La Flandre libérale

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s.n. 1914, 03 Mai. La Flandre libérale. Accès à 23 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/k35m902t97/
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40" innée Dimanche 3 Hai 1914 QITOTXDIEII. - 1© @ËKV> I. 128 Dimanche 3 Mai 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 moi'- * mois. | sne.lt. î ta. BELGIQUE s Fr„ 2.00 4.00 8.00 Î6„00 UNION POSTALE s Fr„ 3.75 9.00 18.00 36.00 On s'abonna au bureau du Journal et dans tous les bureaux ds posia RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE 8AND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, 1,6 AND &B0NNEMENTS ET ANNONCES s ! « RÉDACTION « Téléphone 32 | Téléphone 13 ANNONCES Ponr la viîle et les Flandres, s'adresser an bnreaa €i ïonrnaL _ Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser & l'Office de Publicité, rue Neuve, 35, à Bruxelles. Elections législatives DU 24 MAI 1914 -1*1*1-CiNDID&TS EFFECTIFS : MM. BRAUN, EMILE, ingénieur, député sortant. MECHELYNCK, ALBERT, avocat, député sortant. BUYSSE, ARTHUR, avocat, député sortant. LIPPENS, PAUL, ingénieur, député suppléant sortait. DE SAEGHER, RODOLPHE, avoc. BORDAERT, HENRI, avocat, député suppléant sortant. DE SAEGHER, EMILE, ancien notaire. VAN DOORNE, CHARLES, directeur de banque. VAN ZELE. JEAN, propriétaire. TERTZWEIL, LÉON, industriel. GITTÉE, ÉMILE, négociant. LAGRANGE, EMILE, industriel. CAHDIDATS SOPPLÉâSTS : MM. LIPPENS. PAUL, ingénieur, député suppléant sortant. DE- SAEGHER, RODOLPHE, avoc. BODDAERT, HENRI, avocat, député suppléant sortant. DE SAEGHER, EMILE, ancien notaire. VAN DOORNE, CHARLES, directeur de banque. LE DRESSAGE M. Alexandre Braun veut des écoles où l'on apprenne la vie aux enfants. C'est une louable intention. — Croyez-vous, s'écriait-il l'autre jour au Sénat, que les catholiques assument les plus lourds sacrifices pour apprendre à lire et à écrire à leurs écoliers? Mais non, c'est pour les dresser ! Et comme on soulignait le mot, si significatif,M. Braun y alla carrément : C'est pour leur apprendre à vivre, ù devenir de b.ons citoyens et de fidèles catholiques. Et si, comme bons citoyens et comme fidèles catholiques, ils ne peuvent manquer de devenir de bons électeurs, ce sera tant mieux pour tout le monde. " Voilà donc pourquoi les cléricaux admettent un semblant d'instruction obligatoire, sans aucun contrôle d'ailleurs, ni contrôle qualificatif, ni contrôle quantitatif, en ce qui concerne les écoles congréganistes. Voilà pourquoi les cléricaux nous imposent l'obligation de verser aux dites congrégations des subsides qui de quinze ou seize millions par an, vont monter à vingt-cinq millions dès la mise en vigueur de la loi et qui s'élèveront avant peu à trente-cinq millions annuellement : il s'agit de dresser les enfants en vue de faire d'eux de bons électeurs. Il n'y a jamais eu d'aveu plus franc, plus brutal, tranchons le mot : plus cynique. ©©© Comment s'opère ce dressage, personne ne l'ignore. On circonvient des parents, on leur représente l'école communale comme un antre infernal bien qu'elle soit depuis trente années sous la surveillance de gouvernements cléricaux. A l'école congréganiste, en dehors d'une élite ambitieuse qui sera choisie et que l'on destinera à conduire les futurs troupeaux inconscients, l'élève n'apprend qu'accessoirement à lire et à écrire. On lui enseigne le catéchisme, on lui prêche l'humilité, la soumission, l'acceptation sans contrôle des directions du clergé. On lui souffle au cœur la haine irraisonnée, instinctive, odieuse, de tous ceux qui ne pensent pas comme les maîtres, qui se^ permettent d'être indépendants, d'être des hommes libres. On le saoule de ^théories malsaines, souvent antichrétiennes, indignes d'une époque comme celle où nous vivons. L'enfant devient généralement sournois, hypocrite. Dans tous les cas, il est inapte U gagner sa vie sans soutien. Mais ce soutien, il le trouvera dans les patronages, dans les syndicats chrétiens. On ne le lâchera pas, car c'est une proie. On gardera toujours en main cette force instinctive et aveugle, dont on pourra se servir à volonté. Et de même, dans les couvents, d'ans les ouvroirs, dans les écoles dentellières, dans toutes les "écoles" où se pratique si habilement l'exploitation de la fillette, de la jeune fille, de la femme, c'est le dressage aussi', selon une méthode unique, servie par les forces morales les plus puissantes. ©©© Le dressage ! Quel mot plus significatif, plus suggestif? Comme il peint et comme il résume toute la méthode d'enseignement clérical ! On veut dresser l'enfant comme on dresse des êtres primitifs, n'ayant ni le don de l'intelligence, ni le don de la parole, ni celui de la mémoire. On veut dresser l'enfant comme on dresse un perroquet ou un chien savant. S'il n'obéit pas, sans discussion^ s'il ne répète pas les gestes qu'on lui apprend, s'il s'avise de vouloir rire, gambader, voir la vie en dehors du cercle étroit et sombre qui est tracé autour de lui, on l'abandonnera, impuissant, à lui-même es ao besoin on lui fera la chasse, on le traquera, en demandant à Dieu — ra!ppelez-vous Daudet — la force d'accomplir une chose qui révolte le simple honnête homme. ©©© !Ah ! oui, c'est bien cela, et c'est pour ce dressage des "légions de crétins" qu'on exige, au nom d'une légère majorité due à la fraude et à la corruption, à l'intimidation, aux pressions les plus révoltantes, c'est pour ce dressage que nous sommes obligés, nous les Belges qui fûmes autrefois pleins de fierté et qui résistâmes à tous les des-potismes, de-verser notre argent. C'est la plus cruelle, la plus humiliante des contributions qui nous est imposée là : des millions et des millions pour faire | de nos enfants des valets et des ser-| vantes, de malheureux désarmés, redoutant uniquement le Seigneur en la personne du curé, du moine ou de la nonnetle. Et quand on évoque la longue lutte déjà séculaire, on frémit : le monde civilisé respire et se meut chaque jour plus librement, et nous, nous retournons à l'état ancien d'esclavage déguisé. Et nous acceptons cela, mornes, découragés, comme des vaincus. En France, en Angleterre, en Amérique, en Suisse, en Italie, dans aucun pays libre, un tel aveu, une telle prétention déchaîneraient une révolution. C'est pour dix fois moins que cela que l'Ulster est en armes. Hélas 1 nous ne sommes plus tin pays libre. Et le dressage des enfanta va s'accentuer. V~«B 0 <»*-< Echos & Nonvelles Erratum Dans notre article de fond d'hier, c'est du discours que M. Hubert a prononcé mardi à la Chambre qu'il était question, et non, comme une coquille nous l'a fait dire, d'un discours qui aurait été prononcé jeudi. Les lecteurs auront d'ailleurs rectifié d'eux-mêmes. •AV «U. -AA. L'épomnUIl Comme nouvel argument, la presse catholique agite le spectre de renseignement primaire français pour démontrer ce que coûterait à l'Etat, en Belgique, la suppression de renseignement libre. Des différences d'organisation, nos confrères catholiques n'en ont cure. Nous n'aillons pas entrer dans des détails d'organisation. Puisqu'il s'agit de3 subsides de l'Etat, deux chiffres intéressants nous suffiront. D'après les indications de M. Poullet, pages 86 et 87 de l'exposé des motifs, les 514,651 élèves des écoles communales vont coûter à l'Etat, sous le nouveau régime, 13,539,886 francs, soit fr. 26,30 par élève. Et les 1®1,409 élèves des écoles adopta-bles vont coûter 4,849,442 francs, soit fr. 26,73 par élève. L'enseignement libre va coûter proportionnellement, en Belgique, plus cheir à l'Etat que l'enseignement officiel. A ce compte-là, sa suppression ferait réaliser une économie à l'Eta-t. C'est malheureux pour M. Poullet, mais c'est comme ça. L» Toytge ae nos «oaTenins t Luitmbonra A propos des toasts échangés, à Luxembourg, par la grande-duchesse Marie^ Adélaïde et le roi Albert, le "Temps" dit: "-Ce® deux allocutions, qui respirent un même sentiment d'indépendance, marquent assez une volonté, la même aussi, de ne se prêter à aucune entreprise de nature à changer leur rôle d'Etats-tampons, précieux dans une Europe troublée." Ose momie 6e malheur Beaucoup d'entre nous se' souviennent, sans doute, de la crainte qu'inspirait, il y a trois ans, aux visiteurs du British Muséum une momiel égyptienne, qu'on prétendait être la cause d'une foule de malheurs pour ceux qui la touchaient-pu même la regardaient. Une malédic tion pesait, d'après la superstitieuse crainte populaire, sur cette antique dépouille.On ignore généralement la fin de l'histoire: Comme les gardiens du musée menaçaient de se mettre en grève si 'a funçste momie n'était écartée, on la relégua à la cave et à sa place on exposa une fidèle copie de l'original, exécutée par un ouvrier expert. Depuis lorsi le public put contempler impunément la fausse momie, et le souvenir de ©es méfaits s© perdit peu à peu. Mais voici que, deux ans après, un éminent égyptologue américain découvrit la fraude' et menaça de dévoiler à un_ grand journal de NeW-York, que le British Muséum donnait comme authentique une momie confectionnée à Londres, au XXe siècle. La direction du musée fut obligée d avouer la vérité à l'indiscret professeur, qui ne se calma que lorsque l'authentique momie lui fut -exhibée. "A quoi bon la mettre moisir dans une cave? demarnda-t-il. Vendez-la- moi, je vous promets de la transporter en Amérique, sans que la douane en sache rien." tL'affaire fut conclue, et la momie, dûment emballée, fut embarquée à bord du "Titanic". Ellei repose aujpurd'hui âu fond de l'Océan. Les gens superstitieux ne man ouent pas d'affirmer que c'est cet Egyptien maudit qui a1 poussé le colossal navire sur l'iceberg qui devait le faire couler. BEVUE DE LA PRESSE V Renouveau catholique La Gazette de Liège a consacré aux élections françaises un article plein de désenchantement et de mélancolie. Parlant du ■prétendu renouveau catholique, dont nos pieux confrères ont maintes fois fait état, la cléricale Gazette de Liège écrit: Un renouveau du catholicisme fr? i-çais s'est incontestablement affirmé dans le- domaine de la pensée. Peut-être mènio-constate'-t-on cheiz n-os voisins une recrudescence de pratique religieuse. Nous disons : peut-être, car telles améliorations fort vantée^ pourraient bien être compensées ailleurs par des décadences dont on se garde de parler. Mais, au point de vue de l'action électorale des catholiques, action -qui, pour être efficace, suppose avant tout la bonne entente, la discipline, aucun progrès ne se marque. Des décadences dont on se garde de parler!" En effet, les journaux cléricaux ont observé, sur ce sujet, "de Conrart le silence prudent", et il est à prévoir qu'ils continueront à se taire. Ils estiment sans doute qu'il est des vérités qu'il n'est pas bon qu'on dise. Pareille attitude n'est ni très courageuse ni très digne: qu'en pensent les feuilles de droite ? < Billet parisien (Correspondance particulière de la " Flandre libérale ") $*4 Ballottages Paris, 1er mai. Dimanche prochain verra le second tour de scrutin et les malheureux députés qui n'étaieit pas parvenus à passer au premier sont sur les dents. Et combien ne sont-ils pas à qui la paix sereine est refusée ! C'est que cette année on a battu le recordl ; pensez donc : 270 sièges en ballottage. Rien ne saurait mieux que cette situation) dépeindre le désarroi et l'indécision des esprits et des partis. Quoiqu'il soit rare qu'uni député soit élu sans programme, il est presque tout aussi rare qu'il y en ait pourvus d'une plate-forme électorale solidement et nettement établie^. Aussi l'électeur français est-il amené souvent à considérer uniquement les qualités personnelles du député indépendamment de tout programme. Il n'est pas douteux que bien des parlementaires et non des moins éminents sont élus de cette façon : ainsi, Briand, Millerand, pour ne citer que ces deux-là. C'est un des défauts du système électoral actuellement on vigueur et qui semble avoir fait son temps. En attendant le scrutin du 10 mai, la lutte continue. Tous les jours aussi les journaux nous apportent une liste des désistements. Quelles négociations louches, quelles manigances se font dans la coulisse, cela nous sera presque toujours caché. Ainsi dans mon arrondissement — le Ve, le- Quartier? — la lutte était menée entre MM. Painlevé, rapporteur de la loi de trois ans, radical plus ou1 moins sincère et M. Adrien Lannes de Monte-bello, nationaliste1 plus ou moins déguisé. Ce dernier était venu de Reims, où ses électeurs ne voulaient plus de lui et espérait se faire- élire à Paris.. un peu grâce au prestige de son nota héroïque. Mais> il avait compté sans son hôte, le député -sortant, M. Painlevé. Celui-ci a bec et ongles et s'est défendu avec énergie et science. Il dénonça avec preuves à l'appui les manigances politico-finan-cières du noble et duc. Et quoique arrivé en tête pour le nombre de voix, il était suivi de près par son adversaire. De si près même qu'après les désistements prévus, il était probable que M. Painlevé l'emporterait. De plus, après les divulgations de la polémique électorale, la candidature Montebello était devenue impossible. Démoli par les boutades terribles de M. Painlevé, qui a vu venir les socialistes à sa rescousse, M. de Montebello s'en va. Après avoir fait retentir les échos du Quartier Latin desi éclatsi de sa colère, le gentilhomme campagnard s'en va, après avoir secoué la poussière de ses escarpins sur les électeurs du cinquième.A en croire certains échos, ce fut tragique. Les -d'eux cornacs du noble seigneur, MM. Rollini et Robaglia, en savent quelque chose. — Vous m'avez conduit dang un coupe-gorge, hurlait le candidat désappointé. Où est-elle donc l'écrasante majorité que vous m'aviez promise? Il est donc parti, déclarant fièrement : "Je me retire de la lutte pour en assurer le triomphe". Mais il lui fallait un successeur : au comité électoral on vota, après avoir pressenti d'abord un certain nombre de candidats : ce sera M. Rollin, avocat à la cour, conseiller général de la Seine, conseiller municipal, qui endossera la veste que les électeurs avaient taillée à la mesure dui gentilhomme de la Marne. " On ne change pas -de cheval au milieu du gué'1', dit la sagesse des nations, qui est aussi celle des élections. Au Salon des artistes français. Vernissage Une .heureuse aubaine m'a permis d'assister à cette cérémonie essentiellement parisienne. Mais, héla-s, 1-e vernissage est bien déchu de son. ancienne splendeur. Ce n'est plus qu'un mot. A l'heure qu'il est il constitue l'ouverture desi portes du Grand Palais aux amis et parents des artistes. Quant au public qui veut s'offrir le plaisir de voir les sculpteurs on renom et les peintres à succès, on lui fait payer cher oe plaisir hypothétique. J'ai essayé de voir quelque chose à cette solennité, c'est absolument impossible. La cohue s'amassa devant -les signatures connues et sympathiques1. On y va pour admirer les toilettes, et il y en avait ! Quel luxe, mais que de souffrances ne cache-t-il pas ! Telle famille de rapin s'est privée depuis des mois pour pouvoir se nipper de façon à faire impression en ce jour mémorable. Ces jouirst que l'on nomme "vernissage", sont réservés à d'aimables réunions •— le mot continuera à servir, faute d'en trouver un autre! — On y boit, on y mange, très cher, par exemple ! Mais on est à peu près sûr ce jour-là de ne pas consommer à côté de sou concierge. Pour certaines gens, c'est une grande joie dans la vie. Quant aux œuvres, pour autant qd'il me fut donné de les entrevoir, que de médiocrités dans ces kilomètres de toile gâchée et ces kilos de peinture perdue! Que de choses quelconques dans ces vastes quantités de plâtre mal venu. C'est une fatigue écrasante que de rechercher dans cet amas les œuvres vraiment méritoires. Il y en a heureusement: nous en reparlerons. E. E. ————— -i—*» m «»■ < L'ACTUALITÉ —<©.— Les suicides an printemps L'affirmation du coroner de Londres, Dr Waldo, citée l'autre jour dans le "Times " la saison- des suicides vient de commencer fait venir aux lèvres cette question: "Pourquoi les suicides sont-ils plus fréquents aui printemps, qu'à aucune autre époque de l'année ? " Car il n'y a pas de doute, le coroner de la cité a raison!. Il règne au printemps -une espèce d'épidémie d!e suicide. Des cas nombreux, et quelques-uns dles plus étranges, sont reportés par les journaux. C'est comme une frénésie pour des esprits faibles. Un homme-, d'aprèg le " Times après avoir essayé de se couper la gorge, mit lé feui à son lit, puis il alla se noyer à un quiart de mille de sa demeure. Quelle est l'explication! de ce phénomène, de cette fréquence des suicides en une saison d'espoir, dé lumière, de fleurs 1 Les physiologistes nous répondent que le fait n'est pagi aussi étrange qu'il le paraît à première vue. En cette saison le sang est plus chaud, les émotions plus profondes. Les troubles cérébraux de tout genrel tendent à s'aggraver, la dépression morale comme les autres. S'il est vrai que la jeunesse rêve d'amour plus qu'en tout autre moment de- Tannée, il n'est pas- moins vrai qu'un cerveau peu équilibré, que des émotions un peu fortes travaillent, se détraque plus aisément en cette période d'effervescence. Nos ancêtres ne prenaient-ils pas la prié- • caution! dei se faire saigner au printmps? Il existe bien probablement un rapport entre! cette coutume, hygiénique, d'après les conceptions de l'époque, et le® influence® troublantes du1 renouveau. Le coefficient de sécurité La question de la folie latente est évidemment liée étroitement à celle du suicide. Le nombre dés personnes qui peuvent, ern toute témérité, affirmer qu'elles n'ont jamais songé à se donner la mort, est assez restreint. Et combien peu de ceisi suicides potentiels sont mis à exécution ! L'homme normal possède assez d'équilibre moral pour se remettre d'aplomb, lorsque la bourrasque est passée. En d'autres termes, l'homme normal est sain d'esprit. Il a son coefficient de sécurité comme un pont, un viaduc. Pour la plupart de ceux qui se donnent la mort, ce coefficient manque ou est trop petit, il ne peut résister à certains troubles profonds1. 'L'équilibre est rompu et la catastrophe ne se fait pas attendre. Interrogé sur les raison® qu'il pourrait avoir dô se donner la mort, un homme à qui rien ne manquait pour être heureux, qui était même d'un caractère assez jovial, répondit qu'il ne savait pas pourquoi il avait tenté de s'empoisonner.Un jeune homme s'est tué, parce qu'il n'avait pas été accepté comme agent de police. On supporte d'ordinaire avec philosophie de pareils contretemps. Mais il est des -gens qui ne peuvent résister à une contrariété, à un ennui. Il est des exemples de personnes qui se donnent la mort, parce que l'insomnie un peu prolongée les affole. Us sont affolés, c'est bien là l'explication de leur acte insensé. La phrase stéréotypée de "suicide dans un accès de folie subite " est plus vraisemblable qu'on le crois. Chronique scientifique ♦«? Four le régime des enfants L'idée de préparer chimiquement les substance® alimentaires essentielles, pour rendre l'humanité indépendante des fluctuations . de la production naturelle, a paru moins chimérique le jour où on est parvenu, dans les laboratoires de -physiologie, à maintenir des animaux en vie pendant plusieurs jours, en les nourrissant exclusivement de matières artificiellement préparées. Rien d'illogique à prétendre que ce qu'on a obtenu de l'organisme de ces animaux, on pourrait aussi l'obtenir de l'organisme humain. _ Mais îles difficultés de préparer artificiellement des substances alimentaires sont encore- si grandes, qu'il n'est possible de les produire qu'en très petites quantités à la fois. On n'est pas encore arrivé à des conclusions définitives. De plus, dans ces derniers temps des constatations ont été faites qui jettent un jour nouveau en «iette question : on se bute non à des difficultés techniques, mais, à des difficultés de principe. Ces constatations ont en même temps mis en lumière des points importants de la pathologie de certaines maladies très répandues, et sont, par conséquent, d'un grand intérêt pour l'hygiène générale. On avait cru, jusqu"il y a peu de temps, _ que les composants essentiels de nos aliments étaient des substances à classer en un petit nombre de groupes, dont chacun présentait une composition chimique bien -définie. C'est sur cette conviction qu'étaient basées les expériences dont nous parlions plus haut. Ces groupes sont: les albuminoïdes, les graisses, !les hydrocarbonates, les 'sels et en plus l'eau. Il a été prouvé, il n'y a pas longtemps, qu'il est d'autres substances d'importance vitale. ISi ces substances manquent dans un régime, quelque riche qu'il soit en albuminoïdes, en graisses, en hydrocarbonate, en sel, il cesse d'être un régime1 complet et devient insuffisant pour entretenir la vie. Yu -l'importance de ces substances, elles ont été baptisées vitamines par ceux qui les avaient découvertes. Les actions physiologiques des vitamines ne sont pas de nature plastique, mais d'action régulatrice. Ç'est-à-dire que les vitamines n'entrent pas directement dans la composition des tissus, mais stimulent par leur présence les divers éléments anatomiques à accomplir les fonctions d'assimilation du matériel nutritif circulant dans le sang. En somme-, ils -sont un peu comme les surveillants dans un atelier, qui ne travaillent pas, mais dont la présence excite les autres au travail. C'est ainsi que tous les tissus, mais surtout les plus importants, le tissu nerveux, le tissu musculaire, le tissu osseux, s'altèrent gravement lorsque les vitamines disparaissent du régime-. Il en résulte un groupe de maladies dites avitaminoses, qui varient d'après- que l'une- ou l'autre vitamine manque dans un régime. Certaines de ces maladies sont nettement caractérisées, le béri-béri, le scorbut, le rachitisme. Dans le béri-béri les troubles touchent le système nerveux et le cœur, dansi le scorbut le système osseux et le sang, dans le rachitisme le système osseux et le système ' musculaire. D'autres avitam inoses se présentent sous des formes moins caractéristiques; tels sont certains troubles douloureux des nerfs' chez les adultes et certains troubles de nervosisme précoce chez les enfants. Les rapports de ces troubles chez les -enfants avec l'insuffisance des vitamines dans le régime ont été décou-i verts depuis peu. On comprend que ces maladies se généralisent facilement et prennent la forme d'une épidémie en certains cas de disette ou parmi un groupe de population dont l'alimentation est uniforme. L'étude'des circonstances dans lesquelles se développent ces 1 épidémies et d'autres recherches da'ns cette voie ont amené à la constatation! qirfiî existe plusieurs espèces de vitamines-Set que'chacune d'elles règle la nutrition, d'un tissu ou d'un groupe de tissus. . L'influence de certaines de ces vitamines peut être remplacée dans une certaine mesure par l'influence d'une autre et alors, si la substitution est complète, aucun trouble ne se présente; si la substitution n'est pas complète, des troubles se présentent sous une forme atténuée. A l'époque du sevrage pour les en-, fa-nts, alors qu'il faut passer du régime laCté^à un regime mixte par une séria de tâtonnements avec un nombre restreint d'aliments, on comprend avec quelle facilité1 dans l'un de ces essais les aliments leg plus riches en vitamines peuvent être éliminés d'une manière transitoire et un régime trop pauvre en vitamines institué. Les troubles qui peuvent en résulter disparaissent dès qu'un régime nettement mixte ést adopté. Le moment du-sevrage est une périod'e critique pendant laquelle l'organisme des e-nfa-nts, Subit des dommages qui ne se réparent parfois qu'incomplètement dans la suite., -Ainsi Je rachitisme, ces trouble^-carac-. téristiques du développement du corps, ■dépendent dans beaucoup de ca^' de ca que, à l'époque du sevrage, l'enfant a été nourri de lait et de bouillies qui avaient été1 Cuits trop longuement et dans lesquels avaient ainsi été détruites1 les vitamines qui doivent régler le dépôt des .sels de calcium dan® les os. Il faut noter cependant que dans ces cas il existe de plus, et presque toujours, des altérations de la digestion qui sont cause d'une absorption plus difficile des vitamines.Aussi peut-on guérir le rachitisme par une1 simple cure diététique. Par la même raison les formes les plus graves- du rachitisme s'observent surtout chez des! enfants .pauvres dont l'alimentation est réglée souvent d'une manière peu rationnelle.L'action indirecte que peuvent avoin sur la production des vitamines les troubles de la digestion, ressort d'observations faites sur des enfants. En recherchant l'origine du scorbut, des médecins ont été amenés à Conclure que Certaines vitamines n'existent pas toutes faites dans les aliments, mais se forment au cours de la digestion normale. Que (par conséquent les troubles de la digestion peuvent jusqu'à un certain point empédher la production des vitamines1 et causer les troubles dont nous venons de parler. Les vitamines sont contenues dans les aliments naturels, mais en quantités minimes. En traitant des quintaux de matières alimentaires on n'en obtiendrait que peu de centigrammes. Puisque leur action sur l'organisme est purement régulatrice, on comprend que l'introduction de petites quantités suffise et qu'il ne soit pas nécessaire que les aliments en contiennent beaucoup. Mais on conçoit de même que- la quantité de vitamines devienne facilement trop minime, mai® dans un régime sub^ stantiel, puisque toute une série d'aliments n'en contiennent point, ou qu'elles peuvent avoir été détruites, par exemple par une trop» longue cuisson. De plus,^ pour les graines des céréales, les vitamines se trouvent dans l'enveloppe extérieure et sont éliminées par le blutage. Le béri-béri est une maladie, très répa-ndùe en Orient, produite par l'usage presque exclusif comme aliment de riz débarrassé de son enveloppe. ' Un grand nombre de troubles de la nutrition chez les enfants sont produits par l'usagede lait trop bouilli ou par l'usage de farine de qualité supérieure, c'est-à-dire contenant une trop- petite quantité des résidus de l'enveloppe du grain. Pour <Je motif, le régime des enfants doit être varié et surtout il faut y introduire assez vite les légumes verts et les pomme® de terre, qui sont très riches eni vitamines. Et dans le® cas d'allaitement artificiel, il faut se procurer du lait de vache assez pur pour qu'il! ne soit pas- nécessaire de le purifier par l'action prolongée de là chaleur. Il a été démontré qu'il suffit de Chauffer le lait à 58 degrés pendant un quart d'heure, pour qu'il soit dangereux au point de vue du scorbut infantile. La pasteurisation du lait, qui doit détruire de® bacilles résistants comme ceux de la tuberculose, détruit tout d'abord les vitamines. Le Dr Budin, de Paris, affirme qu'il n'a jamais constaté- de cas de scorbut provenant de lait pasteurisé. Ii

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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