a pis. Il y a l'intrusion directe, prenante, vexatoire, odieuse du clergé. Il y a son action dissolvante, déprimante et désorganisatrice. Ce que le XXe Siècle a confessé, ajoutant qu'il faut avoir le courage de dire quelquefois la vérité à ses amis, c'est l'introduction au sein de notre industrie nationale des chemins de fer des détestables influences qui empoisonnent notre vie publique. Quand un chef punit, le subordonné ricane. Il lui suffira d'aller trouver M. le curé ou M. le vicaire pour que la punition soit rayée et pour que le chef soit mal noté. D'où indiscipline, relâchement d'une part, écœurement et découragement d autre part. Voilà ce qui a été avoué, par un organe dont l'ardeur cléricale ne peut être mise en doute. Quand on en est là, dans un pays qui fut sain et vigoureux, on peut se demander si la léthargie dans laquelle il est plongé ne menace pas de lui être fatale. L'organe du gouvernement et le ministre ont gardé le silence, également, sur les agissements des syndicats chrétiens du personnel. Sous prétexte d'unions professionnelles, et à la faveur du droit d'association — sévèrement réglementé — qui a été accordé au personnel, de nombreux cercles d'agents cléricaux se sont formés à qui toutes les manifestations sont permises; qui organisent l'espionnage et la délation ; qui se flattent d'être tout-puissants ; et aux réunions desquels les députés cléricaux assistent. Le grand organisateur de ces belles ' ' unions ' ', 'e R. P. Rutten, a fait là, sans doute, «e bonne besogne cléricale, A. M. D. ^• Malheureusement, il a perdu do vue qu'à côté des intérêts spirituels de ce personnel, il y a l'intérêt général de la nation. Si Je personnel des railways malgré son ' ' héroïsme ' ' a été impuissant à surmonter la crise, c'est que l'effort collectif a été insuffisant et que dans tels moments il faut qu'une même ardeur anime l'âme des troupes. Pur le railway, dans un pays comme le nôtre,^ dont le réseau terriblement surchargé est étroit, enchevêtré, l'armée active est perpétuellement sur îal et dans tous les bureaux de poste pied. Les grandes manœuvres y son de tous les jours et de tous les instants On n'y souffle jamais. La mort plane dans toutes les gares. Le chauffeur, le machiniste sur leurs locomotives; le manœuvre qui, haletant, s'introduil g prestement sous la rame de wagons er n marche, ou bondit sur une locomotive le sous-chef qui, dans la neige ou la s pluie, reste des heures et des heures immobile, guettant les signaux ; peut-1 être ce ne sont pas des héros, mais ce 3 sont à cou]) sûr de braves gens. et des gens braves. Mais ils ne r pourront rien si un véritable enthousiasme n'anime pas toutes les ca-3 tégories d'agents, depuis le plumitif dt \ bureau des marchandises jusqu'au chef-3 gardo, en passant par le serre-frein. ^ Les victoires ne sont pas gagnées pai des bataillons isolés, mais par la foi . d'une armée. . Et il est impossible que cette _ foi 3 soit celle d'une armée qui est minée profondément par les plus lamentables t- manœuvres d'un clergé devenu tout-; puissant. i c — ; LE DÉBAT SCOLAIRE - La liberté du père de famille La Chambre votera sans doute aujour-| d'hui mercredi sur les amendements présentés par la gauche aux articles 25-26. Gomme nous l'avons démontré, ces . amendements ont été excellemment défendus par MM. Pécher, Nolf, Ozeray et l Rens. Voici encore quelques faits significatifs signalés par M. Rens : 5 De nombreuses communes flamandes ' se livrent à une véritable manœuvre, qui consiste à supprimer en fait l'enseigne-l ment communal pour les filles, en ne i maintenant comme école obligatoire ! qu'une école communale mixte sans institutrice.A titre de preuve' de ce que noua affirmons, il me suffira de montrer ce qui se passe dans le canton de Grammont. Dans ce canton, il y a, à Grammont même, une école communale de filles établie à côté de l'école communale des garçons. Là tout est régulier. Il y a ensuite Quatre communes où il n'y a pas d'école de filles, où l'école communale est mixte, mais où on a maintenu une institutrice à côté d'un instituteur. Dans ces quatre communes, il y a des jeunes filles fréquentant l'école en même temps que des jeunes garçons. Quelle en est la raison 1 C'est bien simple: on a maintenu l'institutrice.II y a ensuite neuf communes où l'école est mixte, mais où il n'y a pas ou plus d'institutrice. Ohoseï curieuse, messieurs, dans ces neuf communes à école communale mixte sans institutrice, il n'y a aucune jeune fille qui fréquente l'école communale. N'est-ce pas là la preuve évidente qu'on arrive à faire déserter l'école communale par les jeunes filles, simplement en lui donnant le caractère d'école mixte sans institutrice ? Je vois que M. le ministre ne m'a pas bien écouté, et je vais répéter mes chiffres parce qu'ils sont intéressants. Je répète donc que, dans le canton de Grammont, il y a quatre commîmes où l'école communale est mixte avec institutrice et qu'il v a neuf autres communes- dans lesquelles l'école est mixte sans aucune institutrice. Eh bien, dans ces neuf communes, il n'v a. pas une seule fille qui fréquente 'l'école aommunale, toutes fréquentent l'école congréganiste, établie en concurrence.M. Rens aurait 'encore pu ajouter : Puisque sous le régime actuel des com-tnunes refusent d'inscrire au programme de leur école communale unique les travaux de couture, que peut-on attendre d'elles en ce qui concerne' les travaux ménagers et l'enseignement de l'économie domestique prévus par les dispositions nouvelles sur le 4me degré 1 Et quelles sont leg mesures que le gouvernement compte prendre, si le® amendements de la gauche sont rejetés, pour rappeler au respect de la loi les communes indifférentes, hostiles ou récalcitrantes? P. CNUDDE. >-*»»»_< Habitations à bon marché MM. Devèze et Hymans viennent de déposer des amendements au projet de loi instituant une société nationale des habitations à bon marché. Il s'agit d'une institution très importante, puisque la société nouvelle sera dotée d'un capital de début de cent millions par l'Etat ; et il convient donc d'avoir l'attention en éveil de ce côté : car les cléricaux vont tout organiser, évidemment — c'est déjà fait en bonne partie — pour récolter le bénéfice électoral de cette réforme... tant réclamée par l'opposition.* Telêpnone 3S&I L'un des amendements proposés limil à sept le nombre des membres du conse d'administration de la Société nationale c'est suffisant. Le président et deux ax ministrateurs seraient désignés par 1 gouvernement ; deux autres par les pre vinces actionnaires, et les deux derniei par les sociétés locales ou régionales. Il faut savoir que le principe de l'inst tution nouvelle, c'est un peu celui de 1 Société des chemins de fer vicinaux. Oi les provinces, actionnaires de la dit» s< ciété, se plaignent amèrement de ne pa être représentées au conseil d'administre tion. Il y a là une iniquité flagrante. Le deux députés de Bruxelles ont voul l'éviter dans la Société nationale d'hab: tations ouvrières, et ils ont eu raisor D'autant plus que le danger électoralist et clérical est beaucoup plus grand encc re dans ce domaineuci que dans l'autre. Un autre amendement intéressant es celui-ci ; « Le gouvernement peut, après avoi entendu l'établissement public en caus et de l'avis conforme du conseil commi nal et de la députation permanente, me1 tre en demeure les bureaux de bienfa: sance et les hospices de s'intéresser dan une ou plusieurs sociétés locales- ou régie nales de leur choix. A défaut par ce établissements de déférer dan» un déla de six mois à cette invitation, ils y se ront contraints. Chaque versement an nuel à faire en acquit des souscription ainsi imposées ne pourra dépasser u: dixième du montant des revenus de l'éta blissement. » Il est évident, en effet, que si les ad ministrations hospitalières intelligente s'empresseraient d'apporter leur concour aux sociétés nouvelles ou anciennes d'ha bitations à bon marché, il n'en ira pas d même de certaines administrations retai dataires et réactionnaires qui préfè rent... perdre de l'argent en plaçant leur fonds en rentes d'Etat. Enfin, MM. Devèze et Hymans récla ment à bon droit un règlement généra de la future Société nationale. Que sen celle-ci ? On pourrait résumer ces amendement d'un seul mot : méfiance. Mais la méfiance vis-à-vis du gouverne ment clérical a-t-elle jamais été plus justi fiée qu'à l'heure présente ? >>—M ^ / Echos & Nouvelles Ua brait Le bruit court, avec persistance-, que M de Broquevilla songerait à supprimer, i l'éoole militaire, les armes spéciales e qu'il ne serait plus fait de distinctioi entre les études pour l'infanterie et 1; cavalerie et celles pour le génie et l'ar tillerie. On signale, à ce propos, que- le généra Léman, qui s'opposait au projet de ré duire les études de l'artillerie et du gé nie, vient d'être débarqué et envoyé i Liège, sans qu'il en fût prévenu autre ment que par la voie du "Moniteur" Les intentions du ministre ou plùtôi de -soni entourage sont très commentée: dans les sphères militaires où la spéciali sation, pour le génie et l'artillerie, comptt des partisans convaincus et des détrac teurs acharnés. Mais, d'après certains officiers, la grave mesure serait imposée par des nécessités., mobilières. La réforme militaire, l'aug mentation de l'effectif entraîne une aug mentation porportionnelle du nombre de: officiers et les locaux de la nouvelle école militaire ne sont pas assez vastef pour héberger, durant quatre ans, ur nombre double d'élèves de l'école d'appli cation. La loi teilalrs Les communes ne connaissent pas l'étendue des sacrifices que leur impo sera le projet Poullet. Il résulte d'une déclaration du ministre à M. Ozeray que' ces communes, auroni à 'Supporter les frais de logement des instituteurs d'écoles adoptables ou ad'op tées. Le nsnmn ministre d'Eol Les journaux catholiques annoncent que c'est M. Frédéric Delvaux, député libéral d'Anvers, qui serait nommé prochainement ministre d'Etat. firmée et religion Le "Journal de- 'Bruxelles'" reproduil 1*> texte de la- circulaire d'En ver pacha exigeant que chaque soldat — musulmar ou chrétien — observe strictement ses devoirs religieux. Et notre confrère a-joute : " En Belgique, les libéraux ont ta ni crié parce que le ministre- d'e la guerre a, donné aux soldats la facilité d'e- faire leurs devoirs religieux. Que serait-cv donc si le baron de Broqueville 'ançaii une communication! "ordonnant" aux ca thoLques de pratiquer leur religion ? ' Tirer argument du fanatisme muaul || Telêpnone 19 ,e man pour exalter la tolérance des cU'-ri-eaux belges, c'est un comble ! • l- Jfttis et msintenint e * Les imprécations de NN. SS. les évê-ques relativement aux toilettes féminines ne datent T>a's d'hier. Une nouvelle à la main d-u 17 juillet 1730, publiée par (- le "/Bulletin d'u Bibliophile" (mars 1847, a page 126), annonce ceci : " Messieurs les curés, ayant repré-i- sente à la Cour le scandale que tau-s saient dans les églises les paniers des femmes, on assure que iSa Majesté a 'r rendu un arrêt qui défend à toutes les * femmes de porter des paniers dans les il églises; dans chacune desquelles il y i. aurait un exempt, un archer et un va^ let de l'exécution d'es hautes-œuvres pour les brûler (non pas les femmes, 6 sans doute, mais les paniers) devant la - porte de l'église." Tout de même, de nos jours, on traite t moinsi cavalièrement les élégantes. l k propos de « P«rstr*l » r "Parsifal" dont on s'occupe' si particulièrement en ce moment fut composé en s 1878-79. Wagner fut absorbé pendant toute s l'année 1878 dans la composition de -cette | eieuvre mystique. Le maëstro si irritable, si nerveux d'habitude pendant la gestation d'un de ses drames musicaux, fut durant g toute cette période d'un calme et d'une 1 douceur extraordinaires. Il travaillait toute la matinée, transcrivant à l'encre, l'après-midi les annotations au crayon de la première inspiration. Le 29 janvier 1878 il avait terminé l'é-s bauche du premier acte. L'œuvre avança g beaucoup pendant le mois de février, parce que tout le second acte était oompe>sé. Des crampes d'estomac faisaient ibeau-3 coup souffrir le pauvre Wagner. Parfois il se levait d'un bond de sa table de travail et ne pouvait se remettre à l'ouvrage 5 que lorsque la crise était passée. Il disait souvent à sa femme : " Tu verras que je mourrai dans tes bras un de ces: jours. " Mais il poursuivait sa tâche avec une 1 énergie obstinée. U lui arrivait de ne pou-j, voir se détacher de son drame et d'arriver en retard à la table familiale. U s'aper-' cevait avec angoisse que l'œuvre mer-3 veilleuse avançait de plus en plus lentement. Il était heureux de pouvoir annoncer le soir qu'il avait composée " peu, mais bien Huit mesures seulement, mais "dont il était très content". Pendant l'hiver 1878-79, Wagner travaillait au troisième acte, suivant le texte de son poème mot à mot. Le 26 avril 1879, il descendit au dîner disant avec joie: " Parsifal est terminé ". Mais il ajouta, avec un peu de mélancolie: "Ce sera ma dernière œuvre. " La dieonferta de l'imériqoe L - ■ ■ i . ■ ' Selon un journal hollandais 1' "Arn- I hemsche Courant", ce n'est pas à II Christophe Colomb mais à des Scandinaves que serait due la découverte de l'Amérique. Cette rectification s'auto- 1 rise- du "Flatœ", annales islandaises dont Alexandre de Humboldt a reconnu If authenticité. La pire'mière découverte 1 serait due à Bjarne Herjulsson qui a " côtoyé la Nouvelle-Angleterre vers l'an 990. Le! fils d'Erik le Rouge, lequel avait ' découvert le Groenland, débarqua à son 1 tour à Terre-Neuve, puis à la Nouvelle-' Angleterre, et son frère T'horswald, ' continuant l'exploration, rencontra pour la première fois près de la "Fall River d'ans le Massachussetts, des indigènes ' qu'il baptisa Skrselinger (le3 gringalets). Tué dans un' combat contre eux, Thors-waldl fut enterré av-e-c ses armes ; ses restes furent retrouvés en 1831. Un ' autre navigateur Scandinave Thorsin ! Kartsei-ne explora le Nouveau-Monde ' en compagnie de sa femme ; un- de leurs | fila Snoir-re, naquit au Massachussets. Uu rocher de la rive droite de la Ta.nton porte» une inscription que l'on a déchiffrée ainsi: " Thorsin et '150 marins du N-ord s'emparèrent de ce> pays ". En 1029, Gudlief Gudlamgssœn fut jeté par la tempête sur les côtes de la Floride. Il y trouva une population dont la langue s'apparentait à la langue islandaise. iDes navigateurs^ islandais se seraient antérieurement égarés _ dans ces parages et ^'y seraient établis. U résulte d'ailleurs des pcjèmes d'Are Frodta que des relations existaient entre l'Islande et les -îles Orkney, et la grande Irlande. Tout ceci est antérieur à 1317-A ce moment la peste dépeupla le: pay3 et la colonie du Groenland, demeurée la base de toutes les expéditions en Amérique, fut décimée par le fléau. Christophe Colomb avait visité 1 Islande en 1477. U put donc y recueillir lea éléments conservés par la tradition, qui le mirent sur la voie de sa découverte. Il connaissait la nomination d'Erik Up;w comme évêque d'Islande-, Groënland et Finlande, par le pape Pascal II en 1112. Enfin, il avait vu au Vatican une carte du1 Vinland i (Nouvelle- Angleterre). Telle est la. démonstration de 1' "Arn-hemsche Courant les congrès Le IVe congrès international des œuvres d'éducation populaire aura lieu, _ a Leipzig, du 26 au 28 septembre prochain. U comprendra six sections : 1. Les livres et les post-scolaires ; 2. Les confé- i uiucc ue ruuutuc, iuc i\cuvc rences et les bibliothèques populaires ; 3. Les arts plastiques, les musées, les théâtres ; 4. La cinématographie et les post-scolaires ; 5. L'éducation physique de la jeunesse, les sports • 6. Les œuvres de prévoyance pour la jeunesse. Le comité belge de propagande pour c'e congrès a été constitué par l'Office international des œuvres d'édueïation populaire. Il comprend : M. Buis, président : M. T'emmerman, secrétaire ; M. Damnera, trésorier; Mme Houyoux, MM. Cocq, Groeninck, Hvmans, Nyns- La Gye, Sluys et Smelten. —>-••«»-<—— Pourquoi nos missionnaires catholiques se montrent querelleurs —*— Robert-Louis Stevenson, grand romancier et grand globe-trotter, estimait beaucoup lest missionnaires, mais déplorait l'étroitesse de leurs idées et 1 absurdité de leurs préjugés. Leur raideur intellectuelle, leur intolérance orgueilleuse et pharisaïque, leur esprit de caste en ont fait, de tout temps et partout, des personnages querelleurs, qui trop souvent s'évertuent à rendre antipathique la religion du Christ... Nous avonsi, dans un précédent article, rapporté un ou deux exemples des innombrables démêlés entre missionnaires catholiques et protestants dans tous les pays de missions. Depuis des siècles, le Saint-Sépulcre de Jérusalem, le lieu le plus vénérable du monde pour tout chrétien qui le croit authentique, a été profané par les disputes interminables, violentes, sanglantes, entre moines grecs et moines catholiques. Ce qui est plus caractéristique encore, ce sont les dissensions qu'ont eues entre eux, dans tous les pays de missions, les missionnaires catholiques des divers Ordres. De Grégoire XVI à Léon XIII, pendant plus de soixante ans, le clergé catholique de l'Inde portugaise, placé sous le patronage traditionnel de l'archevêque de Goa, a été en guerre ouverte avec les autres missionnaires catholiques de l'Hindoustan. La querelle entre les Jésuites et les autres Ordres religieux, au sujet des rites dits de Malabar, dura pendant tout le règne de Louis XIV et une partie de celui de Louis XV. Un Jésuite italien, Robert De Nobili, convertisseur d'une ingéniosité extraordinaire, n'avait rien trouvé de mieux, pour convertir les Brahmes, que de se faire admettre parmi eux. Il toléra, chez ses disciples, beaucoup de rites païens et atténua ou modifia arbitrairement, par complaisance envers les préjugés de caste des Brahmes, nombre de rites sacramentels catholiques. Les Jésuites allèrent jusqu'à permettre aux femmes hindous mariées de porter une croix dont le revers était garni de la figure d'une idole, qui n'était autre qu'une sorte de Priape indien (1). Dénoncés à Rome par leurs rivaux, les Dominicains et les Franciscains, Ils s'obstinèrent pendant un siècle dans leurs méthodes spéciales d'évangélisa-tion, malgré les décisions solennelles de plusieurs papes qui les condamnèrent ; la dispute ne finit qu'après la suppression des Jésuites par le pape Clément XIV. La question des rites chinois fut pour les missions de Chine l'occasion de démêlés analogues interminables. Les Jésuites, pour s'étenelre en Chine, tolérèrent chez leurs convertis le culte des .ancêtres et celui de Confucius à côté des rites catholiques. Quand les Franciscains, les Dominicains et les prêtres des missions étrangères débarquèrent à leur tour en Chine, ils furent horriblement scandalisés par cet hérétoclite mélange de paganisme et de christianisme, au sujet duquel les Jésuites eux-mêmes n'étaient pas tous d'accord. Il si'ensuivit des disputes ardentes entre les Ordres rivaux ; Innocent X, Alexandre VII, Innocent XI, Clément XI, Benoît XIII eurent beau députer des légats en Chine ou fulminer dans des bulles pour obliger tons les moines à mettre fin à la querelle en s'inclinant devant l'arbitrage du Saint-Siège; rien n'y fit; le chamaillis ne cessa oue faute de combattants, lorsque tous les missionnaires catholiques eurent été expulsés de l'empire du Milieu. Non moins désastreux pour la diffusion du catholicisme furent les démêlés qu'eurent au Japon, les Jésuites avec les Franciscains, les Dominicains et les Augustins. Les Jésuites furent les premiers convertisseurs du Japon. Ils y obtin- Si . (1) V. les documents cités par l'abbé Guettée dans son) Histoire des Jésuites-, , au, a muAciitco,, rent, pendant une quarantaine d'années, de brillants succès. Très souples avec les grands, selon la méthode de leur Ordre, ils se rendirent maîtres, par la persuasion et l'intérêt commercial, de l'esprit de quelques princes dans la grande île de Kiushiu et fomentèrent de cruelles persécutions contre lea Bouddhistes (2), absolument pareilles, par les méthodes, aux persécutions contemporaines de Louis XIV contre les protestants. Dans la dernière décade du XVIe siècle, les Franciscains débarquèrent au Japon, (jontre la volonté des Jésuites, et, ce qui est plus fort, en violation flagrante d'une bulle de Grégoire XIII, qui défendait l'accès du Japon à tous les Ordres religieux autres que celui des Jésuites, sous peine d'excommunication majeure. Ces Franciscains étaient encore plus fanatiques que les Jésuites. Plus que ces derniers, ils faisaient un monstrueux abus de la flagellation chez eux-mêmes et chez leurs convertis ; le P. Delplace, dans une histoire récente et bien documentée du Catholicisme au Japon, fait une allusion discrète à l'invraisemblance des révélations et des miracles dont ils se targuaient : sous ce point de vue, il faut bien dire d'ailleurs qu'ils ressemblaient beaucoup aux Jésuites, voire aux missionnaires de tous les temps. Nous racontions ici même, il y a quelques jours, l'histoire récente de ce Père blanc qui, en Ouganda, dans une controverse avec un musulman, se vantait de pouvoir traverser un grand brasier allumé, l'Evangile à la main, sans se brûler. Au Japon, un Franciscain, disputant avec un hérétique anglais, prétendit, pour le convaincre, marcher sur les flots comme le Christ. Le zèle indiscret et arrogant des Franciscains se cabrait devant les restrictions, même raisonnables, que mettait l'autorité japonaise à leur propagande. Le fanatisme de leurs convertis dégénérait en insubordination, en révolte exmtre les lois du pays. Les princes japonais, naturellement, finirent par réagir par la persécution contrç une religion intolérante, anarchique et insupportable...Bientôt les Dominicains et les Augustins pénétrèrent à leur tour dans ce pandémonium. Même au fort de la persécution, qui alternait avec des périodes de calme relatif, tous ces moines se jalousaient, se haïssaient, se calomniaient les uns les autres. D'après le P. Delplace, il y eut aux Philippines une véritable usine de calomnies contres leg Jésuites, qu'alimentaient des religieux des autres Ordres. Le supérieur des Franciscains du Japon, dans une circulaire citée par Delplace, écrivait : "Dès le temps de saint Paul, les chrétiens se disputaient déjà: il n'y^a rien de surprenant qu'il en soit de même aujourd'hui. Parmi ceux du Japon, l'un dit : " Moi, je suis un chrétien de la Compagnie (de Jésus), moi je suis de saint François, moi de saint Dominique, moi de saint Augustin", et tous ensemble, ils ne font que se disputer. " . , , U y a une cinquantaine d'années, • quand le Japon, si longtemps ferme, s'ouvrit de nouveau aux étrangers, on découvrit, dans lrîle de Kiushiu, les descendants de ces catholiques sectaires ; ils avaient des vocabulaires religieux assez différents, vénéraient des saints divers, continuaient à se regarder de travers les uns les autres (3)_. Etonnez-vous, après cela, qu'un trop grand nombre de missionnaires congolais actuels se montrent intolérants, arrogants et mauvais coucheurs ! Us ne font en cela, que rester fidèles aux traditions séculaires de leur sainte profession... — — Billet bruxellois •4 février. Le théâtre belge est en émoi. Entende® par là qu'une douzaine d auteurs dramatiques et d'aspirants auteurs en veulent mortellement, pour le quart d'heure, à une douzaine d'autres auteurs et aspirants, et au comité de lecture nommé par le gouvernement pour présider à la répartition des subsides, pardon, à la répartition de la gloire. Car, en matière de théâtre belge et de littérature vraiment belge, il est remarquable que personne ne recherche le profit matériel, mais que chacun désire- simplement ^'attribuer l'immortalité... ce qui témoigne d'ailleurs d'une noble ambi-tioni et d'un bel orgueil, point détestables du tout. Tous les1 vrais littérateurs belges veulent servir l'art pour l'art et se préoccupent assez, peu de la recette. (2) V. le chapitre sur l'histoire du Japon dans Helmoit, "Weltgeschidhte ', vol. II, p. 26. (3) Otie Gary, "A History of Chris-tianity in Japan", vol. I, p. 146.

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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