La gazette

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s.n. 1914, 04 Août. La gazette. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/js9h41kc1g/
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Mardi 4 Août 1914 Lenuméro : CZJSTGl (22LJSTTXH/UHES partout en Belgique* i4e aïïnée — N° 216 (C ABOMRIEMEIV'rS s BRUXELLES &. FAUBOURGS : Un an, 12 fr.— Six mois, 6 fr. 50.— Trois mois, 3 fr. 50 HORS BRUXELLES : Un an, 15 fr. — Six mois, 8 fr. — Trois mois, 4 fr. 50 A L'ÉTRANGER : Les prix de Bruxelles, le port en sus. I*es abonnements se prennent dans nos bureauo) et dans tous tes bureaux de poste. LA CAZETTE ÀIVIVOWCES : ANNONCES ORDINAIRES t 30 centimes la petite ligne. RECLAMES (Après les spectacles) : 1 franc la ligne; FAITS DIVERS (Corps du journal) : 3 francs la ligne. (Fin du journal) : 2 francs la ligne. NÉCROLOGIE : 2 francs la ligne. Pottr Jet annonces, s'adresser au service de la publicité RÉDACTION et ADMINISTRATION : 86, RUE DU MARAIS, BRUXELLES. — Téléphone j ' ' ' ' i LA GUERRE 1 L'Ultimatum allemand. — On négocieJ Pas encore d'invasion ! i L'Ultimatum L'événement que l'on redoutait s'est produit. Le ministre d'Allemagne qui, dans la journée, déclarait à l'un de nos confrères, que les troupes allemandes ne pénétreraient pas sur notre territoire, a remis dimanche, à sept heures du soir, au gouvernement belge, une note qui constituait un ultimatum puisqu'elle nous demandait une chose impossible : une entente pour faciliter les opérations de l'Allemagne. Nous ne pouvions conclure une pareille entente qu'en violant nous-mêmes tous nos engagements, les engagements dont l'Allemagne elle-même est garante. Au reçu de cette note, un Conseil des ministres fut tenu au Palais de Bruxelles^ sous la présidence du Roi ; les ministres d'Etat y assistaient, ainsi que le général de Selliers de Moranville, chef de l'étatanajor général, le général de Ryckel, sous-chef d'état-major. C'est alors que le Roi nomma ministres d'Etat MM. Goblet d'Alviella et Paul Hymans, afin de les faire participer aux conseils. On rédigea au ministère des Affaires étrangères, où MM. Van den Heuvel et Paul Hymans étaient présents, une réponse sur la teneur de laquelle l'accord avait été unanime ; le texte de cette réponse fut adopté au_ cours d'un nouveau Conseil des ministres qui dura de 1 heure à 4 heurec du matin. Cette réponse est ce qu'elle devait être : négative. Pas encore d'invasion Bruxelles, 11 h. 30 matin. Au ministère de l<a Guerre, on dément officiellement les nouvelles, publiées ee matin, concernant l'occupation de Visé par les troupes allemandes. Ce que l'on sait, par des sondages et des repérages et par des indications de télégraphie sans fil. c'est que les Allemands ont envahi le territoire hollandais et ont fait sauter le pont de Maestricht. ** A à heure ivotuelfo, "v Isé unique ment par l'armée belge, et on considère que la situation reste bonne pour nous. L'affolement à Liège a été provoqué par ceci que, cette -nuit-, vers 4 heures, le gouverneur de la position militaire s'en référant au règlement sut la mobilisation, a fait donner l'alarme par un des forts de la position dans le but, vraisemblablement, de s'assurer que tous les hommes se trouvaient à leur poste. D'aucune part nos renseignements ne permettent de croire à l'entrée en Belgique des troupes allemandes. Toutefois, la situation demeure extrêmement sérieuse. Le Conseil des ministres, sous la présidence du Ror, est actuellement réuni au Palais de Bruxelles. Les Chambres sont convoquées pour demain matin au lieu de jeudi. Dans le but de rassurer une fois de plus 1 opinion publique, le gouvernement affirme que toutes les mesures de sécurité sont prises et qu il n'y a aucune surprise à craindre pour le moment.D'autre part, et ceci sous réserves, on assure que trois dirigeables allemands ont été vus cette nuit, de 1 heure à 3 heures du matin. M. Klobukowsky a signalé immédiatement le fait au gouvernement belge qui a fait suivre les d<rîffeables par des automobiles militaires. Vers 3'heures, les dirigeables sont repartis vers l'Est. Rien ne confirme à l'heure actuelle le départ du ministre d'Allemagne à Bruxelles. Toutefois, à la légation d'Allemagne, on considère ce départ comme imminent. De source non officielle, on assure que le général French s'est embarqué à Southampton, à la tête d'un corps expéditionnaire anglais. On dément de la façon la plus catégorique que l'état de siège ait été déclaré à Anvers. A l'issue du Conseil des ministres, M. de Bro-queville remettra un drapeau au 2* régiment des carabiniers. On assure que la garnison de Bruxelles n a pas quitté définitivement la capitale, et que les mouvements de troupes qui ont été constatés ce matin aux environs de Bruxelles constituent une simple manoeuvre d'entraînement. Rien n'est fixé encore quant au départ du Roi. Le Limbourg hollandais ne serait pas envahi Deux télégrammes arrivés de Hollande à Bruxelles à 5 heures disent : Amsterdam, 3 août. — Suivant des informations prises ici, il est absolument inexact que le Limbourg hollandais ait été envahi par les Allemands.La Haye, 3 août. — De source officielle, on dément de la façon la plus absolue le bruit que le Limbourg hollandais serait envahi par les Allemands, comme le dit la proclamation du bourgmestre d'AnveTs. Anvers, 3 août. — Les autorités militaires assurent que des aviateurs qui firent des ascensions à Liège, dans les régions qu'on disait investies, ne virent nulle part trace d'envahisseurs. D'autre part, à la Bourse, on montrait un télégramme des grands industriels de Maes-tTicht disant : « Nous travaillons à équipes complètes. » Expictative. — Le gouverna-nidnt ne fait pas appel encore à la garantie deo Puissances. 3 heures 30. Une note Kavas dit : Nous sommes en mesure d'affirmer qu'en cas d'hostilités dirigées contre la Belgique,la France s'est, déclarée prête à remplir les obligations incombant aux puissances garantes de la neutralité de la Belgique conformément aux traités de 1839 et de 1870. Le Conseil des ministres, dans sa séance qui s'est terminée à midi, a décidé qu'il ne ferait pas actuellement appel à la garantie des puissances. Suivant les circonstances, le gouvernement belge avisera à l'attitude qu'il devra prendre.Le gouvernement affirme que, jusqu'à présent, les Allemands ne sont pas entrés en Belgique. 1 Ajoutons que, à la suite de la réponse de la Belgique à la note allemande, on négocierait entre Bruxelles et Berlin. L'impression au ministère de la Guerre 6 heures. Bruxelles, 3 août. — Au ministère de la Guerre, on déclare que l'ultimatum envoyé par l'Allemagne à la Belgique ne paraît être qu'une simple mesure d'intimidation qui ne s'est pas réalisée ; le délai accordé est depui? longtemps •expiré, et jusqu'à présent il ne s'est Tien passé à la frontière. Aussi l'impression au ministère de la guerre est-elle très bonne. L'invasion du Limbourg hollandais est inexacte. Ce qu'on a pris pour des soldats allemands c'étaient tout simplement des soldats hollandais, ce qui est une garantie puisqu'ils nous couvrent. La Hollande a fait garder la frontière hollando-belge. La zone de couverture belge s'est étendue vers l'Est. Rien ne s'est produit non plus du côté allemand, au nord de Malmedy. Aucun point de i^otre frontière n'a été touché par un étranger quelconque et il n'y a eu aucun contact ni aucune escarmouche avec notre service de surveillance. De Liiége on ne signale rien Liège, 3 août. — Les troupes envoyées de Bru- * xeLles ce matin sont toutes arrivées suivies du service d'ambulance. La route de Maestricht à Tongres ainsi que b toutes les routes venant de Maeseyck et de Brée '1< vers Hasselt, sont gardées par la troupe. Les aéroplanes militaires surveillent la fron- n tière. € Contrairement à ce qui a été dit, il est inexact que les troupes allemandes aient traversé la frontière. A Liège tout est calme, mais l'animation est s intense. Les manifestations patriotiques ne 11 cessent pas. ^ A Anvers. — Les aviateurs n'ont rien vu Le bruit ayant couru à Anvers que le Limbourg'était envahi, la ville a été mise en état li de siège. n Des avions militaires ont exploré le pays d'Anvers à Liège. Ils n'ont rien découvert. ^ <i ï/e calme £sVcoinpierâ Anvers. * ~ f, Les marins syndiqués ont offert leurs services à bord des navires mobilisables ou dans l'armée de terre. On a constitué un corps spécial recruté parmi les yachtmen et marins pour aider les pontonniers dans la surveillance des balises et des r feux. r Echange de vues Voici la note, datée de lundi 5 heures, que publie le « Journal de Bruxelles » : La réponse du gouvernement a été ferme, t> nette, mais calme et raisonnée. Elle laissait la d porte ouverte à une réplique de l'Allemagne, et un échange de vues est, paraît-il, engagé. Il « resterait donc un espoir que l'Allemagne ne donnât pas suite à son ultimatum. c Pas de troupes françaises en Belgique Bruxelles, 3 août. — Vérification faite à Mons j. et à Charieroi, il n'y a absolument rien de vrai dans les bruits qui ont couru de l'entrée de forces françaises en Belgique. ^ Bruxelles, 3 août. — L'impression d'un Fran- a çais venant de Berlin et rentrant en France est qu'en général le peuple allemand, tout en étant décidé à faire son devoir, le fait sans cet en- a thousiasme qui en 1870 s'était produit en Aile- i magne. ^ Toujours rien s A la fin de la soirée, l'état-major général confirme que le territoire n'a pas été violé. 4 heures du matin. An ministère de la Guerre, la nuit s'est passée dans le plus grand calme. Aucune nouvelle. a. Vers 11 heures du soir, il y a eu pourtant un ° moment de vive alerte. Le percepteur des télé- * graphes de Verviers venait de télégraphier cette T nouvelle terrible : « Territoire envahi. Sauvons valeurs. » Une demi-heure après, on démentait. ^ Et- ce démenti reste formel. Notre neutralité ^ donc reste inviolée encore. On s'explique l'erreur du percepteur de Verviers par le fait que les communications avec g Welkenraedt — dernière station belge — avaient t été momentanément interrompues pour une cause indéterminée. FAIS CE QUE DOIS f Alors, ce serait l'invasion imminente ! Tout ce qu'on nous propose pour en atténuer les effets, c'est de nous mettre avec ceux qui violent les traités contre ceux qui les respectent, n avec ceux qui veulent nous envahir contre ceux d qui ne le veulent pas. _ C La réponse est tout indiquée. a Nous n'acceptons pas. Nous sommes d'hon- p nêtes gens et nous entendons rester dignes de nous-mêmes. Arrive que pourra! Si l'on nous attaque, nous nous défendrons. i; Et nous nous défendrons bien. s Nous montrerons ce que c'est qu'un peuple qui lutte pour la justice et-pour son droit ! Une fois envahis, nous ne sommes plus un pays neutre. Nous sommes un pays victime & d'une agression odieuse, qui dispose de lui-même comme il l'entend et peut s'allier à ses amis contre ses ennemis. Vivent la Belgique et sa liberté. <&r> t: DU CALMEn Quoi qu'il arrive, ne perdons pas la tête. j. L'affolement n'a iamais servi à rien. a On rencontre des geais qui s'imaginent que « dans quelques heures, tout sera consommé, 0 que tout le pays sera couvert par l'invasion, c que les Allemands vont venir sonner à leur i porte, que s'ils sortent pour faire une course, n ils trouveront, en rentrant ,leur maison ooeu- t pce par des soldats ennemis. b Un instant ! Les choses n'iront pas aussi c rite que cela. Nous sommes un morceau un 3eu plus dur à croquer que le Grand-Duché ! Notre armée marche à la frontière. Nous mouvons avoir toute confiance en elle. Si elle loit se batre, elle résistera avec énergie! et eut permet de le croire : avec avantage, au premier choc. Notre défense tirera parti des obstacles naturels de notre soi. Et nous avons des j laces ortes bien armées. Nous opposerons par nos propies moyens la )lus sérieuse résistance à la marche de l'en-îemi. Nous devons avoir assez de foi en nous-nêmes pour croire que nos deux cent mille îommes, réunis contre lui, sauront lui infliger ïe sanglants échecs. Quand on se bat pour son droit, on est fort ! Et puis nous serions secourus. La France Reviendrait notre alliée naturelle pour i;a dé-ense de notre territoire dont elle a garanti la leutralité. L'Angleterre ne nous abandonne-'ait pas. L'ijnvasion pourrait encore être localisée >ar conséquent. Elle pourrait être repoussée nême victorieusement. Evidemment, ce serait terrible, même dans e cas. Raison de plus pour garder notre sang-roid, pour ne pas accueillir les bruits incon-idérés, les nouvelles affolantes, les su^ges-lons extravagantes de la peur, pour ne pas •récipiter ou aggraver les visions terrifian-es.La réalité suffit. N'y ajoutons pas les cau-hemars.Les Evénements LES FAITS DE GUERRE A.£Heiina5çiîo et France es Allemands dans le Grand-Duché de Luxembourg Les forces allemandes avancent, de Luxem-ourg, en trois colonnes, soit vers Longwy. Vdl-îTupt et Thionville. Les Français ont fait sauter le pont du ehe-rin de fer, dans leur territoire, entre Ecouvier t. Lamarteau. On détruit les gares Givet, 3 août. — Français et Allemands font luter les gares de la frontière francc-alLe-îande.Angleterre et Allesiiog-iie Dans la mer du Nord On signale, de Flessingue, la présentie au irge, mais loin de ce port, de six^sept grands avires de guerre allemands. J. D'autre paTt, de Flessingue à Ostend \ ' sont pionnes des navires do guerre, ■;» ; t >r("grand nombre. Autriche et Serbie1 Canonnades •Nisch, 2 août. — Trois torpilleurs sont appa-iis du côté de Chabats qu'ils ont canonné sans îsultat. En Angleterre Manifestation populaire francophile Londres, 2 août. — La soirée à Londres s'est aminée par une manifestation remarquable evant le palais de Buckingham. La foule a chanté l'hymne national et -a Marseillaise ». Le Roi et la Reine, qui étaient apparus au bal-3n, ont été l'objet d'une ovation. Le nerf de la guerre Londres, 2 août. — Le gouvernement a décidé e demander au Parlement un crédit de 50 mil-ons de livres sterling pour la défense natio-ale.Le Cabinet se réunira de nouveau aujour-'hui. M. Asquith fera ensuite une déclaration u Parlement. A Gibraltar Algésiras, 2 août. — L'entrée de Gibraltar a té prohibée aujourd'hui. L'évacuation de tous îs étrangers a été ordonnée ainsi que celle des on combattants. La construction des tranchées q poursuit très activement. En France La mobilisation Paris, 2 août. — Les renseignements parvenus u sujet de la concentration des troupes sont es plus satisfaisants. La marche des trains mi-t aire s s'est effectuée avec une parfaite régula-ité.Les opérations de couverture se sont poursui-ies à la complète satisfaction des autorités mi-taires.Incidents à Paris Paris, 2 août. — Dans la soirée les glaces 'une bijouterie allemande, située sur les grands oulevards, ont été défoncées. L'état de siège. — Le Parlement Paris, 2 août. — M. Poincaré a signé un décret éclarant l'état de siège pour la France et l'Al-érie. L'état de siège sera maintenu pendant Dute la durée de la guerre. La Chambre se réunira aujourd'hui. La convocation des Chambres Paris, 2 août, 9 h. soir. — Retardée en trans-l'ission. — Le Conseil des ministres a décidé e TepoTter au 4 août la date de convocation des hambres, le temps manquant matériellement ux parlementaires des départements éloignés our arriver demain à Paris. Tentative avortée Lille, 3 août. — On a arrêté, cette nuit, un idividu qui essayait de mettre le feu à la ca-srne de l'Esplanade, à Calais. On cause donc encore? Paris, 3 juillet. — L'ambassadeur d'Allema-ne, M. de Schoen, se trouve toujours à Paris. A Paris Paris, 3 août. — Une animation très grande a §gné dans la soirée sur les grands boulevards, ►ans les cafés, les orchestres jouent des airs pa-riotiques dont les refrains sont repris en choeur ar tous les consommateurs. Aucune voiture ne ircule. Une importante colonne de manifes-ints, composée de plusieurs milliers de jeunes taliens précédés de drapeaux français et ita-ens, a parcouru les principales voies du centre eclamant la France et l'armée en chantant la Marseillaise ». La foule a fait aux Italiens une vation indescriptible, les accueillant par les ris de « Vive la France! Vive l'Italie! Vive armée ! » L'enthousiasme est général. Les hym-es russes, anglais et français sont entonnés par->ut. Toutes les conversations roulent sur la îno-iiisation, mais elles reflètent toujours le même aime parfait et la même décision. En Stalle Quelle serait l'attitude de l'Italie? I Paris, 3 juillet. — Le « Matin » rappelle que M. Delcassé a déclaré à la Chambre française en 1904 que l'Italie ne marcherait pamais contre la France, et dit que la neutralité de l'Italie est chose absolument certaine. En ïîollantle A la côte néerlandaise Amsterdam, 3 août. — Les Allemands ont fait sauteT les constructions qui se trouvaient sur l'île de Borkum, constructions qui empêchaient d'observer la mer du Nord de la côte allemande. Le phare de l'île a été éteint. La Hollande se défendra 1 La Haj'e, 3 juillet. — L'appel sous les drapeaux des classes 1914 et 1915 est chose décidée.Les petites puissances La Suède Stockholm, 3 août. — Pour sauvegaTdeT sa neutralité, la Suède a décrété la mobilisation partielle. rVouveïEes sons réserves L'attitude de l'Italie Paris, 3 août. — On mande de Rome à « Excel-sior » que, dans les cercles bien informés d'Italie, on assure que malgré le subterfuge employé par l'Allemagne pour nous obliger à déclarer la guerre l'Italie conservera sa neutralité. Premiers faits de guerre anglais Paris, 3 août. — On mande de Madrid à « Excelsior » que deux navires charbonniers allemands ont été capturés par des navires de gueTre anglais. Les pays balkaniques Paris, 3 août. — Selon une information de Rome à 1' « Echo de Paris », il serait question de la formation d'une Ligue balkanique pour le partage de l'Autriche, si celle-ci est battue. L'ITALIE RESTERA NEUTRE (Déclaration officielle) L'ambassadeur d'Italie en France Paris, 3 août. — L'ambassadeur d'Italie en France a visité dans la matinée M. Viviani auquel il a notifié officiellement la déclaration de . neutralité qui sera publiée en Italie aujourd'hui même. Le président du Conseil a remercié avec émotion le représentant du gouvernement italien et se félicita de ce que deux soeurs latines qui ont la même origine, le même idéal et tout un passé de gloires communes ne soient pas opposées. M. Viviani a priv' aussitôt l'ambassadeur de France, M. Barrère. de se faire auprès du gouvernement V. 1 '-.-n d". (toiiVArnûmpnt frunonta 1 Bernîèrss Nouvelles La marche des armées russes Mislowitz, 2 juillet. — On mande de Bendzin -que l'escadron des cosaques de Creuzthou-Sos-nawitz est prêt à marcher sur la frontière. Samedi, le régiment d'artillerie de Varsovie est parti pour Alexandrovo sur la frontière aile- ] mande. Saint-PéteTsbourg, 2 juillet. — 17 corps d'ar- < mée de Sibérie se sont mis en marche vers la : Russie d'Europe. L'arrêt de l'activité commerciale , Liverpool, 3 août. — Les directeurs des entreprises cotonnières ont décidé de fermer la Bourse des cotons pour une période indéfinie. Tous les marchés à terme sont suspendus ainsi que toutes les transactions à vue jusqu'à ce que des mesures soient prisent pour sauvegarder les 1 intérêts. Les Autrichiens battus au Monténégro L' « Agence des Balkans » publie la dépêche suivante : < « Cettigné, 31 juillet (via Nisch).'— La concen- < tration des forces monténégrines est terminée ■ depuis deux jours. De vifs engagements se sont < déjà produits en divers points entre Autrichiens et Monténégrins. Partout les Autrichiens ont ] été repoussés avec pertes. ^ : « De forts détachements de troupes monténé- , grines occupent, avec des canons à tir rapide, les principaux défilés. La population est enthou- : siaste. » Une e carmouche à Belfort t L' « Intransigeant » publie une dépêche de : Belfort, 2 août, disant que les Allemands ont tiré les premiers coups de feu sur les soldats fran- < ais. L'attaque s'est produite contre le poste de douane militarisé de Petit-Croix. Un corps de • uhlans a assailli le poste de douane. La fusillade crépita aussitôt. Les soldats français ripostèrent . avec leurs mitrailleuses. Les assaillants furent , repoussés, laissant de nombreux prisonniers et de nombreux morts sur le terrain. A la Chambre des communes Sir Ed. Grey dit que maintenant il est claiT ! que la paix en Europe ne peut pas être maintenue. Il explique ensuite les obligations du gouvernement. Il demande que la question de ' savoir comment la paix a été rompue soit discutée par la Chambre des communes au point de vue des intérêts anglais, de l'honneur anglais et des obligations anglaises et aussi sans passion. Lorsque les documents seront publiés, on verra combien sincères ont été -les efforis faits par l'Angleterre pour mainteniT la paix. < La légation belge à Londres annonce qu'hier soir, à 7 heures, l'Allemagne a adressé à la Belgique une note proposant à la Belgique d'obser- . ver une neutralité amicale et de permettre aux . troupes allemandes de traverser le territoire belge. La note promettait de maintenir l'indé- : pendance de la Belgique après la conclusion de la paix et menaçait en cas de refus de traiter la Belgique en ennemie. (Murmures sur de nombreux bancs.) La note donnait à la Belgique 12 heures pour répondre. S. E. Grey continue : La Belgique répondit que la violation des neutralités constituerait une violation flagrante du droit des gens. (Vifs applaudissements), qu'aecepteT la proposition de l'Allemagne serait sacrifié son honneur et que la Belgique consciente de son devoir était fermement décidée à repousser une agression par tous les moyens possibles. S. E. Grey déclare : Le gouvernement est en train de prendre en grave considération cette information. Il n'a rien d'autre à ajouter. La mobilisation anglaise Londres, 3 août. — Officiel. — La mobilisation générale commenceTa demain, à minuit. Londres, 3 août. — La mobillsaFion de la ma rine anglaise est complète à 4 heures du matin. La flotte entière est maintenant sur pied de a guerre. iJ Malte, 3 août. — Tous les bâtiments sont prêts d pour l'action. Des destroyers sont déjà partis. Les autres navires ont reçu l'ordre de partir à n toute vitesse probablement pour rejoindre la flotte française dont le vaisseau-amiral est * 1' « Inflexible ». d Remaniement ministériel en France ^ Paris, 3 août. — M. Augagneur remplace au ei ministère de la Marine M. 'GauthieT qui a démis- te sionné pour raisons de santé. M. Albert Sarraut _ prend le portefeuille de l'Instruction publique. M. Doumergue celui des Affaires étrangères. M. Viviani garde la présidence du Conseil sans (portefeuille. Les sous-secrétaires d'Etat MM. jacquier et Abel Ferry ont offert leurs démis- k sions pour rejoindre leur poste de mobilisation, ti mais le Conseil décida qu'ils rejoindraient leurs c< postes en conservant leurs fonctions. _ Au Parlemeut La Haye, 3 août. — La Chambre a adopté sans H discussion tous les projets de loi présentés d'urgence à cause du danger de guerre. Ensuite, M. de Savornin Lohman, au nom de la Droite ; et M. Bos, au nom de la Gauche, expriment leur confiance dans l'activité du gouvernement.M. Troelstra dit que la nationalité prime • maintenant tous les différends de partis. Les so- ,] cialistes ne s'opposent nullement à une mobili-sation rendue inévitable par les circonstances indépendantes de notre volonté. U demande si € le gouvernement veut faire des démarches pour P; le rétablissement de la paix. — Le président du Conseil répond : Si la situation devient favorable, le gouvernement prendra volontiers l'initiative d'une telle démarche. Les projets urgents' ont été ensuite examinés immédiatement par la Première-Chambre qui les a adoptés . La Haye, 3 août. — Le ministre d'Allemagne yi assure que l'Allemagne n'a pas remis d'ultimatum aux Pays-Bas. p. L'Allemagne respectera la neutralité néerlan- pî iaise pourvu que celle-ci soit strictement obser-vèe. y, L'Angleterre se prépare ai Londres, 3 août. — Une activité considérable règne au ministère de la Guerre et à l'Amirauté. P} Plus d'une centaine d'officiers et de nombreuses infirmières se Tendirent au ministère de la *i( auerre où on enregistre leurs noms. Lord Ro->erts a rendu visite au ministre de la Guerre, à 50 'ambassadeur français et au Foreign Office où il mt une entrevue avec sir Arthur Nicolson. Sl] L'ambassadeur d'Allemagne et le ministre de Belgique se rendirent aussi au Foreign Office. su De nombreux réservistes de la marine sont par- ^ is dans la matinée pour diverses destinations. ^c Sir John French est allé au ministère de la auerre. ,ru Combat naval russo-allemand R< Londres, 3 août. — On mande de Stockholm à 'Arènes. R<y\+p'" sw «mo ' ' ! v ion >onne source un combat aurait eu lieu hier en--re la flotte russe et la flotte allemande, près des f. [les Al and. La flotte russe aurait été repoussée dans le se jolfe de Finlande où elle reste enfermée. Saint-Pétersbourg, 3 août. — Une dépêche de tfovorossisk dit que les autorités ont arrêté le rapeur allemand « Atlas » et ont débarqué l'é-luipage.Stockholm, 3 août. — Ile Aland est occupée v<e )ar les Allemands. ra Les pêcheurs racontent qu'un cuirassé russe !st échoué près de l'îe et qu'il ne peut pas être su renfloué. sa ^ pc ch ERS LA BATAILLE t Une scène émouvante sur la route A onze heures, ce matin : l'advenue de Tervue- ^ en est déserte. * Seuls passent des charrois militaires. HieT, î'eût été pittoresque, amusant. On se fût pressé ^ sut les terre-pleins pour les voir passer. vc Mais en ce moment, tout sourire a dispam e)] lans la cité hier encoTe toute joyeuse. Et ces m cavaliers, ces chariots couverts de toi?e, tout m >rend un air héroïque. On est tenté de lever „r >on chapeau et de crier : « Vive l'arii*ée ! » Des soldats, des soldats partout. Des cava- pj )iniers,. des fantassins, en groupes ou isolés. Au nilieu de l'avenue, des carabiniers se sont assis ^ sur l'herbe et mangent. nc Tranquillement, les cantonniers réparent la •oute... p/ A l'intersection des deux routes, au-dessu3 ^ les « Trois-Couleurs », des gendarmes nous ar- se •êtent : « On ne passe plus! » so La foTêt est pleine de soldats. Un officier nous lit : R, — Nous sommes ici pour surveiller les aéro-)lanes... da Je réussis à passeT. Me voici dans la grande r0 ivenue des Quatre-BTas à Groenendael. Elle est m léserte. De temps à autre, un homme ou une "emme qui fuyaient, chargés de paquets. Des carabiniers, des carabiniers encore. On vous arête à chaque instant. A Notre-Dame-au-Bois, d' les troupes de toutes armes. Nous voici passé e village, où règne l'épouvante. Dans des champs, plusieurs compagnies de ïarabiniers ont fait halte pour laisser reposer fé m peu les réservistes. ti< — Comment n'allez-vous pas en chemin de 'er? ni — Les trains sont réservés aux troupes de Flandre et aux autres... Nous serons loin ce la soir... Les hommes n'ont pas formé les faisceaux. On i'assied au petit bonheur, sur la dure. Les cq£i-nandants des compagnies se rassemblent, et iprès qu'ils se sont concertés, l'un d'eux monte dc îur une petite éminence et prononce un discours.Ah! quel discours!... Jamais je n'en ai entendu un qui m'ait ainsi ému, qui m'ait secoué ^ aussi profondément les fibres. C'est un homme ic quarante ans environ, solide, le regard fier, x lui parle, et d'abord lentement, avec calme : ju — Mes amis, mes enfants. Nous avons souvent chanté la Patrie. Nous avons entendu sou- ai trent saluer le drapeau de paroles vibrantes. Vous avez acclamé des « Brabançonnes ». Eh bien, c'est le moment de s'en souvenir. Les Al-[emands ne respectent pas notre neutralité. A L'heure qu'il est, ils ont probablement envahi notre territoire. Nous marchons contre eux. p! Vous avez tous une fanvMle, un foyer, une mai- pi son. C'est cela qu'on attaque. Eh bien, la Bel- ^ Tique compte sur nous. Nous saurons nous dé- ^ PendTe. Mes amis, vive la Belgique! Vive le Roi ! » f0 Il a dit cela d'une voix de plus en plus vi- tr bTante et forte. Soudain, tous 'les hommes se lèvent. Us empoignent leurs fusils, les brandissent et à pleines poitrines hurlent : di — Vive la Belgique ! Vive le Roi ! E Ah ! cette vision tragique, dans les champs, u -milieu de Tadmirable pays si fertile... à horizon duquel on apercevait la butte du lion c Waterloo!... Que vous dirai-je? Il y avait là un officier de les amis. Et comme, arrêté définitivement et iquisitionné, j'étais obligé de TentTer à Bru-slles, nous sommes tombés dans les bras l'un 3 FautTe. Nous nous sommes embrassé! >mme deux frères. Et je n'ai pas pu lui dire ce je je lui souhaitais, puisqu'il allait se battre... — que nous ne voulions pas pleurer, lui sur- ut, devant ses hommes. ——— JLe Ftoi Le Roi ne quittera vraisemblablement Bruxel-s que mardi lorsque les troupes seront concen< ées. Mais le souverain a pris dès à présent 1< immandement de l'aimée. .à FÀRiiE_ET LE Pâift! Le gouvernement prend des mesures Le gouvernement belge est en négociation rec des représentants autorisés des négo-ants en froment et des meuniers, en vue arriver à une entente qui aurait pour con-iquence de maintenir pendant plusieurs mois prix actuel de la farine et partant celui du lin. EN BELGIQUE L'ouve: ture des Chambres Le Roi, la Reine et les princes royaux feront mverture des Chambres mardi matin. Le Roi se rendra à cheval du Palais royal au liais de la Nation. La Reine et les princes le écéderont en voiture. La questure de la Chambre nous communique ivis suivant concernant la séance royale qui ra lieu à 10 heures : L'entrée du Palais de la Nation par la porte incipale de la rue de la Loi est exclusivement servée à MM. les membres du Corps diplomatie et des Chambres législatives. Les cartes permanentes de la session dernière nt valables pour la session qui s'ouvre. Le bourgmestre de Bruxelles a pris les me-res suivantes : \. pariir de 9 h. 1/4 du matin et jusquTà îl'is-e de la séance, toute circulation de véhicules ra interdite dans les Tues de la Loi, Royale, ulevard du Régent, Tue Ducale, de la rue de Loi à la place du Trône, place des Palais, e Royale, de la Tue du Treurenberg à la place >yale. t'I est interdit, durant le même laps de temps : de colporter ou de distribuer dos circulaires. M u. 1. . «• <-CO VUjVl/V, UM1..U , 2 1er des marchandises ou de placer des tables, iges, échelles ou objets quelconques pouvant rvir d'estrade, et 3° de jeter des papiers ou us autres objets. Remise de dra; eaux Une cérémonie émouvante a eu lieu, lundi rès-midi, au Palais de Bruxelles. Le Roi avait primé le désir de remettre lui-même les nou-aux drapeaux aux 2', 3* et 4' régiments de ca-biniers.[Jette solennité a été impressionnante dans sa npldcité. Dans la grande antichambre de la lie du Balcon étaient Tangés les lieutenants rte-drapeau, trois boys-scouts qui avaient été argés de transporter les drapeaux du mini?-e de la Guene au Palais royal, et les sous-of-iers qui constituaient la garde d'honneur. Le Roi, accompagné du lieutenant-général ngbluth et du commandant Preud-homme, :st incliné longuement devant les drapeaux, is d'une voix que l'émotion faisait trembler a ononcé ces paroles : — Messieurs, je vous confie ce dTapeau. L'in-pendance du pays est menacée. J'attends de s régiments qu'ils se groupent autour de ces îblèmes sacrés. Veuillez exprimer aux régi-ïnts les sentiments chaleureux qui nous ani-}nt. Je suis de cœur et d'âme avec notre belle mée nationale. Puis, se tournant vers les membres de la esse : — Et vous, messieurs, dites bien que le pays ura faire tout son devoir pour sauver l'hon-ur et l'indépendance de la Belgique. Le Roi, dont on constatait à ce moment la .leur extrême, s'inclina profondément, posa s lèvres sur les plis de chacun des drapeaux et rra longuement la main aux officiers et aux us-officiers. ' Des acclamations s'élevèrent alors : « Vive le >i ! Vive la Patrie! » Des mêmes acclamations se répétèrent, formi-bles, quand les drapeaux sortirent du Palais y al devant lequel une foule très grande était issée. Le Trésor 9 heures soir. Le Trésor a été, assure-t-on, transporté au jour. liui à AnveTs. Le gouvernement Il n'est pas question pour l'instant de trans-rer le gouvernement à Anvers. Mais cette ques->n a été envisagée. En ce cas, les Chambres siégeraient dans la étropole. La Reine et ses enfants s'installeraient au Pa-is de la place de Meir. Un conseil de Cabinet Un Conseil de Cabinet a été tenu hier soir ^ inistère de la Guerre, sous la présidence de M . Broqueville. Les échéances prorogées Un arrêté royal publié par le a Moniteur » dit : i Les délais pendant lesquels doivent être faits * protêts et tous actes conservant les recours, ur toute valeur négociable souscrite avant la ibiication du présent arrêté sont prorogés sque et y compris le 31 août. Le remboursement ne pourra être demandé ix endosseurs et autres obligés pendant ce dé- Les intérêts seront dus depuis l'échéance jus-l'au payement. » Le président de la Chambre de commerce de •uxelles ayant demandé à M. le ministre des nances de suspendre l'enregistrement et. la ibiication des protêts, y compris ceux de l'é-éance du 31 juillet dernier, a reçu la dépêche Etat suivante : « Ai suspendu jusqu'à disposition ultérieure rmation et envoi tableau des protêts enregis-és en juillet. Exportation interdite L'exportation des pommes de teTre est inter-te par toutes les frontières de terre et de mer. ;t interdite également 1'expoTtation par toutes

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Cet article est une édition du titre La gazette appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1871 au 1940.

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