La Flandre libérale

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s.n. 1914, 01 Fevrier. La Flandre libérale. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2v2c825024/
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^40* Année — Dimanche Ier Février 1914 QUOTIDIEN. - 10 CENT. BMB—P——1F^—■WIIIIB a I ■■■■■. ii ...... H. 82 — Dimanche Ier Février SSI4 LA FLANDRE LIBÉRALE ABOJVIVEBCEIVTS 1 mois. S mois. t mol». 1 a tu BELGIQUE s Fr. 2.00 4.00 8.00 16.00 UNION POSTALE : Fr. 3.75 9.00 18.00 36.00 .h. , . On s'abonna an bureau du journal et dans tous les bureaux de poste RÉDACTION, ADMINISTRATION ET IMPRIMERIE GAND, 3, RUE DU NOUVEAU BOIS, 3, GAND ABONNEMENTS ET ANNONCES ï II » RÉDACTION --Téléphone 32 || Téléphone 13 ——————I II I I I I ———=e——Èî AJV3VOJVCES Ponr la ville et les Flandres, s'adresser an bnrean ëiï journal. Pour le reste du pays et l'étranger, s'adresser à l'Office de Publicité, rue Neuve, 36, à Bruxelles. if La franc-maçonnerie du Tiers-Ordre A entendre M. Brifaut et la presse < cléricale qui le défend, et d'après le 1 ministre de la guerre, qui a interdit aux < [ officiers de faire partie des Loges, le i plus grand reproche qu'ils adressent à la Franc-maçonnerie, est d'être une < ! société secrète. • Nous avons répondu : Et le Tiers- 1 [ Ordre, cette société laïque de dévots? f N'est-elle pas secrète? i Les réunions qu'elle tient tous les i mois, dans certaines villes et où l'on i prend des mesures attentatoires à la t i liberté de conscience des citoyens, où ! le curé fait périodiquement " la revue t détaillée de sa paroisse " et examine " si quelque arme n'est pas bien four- i ; bie " — comme le dit le P. Aimé i j Le Roux, — ces réunions-là seraient-elles par hasard publiques? Nous pouvions nous attendre à une I sortie furibonde de nos pieux organes, I exaspérés de lire que nous nous per-| mettons d'assimiler une de leurs [ sociétés les plus ténébreuses à la (ranc-maçonnerie. Le Bien public, qui est un des plus fidèles soutiens de M. Brifaut, si magistralement exécuté par M. Masson rt -après l'avoir été par M. le ministre i Eenkin lui-même — n'a pas tardé à i protester contre nos audacieuses affir- 1 ! mations. Nous ignorons tout... < Nous méconnaissons le but du Tiers-[ Ordre. >i Nous nous refusons à rendre hom- < | mage à sa bienfaisante influence. Nous ne savons pas même qu'il y a . des congrès de tertiaires — tout comme ; I le Bien public n'a jamais appris qu'il j | y a, chaque année, un congrès de li-| bres penseurs... Enfin, nous ne sommes pas remplis d'admiration pour ces "chrétiens zé-14s". ( , Geux qui travaillent dans les téne- ■ | bres, ce ne sont pas les jésuites, ce ne [ sont pas ces saints hommes de ter- . tiaires, en dépit du "dévouement humble et secret" que leur attribue M. [ Sueur dans son article de l'Univers, ce sont les francs-maçons ! Les catholiques peuvent se cacher. , I Us ont le droit de se concerter dans I l'ombre, protégé contre toute oreille i | indiscrète par les murailles d'un cou-I vent. La foi ardente qui les anime les ' I autorise à se vouer à des " besognes ; obscures". Il leur est permis de s'assembler, sous la houlette d'un curé, [ pour dresser des listes noires — les fiches cléricales — faire la guerre aux I journaux qui leur déplaisent, en dé-I fendre la lecture à ceux qui ne^ sont < [ pas assez indépendants pour résister I à cette honteuse pression. Tout cela I est œuvre hautement évangélique _et I éminemment louable ! Une des prin-I cipales questions du Code du tertiaire I - qui est "entièrement calqué sur | la Règle du Tiers-Ordre, telle qu'elle [ a été formulée par Léon XIII dans la | Constitution " Misericors Dei filius (30 mai 1883) — est celle-ci: "Comment luttez-vous contre la mauvaise Presse, chez vous et autour de vous? Le Bien public oserait-il soutenir que cette lutte ne se manifeste que Par les plus innocents moyens de per-I suasion ? Ses propres lecteurs se gausseraient de lui s'il le prétendait. Le Tiers-Ordre est un instrument i Politique entre les mains du clergé, j Moue] chacun doit une absolue obéis-I sance. Pas de ces libres discussions I lui, à coup sûr, sont la caractéristi-| des assemblées de francs-maçons, | Parmi lesquels se rencontrent {rater-| vilement des libéraux, des socialistes jadis des prêtres !—, des athées, des déistes, des positivistes, où jamais quelqu'un n'abdique ses opinions personnelles, où l'esprit le plus conservateur reste conservateur après comme > avant, où l'homme politique le plus ■ progressiste ne subit jamais une su-j K'tion humiliante à des principes qui ne sont pas les siens, où l'on tâche de : Re convaincre et de fe'éclairer —• rien de plus. Et dans le Tiers-Ordre? Lisez à la nage 10 de la brochure du P- Aimé Le Roux: Le Tiers-Ordre et j« prêtre: " Je n'ai sans doute pas besoin d'insister, dit-il, pour faire u comprendre que le comité parois-[ sial composé de tertiaires, ou la 't Fraternité devenue un Comité pa-roissial, serait dans la main du prêtre un instrument merveilleusement souple, docile et sûr". Et dire que les catholiques, à en I croire les discours des députés de droite, sont indépendants de toute tutelle religieuse ! ^on, ils 3'organisent, ils travaillent, — gag ils tiennent des conciliabules pour faire œuvre d'inquisition, pour fourbir des armes, pour opprimer les consciences, pour contraindre les gens à accomplir leurs devoirs religieux, pour peupler les écoles confessionnelles, en exerçant sur les pères de famille une violence morale, pour dénoncer quiconque s'insurge contre cette intolérance.Et tout cela "pour Jésus-Christ", comme dit M. Brifaut. Et les francs-maçons? Ce sont d'abominables gens. Voulant se soustraire aux menées persécutrices des prêtres, ils s'assemblent en d'épouvantables pandémoniums. Quiconque en fait partie, ne peut être ni officier, ni fonctionnaire congolais. Les tertiaires seuls sont dignes de tous les éloges. Ce sont des modèles de perfection chrétienne. Leur dévouement "secret" est lui-même une ineffable vertu. Ah ! les comédiens ! — Echos & Nouvelles L'interpellation Brunei Il sei confirme que M. Renkin serait ifcrès résolu là intervenir une nouvelle fois dans la discussion de l'interpellation Brunet concernant les fonctionnaires de la colonie et les accusations de M. Brifaut. Et, dans les milieux parlementaires, on ciroit savoir que le ministre ne modifierait en rien son attitude, n attenue-irait rien de ce qu'il a dit au Sénat d'abord, à la Chambre ensuite. Mai® alors, quoi? M. de Broqueville, lui, a tenu un tout autre langage que M. Renkin. Il n'y aurait donc plus communauté die vues entre le chef de cabinet et le ministre des colonies? *** Matlerllnik I l'Index Qui l'eut dit? Le doux et suave Maurice Maeterlinck serait doua inconvenant, subversif, scandaleux? L'aiutewr dia la "Vie des abeilles , de 1' " Oiseau bleu"' et du "Trésor des humbles " a pu charmer les poètes et les penseurs, voire les lecteurs à l'esprit moins cultivé, il) n'a pu trouver grâce devant la terrible Congrégation de l'Index. Une dépêche de Rome, en effet, annonce que celle-ci vient de oondamnér toutes les œuvres (" omnia opéra ") du grand écrivain belge. La mesure est rigoureuse, encore qu'inattendue. Maurice Maeterlinck, corrupteur des âmes chrétiennes, qui l'eût cru ? Déroulède et U Belgique Paul Déroulède était venu souvent dans notre pays et il en avait toujours emporté le meilleur souvenir. Témoin ces vers oui il l'a chante de façon charmante: Salut, petit coin de terre, Si grand de bonté, Où l'on vous rend si légère L'hospitalité ; Où tout ce nue l'on vous donne Sourire ou pitié, N'a jamais l'air d'une aumône, Mais d'une amitié;s Où les âmes si sereines Ont les yeux si doux, Que les tourments et les haines S'y reposent tous! Salut, terre fraternelle, Où tout m'a tant plu! Peuple bon, race fidèle, Belgique, salut! Va! la France a la mémoire De ces jours de deuil, Où la défaite sans gloire Brisait notre orgueil; Où, fuyant, vaincus, débiles, Un puissant vainqueur, Tu nom as ouvert tes villes, Tes bras et ton cœur. Puis, douce comme une mère, Tu nous as bercés; Mieux encore, chère infirmière, Tu n°us as pansés. Tu nous a mis sur nos plaies Saignantes encore, Ce baume, les larmes vraies, La foi, ce trésor! *** Eneore U Joconde Les vicissitudes de la " Jocc-nde " sont une> source intarissable d'anecdotes. La " Tribune de Genève en rapporte une, qui a bien l'air d'être authentique. Lorsque le vol fut commis, il y a plus de deux ans de cela, le préfet de police, Lépine, était absent de Paris. Il revint en1 hâte et tomba comme une bombe au Louvre. Commençant tout de suite son enquête, il ordonna : Qu'on ferme toutes les portes. Puis il réunit autour de lui tout le personnel de fonctionnai-ires et de surveillants, et se fit- rapporter minutieusement comment le chef- d'œuvre- avait disparu et les recherches faites pour le retrouver. Quand il eut tout entendu, Lépine se recueillit pendant quelques instants. On a retrouvé le cadre, di1>il alors. Bien. Donc il ne faut pas chercher le tableau tel qu'il était. Evidemment le voleur a enlevé le cadre, pour empocher plus facilement la toile. Il faut donc chercher un rouleau, car certainement le voleur aura roulé le tableau. Le conservateur du Louvre, M. Le prieux, voulut intervenir timidement. Mais Lépine impatient l'interrompit : Un instant! Et il continua à développer sa thèse du vol. Quand il eut tout dit et rod.it, il se tourna avec un certain dédain vers le conservateur : Vous d'isiee, Monsieur 1 — Je voulais dire, M. le préfet, que la " Joconde " est peinte sur un panneau. m* le eerdlml Rampai!» et Btbrlelt d'Armnnzlo Le Giornale d'Italia " donne uns interview qu'un de ses rédacteurs au rait eue du cardinal Rampolla en mai 1912, et où celui-ci exprima d'une façon très catégorique son opinion ®ur la littérature de M. Gabriele d'Annunzio,' et sur son " 'Saint-Sébastien " en particulier." Croyez-moi, l'artiste doit "croire"', seulement croire. La technique et les autres conditions extérieures n'ont qu'une importance secondaire... Croyez-vous que je n'apprécie pas le drame de d'Armunzio parce que nous l'avons excommunié, parce qu'il est pénétré de l'esprit du .siècle et ^'éloigne de la tradition? Malgré cela, il pourrait avoir été écrit avec foi, et me plaire par là, Mais il est vide aussi de poésie, il n'a que des effets de scène. C'est une femme qui représente le saint, une danseuse. Eh bien! cela ne ferait rien, quoique ce soit une profanation. Mais, cè> qu'il y a de pis, c'est que ce ne sont que des paroles, des, paroles vides. C'est du théâtre à bon marché. Voyez Huysmans, comme il est pur, droit, plein de sainte ingénuité... Mais Gabriele d'Annun-zio... " P«»teurs et rabbins et la question du tango Une enquête a été faite parmi des pasteurs protestants et des rabbins pour savoir s'ils partagent l'opinion des évêf/ que s catholiques quant au tango. Un pasteur a répondu que l'Evangile ne s'occupe pas des jambes et des bras de ses fidèles, mais de leur cœur et laisse à chacun le soin de régler sa conduite.Le grand' rabbini de Paris, Dreyfus s, a répondu que les rabbins français n'ont jamais songé à prononcer des interdictions semblables à celles dés évêques catholiques. Qu'ils jugent que la conscience individuelle doit être laissée libre. Si cependant, a ajouté le rabbin, le tango, que je ne connais pas. est, comme on le prétend, une danse indécente, il est évident que la religion israélite, fidèle aux préceptes de convenance et de morale qu'elle a toujours enseignés, ne peut que recommander à ses adeptes de d'en abstenir. Les journaux rapportent, d'autre part, que le professeur de dlanse Stilson a în-tenté un procès en dommages et intérêts à f archevêque de Paris, récilamant cent mille francs, pour le tort à lui fait par la défense de danser le tango. " Je me demande, dit le professeur, comment un homme n'ayant légalement june autorité pourrait mettre obstacle, par ses manœuvras, à l'exercice de ma profession, qui est assimilable à un commerce. " Maxime Gorki gravement malade Le " 'Daily Telegiraph en une dépêche de St-Pétersbourg, reçoit la nouvelle que Maxime Gorki est gravement malade. Le grand écrivain russe est soigné dans une maison située aux environs de la capitale. Des journalistes sont allés prendre des nouvelles de la santé de Gorki, mais personne ne peut l'approcher. La tour te Babel du Journalisme II n''est ville au monde où se publient autant de journaux en langues étrangères qu'à New-York. La récente apparition d'un nouveau journal quotidien en langue chinoise fournit l'occasion à la " Westminster Gazette " de rappeler que, outre les trente-neuf journaux rédigés en anglais, on publie chaque jour à New-York dix journaux en italien, sept en allemand, sept en hébreu, trois en hongrois, deux en français, deux en tchèque, deux en croate et un, respectivement, en espar gnol, en serbe et en syriaque. Tout cela sans compter une foule polyglotte de revues hebdomadaires et mensuelles. Cette énumération peut donner une idée de l'amalgame de races et de natio-l nalités qui forment la population de " New-Yorl:. k Tlen-Taln s U est question d'élever au cœur de la 1 concession belge de Tien-Tsin un édifice qui servirait de résidence à une agence organisée par les industriels nationaux s avec comptoir unique en Belgique. Il r s'agirait de défendre les intérêts de nos exportateurs- avec 'un minimum de frais. L'idée, dit-on, sera prochainement réalisme. Les nouveaux impôts proposés par le Collège 1 1 A « 0 La ville de Gand, on le sait, ne parvient à équilibrer son budget que par de nouvelles impositions. La nécessité d'en venir là était prévue et prédite depuis plusieurs années. On ne fait pas, sans d'énormes dépenses, tous les travaux qu'on a faits à Gand dans le but d'assurer l'expansion de la ville dans l'avenir et de transformer son aspect en celui d'une grande ville ; et on ne fait pas des dépenses aussi considérables sur les ressources ordinaires du budget. Ce qui peut étonner, c'est qu'on ait pu pendant si longtemps et sans créer de taxes nouvelles importantes trouver dans ces ressources ordinaires de quoi doter les emprunts qu'on a dû faire. A ce point de vue il y a certes des éloges à adresser à l'administration de M. Braun, dont l'habileté a su trouver ces ressources, notamment par la conversion de l'emprunt et par la régie du gaz. -N'y a-t-il eu aucun excès dans les dépenses?... dans celles surtout de ces dernières années faites en vue de l'Exposition? Nous n'oserions le prétendre. Mais ce qui est certain, c'est que le collège, qui les a proposées, n'a trouvé aucun frein, aucune résistance dans aucun des partis représentés au conseil communal. Loin de faire opposition à ces dépenses, tous y ont poussé — ; tous y ont une part égale de responsabilité — et même, pour être juste, faut-il reconnaître que dans bien des cas, pour l'augmentation des salaires et des traitements par exemple, le collège a eu la main forcée par la majorité du conseil. Quoi qu'il en soit, la nécessité de rrécr par l'impôt des ressources nouvelles pour ~ayer les dépenses faites, ne peut plus être ni contestée ni évitée. Nos lecteurs savent quelles sont les taxes nouvelles que propose le collège : augmentation du prix du gaz, de l'eau et de l'électricité; augmentation de la taxe sur le revenu cadastral revisé ; taxe sur les empiétements sur la voie publique; enfin impôt sur le revenu. A ce dernier on demande 350,000 francs. Il n'y a guère de bons impôts. Tous ont évidemment leurs défauts, et étant donnée la nécessité d'en établir, le problème consiste à choisir ceux qui, en eux-mêmes, ou par leur mode de perception offrent le moins d'inconvénients.Sans doute, peut-on critiquer les taxes établies sur le gaz et sur l'eau. L'idéal serait que tous les habitants puissent avoir aussi largement que possible, et au moindre prix, l'eau et ' la lumière. L'hygiène, la sécurité et la moralité y sont également intéressées. Mais il faut reconnaître que le prix que l'on paye à Gand pour le gaz et l'eau est modique et que l'augmentation demandée est minime. Nous ne disons rien de l'électricité qui est un éclairage do luxe. Les taxes sur tous les modes d'em-1 piètement sur la voie publique sont parfaitement justifiées ; il en est de même ' de celle sur le revenu cadastral. Reste l'impôt sur le revenu. liSfoi dans le projet! de budget, ni • dans son exposé des motifs, le collège no s'explique sur les moyens qu'il compte proposer pour la perception de cet impôt. Et nous sommes assez curieux de 1 les connaître, — car, c'est d'eux, somme toute, que doit dépendre l'opinion qu'on peut se faire sur cette imposition nouvelle. Notre curiosité — nous l'avouons — n'est pas exempte d'une i assez forte dose de scepticisme quant > au succès de la proposition. Loin de : nous cependant l'idée de contester que ' l'impôt sur le revenu en lui-même soit ' juste, logique et équitable.! Il l'est tant _ et si bien que le législateur a toujours cherché à le réaliser le mieux qu'il - pouvait, et que la plupart des imposi-t tions qui nous frappent en sont des formes diverses : sans doute elles ne 5 sont pas toutes également heureuses , et l'idéal serait incontestablement qu'on pût imposer d'une manière directe le revenu réel de chacun. ^ Mais comment réaliser cet idéal?... Dans certains pays, en Allemagne î. par exemple, l'Etat l'a tenté, et nous e pensons bien qu'il y est arrivé à peu ® de chose près. Mais à quel prix et ^ par quels moyens?... ;s Par des moyens oui nous paraissent ; bien peu compatibles avec nos moeurs et notre caractère belges, et qui seraient difficilement admis chez nous. Nécessité pour le contribuable de faire au fisc la déclaration exacte, de tous ses revenus : — droit pour l'administration de contrôler cette déclaration par tous les moyens d'enquête, de perquisition et d'inquisition les plus minutieux. Enfin sanction d'amendes formidables pour toute déclaration qui serait trouvée inexacte. A ce prix, sans doute, on peut aboutir. Le caractère belge se plierait-il à ces moyens? Il est permis d'en douter. Mais ce qui nous paraît certain, c'est que ces moyens à les supposer pratiques et réalisables chez nous, peuvent bien, à la rigueur, être employés par l'Etat; — ils échappent à l'administration d'une commune. Celle-ci ne peut avoir ni les moyens d'inquisition, ni les moyens de sanction dont dispose le gouvernement avec les armes que la loi seule peut lui donner. Or, — en dehors de ces moyens de connaître exactement le revenu^ de chacun en le forçant à faire une déclaration sincère, — que peut-on obtenir? que peut-on espérer?... De F à peu près, -—- c'est-à-dire de l'inégalité et de l'incohérence qui par la force des choses iront s'écartant de plus en plus de la réalité et par conséquent de la justice. De l'à peu près, dont le résultat pourra se résumer en ces mots : fraude dans les déclarations, faiblesse, incohérence et arbitraire dans la perception. Bref, le plus mauvais des systèmes — car en matiere d impots ^ il n'y a rien de pire que l'arbitraire, et il n'y a pas d'arbitraire plus dangereux et plus détestable que celui dont les partis politiques peuvent se faire une arme contre leurs adversaires. Ceci dit, nous attendons l'expose par le collège de son système. Nous lui souhaitons sincèrement d avoir ^ trouvé, par les lumières, sans doute, de son échevin des finances, la pierre | philosophale. La désarroi w notre rallias -, - ♦ Les plaintes continuent à affluer de tous les côtés et font l'objet des plus vives critiques dans différents journaux du pays. AU PORT DE GAND La situation qui provoque le plus grand désarroi au port d'Anvers, n est pas aussi tendue dans celui de Gand, a cause du calme qui s'est produit momentanément dans notre trafic maritime. La diminution considérable du mouve-ment des navires dans notre port provient d'abord de ce que le degel n a pas encore fait sentir ses effets dans la Ba™-~ que. Et particulièrement, au coude de ±u-ga, plusieurs navires en destination de Gand restent bloqués, en même temps qu'un grand nombre d'autres, qui ne peuvent même plus être assistes par les puissants brise-glace russes, spécialement construits à cet effet. D'un autre côté, les grands bateaux du Rhin sont immobilisés à Dordrecht. Nous ne recevons donc que des «charbonniers », car la grève des^ officiers de marine a arrêté le service regulier de la» ligne de Goole. Celui-ci sera rétabli, toutefois, à partir de lundi prochain.^ H est, néanmoins, certain que. si le mouvement du port de Gand était normal, nous subirions les tristea effets du gâchis, car déjà maintenant un bateau, qui devait décharger des aciers allemands, a subi un retard d'une huitaine de jours à cause de la difficulté d'obtenir les wagons nécessaires, et d'autres navires ont dû attendre pendant un ou deux jours les wagons transportant le complément de leur chargement. AU PAYS DE CHARLEROl La grosse question d'actualité, dans le bassin industriel de Charleroi, c'est la crise des transports et la désorganisation du railway. Un arrêté ministériel a dû suspendre, les 21, 22 et 23 janvier tout trafic à destination de l'intérieur dans les gares de formation de Couillet et de Châtelineau. De ce fait, les établissements de Sambre-et-Moselle' et du Phénix, occupant des milliers d'ouvriers, ont dû chômer pendant trois jours. Et la situation ne s'améliore pas. Les expéditions subissent des retards désastreux. Depuis longtemps, les grands clients de l'Etat n'obtiennent plus que la moitié, et souvent moins encore, des wagons demandés. Les charbonnages ne peuvent plus garantir la livraison des commandes. Leur production s'accumule sur les « carrés ». Celui de Strépy-Brac-quegnies chôme depuis plusieurs jours. D'autres seront bientôt obligés d'imiter cet exemple. Un charbonnage de la région a reçu, lundi, cinq wagons, alors qu'il en avait commandé « cent soixante-quinze ». Un autre en a reçu « dix-huit », au lieu de « cent trente ». ; En verrerie, pour n'avoir pas à éteindre les four*!, — le rallumage coûtant des milliers de francs — il a fallu louer tous les véhicules disponibles aux environs pour aller chercher le combustible. DANS LE LUXEMBOURG 1 Malgré l'adoption de diverses mesures, • i telles que la décision de « brûler» Jemel-• le et de permettre aux trains de marchan dises munis d'hommes et de provisions en i quantité suffisante, d'aller directement d'Arlon à Schaerbeek, ou à Ronet, le gâchis s'accentue. On a été oblige de suspendre l'acceptation de certains transports ; singulier moyen d'alléger le trafic ! Quantité de trains de marchandises ! sont supprimés journellement, faute de I moyens de les mettre en marche. Les marchandises n'arrivent à destination qu'avec huit et même quinze jours de retard, avariées, naturellement, dans la plupart des ' cas : les pommes de terre sont gelées, lea bouteilles sautent, etc., et l'administra-, tion décline toute responsabilité pour les marchandises gelées, elle se contente . d'offrir à l'intéressé une indemnité d'un ; quinzième du prix du transport par jour de retard, avec minimum de 35 centimes! " Les industriels et les voyageurs man-5 quent journellement à, Marbehan leurs > correspondances vers Virton, et à Arlon ï celles vers Athus. i Les ouvriers d'usine n'arrivent plus à l'heure à Athus et à Mont-Saint-Martin, ; et perdent ainsi leur journée et leurs pri-' mes. Les écoliers, au lieu d'être à Arlon a 7 heures du matin, n'arrivent qu'après onze heures, ayant ainsi perdu toute la t matinée à attendre dans les gares. ; C'est le désarroi sur toute la ligne ! î LA CLERICALISATION i DU PERSONNEL. L'électorialisme règne en maître souverain à l'administration des chemins de fer. La discipline f...iche le camp. Une , partie du personnel se moque des ordres, qu'elle exécute avec une nonchalance admirable, et les punitions dont elle sait trop bien la vanité devant certaines interventions toutes-puissantes. A quoi boni ' « se fouler » et déployer un zèle fatigant ? Mieux vaut fumer sa pipé en nhilosophe.; t Les bonnes notes professionnelles ^ s'oc-3 troient au patronage. Etre bon clérical, c'est être bon ouvrier. Les consciencieux i travaillent pour les autres, et, comme ila ^ ne sont point protégés à cause de leur 5 esprit d'indépendance, ils « écopent » lea r premiers quand il devient nécessaire de » sévir. 3 LE MANQUE DE BRAS « Il manque des bras au railway écrit un agent du chemin de fer au "Patriote". C'est la cause de la désorganisation actuelle.C'est pour cette raison que les ministres de la guerre et des chemins de fer viennent de s'entendre pour accorder un congé au personnel des chemins de fer ,e actuellement sous les armes. « Il y a un autre vice d'organisation, II ajoute la note ; le voici : Quand un chef de station est malade, on le remplace par un commis ou un commis d'ordre ; celui-ci est remplacé par un agréé qui à son d tour est remplacé par un ouvrier « intel-si ligent ». Les trois quarts du temps, celui-u ci s'acquitte mal de sa tâche. Enfin l'ou-i- vrier « intelligent » est remplacé par uni ouvrier ordinaire. Quelle désorganisa-ir tion du haut en bas de l'échelle pour pour-). voir au service d'un homme malade ! ». is LES PLAINTES DES GARDES i- ET DES CHEFS-GARDES. 0 Ces employés se_ plaignent amèrement lS de la situation qui leur est faite. Leur métier est dur et souvent non exempt de danger, et cependant le per-^ sonnel " roulant " n'est pas bien payé. Le garde temporaire débute à 100 francs x par mois. Au bout d'e plusieurs mois, il k est nommé garde définitif et obtient r'_ ainsi, après deux ans, 1,300 à 1,500 fr. ; [0 deux ans après, il est porté de 1,500 à [a 1,700 francs: trois ans plus tard, son traitement s élève à 1,900 francs; trois ans ou trois ans et demi s'écoulent avant 11_ que, promu faisant-fonction de chef-[ garde, il obtienne des émoluments va-riant entre 1,900 et 2,100 francs. Désor-jj mais, tous les trois ans et demi son) a traitement s'augmente d'ç 150 à 200 fr. ,a avec en qualité de chef-garde un ma-xi-ÎS mum de 2,650 francs, comme chef-garde principal un maximum de 3,000 francs, x et comme premier chef-garde un maxi-mum, très rarement atteint, de 3,900 fr. Comme on le voit ces traitements ne sont pas excessifs, surtout à notre époque où tout est très cher. |e Les protestations des gardes se font [a de plus en plus nombreuses, de plus en ,ix plus pressantes. Le surmenage, qui augmente dans des proportions inquiétantes, e les déprime, les décourage; des fins de ,i' non-recevoir quasi systématiques sont le constamment opposées à leurs sollicita-u. tions; l'autorité supérieure et la haute e- administration ne veulent pas se décida der à renforcer leurs effectifs dans la q- mesure nécessaire. REVUE DE LA PRESSE 11H1WU MM JUn « MHWWH * Les fanatiques Un excellent article de /'Etoile belge : Quand! le fanatique a commis une action incorrecte, ' méchante ou basse, il croit se justifier en disant : "C'était pour Dieuii f'- C'eist potuir Dieu que le fanatique ment, quJil commet des faux, qu'il calomnie sow adversaire, qu'il le blessie dans ses intérêts, dans sa réputation, dans son honneur. Employés aiu service de Dieu, tous les moyens, même les plus vils, deviennent licites et retcommandables. La fia les purifie et les sanctifie. Intercepter wne lettre ooinfideintreUe, la voler, la photographier et la répandre sont des actes louablea et méritoires s'ils, contribuent

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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