La Flandre libérale

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s.n. 1918, 05 Decembre. La Flandre libérale. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/d21rf5mz48/
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44' Annê». "—"Jeudi S'DéeeBtfers Ï8SS. POOL I 10 CENTIMES Sa 24. — Jeudi 5 DêcsÉbre 9918. LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS Pour la Belgique et l'Union postale, les tarifs seront publiés ultérieurement RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE : QAND, i, RUE DU NOUVEAU BOIS ANNONCES Pour le prix des annonces, s,adresser au bureau du journal. On traite â forfait Le Gouvernement & la Constitution On attendait avec assez de curiosité le texte officiel des discours prononcés par le chef du cabinet devant la Chambre et le Sénat. Les comptes-rendus, forcément- " incomplets, publiés jusqu'ici, étaient peu compréhensibles, et les raisons par lesquelles le gouvernement entend justifier le coup d'Etat qu'il propose, n'y apparaissaient pas clairement. Le texte officiel a paru dans les A n-n a 1 e s parlementaires; nous l'avons sous les yeux, et nous craignons | fort que le public qui le lira, ne soit déçu dans son légitima désir de clarté et de précision, et surtout de logique, sur un sujet aussi important. Devant la Chambre, voici comment s'est exprimé le chef du; cabinet.: " Ï1 va falloir procéder bientôt à une consultation nationale. Or, il est impossible de songer à la faire sans recourir au suffrage universel égalitaire à l'âge de la majoritéi civile, c'est-à-dire à 21 ans. Nos souffrances ont, en effet, été communes <ît la vaillance a été l'apanage de tous. On a vu, au début de la guerre, nos jeunes gens se bousculer à nos bureaux de recrutement; .ils ont marché au sacrifice avec un même héroïsme; ils ont ete conduits au feu par des officiers cjui ont fait preuve d'un égal esprit d'abnégation. N'en est-il pas tombé 600 lors de la dernière offensive'? Et je ne puis m'empêcher d'adresser, à cette occasion, à l'armée le salut du pays et de. la Chambre. ( Applaudissements prolongés. ) " Mais que dire du pays occupé1? Les hommes de la partie 'méridionale du pays n'avaient pas pu rejoindre tous l'armée. Ils attendaient l'heure, eux aussi, d'entrer dans la gloire. Pour les faire travailler à son profit, l'ennemi à voulu les séduire, puis il les a torturés ; mais quand ils ont vu que leur travail se tournerait contre leurs l'rères, ils se sont rebiffés. Ils n'ont donc pas signé ;■ c'était leur mort à tous. Ils ont ainsi acquis des droits que nul ne pourrait plus songer à leur refuser. La question a donc été résolue par le fait. (Très bien!) " Il y a eu aussi, en Belgiguo, des hem- ■ mes qui ont accompli" en silence et lié- ; miqnemtut ltmr devoir envers la patrie. 1 Le gouvernement proposera de dresser un tableau d'honneur où figureront leurs. noms. Pour tous ceux-là le droit de suffrage aurait dû être égal : il doit l'être pour ceux qui ont survécu. (Nouvelles approbations.) . / " L'héroïsme a donc supprime les distances et créé un droit égal. Sans doute, il y a eu des trahisons et des défaillances; mais les Belges, dans leur ensemble, ont attesté qu'ils avaient la conscience de leur dignité. Ils ont ainsi conquis, le droit à un traitement égalitaire. " Le problème ne se résoudra pas sans que des difficultés constitutionnelles doivent être vaincues, et nous avons tous ie respect de la Constitution; mais un accord unanime et patriotique pourra nous aider à atteindre le but et a écarter les difficultés. " Devant le Sénat, le minislire s'est exprimé comme suit : <c II faudra ensuite procéder à une consultation électorale. Cette consultation suppose la confection de listes électorales, car il n'est pas possible d'oublier les vivants et de faire voter les morts. Comment, dès lors, doit être préparée ^ette consultation électorale 1 Le gouvernement pense que l'héroïsme de nos populations, l'endurance du pays occupé, ont résolu la question. L'amour de la Patrie s'est manifesté dans tous les milieux au même titre, sans distinction de classe ni de catégorie. L'esprit de sacrifice a été sublime, non seulement sur les champs de bataille, mais aussi dans l'obscurité et le dévouement. " Toutes les familles comptent des morts héroïques et tous les citoyens tendent vers le bien de la Patrie avec une ardeur qui nous a paru telle qu'elle ne pourrait plus justifier de distinction entre. ceux qui doivent exprimer les aspirations politiques du pays. " Lorsqu'il faudra procéder à cette consultation électorale, nous nous heurterons à des obstacles et des difficultés dont je ne conteste pas la gravité. Il ne sera jamais question, de notre part, de violer le serment que nous avons prêté, comme vous, de respecter la Constitution. Nous repousserions hautement l'idée de considérer notre charte constitutionnelle qui est l'assise de nos institutions, comme, pour reprendre une expression célèbre, un chiffon de papier. Certes non ! Cette charte ' doit rester toujours le flambeau dont nous nous éclairerons dans les circonstances graves. " Mais comme vous l'avez fait tous, comme le gouvernement a été contraint de le faire dans des circonstances héroïques, au cours de cette guerre, il peut advenir qu'un accord unanime ou quasi unanime non seulement des partis, mais de tous ceux qui auront pris place dans nos assemblées pour traduire des e<\hos populaires, pourra réaliser des réformes en omettant certaines formalités. Il pourra se faire que, lorsque le gouvernement conviera le Sénat à saluer et à vénérer le mausolée de nos morts héroïques, de ceux qui ont versé leur sang pour la oatrie, devant ces morts qui, issus de toutes les classes de la société, ont pris place parmi les héros, il pourra se faire, dis-je, que, à cette heure, nous ne fassions pas en ram appel à l'accord patriotique du Sénat et du pays. " îjious sommes donc convaincus que la Constitution doit être avant tout respec- f tée, et nul de nous ne songe à créer un précédent qui puisse constituer plus tard i un prétexte à sa violation. Mais, si cet î élan, dont je parlais tout à l'heure, devait f se réaliser, je vous demanderais alors 1 d'agir non pas avc<? résignation, maïs de 3 faire un geste fraternel qui serait en me- 1 me temps héroïque et patriotique. " Lorsque la nouvelle Constituante sera appelée à élaborer une charte rénovée, elle le fera dans le calme et la sérénité, en prêtant une oreille attentive aux aspirations du pays, et nous sommes persuadés que le pays approuvera une politique sage, d'union fraternelle, pour 'a restauration nationale. C'est dans cette persée de. justice et d'égalité que nous nous î en-contrerons de pôles opposés au sein du ( gouvernement, et aussi, c'est notre es- j poir, au sein du Sénat. " Devant les deux assemblées, on le voit, le gouvernement subordonne la réalisation, de son projet' à un accord unanime. Moyennant cet accord unanime, on pourra ^ violer la Constitution, tout en lui jurant f non plus, hélas! obéissance, mais... le i plus profond respect. < Le viol respectueux et patriotique est une trouvaille, sans doute. Mais nous croyons bien que M. Delà- • croix se fait d'étranges illusions s'il 1 compte, pour le réaliser, sur la complicité de fous les membres de la. gauche comme j de la droite de nos assemblées parlemen- T ta ires. J On sait que dans la réunion de la droite de la Chambre et du 'Sénat, des résistan- j ces très vives se sont manifestées. Une c petite note tendancieuse parue dans cer- s tains journaux dit que les réunions des < gauches parlementaires ont, à l'unani- mité, exprimé la volonté d'établir immé- ^ diatement le suffrage universel pur et f simple lit y a là une équivoque,,peut-être n voulue. La vérité, d'après ce qui nous est rapporté, est que tous '.es membres de la ,c gauche ont exprimé l'avis que le suffrage j universel devait être établi sains tarder. c Mais sur la question de savoir s'il fallait, ' pour en arriver là, violer :1a Constitution, les plus expresses réserves ont été formu- j lées et aucune décision n'a été prise. ] Jusqu'ici le gouvernement est donc loin c de compte. Non seulement l'unanimité c n'est pas acquise, mais on peut se deman- s der même s'il obtiendrait une simple ma- A jorité. ç Que l'on doive dès maintenant donner à la classe populaire la promesse' formelle et même la garantie que le suffrage universel sera établi, nous sommes les premiers à en convenir. Mais il y aurait, nous semble-t-il, moyen de faire un grand pas dans cette voie, immédiatement et sans violer la Constitution. Il n'y a pas que des élections législatives à faire ; tous les conseils provinciaux, tous les conseils 1 communaux sont sans mandats réguliers ; tous doivent être soumis à réélection. Il * suffit d'un tout petit bout de loi pour j établir le suffrage universel à la com- t mune et à la province, avec, bien enten- c du, représentation.1 proportionnelle inté- * grale honnête et loyalç. Que ce petit bout i de loi on1 le fasse, que l'on procède immé- c diatemenjt à ces élections, ce sera une première satisfaction donnée, et on. trouvera c sans doute dans cette consultation popu- ^ laire des lumières précieuses et des indi- e cations, peut-être des sanctions que cer- s tains redoutent et dont d'autres ne se ? doutent pas. — — r DETTE DE RECONNAISSANCE j Les journaux hollandais insistent de- s puis quelque temps sur la dette de reconnaissance que la Belgique a contractée c envers les Pays-Bas pour les dépenses J" que ceux-ci ont faites pour venir en aide aux réfugiés belges La somme ainsi dé- s pensée par eux s'élèverait à environ tren- c te millions. Loin de nous la pensée de contester les services appréciables que nos voisins du Nord ont rendus à nos malheureux compatriotes exilés, ni l'importance des * sacrifices pécuniaires qu'ils ont faits c dans -qe but. a Mais les Hollandais, de leur côté, ne j sont pas sans avoir contractée une dette '• envers la Belgique. Nos soldats ont fait ^ des efforts et éprouvé des fatigues sans précédent ; beaucoup ont payé de leur ^ vie lar résistance faite à 1 ennemi pour ^ sauver notre indépendance nationale. En I même temps, ils sauvaient l'indépendan- c ce de la Hollande, qui eut la prudence de se tenir en dehors du conflit et sut retirer de la guerre tous les avantages moraux et matériels qui, en pareil cas, ] reviennent aux neutres. c Pour caractériser le danger auquel les c Pays-Bas ont échappé, il suffit de rappeler que M. von Jagow disait le 3 août : !914: 11 Nous ne pourrions annexer la 1 " Belgique sans annexer la Hollande. " i Si les Belges avaient laissé passer les j troupes allemandes, au lieu de faire un < rempart de leur corps, le kaiser eût ga- < gné la partie et. aurait pu réaliser tous i ses rêves annexionnistes. La Hollande < eût été conquise au même titre que la ] Belgique. ; La reine Wilhelmine s'est rendu compte du terrible danger qu'a couru son peu- ( pie, et l'a reconnu quand elle a dit : « " La guerre touche à sa fin, nous avo lauvé notre indépendance " Cette indépendance, la Hollande 1 sauvée à bon marché, tandis que 1 mtres nations donnaient toutes leurs r< ources, dont le sang des fils tombés' s e champ de bataille, *n'est certes pas noindre sacrifice fait à la cause de iberté. Reconnaissance pour reconnaissance A travers les journaux L'Université flamande Nous lisons dans la "Dernière Heure' '' Depuis quatre ans, nous n'entendor lisent les Wallons, que les échos d )réoocupations gouvernementales co: :ernant le mouvement flamand. Visifcl nent, l'activisme a fait peur, et to: hâtié et méprisé et abattu qu'il soit, , impressionné les dirigeants. Ainsi, oree de faire du bruit, les Fia,mant absorbent pour eux une nartie inipc ante de (l'attention politique, conm 'ils étaient les victimes, alors qu'< éalité, ce sont eux qui nous gouverne: lepuis quarante! ans. " Connaissant cet état d'esprit dînasse des Wallons, on comprendra sa; leine que leur inquiétude se soit aviv i la lecture du passage du discours c loi, consacré à l'Université de Garni Le moins qu'on en puisse dire, c'e lu'il manque de clarté. Le moins qi 'on puisse constater, c'est qu'il ne r >ond pas à l'état actuel des esprits < Belgique. u Etait-il si urgent, pensent beaucoi [e gens, de mettre au premier plan ( a reconstruction nationale, la créatic l'une œuvre à laquelle l'ennemi a co: acré d'immenses efforts et contre 1. [uelle la Belgique, entière a protesté. " On pouvait parler de l'égalité d angues ; il était inopportun et prém uré dé venir jeter à la tête l'univers^ lamande, de si récente et triste m îoire. " Mais ce qui inquiète surtout, c'est l'a! ence de toute allusion à ce que devie: Ira, dans les plans du gouvernemen ancienne Université de Gand. On craii u'elle ne soit purement et simplemei flamandisée", c'est-à-dire supprimé Disons-le tout d'e suite: ce serait m aute impardonnable. Tout d'abor< 'étranger a détruit assez de choses < Belgique pour que nous nous abstenioi e nous mêler de détruire, à notre tou 'es céuvres qui ont toujours été flori antes et qui ont rendu d'immenses se ices au pays. L'Université de Gand doit demeun ebout. NOS ECHOS Une proposition intéressante Le Comptoir national pour la repri le l'activité économique en Belgiqu rient de recevoir une proposition q aérite d'être l'objet d'un sérieux ex rien de la part des autorités compéte es. Les sociétés coopératives populaires < lonsommation et les autres institutio imilaires ont toujours dû faire œuvre < >révoyance. en s'approvisionnant de c€ ains articles de première nécessité, bi< [ue leurs prix eussent doublé, voire t: >lé, et même quadruplé. Le suppléme: le ravitaillement qu'elles procurèrent eurs membres fut des plus nécessaires es derniers. Mais, après les événements foudroyan lui se sont déroulés depuis quelques s laines à peine, les prix de différents a ici es, dont les coopératives possèdent e ore des stocks importants, ont déjà bai é do moitié. Et il y a lieu de croire 'espérer, pour les consommateurs, qi % débâcle continuera. Toutefois, cette situation met les co ératives dans une situation difficil 5n outre, la plupart des familles affilié , ces -institutions, avaient l'habitude < ompter sur les ristournes annuelles po iayer certaines dépenses : elles devro: 'en passer à la fin du prochain exercic Pour toutes ces raisons, une socié oopérative ostendaise préconise de fa e des démarches auprès du gouverrneme elge, en vue d'obtenir que le jour où era décidé de' ravitailler l'Allemagn n lui livre d'abord les' marchandises qr os institutions ont dû payer des pr xorbitants à cause de la guerre et d îesures de famine édictées par les go erneurs boches. Ces marchandises seraie: ivrées au prix coûtant à l'Allemagne, ui constituerait encore des conditio: vantageuses pour les acheteurs teutoi bligés de payer en ce moment des pr: eaucoup plus élevés pour les mêmes a icles. Les coopératives recevraient d'autr ivres, prélevés avec l'assentiment d Îtats-Unis, sur les envois destinés ai ays centraux, et qu'elles pourraient ve: re au prix du marché actuel. —o— Actions d'éclat Le eapitaine en second de réserve Brifaut est nommé chevalier de l'Orc1 le Léopold avec attribution de la cro le guerre : •' A donné un bel exemple de patri isme en s'engagoant dès le début d îostilités, bien qu'âgé de près de 40 ai narié et père de trois enfants • détac i l'aviation française en qualité d'e .ervateur, se distingua par une belle c leur en sollicitant comme une faveur l'î ribution de^ missions les plus périllc ies ; sa vaillance, hautement apprécie ui a valu deux citations avec croix guerre française. " La croix de guerre est décernée au s> lat L. Rombaux, du 3e régiment de chi leurs à pied: as A toujours fait preuve d'une grande bravoure pendant une présence au front 'a de 25 mois. S'est offert pour servir une es mitraillouse à la tête de pont Nord de s- Dixmude, dans la nuit du 10 au 11 mai ur 1915, et s'est brillamment comporté au le cours de l'attaque allemande de cette la nuit, pendant laquelle il' a été blessé à la tête d'une balle de shrapnell. " — Les Kamerades socialistes teutons Le Vooruit signale les articles que la Flandre libérale et le Va. der 1 and ont consacrés à l'attitude des socialistes allemands avant et pendant la guerre. Le Vooruit assure ,. ..qu'au prochain congrès socialiste international les kamerades teutons au-s, ront à entendre de dures vérités. Tant f'S mieux! Il ne manquerait d'ailleurs plus que cela! ■ • 6- Mais le Vooruit se mêle de nous it faire la leçon. Vous critiquez, dit-il, les il socialistes allemands ; c'est bien, c'est à votre droit. Cependant, poursuit-il, vous is feriez bien d'examiner l'attitude de vos r- confrères allemands :. les libéraux et, les le nationaux-libéraîux, que le Vooruit în appelle nos " eigene kameraden i ^t, !Nous nous permettrons de faire respectueusement observer à notre rouge con- [ la frère que les libéraux belges n'ont ja- I is mais eu rien de commun avec les impé-rialistes et lés annexionnistes teutons qui lu avaient usurpé le glorieux nom de libéraux. Ces gens-là n'ont, jamais été st nos kamerades. iq Le Vooruit pense pouvoir établir ê- une distinction entre le groupe Scheide-«n mann-Ebert et le groupe Haase-Ledebour. A certains points de vue, notre confrère ,p a raison. Mais, si nous nous plaçons sur le le terrain des responsabilités qu'ont à ,n supporter les deux groupes dans le dé-i_ chaînement de la guerre, nous ferons ob-server qu'il est contraire à la vérité historique de vouloir faire une différence 5S entre Haase et Scheidemahn. Dans la fa-i. meuse séance du 4 août 1914, ce fut Haase ,é qui parla au nom de la Sozialdémocratie 3_ allemande tout entière : il ne prononça pas un mot pour flétrir la crimi-)_ nèfle agression dont la Belgique et la France furent les victimes. Et cela nous ^ suffit. Qu'en pense le Vooruit? ît —o— it Le port d'Anvers Le port d'Anvers est en bon état, ainsi ^ que les passes de l'Escaut,, du . côté bel-'> ge. Trois torpilleurs de côtes sont restés n . dans le port. Les autorités maritimes de }s gueiTe les ont; fait^saisir. 'S La commission internationale, compo-sée de l'amiral Keyes, du capitaine fran-f- çais ''Boisanges, d'un amiral américain, d'un officier italien et de deux officiers a* de marine belges, a décidé que vingt torpilleurs et sous-marins, que les Allemands - ont fait interner en Hollande, seraient incessamment ramenés en Belgique. Les Allemands ont laissé sur le quai, à Anvers, plus de vingt mille tonnes de charbon, une vingtaine de chalands chargés de charbon et une cinquantaine de 59 remorqueurs. e, L'état du port et des canaux permet ai de dire qu'avec l'aide des remorqueurs a- existant à Anvers, toutes les. villes reliées a- par les canaux pourront bientôt être ravitaillées en toutes matières, le xxx ^ Le steamer "Marylebone " est arrivé au port d'Anvers, ayant comme passa-r" gers M. Hertslett,_ consul d'Angleterre à *.n Anvers, et le directeur de la "Great '1~ Eastern. " Dès leur arrivée, ils ont été V salués, au nom de M. De Vos, bourgmes-£ tre, par M. l'échevin Strauss. ts Les activistes anversois c- La chasse aux traîtres continue1. La r- ville d'Anvers a suspendu déjà trente- i- cinq instituteurs et institutrices et un s- médecin. L'on vient de dresser la liste et des suspects employés communaux et elle ie comporte déjà plus de soixante-dix noms. d- Dès à présent, il est certain que le se- e. crétaire communal, M. H. Melis, ne pour- es ra plus reprendre ses fonctions, ie M. Pol de Mont, le conservateur du îr Musée des Beaux-Arts, s'est installé à La it Haye. Les Belges à Aix 1 " Une brigade de cavalerie belge est en-3-| t-i'ée samedi dernier à Aix-la-Chapelle. C'est à la demande de l'autorité alle-e' mande que la cavalerie belge a devancé la date fixée pour son entrée à Aix. 3S ° Bétail réquisitionné it II est arrivé à Malines et à Dînant plus 3e de 1000 têtes de bétail, que les Allemands is n'avaient pas eu le temps d'amener avec is eux. Le ministre de l'agriculture a donné x: des instructions pour que ces animaux r- soient restitués à leurs propriétaires. —o— ÎS Nous aurons du lait On annonce que la Hollande expédiera ;x en Belgique un grand nombre de vaches a" laitières. Celles-ci sont destinées principalement aux communes situées à proximité des grands centres, pour le ravitaillement en lait de la population. V » o ' F6 Les vivres au littoral Au littoral belge,_ une diminution sen-0_ sible du prix des vivres s'est produite en eg ces derniers jours. A titre exemplatif, di-[S sons que la viande est tombée à 8 et 9 fr. le kilo, et que les sardines fraîches se vendent 1 fr. 25 les 5 kilos. Le déblaie-r_ ment du port de Zeebrugge est continué pour permettre l'arrivage des aliments. u- 0 ie? Le retour de M. Camille Huysmans de Du " Peuple ", à propos du retour à Bruxelles, de M. Camille Huysmans, se-)1- crétaire de l'Internationale, dont l'atti-i/S- tude, pendant la guerre, a été diversement jugée: <e On comprendra que nous considérions comme un devoir d'attendre que le secrétaire de l'Internationale ait mis son attitude et les choses au point devant le Parti ouvrier. " Tous les socialistes belges se réjouiront d'entendre bientôt l'exposé qu'annonce le député de Bruxelles. " —o— Le maréchal Joffre à l'Académie française Le maréchal Joffre se rendra à l'Académie française, aujourd'hui jeudi, pour lire, devant la commission nommée à cet effet, le discours de réception qu'il prononcera le 19 décembre sous la coupole. Après cette lecture, qui aura lieu à 2 heures, le maréchal Joffre sera invité aux honneurs de la séance ordinaire de l'Académie, et il siégera pour la première • "i fois au milieu de tous ses confrères ce jour-lîi. Nouvelles requêtes ds l'Allemagne Il parait que les demandete de secours adressées par les Boches aux puissances alliées ne se borneront pas aux vivres et aliments. On nous assure que, sous peu, le docteur Soif leur transmettra, sur un ton plus attendrissant encore, une requête nouvelle. Cette fois, il demandera du cuivre et de la laine • ces matières font cruellement défaut aui dire des Allemands et la Belgique leur semble tout indiquée pour leur en fournir. Sous toutes réserves. Nouvelles de l'étranger LA QUESTION DES RESPONSABILITÉS La conférence de la paix Les responsabilités de la guerre Le châtiment des coupables M. Lloyd George a prononcé à New-castle un important discours sur la paix que les alliés imposeront à l'Allemagne. 11 a déclaré : " La paix que nous ferons sera à la fois juste et sevère. En ce qui concerne les indemnités, nous nous appuierons sur le principe : celui qui perd doit payer. L'Allemagne devra payer les frais de la guerre jusqu'à la limite de ses capacités, mais nous ne lui faciliterons pas la libération de sa dette en exportant dans notre pays toutes ses marchandises à bon marché. " Quant à la culpabilité des auteurs de cette guerre, l'enquête sera conduite jusqu'au bout, impartialement, mais de façon rigoureuse. La loi demande une vie pour une vie, et si un châtiment ne suit pas, c'est qu'il y aura alors une justice spéciale pour les malheureux et les criminels ordinaires, et une autre pour les rois et les empereurs. Tous les responsables doivent être mis en accusation. La- guerre sous-marine a été un crime contre l'humanité." Nous ne voulons pas, une fois cette guerre terminée, poursuivre une politique de vengeance, mais il faut que notre attitude actuelle montre à ceux qui dans l'avenir voudraient suivre l'exemple des . auteurs de cette guerre que le crime reçoit son châtiment. " xxx D'autre part, suivant une dépêche de Vienne à Copenhague, on annonce officiellement qute le gouvernement autrichien entend traduire devant une cour de justice toutes les personnalités responsables de la guerre : soit deux anciens ministres des affaires étrangères, Berch-told et Czernin, un grand nombre d'ambassadeurs, de ministres et de fonctionnaires des 'affaires étrangères, ainsi que l'ex-empereur Charles, les archiducs Frédéric-Eugène et Pierre-Ferdinand, et enfin les généraux von Arz, Conrad von Hoetzendorf, Huzan, Potcorek, Boroevic, Frank, Dandl, "VVadstatten et Bruder-mann.UN PLAIDOYER " PRO DOMO La <c Deutsche Allgemeine Zeitung 7 dit : " Von Bethman-Holleg, parlant des révélations bavaroises sur les origines de la guerre, présente un long plaidoyer " pro domo ". Il déclare notamment qu'il est exact que le gouvernement allemand, le kaiser et les milieux militaires ont approuvé l'intention de l'Autriche de punir la Serbie de l'attentat, de Sarajevo. Lui personnellement ne connut pas l'ultimatum autrichien avant sa remise. Von Bethmann-PIollweg répète que l'Allemagne avait fait, pour localiser le conflit, de nombreux efforts qui échouèrent devant l'intention arrêtée de la Russie d'amener la guerre. Il reconnaît que les provocations des pangermanistes allemands, les discours du kaiser, la politique navale de l'Allemagne et les défauts de la politique intérieure allemande contribuèrent à faire naître l'atmosphère d'orage qui précéda la guerre. " L'ex-kaiser rejette la responsabilité de la guerre sur ses ministres M. Wegner, ancien rédacteur à la "Gazette de Cologne", a eu le jour de la révolution à Kiel, avec le kaiser, une entre-vue.Celui-ci déclara que toute la politique des semaines qui précédèrent la guerre a été conduite seulement par Bethmann-Hollweg et v.on Jagow. " Je ne savais plus rien, a-t-il dit, c'est tout à fait contre ma volonté qu'ils m'envoyèrent en Norwège. Je ne voulais pas faire ce voyage, car il était évident qu'après le meurtre de l'archiduc Ferdinand la situation était tendue à l'extrême, mais le chancelier me déclara: " Votre Majesté doit partir pour maintenir la paix. Si elle reste ici il y aura certainement la guerre; le monde en rendra Votre Majesté certainement responsable. " " C'est là-dessus que je partis. Pendant ce temps, je n'eus plus aucune nouvelle sur les événements ; ce n'est que par les journaux norvégiens que j'appris ce qui se passait. " LE GOUVERNEMENT HOLLANDAIS NOMME UNE COMMISSION D'ENQUETE.Le gouvernement hollandais a nommé une commission chargée de faire un 'apport sur la situation de l'ex-kaiser t n Hollande. La commission devra faire iue enquête sur la position du gouvernement hollandais dans les questions légales qui peuvenb surgir relativement à l'admis-fei'.n et au séjo\ir de l'ex-kaiser en li-, 1-lande.La question des iodemnite's Sir Eric Geddes, premier lord de l'amirauté, parlant à Cambridge, a dit : /' La question des indemnités est hérissée de difficultés. On veut que l'Allemagne paye les indemnités, mais la note se monte à quelque chose comme cinquante milliards de livres sterling. Cela peut seulement s'acquitter en or, marchandises ou main-d'œuvre. " L'Allemagne ne possède pas d'or. Si nous recevons les indemnités en marchandises, l'inactivité de notre production et de notre main-d'œuvre s'ensuivra. Est-il concevable que l'Angleterre, avec sa grande population laborieuse, veuille importer des millions d'esclaves allemands en leur faisant acquitter leur dette par leur travail? " Quoique l'orateur soi£ en faveur des indemnités, il voudrait savoir comment elles pourraient être payées. " Cela ne pourrait pas se faire, a-t-il dit, par la livraison de l'équivalent du tonnage détruit par l'Allemagne, parce que si l'Allemagne est forcée de construire des vaisseaux pour l'Angleterre, l'Allemagne pourrait passer au premier rang des nations pour les constructions de vaisseaux. " Il faut bien approfondir cette question des indemnités et voir jusqu'à quel point nous pouvons obtenir de l'argent de l'Allemagne sans que cela nous soit nuisible. " Il ne faut pas faire de cette question un fétiche, parce _ qu'on pourrait, de cette manière, ruiner les classes ouvrières. " Destruction d'aviens allemands Cent cinquante avions qui avaient été réuni.1, sur le champ d'aviation de Boel-bhngen, pour être: rem', aux Alliés, en exécution des conditions de l'armistice, ont été mis hors d'usage sur ordre du co mité local révolutionnaire. 200 SOUS^MARINS ALLEMANDS FURENT DETRUITS PENDANT LA GUERRE La " Westminster Gazette " dit que les exploits de la flotte alliée dans la guerre sous-marine dépassent tout ce qiu a été révélé dans les communiqués. La flotte a sigDalé officiellement 150 sous-marins comme détruits, alors qu'on sait maintenant avee certitude que 200 sous-marins l'ont été. UN APPEL DES FRANCS-MAÇONS ALLEMANDS L'association de., Grandes Loges allemandes a lancé un appel à la Grande Loge de Londres et aux Grandes Loges des Etats-Unis, dans lequel elle demande aux francs-maçons de faire valoir leur influence pour que les conditions de l'armistice et de la paix soient assez adoucies pour que le^pire soit épargné à des êtres humains ilinocents ". L'appel dit notamment: " Aidez, chers frères, à saur ver d'ime mort certaine un peuple dans la misère. Le moment est venu aujourd'hui pour la franc-maçonnerie de témoigné en grand style de ses principes d'humanité devant Dieu et devant le monde." 11 Le ton de cet appel, observe le Temps, contraste singulièrement avec le ton plein de dignité de la lettre que le grand-maître de la franc-maçonnerie belge, M. Magnette, adressa aux loges allemandes, en 1915, pour protester contre la violation de la neutralité de la Belgique et les crimes des soldats de Guillaume II dans les provinces occupées. Les loges allemandes ne crurent pas devoir affirmer alors " devant Diea et le monde " leurs principes d'humanité ; elles ne s'indignèrent point du traitement abominable infligé à des popular-tions sans défense et elles n'eurent pas une protestation quand l'autorité allemande fit arrêter et emprisonner M. Magnette^ le grand-maître de la franc-maçonnerie belge. " Une plainte en assassinat contre l'ex-kaissr Guillaume II sera-t-il extradé de Hollande? Serait-il traduit en jugement comme le demande l'opinion publique? En attendant que les gouvernements alliés prennent une décision, voici que les victimes de l'assassinat impérial se dressent pour crier : justice! Une Parisienne, Mme veuve Prieur, demeurant 19, rue Michel-le-Comte, tant en son nom personnel qu'au nom de ses quatre enfants, a adressé au garde des sceaux une plainte en assassinat centre " Guillaume de Hohenzollern, ex-empereur

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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