La Flandre libérale

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s.n. 1914, 19 Juin. La Flandre libérale. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/jh3cz32x5b/
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40* innée Vendredi 19 Juin 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. §. 170 • Vendredi 19 Juin 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 mois. I mois. 6 molt« S BELGIQUE s Fr. 2.00 4.00 8.00 Î6.00 UNION POSTALE i Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On l'abonna an buraau du Journal el dans tous Isa bureaux da posta rédaction, administration et imprimerie 8ÂND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, I.GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : I] - - RÉDACTION - -Téléphone 32 jj Téléphona 13 ANNONCES Pour la ville et les Flandres, s'adresser an bureau ds fonrnal. — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser i l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. L'ours clérical Le désarroi des cléricaux est bien amusant.Voilà exactement trais semaines qu'ils se tâtent les côtes en se demandant ce qui leur est arrivé. Ils sont encore tout étourdis par la tuile qui leur est tombée sur la tête, et se questionnent en vain. Les uns disent : c'est la loi militaire qui nous ai valu, cette avalanche de coups. Les autres prétendent que la faute en est aux impôts et à la situation financière.Il y a quelques jours le journal officieux enregistrait gravement que le cabinet — dont font partie, ne l'oubliez pas, MM. Helleputte, Segers et Van de Vy-vere —• n'était pas assez flamingant! On a lu avant-hier, ici même, l'avis d'un correspondant dui " XXe Siècle Certains insinuent que les syndicats chrétiens sont dangereutx ; et les autres répliquent que si la défaite ne s'est pas transformée en débâcle, c'est grâce aux œuvres sociales. Il faudrait deux colonnes pour analyser toutes les causes que les cléricaux ont découvertes à leur infortune. La plus originale est évidemment celle que* signalait un bon campagnard du Limbouirg: l'interdiction des combats de coqs! D'autre) part, voilà quinze jour® que la presse cléricale nous interroge sur la façon de gouverner sans les cléricaux, contre eux ou en dehors d'eux tout au moins. Tout à coup, ils s'aperçoivent du danger de cea polémiques et après avoir essayé de ricaner un peu, ils s'écrient: — Tout celai est oiseux : l'ours n'est pas encore nuis par terre. MB", lesi cléricaux, vous avez mis du temps à vous en apercevoir. On dirait que vous n'en êtes pas bien sûrs. La bête chancellerait-elle à ce point que vous n'avez plus aucune confiance en elle? Le coup de massue du 24 mai a suffi, en vérité, pour l'assommer, et pour la mettre hors d'état de nuire, d'agir. Oar si nous admettons que, jusqu'à la prochaine déclaration de revision suivie d'élections générales, le gouvernement puisse légalement expédier les affaires courantes ; qu'il ait pour obligation de nettoyer le bourbier financier où ses imprudences et ses gaspillages nous ont plongés et de proposer des solutions au problème colonial — qu'il a aggravé — nous ne pouvons lui reconnaître aucune qualité pour accomplir une œuvre politique quelconque. En tout premier lieu, nous lui dénions le droit d'appliquer la scandaleuse loi Poullet, grâce à laquelle les subsides que nous payons aux couvents vont s'élever, dès l'an prochain, à vingt-cinq millions. Et noug espérons quei le gouvernement de la minorité sera interpellé là-dessus dès la rentrée. Nous dénion® également au gouvernement le droit de poursuivre la cléricalisa-tion de l'armée, de la magistrature, de l'administration. Il faut que nos amis soient attentifs aux moindres actes établissant la partialité du gouvernement qui vient d'être désavoué. La bête, acculée au précipice, va tenter un suprême effort et donner tous les coupig de pattes qu'elle pourra. Nous espérons quie les coups déloyaux seront arrêtés à temps. La Constitution a prévu cela. Nous lui dénions le droit, au gouvernement de la minorité, de remettre à un comité irresponsable l'administration des chemins de fer. Bref, ce que l'ours clérical peut encore, c'est vivre, en rentrant prudemment les griffe®. Sinon, nous serions obligés de rechercher les moyens de bâter sa fin. Quant à savoir comment on se partagerai la peau dei l'animal, comme le disait très justement hier le " Bien public ", la question est prématurée. Aussi l'on se demande... pourquoi les journaux cléricaux et le " Bien publio " en particulier l ont poséei. 'Car ce sont nos adversaires qui nous ont interrogé sur nos projets et réclamé des indications. Ils les ont aujourd'hui, et la solution était d'ailleurs bien simple : les libéraux ne collaboreront pas avec des cléricaux. C'est noue faire injure que le supposer et il est amusant de voir les cléricaux prendre au sérieux la proposition évidemment ironiste d'un polémiste libéral, à ce sujet. Inutile donc de songer à une conjonction des centres. Si l'opposition actuelle n'obtenait pas la majorité à la prochaine consultation, et si la majorité cléricale disparaissait complètement néanmoins, le ministère dit " d'affaires " et composé de personnalités choisies en dehors du personnel politique, s'imposerait évidemment. Inutile de spéculer sur la " soif du pouvoir qui posséderait certains hommes politiques libéraux. Nos chefs n'ont d'autre ambition que de débarrasser le pays d'un gouvernement nuisible et d'une politique détestable. Ils ne s'inspireront, comme le parti libéral l'a toujours fait, que de l'intérêt du paysi, dan» toutes les circonstances qui pourront se présenter. Un point, c'est tout. Et vous, l'ours clérical, comment comptez-vous nous faire supporter votre présence', envers et malgré tout, malgré les vœux de la majorité dui pays 1 Encore un& fois, v<>jjà la question. D'ailleurs, peu nous importe la réponse ! Nous saurons, le cas échéant, forcer cette mauvaise' bête à disparaître. Echos & Nouvelles <u- <u> -u- RietlQeallon L'auteur du Catholicisme en action dont notre collaborateur G. a parlé hier dans un article intitulé: "A propos d'un recueil de sermons ", s'ap pelle l'abbé Lignan et non Lignau, comme la typographie nous l'a fait dire erroné-ment.Le « Bien publie > a quia Notre pieux confrère, le "Bien public" est, décidément, fort ennuyé: nous lui avons posé deux questions, l'une relative à mie discussion oui mit aux prises libéraux et socialistes, à la Chambre hollandaise, l'autre ayant trait à la participation des fonctionnaires à des cortèges religieux ou laïques. A la première question, le " Bien public " n'a_ pas répondu : c'est donc qu'il donne tacitement laison, comme nous le pensions, aux meneurs — rouges ou jaunes — du syndicalisme cégétiste. Quant à notre seconde question, notre excellent confrère de la rue aux Tripes l'esquive prudemment; il nous demande la permission de réfléchir : " Lorsque dans nos rues pavoisées, au milieu d'une foule sympathique et recueillie, écrit-il, nous verrons pareil défilé (c'est-à-dire des magistrats, des professeurs d'Université suivant un cortège organisé par une loge maçonnique), il y aura lieu d'examiner sérieusement ce point. Nous avons le temps d'y réfléchir encore. " Le "Bien public" ferait mieux d'avouer que M. de Gand n'a pas prévu le cas : Monseigneur ne s'étant pas encore prononcé à ce sujet, l'organe de l'évêché est bien contraint de se taire. Cela va de soi. Cent mille affiliée C'est le chiffre que viennent d'atteindre, paraît-il, les .syndicats chrétiens. De grandes fêtes vont être organisées à cette occasion: "Te Deurn", discours de M. de Broquëville, etc. Le cardinal Mercier en sera naturellement. Il est probable que l'on profitera de l'occasion pour s'expliquer sur le)^ affirmations des syndicats qui déclarent l'action politique et parlementaire ridicule et proclament qu'ils n'ont qu'un but: la lutte des classes. Cela sera intéressant. Dos parlementaires au Congo M. Louis Franck, député d'Anvers, compte s'embarquer prochainement pour le Congo. Il se rendra directement à Ca-petown, d'où il gagnera Elisabethville, puis il remontera probablement vers Stanleyville par Kambove et Bukama, Ankoro, Kindu, et Pontliierville. Des Stan'.ey-Falls M. L. Franck redescendra vers Borna, le long du fleuve, par Lisala, Nouvelle-Anvers et Coquilhatville. M. Louis Franck rapportera certainement de ce voyage à travers le Congo une documentation abondante, qui sera d'un précieux appoint dans la discussion des affaires coloniales à lia rentrée des Chambres.*** Candeur La Ligue pour l'évangélisation des noirs s'est réunie en assemblée générale; elle s'est occupée du recrutement des agents coloniaux. Et la thèse a été développée que la Ligue ne doit pas tant s'occuper du recrutement de oes agents que des moyens de leur conserver le sentiment religieux pour qu'ils soient les aides des missionnaires au Congo. C'est bien ça; il faudra professer Je3 sentiments religieux pour devenir fonctionnaire au Congo et la mission des fonctionnaires sera surtout d'aider les missionnaires, qui commanderont. C'est vraiment candide. Il ne doit plus y en avoir que pour les missionnaires, dont le fonctionnaire devient l'humble serviteur et on ne dissimule même plus ces intentions. A quoi bon se gêner? Même, dans son ordre du jour, la Ligue, par distraction, a changé de titre et s'est appelée elle-même: Ligue pour la protection des missionnaires. Curieux lapsus ! Les noirs, ça ne comp- ! te plus. Quand il s'agit de la peau, bien entendu. Nous ne parlons pas du costumo. Contre le chaînage L'Association internationale pour la lutte contre le chômage, section belge, a tenu son assemblée générale annuelle, hier après-midi, dans la salle gothique de l'hôtel de ville do Bruxelles. M. Ma-baim, présidait, ayant à ses côtés MM. Brants et Troclet, vice-présidents ; Truf-faut, secrétaire ; Hanquet, trésorier ; Everard, membre du comité international et du comité belge. En ouvrant la séance, le président fait rapport sur la situation matérielle et morale de la. section belge. Il montre l'accroissement continu de l'effectif des membres, passant de 198, en 1913, à 262, en 1914, et l'excellence de la situation financière, due surtout au concours des pouvoirs publics communaux et provinciaux. M. Mahaim s'attache ensuite à faire le bilan moral de l'œuvre, en rappelant les études que poursuivent les sous-sections de l'assurance-chômage et des bourses du travail, études dont il précise la portée. Elles sont d'ordre pratique, et ont pour but la recherche sincère des règles dont doivent s'inspirer les institutions actuelles de lutte contre le chômage, pour maintenir la paix sociale et préparer l'organisation progressive du droit du travail. M. Hanquet présente, avec humour, son rapport sur la situation financière ; M. Truffant, en l'absence de M. De Smet, secrétaire du bulletin, fait un bref rapport sur cette publication. Le président, au nom de la section, adresse ses remer-cîments à MM. De Smet et Devis, rédacteurs du bulletin, M. Georges Everard fait ensuite une substantielle conférence sur la question "les travaux publics et le chômage". Le monument Penl Janson Les 4e et 5e listes de souscription pour le monument Janson s'élèvent à la somme de fr. 19,830,10. Les souscriptions individuelles continuent à être reçues au secrétariat, 51, rue du Trône, à Bruxeill.es. La situation Industrielle La situation industrielle ne s'améliore que médiocrement dans le pays de Char-leroi. La reprise escomptée ne s'est pas encore produite. Les commandes continuent à être rares, et l'on craint que l'hiver prochain ne soit plus critique encore que le dernier. Ce n*est pas, disent les industriels, que iles possibilités de commandes manquent en ce moment. Mais l'argent fait défaut pour exécuter les grands travaux en projet. La situation dans les Balkans n'est pas encore éclaircie, les Etats latins d'Amérique traversent une période de dépression économique et financière, la Chine se ressent de sa récente révolution, et l'Europe consacre des emprunts multipliés à l'augmentation de ses armements. Nqus payons les conséquences de cet état général. Nuî no sswirait prédire sérieusement ce que nous réserve demain. C'est l'incertitude et l'inquiétude. *** Lee Belges au Maroe On nous prie d'insérer ce communiqué : " Le consul de Belgique à Tanger, M. Van Wincxtenhoven, après une longue exploration commerciale dans tout le Maroc, a fait un rapport très important démontrant l'énorme extension prise par le pays depuis la conférence' d'Algésiras. Le commerce du Maroc qui en 1907 atteignait à peine 65 millions, a dépassé, en 1912, 146 millions, ce qui accuse une progression de 125 %. La Belgique occupe le quatrième rang des pays importateurs, ses importations ont doublé de 1911 à 1912. Ces chiffres sont assez éloquents pour se passer de commentaire. " Cette situation a éveillé l'attention de nombreux industriels qui se sont groupés en coopérative de vente et ont formé le "Syndicat belgo-marocain". Cette œuvre d'expansion est constituée en dehors de tout esprit de lucre. Elle a pour but dte grouper tous les industrietls désirant s'ouvrir dus débouchés au Maroc. Tous les produits belges y sont de bonne vente. " La constitution du "Syndicat belgo-roarocain" est une heureuse manifestation de l'expansion économique de !a Belgique. " Réunissant parmi -ses adhérents des fabriques de tout premier ordre, ce Syndicat représentera dignement notre industrie nationale au Maroc. " Le siège en Belgique du "Syndicat be'lgo-marocain" est provisoirement établi à Bruxelles, 28, avenue Albert. " Contre les ehaufferds La législation du Wisconcin n'est pas tendre pour les chauffeurs qui, après un accident, tentent de s'échapper sans se soucier du tort qu'ils ont fait. Voici la disposition qui leur est appliquée; elle date de l'an dernier: "Quiconque manœuvrant une automobile, un motocycle ou tout autre véhicule à moteur analogue, causera un dommage à quelqu'un avec son véhicule, n'arrêtera pas celui-ci, ne prêtera pas assistance à la victime, ne donnera pas son nom et son adresser, le nom et l'adresse du propriétaire du véhicule à la personne ayant souffert le dommage ou à toute autre personne présente qui exigera ces renseignements au nom de la victime, sera coupable de cri-rae (f e 1 on y) et punissable d'une amende pouvant, s'élever à 1,000 dollars ou d'un emprisonnement de trois mois à deux ans. " — La leçon ds Durazzo Peut-être à l'heure où) paraîtront ces lignes, saura-t-on la vérité sur ce qui se ibâsse à Durazzo. Pour l'instant on patauge dans les dépêches contradictoires. Il semble que, dans ces pays d'Orient, personne n'ait une notion bien nette de ce que c'est que la vérité. Chacun l'interprète à sa façon avec un air d'égale bonne foi ou... d'égale mauvaise foi. Il paraît dès à présent certain que le prince ne pourra se maintenir, et de toute façon on peut déjà tirer une leçon passablement amère dte cette coûteuse expérience de la diplomatie européenne. *** Ce pauvre prince de Wied ! Il est en général assez maltraité par la presse. Sa fuite éperdue à bord d'un navire italien, puis son retour résigné au Palais (1) de Durazzo, ses démêlés tragicomiques avec Essad pacha, ses hésitations continuelles entre lia manière forte et la conciliation ont créé autour de lui une légende peu décorative. Il semble qu'il ne mérite pas cette défaveur universelle. On connaît peu les princes. On ne sait généralement au juste ce qu'ils valent, que (longtemps après leur mort, quand ils ont fait ou essayé de faire quelque chose. Mais ceux qui ont approché celui-ci, étaient unanimes à dé-olarer que tout prince qu'il était, c'était un homme de valeur. Appliqué, consciencieux, un peu lourd, pénétré de ses devoirs avec une nuance de pédantisme moral à l'allemande, il apparaissait comme an de ces souverains plus sérieux que brillait, que les diplomates entourent de leur particulière estime. L'oisiveté à quoi son rang et son manque d'emploi le condamnaient lui pesait lourdement, il ne se résignait pas à faire la noce comme tant de princes désaffectés; bref, c'était un bon candidat au trône, à n'importe quel trône. Mais pour occuper le trône d'Albanie à l'heure actuelle, il eût fa*llu mieux qu'un prince de valeur moyenne, il eût fallu presque un homme de génie. * l(cj4r Qu'on y songe, en effet. La population de ce massif montagneux est la plus belliqueuse et la plus indisciplinée de l'Europe. Depuis des siècles, il est admis en AJbanie que le brigandage et la guerre sont les seules professions dignes d'un homme libre. Le commerce, l'industrie, l'agriculture même y passent pour des Dccupations dégradantes. Un véritable Albanais se pavane, se bat, et ne fait rien d'autre. Même l'ancienne domination turque, assez douce aux gens de cette espèce, leur faisait l'effet d'un joug insupportable ; ils étaient presque toujours en révoilte contre elle. Or, un beau natin l'Europe, dans la crainte que ce pays ne soit colonisé un jour ou l'autre Dar une des puissances voisines, s'avisa le faire de ce pays disparate ou trois religions se combattent sans cesse, excel-ent prétexte au pillage, un Etat indé-Dendant, un Etat moderne, et de transformer ces montagnards qui, en général, le savent pas lire, en électeurs. On ne eur a pas demandé si ce régime leur contenait, s'ils feraient du bulletin de vote in meilleur usage que la cigogne à qui 3ourteline offrait des billets de concert, ja monarchie constitutionnelle et parle-nentaire, étant dans les traditions de 'Europe, il fallait bien que les Albanais 'en accommodassent. Ils ne s'en sont pas xicomimodés du tout,et le plus beau résul-at de cette belJe création de nos habiles liplomates a été de rouvrir la question l'Orient qu'on avait pu espérer résoudre iu moment de la guerre balkanique. *** La leçon pourrait être précieuse: elle nontre que,' dans les sociétés politiques, ien n'est viable de ce qui est complètement artificiel. Les faits se chargent tou-ours de démentir "les plus beaux systè-nes conçus dans le silence livresque des abinets. Une Albanie libre, indépendan-e, placée entré l'Autriche, l'Italie, la îrèce, la Serbie, puissances plus ou moins eunes et toutes douées d'un formidable ippétit, n'était-ce pas la solution élégan-e du problème? N'était-ce pas la paix les Balkans et de l'Europe assurée? Oui, i l'Albanie indépendante avait été via-île. Mais l'Albanie indépendante ne sera 'iablei que lorsqu'elle se sera faite d'elle-nême. Ces petits peuples montagnards et guerriers n'ont rien tant en horreur que 'immixtion de l'étranger et, en réalité, ls ne veulent pas entendre parler de cet te tutelle que l'Europe prétend leur imposer. De quel droit l'imposerait-elle 1 Elles ont beau être encore à demi-barbares, ces jeunes nations se rendent très bien compte que ce qu'on leur apporte, ce n'est pas la civilisation supérieure que, dans leurSi élites, au moins, elles seraient peut-être assez disposées à accepter, c'est de la camelote industrielle et financière. Et êi encore, dans son désir d'imposer sa tutelle, l'Europe était vraiment unie, sincèrement pacifique. Mais on la sent abominablement divisée, craintive d'elle-même. On se rend compte de l'hypocrisie de tous ces grands Etats qui parlent tous de concorde, de paix et de civilisation, et que la crainte seule de déchaîner d'insoupçonnables catastrophes empêche de se jeter Iles uns sur les autres. La leçon de Durazzo, c'est que les grandes puissances doivent se, résoudre à renoncer à imposer au peuple une tutelle qu'elles ne semblent pas être aptes à exercer. Elles ont proclamé le droit des peuples à se gouverner eux-mêmes, à choisir la) forme de l'Etat qui leur convient. Toute® l'ont violé dans une certaine mesure : la Russie en Finlandb et en Pologne, l'Allemagne, en Alsace-Lorraine', dans ]e Schleswig et en Pologne, l'Autriche en Dalmatie et en Croatie, en Bohême. Toutes déclarent qu'il faut renoncer à faire valoir lai raison d'Etat, mais toutes exigent que le voisin commence. Il n'y a en somme que les petits pays qui fassent de la politique vraiment honnête, et c'est peut-être parce qu'ils ne peuvent pas faire autrement. L. DUMONT.WILDEN. REYOE DE LA PRESSE Les cléricaux et les classes moyennes Nous avons reproduit avant-hier les passages essentiels d'une correspondance adressée au XXe Siècle et où l'on accusait nettement les cléricaux de négliger systématiquement lies intérêts des classes moyennes et de la petite bourgeoisie. L'auteur de ce réquisitoire qui a paru en tête des colonnes du sous-officieux attribuait partiellement le recul des voix cléricales au retard qu'ont subi certains projets de loi, notamment les projets relatifs à la police du commerce et à la Caisse centrale du Crédit. La Patrie de Bruges a répondu aux doléances du correspondant du XX° Siècle par ces considérations auxquelles le Bien public applaudit de tout cœur : Certes, le souci des intérêts matériels est_ à lai base de toute bonne politique, mais l'essence de celle-ci doit cependant être 1' " idéal intangible " qui plane au-dessus des petites difficultés de l'heure. Voilà ce qui'il faut représenter aux étranges "catholiques" (11) dont nous avons vu tracer le« procédés Voilà" lai propagande qui est à faire ; qu'elle s'appuie sur 'a satisfaction de griefs légitimes, nous y applaudissons volontiers ; mais ceux-ci doivent être dominés par l'idéal élevé de notre conscience de catholique. Les commerçants et les petits bourgeois sont vraiment mal venus de se plaindre et de s'inquiéter des " petites difficultés de l'heure ", comme dit la Patrie. Intérêts lésés et négligés ? Connais pas, répliquent nos pieux confrères de Bruges et de Gand, qui parlent tout aussitôt de la nécessité de " l'idéal intangible " et de " l'idéal élevé, etc. ", dont les commerçants et les petits bourgeois se moquent, vraisemblablement, comme de Colin Tampon.L'" idéal intangible"! Le bon billet, vraiment. Mais le Bien public croit-il que !es classes moyennes s'en contenteront 1 Le gouvernement, sans doute,' n'a rien :a.it et ne fera rien pour les classes moyennes. Qu'à cela ne tienne, s'écrie la Patrie. Et 1' " idéal intangible ", qu'en faites-tous donc ! L' " idéal intangible ", c'est vrai. Les liasses moyennes i'avaient oublié. Tran-juillisez-vous, Bien public et Patrie, el-es s1'en souviendront... mais vos bons unis dui gouvernement n'y gagneront rien. \u contraire. MONITEUR rr — ORDRE JUDICIAIRE. — Est acceptée la. démission de M. Calembeirt, de seis fonctions de greffier de la justice de paix du canton de Saint-Hubert. — PONTS ET CHAUSSEES. — Démission honorable de ses fonctions, avec faculté de faire valoir ses titres à une pension de retraite, est accordée, sur sa demande, à partir du 31 août 1914, à M. Carp'entier H., conducteur au service spécial! dos bâtiments civils de la capitale et de ses environs. Le port de Gand et les charbons allemands Les ports munis d'installations modernes et pourvus de nombreuses ramifications fluviales, sont d'admirables instruments de prospérité publique, répondant, à de très rares exceptions près, iux prévisions primitives et procurant souvent "des conséquences inespérées. L'exemple du port de "Gand démontre jette vérité. L'extension du port gantois eut, relativement à l'importation du coton, les îffets prévus lors, des premiers travautx le son agrandissement. En 1908, 1,500 balles furent importées ; en 1913, arri-, raient 85.238 balles. Il en fut de même pour les boi® dont, en 1883, débarquaient 51.145 tonnes, et en 1913, 172.718 tonnes. Sous ce rapport, toutes les espérances fu-■ent réalisées. Ainsi, en ce qui concerne les cotons, " Rapport sur les travaux de la Chambre et la situation du commerce et de ['industrie en 1913 ", de la Chambre de Commerce et des Fabriques dei Gand dit: ' L'extension de nos installations mariâmes a eu un heur eus effet sur le® importations du coton par le! port de Gand. 2telles-ei ont augmenté dans de très grandes proportions et l'on peut s'atten-Ire dans un avenir assez rapproché à ?oir tous les navires cotonniers améri-sains arriver directement à Gand. Nous pouvons espérer que cet exemple serai iirivi par les Indes anglaises, dk>nt un navire est entré dernièrement en notre )ort D'autres articles donnèrent lieu, en .913, à d'appréciables augmentations. C'est ainsi que l'introduction des tour-eaux progressa; de 21,000 tonnes, en 1912, i, 30,000 tonnes; lesi pétrole® passèrent le 15.000 à 17.000 tonnes et les nitrates la 7.500 tonnes à 9.000 tonnes. Les arrivages de charbon par le canal de Ter-îeuzen produisirent des résultats imprévus. En 1908, il en fut débarqué 478.000 onnes ; en 1909, 610.000 tonnes ; en 1»ÏÔ, 186.000 tonnes; en 1911, 870.801 tonnes; sn 1912, 808.300 tonnesi ; enfin, en 1913, .071.900 tonnes. (V) Ceux qui, aux environs de 1900, préco-îiserent un ensemble de travaux destinés t, doter Gand d'installations maritimes ® rapport avec l'importance de la cité' it capables d'aider largement à son évo-ution commerciale, poursuivaient surtout 'importation, à bon marché, des matières premières nécessaires aux usines gan--oises et l'exportation possible de quel-(u'es produits pondéreux à fournir par es bassins belge® le® plus rapprochés. Dix ans après, des Gantois clairvoyants ntrevoyaient le® conséquences possibles le la situation topographique de la vilxei ituée au confluent de l'Escaut et d'e la jy® — entrecoupés par de nombreux ca^-laux — et qui, par le fleuve, prolonge on influence attractive et distributiva usqu'au-delà des frontières. Ils tenaient gaiement compte de la voie vers Dun-erque et vers Calais par les canaux de Jand à Bruges, dte Plasohendael et de 'urnesi. Cependant, des adjuvants inattendus, n débouché insoupçonné devaient bien-ôt surgir, complétant inopinément les ienfaits escomptés au début des efforts îâts pour conquérir une profonde com-îunication avec la mer. Au point de vue dte® transports vers la 'rance, presque rien n'existait avant î07 • c'est à peine si quelques milliers e tonnes de phosphates, de chiffons et e pavés prenaient ce chemin. Mais- quel-ues année® après, des bateaux amenè-înt des charbons de la Westphalie des-nés à Paris, et le mouvement s'accen-îa successivement dans les proportions idiquées plus haut. Ce furent les charbonniers d'e la Ruhr ui découvrirent les avantages que pré-Mite Gand, port accessible; aux plus rands bateaux rhénans, le plus ralpproie dm Nord français et bordé d'immen-ssi quais où le charbon importé trouva es emplacements spacieux et de puis-mts engins de transbordement. Cette situation alarme les journaux ançais et notamment le " Journal de la avigation "', de Paris, qui conseille 'opposer au "rivage" allemand de rarifl, un " rivage' " français, à installer (1) Tous les chiffres cités sont extraits u Rapport annuel pour 1913 de l'Asso-ation des intérêts maritimes de Gand, ara en avril 1914.

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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