La Flandre libérale

1746 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1914, 21 Août. La Flandre libérale. Accès à 09 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/t727942r8w/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

40* innée - Vendredi 21 ioût 1914 QUOTIDIEN. -10 GENV. I. 233 Vendredi 21 Août 1914 LA FLANDRE LIBERALE ^œOIVIVEMEIVTS 1 moi*. S mots. g aoîi. S »s. BELGIQUE ? Fr0 2.00 4.00 8.00 Î6.00 UNION POSTALE t Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 Sn l'ikinna an bureau du Journal et dans fous Iss bureaux dt porta ■—— RÉDACTION, ADMINISTRATION ÎT MP8MEBIX ' BÂND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, I, GAND ÛBSMMEMENTS ET ANMONCES s II 1ÉDA6TI0N « Téléphone 32 II Téléphone 13 Jpoar la ville et les Flandres, s'adresser m ta®a® ék louraaL Ponr le reste du pays et l'étranger, s'adresser S l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles» » L'intervention japonaise V 1 Il faut faire un effort pour penser à ce moment à autre chose qu'au drame affreux qui se passe à quelques lieues d'ici. Comment détacher sa pensée de nos pauvres petits soldats qui défendent pied à pied le sol de la patrie avec un courage héroïque, d'autant plus admirable que l'on a plus mal organisé cette défense? Cependant la lutte qui se poursuit sur le soi belge n'est' qu'un détail de la guerre générale ' qu'a déchaînée l'ambition allemande ; c'est non de l'issue de cette lutte particulière, mais du résultat final de cette guerre qui précipite les uns contre les autres tant de millions d'hommes que dépendront nos destinées. Nous devons faire notre tâche et nous la faisons bravement. Ce n'est pas nous qui ferons la paix et dicterons ses conditions. Cest l'Europe. Ce n'est pas l'Europe seule, puisque le. Japon même est entraîné dans le tourbillon de la guerre. Nous nous demandions où serait la limite de l'intervention japonaise, si celle-ci se bornerait à l'Extrême-Orient? Les nouvelles que nous recévons aujourd'hui permettent de donner à ces questions une réponse provisoire. Il a été entendu, paraît-il, entre le Japon et l'Angleterre que " l'action japo-" naise ne s'étendra pas dans l'océan Pat-cifique au delà des mers de Chine, sauf " toutefois si des mesures étaient néces-" saires pour la protection des lignes de " navigation japonaises dans le Pacifi->' nue, ni à tout autre territoire étranger " que celui occupé par l'Allemagne sur le " continent de l'Asie orientale On assure que des assurances analogues ont été données par le Japon au gouvernement des Etats-Unis. Le Japon aurait déclaré à ce gouvernement qu'il ne voulait point garder Kiao-Cheou, le port du Chautoung en ce moment Occupé par l'Allemagne, en vertu d'un long bail consenti par la Chine. Il semble donc que l'action du Japon sera nettement circonscrite pour le moment. On connaît les motifs qu'ont l'Angleterre et les Etats-Unis pour que cette action ne soit pas étendue. On sait la répugnance avec laquelle l'un et l'autre de ces Etats ouvrent leur territoire aux travailleurs (japonais. Il ne faut pas se dissimuler, au sur-' plus, que l'iaide efficace que le Japon prête en ce moment à l'Angleterre et par conséquent à l'Europe, qui résistent à la violente tentative de l'Allemagne pour les soumettre à sa domination, aura pour effet inévitable de grandir singulièrement l'influence du Japon dans le concert on ne peut plus dire européen, mais mondial. Que l'on veuille ou non, la participation efficace du Japon à une guerre dans laquelle se décidera la toute-puissance du Kaiser allemand ou la liberté de l'Europe, va avoir pour résultat de lui donner une voix délibérante dans la réunion des Etats civilisés. Il est aisé de prévoir que l'influence de cette vois ira grandissant et qu'à l'avenir il faudra compter avec le Japon. Il a été, il a longtemps voulu être hors de l'humanité civilisée. Il y est entré et s'v fait sa place. Nous voyons ainsi grandir l'humanité — car seule l'humanité civilisée compte. Et a mesure qu'elle grandit en nombre, en force, en richesse, la prétention d'un despote, voire d'un peuple, qui prétend régenter, dominer et exploiter tout le reste dui genre humain, paraît plus folle, pour ne pas dire plus sotte. La neutralité belge aux yenx des Allemands —m— On raconte), parait-il, dans les milieux diplomatiques de) Londres que M. de Bethmaim-Hollweg, dans la dernière entrevue qu'il eut avec Sir Edward Go-schen, ambassadeur britannique à Berlin, lui dit d'un ton très irrité: "Pourquoi nous faire la guerre pouir un chiffon dé papier?"' A quoi Sir Edward répondit : " Parce que ce chiffon de papier (le traité garantissant la neutralité belge), porte la signature de la Grande-Bretagne, comme il porte celle de la Prusse ". Le chiffon' de papier! Le mot est caractéristique. Il éclaire du. jour le plus cru la mentalité1 allemande, la conception allemande du droit des gens. Ce mot, cynique et sinistre, ce n'est , * point M. de Beth'manm qui l'a invente. «Nous le retrouvons dans un livre célè-. bre, qui est d'un intérêt poignant pour nous, en ces heures tragiques, et qui a contribué, plus que) nul autre peut-être, à orienter vers la guerre actuelle les classes dirigeantes d'outre-Bhin : nous voulons parler de l'ouvrage capital, paru il y a trois ans, " L'Allemagne et la guerre) prochaine '", par le général Fré-dério de Bernhardi. Le général de Bernhardi examine 'a question d© la neutralité belge. Selon l'habitude qu'avaient prise les publicis-tes allemands, il affecte de croire que, si elle court des dangers, c'est du côte des Français. " La frontière allemande, vers l'Ouest, est solidement fortifiée, écrit-il. Mais elle peut être aisément tournée, vers le Nord, du1 côté de la Belgique et de la Hollanide. Aucun obstacle naturel, aucune! forteresse importante n'y barre la route, et la neutralité, comme valeur défensive, a la solidité d'un chiffon de papier Malheureusement, -entre Dunkerque et Lille, entre Lille et Maubeuge, les frontières françaises sont, elles aussi, ouvertes. Inabordable, ou, du moins, très difficilement abordable, du côté de l'Est, la France est vulnérable du côté du Nord. Ce n'est pas le moment d'insister sur les conséquences douloureuses de cette situation pour l'ensemble de notre cher pays et pour chacune de nos riches et glorieuses provinces, y compris la nôtre.■La grande Allemagne vise à l'hégémonie de l'Europe) et du monde ; la petite Belgique, pareille à la Grèce de Léonidas, s'est dressée, héroïquement, sur le chemin du colosse. S'il y a une justice immanente, c'est le colosse, sem-ble-t-il, qui sera vaincu. Il le sera, tôt ou tard, nous en avons la ferme éspé-rance. En attendant* il foule aux pieds la moitié d© nos belles provinces et piétiné les traités que lui-même a signés, et où il a promis, à plusieurs reprises, del respecter perpétuellement notre territoire.Ces promesses ne gênent aucunement M. de Bernhardi. " Une question soulevée par les conjonctures politiques actuelles, écrivait-il il y a trois ans, concerne la validité de tous les traités internationaux signés au commencement du siècle dernier, en des conjonctures entièrement différentes, par des diplomates qui avaient de l'Etat i^ne conception tout autre que la nôtre. Lorsque la Belgique fut déclarée neutre, personne ne pensait, assurément, qu'elle revendiquerait pour elle une grande partie de l'Afrique. Il y a tout lieu de se demander si, en acquérant le Congo, la Belgique n'a pas violé sa propre neutralité, car un Etat qui, en théorie du moins, est à l'abri de toute attaque guerrière, n'a point strictement le droit d'entrer en compétition politique avec d'autres Etats. Cette considération est d'autant plus juste que l'on peut tenir pour certain qu'en cas de guerre de l'Allemagne avec la France et l'Angleterre, ces deux derniers pays chercheraient à réunir leurs forces sur le territoire belge. La neutralité du Congo est, elle même, plus que problématique, et tout à fait incompatible avec Je droit qu'aurait la Belgique de céder ou de vendre le Congo à un autre pays qui, lui, n'est pas nleutre. Enfin, l'idée même de neutralité perpétuelle est incompatible avec l'essence, de l'Etat, lequel ne peut remplir toute sa mission morale et atteindre son plein développement que par la concurrence avec d'autres Etats ". Quel amoncellemetnt de sophismes ! Remarquez d'abord comme le général de Bernhardi torture la chronologie. Ce n'est point au commencement du dernier siècle, c'est en 1839 que la Prusse a solennieilencuent garanti la neutralité de la Belgique. Le 9 août 1870, elle a, par un autre traité spécial, promis itérativement de respecter notre neutralité pendant toute la durée de la guerre franco-allemande, et confirmé explicitement que " l'indépetndance et la neutralité de la Belgique continueront d'être fondées sur l'article 1er du quintuple traité diu 19 avril 1839 ". La neutralité du Congo est fondée sur l'Acte de Berlin, signé, le 26 février 1885, par toutes les puissances, grandes et petites, de l'Europe et par les Etats-Unis d'Amérique. Le monde civilisé presque tout entier, le Japon et les républiques latines de) l'Amérique exceptés, a garanti la neutralité du Congo belge. M. de Bismarck, le demi-dieu dé l'impéralism© allemand, a présidé à la rédaction de l'Acte de Berlin. Moins de 30 ans se sont écoulés depuis. Et M. de Bernhardi ose faire litière^ déjà, de la neutralité congolaise! Le droit de préemption accordé à 'a France par le roi Léopold date de 1884. En déclarant l'Etat Indépendant du Congo neutre e(n 1885, toutes les puissances européennes, y compris l'Allemagne, ont marqué que ce droit de préemption ne constituait pas le moindre empêcheraient à la neutralité congolaise. I 9 L'annelxion du Congo, pays neutre, par la Belgique, pays neutre, a été reconnue par toutes les puissances, et notamment, par l'Allemagne, la prémière de toutes, dès janvier 1909. Et si la France et l'Angleterre réunissent des armées sur notrel territoire à l'heure qu'il est, ce n'efet que contraintes et forcées par la violation du droit des gens, la ulus auguste des1 lois humaines, dont l'Allemagne s'est rendue coupable envers la Belgique, envers l'Europe, envers le monde entier. X. LA SITUATION EN BELGIQUE ? Deux communiqués officiels L'ennemi en contact avec les alliés depuis Bâle jusque Diest. — Il a perdu quinze jours. Les mouvements en Belgique font partie d'une grande manœuvre à but déterminé. — Faisons erédit au commandement de l'armée. L'armée belae s'appuie sur Anvers. — Les alliés sont en Belgique Anvers, 19 août, 10 h. 30 du soir. — (Of* ficiel). — L'armée de campagne ayant vaillamment tenu tête pendant 15 jours aux forces de l'empire allemand, a pleinement rempli, grâce à l'héroïsme de la garnison de Liège, le rôle qui lui était dévolu dans la première phase de la guerre européenne. Les alliés ne se trouvent pas encore en mesure de coopérer com= plètement avec elle. Ce ne sera plus le cas dans quelques jours. D'importantes forces françaises et anglaises se trouvent déjà dans le Hainaut, la province de Namur et même dans le Brabant. L'état=major nTa pu couvrir Bruxelles, l'ennemi se présentant avec des forces très supérieures, auxquelles nous avons d'ailleurs fait subir des pertes énormes. Nos troupes se tiennent prêtes appuyées sur la position fortifiée d'Anvers à prendre l'offensive dès que l'occasion s'en présentera. Communiqué du Conseil des Ministres 1 Enfin, à la suite d un conseil des ministres, qui s'est -tenu hier soir à Anvers, le texte du communiqué suivant a été arrêté : " Dans la journée du 18 août, l'armée belge, établie sur la position qu'elle a, pendant plusieurs jours, défendue vaillamment et avec succès, s'est trouvée subitement attaquée par des forces allemandes considérablement supérieures aux siennes. " Après un combat meurtrier, il a été décidé de transférer le quartier général à Malines, puis à Anvers, et de replier l'armée de campagne vers l'enceinte d'Anvers, pivot de la défense nationale. " Ces dispositions sont conformes aa plan traditionnel de défense établi depuis i 1859. Elles permettent à la îseigique ue conserver une armée qui, bien qu'éprou-' vée par de nombreux et valeureux combats" pourra continuer, pour lu sauvegarde de l'indépendance, à prêter une aide efficace, dans la suite des opérations de guerre, aux armées des puissances garantes." De plus, des forces considérables assurent la défense de la position de Namur, qui commande le passage de la Meuse. " Convaincue de la justice de sa cause, et forte de l'approbation de la conscience universelle, la Belgique continuera, par l'union patriotique de tous, à lutter pour le droit et à défendre l'indépendance de son territoire. " les brèches de l'enceinte I^n^tnfqlXnqï manifestationa d'Anvers L'ennemi ne peut légitimement porter atteinte ni à l'honneur des familles, ni # — à ]a citoyens, ni à la propriété a n i • privée, ni aux convictions religieuses ou Anvers, 19 août, 11 h. 30 du soir. philosophiques, ni au libre exercice des Officiel. — Le lieutenant général Du- cultes. four, gouverneur de la position fortifiée Que tout abus commis par l'envahis-- d'Anvers, prie le bourgmestre de faire seur me soit immédiatement) dénoncé. savoir à ses administrés qu'à partir de AUSyTELETGpRFRTF JTF^PRoî demain, 20 août, à midi, les coupures de XEGERAI DE TOUTES MES FORCES 1 enceinte seront interdites a la circula- les DROITS ET LA DIGNITE DE tion et totalement obstruées. MES CONCITOYENS. , Le mouvement des piétons et des véhi- Je prie les habitants de faciliter ma cules de toute nature à travers l'enceinte en s'abstenant de tout acte d;hoB- s'effoct,liera exclusivement nar les nnrtes • llté' de tout usage d armes> tout» s effectuera exclusivement par les portes lntervention dans les combats ou rende la ville contres. Une proclamation >„ * dn bourgmestre te Bruxelles tre confiance. Il ne la trahira pas. '■$ VIVE LA BELGIQUE LIBRE ET INDEPENDANTE 1 Le bourgmestre de Bruxelles a fait af VIVE BRUXELLES ! ficher, la nuit de mercredi à jeudi, la proclamation suivante : (Signé) Adolphe MAX. CONCITOYENS, Malgré la résistance héroïque de nos A BRUXELLES troupes, secondées par les armées alliées, r „ __ -, - , • , -, , il est à craindre que l'ennemi n'enva- ^gouverneur militaire du Brabant a hisse Bruxelles. quitte Bruxelles mercredi soir, avec tout Si pareille éventualité se réalise, j'es- son état-major. père pouvoir compter sur le calme et le La garde civique est licenciée, sangfroid de la population. Que l'on se garde de tout affolement, POUR ASSURER LE SECRET DES de toute panique. OPERATIONS MILITAIRES Les autorités communales ne déserte- ht ni- , ^ .. ront pas leur poste. Elles continueront Max, bourgmestre de Bruxelles, à remplir leurs fonctions avec la fermeté communique la note suivante qui lui a que vous êtes en droit d'attendre d'elle» été adressée par le ministre dé la en des circonstances aussi graves. guerre : J'ai à peine besoin de rappeler à mes T >1. ^ x concitoyens les devoirs de tous envers s étrangers correspondants de jour- la Pavs naux seront invites à quitter îmmediate- Les lois de la guerre interdisent à l'en f®nt momentanément lë territoire nemi de forcer la population à donner I jr 0 0 ^acl l^e leur sera donnee à des renseignements sur l'Armée Natio- ettet. . . nale et sur ses moyens de défense. Lee . serai interdit provisoirement aux habitants de Bruxelles doivent sayoii journaux de publier des renseignements qu'ils sont en droit de refuser de faire su* *eSl opérations militaires. connaître quoi que ce soit, à ce sujet, 1 censure la plus severe sera exercee à l'envahisseur. Ce refus leur est imposé Par vos soins. dans l'intérêt de la Patrie. LA BANQUE NATIONALE Qu aucunj de vous n accepte de servir de guide à l'ennemi. Les lingots d'or, plaques de billets de Que chacun se tienne en garde contré banque, griffes, etc., conservés à la) les espions et les 'agents étrangers qui Banque Nationale, ont été expédiés lun- chercheraient à recueillir des renseigne- di après-midi à Anvers par train spé cial. Une partie du personnel a été également transférée à Anvers. Les journaux de Bruxelles Les journaux de Bruxelles ne paraissent plus. DESTRUCTION DU POSTE DE T. S. F. DU PARC ROYAL DE LAEKEN On a fait sauter, meroredi après midi, les pylônes de télégraphie sans fil que M. R. Goldschmidt avait établis naguère dans le parc royal de Laeken. Ce poste était .très puissant, puisqu'il pouvait communiquer directement avec Borna. DEPART POUR ANVERS DES MINISTRES D'ANGLETERRE ET DE FRANCE M. Rlobukowski, ministre de France à Bruxelles, et sir Francis Hyde Villiers, ministre d'Angleterre, ont quitté Bruxelles, mercredi matin, se rendant à Anvers où est dorénavant établi le siège du gouvernement belge. A LIEGE Une personne arrivant de Liège par Namur, dit au "Patriote " : " Mardi, tous les forts continuaient à être intacts. On travaille dans les charbonnages de la ville et des environs. Les mineurs habitant Liège vont prendre leur besogne et en reviennent sans le moindre encombre. " Les dégâts en ville sont peu considérables. " D'autre part, la « Chronique > annonce que Les Allemands ont imposé à la ville de Liège une contribution de guerre de 50 millions de francs PRISONNIERS BELGES La "Gazette de Cologne" dit qu'au camp de Senne, près de Paderborn, sont logés, dans des baraquements maçonnés, 3,580 prisonniers belges. UN DEBARQUEMENT DE RESERVISTES BELGES Cent cinquante réservistes belges, revenant des Etats-Unis, ont débarqué à Ostende. Un Brugeois, M. André W ancien souis-officier au 3me régiment de lanciers, avant de partir pour le front, a raconté l'odyssée de nos nationaux qui, avec lui, ont repassé l'Atlantique. L'ordre de rejoindre leur est parvenu dans la journée du 4 août. Les préparatifs de départ commencèrent aussitôt, le rapatriement devant se faire le /samedi, 8 août, par le paquebot "Vaterland", de la "Red Star Line". L'annonce des premières victoires belges a provoqué dans la grande capitale américaine un enthousiasme délirant. Malgré une proclamation du maire de New-York interdisant_ les manifestations publiques, une centaine de réservistes belges, précédés d'un drapeau tricolore, descendirent la 10e avenue en chantant : "A baa le Kaiser!". Accueillis à coups de briques, de pavés et de melons pourris, lancés des toits du -quartier allemand, situé entre la 17e et la 18e rue, nos compatriotes furent immédiatement protégés par un cordon de policiers, sous les ordres du lieutenant Ebert, et furent escortés jusqu'au "Vaterland". Deux infirmiers de l'hôpital de New-York furent requis pour donner des soins aux blessés. Dans l'entre-temps était parvenue à New-York, la nouvelle de la déclaration de guerre de l'Angleterre à l'Allemagne ainsi qu'un ordre du consul général de Belgique aux réservistes belges, d'avoir à quitter immédiatement le "Vaterland", appartenant à une compagnie allemande de navigation, pour prendre place à bord du paquebot anglais "Adriatic", de la "White Star Line". Nos oampatriotes y rencontrèrent une cinquantaine de réservistes anglais qui leur firent un accueil triomphal. " L'Adriatic " arriva à Liveirpool le 15 août dans l'après-midi. L'arrivée des réservistes belges étant signalée, une foule énorme s'était rendue au quai de débarquement et, au moment de l'accostage, un formidable " three cheers for Bel-gium! " se fit entendre. Une musique militaire joua la "Brabançonne" et une compagnie de fusiliers marins présenta les armes. Les Belges furent portés en triomphe et on leur bourra les poches de cigarettes et de friandises. Le restant de la traversée, viâ Folkes-tone, s'effectua en première classe, aux frais du gouvernement anglais. UN GENDARME BELGE MALTRAITE PAR LES UHLANS Nous trouvons dans le " XXe Siècle " un émouvant récit. Il met en scène un de ces héros dont sont composées nos armées, et qui, chaque jour, à chaque heure, sont prêts à se sacrifier pour le Roi, la patrie, chacun de nous : " Un gendarme belge, porteur d'un message pour le Roi, fut fait prisonnier par les Allemands au cours d'une escarmouche. Il avala la lettre qu'on lui avait confiée, mais le geste n'échappa point à ses bourreaux, qui le rouèrent de coups. Il-j le conduisirent ensuite auprès d'une ferme qui brûlait, et lui ordonnèrent de traverser le brasier. Le malheureux dui s'exécuter ; il traversa d'un bout à l'autre les bâtiments en feu, gagna les jardins et prit la fuite. " Mais il fut rejoint par des cavaliers allemands, et obligé, sous peine de mort, à traverser une autre maison en flammes. Tandis qu'il se pliait à ce nouveau capri-se, il tomba asphyxié. Les Allemands le reprirent et le soignèrent de leur mieux afiiî de le ranimer; ils y réussirent. " Sur ces entrefaites, ils durent battre en retraite, et emmenèrent leur prisonnier. Ils l'obligèrent à porter sur ses épaules un de leurs blessés. Le pauvre gendarme, qui tombait d'épuisement tous les dix mètres, dut faire plusieurs kilomètres de ce calvaire. Puis il perdit la notion de ce" qui se passait ; il, entendit le bruit d'une bataille, et il se retrouva dans les bras des ambulanciers belges. " Deux journées de traitement dans un hôpital l'ont remis sur pied, et, à l'heure où paraissent ces lignes, il a déjà rejoint son poste. " VICTIMES DE LA GUERRE Une nouvelle industrie vient de naître sur le littoral. On sait que les dunes, depuis la Panne jusqu'à Heyst, sont infectées de lapins de garenne, oui causent pour plusieurs millions de dégâts chaque année aux cultures avoisinantes. Les paysans viennent enfin d'avoir leur vengeance. Us ont obtenu des bourgmestres ^autorisation de chasser au filet les innombrables rongeurs qui, jusau'à ce jour, à l'abri des écriteaux " Défense de chasser ", leur faisaient la nique. Des hécatombes de lapins ont été le résultat de cette lutte sans merci. Les lapins capturés, après avoir été dépouillés et vidés, sont attachés par les pattes à des fils de fer suspendus aurdes-sus de bruyères sèches auxquelles on met le feu. Après être restés exposés à la fumée durant deux heures, la chair est complètement boucanée. Les lapins ainsi préparés peuvent se conserver jusqu'à la fin de la guerre. Voilà^ donc nos populations du littoral qui, grâce à leur ingéniosité ont su assurer leur subsistance pour plusieurs mois.. In perffe franco-aliemaade Les Français tiennent les Vosges jusqu'au col de Saverne Voici la situation, à la date du' 18, d'après' le " Bulletin des Armées : " Nous tenons maintenant, définitivement, les Vosges jusqu'au col de Saverne, où l'on franchit lai grand'route de Paris à Strasbourg ; " A l'ouest du massif s'étendent trois bandes de terrain successives : lo Une zon.e ondulée où la Sarre / coule du sud1 au nord, et dans laquelle débouche le col d'e Saverne; " 2o Une zone d'étangs et de forêts aux routes rares et peu reliées entre elles, et dont la tête est marquée par Fenes-trange ; " 3o Une zone de plateaux: Morhange, Château-Salins, Dieuze, bordée au sud par .la Seille qui sort de la région des Etangs. " Nous avons pris pied solidement dans la première' zone et nous tenons complètement la deuxième et nous abordons la troisième par l'occupation de Château-Salins. " La retraite des Allemands continue dans les conditions de hâte déjà signalées. La cavalerie les poursuit à bonne allure. Toutes nos troupes sont pleines d'entrain. " Les Allemands préparent leur retraite Le " Secolo '; apprend que, près de Grosshuningen, les Allemands accomplissent d'importants travaux de défeh-se pour le cas où les ponts du Rhin seraient coupés, et pour faciliter une retraite. Deux gros vapeurs, faisant ordinairement le service des touristes sur le Rhin, sont sous pression, prêts à transporter les troupes sur la rive badoise. A Metz Les Allemands préparent la place en vue d'un siège. Ils y entassent des vivres et font faire, autour de la place, des tranchées par les habitants. LES FRANÇAIS A SARREBOURG On assurait, mercredi après-midi, à la légation de France, à Bruxelles, que les troupes françaises étaient entrées à Sar-rebourg.Sarrebourg est une ville de 10,000 habitants située à 20 kilomètres de la frontière. Saverne est à mi-chemin entre Sarrebourg et Strasbourg. SUKf MER UN SOUS=MARIN ALLEMAND DISPARU Le bureau officiel Wolff annonce que le sous-marin allemand " U 15 " n'est pas encore revenu de la croisière des sous-marins sur les côtes anglaises. Il admet que, selon les, renseignements des journaux anglais, 1' "U 15 " peut avoir été coulé dans un combat avec des navires de guerre anglais. LA FLOTTE ALLEMANDE DANS LA BALTIQUE Un navire norwégien, arrivé mardi à Grimsby, déclare avoir rencontré 18 navires de guerre allemands dans la Baltique ; mais il ajoute que la plus grosse partie de la flotte de haute mer reste à

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Périodes