La Flandre libérale

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s.n. 1914, 23 Avril. La Flandre libérale. Accès à 03 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/9w08w38r8s/
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40' Année — Jeudi 23 Avril 1914 QUÛTIDXEM. 10 GEN*. B. 113 - - Jeudi 23 Avril 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 moii. B moîj. f moi*. ! sa. BELGIQUE s « Fr„ 2.0C 4.00 8.00 16,00 UNION POSTALE : Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 On l'abonna in bureau du Journal et dans tous les bureaux de poste RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE ËAND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, l, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES ! j RÉDACTION « Téléphone 32 | Téléphone 13 ANNONCES Poar îa ville et les Flandres, s'adresser an Sinreaa îonrnaî. _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser & l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles, llllim1 iHIBWPmtfHMilBlllllllhillHIW Il m il i—■ ■■ Il I IÉ m» Il Mil II Sollicitude électorale •—©—• Il se confirme que la lettfe 3e M. rcte Broqueville à MM. de Crawhez et Braconnier est parfaitement authentique.Nous n'en "avions pas fait mention jusqu'ici, croyant qu'il s'agissait d'un poisson d'avril en retard. Mais il paraît que la lettre a bel et bien été écrite, signée et envoyée- Elle est extraordinaire, cette lettre. On sait que MM. Braconnier et de Crawhez avaient décidé de se présenter, aux prochaines élections, comme candidats wallons, exclusivement wallons, sans couleur politique. Cela gênait beaucoup le gouvernement, car on commence a s'échauffer assez vivement, en Wallonie, à propos de certains procédés que les Wallons jugent tracassiers et à propos des concessions — jugées par les Wallons excessives — faites aux groupements flamingants. Or, certains sièges catholiques étaient sérieusement menacés, car les candidatures wallonnes étaient sympathiques. Que fait M. de Broqueville? Il écrit ceci, qu'il faut relire.: J'ai examiné avea soin les divers moyens de donner satisfaction aux Ligues wallonnes qui vous honorent de leur confiance. Le meilleur mode d'action, c'est-à-dire celui qui serait le plus favorable au succès, m© parait être celui-ci: Vous auriez en quelque sorte une délégation permanente de vos amis en- vue d'établir un contact régulier et permanent avec le gouvernement ; en toutes circonstances, vous seriez les interprètes d'es desiderata de ce»s ligues, afin de solutionner ces questions irritantes dans le respect absolu des droits de tous, et d'éviter même de (heurter de légitimes susceptibilités. Je tiens à vous déaUarer que le gouvernement est tout disposé à entrer d'ans cette voie; il connaît vos sentiments patriotiques et loyalistes; il se tient tout à votre disposition, et je vous affirme que vous serez toujours reçus par nous à bras ouverts, chaque fois que vous le désirerez. Voug le savez, je pense, j'ai, comme vous deux, les meilleures raisons pour aimer beaucoup les Wallons et la Wallonie.Ce sera pour moi un réel plaisir de vous réserver toujours le' plus cordial accueil. Je vous prie, chers Messieurs, <1'« croire à mes sentiments tout cordiaux et dévoués. DIE BROQUEVILLE. Que le chef du gouvernement s'adresse ainsi officiellement à des candidats, à la veille d'élections, c'est singulier. Le procédé est insolite. Mais le fond est encore plus bizarre que la forme, surtout si l'on rapproche cette lettre de déclarations faites en même temps au Journal de Liège. M. de Broqueville trouve agaçanï, par exemple, l'indicateur bilingue des chemins de fer. Il est d'avis qu'il ne faut pas supprimer l'Université de G and. Et il voudrait voir "solutionner" les questions irritantes "dans le respect absolu des droits de tous'''. C'est là un langage de candidat'à la députation, mais non celui d'un ministre et moins encore d'un chef de gouvernement.M. de Broqueville est premier ministre. S'il trouve que certains ministres et certains fonctionnaires sont allés trop loin, il n'a pas à parlementer, à "diplomatiquer", à biaiser, à discuter avec des personnes qui n'ont point mandat. Il doit agir, puisqu'il a le pouvoir et la responsabilité. Dans sa lettre, il parle au nom du gouvernement, et il affirme, une fois de plus, son loyalisme, sa bonne foi, la pureté de ses intentions. Ce n'est pas cela que l'on demande à un homme d'Etat, à un chef de gouvernement. Ce que l'on est en droit de réclamer de lui, ce sont des actes. M. de Broqueville écrit à MM. Braconnier et de Crawhez qu'il désapprouve ce que font MM. Helleputte et Van de Yyvere. Qu'est-ce que c'est donc que ce gouvernement ? Et que devient la dignité ministérielle, dans le cas de M. Helleputte? Que devient l'exercice du pouvoir, dans le cas de M. de Broqueville? Et n'est-ce pas le cas de répéter, une fois de plus: De qui se moque-t-on, ici ? Le débat scolaire 9 Les statistiques de M. Poeilel Dans le discours qu'il a prononcé au Sénat le jeudi, 16 avril, M. le ministre Poullet a montré une fois de plus qu'il possède l'art d'arranger les chiffres pour les besoins de la cause. ' Nous mettons no» amis en garde contre les statistiques de M. le ministre ; on ne peut les accepter que sous bénéfice d'in ventaire. Nous ne pouvons donc pas nous rallier aux éloges que le correspondant bruxellois de la Meuse a publiés dans oc journal et qui font en ce moment le tour de la presse cléricale: " Le Sénat discute très honorablement la loi scolaire; il s'efforce d'être, comme on dit, à la hauteur, écrit notre confrère de la Meuse. Mais cela manque de pas sion, qu'on le veuille ou non. il y a des heures où 'le débat languit. Il faut bien reconnaître qu'il est difficile de rendre de l'intérêt à un sujet épuisé. La discussion à la Chambre a été si longue, si approfondie, si diversement changeante, qu'on ne peut pas exiger du Sénat un rajeunissement, un rafraîchissement complet de la question. D'autre part, c n doit regretter le nombre des discours lus devant la Haute Assemblée; ceux-ci ont dépassé la mesure. Un discours écrit a, beau être éloquent, fortement charpenté, débité avec conviction : il n'en reste pas moins écrit. " Dans 1© cas qui nous occupe, j'ai vu des sénateurs, capables en temps ordinaire d'improviser brillamment, se faire l'esclave d'un texte! Je considère un disoours lu comme imprégné de pa">.ot ; il finit, à la longue, de vous donner envie de bâiller et de dormir. " Surtout que le Sénat a dévant lui un homme; merveilleusement documenté, toujours prêt à la risposte et, reconnaissons-le, d'une autorité rare en matière de législation scolaire. Il n'existe nul moyen, semble-t-il, de mettre " a quia " le ministre des sciences et des arts; il est ferré, suivant^le mot, sur le dernier village de Wallonie ou des Flandres, au point de vue du régime des écoles ; les luttes âpres et violentes t'e la Chambre ont contribué fortement à l'aguerrir ; les rares mouvements de nervosité qu'il pouvait avoir encore ont dis-Iparu. Il se présente maintenant avec l'assurance qui, dans un débat de l'espèce, donne la force et le prestige. " Que peuvent contre un pareil adversaire les leçons stéréotypées, les discours écrits ? " Là où il faudrait de la souplesse,_ il n'y a que du compassé, et puis l'action fait défaut, la plupart du temps, ; et qu'est-ce donc qu'un discours sans 1 action ? " Et nous ne pourrions mieux répondre à l'article en question et aux commentaires de la presse cléricale qu'en re produisant, d'après le " Compte rendu analytique", une partie, du discours que l'honorable M. Fléehet, rapporteur d« i<i loi, a prononcé hier au Sénat en réponse au discours de M. le ministre : " M. le ministre Poullet, comme l'honorable chef de cabinec, triomphe facilement en se servant habilement des chiffres. Au 31 décembre 1884 il y avait, dit M. le ministre, 8,208 classes, chiffre est erroné. En effet, à la page (1 du 14e rapport triennal nous lisons que les écoles primaires supérieures^ comptaient 126 classes et les écoles primair'-s proprement dites 8,484 classes, soit en tout 8,610 classes, soit 402 classes de plus que le chiffre cité par M. le ministre. " La population du pays étant en d'environ 5,700,000 habitants, il y avait donc en cette aim^e loi classes primaire» communales par 100,000 habitants. " En 1911 il y avait, dit M. le ministre, 11,961 classes ; défalquons de ce chiffre 455 classes tenues par des religieuses, i!l reste donc 11,506 classes tenues par des laïques pour une population de 7 mil lions 600,000 habitants, soit également 151 classes primaires communales pou* 100,000 habitants. Il n'y a donc guère de progrès dans le nombre. Mais M. le ministre néglige, d'ajouter qu'en 1890 il y à 250 communes qui n'avaient aucune école communale et que, depuis, ce nom bre est réduit par suite de la transforme, tion d'écoles libres en écoles communa las ! Ce passage du personnel enseignanl libre dans l'enseignement communal ne constitue pas pour nous un progrès, ci sans cette transformation il y aurail donc un recul sensible. " Deuxième observation relative ai nombre des élèves: M. le ministre com pare la moyenne des élèves au 30 juir 1884, à celle des élèves au 31 décembre 1911. M. le ministre oublie donc qu'il y £ une grande différence entre le mombr* des élèves au 30 juin et au 31 décembre de chaque année scolaire. "En effet, les absences estivales sont tou jours nombreuses et pour ne citer qu'ur chiffre: il y avait au 30 juin 1911 477,988 élèves dans les écoles communa les, alors que le 31 décembre de le même année, il y en avait 514,012, soii 36,024 en plus. Il me paraît, messieurs, que dans ui débat aussi sérieux, aussi grave, l'hono rable ministre devait nous apporter _ de; chiffres exacts et non des statistique: erronées. Monsieur le ministre, cela n'es: pas digne de la discussion qui nous occupe." Ces quelques chiffres vous montrent, messieurs, quelle confiance nous pouvons avoir dans tout ce que le gouvernement nous dit ici avec une assurance digne d'un meilleur sort. " Pour lui tous les moyens sont bons pour induire le Sénat en erreur, pour leurrer 'le pays sur la véritable situation de renseignement, pour le tromper sur les résultats escomptés de la nouvelle loi scolaire, loi de malheur qui va faire de la nation une vaste capucinière! (Très bien! à gauche.) " Comme on le voit, il faut que nos arnis se mettent en garde contre la " merveilleuse documentation " de M. Poullet. P. CNUDDE. ^ Echos & Nouvelles *** La reprise de nos chemisa de 1er M. Mechelynck avait adressé au ministre des chemins de fer la question suivante : " La convention de bail entre l'Etat et la Compagnie du chemin de fer Eecloo-Bruges expire le 31 décembre prochain. L'Etat n'a-t-il pas l'intention, dans l'intérêt des régions desservies par ce chemin de fer, de reprendre la ligne 2 " Voici la réponse ministérielle : " La convention d'exploitation du chemin die fer d'Eecloo à Bruges par l'Etat ( approuvée par la loi du 28 mai 1904 et publiée au "Moniteur" du 5 juin) expire non pas le 31 décembre prochain, mais à la fin de la concession dudit chemin de fer (14 juin 1953). " L'article 10, § 1er, de cette convention a réservé à l'Etat la faculté, à partir du 1er janvier 1915, de remplacer par une redevance fixe annuelle la part de recette, variable, qu'il remet aujourd'hui à la société concessionnaire. " Les régions traversées jouissant, en fait, de l'exploitation par l'Etat, l'application, éventuelle, du dit article 10 ne leur procurerait aucun avantage nouveau. " %%%< Il seaullsg politlqat Nous avons noté, en son temps, l'organisation du scouting catholique, destiné à combattre et à ruiner le soouting neutre, sans distinction de parti, introduit en Belgique par les propagateurs de cette institution. C'est bien cela. Les journaux catholiques en arrivent à supprimer toute distinction et les scouts cléricaux sont devenus les scouts tout court. Ainsi le chef-scout général de la Belgique est devenu 'un catholique et c'est un abbé qui est le directeur général et le fondateur du scouting. Les autres scouts ne sont plus que des dissidents. Le procédé n'a rien d'extraordinaire ; il est familier aux cléricaux, mais il convient de le souligner cependant pour montrer comment ceux-ci essayent de monopoliser une institution qu'ils ont. seulement copiée. Ils finissent par l'avoir inventée. Les tjnaiSes mssœama Les grandes manœuvres de cet été n'auront pas lieu dans les Flandres, comme on l'avait annoncé, mais bien dans la province du Brabant, entre Tirlemont et Louvain. Un des partis prendra Ar-lon pour point de départ, tandis que le parti adverse partira du camp de Beverfoo. XX* Ont chanson populaire qui * fait le lonr do monde La "Chamber's Journal'" examine la question1 de l'origine d'une chànsoli que l'on retrouve partout, l'air de Mal-brough — dont -nous avons récemment parlé — et conclut que si le texte est né en Francei, en 1709, après la bataille de Malplaquet, en l'honneur du célèbre général anglais, la mélodie française, elle aussi, est beaucoup plus ancienne. La critique moderne ne peut accepter l'affirmation de Chateaubriand', qui l'attribue à un troubadour, chantant sur cette traînante mélopée les gestes de St-Louis devant Tunis, en 12710. La mélodiei n'a rien perdu de sa fraîcheur. En aucune joyeuse assemblée en Angleterre, on ne néglige de saluer l'hôte par le "for he's a jolly good fellow" chanté sur l'air de Malbrough, et les agapes fraternelles se terminent, très tard, par le chant, toujours sur la même mélodie: "Wa wont go home till morning ! La même mélopée résonne en ce moment dans l'Ulster, lorsque le "général" Carson passe en revue ses volontaires, avec la traînante prononciation irlandaise: "For he's a jolly good fellow, so say we ail of us". Les fellahs, au bord du Nil, célèbrent la gloire du sultan Bounardebin (Bonaparte) e'n arabe, sur l'air de Malbrough. En Asie-Mineure, Chateaubriand l'entendit ; à Malte lord Byron composa un, adieu1: "Farewell toi the maid of Malta" et l'Espagne chante sur la mélodie po--pulaire: "Manbrun se fû in guerra". Delpuis des siècles la fameuse chanson s'entend1 au bord1 de la Méditerranée^ chez les peuple® latins et chez les Maho-métans et partout où résident deig, Anglais. En Allemagne aussi elle appartient aux chants' populaires. Depuis 1850 elle a fait place à des mélodies nationales et aux lîeder des poètes et des musiciens allemands. Mais même aujourd'hui on l'entend encore1 en Westphalie. — Billet bruxellois a V 22 avril. Je suivais depuis un instant, sur le boulevard ensoleillé, le grave personnage. Tout à coup je l'entendis émettrè des sons plus ou moins vagues. Il se parlait tout haut à lui-même. Voilà ce que c'est quie l'effet des premières chaleurs ! Bien entendu, je me suis approché et je reporte ici les notes prises hâtivement, sans indiscrétion (après tout, c'est ma profession, dl'être indiscret) et sans ardre (mettez-le vous même, s. v. p.). Ecoutez ce charabia : — Ah! si Banning vivait encore!.,. Voilà le moment d'avoir une trouvaille de génie, deux phrases synthétiques, un jeste significatif... Car enfin, si on l'avait laissé agir, en 1867, le grand-duché nous revenait. 11 n'est pas encore tout-à-Eâit éloigné de nous. Et puis, qui sait ce qui peut arriver? Quel avenir nous attend. Ce que Banning n'a pu faire eni 1867, au moment de la conférence de Londres, quand il était à Luxembourg ivec ses proclamations et ses drapeaux belges, d'accord avec Léopold II et Ro-gier, mais en désaccord avec Frère-Or-ban, qui sait... peut-être pourrons-nous le réaliser un jour. Dans tous les cas, il ne serait pas inutile de réchauffer la cendre. Mais nous n'avong que de grands hommes d'affaires, nous n'avons plus ie rêveurs. Or, ce ne sont pas les hommes d'affaires qui ont créé le Congo, hein? Us n'y avaient rieni compris, et il i fallu la croix et la bannière pour leur irracher quelques millions, au début. Pas compter sur les hommes d'affaires pour le Luxembourg ni pour rien... Quel dommage que l'on n'ose plus concevoir, chez nous... que l'on n'ait pas de politique extérieure! Parfaitement. C'ar enfin, nous sommes le pays le plus menacé du monde, entre les trois ogres armés jusqu'aux dents. Et la Hollande, u'?st-elle pas menacée? Et la Suisse? Et le Danemark? Si l'on avait un peu dei bon sens, au lieu' de rester au milieu de l'Europe en arm.es, isolés, impuissants, on se rapprocherait, on irait se dire bonjour de temps en temps, comme le fait en ce moment le roi de Danemark. Les souverains ne se regarderaient plus de travers, on ne sait pourquoi, comme on se regarde de La Haye à Bruxelles. Au lieu de se faire la concurrence pour l'industrie de l'étranger, on s'organiserait entre Hollandais, Belges et Suisses pour se le partager en l'attirant par une publicité commune-. On se signerait l'un à l'autre d:e bons petits traités de* commerce rédigés entre frères. On ferait mieux, on s'entendrait pour aligner les pioupious. Car enfin cent, plus deux cent cinquante, plufei deux cents et plus trois cent cinquante^ ça fait tout de mêmie neuf cent mille hommes — Danois, Hollandais, Suisses -et Belges — que l'on ne serait pa« en pieinie de porter à lin million de fusils. De quoi faire pencher terriblement la balanoei et désorganiser les plus beaux plans dé mobilisation. De quoi imposer la paix à l'Europe centrale. De quoi rassurer Marianne, apaiser Michel et rendre la sérénité à John Bull. Quant à l'Autrichien il serait invité à se tenir tranquille, ainsi que l'Italien... Nous sommes les plus laborieux, les plus riches, les plus exposés... Voyez la cote: ce qu'on pâtit des sottises des grands! Mais n'est-ce pas la faute des petits? Ah! la quadruple alliance... Isg Etats vraiment unis du centre de 1'(Europe... La fédération de la paix forcée!... Où donc se trouvera-t-il, celui qui réalisera celai?... Ainsi âllait, allait le grave personnage. Mais vraiment, croyez-vous que ces divagations vaillent d'être reproduites? Pour moi, le bonhomme avait reçu un coup de soleil... reïbëde'lTpressb Poullet-salade Dans ïe filandreux discours qu'il a prononcé au Sénat, M. Poullet a déclaré qu'il n'a jamais voulu subsidier sans garantie : " Et pour nous en convaincre, écrit le "Journal de Liège", il cite les quelques dispositions que la loi contient à cet égard: Pour qu'une école soit subsidiée, il faut d'abord qu'elle soit installée dans un local convenable ; l'élasticité du terme est significative ; elle laisse toute latitude aulx appréciations les plus indulgentes ; les condition® sont autrement sévères, autrement précise®, quand il s'agit des écoles communales. Il faut, en outre, quie l'enseignement soit donné par des maîtres diplômés. On diplôme si facilement un maître ou une maîtresse d'école, quand il porte tricorne ou cornette. Mais on ne prévoit rien pour1 leur nomination. Celle-ci sera évidemment à la discrétion des directions congréganistes. Il faut, enfin, que l'école subsidiée accepte l'inspection officielle. Comme ce^ttei inspection dépend exclusivement du gouvernement, on aura bien soin de la styler et de met tre un holà à sesi curiosités trop compromettantes. Les inspecteurs de l'Etat n'auront d'ailleurs aucune autorité sur les instituteurs congréganistes qui ne relèvent me de leur supérieur1. Ce sont les directions qui recevront les observations des inspecteur®. Quant aux rapports adressés au ministre, ils resteront enfouis dans les oubliettes gouvernementales." Qu'on juge d'ailleurs du1 caractère sérieux de cette inspection, quand on saura que son rôle ne consiste même pas à contrôler et à discuter le choix des manuels employés dans les écoles cléricales. " Pourauoi les communes et les provinces qui, elles aussi, ont à intervenir dans les dépenses des institutions cléricales, n'ont-elles pas le droit de vérifier s'il est fait un bon usage de ses deniers ? Craint-on que oe contrôle soit etffieace?" Et voilà comment M. Poullet a pu soutenir cjue le gouvernement exige des écoles clericales les garanties nécessaires.Bilan clérical Les cléricaux viennent de publier une étude sur le bilan de l'action du gouvernement catholique pendant trente années. Il paraît, notamment, qu'au point de vue financier, nous serions dans une situation des plus brillantes: " Il faut admirer l'audacei avec laquel-le' cela est affirmé et répété par le® journaux cléricaux, écrit 1' "Indépendance-" ; il faut admirer la désinvolture avec laquelle ces gens présentent un faux bilan politique. La situation financière et fiscale est telle qu'en ces quatre dernières années le gouvernement catholique a dû recourir constamment à l'emprunt à court terme ; qu'il a dû recourir à tous les expédients pour se procurer des ressources, vivant au jouir le jouir, créant des dettes nouvelles pour éteindre partiellement les anciennes, empruntant des petites sommes à des particuliers pour faire face à des échéances. Les procédés du gouvernement catholique ont dangereusement atteint le crédit belge et il a dû finir par créer des ressources nouvelles qui constituent de lourdes charges pour la nation. Au point de vue financier, le gouvernement catholique a compromis le présent et engagé l'avenir, et cela non pas pour faciliter les interventions en faveur des organismes privés poursuivant des buts sociaux, moraux, économiques et artistiques, comme on le laisse -entendre. mais pour entretenir aux frais de la nation, avec les deniers de tous les contribuables, les œuvre® cléricales poursuivant des buts essentiellement politiques, travaillant uniquement à la sauvegarde d'es intérêts électoraux du parti clérical." Et notre confrère conclut: " Voilà, en ce qui c-oncernei la situation financière, le bilan de l'action catholique pendant trente années, et si ce bilan constitue une indication pour l'avenir, ce n'est certainement pas dans le sens voulu par nos adversaire®. " Congrès pangermanïste Les pangermanistes -se -sont, dimanche dernier, réunis en assemblée générale à Stuttgart. Parmi le® assistants on remarquait la plupart des membres dui bureau, l'amiral Breusing, le général de Liebert, le généra,! Keim, le commandant von Stoessel, 1-e grand industriel Itzenplitz. On s'occupa de la politique intérieure de l'Empire, mais, plus encore, de la situation européenne. A.u début de la séance, on entendit le baron de Wangenheim, président de la Ligue des agriculteurs. Le chef de la puissante association agrarienne prononça un discours en faveur de la, colonisation intérieure : il est indispensable, dit M. von Wangenheim, quie la population paysanne augmente, ou, tout au moins, qu'elle ne diminue pas.Et ce pour une double- raison: 1° pour disposer en temps de guerre, comme en temps de paix, d'une quantité de blé et do viande suffisante; 2° pour posséder un inépuisable réservoir "d'hommes jeunes, sains et vigoureux". Après le plaidoyer p-ro d o m o du président de la Ligue des agriculteurs, l'amiral Breusing, abordant un autre ordre d'idées, exposa les difficultés de la situation européenne. Pour l'amiral Breusing, il n'y a pas de détente anglo-allemande; il ne peut même en être question actuellement; il y a seulement ceci, que "l'Angleterre a passé au1 second plan et a laissé à la France et à la Russie l'honneur d'être les ennemis de l'Allemagne de premier plan". Suit une diatribe furieuse contre la France, avec, toutefois, cette innovation que si "la France est aujourd'hui au paroxysme de la haine" (contre l'Allemagne,), c'est la Russie qui est devenue "l'ennemie, principale" de l'Empire germanique. Et l'amiral est convaincu que "cette situation ne saurait manquer d!'aboutir à une guerre"; il faut, affir- na-t-il, en finir avec "notre politique l'incertitude et d'aboulie". Le général Keim, se leva alors et ex->osa, chiffres en main, la nécessité d'une touv-elle loi militaire: "La France, dit-il, jossède en temps de paix une armée qui :st de 100,000 hommes supérieure à la îôtre". Une fois lancé, le général, en lépit de la flagrante inexactitude de ses :alculs, ne s'arrêta plus : il décerna mène à l'armée française les plus beaux iloges, mais ce fut pour pouvoir conclure lue les forces allemandes sont insuffi-lantes encore, malgré la dernière loi, et ju'il est nécessaire de les accroître de îouveau et ce dans le plus bref délai'. Quelles mesures préconisa le général Xeim 1 " La première mesure à prendre, dit-1, est une stricte application du service nilitaire obligatoire. Nous renonçons ihaque année à 45,000 recrues valides, înrôlons-les sous nos drapeaux ; réor,gansons en outre le système de notre vo-ontariat d'un an afin de nous préparer le bons officiers de réserve ; multiplions es œuvres de jeunesse afin d'éduquer îos enfants à leur métier militaire." Finalement l'assemblée vota une réso-ution qui résume admirablement les )rincipaux discours : il y est dit, entre lutres, que le bureau' de l'Association jangermanique constate: que la détenta unnoncée à la fin de la guerre balkani-iue ne s'est pas produite ; que- la France st la Russie ont procédé à des armements ixtraordinaires (le bureau oublie de dira jue la Russie et la France n'ont fait ju'emboiter le pas à l'Allemagne) ; qua :es deux pays se montrent de plus en Jus dominés par un puissant élément hauvin ;, que les actes inamicaux d-ea gouvernements russe et français ont con-ribué à aggraver la situation européen-le. iLe bureau de l'Association croit que a France et la Russie saisiront le pre-nier prétexte venu pour attaquer l'Alle-nagne et l'Autriche-Hongrie; il consi-lère que cette guerre sera décisive pour 'avenir du peuple allemand1 et des races germaniques de l'Europe. La conclusion la plu® claire de tout :ela, — le bureau prend soin, de l'indi-juer — c'est que le plus pressant devoir lu gouvernement allemand est d'appli-pier rigoureusement le service militaire )bligatoire-; c'est que, d'autre part, la îation devra se préparer "à rassembler :es forces et à consentir tous les iad r i- f ie e s." Et voilà deg déclarations qui ne sont )as de nature à rassurer les sincères unis de la paix ; on sait, en ef 'et, que .'Association pangermaniste, hélas ! n'est >as sang action sur le gouvernement ni ans appui à la Cour. P. H. lia uisilB des souverains angfais en France IMPRESSIONS f Correspondance particulière de la " Flandre libérale ") ♦ Paris, 21 avril, 6 h. Paris vient de recevoir ses hôtes et elle /ierit de le faire d'une façon vraiment ■oyale! Favorisée par un temps superbe, 'entrée du roi George V et de la reine Mary prit les proportions d'un vrai :ri-omphe. Depuis plusieurs jours déjà, a ville se parait, sans grande hâte, il ;st vrai ; cependant, la rue de la Paix ît l'avenue de l'Opéra sont décorées ad-nirablement, chacune gardant son cachet particulier. La première disparaît ious les faisceaux de drapeaux arborés >ar les grands couturiers : entre deux et rois heures on voit reluire les frais mi-îois des trottins entre les. fraSIches cou-eurs des oriflammes. C'est un régal, y avenue de l'Opéra, avec ses triples guirlandes de roses, se rejoignant à une couronne royale portant les chiffres des ouverains que l'on fête, est d'un effet iharmant. Dès 2 heures, le Tout-Paris reflue vers 'avenue du Bois de Boulogne et l'avenue les Champs-Elysées que les gagne-petits mt accaparées comme1 -d'habitude avec eurs chaises et leurs échafaudages. Sous le soleil aocablant, la foule se nasse en rangs pressés : les taxis et les iiacres filent à toute- allure : c'est un ohu-bohu infernal. (Bientôt tout se tasse, es soldats chargés de faire la haie viennent occuper leurs places, le gouverneur le Paris, le général Michel, entouré d'un )rillant état-major passe: la foule l'acclame.Dans le* lointain une sonnerie éclate, es tambours battent aux champs : c est e président qui, avec Mme Poincaré, va hercher ses hôtes royaux. Le cortège, •rès applaudi, acclamé même, passe à rive allure. On peut pourtant distinguer a présidente en mauve clair portant un >etit chapeau garni d'ailes mauves du

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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