La Flandre libérale

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s.n. 1914, 17 Mars. La Flandre libérale. Accès à 06 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/0z70v8c35n/
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40* lunée — Mardi 17 Hars 1914 QUOTIDIEN. - 10 CENT. H. 76 — Mardi 17 Mars ISS4 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS I mois. 8 mois. f moi*. S as. BELGIQUE s Fr0 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE ! Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On «'abonna an bureau du Journal et dans tous les bureaux dt posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 6AND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, G AND ABONNEMENTS ET ANNONCES i ! — RÉDACTION — Téléphone 32 I Téléphona 13 ANNONCES Pour la ville et les Flandres, s'adresser an Îîcreaa & JonrnaL _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à » l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles, L'oeuvre coloniale ; Un facile 'débinage c'est celui auquel, avec une frénésie à peine dissimulée, se livrent les antiannexionnistes de Inaguère depuis que le Congo est devenu Icolonie belge. Jeu aisé assurément et îpeu dangereux, qui est, pour le surplus, Bans les moyens de tout le monde et ipour lequel- d'ailleurs l'opinion publique, dans notre petite et souvent mesquine Belgique, marque un penchant trop accentué. | M. Léon Jourez, député libéral de Nivelles, qui n'est pas partisan de la colonisation, a combattu l'annexion et lui a refusé l'appui de son vote, déclarait, il y a quelques jours, à la Chambre, qu'il ne lui plaisait pas de je livrer à un quelconque " débinage " [à propos de la discussion du budget colonial et il ajoutait, avec une franchise qui l'honore, que l'annexion étant lun fait acquis, " le devoir de tous les [bons citoyens est de s'unir pour travailler à la prospérité de la colonie". Voilà qui est bien dit. Il est évident que la minorité anticoloniale du Parlement, — dont l'attitude pouvait d'ailleurs se justifier dans une certaine mesure en raison des charges de l'annexion, si bien que plusieurs annexionnistes libéraux s'abstinrent, — n'ayant pu parvenir à faire triompher ses préférences, n'a plus aujourd'hui le droit de bonder un ordre de choses établi qui fait corps depuis quelques années avec la patrie même. Tous les esprits impartiaux et clairvoyants, à l'exemple du radical M. Jourez en conviendront et il n'y aura bientôt plus pour tenter le procès de la colonisation belge au Congo que Messieurs les socialistes dont il faut même décompter M. Vandervelde qui fut un chaud partisan du principe de l'annexion.*** | Certes, — et qui donc prétepd le Contraire? — tout n'est pas toujours '•pour le mieux dans la meilleure des colonies, mais là comme ailleurs il faut escompter les conquêtes du progrès. Nos socialistes et certains de nos "progressistes" le nieront-ils? L'organisation, l'administration, la vie même de notre empire colonial est susceptible de subir les transformations, les améliorations les plus variées et les plus profondes et c'est pour cet effort vers un mieux certain, c'est en vue d'assurer cette évolution constante et victorieuse que tous les hommes de bonne volonté, — ceux que M. Jourez appelle avec raison les bons citoyens, — peuvent s'unir. On se demande d'ailleurs non sans quelque étonnement, quelle autre attitude pouvaient bien prendre vis-à-vis du Congo ceux qui ont voté l'annexion et ceux qui ne l'ont pas votée. Un autre _ radical, anticolonial et antiannexionniste, M. Eléchet, député libéral de Liège, a dit : " Nous avons le Congo, il nous faut le garder. ' ' Parole de bon sens et de sagesse qui dictera sans doute la conduite de tous les iJons esprits. Sinon, que faire? Les iinticoloniaux les plus fervents et les plus^ entiers ne veulent pas livrer leur secrète pensée. Ou plutôt ils ne l'osent pas. Quoi? Voudrait-on renoncer à la colonie? Voudrait-on la céder? Conseillerait-on de la mettre aux enchères internationales? Qui donc prendrait la responsabilité d'une telle proposition ! lersonne ne parlera. L abandon ! C'est en somme à cette solution absurde que devraient pousser nos anticoloniaux puisqu'ils marchanderont les sacrifices que la colonie réclamera de la mère-patrie. L'abandon ! j-e serait une faute nationale irréparable. Ce serait aussi devant le monde une déchéance honteuse. Nous avons |oulu, sous l'énergique impulsion de -jeopold II, conquérir un vaste empire wicam. Nous l'avons. Il est à nous. ous l avons fécondé de notre travail, "tuose de notre sang, animé de notre le, iondé sur lui de nobles espéran-ces e'. pour une question de gros sous ,'0Us lrions renoncer à tout cela ! Al-^>ns (lonc, jamais personne n'a pu son-hCT a UDe si misérable éventualité ! , . #** : , lri?Porte qu'on cesse le débinage ensit dont notre colonie est l'ob-> car il y a une profon(Je différence la re-re ^ébinage absurde et puéril et ^ue. sérieuse et sévère qui ne i jamais ses droits. Celle-ci est né-■p^ai.re. Elle est légitime. Seul M. ont) in>' 7con^ dans les réserves de son testecui, nte prétention, peut en con-iustifiée Pr®r0®a^ves Parfaitement I ble' pnVre co^oniale est grande et no-i i , Peu^ noi:is assigner un rôle Mît ' ® ans l'histoire et notre ( Belgique — séduisant joujou abandonné aux ardentes convoitises de nos puissants voisins, — peut devenir grâce à sa grande colonie, une force économique avec laquelle l'Europe aura à compter. Est-ce à dire que nous devons nous bercer de rêves impérialistes ? Que nor pas. Ce serait folie n'est-ce pas? Notre action dans le monde ne peut s'imposer davantage, prendre une ampleur plus large que grâce à la ferveui de notre génie commercial accouplée au vœu de libérer des chaînes du passe les populations de nos territoires africains.Le devoir de civilisation qui nous incombe, et qui n'est pas sans beauté et le souci d'imprimer à notre vit économique et expansionniste un essor nouveau, sont les sources claires el vives auxquelles doit puiser notre volonté.Quand donc le comprendra-t-on ? Certes la politique coloniale peut ne pas séduire tout le monde. C'est _lè une question de principe qui autorise toutes les opinions, mais il serait inconcevable qu'ayant une riche colonie nous ne nous efforcions pas, — en dépit de nos idées personnelles, — à la faire grandir et fructifier au mieux de ses intérêts qui sont ceiux de la patrie elle-même. *** Sans doute une colonie constitue une lourde charge, mais l'avenir est là nui recueillera les fruits de l'œuvre entreprise. C'est d'ailleurs une chance de pouvoir disposer d'un vaste empire colonial au profit de notre pays. C'est aussi un honneuï appréciable _de jouer, sur le terrain de la civilisation et de l'humanité, un grand rôle dans le monde.Mais il serait temps 3e se débarrasser de cette tare qui assombrit l'âme belge l'esprit de dénigrement systématique, de chicane perpétuelle. ^ ( Que les bons citoyens tentent généreusement l'effort, en suivant le conseil de M. Jourez. Ce sera une fructueuse victojre que nous remporterons sur nous-mêmes. -o c g—< — Echos & Nouvelles Hsnnale bilgs Le dernier rapport annuel! du commis-sa ire général des monnaies est un docu-ment intéressant, bourré dei chiffres, évidemment, mais >de lecture néanmoins aisée. On n'imagine pas l'abondante source de renseignements qu'on y trouve, depuis la production de l'cw, de 1 argent, du: nickel, etc., en notre pays et au Congo, jusqu'à des essais de statistiques des émissions de sociétés anonymes depuis 1890. On nous y apprend notamment qu'il a été frappé en 1913 pour 6 millions de monnaie d'argent, ce qui a, laissé un profit de 336,580 francs, et on a refondu des écus belges anciens pouf 5,561,805 fr. Il est intéressant de savoir combien il y a de monnaies diverses en circulation; or, depuis 1901, on a mis dans le public pour 15 millions 722,346 francs de pièce? trouées en nickel. Au 31 décembre!, iil y avait aussi poui 16,944,932 francs de pièces de 50 centimes, 45,21,1,314 francs die pièces de 1 fr.. et 30,783,754 frames de pièces de 2 francs, à .effigies belges bien entendu. Il y en auradt pour beaucoup plus c 5 fr. si la France ne les accaparait pas Il doit y en avoir pour 825 millions dt francs en circulation. Le drainage est si considérable qu'er 1913, la Banque Nationale a dû faire re venir de France pour S69 millions dt francs d'écus de S francs, alors qu'er 1912, elle en fit revenir pour 262 mil lions et demi, en 1911, pour 129 millions en 1910 pour 184 millions et demi, ei moins de 100 millions pour les années pré cédentes. Quant aux monnaies d'or, elles sont rares en notre pays. La 'Banque n'en sort guère : 'elle a laissé partir dé ses caisses 561,000 francs, alors qu'elle en avait reçu pour 35,159,000 francs en 1913. Son encaisse métallique atteint 30c millions de francs. Elle a aussi en portefeuille pour ItX millions d'effets sur l'étranger. Avec cet avoir sûr elle a mis en circulation pourc 1 milliard h millions de billets de ban que. Cette masse importante se décom pose ainsi : 211,151,000 fr. en coupures dei 1,000 fr. 51,964,500 fr. en coupures de 500 fr. 369,075,700 fr. en coupures de 100 fr. 113,410,850 fr. en coupures de 50 fr, 228,519,340 fr. en coupures de 20 fr. Conséquence directe du drainage! des écus : la circulation moyenne de la cou pure de 20 francs qui s'est en partie sub stituée aux pièces de 5 francs, a passé de 87 1 '2 millions et demi en 1900, l 206 millions en, 1912 et à 228 million et demi en 1913 ! Joyiux! Un poJSl a eu lien à Liège pour la <lési gnation des candidats démocrates ohiv tiens. ; Ce poil a été organisé dans des conditions qui ont provoqué des réclamations [ et, d'autrel part,deutx urnes sont rentrées dlans des circonstances suspectes. Et, en définitive, le, comité a annulé le poil. ! Les cléricaux en sont donc arrivés à l frauder dans leur propres élections particulières.La force de l'habitude ! Sévère mtls Juste ; Dans un manifeste publié en tête de 1' "Université catholique", M. Georges Duvigneaud, rédacteur en chef de ce papier, avocat à la cour d'appel, écrit ' sans sourciller, à propos des événements de Louvain : "...L'espionnage est la plus : abjecte et la plus nauséabonde des choses. ■ • " : "C'est ce que les orateurs et la presse d'opposition n'ont cessé de répéter lors des débats de l'interpellation Brunet è la Chambre. La presse cléricale était d'un avis contraire...La vis ehèrs Il ne manquait plus que celle-là de hausse : celle du pain ! Et elle est imminente ; depuis quinze jours, les prix des farines sont en augmentation, -et on prévoit celle-ci très sensible d'ici à deus mois, par suite de la mauvaise récolte des blés en Argentine. Explosion belge en plein oei»> Le steamer "Ksooniland",, capitaine Kraaibooim, de la Red Star Line, qui a quitté AnveH3 le 21 février dernier, emportait un assez grand nombre de passagers de1 cabinei, Américains et Anglais pour la plupart. Parmi les- Belges se trouvait M. Glan-den, fonctionnaire, envoyé en mission aux Etats-Unisi par les départements des chemins de fer et dei la marine. Lorsque le capitaine vint prendre place à table1 pour présider le d'âmer, M. Glan-den ise- leva, et, en anglais, retraça la conduite glorieuse du capitaine Rraai-boom eni octobre dernier, lorsqu'il vint au secours .du "Volturno" en détresse, recueillant à bord du "Krconland'' 89 personnes qu'il sauva d^une mort affreuse.Il ,rappela que le1 roi Albert, dès le lendemain de l'événement, envoya un mardonigramme de félicitations aiu brave capitaine, qui fut décoré récemment de l'Ordre1 de Léopold. Ce speech fut accueilli par des applaudissements unanimes et -par un triple hip! hip hurrah ! en l'honneur du capitaine belge; la musique du bord, joua ia "Brabançonne" et le dîtner s'acheva au milieui du plute vif enthousiasme. BEVUE DE LA PRESSE Les incidents universitaires de Louvain De la Gazette de Charleroi : " Ils (les étudiants louvanistes) sont jeton,es. Ils ont encore, dans une bonne mesure, le désintéressement et l'enthousiasme qui forment le plus bel apanage de la jeunessei. La vie les assouplira. D,e-venus notaires, magistrats, seigneurs qua-1 si-féodaux sur leurs terres flamandes, dé-1 putés, sénateurs et ministres, ils continueront la tradition de leurs prédécesseurs et utiliseront, pour opprjme.r lea autres, ces moyens misérables contre lesquels ils se révoltent aujourd'hui pairce qu'on veut les leur appliquer en leur mesurant le droit au plaisir et à la "va-' drouille". Mais le pays, lui aussi, commence peu : à peul à se lasser de vivre dans une atmosphère asphyxiante et 'déprimante. Et il témoignera, plus tôt qu'on ne pense, son impérieux besoin de plus d'air pur, d'indépendance et de sincérité." Un culte Ori- sait qu'un comité s'est constitué er> ' Angleterre dans le but de préserver It champ de bataille de Waterloo. La Gazette fait à ce sujet les réflexions qui voici : i " Ce qui est dangereux, c'est ce respect pieux dont on prétend entourer le chaimp de bataille, en un temps où l'on effaeei si facilement tant de souvenirs, où l'on démolit avec tant de désinvolture, ; dans toutes les villes, ce1 qui représente le passé, où, au nom des nécessités de la vie moderne, on abat .sans un regret les édifices, témoins des plus grands événe- - ments de l'histoire, les demeures où naquirent ou. vécurent les plus nobles sa vants et les plus purs artistes. Cette piétié exceptionnelle pour ur champ de bataille prend dès lors une signification un peu inquiétante. Sans doute, il serait ridicule de vouloir efface,i de l'histoire les pages sanglantes ; mais ; il convient de ne pas leur donner l'importance presque exclusive qu'on semble trop souvent vouloir leur conférer, e>1 qui suppose une particulière admiration On n'a pas hésité, en Belgique, à dé 1 molir l'hôtel de 'Culembourg, où se tin1 l'assemblée du Compromis des Noblês on a laissé détruire la, maison de Rùbens L'un et l'autre eussent été gardés intact: plus aisément que le champi de bataille de Waterloo. Et peut-être étaient-ils hajn - i tés par des souvenh"s moins retentis I sants, mais plus salutaires." Une réforme On a t-ort de croire que, parce que l'Eglise est infaillible, elle ne se réfor-1 me pas. La vérité est qu'elle ne cesse de réformer les " abus " qui se glissent dans son sein divin. L'excellent pape, dont nous jouissons, vient encore de réformer un de ces abus : " l'ondoiement des nouveau-nés à domicile. " Sans être très familiers aux choses de l'Eglise, vous savez sans doute le motif de la coutume à laquelle Pie X, sous l'inspiration du Saint-Esprit, vient de couper court. Voici comment l'indique le Bien public : Dans un très grand nombre de familles chrétiennes de certains pays, c'était un usage de renvoyer lea cérémonies du baptême à plusieurs mois et même à plus d'une année ajprès la naissance de l'enfant. Les parents, rassurés sur le salut éternel du nouveau-né, par l'admi-nistraticm du sacrement, différaient les cérémonies du baptême selon leur convenance.Notre pieux confrère, à qui nous laissons la parole, parce qu'il a des lumières spéciales pour parler de ces choses sacrées, analyse en ces termes la raison pour laquelle on recourait à ce mode trop simple pour administrer le baptême t: " Les motifs les plus ordinaires apportés pour légitimer cet abus étaient l'inconvénient, grave en certain cas, pour 1a santé dui nouveau-né qui ne pouvait, en hiver, sans danger, être transporté à l'église et exposé au froid, ou bien encore l'impossibilité pour les parrains et les marraines de se rendre pendant les jours qui suivaient la naissance de l'enfant au lieu où' devait avoir lieu le baptême. " Les familles catholiques, en procédant ainsi, se préoccupaient donc du seul intérêt de l'enfant nouveau-nê, qu'elles désiraient sauver à la fois de la maladie ou de la mort et... de la damnation, car, on le sait., l'effet du baptême est pour l'enfant la rémission du péché originel, dont la peine pèse à jamais sur l'humanité. Mais, au point de vue religieux, les inconvénients résultant de cette séparation entre le baptême et les cérémonies du baptême étaient des plus graves. L'Eglise ne pouvait plus longtemps tolérer cet abus, car " il déforme les rites du plus essentiel des sacrements. " Le Bien public, auquel nous laissons encore la parole, explique ainsi en quoi consiste cette " déformation " du sacrement" Les exorcismes, préparatoires au baptême, non seulement n'avaient plus aucun sens, quand ils étaient récités sur la tête d'un enfant déjà baptisé, mais revêtaient presque un caractère matériellement blasphématoire. Quoi, en effet, de plus illogique et de plus injurieux à F Esprit-Saint que de prononcer sur la tête d'un enfant en état de grâce, temple vivant où réside l'Esprit de Dieu, des exorcismes par lesquels le prêtre commande à Satan de quitter le corps de cet enfant qui ne lui appartient plus depuis le moment où' par la vertu du baptême il a été purifié du péché originel et arraché à la puissance de Satan 't " Il faut admirer sincèrement cette grande réforme, qui va restaurer la pureté et l'intégrité de la foi catholique. Beaucoup de gens bien intentionnés perdaient, en effet, la notion du caractère admirable et surnaturel — oh ! combien ! — du baptême. Ils oubliaient que la formule complète de ce sacre-: ment contient " un exorcisme par le-" quel le prêtre commande à Satan de ' " quitter le corps de l'enfant Ils perdaient de vue que jusqu'au^ moment où, par la vertu du baptême, l'enfant a 1 été purifié du péché originel, il reste " sous la puissance de Satan " et que c'est l'effet mystérieux du sacrement seul qui peut " l'arracher " à cette puissance du diable. Combien de braves gens, qui, sans réflexion, se croyant catholiques, s'imaginent bonnement que cette puissance de Satan et Satan lui-même ne sont que des imaginations vaines d une superstition légendaire ! Le grand esprit qu'est le pape a voulu remettre les choses au point et^re-1 tablir le catholicisme dans sa pureté. Satan n'est pas une création de la piété maladive de nos pères. Il existe bel et bien. Sa puissance est terrible. Le baptême seul peut arracher l'en-; fant innocent à sa puissance. Sans ce ; sacrement, l'enfant reste sa chose, non pour le mal qu'il a commis, mais pour J ln, faute qu'Eve fit commettre à Adam. ' Et il faut que ce baptême, pour être efficace, soit donné dans les règles et 1 dans les formes requises par l'Eglise. Il était bon que les fidèles fussent rappelés au respect de cette loi sévère : dura lex. Il était bon aussi, ami lecteur, que vous, qui peut-être n'êtes pas un fidèle, vous soyez averti du genre de réforme que l'on peut espérer de l'Eglise et de l'espoir qu'on peut conserver de la voir mettre ses dogmes et ses rites en harmonie avec les lumières et l'esprit de justice des temps modernes. Ces lumières, cet esprit de justice, ce ne sont que des inspirations diaboliques de l'esprit des ténèbres. Quel exorcisme il faudra pour en délivrer l'humanité, qui inlassablement tend à un idéal de sagesse et de bonté, avec l'obstination du chien qui retourne à son vomissement ! Pauvre humanité, si elle n'avait notre Saint-Père le Pape pour la guérir de ce mal ! t*. et — '—i — Ite duel en Mïfôinagije AXA Y T'Y Décidément, l'absurde, la stupidè coutume qu'on appelle "duel" a une bien mauvaise presse, depuis quelque temps. Et voici que la militariste Allemagne elle-même lui déclare la guerre. Au Reichstag, à' irronos d'une interpellation d'un membre, du Centre sur' le triste duel d'e Metz, des voix nombreuses se sont élevées pour condamner le duel. Las représentants des divers partis' politiques et les membres du- gouvernement ont été d'accord pour flétrir le d'uel comme une institution contraire au droit divin et humain. U fi-e reste plus maintenant qu'à décider quelles mesures seront prises pour le rendre impossible. Dans cet ordre d'idées, il convient d'attacher une grande - importance aux déclarations faites devant le Reichstag par 1© ministre de la guerre en .personne, M. von Falkenhayn. C'est la première fois>, dit la "Kôlnisch© Zeitung" à ce sujet, qu''on a écouté avec sympathie les paroles de ce haut personnage. Jusqu'ici, il s'était retranché constamment derrière la discipline militaire et les prérogatives de laL couronne; cette fois, nettement, loyalement, il a déclaré que le»i mesures que compte prendre contre le duel la "Duell-Kommission" du Reichstag auraient une excellente influence sur les armées ele terre et de mer. Pour le reste, M. von Falkenhayn a fait d'e méritoires efforts pour tâcher de concilier l'antique conception moyenâgeuse , de l'Honneur avec les idées modernes — sans qu'on puisse dire qu''i'1 a réussi dans cette entreprioe difficile. L'attitude des divers partis représentés au Reichstag est intéressante à noter. Le député Wendel, parlant au nom, du parti socialiste, s'est élevé contre le duel ave^ sa coutumière violence. Le Centre, lui, condamne le duel pour des motifs essentiellement religieux ; les chefs de ce parti, Grôber et le docteur Spahn, tse sont néanmoins placés sur un terrain purement juridique. Les libéraux-nationaux» eux, ainsi que les conservateurs, par l'organe du docteur von Calker et du! comte d'e Westarp, considèrent le duel comme nécessaire, dans certains cas déterminés ; mais ils s'élèvent avec indignation contre les provocateurs du duel, et réclament pour eux la peine de l'emprisonnement. Les progressistes ont mis le ministre de la guerre dans un cruel embarras. Ils lui ont demandé: " Si un officier rei-fuse d'aller sur le terrain, en s'appuyant sur des motifs religieux, le chasserez-vous de l'armée? " (Le ministre a répondu évasivement, prétendant que cette question ne pourrait être résolue que par le chef suprême de l'armée. Tout lei monde a été d'aoteord pour déclarer indigne de l'armée celui qui porterait atteinte à l'honneur familial et provoquerait ainfci un duel. De pareils individus seront, à l'avenir, déférés aux tribunaux civils et condamnés à la prison). Le paragraphe spécial concernant les excitateurs au duel sera bientôt adjoint au Code pénal. Ces mesures de répression sévère suffiront-elles pour faire disparaître le dùel 1 II est certain que dartfs l'armée de réserve aussi bien que dans l'armée active existe une espèce de contrainte morale en ce domaine, contrainte à laquelle très peu d'officiers auraient le courage dte se soustraire. La meilleure solution peut-être, ce serait de déclarer nettement à l'armée : — U n'existe pas de contrainte en matière de duel. L'officier doit défendre son honneur en toutes circonstances ; maie le choix des moyens est laissé entièrement à son appréciation personnelle. L'autorité militaire ne saurait supprimer 1© duel, cela est évident, pas plus d'ailleurs que les peines prononcées par les tribunaux. L'éducation, seule, peut agir efficacement ; et il s'agit de faire comprendre aux hobereaux qui ont gardé les idées étroites- d'un autre âge, que l'on) ne saurait respecter son propre honneur si l'on ne- respecte aussi celui des autres, quelle que soit leur origine. De pilus en plus, d'ailleurs, et- c'est là un symptôme 'rassurant, on se rend compte, chez les étudiants aiwfcsi bien que dans le corps des officiers, que le duel n'est pas une preuve de courage; mais dte mauvaise éducation. Ainsi donc, le duel est condamné à disparaître par la force même des c-ho-> ses, par la marche naturelle du progrès et de la civilisation. Le luxe des pauvres •—.*— Le "Times ' vient de publier un article curieux sur le changement très grand qui s'est marqué dans les goûts et les habitudes des classes ouvrières, aussi bien dans les villes qu'à la campagne, depuis un demi-siècle. Ceci est écrit pour les Anglais. Les transformations que note le grand journal anglais s'observent cependant aussi chez nous, — en moindre mesure. Les plus âgés parmi les paysans, écrit le "Times" doivent se dire que les boutiques de leur village sont fournies plutôt d'objets de luxe que des densées et d'ustensiles nécessaires et utiles. U est incontestable qu'un bien plus grand choix d'aliments sont maintenant a la portée d'une famille d'ouvriers qu'il y a cinquante ou même seulement vingt ans. La mère de famille peut avoir quelque peine à, se procurer du lait trais pour ses enfants, même au cœur d'un© région agricole, mais la Suisse lui fournit à la rigueur de quoi le remplacer, par des poudres de lait et des farines lactées. La Colombie et les Etats-Unis lui procurent du saumon et du bœuf, toujours en boîtes. La Californie et Ma-lacca, des poires, des pêches et des ananas.Le coin aux ordures du village peut servir à une étude aussi curieuse que celle des détritus de cuisine d'une habitation lacustre, bien que l'existence de nos étiquettes en papier ne soit pas bien longue.Le saumon et l'ananas étant plus faciles à se procurer que la viande fraîche ou le bon pain, il ne faut pas s'étonner que la ménagère villageoise soit tentée par cette situation paradoxale à dépenser le salaire de la semaine en des achats qui eussent scandalisé sa grand'mère. AU&1EHTATI0H DES RESSOURCES En effet, nos grand'mères n'ont pas connu cette étonnante _ abondance de triandises et elles n'avaient pas autant d'argent à leur disposition. Les salaires de' leurs maris étaient non seulement beaucoup moins élevés, mais ils leur, étaient payés en partie en nature, farine, pommes de terre, combustible, qu'il était difficile, l'eût-on voulu, "de troquer contre des articles moins indispensables. Nos vieux paysans connaissaient les valeurs relatives des denrées usuelles, non seulement parce qu'elles leur étaient mesurées trop parcimonieusement, mais aussi parce que c'étaient les produits de leur sol, de leur région. Le luxe était représenté pour eux par les étalages de la foire, pains d'épices, caramels, ou par l'abondance de la table aux jours de fête familiale. Us donnaient à leurs enfants un sou à dépenser en pommes vertes, à la kermesse, au risque d'une colique. Les pauvres d'aujourd'hui achètent des conserves, sans trop s'inquiéter de leur qualité et se fournissent de friandises dans la conviction qu'elles leur sont nécessaires. Les fêtes de la moisson, des semailles, des foins tendent- de plus en plus à disparaître, et les fêtes de villages ne sont plus que l'ombre des réjouissances d'autrefois.La disparition de ces fêtes augmente les tentations de se régaler un peu pendant toute l'année. Et cette tendance se double des facilités que donnent les salaires plus élevés et la vie moins chère. Les vieux déplorent tout cela, parce que la joie d'une ripaille occassionnelle en a beaucoup perdu de sa saveur. Le raffinement dans le régime journalier se marque par la préférence des plus pauvres pour le pain et le sucre très blancs. Us font preuve en ceci d'un snobisme qui les rapproche des classes plus élevées, et se contentent du reste d'un luxe apparent: leur pain a perdu de ses qualités nutritives et leur sucre à bon marché n'est pas pur d'étranges alliages. Le goût des pauvres, au village comme d'ans la grande ville, pour des alimenta stimulants, plutôt que pour des mets consistants est critiqué vivement par de braves bourgeois, bien nourris, qui prétendent que des ressources modiques doivent servir à se procurer une nouiri-ture substantielle. ,r. Il y a du vrai dans cette critique, mais pas autant peut-être que les gens bien nourris le croient. En dépit de la vatiê-

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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