La Flandre libérale

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s.n. 1914, 02 Septembre. La Flandre libérale. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/cj87h1fq47/
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LA FLANDRE LIBÉRALE î mois. I mois. S «oSc. S sa* BELGIQUE ? Ffo 2.00 4.00 8.00 S6.OT UNION POSTALE s Fr» 3.75 9.00 13M (Si* s'abtnnc sa fenrran du Journal et dans (eus !m bursnux dt potte KÉDACTÏON, ADMINISTRATION ET MPBMIRII SAND, l, RUE OU NOUVEAU BOIS, 1,6AKP SBïMNEMENTS ET ANNONCES ? •>• 'RÉDACTION-» Téléphone 312 Téléphoai % 3 ANNONCE® Fmr S* ?ffle et tes Flandres, s'adresser m ararea® ûw ftrarnaL — Pour te reste dn pays et l'étranger, s'aërsss®? I l'Office ie Publicité, rae Neave, 36, à Bruxelles, LA GUERRE EUROPEENNE LIRE E»i 3° PAGE NOS NOUVELLES DE DERNIÈRE HEURE La situation en Belgique Jtachoî et Salines Anvers» lundi, 10 heures soir. — (Officiel). — La situation est restée aujourd'hui stationnaire dans notre pays. Les troupes allemandes ont évacué Aerschot, n'y laissant qu'un faible détachement. Les communications par chemin de fer ont été rétablies dans une grande partie de la Campine. A MalineSj le bombardement a recommencé, ce matin, vers 9 heures 1/4, et a duré environ une heure. Cependant la ville n'a plus été occupée par les troupes belges. C'est donc un nouvel attentat contre la population civile. K Matines NOUVELLE CANONNADE. — LES VANDALES ONT DETERIORE L'EGLISE NOTRE-DAME Les Allemands, après s'être reposés pendant deux jours, ont repris lundi le bombardement intermittent de Malines, qu'ils avaient commencé la semaine dernière.L'envoyé spécial du Matin, s'y est rendu, le matin, et, à son arrivée, vers 10 heures, les Allemands lançaient leurs derniers boulets. " Il en est tombé, dit-il, une centaine, et les Teutons ont bombardé la ville de 9 heures à 10 heures et demie. Dès que le tir semble se ralentir, nous entrons en ville. " Cette fois, les dégâts sont plus importants. Rue de la Station, plusieurs maisons ;"">nt atteintes, mais c'est surtout aux enviroiïs de l'église Notre-Dame que les ravages sont grands. La maison du docteur Neefs est gravement atteinte. " Devant l'église nous trouvons M. le curé Verschueren, qui veut bien nous permettre de visiter le temple à l'intérieur. " L'église Notre-Damo a été atteinte! par plusieurs obus qui ont éclaté au centre de la nef. De toutes parts gisent des chaises tracassées ; les ornements en pierre blanche sont entièrement brisés, et des beaux vitraux il ne reste qu'un amas de verre cassé ! " Dans une des chapelles latérales se trouve le célèbre triptyque représentant " La pêche miraçuleuse et qui fut peint par Rubeps. Les trois panneaux sont criblés d'éclats de shrapnells ! " Le bas-relief de F. Fayd'herbe représentant 1' ''Erection de la croix" est réduit en miettes. Au pied de la chaire de vérité gît une tête d'ange. "Que de profanations! Quel vandalisme ! "L'église de Notre-Dame qui vient ainsi d'être canonnée, date de la seconde moitié du XYme siècle et offre deux jolis portails latéraux et une tour imposante flanquée d'énormes contre-forts. Dans l'église se trouvent encore: "les Disciples d'Emmaiis" par Huysmans, "la Cène de Jean-Erasme Quellin", une "Tentation de Saint-Antoine" de Michel Coxie, "le Christ porté au tombeau" par Rombouts. " Et tandis que le brave curé Verschue-ren nous montre tous ces trésors artistiques, dont plusieurs sont irrémédiablement perdus, de grosses larmes coulent le long de ces joues. " — Voilà 40 ans, nous dit-il, que je vis au milieu do ces œuvres d'art et de ces tableaux. C'étaient des amis, *îls sem. ■ blaient me parler et voilà qu'en une heure ces sauvages, sans aucun motif, détruisent mon temple. Hélas! le mal est irréparable. " Etreint par une douleur qui fait peine à voir l'ecclésiastique nous serre la main et s'écrie : " — Vive la Belgique! Vive sa vaillante armée ! ! Nous avançons jusqu'au pont du chemin de fer, sur la ligne de Bruxelles, où nous trouvons des soldats belges. " Tout semble tranquille et il est probable que les Allemands ne reprendront pas demain mardi le bombardement. " Départ des princes pour l'Angleterre ( Communiqué officiellement par M. le secrétaire d'el S. M. le Roi.) Les princes et la princesse Marie-José sont partis lundi matin par la malle " Jan Breydel " pour l'Angleterre, où ils passeront le mois de septembre. — La Reine les accompagnait, mais Sa Majesté rentrera à Anvers dans quelques jours Le "Handelsblad" croit savoir que les deux plus jeunes enfants seuls de nos souverains accompagnaient la Reine. Le piinee Léopold serait resté à Anvers. La mission belge aux Etats-Unis Anvers, 31 août. — (De source sûre). — Une mission composée ds M. Carton de Wiart, ministre de la justice, de Sade- leer, Hymans et Vandervelde, ministres d Etat, est partie ce matin pour Londres d'où elle se rendra aux Etats-Unis. Mme Hymans reste à Anvers où son mari viendra la rejoindre. ik ANVERS LES DETTES ENVERS LES SUJETS ENNEMIS Position fortifiée d'Anvers Etat-Major Quartier général à Anvers, le 31 août 1914. Le lieutenant général gouverneur de la position fortifiée, Revu les arrêtés des 25 août et 29 août 1914, Attendu qu'il y a lieu de garantir d'une façon plus efficace les intérêts des étrangers ; Considérant en outre que parmi les étrangers, qui ont été forcés par les nécessités de la guerre de quitter le territoire, les uns n'ont pas de représentant ni, de mandataire dans le pays, les autres ne peuvent pas utilement contrôler l'usage des mandats ou pouvoirs qu'ils ont donnés,Considérant, d'autre part, qu'il est à craindre qu'abusant du moratorium, des sujets des puissances avec lesquelles la Belgique est en guerre, ne dénaturent leur actif au détriment de leurs créanciers belges; que ce danger est d'autant plus grave que les Belges habitant la partie occupée par l'ennemi sont dans l'impossibilité matérielle de prendre les mesures conservatoires du droit commun; Arrête : Art. 1. — Aucun paiement ne pourra être valablement reçu par un sujet allemand ou autrichien, par une firme ou succursale de ces nationalités, par leurs mandataires ou fondés de pouvoirs, qu'en présence d'un curateur ad hoc, qui sera nommé par le gouverneur de la position fortifiée; Art. 2. — Le curateur aura le droit pt l'obligation de s'opposer à tous paiements. qui "seraient contraires, soit a îin-térêt de sujets allemands ou autrichiens, soit h l'intérêt de la nation; Art. 3. — Le tribunal de première instance statuera sur leur position. Le lieutenant général gouverneur, DUFOUR. Position fortifiée d'Anvers Etat-Major Quartier général à Anvers, le 31 août 1914. Le lieutenant général gouverneur militaire de la position fortifiée d'Anvers; Suite à l'arrêté en date de ce jour; Décide: Art. 1. — Tous ceux qui tombent sous l'application de l'arrêté précité sont obligés de dénoncer leur situation le 1er septembre entre 10 1/2 et 12 heures et 2 1/2 et 4 heures, 28, Bempart Kipdorp ; Art. 2. —• Ceux qui se soustrairont aux prescriptions de la présente seront condamnés à un emprisonnement de 2 à 5 ans et à une amende de 1,000 à 10,000 fr. Le lieutenant général gouverneur, DUFOUR. A Liège LE VOL ORGANISE. Du Handelsblad : " Le bourgmestre Kleyer et l'échevin iégeois Digneffe, sont arrivés à Bruxelles, pour essayer de contracter un emprunt de 36 millions. Il est inutile d'ajouter que leurs efforts n'ont pas abouti. "Voici le motif de cette démarche : depuis l'occupation de Liège, les Allemands ont fait appel à des comptables le leur pays qui ont vérifié les livres des différentes banques privées de la ville. Ils sont arrivés ainsi à établir le disponi-ole de chaque banque et ils en ont saisi a moitié en exigeant que l'équivalent de l'autre moitié leur soit versé dans un temps déterminé, sans quoi ils menaçaient de s'emparer des dépôts particuliers." Des voleurs professionnels n'agiraient pas autrement. " AU FORT DE LONCIN C'est au fort de Loncin que le général Léman s'était établi après qu'il tut impossible de continuer à diriger la totalité de la défense. Ce fort, comme tous les autres, écrit le " Tyd ", résista merveilleusement, mais alors qu'il n'avait plus qu'une centaine d'hommes valides avec lesquels il espérait encore faire une trouée vers Waremme après avoir fait sauter l'ouvrage et enclouer les pièces, un obus de 42 cm. s'abattit sur le fort, faisant sauter un dépôt de poudre. Quand les Allemands entrèrent après dans l'ouvrage, le général qu'on croyait mort se trouvait par miracle en-dessous de débris formant abri au-dessus de sa tête. Son aide-de-camp eut encore le temps de dire: "Ne touchez pas au général". Celui-ci heureusement n'était qu'évanoui. Il mit une insistance particulière à ce que dans le rapport du général allemand il fût dit qu'il était évanoui. Celui-ci ne put, du reste, que le féliciter de sa belle vaillance et il le pria de garder son épée. "Ce fut pour moi un honneur, ajouta l'Allemand, d'avoir pu croiser l'épée avec vous, vous êtes un homme ! " La retraite des troupes allemandes? Un correspondant du "Peuple'' a reçu de Maestricht une information disant que des quantités considérables de troupes allemandes repassent la Meuse au nord de Liège, se dirigeant vers l'Est. Ces renseignements corroborent les nouvelles concernant le retour vers l'Allemagne d'un corps allemand. Toutefois, ce retour avait été signalé comme se faisant par chemin de fer. La. traversée de la Meuse au nord dei Liégei s'opère par des troupes marchant en rase campagne, ce qui semble indiquer que les troupes allemandes qui évacuent notre territoire sont en nombre' .plus_ considérable encore qu'on ne se l'imaginait. ('Sous réserves.) A BRUXELLES M. MAX ET LES PRUSSIENS Un major prussien vint, l'un des jours derniers, présenter un bon de réquisition à l'hôtel de ville de Bruxelles. Il s'a-dressa brutalement à un fonctionnaire qui refusa d'accepter le bon, la pièce n'étant pas en règle. Le Prussien insistant, le fonctionnaire le pria de s'adresser au bourgmestre. L'insolent personnage pénétra dans le cabinet de M. Max, sans se faire annoncer, couvert et le cigare aux lèvres. Le .bourgmestre se leva et très froidement dit à l'officier : " Monsieur, vous êtes la première personne qui ose pénétrer chez moi sans se faire annoncer " et pressant sur un bouton d'appel, M. Max dit à l'huissier qui avait paru : " Veuillez prier M. le général von Arnim, d© m'accorder cinq minutes d'entretien." Le résultat de l'entrevue ne se fit pas attendre. Le général infligea au grossier personnage onze jours d'arrêt et puis, se tournant vers M. Max, il dit : "Maintenant la conversation peut continuer. " — Pardon, mon général, répliqua M. Max, elle peut commencer. " MORT DU PRINCE DE SCHONAICHCAROLATH L'état-civil de Bruxelles a rédigé l'acte de décès du prince de Schônaïch, blessé lors des derniers combats. Ti ;i»i. ooïf, dii p^inc^ ,3~ Benthen, comte de Schônaïch, lieutenant des uhlans, âgé de 22 ans, soit du prince Georges, du prince Guillaume ou du prince Sieghard, tous jeunes officiers des uhlans.On redouble de soins pour sauver le duc de Mecklembourg, qui séjourne encore toujours à l'hôtel de ville. A l'Étranger BOMBARDEMENT D'ETAIN Troyes, 30 août. —- Deux cents réfugiés venant d'Etain sont arrivés à Troyes. Ils racontent que la petite ville a subi un premier bombardement lundi, de 11 heures du matin à 11 heures du soir. Ce bombardement, qui a fait de nombreuses victimes, a repris mardi, à 11 heures. La population s'était réfugiée dans les caves. La ville a bientôt été en flammes. Ces réfugiés ont gagné Verdun. L'AVIATEUR HIRTH FUSILLE COMME ESPION On annonce de Copenhague que l'aviateur allemand Hellmuth Hirth, l'un des meilleurs pilotes de l'armée aérienne allemande, a été fusillé, samedi, à Berlin, sous l'inculpation de haute trahison. Il était accusé d'avoir entretenu des rapports secrets avec Garros, l'aviateur français célèbre, et d'être resté en correspondance avec lui. LES AUTRICHIENS VIOLENT LE SECRET DES LETTRES Des informations de Vienne, parvenues à Rome, signalent que les lettres adressées aux étrangers habitant la capitale autrichienne, sont ouvertes indistinctement par l'administration des postes autrichiennes et délivrées ensuite avec une bande " ad hoc " portant la mention : " Ouverte par la police d'Etat ! " Tous les hommes valides étant appelés sous les drapeaux, la plupart des services publics sont assurés par des femmes. LES 50,000 FUSILS On sait que les Allemands comptaient beaucoup sur le mécontentement des Irlandais pour prévenir une participation de l'Angleterre à la gugrre actuelle. Il s'en est fallu, heureusement, que leur espoir se réalisât. Le loyalisme de l'Irlande a même donné lieu à l'incident que voici : Par ordre du gouvernement britannique, un envoi de cinquante mille fusils destiné aux insurgés de l'Ulster avait été saisi et retenu- à Anvers. Au lendemain de la déclaration de guerre, la surprise des autorités belges n'aura pas été légère sans doute, en apprenant qu'il importait désormais d'expédier aussi vite que possible ces armes auxdits insurgés, lesquels assumaient la mission de défendre eux-mêmes leur île pour compte du Royaume-Uni. Et l'aventure ainsi se termina par une nouvelle déception pour la diplomatie allemande. la prisa d'Apia Anvers, 31 août, 8 heures soir. — (Offi ïiel). — Voici le texte d'un télégramm le Sir Grey à Sir Villiers, ministre d ji ande-Bretagne en Belgique : " Le secrétaire d'Etat pour les colonie reçu un télégramme du gouverneur d STouvelle-Zélande, disant qu'Apia, por le la colonie allemande de Samoa s'es •endu à 19 heures du matin le 29 août, i me force expéditionnaire envoyée par 1 gouvernement de la Nouvelle-Zélande." Les Boers se battent contre les Allemand! Londres, 28 août. — Il a été confirm à l'agence Reuter que les Allemands ten tèrent un raid de l'Afrique occidental allemande vers les territoires anglais. Les Allemands furent aux prises ave des fermiers boers, voisins de la frontiè re et perdirent plusieurs hommes et ui sergent. Le gouvernement britannique a pri des mesures pour empêcher tout nouveai raid. L'offensive russe continue Saint-Pétersbourg, 31 août. — Officiel — Les combats dans la Prusse orientale luxquels prennent part les garnisons de: rorteresses de Thorn et de Graudens avei ine grande quantité de canons de siège se poursuivent toujours. L'offensive russ< jontinue sur le front entier. La bataille sur le front autrichien con ;inue avec acharnement. Des forces son: ionoentrées dans le gouvernement d< îieltzy et traversent la rive droite de \i fistule pour prendre part à la bataille di :ôté est de Lemberg. Nous prîmes 3000 prisonniers. Près d< 'ohgayzv, l'ennemi perdit 3000 hommes îous prîmes 4 canons et beaucoup d( laissons. Nous prîmes aussi neuf canon; aissés par l'ennemi au passage de Zo otaynlipa. Dans la région au nord de Pomachov, nous fîmes 1000 prisonniers l'est de Tomachov la 5me division hon croise est battue et cernée. Des régiment; mtiers se rendent. Dans les autres ré pons, des batailles acharnées continuent ^'ennemi dirige ses efforte principaux lans la direction de Lioabline, où sont en ;agés des combats sérieux. Les journaux annoncent que les rail ,vays allemands se préparent pour 1( ;ransport de troupes du front occidenta /ers la Russie. ï.iv feÀÎjiILLL DE jlEMBuRG Rome, 27 août. — Devant Lemberg, le: Vjrces russes sont commandées par le gé îéral Ivanoff. Des aéroplanes russes survolent Lem 'erg. Les Autrichiens ont rappelé le 14ms :orps qui était sur le Bhin, pour le rem placer par de la Landsturm. engagement naval d'Héligolanl NOUVEAUX DÉTAILS Anvers, 31 août. — Communiqué officiel du ministère des affaires étrangères. — C'est le croiseur léger "Arethusa", :t non 1' " Amethyst ", primitivement ndiqué, qui a joué le rôle principal. Ce lavire, qui est le premier des vingt con-truits sous le ministère de la marine ac-uel, portait le pavillon du commodore [yrwhitt, commandant les navires de la iremière flotte. L'opération consistait en m mouvement exécuté par une force im-jortante de destroyers convoyés par le 'Arethusa" et ayant pour but d'inter-epter de la côte les navires légers aile-nantis et de les rencontrer à loisir en taute mer; 1'" Arethusa ", conduisant a ligne des destroyers, a été attaqué d'a->ord par deux croiseurs allemands et a :té fortement engagé pendant 35 minu-es, à une distance d'environ 3,000 yards ; te navire a subi des dommages et a porta, quelques hommes, mais a chassé les [eux croiseurs allemands, dont l'un fut ouché sérieusement par ses canons de ix pouces. Plus tard, dans la matinée, le même tavire fut engagé successivement avec leux autres navires allemands, qui fu-ent rencontrés d'ans le combat confus [ui suivit, et, de concert avec le "Fear-ess" et l'escadre de croiseurs légers, ontribua à l'anéantissement du croiseui 'Maintz". A 1 heure, 1' "Arethusa" était sur le joint d'être attaqué par deux autres croi-eurs allemands du type "Town", lorsque 'escadre des croiseurs cuirassés arriva ort à propos, poursuivit et coula les feux nouveaux adversaires. Le blindage, la rapidité et les quali-és de combat de 1' Arethusa" viennent le faire leurs preuves, et c'est une con-tatation satisfaisante, étant donné qu'un ^rand nombre de ces navires excellents :t uniques vont rejoindre la flotte dans es premiers mois. L' "Arethusa" avait seulement été mis >n service quelques jours auparavant, omme navire dte complément, et les of-iciers d© l'équipage ne se connaissaient >as et ne connaissaient pas le navire. Dans ces conditions, la série des opéra-ions du matin revêt une importance onsidérable et ajoute une nouvelle page iux annales dr'un navire glorieux. Bien que deux seulement des destroyers ennemis aient été vus en train de cou er, la plupart dtes 18 ou 20 navires voi ;ins et attaqués, ont été touchés et n'onl îû leur salut qu'à une fuite rapide. Le Duissance supérieure des canons et 1e :oroe des destroyers britanniques, de na /ire à navire, ont été péremptoiremenl lémontrées. Les destroyers eux-même: n'ont pas hésité à s'attaquer aux croiseurs ennemis avec leurs canions et leurs torpilles, avec hardiesse, et deux d'entre eux, le "Lauret" et le "Liberty" ont été détruits dans l'affaire. Des signaux allemands qui ont été interceptés et d'autres renseignements de sources allemandes confirment le rapport de l'amiral Beatty en ce qui concerne la perte du troisième croiseur allemand qui, on le sait maintenant, était le "Ariadne". Les destroyers britanniques se sont exposés à un grand danger en tâchant de sauver le plus possible de marins allemands qui se noyaient. Les officiers anglais qui étaient présents affirment que les officiers allemands tiraient sur leurs propres hommes dans l'eau avec des pistolets et que plusieurs ont été tués sous leurs yeux d'ans ces circonstances spéciales. Le destroyer "Defender" était occupé à recueillir des blessés dans ses canots, lorsqu'il a été chassé par l'approche d'un autre croiseur allemand. Les équipages des cinq navires all& mands connus comme ayant été coulés comprenaient environ 1,200 officiers et hommes d'équipage, qui tous ont péri, à l'exception dta 300 qui ont été faits prisonniers. En outre, il y a lieu de signaler la perte, qui a dû être considérable, à bord des torpilleurs allemands et des croiseurs qui n'ont pas coulé pendant l'action. Le total des pertes britanniques s'élève à 69 tués et blessés, parmi lesquels ont été tués deux officiers d'un mérite exceptionnel : le lieutenant commEindeur Nigel K. W. Barttelet et le lieutenant Eric W. P. "Westmacott. Tous les navires anglais seront prêts pour le service dans huit ou dix jours. Le succès de l'opération est dû en premier lieu aux renseignements fournis à l'amirauté par les officiers de sous-marins qui ont fait preuve, au cours des trois dernières semaines, d'une audace et d'un esprit entreprenant extraordinaires en pénétrant dans les eaux ennemies. Note. — L' "Ariadno" est uîi croiseur de 2,650 tonnes, filant 22 nœuds. Il a été construit en 1900. LA CENSURE L'article 18 de la Constitution belge : " La presse est libre; la censure- ne pour " ra JAMAIS être rétablie C'est sans doute en vertu de cet article, que l'autorité militaire vient d'établir une espèce de censure. Nous subissons le régime en protestant.L'autorité militaire a tort de croire que c'est en foulant aux pieds la Constitution belge que l'on travaillera efficacement à défendre la Belgique. Nous estimons au contraire que le vrai moyen d'empêcher de fausses nouvelles de se répandre serait de renoncer au système de silence absolu que suit l'autorité militaire sur les événements de la guerre. Il y a évidemment des choses qu'on ne peut pas dire. Mais le régime d'obscurité complète où l'on veut soumettre le pays, n'a d'autre effet que de surexciter les imaginations et de faire naître les idées les plus troublantes. Il serait plus prudent de dire, autant que possible, la vérité au pays que de la lui cacher systématiquement. Nous nous bornons pour le moment à -es réserves nécessaires ; nous établirons, quand les circonstances le permettront, les responsabilités, qui sont lourdes. ->-•••-< Le vandalisme teoton —*— L'incendie de la magnifique église de Saint-Pierre de Louvain, la destruction des trésors artistiques qu'elle contenait, celle des Halles et de la bibliothèque de l'Université, sont des crimes impardonnables commis par ,1a soldatesque allemande contre l'art et la civilisation. Il faut remonter à la Commune, à l'incendie du château de Heidelberg, tant flétri par les historiens allemands, pour trouver des pendants à ces exploits de pétro-leurs.Le "Daily Chronicle" écrit à ce propos : " On dit que des civils belges ont tiré sur les troupes allemandes. Les Belges le nient; mais admettons que ce soit vrai. Si les cosaques prennent Dr .de ou Munich, et que des civils leur y tirent dessus, les cosaques auront-ils le droit de brûler la Galerie royale de Dresde ou la Penacothèque 1 Faire la guerre aux non-combattants est chose criminelle; il est plus criminel encore de faire la guerre à la postérité. Nous sommes tous mortels ; mais d'autres viendront après nous, qui, peut-être, vaudront mieux que nous. Quant aux chefs-d'œuvre de l'art, ils ont droit à l'immortalité... " Est-ce que les alliés, s'ils sortent vain queurs de cette guerre, auront à exercer des représailles aux dépens de l'art allemand? Assurément non. Brûler Nuremberg pour venger l'incendie de Louvain ne profiterait à personne. Mais, si nous sommes en mesure de dicter à l'Allemagne les conditions de la paix, il y aura lieu de lui imposer la cession de quelques-uns des chefs-d'œuvre de la galerie de Berlin, de Munich et de Dresde à la nation belge. " Nous comprenons et partageons l'indignation du Daily Chronicle. Mais il faut se dire que les usages de la guerre, tels qu'ils sont consacrés par la convention de La Haye, interdisent absolument de piller le patrimoine artistique des vaincus. " Toute saisie... d'œuvres d'art et de " sciences est interdite, porte l'article 56 " de la convention de La Haye du 29 juil-" let 1899, et doit être poursuivie. " Il est possible que, pour l'armée allemande, cette disposition ne soit qu'un " chiffon de papier " qui ne puisse prévaloir sur l'intérêt de la Germanie. Mais la Belgique tient à conserver sa réputation méritée de droiture et de probité. Elle ne volera directement, ni indirectement aucune des œuvres d'art de l'Allemagne, ces œuvres d'art eussent-elles pour auteurs des Belges, même si la victoire se décidait éclatante pour ses alliés.Le dommage que les modernes vandales nous ont causé en incendiant Louvain est irréparable. Cet attentat sera flétri dans le monde civilisé tout entier. >-•««»-« NOS ALLIÉS ET NOUS -—*— Certaine presse flamande, on le sait, a jugé intelligent et patriotique d'exhaler sa mauvaise humeur contre les alliés, avec lesquels la Belgique lutte ein ce moment contre l'envahisseur allemand. Ce n'est pas assez de répudier toute solidarité avec ces plaintes, qui sont à la fois ineptes et odieuses. On ne saurait assez, dire l'admiration et la reconnaissance de tous les cœura vraiment belges pour ceux qui combattent avec nous et pour nous, avec tant de générosité et d'énergie. Ce sentiment va naturellement à lai France, à qui nous^attachent des liens si étroits de parenté intellectuelle et morale. La France a été brusquement attaquée par un ennemi, qu'enivre et qu'égare l'orgueil d'une supériorité en nombre, d'une organisation militaire peut-être plus parfaite. Elle fait preuve, en lui résistant, d'une bravoure incomparable. Le spectacle qu'elle donne au monde d'un peuple tout entier, décidé, sans aucune dissidence ni aucune hésitation, à sacrifier absolument tout à la défense de la patrie, ce spectacle est fait pour commander tous les respects, toutes les admirations. Chez personne, ce respect, cette admiration ne peuvent être plus sincères que chez nous. Nous devons bien nous dire que les armées françaises auraient sans doute eu un avantage militaire sérieux à rester sur leurs lignes de défense, qu'elles avaient bien préparées,plutôt que de s'avancer immédiatement pour nous aider sur notre territoire et venir au secours de notre courageuse faiblesse. Lai naturelle générosité du soldat français l'a empêché d'écouter la. voix de la prudence. L'armée française a résolument avancé ses troupes vers nous, obligée bientôt de reculer sur les positions qu'elle avait dès l'abord choisies. Nous serions ce que nous ne sommes pas, les derniers des ingrats, si nous étions insensibles à la noble fraternité, dont nous avons reçu ainsi le précieux témoignage. Quant à l'Angleterre, le service qu'elle rend à la Belgique est plus grand et plus noble encore. La France, en mêlant son sang au) nôtre, sur les champs de bataille^ défend avec nous sa cause, son territoire, sa liberté menacés. Ce n'est pas elle-même que l'Angleterre défend contre l'Allemagne, qui veut établir sa suprématie sur le monde, c'est d'une manière générale la liberté de l'Europe, mais c'est spécialement et directement la liberté, l'indépendance, l'existence même de la Belgique. Sur ce point il ne peut y avoir de doute pour aucun homme de bonne foi. II suffit de lire le livre blanc publié par le gouvernement anglais, l'admirable dépêche de sir E. Goschen, que nous a apportée le "Times", pour comprendre que l'Angleterre, malgré une nette désapprobation, était résolue à ne pas faire la guerre pour la iSerbie. Il résulte aussi clairement de l'échange de dépêches entre les cabinets de Londres, de Paris, de .TJT— ' I ■!'-I "!■ I «Il ■'! IKUgTraft. MMimjlil.l.». 1 H Cf TOrni-ML ' .. w ■ ,, I W.II...M 1IIIIM1IIMIIII ■ IIIHMI II Il- Il ' ■ J i—L - ■ = _. „ T-__ — ■ m'initia — Mercredi 2 Septembre 1914 Qmrmmm. - m CBMï. I. 245 — Mercredi 2 Septembre 1914

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Cet article est une édition du titre La Flandre libérale appartenant à la catégorie Culturele bladen, parue à Gand du 1874 au 1974.

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