La Flandre libérale

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s.n. 1914, 30 Août. La Flandre libérale. Accès à 19 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/mk6542m428/
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40' innée — Dimanche 30 Août 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. I. 242 - - Dimanche 30 lofll 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS 1 mol». I mol*. S ïiolj. S M< BELGIQUE i Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE g Fr. 3.75 9.00 18.00 36„M ®n l'akinn* sn iurno du tournai il dans tout laa burwuix de Malt RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE mm, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, 1,6ÂNS ABONNEMENTS ET ANNONCES : Il =» BÉDAGTION ==■ Téléphone 32 II Téléphona 13 annonces four la ville eî les Flandres, s'adresser m ibafesw in JonrnaL Pour le reste dn pays et l'étranger, s'adresser ï) rOffîce de Publicité, me Neuve, 36, à Bruxelles, LA GUERRE EUROPEENNE LIRE EN 4* PAGE NOS NOUVELLES DE DERNIÈRE HEURE Hia*-< LA SITUTATION Bombardement de Malines et de Heyst-op den-Berg. - Namur. -- La place d'Anvers. Anvers, vendredi, 11 heures du soir. (Officiel). — Hier, jeudi, les Allemands ont, contrairement aux lois de la guerre, bombardé Malines, ville ouverte et non défendue. Dans la matinée de vendredi la ville a été partiellement occupée par de l'infanterie et de l'artillerie allemandes. Dans l'après-midi l'ennemi s'est retiré vers le sud et le bombardement a repris vers quatre heures à raison de quatre obus environ par quart d'heure. L'ennemi a bombardé également à une dizaine de kilomètres de Lierre : Heyst-! op-den Berg, localité ouverte et non occupée militairement. Ces deux opérations ne peuvent s'expliquer par aucune raison militaire et n'ont d'autre but que de terroriser les populations civiles et de les chasser vers Anvers. La division d'armée! qui occupait les intervalles des forts de Namur s'est retirée en bon ordre et a rejoint les lignes françaises. Profitant do la leçon qui leur avait été donnée à Liège où ils reconnaissent avoir perdu 40,000 hommes, soit la valeur d'un corps d'armée, les Allemands n'ont plus osé tenter à Namur une attaquel brusquée et non preparee. Ils ont pris le temps d'amener leur gros matériel de siège et ont entrepris le bombardement systématique des forts et des intervalles. Le bombardement, d'une extrême violence, a duré, sans interruption, pendant près de 48 heures, et a entraîné une énorme dépense de munitions. La ville elle-même a peu souffert. L'ennemi a investi le nord et l'est de la place, et a attaque les forts et les intervalles de cette région. La division belge a pu se retirer sur la seconde ligne de défense qui fut bombardée à son tour avec une égale violence. Les troupes belges ont avec les troupes françaises opéré de nombreuses contre-attaques.La division belge s'est repliée par le secteur de Sambre et Meuse, passant entre deux batailles engagées entre Français et Allemands, l'une vers Charleroi, et l'autre au nord de Dinant. Le mouvement s'est exécuté en bon ordre et nos troupes ont rejoint les lignes françaises. Les reconnaissances, faites dans les environs de la position d'Anvers, ont donné des résultats favorables et ont montré que la contrée environnante est, dans un vafete rayon, inoccupée. Nous mettons le public en garde contre des rumeurs alarmistes et tout à fait inexactes au sujet de l'approche de l'ennemi. Ainsi, par exemple, on a répandu le bruit qu'un des forts avait été attaqué ; or, aucune des parties de la position n'a subi l'ombre | d'une menace, la sécurité est donc com-I plète. On ne peut que déplorer les racon-! tars fantaisistes que des personnes inoc-[ cupées se plaisent à répandre dans les groupes, et qui ne peuvent avoir d'autre effet que d'énerver les populations au moment où le devoir est de conserver le calme et le sang-froid. On ne pourrait mieux servir, que par ces racontars, l'adversaire dont la tactique est précisément d'intimider et de tromper la copulation. A Malines Impressions de l'envoyé spécial du M a tin, d'Anvers : " Or donc, les Allemands ont canonn( Malines vendredi matin. .Nous nous som Mes rendu sur les lieux, et, disons-le tou de suite, nous avons pu constater que 1< ville a peu souffert. " En cours de route, à partir du for <le Waelhem, nous entendions régulière ment le canon allemand qui envoyait se projectiles vers Malines. C'est d'aborc un coup sourd, puis l'on voit plane au-dessus de la ville un petit nuage blanc et enfin plusieurs détonations : c'en l'obus qui éclate. " Nous sommes maintenant trop habi tué aux obus pour encore nous effraye de si peu de chose, et nous nous avançon jusqu'à la Grand'Place. " Au moment où nous y arrivons, ui obus passe au dessus de nous. Le fraca est épouvantable, mais les dégâts causé sont insignifiants. Ce qui est plus regret table, un éclat atteint un malheureux soldat qui venait d'accomplir avec un beau courage une mission de confiance. Nous nous approchons de ce brave. - Hélas ! il a été tué sur le coup. " Dans la ville nous trouvons d'autres traces des boulets allemands. A de longs intervalles l'on entend le sinistre sifflement des engins meurtriers. Ils tombent au-dehors de la ville et souvent sans éclater, d'autres éclatent sans faire le moindre mal. Décidément le tir des artilleurs allemands est aussi peu efficace, relativement, que celui des fantassins. Et à mesure que nous parcourons la ville, nous constatons, non sans un sentiment de grande satisfaction, que jusqu'ici aucune des merveilles architecturales de Malines n'est fortement abîmée. Le vandalisme allemand ne produit pas les effets désastreux que ces brutes ont dû espérer. " Dans Malines, beaucoup d'habitants ont fui. Il règne un silence de mort que trouble seule la voix de bronze du canon. De temps en temps, un chien passe en hurlant. " Nous allions quitter la ville, le cœur étreint, lorsque nous entendons une voix qui s'écrie : " — Och mijnheer ! Och mijnheer, als u belieft ! helpt mij toch ; ik ben zoo bang ! 1 " C'est une octogénaire paralytique, ayant à ses côtés un vieillard se soutenant sur deux béquilles. Infirmes,-ils ont été dans l'impossibilité de fuir. La femme tenait un petit magasin d'épicerie, et l'homme habite la maison contiguë. Le malheureux nous déclare en désignant la vieille : " — Och mijnheerke lief, neemt ze toch meê, ik zal wel weg geraken met mijne krukken, maar ik heb ze niet wil-len alleen laten, wij zijn al 40 jaren ge-buren 1 " Dans notre auto il n'y a pas de place, mais, profondément touché par le dévouement de ce brave vieux pour sa compagne d'infortune, nous leur cédons notre place. " Chauffeur, conduisez ces deux malheureux à Waelhem et revenez à toute allure ! " Nous passons encore environ trois quarts d'heure aux portes de Malines. I! est environ 15 heures, les canons allemands semblent se taire, et quand enfin notre auto revient, nous rentrons à An vers sans aucun incident. " VIVE LE ROI ! La " Métropole " tient d'excellente source que mercredi dernier on a vu le Roi près de: Muysen passer tranquillement sur la ligne dei feu. Un shrapnell a éclaté à vingt mètres du Roi ! Avec unie froidei intrépidité il a poursuivi son inspection. L'armée belge, du général en chef au dernier soldat, ignore et méprise le danger.Lel Roi a fait tout ce qu'il a pu pouî que son tranquille voyage passeï inaperçu, mais l'armée qui l'a vu participer S ses périls ne saura l'oublier I Communications officielles Nominations et promotions pour actions û'éela ORDRE DE LEOPOLD Le Roi, voulant par un témoignage di sa haute bienveillance reconnaître l'actioi d'éclat accomplie par le maréchal des lo gis Rousseau, Jean-Jacques, du 4ma régi ment de chasseurs à cheval, au cou,rs de engagements autour de Diest, l'a nomin chevalier de l'Ordre de Léopold. *** Le Roi, voulant par un. témoignage d sa haute bienveillance reconnaître le cou rage et la bravoure dont M. Jooris, Mo deste, échevin de la commune de Loxbei gen, a fait preuve pendant le combat d ' Haelen, l'a nommé chevalier de l'Ordr de Léopold. ORDRE DE LA COURONNE Le Roi, voulant donner un témoignag de sa bienveillance à M. Lamming, cou missaire de surveillance du comité supé rieur de contrôle^ pour la façon dont : s'est distingué dans toutes les mission qui lui ont été confiées, l'a nommé che '■ valier de l'Ordre de la Couronne. ORDRE DE LEOPOLD II [ Le Roi, voulant par un témoignage d sa bienveillance reconnaître la bravour k et la belle conduite dont les demoiselle Dimartinelli, Valérie, et Van Lint, Léc s nie, préposées au service téléphonique d I bureau central de Louvain, ont fait prei r ve en restant à leur poste devant l'ennf mi, les a nommées chevalier de l'Ordre d £ Léopold II. DECORATION MILITAIRE Le Roi, voulant donner un témoignag r de sa satisfaction aux soldats de 2e cla 3 se, miliciens de 1912, Cuffez, Auguste, ( Parys, Emile-Henri-Joseph, du 23e rég i ment de ligne, pour l'acte de courag 3 qu'ils ont accompli au combat de Grimdi s leur a décerné la décoration militaire d - 2e classe. PATROUILLES ALLEMANDES DANS LA CAMPINE On mande de) Turnhout au "Matin" qu'une cinquantaine! de) cavaliers allemands se sont présentés jeudi après-midi, à Moll, et ont réclamé les caisses de la poste et de la gare. Les Allemands ont fait sauter les ponts sur la ligne de Gladbach, jusqu'à Moll. Les Allemands attaquent notre Congo Les Allemands attaquèrent la Congo belge oriental. La Belgique a pris, d'accord avec l'Angleterre, des mesures de défeinse dont elile informe la France. (Havas-Reuter). Mort d'un officier gantois Parmi les victimes de cette guerre criminelle nous rencontrons encore une fois un nom des plus honorablement connus en Belgique. M. Hippolyte Rolin, lieutenant, adjoint à l'état-major, brigade mixte, très grièvement blessé à la bataille de Malines, est mort à l'hôpital Ste-Elisabeth, à Anvers. Il combattait à côté de son frère, qui le vit tomber et se porta, aidé de deux camarades, à son secours pour le remettre à l'ambulance toute proche. Et, chose cruelle, celui-ci "apprenant que le blessé avait été trans-. porté à l'hôpital Ste-Elisabeth, à Anvers, s'y présentait, jeudi, vers minuit, pour être mis, hélas ! en présence d'un cadavre.Le défunt, âgé de 31 ans, était le fils de M. Albéric Rolin, professeur émérite de l'Université de Gand, et le neveu de M. Rolin-Jaequemyns, l'ancien ministre, ainsi que de feu M. Henri Rolin, membre du barreau d'Anvers. La vie à Bruxelles <—*—« Un Bruxellois résidant actuellement à Gand avec sa famille, et qui est retourné pomr quelques heures dans la capitale, nous a déclaré ce qui suit au cours dJe l'interview qu'il a 'bien voulu nous accorder : Parti de Gand à 9 h. 28, j'ai pris à Alost le train vicinal qui m'ai conduit à Assche. Tous les véhicules, les bicyclettes et les automobiles, comme les camions et les voitures circulent librement sur les routes entre Alost et Bruxelles. Aucun document n'est demandé pour pénétrer dans la capitale ou en sortir. Je n'ai rencontré que six soldats de garde à Berchem-Ste-Agathe ; c'est le seul poste que j'ai vu avant d'arriver aux confins de la ville. La garnison allemande die Bruxelles ne se compose plius que de deux mille hommes qui sont cantonnés à la caserne du Petit-Château, à Etterbeek, et à la place Dailly. 'L'état-major est. installé dans les locaux de l'ancien ministère de la guerre, 6, rue de la Loi; colle-ci est la seule artère inteirdite au publia j Les blessée allemands remplissent les ! hôpitaux St-Jean, St-Pierre et St-Michel qui sont combles; plusieuBS ambulances particulières ont été mises également à contribution. Les réquisitions pour le Service de l'armée allemande sont suspendues jusqu'au ' 2 septembre. Les cafés doivent se fermer à 9 heures du soir ; tout débit d'alcool est interdit. Le bourgmestre, M. Max, ses agents réguliers et la police bourgeoise, sont d'une endurance remarquable et le ser-I vice dPordire fonctionne comme en te mite normal. Le lait, les œufs, le beuirre continuent » à faire défaut, et le pain dont la pâte i est préparée sans levure, est détestable. Des affiches collées à 5 mètres au-dessus du niveau du sol, annonçent dans les j trois langues les victoires remportées par i l'armée allemande... même en Russie. Faute de journaux et de correspondances, Bruxelles est absolument privé de nouvelles exactes. C'est ainsi qu'on a 3 fait circuler entre autres le bruit d'utnte - violente bataille à Gand ; on croit que la ville fut mise à feu et à sang. Les magasins sont généralement ou-3 verts, mais aucun acheteur n'y entre ; les B affaires sont nulles. Seuls les marchands de victuailles vendent leurs marchandi-S"6S.e Des trains roulent entre Brulxelk» et la frontière allemande. j- Un train spécial est pairti avant-hier 1 de la gare du Nord avec une haute per-8 isonnalité allemande tuée ou grièvement blessée. Les Allemands, spécialement les soldats et les gradés de rangs inférieurs, se conduisent d'une façon très correcte dans e les rues de la ville. Les officiers sont tou-e jours accompagnés de soldlats arme® de s leur fusil. Le drapeau belge continue à flotter aux u façades des maisons,. et les magasins ven-i- dent d'es cocardes aux couleurs de notre i- nation. e Les tramways et les voitures des chemins de fer économiques circulent d'une façon régulière. On rencontre en ville de noimbrjeux damions et automobiles alle-e mamdis gardés par des soldats; sur ces véhicules on lit des inscriptions telles ;t que Berlin, Brussel, Paris. 1_ Dans la nuit du 28 au 27 août, il y a e eu, à Auderghem, un long défilé die troU-3> pes. e A l'extrémité de la place Rogier, une mitrailleuse est braquée vers le boulevard du Jardin botanique, et une autre sur le boulevard Ansipach. La grosse artillerie est réunie danis le parc royatl de Laeken. La fameuse bataille d'Enghien, ajoute enfin notre très intéressant reporter occasionnel, s'est résumée à 'a chute d'un aéroplane monté par deux Anglais, et qui fut atteint par des mitrailleuses allemandes.*** Une autre personne que nous venons de Voir et qui a pu sortir aisément de Bruxelles nous a donné quelques renseignements sur la situation dans la capitale. Tout y est calme en ce moment. Le gros des troupes allemandes a quitté la ville. Les hôpitaux sont remplis de blessés belges et allemands provenant des combats de Malines et Londerzeel. Un blessé allemand, à ce que l'on rapporte, était en possession d'un fusil anglais qu'il avait pris à Casteau près de Mons : il était plein d'admiration pour le tir excellent des Anglais. A la gare d'Etterbeek il y a du mouvement et notre informateur prétend y avoir vu une locomotive allemande ( 1), ancien modèle. *** De notre correspondant ostendais : Encore des nouvelles de Bruxelles, tout à fait sûres et «récentes, données par un fonctionnaire des postes qui est arrivé à Ostende hier. Il confirme que les Allemands se sont a^sez bien comportés, sauf dans la banlieue, où des déprédations ont été commises et où des détachements se sont livrés à des exactions. Ainsi, à Tervueren, la gare et la caserne de gendarmerie ont été saccagées. A Watermael, des coups de feu ont été tirés dans l'habitation du chef db gare et celui-ci a été arrêté toute une nuit ainsi que les employés, tandis que, baïonnette au poing, d'autres sold'ats se faisaient livrer des victuailles et du vin. Lei service des postes a continué à fonctionner sans interruption et il se confirme q.ue le service des téléphones a été rétabli, détail que je vous avais télégraphié il y a plusieurs jours et que la censure postale m'avait supprimé à Ostendte, sous prétexte que ce n'était pas possible 1... 11 y a eu; un vif émoi dans Bruxelles lundi après-midi, quand on vit revenir plusieurs divisions qui étaient déjà à fioth. On croyait à une grande victoire française et l'on craignait que la ville ne fut saccagée. U s'agissait seulement de faire front à notre armée d'Anvers. Jeudi après-midi, la zone neutre a été rétablie par les Allemands et le parc a été occupé par des forces militaires. Jusqu'ici l'envahisseur avait simplement occupé l'hôtel du ministre de la guerre. Jeudi les Allemands ont pris possession dé tous les ministères. U était-, ces jours-ci, aisé de sortir de Bruxelles et d'y rentrer. Notre ami n'a rencontré militaire qui vive sur les routes. A Molenbeek, il a simplement vu une sentinelle allemande gardant un pont. Ce qui est le1 plu® pesant, c'est la totale absence de nouvelles. Un jour, un aviateur a jeté sur la ville des paquets de feuillets ' imprimés. On s'est littéralement arraché ces feuillets qui donnaient des nouvelles de source belge et prêchaient la confiance. A l'Étranger Comment les Anglais défendirent tille Le "Daily Telegraph", db 27 août, raconte que les Allemands, qui s'avançaient vers Lille en trois puissantes colonnes d'e cavalerie, furent repoussé» et battus par les Anglais. L'attaque eut lieu par trois cotés à la fois. La première colonne fut repoussée et coupée de sa bases ; elle prit la fuite dans la direction de Lille. La deuxième, la plus forte, fut attiree dans un bois et anéantie par 1 artillerie française. Le sort du troisième corps de cavalerie est inconnu encore. A Roubaix Dei Roubaix on mande qu'il est totale ment inexact que les Allemands occupent cette ville. Quelques ulilans y ont passé sans être inquiétés, car la vill© est ouverte. Ils ont demandé des vivres qu'ils ont payes Puis ils ont disparu. A Lille, après la panique, la ville e repris ea physionomie habituelle. Pas de trace d'Allemands. Dunkerque en état de siège Tous les éléments civils de la popula tioni ont reçu l'ordre de quitter Dunker que où l'état de siège est proclame (Source anglaise). LES TROUPES ANGLAISES AU FEl Du correspondant spécial du Dailj Telegraph: " Le feu de notre infanterie est admi rable, chaque fois qu'une tête allemand! dépassait la tranchée, ou que l'infanterii allemande faisait mine d'avancer, un fei roulant partant des uniformes Kakhi cou chés dans les tranchées les accueillait. " Le tir n'était pas nerveux, il étai calme, calculé comme dans un concour, de tir. i " Quand il fallait faire le tir rapide, i n'y avait pas plus d'excitation ou de nervosité. Les pertes anglaises furent nombreuses, 2,000, dit-on, ou 3 p. c. de notre effectif, mais on ne connaît pas encore les pertes allemandes. Un officier prisonnier disait : " Je ne m'attendais pas à cela, c'était effrayant. " " Les troupes anglaises se sont rendues au feu en silence, on leur avait défendu de chanter, mais comme on leur permettait de parler, on entendait les saillies les plus amusantes dans les tranchées. Comme toujours, les Irlandais se distinguèrent par leur humeur enjouée. " La cavalerie fut superbe, tuniques ouvertes, ou même sans tuniques, les cavaliers se ruent sur les Allemands avec une fureur qui surprend même leurs officiers. Les uhlans, célèbres jusqu'ici par la terreur qu'ils jettent dans les campagnes belges, étaient bien le genre d'ennemis qu'il fallait aux nôtres 1 CE QU'A FAIT L'ARMEE ANGLAISE Londres, 28 août. — A la Chambre des Communes, M. Asquith donne connaissance du télégramme du général French, iiid-quant que l'action de l'armée anglaise s'est développée. Les troupes anglaises eurent à résister contre l'attaque de cinq corps d'armée allemands et deux divisions de cavalerie. Le corps d'armée dut supporter le choc de la cavalerie ennemie, pendant que l'armée était attaquée sur la droite. L'armée anglaise infligea des pertes élevées à l'ennemi. La oonduite des troupes fut de toute façon admirable, et le général Jùfïj^e adressa au général French ses congratulations et ses remerciements sincères pour l'aide efficace apportée par l'armée anglaise dans la protection du flanc gauche de l'armée française. Répondant à une question d'un député, demandant si le gouvernement anglais connaissait le nombre exact des réfugiés belges dans le besoin, et si le gouvernement pourrait voter des subsides pour leur venir en aide, M. Asquith dit que sa suggestion sera l'objet d'une considération attentive. ( Havas-Reuter). DU RENFORT ANGLAIS Londres, 28 août. — A la Chambre des Communes, Lord Kitchener a annoncé que des renforts partiront prochainement d'Angleterre pour l'armée en France par l'addition des troupes des Indes. (Reuter). Anvers gêne les Allemands, mais ils ne peuvent nous prendre Rome, 26 août. — Le " Messaggero " dit que si les Allemands entreprennent le siège d'Anvers, ils devront y employer des forces énormes et pendant un temps très long sans aucun espoir de succès. Ils seraient, en outre1, exposés à être pris à revers par les armées alliées. Le " Messaggero " ajoute que, de toutes façons, le corps d'invasion allemand ne pourra pas continuer la guerre s'il ne dégage pas ses derrières par la prise d'Anvers et de Namur. LES PRINCES ALLEMANDS QUI COMMANDENT A LA GUERRE D'après un journal allemand, le " Lo-kal Anzeiger un certain nombre de princes régnants en Allemagne commandent des unités combattantes. Les ducs Paul et Adolphe de Mecklem-bourg sont adjoints au commandement du 9° corps. Le duc de Schleswig-Holstein est avec les troupes de son duché; le prince Charles-Antoine de Hohenzollern fait partie du commandement du corps de la garde. Joachim de Prusse, un des fils de Guillaume II, est major dans un régiment de Francfort-sur-l'Oder ; le duc d'Altenbourg commande le 152e d'infanterie ; le prince Maximilien de Bade le 14" corps ; le prince de Schaumbourg-Lippe le régiment de hussards Frédéric II; enfin, les princes Georges et Ernest de Mei-ningen, sont lieutenants au 16e dragons. SI CELA CONTINUE !... Londres, 28 août. — Le "Daily Dispatch " se dit en mesure d'affirmer que des douze Zeppelin, dont l'Allemagne disposait au début de la guerre, sept seulement restent utilisables en ce moment. De ces sept dirigeables, trois sont des Zeppelin maritimes affectés à la défense : des côtes. U reste donc quatre Zeppelin ; terrestres. On pensa qu'un seul seulement de ces engins se trouve sur le territoire belge. Après la prise de Tilsitt Les Allemands prennent la fuite! Riga, 28 août. — Les Russes firent à Tilsitt un grand butin. La garnison et la population s'enfuirent. L Havas-Reuter). [ UN CORPS ALLEMAND ENVELOPPE EN PRUSSE ORIENTALE Londres, 28 août. — Dans la partie orientale du théâtre des opérations, les j Russes poursuivent leur marche victo-5 rieuse. Ils avancent simultanément en i plusieurs corps d'armée importants et ont occupé déjà une grande partie de la Prusse orientale d'où les Allemands se b retirent, après avoir subi de très gros-3 ses pertes. Lundi dernier, le 20e corps d'armée allemand a été enveloppé, mais 1 l'on n'est pas encore fixé sur son sort. Arrivée prochaine dune ambulance américaine Nous lisons dans le "Matin" d'Anvers: " Anvers possède dans ses murs en cei moment, parmi tant d'autorités diverses, l'une des personnalités les plus éminen-tes et les plus sympathiques des Etats-Unis, le major docteur Louis Livingston Seaman, du " Médical Reserve Corps " de l'armée américaine. Notre hôte, qu'accompagne Mme Seaman, précède de quelques jours un vapeur que nous adresse la Croix-Rouge d'Amérique et qui sera porteur d'un hôpital complet de quatre à cinq cents lits, avec chirurgiens, médecins, infirmières, objets de pansement, pharmacie et numéraire; tout ce qu'il faut enfin pour constituer un hôpital modèle, susceptible d'exister pair ses proprea moyens pendant toute la durée de la guerre. " Le major Dr L. L. Seaman a bien voulu nous accorder, avec une bonne grâce charmante, les quelques instants d'entretien que nous résumons fidèlement ici : "— La CJroix-Rouge d'Amérique s'est fait une loi depuis des années, nous dit notre hôte, d'assister dans la mesure da ses moyens tous les blessés des grandes guerres qui désolent le monde'. Moi-même, en ma qualité de chirurgien, j'ai suivi l'expédition en Chine contre les Boxers, la guerre russo-japonaise, la guerre de Cuba, la guerre du Transvaal et enfin, la guerre des Balkans. Cette fois notre Croix-Rouge — qui est internationale par essence — adressera un vapeur comme celui que j'attends ici à la France, à l'Angleterre, voire même à l'Allemagne. " — Et vous avez choisi de diriger lai section qui devait se rendre en Belgique ï " — De tout cœur! J'ai la plus profonde estime, la plus chaude sympathie, com-< me tous les Américains d'ailleurs, pour votre vaillant peuple. J'ai eu trois heures exactement pour faire à New-York mes préparatifs de départ, et me voici. Nous sommes arrivés, Mme Seaman et moi, par Londres, et sitôt débarqué je me suis rendu à l'état-major pour demander l'autorisation de partir pour le front. Malheureusement il me fut répondu que seuls les médecins militaires belges étaient admis sur les lignes de combat. Force nie fut donc de m'incliner. Cependant, dès ce matin, j'ai pu me rendre utile en opérant quelques blessés dans les services da votre concitoyen le Dr Durlet. " — Quand est attendu le vapeur de la Croix-Rouge ? " — Je ne saurais vous le dire exactement, mon départ ayant précédé celui de ce navire. J'attends des nouvelles au sujet de son arrivée. " — Vous fa.udra-t-il un local pour installer votre hôpital ? " — Je présume que oui, attendu que l'on ne nous permet pas de nous rendre sur le front de guerre comme nous l'avons fait dans toutes les occasions antérieures. En réalité, notre objectif était de travailler sur le front même ; mais, si cela est impossible, vous pensez bien que nous n'allons pas nous croiser les bras._ " Et nous demandons à notre interlocuteur ce que l'on pense aux Etats-Unis de la guerre actuelle. Il répond sans ambages : " — C'est une guerre inique. Toutes 'es sympathies vont aux alliés. Les Allemands même qui résident à Neiw-York protestent et déclarent que " leur empereur est devenu fou ". Personnellement, je n'ai pas une opinion différente. Je puis vous dire aussi que j'ai adressé aujourd'hui! aux Etats-Unis une vingtaine de journaux relatant le passage d'un "Zeppelin" sur Anvers. Je n'ai pas d'expreissions pouT qualifier les exc& dont les Allemands se rendent coupables depuis le début de cette guerre. " Nous avons quitté le major Dr L. Livingston Seaman en l'assurant de toute la gratitude que la Belgique aura à ses nationaux pour leur beau geste de soli-daa-ité et de philanthropie. " EN ANGLETERRE UN BEL HOMMAGE A LA NATION BELGE Londres, 27 août. — A la seconde section des Oommunes, M. Asquith rappelle que la Grande-Bretagne s'efforça d'abord de prévenir la guerre, ébranlant aujourd'hui l'Europe entière, puis d'en limiter le théâtre. Elle n'est intervenue que lorsqu'elle fût placée entre l'alternative de tenir ou de violer l'obligation solennelle ou s'incliner honteusement devant la force brutale. Elle ne se repent pas de cette décision. Aucune grande nation, qui se respecte,n'aurait pu, sans honte éternelle, se dérober à ce devoir. Nous avions une obligation précise, — celle qui prima tout, d'aider un petit Etat neutre à maintenir son indépendance menacée. La Belgique n'avait pas d'autres intérêts que de maintenir son intégrité et son existence nationale. Le Roi et le peuple belges s'acquittèrent de ce devoir avec une activité et un héroïsme insurpassés. En dépit de l'infériorité incalculable des chances et de la situation, ils ont affronté, sians trembler, les horreurs de l'invasion, de la dévastation, de la spoliation, et entourés d'applaudissements tinrent

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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