La Flandre libérale

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s.n. 1914, 28 Juin. La Flandre libérale. Accès à 01 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/m901z42n9j/
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40' Innée S Dimanche 28 Jnin 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT. I. 179 — Dimanche 28 Jnin 1914 LA FLANDRE LIBÉRALE ABONNEMENTS ___ 1 mol». I mois. i mole. 1 sa. BELGIQUE s Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE s Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 Sn t'abonna an Inraau du Journal et dans tous las bursain ds posta RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE fi AND, l, RUE DU NOUVEAU BOIS, I, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES : I —RÉDACTION» Téléphone 32 j Téléphona 13 ANNONCES Ponr la ville et les Flandres, s'adresser aa îmrean in Journal» — Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser h, l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. PITRERIES CLÉRICALES Il y' a 'troisi mois, lies cléricaux n'avaient ,pas assez de toiutes les trompettes, de tous les fifres, de tous les tambours et de toutes 'les flûtes du parti ponr miener, à propos dui projet d'assurances sociales, uni concert assourdissant et d'ailleurs peu1 harmonieux. Entre deux coups dei grosse-caissc, ils clamaient ce boniment: " — Mesdames, Messieurs, nous avons promis de faire te bonheur du peuple. M. Pastur, député de Nivelles qui a remplacé l'infâme M. May, avait fait placarder en lettres gigantesques sur les mluirs de son) château, lors des élections de 1912, l'assurance1 que seuls les cléricaux pouvaient donner1 la pension d'un franc <par jour sans augmenter les impôts. Dei même, vous avez tous, en Flandre, eu en' main les boîtes d'allumettes sur lesquelles nos excellents députés promettaient la même réforme. " Eh! bien, nous sommes d'honnêtes getas : nous voulons tenir nos promesses. Mais les libéraux maudits et les anarchiste® leurs alliés nous en empêchent, sous prétexte que la loi scolaire ne leur plaît pas. Voyez et jugez!... " Nos bons cléricaux s'imaginaient avoir trouvé ainistil le1 moyen de faire coup double : d'unei part, ne pas voter les projets de M. Hubert, et, d'autre part, en attribuer l'échec à l'opposition. Celle-ci parvint à parer le coup, força la majorité à discuter matin eit soir — et l'on sait s'il y eut de la résistance parmi les zélés droitiers. Et l'on eut alors le plaisir d'assister aux divergences de vues des membres de cette majorité de fraude et de corruption. On crut dix fois que tout allait échouer. M. Hubert, battu sur tous les points, accepta sans vergogne tous les camouflets qui lui furent infligés, et vit démolir son oeuvre sans se croire autrement atteint. Certains mécréants, toujours méfiants, répandirent alors des bruits singuliers: — Tout cela, disaient-ils, n'est qu'une mauvaise comédie électorale. La loi ne sera pas votée par le Sénat, et celui-ci, le® élections passées, voudra démontrer qu'on l'a calomnié, qu'il est capable au moins die renverser un château de cartes, et il démolira le projet d'assurances. Celui-ci sera renvoyé à la Chambre... et on en reparlera plus tard. Si1 incroyables qu'elles paraissent, ces prévisions sont en train de se réaliser. Léo objurgations adressées au Sénat sont de tous Oies jours et cet excellent "Bien public" montrait innocemment la ficelle hier encore, en appuyant M. Verhaegen, que la situation! financière alarme tout à coup. L'œuvre de la dernière législa ture a été hâtive1, dit le bon apôtre qui dévoile ses batteries quand il ajoute: Où trouverons-nous leis millions qui sont nécessaires à l'application de la loi 1 Pe'ut-être faudrait-il, ô horreur, créer de nouveaux impôts! A touit prix, les cléricaux, dont les gaspillages ont mis le Trésor en danger et qui ne savent plus de quel bois faire flèche, veulent éviter ce désastre. Il vaut mieux renoncer à tout, et surtout à l'assurance obligatoire. On compte sur la "clairvoyance'" et 1' "énergie" du Sénat! Et voilà comment les cléricaux ont fait perdre une année entière au Parlement, d'abord en nouis imposant une loi scolaire! odieuse, réprouvée par la moitié aui moins du1 pays ; et ensuite en discutant et en adoptant une loi qu'ils étaient décidés à faire condamner par le Sénat. Bref, les braves gens qui ont voté pour ces pitres en) 1912 n'auront échappé ni au service 'général ni aux impôts, dont les libéraux devaient le® accabler. Mais les ouvriers n'auront même pas la moitié die cette fameuse pension que l'on faisait miroiter, en nous déclarant incapables de la réaliser sans impôts. Les cléricaux ont fait mieux que n'eût fait une majorité anticléricale: ils ont créé l'impôt mais ne donneront pas la pension. Jusques à quand ces gens-là pourront-ils duper le p.a.ys et que pensent de cette farce les ouvriers des syndicats catholi-quels?S'ils avalent ceci en. disant "amen", c'est qu'ils ont vraiment d:e l'estomac. « Echos & Nouvelles WWW Le lunqmt national do 12 Juillet, à Hisselt Les circulaires annonçant cette! grand1 fête qu'organisent nols vaillants amis dli Limibourg pour commémorer leur trio™ phe du 24 .mai, sont à peine lancées qu» déjà les bulletins d'adhésion pleuvent su le bureau du comité. Plus de deux oent convivete se) sont fait inscrire en dieu: jourls, parmi lesquels tous nos chefs d parti, tous ceux q>ui au Parlement, dan les conseils provinciaux ou1 communaux défendent nos idées die tolérance et d progrès avec le plus d'éloquence oa d'ar deur. La manifestation sera donc national) vraiment, comme l'ont voulu les organi sateurls. Elle constituera pour les dépu tes libéraux du Limboiurg un magmifiqu hommage d'estime et d'admiration e pour le parti libéral tout entier une btelli et réoonfocrtantei démonstration de forci et de foi agissantes. Rappelons que les adhésions doiven être envoyées sains retard, ave0 le mon tant cita 1a souscription (5 francs), ; M. l'avocat S. Hechtermans, présidai die l'Association libérale à Hasselt. Pour l'éeole officielle Le dimanche 28 courant, aura lieu i Anvers, une grandie manifestation eti fa veur de l'enseignement officiel, à l'oc casion du SOrne anniversaire de la fan dation de l'école communale numéro 7 Déjà une centalinei de cercles de tous Je: ooins du pays ont envoyé leur adhésion ce qui _ est de bon augure. A l'isisuie de la' manifestation aura lieu une séance so lennell'e à l'école, la remise d'un drapeai au Cercle des anciens élèves de l'école ainsi que l'exécution d'une cantate pai 300 chanteurs et chanteuses. Auounl ami de ^'enseignement neutre ne manquera d'assister dimanche aux fê tes susdites. l'écluse du Kmlssehans Le ministre Hclleputte a déclaré que l'inauguration de l'écluse du Kruis sebans . et du c.mo] maritime d'Anvers pourraient être inaugurés en lîfâO. I l'armée C'est le général Lantonnois-van Rode qui succédera au général baron de Bon-hemme dans le commandement de la Se division d'année. Le général Guiette remplacera le général Lantonnois en qualité d'inspectéui général de l'infanterie. Le général Ghislain prend le commandement de la 8e brigade. Le général Macs est placé à la tête de la 18e brigade mixte à Bruxelles. Le général R'egrand commandera la deuxième brigade mixte à Gand el la général Geerts, un secteur de la posi tion fortifiée d'Anvers. ^ i la Fédération de rsnselgnement A la suite df événements récents, dont nous avons parlé, la Fédération deis professeurs de l'enseignement moyen se réunira dimanche en assemblée générale extraordinaire. A 1 l'ordlr'e du jour figure tout d'abord l'élection d'un président, cti remplacement de M. Discailtes, qui, avet un tact parfait et un© grandie autorité, présida la Fédération depuis sa fondation, c'est-à-dire depuis 1872, et qui a donné sa démission. On proposera, poui le remplacer, la candidature de M. Pec queur, professeur à l'athénée do Liège, M. Pecqueur jouit de nombreuses sympathies dans le corps professoral. Il sers vraisemblablement élu. En ce cas, comme il exerce en ce moment les fonctions de vice-président, il faudra un second vote pour le remplacer. On discutera, ensuite les différents ordres du jour déposés, l'un qui émane de M. Wittmann, professeur à Ixelles, el qui, pour mettre fin aux irritants débats sur le bilinguisme, propose de scinder la Fédération en deux parties et de créei une section flamande et une section wal lonne ; l'autre, signé par M. Borms, pro fesseur à Anvers, et par M. Godineau, professeur à Bruxelles, qui, dans le mê me but, propose de choisir désormais les membres du Comité central, au nombre de 'huit, moitié parmi les Flamands, moi tié parmi les Wallons. L'assemblée de dimanche promet d'être extraordinairement animée. La plupart des professeurs du pays y assisteront. Le eoneonri de Borne Le jury du concours de Rome, consacré cette année à l'architecture, vient de se prononcer sur les travaux du eon cours définitif. II a attribué le Grand Prix à M. Joseph Smolderen, de Borgerhout, élève de l'Institut supérieur des beaux-arts d'Anvers.Les œuvres des huit concurrents seront exposées publiquement au local de l'Académie, entrée rue Mutsaert, 31, à Anvers, du dimanche 28 juin au dimanche 5 juil let inclus, de dix à quatre heures. La maison de Robons L'administration communale d'Anvers se propose d'acheter la maison de Ru bens pour en assurer la conservation. Au cours des âges elle a subi tant de transformations qu'elle est devenue tout à fait méconnaissable. iCtertes, en passant devant, nul n'aurait reconnu le somptueux palazzo à la mode génoise, 3 tel qu'il est reproduit sur la gravure j el'Harewyn, dans cette vilaine façade plate, fraîchement peinte. Il n'en sub 3 siste plus guère que; le fameux portique t. et le pavillon qui décore le fond du jar-3 dm. On assure aussi que l'armature, le J squelette, si l'on peut dire, de l'ancien-a ne bâtisse est restée debout. Le célèbre immeuble sera rebâti d'a-s prés les plans du superbe pavillon que > la ville d'Anvers fit édifier à 1 Exposi s tion de Bruxelles. , I propos d'Antoine, l'ix-dlreeteur ds l'Odéon Antoinei n'a jamais fait tant parler de lui et n'a jamais eu plus de succès, que depuis qu'il est déclaré ©n faillite, pour „ avoir mal administré le théâtre de ' I Odeon. Ses créanciers se sont disputé l'honneur de publier sa biographie, les directeurs de théâtres ont organisé à son bénéfice une représentation qui a pro-L <1 U'it plus de cent mille francs. Rostand * -1'1 a procuré les ovations- les plus enthousiastes et le Grand Turc lui a offert une position honorable et lucrative. Le fondateur du Théâtre Libre bouclera, d'ici à peu de jours, ses malles pour se rendre à Oonstantinople. Antoi-1 ?,* a Préféré l'offre d'aller consoler 1 ame des Turcs, ulcérée par une longue et cruelle période de guerre, à celle, peut-être plus sûre, d'un imprésario berlinois.j Lie départ d'Antoine pour Constanti-nople a fourni à Rostand la ritournelle > de son discours d'adieu. Vantant l'œuvre accomplie par Antoine, la ténacité [ avec laquelle de modeste dilettante dramatique, il s'était élevé à la position de . directeur de théâtre, le flair avec lequel il avait su distinguer chez de jeunes , écrivains encore obscurs les qualités d'un auteur dramatique d'avenir, son ardeur dans la- lutte contre l'adverse fortune, Rostand reprenait toujours la phrase ironique: Et tu iras chez les Turcs ! Certes les mérites artistiques d'Antoi-1 ne sont grands, tout le monde le reconnaît volontiers ; mais le bruit fait au tour ;.ic lui en ce înomieint paraît un peu exagéré à des étrangers. Il ne faut pas, évidemment, se montrer iconoclaste, ni manquer de respect à une idole du monde théâtral parisien. Mais en somme, si Antoine est en faillite c'est un peu de si faute, pour avoir cédé à la tentation de faire consister le plus grand attrait du théâtre en l'art de la mise en scène, en ctfganisant des spectacles qui coûtaient plus que ce qu'ils pouvaient rapporter. iSes collègues ont dû lui venir cm aide un peui comme les fourmis pourraient aider la cigale. Mm' ïon Satiner Mme Beirtha von .Suttner vient de mourir à Vienne^ âgée de soixante-et-onze ans. Scn active propagande pacifiste lui avait valu une réputation mondiale, le prux Nobel pour la paix et le beau surnom de^ "F r i e el e n s B a r o n i n". Elle était née à Prague, fille d'un général autrichien, qui ne soupçonnait certes pas que sa fille deviendrait une aeî-versaire ardente de la guerre. Lie général mourut laissant sa famille dans une situation assez précaire. Très jeune encore la future baronne de Sutt-ner fut obligée cl« se suffire à elle-même. Elle alla à Vienne et fut collaboratrice de plusieurs périodiques autrichiens C'est à Vienne qu'elle rencontra celui qui devait être son mari, un pacifiste convaincu. Devenue sa femme, elle fut grandement influencée par ses idées ■ généreuses, et devint elle-même un apô-1 tre du pacifisme. Les rapports présentés au congrès international de Genève, en 1861, sur les horreurs de la guerre de Crimée et de la campagne d'Italie en 1859 enflammè-1 rent son zèle. Elle se mit en rapport . avec le promoteur de la Croix Rouge, i Henry Donant, et publia peu après son roman "Bas les armes!" qui eut un succès retentissant. La baronne von Suttner écrivit une foule d'opuscules de propagande et entreprit des voyages dans différents pays d'Europe et en Amérique, pour répan- • dra les idées pacifistes. Tout récemment elle avait fait une tournée aux Etats-Unis. Elle collaborait, en ces dernières années, à la "Frie denswark" la revue pacifiste autrichien-- ne, dirigée par le docteur Fried, qui lui aussi a remporté le prix Nobel pour la paix. La baronne von Suttner était une femme de haute intelligence et de vaste culture. Elle possédait de plus une éloquen ce persuasive, qui faisait d'elle un véri-' table apôtre de la paix universelle. Elle était restée infatigable dans sa propagande malgré son âge avancé et continuait à défendre par la parole et par la plume, la noble) cause à laquelle elle s'était vouée. One nouvelle maehlne Il y a une dizaine d'années que H. A. Kuhn, de Pittsburg, travaille à perfectionner une machine à couper la veine et à charger le charbon et il paraît que, bientôt, elle révolutionnera la méthode de produire du charbon. Cette machine 1 ne se contentera pas de couper le charbon en bas, elle le coupera sur les côtés et en haut avec la même facilité et, en cutre eie couper le charbon, elle le chargera dans les voitures. Il paraît qu'avec dix de ces machines et vingt ouvriers, deux pour chacune, il sera possible de couper et charger 1,000 tonnes dans un jour. LE JUBILÉ DE S. G. Les catholiques gantois vont célébrei aujourd'hui, en grande pompe, le 25m© an niversaire de l'élévation au trône épis copa-1 de Sa Grandeur Monseigneur Stillemans.Le " Bien public ", à cette occasion, lu: tresse des couronnes, et rend hommage à l'évêque pour les fermes directions qu'il a toujours imprimées. Notre confrère dépeint d'abord dans quelles circonstances l'évêque est arrivé au pouvoir — cai l'évêque, c'est le maître: " Une crise d'idées, de sentiments et d'appétits, dont l'issue était difficile è prédire, travaillait la population. L'ouvrier revendiquait une part plus large de bien-être, faisait appel à l'intervention des lois, formait des sociétés pour conquérir ce eiui ne lui serait pas accordé spontanément. Des meneurs, les uns brutaux, d'autres subtils, sollicitaient son adhésion, exagérant ses griefs et ses droits, multipliant autour de lui l'appât des institutions économiques pour mieux le séduire. D'autre part, la bourgeoisie, inquiétée par des menaces quotidienne®: se mettait en garde contre les innovations quelles qu'elles fuissent, prête à la résis tance, aux conflits. " A_ moins d'une direction sûre, l'antagonisme risquait d'éclater même parmi les catholiques. On était à l'un ele ces moments où il est difficile, tout à la fois, et de connaître son devoir, et de l'accomplir.'' La direction fut donnée par notre évêque avec autant de fermeté que de douceur, avec autant de prudence que de hardiesse. Il tint sur les fonts, si l'on peut dire, la jeune ligue ouvrière qui venait de se fonder en notre ville pour pro-m-ui '-ir le relèvement du prolétariat par les ressources traditionnelles et inépuisables de l'Evangile, et pour défendre le peuple contre les prestiges des prometteurs de félicités. Ce fut l'évêque lui-ruême qui bénit dans la cathédrale de St-Bavon le premier drapeau de la "Ligue"." "Fermeté et douceur"... Tous eîeux qui se rappellent les démêlés violents de Mgr Stillemans avec l'abbé Daens, goûteront le charme de cet euphémisme plein d'onction. Et la façon dont l'évêque sut berner les ouvriers catholiques : avec quelle grâce légère c'est dépeint! Tout oe qu'a fait l'évêque, c'est pour l'amour de Dieu, naturellement. Il ne faudrait pas croire que cet Elu s'abaisse aux fonctions de <jhef de parti. Non : il plane, le doux séraphin. Ecoutez ceci : " L'organisation catholique rurale fut d'ailleurs l'objet d'une égale sollicitude, motivée par les mêmes raisons ; et lorsque plus tard la petite bourgeoisie se groupa à son tour, elle trouva chez. Mgr Stillemans un accueil non moins paternel et non moins efficace. Un évêque n'est pas et ne peut être un homme de parti. Il est un chef spirituel, un pasteur, un père pour tous. S'il se prodigue davantage pour quelques-uns ele ses enfants, c'est en proportion de leur détresse, qui est plus profonde, et qui a davantage besoin d'être secourue. " .La détresse du peuple, quoi qu'on en pense parfois, est surtout d'ordre moisi. Pour y subvenir, Mgr Stillemans a. donné une impulsion merveilleuse, dès le début de son épiscopat, à l'œuvre de l'enseignement catholique. En nul'e riutre ville, croyons-nous, l'enseignement libre et gratuit n'a pris un plus magni-quie essor qu'à Gand. Nos écoles, dont l'effectif atteignait à peine autrefois le tiers ele l'effectif officiel, disputent à ceJui-ci, actuellement, la majorité. Sur tous les points du diocèse, le progrès est énorme. '" Hum ! on n'aurait pas dit cela la 24 mal de?nier. Et Alevst n'est-il plus dans le diocèse de Gand ? Le frère de l'abbé Daens a-t il été pulvérisé 1 Les campagnes flamandes n'ont-elles pas manifesté l'intention de secouer lfe joug? Quant à secourir la détresse morale du peuple par l'enseignement du catéchisme — lisez par l enseignement de la résignation du peuple et par la crétinisatiou syrtématique — nous convenons qu'en effet c'est là le plus clair du programme clérical, donf l'exécution est dirigée par les évêques. Reste à voir si les gens se contenteront toujours de cette monnaie de singe — ceci soit dit sans irrévérence 'pour Sa Graneleur. 'O'aileurs, 'jeci mis à part, nous souhaitons un bon anniversaire à Mgr Stillemans, notre vieil adversaire. Lui ou un autre.. Et puisque les évêques, qui commandent an Belgique, ne sont tout de même que les fils soumis de Rome et, en fin de compte, de consciencieux domestiques, reconnaissons que Mgr Stillemans a bien épousseité L'émigration en Angleterre On s'est plus d'une fois préoccupé, en Belgique, des proportions inquiétantes que prend l'émigration dé l'élite de notre population agricole vers de lointains Elldorados —■ " souvent bien décevants, hélas ! Des villages) se dépeuplent, s© vident de Leurs éléments les plus sains, 1<3« plus aestifs ; des familles entières se couent sur le sol) de leurs ancêtres la poussière de leurs souliers, pour allei mettre au service de contrées lointaines, à demi sauvages encore, et où tout reste à faire, leur temps, leur puissant «'i âpre labeur, — et leur argent lentement ' amassé. Pour les "mondes nouveaux", ces co Ions constituent des trésors sans prix Pour ries attirer, on a recours aux moyens les plus ingénieux, les plus effrontés les plus onéreux même ; des agences se forment partout pour faire briller et chatoyer à leurs yeux ingénus les ressources inépuisables de ces lointains pays de Cocagne. Le mal existe un peu par Vout et est dû à des causes diverses. Dans les pays même réputés pour leiui richesse, il sévit d'inquiétante façon, Dans l'Angleterre elle-même, qu'or 1 croyait si forte, si sûre d'elle-mlêrhe, i fait pousser des cris d'alarme. Dans 1< "Times" vient de paraître un article de M. Jesse Collings qui nous donne sur ce sujet des détails fort intéressants. M. Collings nous apprend que plus de quarante sociétés, en Angleterre, s'oei cupent du recrutement des émigrants, En 1900, le nombre elles émigrants anglais s'élevait à 71,188; en 1912, ce nombre atteint 268,000. Et tous ces, gens appar tiennent à cette classe' sociale qui fait la fortune, la santé et la prospérité d'ur pays. Les pays qui accueillent des émi grants n'acceptent ceux-ci qu'après exa men sévère, a-u point do vue physique ei moral. Les "undesirables" sont prompte ment renvoyés à leurs foyers d'origine, où ils vont augmenter d'autant le nombre des faibles et eîes incapables, dos inutiles", en un mot, comme! les appelle notre féroce société darwinienne. Tous ceux qui vont se fixer définitivement dans leur pays d'adoption sont lestés, de leur patrimoine et de leurs écono mies, souvent fort dodlues. Les 268,OOC émigrants anglais de l'année 1912 em portaient avec eux, en moyenne, 3/5 fr par tête;, ce qui fait plus de 100 millions de francs. Durant les années 1900 à 1909 inclusivement, le nombre des émigrants s'éleva à 1,318,669. A 375 fr. par tête, cela fait, pour l'Angleterre, une perte sèche d'en viron 500 millions de francs. Tout cet aTgenit perdu pour l'agriculture nationale n'est pas, cependant, aux yeux de M. Oe>l'lings, le principal argu ,ment contre l'émigration. Ce qui est bién plus grave encore, c'est 1© drainage continuel, incessant, de l'élite de la population britannique vers les pays d'outre-mer. En France, l'agriculture manque de bras, comme on sait. En Angleterre, c'est pis encore, d'après M. Collinss. Les campagnes y sont littéralement désertes, C'est à peine si, quand on les traverse, on y rencontre, çà et là, un homme ou une machine agricole... Quels remèdes peut-on découvrir poui mettre fin à cette situation lamentable el dangereuse pour l'avenir de la nation bri tannique ? Il n'y en a qu'un, assure M. Collings, et c'est1 la création de sociétés, sous le contrôle du gouvernement, poui assurer au paysan anglais, et ce en toute propriété, un terrain plus ou moins considérable. Les effets d'une telle mesure se feraient bientôt sentir, comme ce fut le cas pour l'Irlande, où l'émigration, cependant légendaire, a fortement décrû de puis le " Land Purchase Act " de 1913. En Allemagne, où le système de la propriété prévaut,la population rurale ne son ge plus guère à émigrer : le nombre des émigrants n'y est que de 3.8 pour 10,OOC habitants, alors qu'en Angleterre on ar rive actuellement jusque 31 par 10,000 habitants ! D'autre part, l'exode vers les " villes tentaculaires " diminuerait dans de for tes proportions. Et les contrées agricoles se repeuple raient bientôt, assure M. Collings, rede viendraient vivantes et animées, avec 1? réapparition des métiers de jardin : ma réchaux-ferrants, selliers, bourreliers vanniers, etc. Et enfin, si toutes les terres aujour d'hui en fiiche étaient systématiquemen cultivées, il en résulterait un accroisse ment favorable dans les revenus du pays. Et le problème du blé et du fourrage en temps de guerre» qui paraît insoluble aujourd'hui, rencontrerait une solution toute naturelle, la production du pays devant suffire pour nourrir la population entière dupant six mois au moins. L'étude de M. Collines mérite d'attirer l'attention de ceux qui s'intéressent à la question de l'exode des populations rurales. D, Billet parisien —*— Le eoneonrs général agricole Jeudi après-midi. Excusez-moi s)i cette fois je m'ieli vais encore vous entretenir des bêtes: c'esfc que vraiment, par le temps qui court, ; leis hommes sont peu reluisants. Dimanche dernier donc s'est ouvert, au Champ ' de Mars couvert des classiques baraquements, le concours agricole qui réunit à Paris les meilleurs exemplaires du cheptel français. Rien n'est si intéressant 1 que die voir réunies ici l'élite des multiples races bovines françaises ou importées. Elles reflètent dans leui? qualités spécifique» les aspects si divers de la riche terre de France. Voici d'abord 'es faces montagnards : la race brune eies Alpes, bien bâtie, richement musclée, d'une couleur café au lait uniforme tout à fait plaisante; la race du Jura: trap-pue, bien bâtie, rappelant par sa robe blanche à grandes plaques rousses î® , type suisse ; la race tarentaise : sèche et nerveuse, bien découplée, à la robe couleur dei buffle; la race) bazadaise gris-; foncée aux fartes cames ; la race de Lourdes: fortement esharpentée et non moins musclée, grandie, avec cornes en lyre, sa têtei lourde et son encolure puissante : c'est un© bête qui produit grande impression. Toutes ces bêtes sont ferrées pour pouvoir courir d'autant mieux aux cour-1 ses, sur les rocbertei des. routes et des pacages alpestres. Gel sont des races qui semblent parfaitement adaptées à chacune de ces régions: peu exigeantes, leur rendement en lait .et en chair n'est pas ; extraordinaire : on ne pourrait pas l'exiger d'ailleurs. D'un tout autre caractère sont les races des plaines, plus plantureuses et aux formes plus affinées et arrondies. Parmi ces races, la race normande : tête blanche, corps roux parsemé de marbrures noires, se classe hors pair par ses qualités laitières ; comme bête de boucherie elle laisse) encore énormément 'à désirer : de petite taille, elle a unie ossature des plus fortes et des plus ramassées : on se de-1 mande où les biftecks et les rosbifs pourraient se loger ! Tout autre est la race nivernaise aux belles bêtes blanches, aux cornes longues et développées et 1 dont l'ensemble présente un galbe si pair-fait et aussi décoratif : elle a au. plus haut point lesi qualités d'une bonne race de boucherie etsce sont ses représentants qui presque régulièrement enlèvent l'a palme au concours du Bœuf gras. La raca limousine, fort proche comme aspect général de la nivernaise1, ne semble pas réunir lès mêmes qualités que celle-ci, mais présente des formes plus gracieuses. Faisant bande à part, il y a les gentilles vaches brietonnes, à peine plus grandes que des chèvres: elles font la joie des enfants qui se pressent autour de ces braves bêtes. Dans ses multiples variétés dont la plus intéressante est la race jersiaise de couleur gris-ardoise, cette race est une petite merveille. Parfaitement adaptée au milieu spécial, si pauvre et ingrat que ltui font les. landes det Bretagne, couvertes d'une herbe maigre et rare qui dispute la place aux ajoncs! Laitière de premier ordre, elle produit uni lait qui, comme goût, digesti-bilité et agrément, laisse loin derrière lui. eselui cLes autres races. Oe qu'elles ont l'air sympathique, toutes ces braves bêtes qui ruminent si paisiblement sous les regards sympathiques des badauds parisiens. Près des vaches se trouvent leis porcs, non. moins intéressants ni moins amusants : surtout les porcelets, roses, gras et dodus, excitent la joie de tout lie monde par leurs gambades imprévues. Les races porcines françaises sont généralement petites : aussi tâche-ton de les améliorer en les croisant avec le York-shire qui possède tant de qualités; les résultats obtenus, surtout en Lorraine, sonit des plus encourageants. Très pittoresque est la race périgourdine, à la tête et la croupe noires: c'est cette bête si alerte dont l'odorat fin perçoit la truffe: diamant noir qui Resplendit sur les tables bien tenues et délecte le pa-1 lais des heureux mortels qui peuvent s'en offrir. La race ovine est fort bien représentée. Les belles races indigènes à laine mii-longu'e du Langeais et du Limousin y voisinent avec les mérinos à laine courte, acclimatés en Champagne et d'ans l'Uc-de-Francei Oe sont dlel belles bêtes que ces dernières, couvertes d'une laine courte et drue et, qui mieux est, fournissent, grâce à l'amélioration die la race 1 à laquelle on travaille depuis une cinquantaine d'années, unie appréciable , viande de boucherie. Les races anglaises Southdown et Oxforddown sont fort appréciées en France: c'est cette race qui ' fournissait de laine, au moyen âge, 'nos ' drapiers flamands si réputés à travers - toute l'Europe. Race ancienne, très déli-

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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