La Flandre libérale

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s.n. 1914, 05 Mars. La Flandre libérale. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/jw86h4fh85/
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40* Année — Jeudi 5 Mars 1914 QUOTIDIEN. — 10 CENT. H. 64 Jeudi 5 Mars 1914 LA FLANDRE LIBERALE Iabonnements 1 mois. » mois. ( moli. I as. BELGIQUE : Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On t'abonna au huraau du Journal et dans foui les bureaux de poste RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 6AND, i, RUE DU NOUVEAU BOIS, I, GAND &3DNNEMENTS ET ANNONCES il RÉD A C T I O N ™ Téléphone 32 I Téléphone 13 i i m » '«mi AJWVOJVOJSS Fonr la ville et Ses Flandres, s'adresser an bureau Journal. _ Pour le reste du pays et l'étranger,, s'adresasr I l'Office de Publicité, rue Neuve, 36,, à Bruxelles. Un grave danger ♦'M—— L'Etat moderne n'a pas de religion. Il ne doit pas, il ne peut pas en avoir. Par contre, il a l'obligation d'assurer le libre exercice des cultes, de tous les cultes, et le respect de la liberté de conscience. Liberté de penser, de croire ou de ne pas croire, de conformer ses actes à ses principes religieux ou philosophions.Distinction nette entre les devoirs civils du citoyen, déterminés par les lois et règlements, et ceux du fidèle, simple affaire de conscience individuelle, dans laquelle l'action publique n'a pas à s'immiscer. Devoir, par exemple, pour l'homme et la femme qui feulent se marier, de remplir les formalités légales voulues, mais non de recevoir le sacrement : devoir pour les parents de faire inscrire leurs enfants aux registres de l'état-civil, mais non de les faire baptiser ; devoir de faire constater officiellement les décès, mais non de faire passer les corps par l'église.Telle est la règle constitutionnelle. Non seulement "la liberté des cultes, celle de leur exercice public, ainsi que la liberté de manifester ses opinions en toute matière, sont garanties, sauf la répression des délits commis à l'occasion de l'usage de ces libertés", mais, sur la proposition de Defacqz, adoptée à l'unanimité par le Congrès national et complétée par Seron, "nul ne peut être contraint de concourir d'une manière quelconque aux actes et aux cérémonies d'un culte, ni d'en observer les jours de repos". Ainsi disent les articles XIV et XV. Peut-être n'est-il pas inutile d'ajouter que la Constitution fut, le 7 février 1831, l'objet d'un vote unanime saké par de longues acclamations. *** : Nous sommes loin aujourd'hui de cette union, de cette conception de "k liberté pour tous et en tout" que revendiquait fièrement au Congrès national l'abbé Verbeke, député de Cour-trai, de cet esprit de tolérance dont les Constituants étaient si profondément pénétrés1. La religion n'est plus affaire privée. , C'est pour faire les affaires de la religion, cte la religion de la majorité, que les députés et les sénateurs de la droite se croient élus, et non pour faire les affaires du pays. Tout au moins subordonnent-ils celles-ci à celles-là. C'est l'évidente préoccupation de la majorité et du gouvernement. Elle se manifeste dans tous les domaines : enseignement, justice, défense nationale, fonctionnarisme, œuvres sociales, expansion coloniale. Pour cette dernière, le chef du gouvernement ne disait-il pas dernièrement à la Chambre : "D'abord les mis-|s:onnaires?..."La christianisation, dans le sens le plus étroit du mot, est partout, et il I semble qu'on se défende contre elle de moins en moins. *** M-n soir, dans une ville du Congo, |?es blancs en liesse, a-t-on raconté, Iimaginent de jouer procession, administration, que sais-je? Bref, de parodier une cérémonie catholique. Amusement saugrenu, sans doute, et dont Personne ne songera à louer le tact ni esprit. Mais aussitôt les organes de 1 Eglise de jeter feu et flammes, de crier au sacrilège et d'exiger la puni-non des "coupables". } Pour moins que cela, bien des gens sont morts dans d'effroyables sur>pli-ces, mais c'était à une énoque où le [sacrilège était un crime. Ce n'est plus |aujourd'hui qu'un péché, un grand pé-!ctle., un péché mortel, si l'on veut, mais les péchés, le Code pénal les ignore. v • Si, ai^ lieu de s'adorner d'un surfis et d'agiter une sonnette, d'autres Particuliers en quête après boire de '''créations aussi spirituelles avaient imaginé de mettre des tabliers et de j'en aller à travers les rues maillets I battant ou jouant du triangle, il est Probable que les bons pères en auraient '1 comme de petites folles, et que tou-I f's les sacristies de Belgique s'en seraient esclaffées. Si sacrilège il y a, en quoi la parodie maçonnique eût-elle ' ' moins sacrilège que l'autre? JJans sa Guerre des Paysans, 'Au-j Me Orts raconte qu'en 1798, sous c .Directoire des soldats étrangers mberent à coups de bâton sur de Pauvres laboureurs d'Alsemberg priant •'genoux autour de leur église fermée, j ù'ose abominable. Mais en quoi plus «minable que le fait de nos soldats dissipant par la force des ras-i 'err*ents de pauvres nègres dan sant sur leur sol à eux leurs danses à la lune? *** C'est ce que l'on ne se dit plus assez.L'article XV de la Constitution, dû à l'initiative de Defacqz, n'a jamais été complètement observé. En bien des circonstances, l'Etat a oublié que la religion devait lui rester étrangère, sauf le devoir pour lui d'en autoriser les diverses manifestations. Et voici que, lentement d'abord, timidement, en s'en défendant, puis d'une façon de plus en plus rapide et altière, on s'est mis à agir comme si la religion catholique était la religion de l'Etat. Elle l'est presque devenue en fait. N'est-il pas plus que temps de réagir énergiquement contre une situation en'opposition aussi manifeste avec notre institution natioçale et si grosse de périls? A. S. — Billei bruxellois ■H"'" " 4 mars. M. Woeete aime les gendarmes. Moi, j'aime les "railmen ". Chacun son goût. Je trouve que les employés et les ouvriers/ du railway sont surmenés, _ mal payés, alors qu'ils font un travail fécondant, directement productif, et que la bonne marche du réseau a une influence immédiate sur la prospérité générale. Mais tout de même, il me semble qu'on a perdu du temps, à la Chambre, hier. D'abord, parce que le personnel du chemin de fer — soixante mille hommes — vaiut mieux que de la phraséologie de MM. Daens et Fonte.yne; qu'ensuite on lui fait du tort à fatiguer te public de doléances vaines; qu'enfin il y avait mieux à faire) en ce moment. Il est d'ailleurs regrettable que nos parlementaires se spécialisent si peu. En dehors des questions militaires, scolaires, électorales et financières, la préparation est insuffisante. Combien de parlementaires sont un peu avertis des choses du Congo? Quels sont ceux qui s'intéressent aux questions si importaintes de nos débauchés industriels? Notre grande régie nationale, les chemins de fer, n'a jamais fait l'objet d'un débat vraiment approfondi, et les deux dernières interpellations donnent la preuve de l'ignorance singulière d'un problème pourtant intéressant. C'est pourquoi les membres de la Chambre ont souvent tort de railler le Sénat. Allez écouter des disoours de M. Wiener, de M. Delannoy, de M. <Speyer, de M. De Bast, de M. Hanrez, d'autres encore. Vous serez, étonné de la documentation qui vous sera servie. Il n'y a peut-être pas autant de mousse autour du plat, mais le morceau est plus solide, souvent. *** On parle beaucoup de la jeunesse libérale.... surtout dans les journaux cléricaux, à la suite d'une conférence faite par Me Jean Vauthier, à la Conférence du Jeune Barreau1. Me Vauthier a dénoncé le snobisme de certains jeunes gens, pour qui un peu de mysticisme et de religiosité est actuellement " bien porté "■ Il est exact en effet que ce caprice de la mode de Paris a trouvé quelques " suiveurs " à Bruxelles. Mais Me Vauthier a-t-il spécifié qu'il parlait de la jeunesse bruxelloise? Celle-ci, bien plus que la jeunesse liégeoise, anversoise ou gantoise, me paraît entraînée hors de l'orbite où se mouvait anciennement son action : politique, science et littérature la passionnent moins que la musique, le cinéma et surtout les sports. D'ailleurs, disons la vérité : on la néglige un peu, et la jeunesse libérale se sent négligée. Elle est un peu désorientée aussi. Elle a le goût' vif de l'action, comme toute la jeunesse d'aujourd'hui. Mais il lui faut une action au but précis, qui puisse être conduite comme un sport, où le résultat de l'effort et de l'entraînement soit certain. Enfin, nous devrions nous préoccuper de cet état d'esprit. Echos & Nouvelles La mine de Kilo M. Meche'lynck avait adressé la question suivante au ministre des colonies: " La colonie a conclu avec la Compagnie des Grands Lacs une convention par laquelle elle cède à celle-ci l'exploitation "de la mine de Kilo à partir du 1er janvier 1914. " Cette convention'est-elle en vigueur? " Est-ce l'Etat ou la compagnie qui exploite la mine actuellement?'' M. Renkin ai répondu : " Les Chambres seront saisies de la ' convention conc'ue avec la Compagnie des Grandi Lacs. " Tant que lei pouvoir législatif n'aura point approuvé cette convention, l'Etat continuera à exploiter la mine de Kilo." Discussion à cfild La presse catholique s'ingénie à démontrer que les pouvoirs publics ne sont ;>as obligés d'organiser un enseignement et que l'Etat, en organisant cet enseignement, n'a fait qu'user d'une faculté qui lui est reconnue par la Constitution.La question n'eist pas là. L'article 17 de la Constitution dispose ce qui suit : " L'enseignement est libre ; toute mesure préventive est interdite; la répression des délit» n'est réglée que par la loi ". " L'instruction publique donnée aux frais de l'Etat est également réglée par la loi 'K C'est fort clair : Aucune intervention de l'Etat dans l'enseignement libre, sauf répression des délits, ce qui est de droit commun La loi ne peut régler que l'instruction publique donnée aux frais de l'Etat. C'est le principe que les cléricaux méconnaissent. Ils font intervenir la loi dans l'enseignement libre; sous forme de subsides, de programme, de fixation du traitement des instituteurs, etc., etc. Ils subordonneint la liberté de l'enseignement à des conditions, en échange de subsides. Ils introduisent ainsi dans l'article 17 un troisième élément : l'enseignement libre subsidié. et réglé par la. loi. Toutes les arguties n'y font rien ; ça n'est pas constitutionnel. Commission nlxte t« l'éleuue da cheval <s IQirre «h Belflqua Le ministre de la guerre vient de donner suite aux vœux émis par la commission de l'élevage du cheval de guerre en Belgique, en faisant agréer dès cette année quatre cents juments. Les produits de ces juments et d'étalons agréés seront acquis par la remonte à l'âge de trois ans et au prix de 1,100 francs, si ces montures satisfont aux conditions d'achat normales de la. remonte. Les ministères de l'agriculture et des finances examinent en- ce moment les propositions de la commission, tendant à exonérer les juments agréées de la taxe des chevaux de luxe et accordant aux meilleurs poulains uns prime de majoration de 200 francs. Le Jockey-Club, toujours au premier rang lorsqu'il s'agit d'une initiative patriotique, accorde, dès à présent, une prime de 50 francs à tou^i cheval né et élevé dans le pays et acquis par la remonte! ; nos grands organismes hippiques, ayant à leur tête la Société Royale Hippique, ont manifesté l'intention de suivre ce bel exemple ; bref, les encourage^ ments pécuniaires nie manqueront pas à nos éleveurs pour les inciter à élever de bons produits à des prix rémunérateurs.Les commandants ' de brigade de gendarmerie viennent d'être invités à dresser pour le_ 16 mars, la liste des propriétaires désirant faire agréer leurs juments. Dès que celles-ci seront connues, il sera organisé au centre de chaque région d'élevage un concours destiné à sélectionner les juments qui seront agréées. Des avantages divers, parmi lesquels des saillies gratuites et peut-être même des prix en argent, si les ressources le permettent, seront affectées à ces concours et constitueront, dès le début, un précieux et utile encouragement pour nos éleveurs. Il est formellement stipulé que le fait pour un propriétaire de faire agréer sa jument, n'implique pour celle-ci aucune espèce d'engagement, car il reste toujours libre de disposer de la jument et du poulain comme il l'entend. La lof sur la travail dis («meus dans les restaurants at cafés La Fédération nationale de l'industrie des hôtels, restaurants et cafés vient d'adresser aux membres de la Chambre des représentants une note sur "les conséquences inattendues qu'aurait pour le personne^ féminin des restaurants et cafés la mise en vigueur du texte de la loi dont la discussion en seconde lecture commence aujourd'hui, et qui porte modification! à la loi de 1889 sur le travail des femmes dans les entreprises industrielles et commerciales. Le comité Ue la Fédération! rappelle1 qu'au cours de la première discussion du projet de loi visé, le ministre de l'industrie et du travail, d'accord avec le rapporteur, M. de KeUchove d'Exaerde, fit décider d'e ne pas appliquer les: dispositions dans les hôtels où le travail de nuit — c'est-à-dire après 21 heures — sera permis aux femmes, tandis qu'il sera interdit dans les restaurants et déibits d'6 boissons, ce qui est illogique et préjudiciable aux employées en cause comme au:: oatrons. Or, il n'y a aucune raison de ne pas appliquer aux restaurants et cafés le régime admis pour les hôtels, le travail imposé, aux caissières notamment, étant sensiblement le même dans les trois genres d'établissements. Si la loi devait être appliquée, le patron, ne pouvant doubler ses frais de surveillance et de contrôle, ni fermer son établissement à 21 heures, se verrait, du jour au lendemain, forcé de remplacer par du personnel masculin les caissières actuelles. Or, celles-ci gagnent en moyenne de 75 à 150 francs par mois, parfois davantage, plus la nourriture, et le logement, dans la généralité des cas. Conséquence inattendue et certainement nom désirée d'e la nouvelle loi : plus die 6,000 femmes occupées dans les restaurants et cafés seraient jetées sur le pavé et mise® dans l'impossibilité de trouver désormais un emploi aussi rémunérateur.Le comité espère donc que l'exception consentie en Saveur diui ncrsonnel féminin des hôtels sera étendue aux restaurants et cafés. C'est, du reste, ce que proposent de décider MM. Féron, Masson et Ci'i-ck dans l'amendement ci-dessous : " Toutefois, dans le® restaurants et débits do boissons, le travail des femmes majeures pourra, dans les limites fixées par les règlements de police pour l'ouverture de ces établissements, être prolongé au delà de neuf heures du: soir, à.la condition que l'intervalle entre la cassation et la reprise du travail reste dé onze heures au minimum. " Pacr la dentelle Nous avons reçu cette note : "Indépendamment des cours de technique et de dessin dentelliers organisés par l'Union nationale dentellière, son comité vient de décider, en exécution de ses statuts, d'encourager le perfectionnement de la main-d'œuvre par l'octroi annuel de diplômes aux fabricants et de prix aux ouvrières qui sa distingueront par la parfaite exécution de ' leur travail. " Ces marques d'encouragement seront données dans des expositions régionales, afin de stimuler et faire apprécier le perfectionnement de la main-d'œuvre. " L'exécution de ces mesures rendra pratiquement de signalés services,^ non seulement à un art national auquel S. M. la reine Elisabeth porte le plus grand intérêt, mais aussi aux représentants de l'industrie dentellière et à toutes les ouvrières qui collaborent manuellement à sa réputation mondiale. ''' Pour tous renseignements s'adresser : Au siège social, 5, place Royale, à Bruxelles, ou à M. Gillemon-Decock, fabricant de dentelles, rue Sud du Sablon, 15 et 17, à Bruges; M. Verwaest, idem., rue d'Hérenthals, à Turnhout; M. Van Mi-gem, idem, rue. Louise, 2, à Anvers ; M. L> '»ge, idem, place de la Station, à Grammont ; M. H. Goorieckx, idem, rue de Mouscron, 9, à Courtrai, et M. De-clercq-Muylle, idem, à Iseghem. ' Le travail de la dentelle est fort malsain et, de plus, n'assure qu'un- salaire dérisoire à la plupart de celles qui s y adonnent. On veut développer 1 habileté technique des dentellières et par conséquent leur procurer une rémunération meilleure. C'est parfait. Mais fera-t-on cesser l'insalubrité de ce " travail à domicile " ? las peintres en Hollande -V '' "Chapeau bas pour les Belges!" C'est ainsi que débute un article publié par uni confrère hollandais à propos du "deuxième NS'alon belge" de peinture, qui groupe quelques-unes des œuvres les plus remarquables da nos artistes. "Quels gaillar.ds que ces peintres du pays de Maeterlinck et de Verhaeren, de Streuvels et de Gezelle!" Delaunois, En-sor, Léon Frédéric, Khnoppf, Mellery, Paerels, Alice Ronner, Stobbaerts, Wa gemans, sont appelés des " figures de géants". On voit que nos artistes ont une bonne presse dans le pays de Rembrandt. Tlcllmss de la science Nous avons parlé l'autre jour de ce savant australien. Dr Fox, qui expérimenta dernièrement sur sa propre personne, à Calcutta, son sérum antivenimeux, et succomba à la morsure d'un serpent. S'étant fait mordre par un cobra capel'o au poignet, à plusieurs en-dioits, il avait négligé d'appliquer son remède à l'une de ces morsures. Quelques heures après, il mourait. Un autre savant, un Allemand, le prof. Joachimsthal, vient de mourir également d'une maladie infectieuse, au cours d'expériences scientifiques pratiquées sur des animaux. La didleaee mystérieuse A une vente récente, à Paris, on donna pour presque rien un petit livre, relié en maroquin rouge, et qui réunit des poèmes choisis de Ronsard. v Au verso du faux-titre, ce livre s''orne d'un quatrain autographe de Stéphane Mallarmé: "A une voyageuse", dit l'envoi. Et sous l'envoi, ces vers : Quand aim dïnning car dîne Alice, Qu'elle aenche son front têtu Sur ce petit livre Vêtu Tout de rouge cardinalice. La signature, et rien autre. Pas de date. Quelle est cette Alice, dont le repas en1 wagon-restaurant fournit une rime de* milliardaire, une rime à faire -pâlir M. E'mile Bergerat? Voici se poser à nouveau un petit problème d'histoire littéraire. D'après une dépêche de Constantino-ple aui "Lokal Anzeiger", les trois soldats qui avaient molesté les filles du général Liman von! iSanders ont été fusillés. DANGEREUX CONTACTS * Lei "Bien public" reproduit un article de la. "Gazette de Charleroi" relatif aux ' orgies carnavalesques; les héros de ces j journées de débauche sont, d'après notre ] confrère! carolorégien, des gamins et des gamines dont la place est sur les banc?, de l'école. "La "Gazette de Charleroi" voudrfit défendre contre le contact de ces dévergondés précoces la fillette et le gacrç on demeurés honnêtes ", dit le "Bien public".La feuille gantoise se garde 'bien cependant d'adresser le moindre 'Compliment à la " Gazette de Charler oi ". Pensez donc! Une feuille libérale, évidemment contaminé© par l'esprit ma-çomniqu'ei? Le "Bien public" passe immédiatement à un autre ordre d'id Ses : ""fest-ce bien dans la rue seulement que ce contact est dangereux? Ne F est-il pas tout autant, sinon davantage, à l'école même?" Nous y voilà : l'é c o 1 e. On, sait que sur le terrain scolaire, notre confrère ne manque jamais de déraisonner. Il n'a pas failli à sa regrettable habitude : " La "Gazette de Charleroi", écrit-il, peut-elle trouver mauvais que les parents qui ont souci de bien élever leurs enfants, cherchent pour ceux-ci une école où les petits ne soient pas exposés à des camaraderies oorruptrices?" Nous y sommes, maintenant, tout a fait: car, vous vous douter, bien, n'est-ce pas ? que l'école où les petits sont exposés à des camaraderies oorruptrices, c'est l'école publique, l'école officielle, l'école neutre. Le "Bien public" nous le dit d'ailleurs, très nettement (sachons-lui gré de cet accès de franchise auquel il ne nous a guère accoutumés) : " L'école publique est obligée de recevoir tous les enfants, les bons et... les autres. A l'école libre, un triage se fait. Ce triage déplaît à nos anticléricaux. Il met en péril, dit-on, 1' "unité morale" de notre peuple. " Hélas! l'unité morale, entendue ainsi, peut nous jouer de vilains tours..." Que de choses édifiantes dans ces quelques lignes! L'école publique est donc de par la force des choses une pépinière de mauvais sujets, de jeunes bandits, d'apaches ; l'école libre, par contre, n'est fréquentée que par de petits saints, confits en dévotion, qui donnent l'exemple de toutes les vertus. Conclusion: "Parents, gardez-vous bien d'envoyer vos mioches aux écoles officielles. Confiez vos .enfants aux bons Pères et aux bonnes sœurs." Cette réclame en faveur des établissements pieux, est assez maladroite. Prétendre qu'un "triage" se fait dans les école® libres, .et quie ce triage permet d'écarter lés mauvais éléments, c'est se moquer du lecteur : oe n'est un mystère pour personne que l'école libre a besoin d'élèves; c'est elle qui est souvent "obligée" de recevoir "tous les enfants, les bons et... les autres ". Tandis qu'à l'école publique, on chasse impitoyable.-menit les écoliers qui se conduisent mal, à l'école libre, au contraire, on se montre beaucoup plus tolérant, sur ce chapitre, car on craint de perdre des élèves.L'argument du! " Bien public d'ailleurs, se retourne contre lui-même. En effet, dans un très grand nombre de communes, l'école publiqu© a dû céder la place aux congréganistes, qui, lorsque le principe de l'obligation sera régulièrement appliqué, seront bien contraints également de recevoir "tous les enfants, les bons et... les autres". Et dans ces écoles libres, dans ces écoles avec Dieu, les petits seront exposés fatalement "à des camaraderies corruptrices", tout comme ils le sont, à ce qu'il paraît, dans une vulgaire école officielle. Ces écoles libres, ces écoles avec Dieui seront, elles aussi, des pépinières d'apaches, dans ce cas. La morale de l'histoire, c'est qu'il y a de mauvais sujets dans toutes le® écoles : c'est aux parents et auix maîtres de veiller à ce que les bons ne se laissent point corrompre par les... autres. C'est affaire d'éducation et de saiha pédagogie : il ne faut point être inspiré par le Saint-Esprit pour s'en rendre compte. P. H. Lire en troisième page: « Busses et Allemands ». Le retour au classlclsme — Il y a des gens — et nombreux — qui affirment que nous retournons à grands^ pas vers l'art classique. Ils n ont à la bouche que les beaux mots de "mesure" et de "harmonie". Ils parlent sans cesse de "discipline". Ils publient des manifestes retentissants contre le Romantisme. Ils sacrifient chaque joui" Victor Hugo sur l'autel de Ponsard. Ils vont à la chasse des idées et des sentiments modernes jusque dans les œuvres des écrivains qui respectèrent le mieux la tradition. Bientôt, si l'on n'y prend garde, il n'y aura plus, entre le XVIIe siècle et nous, qu'un désert vide d'œuvres et d'hommes, tant une certaine critique s'attache férocement à nier, à supprimer, à piétiner tout l'effort intermédiaire. Cependant, est-il vrai que ce mouvement réactionnaire en critique, en esthétique, corresponde à une évolution sincère des esprits et des cœurs? Ce retour au classicisme est-il affirmé et vérifié par autre chose que par de verbeuses et prétentieuses déclamations?. Voyons. Qu'est-ce que le classicisme, sinon, par excellence, ce qui est simple, sain, clair, direct? Le classicisme c'est le Parthénon ou l'Erechtéion, c'est la Vénus de Milo ou l'Apollon du Belvédère, ce sont les tragédies de Sophocle et celles de Racine, ce sont les poèmes 'elj l'anthologie ou les vers d'André Chénier, c'est la peinture de Nicolas Poussin, et en musique, c'est Bach, Lulli, Rameau, Mozart. Différentes de ton, d'inspiration, de technique, les œuvres inspirées par l'idéal classique ont en commun ce caractère essentiel d'être destinées à l'admiration de tous, d'être faites pour le public de leur temps, de posséder en puissance un élément de socialisation, de civilisation, de culture esthétique et morale. Une œuvre classique est toujours une leçon. Elle enseigne par elle-même, irrésistiblement, sans que l'artiste l'ait voulu, sans même qu'il y ait songé-Elle prêche le calme, la douceur, la sérénité. Elle tend à rar^rocher l'homme de l'idéal de son espèce et à faire régner sur la terre l'harmonie, synthèse de tous les bonheurs et de toutes les vertus. Voilà co qu'est l'art classique. Or, c'est en vain que je cherche autour de moi des œuvres qui répondent à ce signalement, même parmi celles des apôtres du prétendu renouveau classique. Je constate, au contraire, que jamais l'art ne fut plus tourmepté, plus compliqué, plus spécial, plus fermé, plus hermétique, plus confidentiel, plus réservé, plus égoïste qu'aujourd'hui. Autrefois, pour jouir en connaissance de cause d'un poème, d'un opéra, d'un tableau, d'une sculpture, il suffisait d'avoir quelque goût personnel et d'être quelque peu cultivé. Aujourd'hui, diable! cela n'est plus aussi simple. Le goût, la culture^ ne suffisent plus. Il faut en outre être initié dans les mille et un secrets du métier, dans les multiples recettes de la cuisine artistique. Que venez-vous parler, en musique, du charme d'une mélodie, de la vigueur, de l'élan d'un air! Tout cela est vieux jeu. Tout cela, qui jadis était l'essentiel, est passé- au rang de l'accessoire et du superflu. Ce qui importe, à présent, c'est le jeu subtil et mystérieux des thèmes, les savants tripatouillages auxquels l'artiste soumet les accords. Tout cela échappe au vulgaire. Tant mieux ! Les initiés n'en jouissent que davantage ! Mais alors, la musique moderne,_ elle n'est donc accessible qu'aux musiciens eux-mêmes ou aux gens qui ont eu le loisir et le courage d'étudier la technique musicale actuelle jusqu'en ses arcanes les plus fermés? Sans doute, et il le faut bien croire. Mais alors, comment oserait-on dire que la musique revient au classicisme? Il faudrait non moins d'audace pour prétendre que la peinture, ou la sculpture ou la littérature y reviennent. Ici comme là, c'est la même atmosphère de petite chapelle et de petit comité. Le profane n'a que faire dans ces réunions où l'on adore un dieu caché. Classiques, ces peintres dont le dessin, la couleur, le goût heurtent également tout l'enseignement des maîtres? Remarquez que je ne dis pas du mal des novateurs et que j'applaudis des deux mains à leurs recherches. Mais je m'irrite quand j'entends affirmer que c'est là de l'art classique. Classique, le grand écrivain du moment, cet abscon et tourmenté Paul Claudel, dont les œuvres ont tout le touffu, le désordonné, le surchargé, le mystérieux d'une cathédrale gothique? Encore une fois, je suis bien loin de lui dénier tout mérite. Il a du talent,

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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