La Flandre libérale

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s.n. 1914, 25 Mars. La Flandre libérale. Accès à 24 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/1g0ht2gv5f/
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40* innés — Mercredi 25 Mars 1914 QUOTIDIEN. - 10 CENT. 8. 84 — Mercredi 25 Mars 1984 LA FLANDRE LIBÉRALE ABOJNWEMENTS 1 mois. 8 mois. $ moi». i us. BELGIQUE s Fr„ 2.0G 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.00 36,06 On t'abonna au bureau du tourna! et dans tous les bureaux dt oosta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE GAND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, 1,6AND ABONNEMENTS ET ANNONCES ; Il - RÉDACTION -Télânhevnfi Télétihona "9 Î55 APÎNONOES Pour la ville et les Flandres, s'adresser an bnreaœ âis ïonrnal. — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. Le contrôle de la bienfaisance privde en France » - * ~ ■ En nous occupant du volume consacré par M. Louis Bossart au commerce et à l'industrie des couvents, nous signalions qu'il existait en France un projet de loi établissant un contrôle sur les établissements privés de charité. Ce projet sera prochainement voté par le Sénat. La "Revue Philanthropique", dans son numéro du mois de mars, nous apporte le texte qui a été vofé par la Chambre des députés et le rapport de M. Ferdinand Dreyfus, au nom de la commission qui l'a examiné au Sénat. M. Ferdinand Dreyfus rappelle que c'est après des débats approfondis qui ont porté à la fois sur des enquêtes et ■ sur les réclamations des œuvres d'assistance privées, en dégageant la question des préjugés pour l'élever au-dessus de toutes les préoccupations d'intérêt et do politique, qu'on est enfin parvenu à pacifier les esprits et à faire admettre qu'un contrôle d© la bienfaisance privée sera favorable à celle-ci et ne nuira qu'à ceux pour lesquels la charité est un masque derrière lequel ils cachent leur cupidité. On a compris qu'aucune œuvre de bienfaisance privée vraiment charitable n'a quelque chose à craindre d'un contrôle exercé avec impartialité. M. Ferdinand Dreyfus cite pour le prouver l'opinion d'une religieuse la mère Ma-rie-St-Joseph, supérieure générale de l'établissement Gaudechard. " Loin même de la redouter, je la " souhaite cette surveillance", écrit la mère Marie-St-Joseph. "A la .condi-" tion d'être tout à la fois sérieuse et "paternelle, elle ne peut qu'être utile " et même très utile aux œuvres. C'est "mon ferme sentiment." MM. Eugène Prévost et De Witt Guizot, deux partisans convaincus de la liberté de la charité, s'expriment d'une façon tout aussi nette sur le contrôle. Les assistés ne sont pas faits pour les œuvres, dit M. Prévost, mais les œuvres pour les assistés. La surveillance se fei;a pour les enfants et non contre les œuvres. Les maisons des œuvres doivent être des maisons de verre, dit M. De Witt Guizot. Le droit de contrôle de l'Etat pour la protection des faibles sur les établissements qui en prennent la garde est incontestable. La loi l'a reconnu, en Belgique, pour les aliénés, depuis 1850. L'intervention de l'Etat en matière de contrôle et de surveillance de la bienfaisance privée, écrit M. Ferdinand Dreyfus, dérive à la fois d'e son devoir do protection et des attributions de police qui lui sont conférées. Du devoir de protection qu'a l'Etat envers les faibles résulte l'obligation pour lui de s'assurer que le® pauvres, nominalement secourus par un établissement privé, le> sont effectivement, qu'ils sont traités avec humanité, que, par exemple, une œuvre dite d'assistance par le travail n'est pas uno spéculation sur le travail, et quand, il s'agit d'hospitalisés, qu'ils sont placés dans des conditions satisfaisantes cl'hy-siène.Des attributions de police conférées a l'Etat résulte l'obligation 'pour lui de s'assurer que les sociétés et les particuliers qui font appel au public en faveur d'une institution déclarée charitable ne trompent point sur la qualité de l'œuvre bénéficiaire. La surveillance de l'Etat est à la fois juste et nécessaire: il doit défendre les pauvres et les personnes bienfaisantes, empêcher qu'on n'exploite la misère des uns et la générosité des autres. 11 faut instituer cette surveillance à l'égard de tous les établissements privés, même de ceux qui ne viennent -n aide qu'à des adultes. Ces derniers, les femmes surtout, les vieillards ont besoin d'être protégés contre les abus toujours possibles, et d'ailleurs à quelque catégorie d'indigents que l'établissement soit affecté, la vérification du caractère charitable de l'œuvre is'impose, puisque ce caractère légitime 'seul l'appel adressé au public. La loi qui détermine le« conditions dans lesquelles les établissements de bienfaisance privés devront être ouverts, surveillés, fermés, est le complément logique des lois qui assurent le contrôle de® établissements d'enseignement privés et de celles qui protègent l'enfant employé d'ans l'industrie. Le devoir isocial même ici est plus impérieux, puisqu'il s'agit de' déshérités auxquels, à défaut de famille naturelle, la famillei sociale dbit aide et protection. La nécessité du contrôle de l'Etal n'est pas moins incontestable que sor droit. Il y a des abus. Les enquêtes auxquelles il a été procédé, en "France, et ont révélé de criants. Il en existe auss en Belgique. Le volume de M. Bossari sur le commerce et l'industrie des co' vents le prouve. Cela se sait même l'étranger. Mme Hélène Moniez, dai son rapport au congrès de Reims, si le projet de loi concernant le contrôl rapporte qu'un entrepreneur de coi fection de lingerie pour les grands m gasins de Paris, qui donnait princ paiement ses commandes à des orph linats religieux, lui a exprimé sa crai: te que, si le contrôle de la bienfaisai ce était institué, ces orphelinats n'ém grent en'Belgique et ne fournissent ar commerçants belges cette main-d'œ' vre si appréciée qui fait la réputatic de la confection parisienne. Il faut qu'un contrôle sérieux fasi connaître quelles sont les institutioi de bienfaisance dont le but est de fai: le bien et les signale à la bienveillam des personnes charitables. Il sera protection de ceux qu'il faut secour et de ceux qui aiment à secourir. Le projet de loi voté par la Chan bre française, ne subordonne l'ouve ture d'un établissement charitable aucune autorisation ; il en impose sei lement la déclaration à l'autorité pi blique. Seulement, il frappe d'in cap cité pour diriger un établissement c bienfaisance privé ou pour y être eu ployées, toutes personnes condamnéi pour un crime ou un délit qui compo terait- la privation du droit" d'être cle teur. Personne no peut trouver à redire cette restriction. Mais si chacun est 1 bre, en dehors de cette catégorie d'i; dividus, d'ouvrir un établissement ch ritable, il faut qu'il ait ce caractère e sous ice rapport, qu'il remplisse k conditions déterminées par la loi. Ain les bâtiments devront être sains et su fisamment spacieux. De plus, le dire teur qui hospitalisera des mineurs e tenu de leur faire donner un enseign ment les préparant aux professions aux métiers qu'il aura déclaré voulc leur faire enseigner. De plus, il aur par voie de prélèvement sur le prodt de leur travail, à constituer^ un fon commun et des pécules individuels, q permettront de donner à chaque a sisté, a sa sortie, un trousseau dont i valeur ne peut être inférieure à25fran ■ et un peu d'argent pour subvenir à s premiers besoins. L'observation de c conditions est le seul obiet qui e i exercé par1 des fonctionnaires depe dant du ministère de l'intérieur. I dehors d'elles, liberté entière est lai sée dans la direction. - Les transgressions aux prescriptio: légales sont punies d'amendes qui pe ' vent s'élever jusqu'à 500 franc nonobstant la fermeture de l'établiss ment par voie administrative. Ce projet de loi n'apporte aucui entrave à la charité. Il la protège, ; contraire, contre ses exploiteurs. Loi qu'on connaîtra les institutions cha; tables vraiment désintéressées et qu'< aura le moyen de les distinguer de c< les qui spéculent sur la misère, ce aux premières seules qu'iront les lit ralités des personnes bienfaisantes. L autres se transformeront, ce qui se un bien, ou disparaîtront, ce qui ; sera pas un mal. La classe pauvre et celle qui don: n'ont à attendre que du bien du oo t trôle. G. W. — Echos & Nouvelles %%% Le pirt de Zeebrugge On lit dans le rapport de M. le sér teur Vercruysse sur le budget des trava publics : " Il est parlé aussi du port de Z brugge. Les sondages démontrent une tuation effrayante. Là où il faut 11 n très de profondeur, il y a 6 m. 30; a leurs, où 9 mètres sont exiges, il y 5 m. 50. L'entrée du chenal d'accès ■ rétrécie d'une façon considérable. On nira sans doute par entretenir une pa: pour que les navires puissent se renc à Bruges, et on abandonnera le reste *** Les échanges entre la France et Belgique. L'Action Economique cons te, une fois de plus, par l'analyse ( statistiques du commerce belse pour deux premiers mois de 1914, combien trouvent; faussées celles qui concerm les relations entre la Belgique et la Fr ce quand la monnaie n'est pas dédui Le total des exportations belges i France n'est que peu diminué relati nient ; mais celui des expéditions frane ses en Belgique tombe de 163 à 96 r lions, soit une diminution de 67 millii ou environ 45 p. c. Les importations de monnaie d'or L d'argent de France, ont atteint, en efJ : le chiffre de 66,954,733 francs en jan\ 1- et février 1914, contre 53,230,021 pendant à les mêmes mois de 1913. ls Cette augmentation prouve que les ra-patriations de monnaie sont toujours aus-si considérables malgré les mesures pri-3> ses par le gouvernement belge, i- La monnaie étant ainsi déduite, on 1- constate encore que les échanges réels en-i_ tre les deux pays sont en faveur de la Belgique. En effet, la France n'a expédié que pour 96 millions et demi de mar-chandises à la Belgique, alors que le mon-1- tant des ventes de la Belgique à la Fran-i- o© s'élève à 120 millions, il y a pour deux IX mois une différence de 24 millions. j_ La France vient ainsi, pour ces deux . moisi de janvier et de février, au second rang des pays importateurs en Belgique, immédiatement après l'Allemagne. 30 Les importations françaises en Belgi-1S que sont en diminution sur celles de l'an -e dernier, et il eh est d© même pour les im-portations allemandes. La France a ex-I porté en Belgique pour 7 millions de marchandises de moins qu'en 1913 et l'Aile-ir magne pour 4 millions de moins. L'Angleterre, par contre. va de 1- l'avant ; elle a expédié en Belgique pen-r_ dant ces deux premiers mois pour 8 millions de marchandises de plus que l'an d dernier. I- vV„ vVv Ofr 1- i- Ub> réclame orlglttsle le ; ■ i- Dapiuis quelques jours, dans les trams, 3g dans les autobus, • qui sillonnent les rues r_ de la ville de Berlin, on peut remarquer deux voyageurs dont les allures bizarres intriguent fort les Berlinois. Œ/un est un vieux monsieur à l'aspect vénérable, un à magistrat pensionné sans doute, ou un i- capitaine de vaisseau en retraite ; l'au-tre est un jeune homme aux allures frin-gantes. Assis l'un en face de l'autre, ils ^ entament la conversation : lg' — Où avez-vous passé la soirée d'hier? demande le vieux monsieur. ^ — Ah! répond son interlocuteur, je me 1- suis fort bien amusé. On donnait au Ci-C- néma-Palace un magnifique drame en st cinq parties, aux péripéties sensationnel-les. Il faut absolument que vous alliez voir cela! On y est très bien, et l'orches-tre est de tout premier ordre. " Le vieux monsieur a l'air d'écouter . ' avec beaucoup d'intérêt, et tous deux ' tombent d'accord pour se rendre aui Cils néma-Palaco le soir mêru", car il y a 111 renouvellement complet du programme, s- avec les derniers films à la mode, la Lies autres voyageurs n'ont pas perdu es unei syllabe de tout ce dialogue, qui eg s'est échangé à haute voix, car le vieux _ monsieur semble avoir l'oreille plutôt , dure. or ; Le lendemain, la même conversation , " s'échange entre les mêmes interlocuteurs, 'n cette fois-ci sur une autre ligne de tram-S- ways. A force de rencontrer partout ces deux personnages pittoresques, on a fini ^ par se demander qui ils pouvaient bien u_ être. Et, après enquête, .il .s'est avéré qu'il s'agissait tout simplement de deux " > compères habilement maquillés, faisant e- de la réclame ambulante pour un grand cinéma dei la capitale allemande. ie ### ™ Hoir et blm )n "Joë Jeanette, "le mulâtre souple", e< , Georges Carpentier, "notre espoir fran : ~ çais", ont échangé à Luna-Park de formi-st dables coups de poing, écrivent les Défi- bats. Notre espoir a été battu parce es qu'il faut bien, dans ces sortes de lutte, ra, qu'il n'y ait qu'un vainqueur; mais no ie tre honneur est resté sauf parce qu' "il n'y a pas moins de gloire à être vainci: par un tel adversaire qu'à triompher d< 10 beaucoup d'autres". Ainsi notre amour n" propre ingénieux trouve toujours à se satisfaire; la glorieuse défaite est une spécialité de notre invention. Ce matel — a obtenu un éclatant succès, succès de — foule, succès d'argent. La recette totale s'est élevée à 180,000 fr. ; le prix des pla ces variait de 22 à 125 ; en moyenne, i était de 30. Il y a donc eu dans Paris 6,000 personnes capables de payer 30 fr pour voir Jeanette taper sur Carpen tier et le mulâtre en "mettre" au blanc C'est avec Parsifal le clou de la saison encore les places de l'Opéra n'étaient elles pas en moyenne à un prix si élevé même les jours de gala. Wagner qui sou I,(?~ haitait si vivement d'être compris che; s,1~ nous, n'avait pas dû supposer que s i vogue y balancerait jamais celle de de tu lutteurs. Cette parité de la musique et di i ^ sport, de l'art pur et du cirque, fait 1< '. plus grand honneur à notre sensibiliti et à notre éclectisme.Quand on jouait ja |Se dis une comédie de Térence, les Romain désertaient le théâtre pour voir passe: un beau garçon qui, dans la rue, menai un ours. D'esprit plus ouvert que n'é . taient les Romains, nous acclamons pa _ reillement le beau gars et le poème, Té rence et l'ours." ### De qaol lire Combien v a-t-il de journaux dans le: „cinq parties du monde? Un statisticiei in_ américain s'étamt posé la question, se mi aussitôt au travail et dressa ses listes, en U y a inscrit 70,000 noms de gazettes ve- dont un tiers environ, exactement 21,05C :ai- sont publiés aux Etats-Unis. lil- Le total de la circulation des jouï )qs naux, ajoute le calemlateur, serait dei 1 milliards 325 millions de numéros pa >et an. 'et, Plaignons les facteurs... et le statist ier , cion. : L'ÈRE DES GASPILLAGES Elle n'est pas close. Il n'y a pas que les cinquante millions du port de Zeebrugge, les deux cents millions que coûteront les travaux de la jonction Nord-Midi, à condition encore que les tours de Ste-Gu-dule ne s'écroulent pas sur la tête des passants, il y a le gaspillage courant, peut-être plus formidable que le gaspillage exceptionnel. Ce que nous appelons le gaspillage courant est celui qu'on relève dans l'administration des grands services publics, armée, chemins de fer, enseignement, finances. Nous avons montré il y a quelques jours que les dépenses d'exploitation de nos chemins de fer sont plus importantes que les dépenses de même ordre qu'on relève à l'étranger. Ce sont là les véritables causes du déficit produit par l'exploitation de notre railway. Et parmi ces causes il en est une qui a attiré surtout l'attention, c'est la dépense excessive faite pour l'approvisionnement du combustible. Le prix du charbon est en progression depuis quelques années. La valeur à la tonne est de trois fois et demi plus forte aujourd'hui qu'en 1885. Il en résulte que la dépense en combustible est devenue formidable : plus de 43 millions en 1913 et elle atteindra près de 45 millions en 1914. Cette progression paraît fantastique et M. Bertrand l'a comparée à celle constatée pour le reseau du Nord français qui a uno même étendue que le nôtre. L'effort kilométrique fourni par les deux réseaux est à peu près identique.Or, le Nord a dépensé, pour combustible, en 19G9, 19 millions 235 mille francs et en 1912, 22 millions 554 mille francs. Les dépenses en combustible pour, notre réseau belge et pour les mê-mcv.vîriodes, ont été de 25 millions 277 mille francs et de 35,442 mille francs. Et si l'on compare le tonnage kilométrique avec la dépense du combustible, on constate qu'en 1909, avec un tonnage plus grand, le réseau du Nord français dépensait en charbons, 6 millions de moins que l'Etat belge et en 1912, avec un tonnage à peu près égal, l'Etat belge dépense 13 millions de francs de combustible en plus que la Compagnie du Nord ! Autre constatation : avec une progression de trafic parallèle le Nord a augmenté sa dépense en charbon, de 1909 à 1912, de 3 millions de francs; or, l'Etat belge, lui, a dépensé 10 millions de plus en 1912 qu'en 1909 ! Il y a encore d'autres charges de détail, mais ceci suffit, surtout si l'on considère que, ainsi qu'on le prétend, les charbons achetés par le Nord sont meilleurs que ceux achetés par nous. Il y a là une source de gaspillages scandaleux. Croyez-vous que le ministre s'en soit ému? Il s'est tu. Il a écouté et il se renseignera vraisemblablement auprès de ses bureaux. Et tout continuera comme par le passé ! Nous n'y insistons pas. Nous avons i voulu montrer qu© les Mechelynck, les ' Buyl, les Bertrand, quand ils dénoncent au Parlement le laisser-aller de " la gestion cléricale, remplissent un rôk ! utile. [ Rôle non seulement utile, mais en-; core patriotique, car c'est le sentiment du devoir qui est le premier souci dt • bon citoyen. REVUE DE LA PRESSE i Nos chemins de fer L 5 Découpé dans un article que le Bier j public consacre à la. gestion de nos chc mins de fer, cet aveu dépouillé d'artifice ^ Gestion peu brillante à divers point ^ de vue, nous n'en disconvenons pas, e notamment au point de vue des résultat: financiers. Car le déficit de l'exploita tion, inauguré en 1907^ s'élève à 19 mil lions pour 1913, et dépassera ce chiffre selon toute probabilité, pour l'exercic en ce>urs. Que la gestion de nos chemins de fe, soit " peu brillante " — le Bien public < i de délicieux euphémismes — au point d i vue financier, c'est ce que nous n'avon t cessé de mettre en relief ; c'est ce que nou démontrons encore dans notre leader-ar , ticle. Faut-il que la situation soit grav t pour que notre pieux confrère la dénonc à son tour en termes aussi nets. ■ Le suffragisme r Les journaux catholiques consacren des articles au suffrage des femmes. L Matin d'Anvers fait A ce propos les re flexions que voici: L'opportunité, l'utilité d'engager la femme dans ce que cette lutte a de plus outrancier et de plus acerbe, la politique, reste entièrement à démontrer... Si la femme devient de plus en plus apte à soutenir la concurrence de l'homme sur le terrain de la main-d'œuvre et des services, et même à l'évincer, ce n'est certes pas aux Parlements qu'elle le doit. C'est l'initiative généreuse et éclairée des éducateurs et des penseurs, moralistes et philanthropes, que son sort préoccupe et dont l'action se développe en dehors des enceintes législatives, qui lui procure ces bienfaits. La Dernière Heure, d'autre part, écrit: Nous estimons que ces propositions ("que font les cléricaux d'accorder aux femmes le droit de voter), n'ont qu'un but : faire obstacle au suffrage universel des hommes. Elles ne sont qu'une manœuvre de parti ; d'une part, elle a pour but de diviser les partisans élu S. U. pur et simple, et, d'autre part, en cas de réussite inespérée, elle fournirait au parti- ciérical, l'appui momentané d'un corps électoral conquis d'avance à l'influence du prêtre. Il y a, au surplus, cent façons de s'intéresser à la coneiition sociale de la femme, sans lui accorder un droit de vote dont elle n'est nullement préparée à faire usage. Donner le droit de vote aux femmes, actuellement en Belgique, ce n'est _ pas réaliser le suffrage universel féminin, c'est organiser, sur une vaste échelle, le vote plural des curés. =*-.«» « MK-f HOMMES ET LIVRES Sur Napoléon Il ne faut plus compter les ouvrages consacrés à Napoléon. C'est un océan qui grandit tous les jours, et qui s'est accru considérablement dans ces dernières années. La campagne de Russie, celle de 1813, la campagne de France, devaient amener une recrudescence de souvenirs, de mémoires, de correspondances et aussi d'études historiques, parmi lesquelles le livre du comte de Sérignan sur "Napoléon et les grands généraux de la Révolution et de l'Empire" ne saurait compter au nombre des moins intéressants. Ce sont des pages vivantes, puissamment documentées, où les traits du principal personnage s'accusent avec force, et qui contiennent mille détails, mille traits, permettant d'apprécier avec plus de sûreté Cette colossale physionomie, si attachante par certains côtés, et qu'on ne saurait, à d'autres moments, envisager sans éloignement. On ne peut pas oublier que sur les lauriers du général de l'armée d'Italie il y a le sang du comte Louis de Frotté, et aus?i celui du duc d'Enghien. Le comte de Sérignan, ancien professeur d'histoire militaire à Saint-Cyr, a toute la compétence voulue pour parler de Napoléon, homme de guerre, ce qui ne saurait aller, d'ailleurs, sans de multiples excursions hors de ce terrain particulier. Il est vrai qu'il n'est pas toujours aise de dégager la vérité, quand on s'occupe de l'Empereur. "Lui-même, de son vivant, avait pris ses dispositions pour ren dre cette entreprise malaisée, pour falsifier la vérité à son profit, pour dessiner d'avance le Napoléon légendaire, le génie 1 impeccable, grandiose, surhumain qu'i voulait être devant la postérité. "- Le maquillage de Napoléon par Napo léon est une des choses les plus extraordi naires qu'on puisse imaginer. A tous les instants de sa vie il en fut de même, el ceux-là qui ne connaîtraient l'histoire des campagnes impériales que par les bulletins ^rédigés sous les yeux et sous la dictée du souverain, ne sauraient rien de la vérité. M. de Sérignan rappelle qu'i était devenu proverbial de dire : "Il esi menteur comme un bulletin." On aurait tort de croire que le génie militaire de Napoléon se dessina dès s£ L première jeunesse. Ce fut au contraire ui assez médiocre élève, peu attiré pao l'exemple des grands capitaines, et beau 5 coup plus tenté par la politique, pendan b la Révolution, que par son métier de sol s dat. La vocation ne paraît s'être dessinéi " qu'au lendemain du siège de Toulon, e un peu plus tard aussi, quand il se fu j aperçu de la puissance qu'un général vie torieux pouvait acquérir sur l'opinion. A cette époque, son esprit s'ouvrit au: i vastes conceptions. Mais ces conception s elles-mêmes étaient-elles le fruit de Ion s gues études, de profondes méditations s U est permis de penser que le génie d 3 Napoléon; est fortement favorisé par 1: s chance, une chance inouïe, qui lui assur le gain de la bataille de Marengo, quan< il a tout fait pour la perdre, et cel grâce à la valeur de Desaix, qui trouv la mort en sauvant le prestige du Pre mier Consul. M. de Sérignan n'a. aucune peine à d^ ■I 1» lllHUfUI I» 111 II —«—WH— montrer qu'il n'y a point cfe méthode chez Napoléon. Tantôt M prévoit les mouvements de l'ennemi, tantôt il attend que ces mouvements soient terminés pour prendre une décision. Ses plans de campagne ne se ressemblent jamais, comme ils devraient le faire s'il y avait vraiment une idée napoléonienne, dominant les faits et les dirigeant. Ici, il masse ses troupes ; ailleurs, il les fait marcher séparément, ainsi que cela s'est produit en Russie, où des corps nouveaux s avançaient sur le sol moscovite, à l'heure où la Grande-Armée, fuyant Moscou, périssait de faim et de froid. » L'Empereur est très inégal. On l'a vu brillant, actif, stupéfiant d'endurance, jusqu'à Wagram ; pendant la campagne de 1812, il est indolent, effacé, irrésolu; des lueurs reparaissent en 1813, et il y a un admirable réveil lors de l'invasion ; mais le vainqueur d'Austerlitz a disparu, et je ne suis pas éloigné de penser, avec M. de Sérignan, que sa gloire doit quelque chose à Waterloo, qui l'a empêché de donner au monde le spectacle d'une lamentable déchéance physique et morale. L'Empire, au surplus, ne se serait peut-être pas écroulé si Napoléon avait été secondé par ses maréchaux et ses généraux, autrement que d'une manière passive. Mais il ne le fut pas et ne pouvait pas l'être. Il n'aimait pas les: chefs de ses armées. Il se méfiait d'eux. Ne savait-il pas comment une épée victorieuse peut triompher des lois et du pouvoir établi. Il devait soupçonner plus d'un Malet dans son entourage. Aussi voulait-il eies machines humaines, et non des hommes. *' Il n'admet pas d'autres collaborateurs, écrit M. de Sérignan, que d'aveugles agents chargés d'exécuter ses oreires sans les i discuter, parfois sans les comprendre. U ne tolère chez eux aucun sentiment personnel, aucune velléité d'indépendance, aucune initiative... Non seulement il ne veut pas que ses maréchaux l'égalent, l'approchent, mais il tient à ce qu'ils demeurent dans une infériorité marquée." Au fond, il ne'pardonnait pas plus le succès que l'insuccès. Dans ces conditions, lorsque les circonstances devinrent critiques, comment aurait-il pu rencontrer des auxiliaires précieux parmi ces maréchaux et ces généraux, pour lesquels il avait presque toujours des paroles désagréables t Du reste, il n'aimait réellement personne, et ne fondait pas» son autorité sur l'amour des autres envers lui. Il considérait la crainte comme le meilleur moyen de gouvernement. Il écrivait, en 1807, à son frère, le roi de Hollande: "Un prince qui la première année de son règne passe pour être bon est un prince dont on se moque la seconde." Avec de pareilles idées, il devait nécessairement arriver à l'absolutisme le plus étroit, et tel qu'on ne l'avait jamais connu, même sous Louis I XIV. N'écrit-il pas à son ministre des cultes, le 3 mars 1809: "Faites-moi connaître pourquoi l'évêque d'Aix a ordonné une neuvaine parce que la reine Louise était malade, et pourquoi l'on fait prier les peuples pour | les individus sans la permission du gouvernement." Tout le mécanisme fonctionne dans les mêmes conditions. Doit-on s'étonner si, lorsque l'édifice craque, les dévouements se font rares? On a l'impression d'une délivrance. Là t où il n'y a que de la crainte, et pas d'amour, on ne saurait espérer rencontrer l'enthousiasme du sacrifice qui, à la ( dernière minute, peut enfanter des prodiges.Après avoir étudié longuement Napoléon, dans un esprit de justice et d'impartialité, M. de Sérignan consacre des chapitres substantiels à Davout, Moreau, t Lecourbe, Desaix et Gouvion-Saint-Cyr. U y a là de belles pages, mais la place me manque pour en parler comme il le . faudrait. J'espère pouvoir y revenir un jour, car ce livre est de ceux qu'on lit avec le désir croissant de les relire, t Henri JAGOT. i ^ LA MUSIQUE A BRUXELLES c ♦ 3 La Passion suivant St-Mathleu ~ à la Société Bach 5 La Société Bach que1 dirige M. Al-x bert Zimmer, professeur au1 Conservatoi-0 re de Gand, a exécuté dimanche à la } s aile Patria à Bruxelles, la " Passion j, suivant ISaint Mathieu l'œuvre la e plus considérable du grand compositeur, i- sous le patronagel dlei laquelle elle s'est mise». " La Passion selon (Saint-Mathieu " a

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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