La Flandre libérale

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s.n. 1914, 27 Juin. La Flandre libérale. Accès à 18 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/vt1gh9c61m/
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LA FLANDRE LIBÉRALE A.BOIVIS'EIVIEIS'TS _n. 1 moit. I mol». I mol*. I sa. BELGIQUE î Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE : Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 •n l'abonna au kuraau du Journal el dans tout las bureaux il poils RÉDACTION, ADMINISTRATION ÏT IMPRIMERIE GAND, I, RUE DU NOUVEAU BOIS, I, G AND ABONNEMENTS ET ANNONCES : -- RÉDACTION -Téléphone 32 Téléphona 13 ANNONCES Pour la ville et les Flandres, s'adresser aa tonrea» du journal» — Pour le reste dn pays et l'étranger, s'adresser i l'Office de Publicité, me Neuve, 36, à Bruxelles. Le déficit des établissements charité l)les(1) m Le cinquantenaire de la réorganisation d» la bienfaisance publique à Elberfeld fut l'occasion de fêtes auxquelles toute l'Allemagne prit part, en 1903. Un monument commémoratif fut inauguré le 24"septembre 1903 et un livre d'or rendant compte des résultats de l'oeuvre fut publié. Nous lui empruntons les renseignements suivants : Pendant les; six années qui précédèrent la réforme, la bienfaisance publique avait coûté 2 marks 48 par habitant. De 1853 à 1901 il fut dépensé pour l'assistance des pauvres 6,431,943 marks 81 pf. Si l'on avait dû continuer à accorder des secours dans la proportion des six années qui avaient précédé la réforme, soit à raison de 2 marks 48 pf. par habitant, on aurait dépensé 11,382,431 marks 20 pf. L'économie a donc été de 4,950,487 marks 29 pf. ou 5,788,109 francs 12 centimes. En 1855, la première année où la ré-foime fut appliquée d'une manière complété la proportion des assistés avait encore été de 17,06 par 1000 habitants. En 1901, elle n'était plus que de 7,8 Pa- 1000 habitants et chaque "maître des pauvres" n'avait pas à s'occuper de plus do trois cas de misère. En même temps, on accordait des secours plus élevés dans certaines circonstances où ils pouvaient contribuer au relèvement de l'indigent. Dans le système d'Elberfeld, pour avoir des *' maîtres des pauvres " en quantité suffisante, on recrute ceux-oi dans toutes les classes de la société ; et c'est un grand honneur d'être appelé à exercer ces fonctions. C'est parfois même le point de départ de carrières fort brillantes. On ne les improvise pas, on les ins-tiuit dans leurs devoirs. "Les fonctions " de président do district ot de cura " teur des pauvres appartiennent aux " plus hautes charges bénévoles de 'a " cité", dit 1-e règlement d'Elberfeld. " Pour les remplir dignement, il faut " une grande somme d'amour effectif au " prochain et un sens de la justice très " énergique ; l'amour du prochain per-" met d'écouter avec un cœur bienveil " lant et amical les demandes des pau " vres ; ''énergie est nécessaire pour re-" pousser les requêtes injustifiées." Le règlement de Hambourg dit que le : "maître des pauvres" doit connaître les pauvres qui lui sont confiés comme sa famille, leur domicile comme sa maison. On comprend que cela est impossible à celui auquel on confie la surveillance de vingt ménages. Les manuels pour la formation des "maîtres des pauvres" ne manquent pas dans les pays où le système d'Elberfeld a pénétré. L'année dernière, la Société néerlandaise d'assistance et de bienfaisance organisait à Amsterdam, La Haye, Rotterdam et Utrecht des cours en 12 leçons pour ia formation de "maîtres des pauvres", qu'elle confiait à l'élite scientifique en la matière sans distinction de culte ou de croyance. L'esprit charitable existe partout ; ce qui lui manque souvent c'est une direction. Il faut apprendre à faire la charité comme toutes choses et ce n'est pas une science facile. Un des avantages du système d'Elberfeld est encore d'intéresser la population entière aux problèmes de la misère et de développer le goût de cette scien ce bienfaitrice, dont l'ignorance fait tant de mal paroe qu'au lieu d'aider, elle démoralise. Mais ce système pourrait-il s'acclimater chez nous? Nous n'en doutons pas, puisqu'il est originaire de notre pays. On en trouve le modèle dans le célèbre règlement (2; de la ville d'Ypres sur la table de pauvres et l'aumônerie générale de 1525. Cdui-ci est lui même inspiré par un li vre d'un professeur de l'Université de Louvain, Vivès, disciple d'Erasme, paru à Bruges, en 1525. Il divise la ville en districts, à la tête desquels il place des curateurs, qu'il charge de veiller à l'instruction des enfants pauvres, de collecter des aumônes, de procurer du1 travail à ceux qui sont capables de travailler, (1) Voir "Flandre libérale" du 18 fct du 24 juin. (2) Ce dooument a été récemment analysé par notre confrère hebdomadaire "La Semaine Gantoise" (nroa du 22 et dj 29 mai). d'aider ceux qui ne trouvent pas d'ouvrage ou qui ne sont pas en état de travailler.Ce règlement interdit aussi la mendicité, sous menace des peines les plus sévères. Il fut repris par Gand, dans le règlement du 9 février 1534, par Bru xelles dans le règlement du 3 janvier 1638, par Bruges dans celui de 1562. Le. règlement de Bruges présente même la particularité d'une organisation rudimentaire d'une Bourse de trava't On y lit, en effet, que les clercs de chaque métier indiqueront de semaine en semaine les maîtres qui ont besoin d'ouvriers ; que la même invitation est adressée aux citoyens et que ce n'est qu'à défaut de travail chez les uns et les autres, que la ville doit en procurer.Le règlement d'Ypres ne renoontra d'hostilité que dans une partie du clergé. Mais les ordres mendiants le dénoncèrent comme entaché d'hérésie, attentatoire à l'Evangile et aux lois de l'Eglise, corrompu par l'esprit do Luther. Il portait, ein effet, préjudice à leurs intérêts par les collectes en faveur de l'aumônerie générale. Les moines n'eurent pourtant pas gain de cause. Le légat du Pape loin de blâmer le règlement le recommanda et la Sorbonne à laquelle il avait été déféré, le déclara une œuvre utile et propre à extirper 'es abus, pieux, salutaire, conforme aux principes de l'Eglise et de l'Evangile. Ce qui n'est pas d'accord avec notre esprit national, c'est le régime de centralisation dans la distribution des secours qui nous reste diui régime français. L'effloresoonce et la prospérité de toutes les œuvres de bienfaisance qui sont nées à côté du bureau de bienfaisance et des hospices et qui font tant de bien à côté de la bienfaisance officielle, ne sont-elles pas la preuve que la décentralisation est plutôt dans les aspirations de ceux qui s'occupent chez nous de faire la charité ? Le système d'Elberfeld n'est pas d'essence aUetftanclo. Ce n'est pas une coh ception incompatible avec nos mœurs. Partout où on l'applique, il donne 'es meilleurs résultats. Nous croyons donc pouvoir le recommander à l'attention de ceux qui s'inquiètent de la situation faite à la ville par le déficit toujours grandissant de ses institutions charitables. G. ) m # »—<- MORALE CATHOLIQUE Après une semaine -de1 réC'exion, notre excellent confrère le "Bien public" s'est avisé qu'un! de nos articles était trè* amusant et... valait la peiiiei d'être dij-outé.No-us avions écrit que "la moralei cathodique ne met pas mieux qu'une autre ceux qui la, pratiquent ou qui s'en réclament à l'abri des défaillances". Et le "Bien. publdc" de sauter avec empressement sur cette phrase! Ne voyezrvous pas, nous dlit-il, triomphant, qu'en distinguant si bien entre "ceux qui pratiquent la morale catholique" — (ïe "Bien public remplace dans sa citation, soit dit en passant, catholique par chrétienne, mais peu importe) — et "ceux qui s'en réclament", vous commettez là une jolie gaffe, une gaffe de dimension? Comment cela? C'est très simple. Le casuiste d<u "Bien- public" se contentant de "développer quelque peu notre pen sée", aboutit à cette conclusion assurément origin aie — et que, no-us le reconnaissons humblement, noms n'avions guère prévue — que ceux qui se réclament de la morale catholique, ce sont les partisans de la morale laïque. Vous ne comprenez pas? Ni nous non plus. C'est ce qui arrive généralement d'ailleurs chaque fois qu'on "se contente de développer quelque peu la pensée" d'autrui. On prête généreusement à aiutrui ses idées propres et son tour d'esprit personnel!: c'est ce qu'a fart le "Bien public" qui s'est imaginé bénévolement que nous ne pouvions raisonner autrtv ment que lui, c'est-à-dire en parfait clérical et eni casuiste accompli. Mais nous ne sommes ni clérical, ni casuiste, et n'en avons, au surplus, nul regret.Notre confrère nous permettra-t-il toutefois de développer quelque peu nous-mêm-e, maintenant, notre pensée et de la préciser ? Parmi les millions de fidèles que compte l'Eglise catholique, combien y en art-il qui pratiquent sincèrement la morale catholique? Sont-ils si nombreux que se le figure le " Bien public " ? On peut en douter. Combien y en aJ-t-il, par contre, qui, allant à la messe, se confessant et communiant régulièrement, «'acquittant en apparence de tous leurs devoirs de chrétiens, oublient, rentrés chez eux, les grands principes dont Le prêtre leur a, cm chaire, détaillé les beautés et se conduisent comme s'ils les ignoraient? Par mi les membres du clergé, von're parmi les dirigeants de l'Eglise, combien y en a t-dl qui, chargés d'etisleigner à leurs ouailles le respect de 'la doctrine de Jésus, s'accommodent parfaitement d'une morale très élastique qu'ils justifient parfois, il est vrai, à grand renfoirt de casuistique ou d'arguties spécieuses? Le "Bien public" ignore sans doute l'ouvrage décisif qu'a consacré M. Bayet à quelques théologiens orthodoxes d'aujourd'hui : c'est dommage. Notre confrère apprendrait là comment, tout en se réclamant de la morale catholique, il est dûment permis d'e voler, de mentir, de se conduire en mauvais patriote, et en fils indigne. Le " Bien public " n'a vraisemblablement pas lu davantage la véridique étude de mœurs que M. Det-illieux, ex-secrétaire laïque du séminaire Léon XIII, de Louvain, vient de publier sous le titre de Monseigneur Barnabé? Nous nous permettons de lui recommander ce roman vécu. Peut-être notre pieux confrère se rendra-t-il compte alors que nous avons raison d'établir une différencie entre les enfants de la Sainte-Eglise qui pratiquent la morale catholique et ceux qui s'en réclament, c'est-à-dire entre les catholiques sincères et les catholiques d'étiquette, ceux-ci étant d'ailleurs plus nombreux dans l'Eglise que ceux-là. Et puis qu'importe, au fond? Catholiques sincères ou catholiques d'étiquette, les uns pas plus que les autres ne sont à l'abri d'une défaillance pour l'excellente raison qu'aucune morale n'est infaillible ; une morale ne vaut que ce quie vaut celui qui la met en action. Quoi qu'en pense notre pieux confrère, la m-oiriale catholique n'est pas plus efficace qu'une autre, en l'occurrence que la morale laïque. Au contraire, puisque la morale catholique va jusqu'à autoriser et à justifier, M. Bayet l'a péremptoirement démontré, ce que nous considérons, nous autres, simples honnêtes hommes, comme une malhonnêteté ou comme une infamie. P. H. Echos & Nouvelles Le contrôle des parolislens Pour connaître ceux qui ne vont pas s'agenouiller devant eux à l'église, les curés ont organisé le contrôle de ceux qui y vont. C'est ainsi qu'à Ottignies, le curé envoie à ses paroissiens une carte leur rappelant la communion "du premier dimanche du mois, et il ajoute : " Vous êtes instamment prié de déposer cette carte sur votre chaise en quittant l'église." Est-il donc nécessaire, pour prier Dieu, de se faire connaître à M. le curé? Dan» I* gendarmerie Le général-major baron de Ryckel, sous chef d'état-rnaior général, avait demandé le commandement de la gendarmerie en i emplacement du général de SeJliers de Moranville, devenu son chef à l'état-major. Le gouvernement voulant garder l'é-ir.inent officier à l'état-major, où ses service? sont vivement appréciés, lui a re fusé le poste qu'il demandait. Lo général Lcclerc-q, qui commandait la brigade mixte à Namur, passe à la tête de ia gendarmerie. m* Le départ da Roi Le Roi a quitté Ostende, hier, se rendant en Suisse où le souverain est allé rejoindre la Reine. Le monument Panl Janton Le mentant des listes de souscription au monument Paul Janson s'élève à 'a somme de 20,365 fr. 50. Le comité prie les personnes à qui des listes ont été confiées, de bien vou-loi. 1-e's renvoyer le plus tôt possible au secrétariat. Les souscriptions individuelles continuent à être reçues au secrétariat, 51, rue du Trône, à Bruxelles. La Croix Rooge k Liège Il se prépare à Liège des fêtes uniques dans les annales de la Croix-Rouge belge. liHes- auront lieu les 15, 16 et 17 août et seront internationales. Pour la première fois sur le continent, des équipes de nationalités différentes lutteront dans une épreuve de résistance ( 1,000 mètres de piste avec obstacles, brancaird chargé). L'équipe victorieuse remportera la coupel offerte par M. le chevallier Maurice de Thier. 1,500 francs d» prix en espèces seront affectés à cette épreuve ainsi qu'aux concours de dames et autres. Des réceptions, concerts, banquets, excursions seront offerts aux participants. Le puissant secteur de la Croix Rouge de Her.stal évoquera en une saisissante exhibition le tableau du champ de ba^-tail'le après le combat. Les plus hautes autorités civiles et militaires ont accepté de patronner 'es fêtes. Le baron Henri de Roiluehlld Le baron Henri de Rothschild, qui vient d'être l'objet de l'attentat que l'on sait, est une des figures les plus connues et les plus caractéristiques de la société parisienne. Sa corpulence excessive le rend facilement reconnaissable. Il la couronne, même quand il "est en habit de soirée, d'un chapeau au large bord. Pour ne pas s'endormir d'ans les faciles jouissances que lui offre 1-a fortune, il a fait des études, a conquis le diplôme de docteur en médecine et a fondé un institut ophtalmique. Il a aussi ouvert de nombreuses laiteries qui .portent son nom et qui débitent à très bas pi*ix du lait pijr et stérilisé. C'est cette concurrence aux débits ordinaires, qui vendent souvent une marchandise frelatée, qui a poussé son agresseur à essayer de le supprimer. Ce fut Feydau, l'auteur de la "Dame de chez Maxim", qui arrêta le forcené et le remit aux agents. Lorsquel Antoine se trouvait d'ans d'e grands embarras d'argent, le baron) de Rothschild le tira plus d'une fois d'affaire en lui fournissant une généreuse commandite. Mais il est probable qu'en avisé homme d'affaires, le Crésus s'-est a^.' rçu quel le théâtre de l'Odéon engloutirait les fonds, quelque considérables qu'ils fussent, qu'on lui fournirait. Le baron Hfenri a essayé à plusieurs reprises de faire jouer des pièces dont il était l'auteur et qui n'étaient certes pas sans mérite. Ses richesses ont toujours empêché qu'il obtint un franc succès. Le public est convaincu qu'il ne parvient à se faire jouer1 que grâce à son or, ses interprètes l'exploitent et les critiques n'osent le louer, de peur de paraître dés vendus. C'est une consolation pour les jeunes auteurs, qui n'ont pas un sou vaillant. Dans le monde ouvrier Britannique .— L'Unlion nationale britannique des ouvriers de chemin de fer a tenu la semaine dernière son congrès annuel. La presse an-glaise est unanime à reconnaître l'importance exceptionnelle du oon-'grès de cette année. Les syndicats -ouvriers (trade unions) britanniques ise développent, depuis quelques années, d'une façon continue et vraiment imposante. Pour accroître leur force, les syndicats qui-, récemment encore, formaient plusieurs organisations séparées dans le même métier, tendent à se fusionner en -associations d!e plus en plus puissantes qui exercent une attraction presque irrésistible sur les ouvriers de oe métier. Il y a quinze^ mois, les trois principaux syndicats d'ouvriers de che-mlin de' f-etr se sont fusionnés en une Uman nationale, laquelle, au moment de l'amalgamation, comptait 180,000 adhérents et qui, à l'heure actuelle, en compte plus die 300,000. A mesure que les syndicats se constituent eni associations unifiées de plus en plus vastes, une autre tendance s'acoen-tue, grâce à l'attraction qu'exercent les unes sut les autres les grandes unions da métiers différents. Au sentiment de la mutualité entre ouvriers de même métier s'ajoute le sentiment de la solidarité entre ouvriers de métiers différents. L'Union nationale des ouvriers de chemin do fer vient de so coaliser avec la Fédération nationale des ouvriers des transports (docks, tramways), ainsi qu'avec l'organisation syndicale la plus nombreuse de la Grande-Bretagne, la Fédération des mineurs. Cette fusion nouvelle, groupant un million d'ouvriers environ, a été baptisée par la presse anglaise -cte Triple Alliance ouvrière. C'est, comme l'a dit justement M. Bellamy, le président de l'Union nationale des ouvriers de chemin de fer, la coalition ouvrière la plus vaste et la plus formidable que l'e monde ait jamais vue. Il est -plus que probable que, dans un i prochain avenir, cette alliance englobera d'autres industries. Les patrons, de leur côté, se solidarisent dé plus en plus. Us ont formé récemment une gigantesque union, avec un fonds de résistance de cinquante mil lions d© -livres sterling. Les fonds- -die résistance des syndicats ouvriers sont beaucoup moins élevés. Lo total de leur fortune doit être, à l'heure qu'il est, d'environ huit millions de livres sterling. Le public, instruit par l'expérience, s'inquiète de ces formidables coalition^ patronales et ouvrières. En cas de guerre, les premières seraient encore mieux à même de résister que les secondes. Mais les chemins de fer, les tramways, les transports par eau, les mines de charbon constituent des rouages d'une importance telle dans la vie économique de la Grande-Bretagne, qu'une grève déclan-chée par la Triple-Alliance ouvrière do ce pays léserait de la façon la plus grave les intérêts de la communauté tout enr tière. M. Bellamy a déclaré, il est vrai, que cette alliance n'a aucun caractère révolutionnaire, qu'elle répudie d'avance tout syndicalisme anarchique. Mais, d'autre part, les contrats de travail des ouvriers de chemin de fer avec les diverses compagnies sont à la veille d'expirer. Leur renouvellement soulève de® questions qui recèlent bien des danger s de conflits. Un grand nombre de syndiqués prônent le programme suivant: Salaire minimum de 30 shillings par semaine ; journée, de huit heures ; les- syndiqués, dan>3 un avenir très rapproché, seront tenus de refuser de travailler de concert avec des ouvriers non syndiqués. Aucune de ces trois revendications ne paraît mûre à l'heure qu'il est. L'attitude des patrons lors d'es grèves si fréquentes pendant les dernières années a-montré qu'ils ne sont nullement disposés à souscrire ne fût-ce qu'à une seule de ces exigences. Aussi le comité exécutif de l'Union nationale des cheminots britanniques a-t-il irenoncé, pour le moment du1 moins, à les inscrire au programme ! officiel de l'Union. En quoi il a fort sagement agi. Le danger d'une grève gigantesque ne semble donc point imminent. Jusque» à quand parviendra-t-on à l'écarter? Nul mei saurait le dire1. Nous sommes -enclin à admettre que cette grève éclatera avant longtemps: peu d'années, quelques mois peut-être, nous en séparent encore... Nous aurons enoore sans doute quelque occasion de déduire lies raisons de notre pessimisme.. Z. Un nonvean système rie R. P. Au lendemain du dernier scrutin législatif, nous avons insisté sur la nécessité de la revision ; nous nous sommes attachés notamment à mettre en relief l'insuffisance et l'injustice du système qui nous régit actuellement. Nous reproduisons aujourd'hui, à titre documentaire, le résumé qu'a publié la "Gazette de Chanleroi" d'un mémoire adressé aux membres dei la commission des XXXI par M. Albert d'Hane-Steen-huyse, ingénieur à Haren, mémoire dans lequel" un nouveau système de R. P. est esquissé : " L'auteur commence par démontrer, dit notre confrère, que 1-e système de la loi en vigueur n'a de proportionnel que le nom, ailocrs que la théorie des proportions en arithmétique est d'une simplicité enfantine. Malheureusement, les nombres admettent les fractions, tandis oue les sièges représentatifs ne se divisent pas. M. d'Hane-Steenhuyse appelle les sièges dont l'attribution résulterait de l'addition des fractions: les "manquants". A qui donner ces manquants ? Nous avons vu, dit-il, dans le problème des préliminaires, qu'on peut les donner en «'appuyant sur le raisonnement, de trois manières; car par les mathématiques il n'est plus possible de résoudre cette question, autant chercher la pierre phi-losophale, ou la quadrature du cercle. Donc : 1° Tous au parti le plus fort. 2° A ceux qui ont le plus de droit, c'est-à-dire à ceux qui ont les plus fortes décimales, ou les plus grands restes. 3° A ceux qui n'ont rien. 4° La moitié au parti le plus fort, l'autre au parti qui suit. Examinons cas quatre cas. M. d'Hane-Steenhuyse repousse l'idée de les attribuer au parti le plus fort, à ceux qui ont la plus forte décimale, à i r ceux qui n'ont rien et aboutit à la conclusion suivante: Electoralement, c'est là que l'on trouve la solution. Mathématiquement, comme nous l'avons dit, il n'y a auounei solution à espérer, pas plus en politique que dans la vie usuelle, on l'a vu lors du partage des pipes, le raisonnement seul peut nous sauver. Et c'est là que les spécialistes, qui, pour la circonstance, s'érigent en mathématiciens, se fourvoyent. Nous sommes donc en présence d'un scrutin. Si on donne les dieux sièges manquants i au parti du gouvernement, sa majorité sera renforcée outre mesure ; si on les donne à 'l'opposition, cela peut provoquer une minorité, par suite des voix auxquelles ils n'ont pas de droit. Pour mettre tout le monde d'accord, no-us allons les annuler ; non de fait, la loi s'y 'oppose, mais comme effef. Nous en donnerons un au parti gouvernemental et un au parti le plus fort ; l'un seïa donné au gouvernement, l'autre à l'opposition; comme effet, ils se neutralisent, ils ont pairé, la majorité n'en sera pas affectée, ni dans un sens, ni dans l'autre. Toutefois, si nous comprenons bien, l'auteur ne répudie pas le système die l'apparentement qui intervient d'ans la formule Van de WaïUeet qu'il appelle, lui, le système des équivalents : Pourquoi, écrit-il, la loi ne forcerait-elle pas les promoteurs, les parrains, 'es chefs ou les mandataires d'un parti de faire, lors du dépôt de leur liste, entre les mains du président à ce commis, une déclaration disant : qu'au cas où leur parti n'atteindrait pas le diviseur, l'équivalent de sa force et, pour être plus complet encore, la partie fractionnaire, devrait être ajouté à l'équivalent de tel ou tel autre parti. Ce serait franc jeu, l'électeur saurait à quoi s'en tenir et son vote ne serait jamais perdu. Le nombre de sièges restant sans titulaire serait réduit à son minimum et l'élection serait ainsi l'expression la plus exacte de la volonté du pays. M. d'Hane-Steenhuyse résoud alors un problème type de répartition électorale comprenant 4 arrondissements et 4 partis. Il donne; d'après le chiffre hypothétique dtes suffrages exprimés, 7 sièges au parti, W, 2 au pairti X, 3 au- parti Y et O au parti Z, de même que 3 sièges à chaque arrondissement. C'est l'application du système des équivalents. W a 3 sièges dans le 1er arrondissement et dans le 2e, 1 dans le 3e, 0 dans le 4e. X a un siège dans le 3e. Y a 1 siège dans le 3e et 2 dans le 4e. Z n'est pas représenté. Enfin, l'auteur indique comme suit le résumé des opérations qu'il préconise pour arriver à la solution nouvelle et équitable de la R. P. : I. ELECTIONS COMMUNALES ; Il n'y a qu'un seul collège électoral: la commune. 1° Additionner les votes valables de chaque parti. 2° Faire l'addition totale. 3° Diviser le total par le nombre des sièges à conférer, le quotient sera le diviseur. 4° Diviser le total dtes voix de chaque parti par ce diviseur. a) Les entiers donnent le nombre de sièges de chaque parti. (Droit absolu.) b) Les sièges manquants seront donnés: la moitié, ou la moitié plus un si le nombre est impair, au parti au pouvoir, l'autre à l'opposition. II. ELECTIONS PROVINCIALES Il y a autant de collèges électoraux qu'il y a de cantons. A. Aux chefs-lieux de cantons. 1°, 2°, 3°. Comme les 1°, 2°, 3° pour la commune. 4° a) Comme le 4° a) à la commune. b) Les résultats «ont envoyés aux chefs-lieux de provinces. B. Aux chefs-lieux dei provinces. 1° Faire le total des décimales par partis. 2° Les entiers -sont les sièges complémentaires revenant à chaqu-ei parti. 3° Les manquants, partagés comme au 4° b) à la commune. III. ELECTIONS LEGISLATIVES Identiquement la même chose que pour la province : en changeant canton en arrondissement et chefs-lieux de provinces en capitale. N. B. — Le parti au pouvoir n'aura ainsi jamais un siège entier de trop ; s'il a la moitié, l'opposition a l'autre ; s'il a la moitié plus un, d'e ce un il avait déjà droit à une fraction; donc pas un entier en trop. " 40' Innée — Samedi 27 Jnln 1914 QUOTIDIEN. -10 CENT- I. 178 — Samedi 27. Juin 1914

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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