La gazette

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s.n. 1918, 14 Decembre. La gazette. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2z12n50413/
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LA GAZETTE POUR TOUT LE PAYS pour l'année Fr. £4,00 » six mois » 12.00 » trois mois » 6.50 Pour le mois de Décembre : 2 francs en pins Les anciens abonnés ont droit à une déduction de 4 francs sur l'abonnement d'un an; de 2 francs sur l'abonnement de (3 mois — en compensation des quatre mois d'abonnement qui ne leur ont pas été servis en 1914. ANNONCES ORDINAIRES s 50 centimes la petite liyne. RECLAMES (Après les spectacles) : 2 francs la ligne.' FAITS DIVERS (Corps rlu journal) : 3 francs la ligne, (i'in" du journal) : 2 francs la ligne. NÉCROLOGIE : 2 francs la ligne. Pour les annonces, s'adresser au service de la publicité RÉDACTION et ADMINISTRATION : 86, RUE DXJ MARAIS, BRUXELLES. — Téléphone j Mmî"S!r/ti°n '. è tèir ÉGALITÉ Nous voyons régner, depuis quelque temp: une passion frénétique de l'égalité. Egalit des langues, égalité économique, égalité éle< torale, égalité des sexes, égalité des cond ifcions, égalité de tout. Sans doute, l'égalité est une belle chose Il n'en faut pourtant pas abuser. On nous e donnerait bientôt une indigestion. Oh ! elle a pour elle l'avantage de la sin plicité; et les solutions simples plaisent toi jours aux hommes d'Etat en détresse qui do vent prendre des mesures, comme on dit, € qui n'ont pas beaucoup d'imagination. L bolsjewisme a remis à la mode cette égalit absolue contre laquelle on ne peut s'insurge sans être accusé de vouloir restaurer les plu abominables privilèges. Elle n'a qu'un inconvénient, supposé qu'o parvienne jamais à lui donner la perfectio désirée par ses adeptes. C'est qu'elle aura vite fait de supprimer toute initiative, toi effort individuel, de rendre superflue toute si périorité. Car à quoi bon travailler, prendi de la peine, si cela ne devait procurer aucu avantage, aucune faveur si légitime qu'el] pût paraître aux gens qui raisonnent encoi à l'ancienne mode? Bien sot serait celui qui ne se laisserait pe vivre conformément à la loi du moindre e fort, en attendant la part de biens et de pla sirs dus par la collectivité"? Nous en savor quelque chose. Assez nombreux sont ceux qi se sont bornés, dans ces temps-ci, à compte sur toutes les œuvres d'assistance que nou avons vues fleurir,qui ont pris l'habitude d'à tendre leur pitance quotidienne sans rie faire pour la mériter que- de se tenir trar quilles. Et nous voyons, avec inquiétude, c qu'il en coûtera pour les remettre en traii pour les convaincre que la vie est une lutt d'où se tirent seuls les plus vaillants, qu' n'y a pas de droit à la vie, qu'il n'y a qu'un aptitude à vivre, et que c'est la loi naturelle non le bon plaisir, qui a voulu qu'il en so: ainsi. La population de la Belgique a été sauvé de la misère, de la famine, de l'exténuatioi pendant quatre ans, par une conception ac mirable : par l'œuvre de l'Alimentation. Ma: c'était dans des circonstances toutes spéciî les, tout anormales. L'occupant dérobait cette population ses ressources naturelles. I Comité ne disposait lui-même que d'une quai tité strictement limitée de subsistances in portées; les magasins communaux étaier dans le même cas. Que faire pour distribuer ce qu'on pouvait Il fallut bien adapter le régime de l'égalit( distribuer tant par tête à toutes les têtes il distinctement. Mais à quelles conséquences bizarres n'ai riva-t-on pas 'l Pain, graisses, farineux, porc mes de terre, sucre, vinaigre, tout fut répa) i égalitairement, sans distinction d'âge, d sexes, de besoins, de goûts, d'appétits. L'e dulte eut la même part que le petit enfanl le vieillard que le jeune homme, la femme qu l'homme. Que vous eussiez un appétit ex géant ou non, peu importait ! Que vos bt soins physiologiques fussent grands ou me diques, on n'y prenait pas garde. Vous n'aimiez pas la graisse, le riz, le si cre N'importe, vous receviez votre ratio tout de même. Eprouviez-vous, au contraire un besoin intense de ces aliments 1 Vous avie beau faire, beau supplier : vous n'en pouvie obtenir davantage. Ce fut quelque chos comme le suffrage universel des estomac; Que vous eussiez des instincts de propret développés ou non, vous receviez votre mo: ceau de savon; et arrangez-vous ! Dans les familles nombreuses, on corrigea un peu la répartition, en donnant de groi ses parts aux affamés, en réduisant celles de autres. Mais les célibataires, les gens vivar seuls étaient strictement réduits à la portio congrue. Un enfant de quelques mois appoi tait dans un ménage un supplément d'al mentation précieux; un vieillard dyspeptiqu qui mourait, supprimait à sa famille une n tion dont elle avait grand besoin. C'était à 1 fois lamentable — et drolatique. On tempéra le régime, autant qu'on pir par l'institution des rations supplémentaire: mais dans leur répartition aussi, la fantaisi la plus singulière se manifesta. Généralement, les distributions furent tr£ insuffisantes, puisque la quantité manqua pour tout le monde. Mais l'insuffisance se f sentir, selon les individus, avec la plus con plète inégalité. Remarquez que nous ne critiquons pas ] système — eu égard aux circonstances dar lesquelles il fonctionna. On n'aurait pu e trouver un autre qui n'eût eu des inconvi nients plus grands encore, qui n'eût prêté au fraudes, aux spéculations. Et la couque sa laire, qui avantageait les enfants fut une e: cellente chose : elle en sauva une quantité d dépérissement et assura le salut des générj tions futures. II. n'en est pas moins vrai que le systèmi si nécessaire qu'il pût être, ne fut qu'un e: pédient, et qu'il ne fut tolérable que poi une période limitée et à cause des conditior dans lesquelles il fut imposé. S'il devait s'i Remiser, il ferait fuir tous les habitants d pays vers des régions heureuses que le ri tionnement n'aurait pas atteintes... L'exemple montre, comme bien d'autre qu'il ne faut user de l'égalité qu'avec modi ration et discernement pour l'excellente ra son que les êtres humains ne sont pas égau: qu'ils n'ont ni les mêmes goûts, ni les même appétits, ni les mêmes capacités, ni la mêrr activité, et que l'égalité, en admettant qu'el en contentât quelques-uns, rendrait l'exi tence tellement maussade aux autres qu'el' les conduirait au désespoir et au dégoût c la,vie. Alfred de Musset a développé, depuis loni temps, le programme de l'égalitairerie int grale dans son dialogue fantaisiste de Dupoi et Durand. Et vous vous rappelez la concl: sion triomphante du régime : Et nul n'aura du moins le droit de bie dîner I C'est peut-être là le rêve des égalitaristi à outrance. Avec leurs théories, le droit c bien dîner sera du moins chose si rare, coûteuse, si furjtive, qu'il sera réservé exel sivement à quelques habiles voleurs. Il ne semble pas que ce soit là qu'il fail chercher le bonheux» Les Trains aériens i, Voici un document parlementaire anglais qu é nous fait entrevoir, avec une singulière préc: sion, le prochain avenir des transports aérien [_ à grande vitesse : c'est le rapport de la corc mission désignée par le gouvernement anglai pour étudier la question en niai 1917, et dont 1 fameux lord Northcliffe est le président. Trois types d'aéroplanes seraient sur le poir d'être mis en service par les Anglais sur le 1_ grandes routes de l'air. Le premier est une grande machine à passe L" gers, où vingt personnes et davantage poui t raient prendre place à l'aise, et pourvue d'u e moteur de 2,CQ0 chevaux. Elle ferait le voyag é de Londres à Paris, ià la vitesse de 100 mille r (160 kilomètres à l'heure). s Le second serait une machine de poste e? press, qui ferait 170 milles à l'heure et porterai n les lettres de Londres à Paris en une heure c n demie. t Le troisième est destiné aux voyages d'agn .t ment : trois ou quatre passagers y prendraier i- place avec un pilote aussi commodément qu e dans une bonne auto. n. Toutes les machines dont il s'agit sont prête e à être lancées par les routes aériennes. On pei e compter sûrement, dit le a Daily Mail » qi nous apporte ces renseignements que le traf aérien ne laissera plus de se développer jui 1 qu'à ce que tous les transports ià grande vitess . s'accomplissent, dans le monde entier, par 1 l" voie des airs, et cela en dépit du vent et de ® tempêtes. l* Seulement, il faut organiser le service.Quan r il fait beau et clair un voyage aérien ne pr< 3 sente pas de difficultés particulières. Le pilol ^ a sa carte et sa boussole, il n'a qu'-à regarder 1 n terre pour savoir s'il suit bien le chemin ind ^ qué sur sa carte. e (Mas un service régulier de voyageurs et 1 l> transport postal doivent pouvoir s'accompli e par tous les temps, même quand il y a d il brouillard, de la brume, de gros nuages. Il far e qu'ils ne soient pas arrêtés non plus par 1 s, nuit. t C'est pour cela que les routes aériennes do: vent être organisées, marquées par des chaîne e de champs d'atterrissement, marquées par de ( signes facilement reconnaissables, à toute heure [' par les aéroplanes, circulant à grande hauteui s nouvant être vivement éclairés, par conséquent ' la nuit. ^ La "Commission prévoit donc l'établissemen e de stations de trois types. D'abord de grands aérodromes terminaux qu t_ seraient établis dans le voisinage des grande l villes telles que Londres. Puis des aérodromes auxiliaires, situés su n les confins de — mettons — grandes villes d . province. '' Enfin, tels des chaînons entre ces aérodre mes subsidiaires, viendraient une série d champs d'atterrissement éventuels, sur 1er quels le pilote dont la machine aurait une par i- ne pourrait atterrir avec sécurité. -1 Les touristes aériens pourraient avoir recour e à ces champs d'atterrissement éventuels, occa sionnels. pour y garer leurs machines et y prer -, dre de l'essence, comme les automobilistes on e recours aux garages établis le long des routes - Telle est la base de l'organisation. Des grandes routes aériennes donc, _ rayor »- nant dans toutes les directions, avec des s: gnaux de jour et de nuit pour guider le couran i- de la circulation. n Quant au brouillard, ce grand ennemi d s, l'aviateur, on déjouera ses effets en faisan z monter des ballons captifs au-dessus des aére z dromes et des champs d'atterrissement, en lar e çant des fusées éclairantes, en faisant marche 5- des projecteurs, en correspondant avec les équ: é pages aériens au moyen de radiogrammes, tou moyens de maintenir le pilote dans la bonn voie et de le ramener tà terre, sans danger, là 1 ■ fin de son voyage, même dans le cas où 1 charrr» d'aboutissement serait voilé par 1 brouillard. f La Commission fait observer que des règle ments internationaux devraient être établis n cette fin, règlements dest.inçs à empêcher le collisions et autres accidents. Le développe [~ ment de la télégraphie sans fil contribuerait e rendre les collisions invraisemblables. En cas de brouillard, les machines peuver a s'élever au-dessus de la zone trouble jusqu'ià c qu'elles arrivent ..dans l'air transparent et mai -, cher >à marche normale sans risque de rencor 5: tre. Mais la question à étudier, c'est le moye e de diriger les courants actifs de la circulatio aux abords des aérodromes fréquentés, par tou s les temps, qu'il vente ou qu'il brume. Il fai ^ dra, naturellement, arriver à l'unification con l{. plète des signaux dans le monde entier. La météorologie devra prêter son concours a tentif à l'aviation. Il faudra prévoir l'établiss< ment d'un réseau de postes d'observation pe: e mettant A un pilote de savoir exactement 1 s temps qu'il pourra rencontrer sur sa route, e P étudiant avec soin les vents aux grandes liai teurs. x II faudra aussi prendre les précautions nécei saires pour protéger les pauvres gens qui ran peront encore sur la terre. On admet qu'ils ai u ront quelque droit d'intenter des actions en jui ><- tice à l'aviateur qui descendrait dans leurs pr< priétés ou qui endommagerait leurs personne et leurs biens. On prévoit que des questions de la plus haul ,r importance pour le développement de l'aviatio ,s internationale pourront être discutées à la coi férence qui se tiendra bientôt à Paris, u II serait possible, estime-t-on, de transporte l- des passagers ià raison de six pence (62 cent mes et demi) par mille entre Londres et Pariî ce qui ferait 6 livres et 5 shellinçs, 155 franc l' environ pour le voyage de 250 milles. Les lettre ?" seraient taxées à raison de 2 shellings 6 penc< 1_ un peu plus de 3 francs la pièce. Mais le pri serait apparemment réduit dans un prochai :S avenir. e On ne voit pas d'empêchement, d'autre par 6 à ce que la vitess0 des appareils atteigne 2- milles — près de 400 kilomètres à l'heure. e II serait possible — et avantageux — d'établ e un service ré?ulier de voyageurs, avec dépa: toutes les demi-heures, entre Londres et Bi min^ham, Londres et Manchester, ou Londre é- et d'autres grandes villes. ît Vous savez que. d'autre part, en Amérique î- on cherche à réaliser la traversée en aéro c l'Atlantique. Et enfin, une dépêche de Copei n hauue prétend qu'un service aérien pour nassi gers et lettres entre plusieurs villes d'Allemj gne a commencé samedi. Les machines doive! |S aller de Berlin à Munich en quatre heures; i . la Compagnie Schutte Lanz serait en trai S1 de construire des machines pour quaran' voyageurs. La nouvelle nous étonne un peu. Il semb le bien qu'en Allemagne on ait autre chose à fair pour le moment, que des voyages en l'air.. Dans les boues de l'Yser 1 in g FURNES Dimanche matin de bonne heure nous fi-s Ions vers Furnes. Sur la route, on ne rencon-e tre que des paysans endimanchés. Endimanchés est une façon de parler, car ici tout le ^ monde est habillé en kaki: le facteur, le garde s champêtre ont un uniforme kaki, les gaminf ont des costumes kaki et portent tous le bonnet de police. Nous avons même vu un vieux " paysan habillé d'une blouse kaki. Nous croi- 2 sons une accorte fermière qui porte deux ° grands chaudrons de cuivre : encore une preuve que les Boches n'ont jamais passé pai ici. ^ Voici les premières maisons de Furnes. ^ Furnes est une des rares cités de la West-Flandre qui ne soit pas détruite, mais elle s beaucoup souffert des fréquents bombarde-^ ments.Certaines rues sont à peu près intactes e Sauf des vitres brisées, des toitures défon cées et des cheminées arrachées, les maisons g ne sont pas trop atteintes et n'ont que des J dégâts réparables. Dans d'autres quartiers [j des pâtés de maisons ont été abattus. c On nous montre 1J« Hôtel de la Noble }. Rose », de gargantuesque mémoire. Il faudra e quelque temps avant que les Bruxellois puis a sent y retourner : seule l'enseigne n'est pas s abîmée. L'Hôtel de Ville a reçu quelques obus; ce :1 pendant, les services administratifs ont tou ;- jours continué à fonctionner. Sur les murs e on peut encore lire une affiche du bourgmes a tre mettant ses concitoyens en garde contre i- les dangers de la guerre et leur donnant quel ques sages conseils de prudence; une autre e fifit appel au dévouement des hommes vali r des pour créer un corps de pompiers volon 11 taires, de fréquents incendies éclatant dans ^ la ville à la suite des bombardements. Une a affiche plus récente voisine avec ces placards c'est un avis de la Banque Nationale relatiJ " au retrait des marks. s Dans les rues, de petites vieilles qui on1 s conservé l'antique mante flamande glissent ;• silencieusement. Elles considèrent avec une curiosité toujours nouvelle tout ce va-et-vienl '' militaire, puis s'en vont à pas menus, la tête , branlante. Tout ce qu'elles ont vu depuis quatre ans dépasse leur entendement. Voici la gare. A l'extérieur, elle apparaît à 1 peu près intacte; mais du côté des quais, un 3 obus est venu tomber dans la toiture et a déchiré tout un pignon. Dans la salle d'at- ^ tente, le manteau de la belle cheminée de e marbre a été arraché; les bancs en chêne sculpté sont déchiquetés; à côté, dans la salle des guichets, un voyageur importun et vrai-c semblablement pressé a asséné un coup formidable qui a arraché les tablettes et dérnoli un guichet. Plus loin, sur une voie d'évite-ment, on a garé une locomotive démolie, la cheminée enlevée. ~ Mais un train en gare arrive d'Adinkerke. t Le personnel affairé s'empresse le lemg du convoi bondé; et c'est avec une certaine solennité que le chef de gare donne le signal du départ. Qui donc, en effet, aurait osé lui " prédire que dans sa modeste petite station [ il aurait présidé un jour au départ du rapide Paris-Bruxelles ! Le long du canal, de nombreuses péniches ^ sont amarrées. Des soldats ont remplacé les bateliers, car tous ces bateaux transportent le ravitaillement de l'armée. Des prisonniers r allemands procèdent à leur déchargement, . avec la lenteur qui les caractérise; un colonel. s à cheval, vient voir où en est la besogne et e il morigène ferme un brigadier : « Ces pri-i sonniers, décidément, travaillent beaucoup e trop à l'aise; il faut veiller à les faire avancei e un peu. » Nous regagnons nos voitures; mais une dé-!- convenue nous attend : un des moteurs est h grippé et refuse de se mettre en mouvement, s et, comme il paraît que la grippe des moteurs !- est aussi contagieuse que la grippe domini-à cale, la seconde voiture est bientôt atteinte du mal. « Je connais çà, nous dit le comman t dant, c'est un mal qui les prend le diman e che; il y a la « crotje » là-dessous. Et quane; un chauffeur ne veut pas marcher, il immobi - lise même un général; il n'y a rien à faire n nous somme en carafe et nous y resterons, à n moins... » s Cet «à moins» nous paraît plein de sous-en tendus menaçants', car le commandant est ur l~ homme énergique auquel on ne la fait pas facilement, et il a bientôt un bref colloque J" avec le chauffeur, qui essaie d'expliquer l « ma commandant » que ce n'est pas de s? ~ faute, seulement « ma commandant » ne veui t rien entendre. Il parle de jours de boîte ei d'incorporation dans une colonne de trans ports, la terreur des chauffeurs. Aussi enten dons-nous bientôt le chauffeur dire à son col [_ lègue, en son langage imagé : « Il n'y a riei [_ à faire, il faudra tâcher de se dém... » 5_ Et quelques instants après, les moteurs comme sous l'influence d'une baguette magi s que, se mettent à ronfler. Seulement, noui avons perdu un temps précieux et il faudn e modifier le programme de la journée; nous ei n profiterons pour faire une petite excursioi i- derrière le front. Derrière le front ^ Quand on parcourt les routes derrière le ;. front, une chose vous frappe immédiatement s c'est la supériorité de l'organisation des ser s vices des alliés. On nous a rabâché depuii \ quatre ans toutes les installations « koios x sales » que les Allemands avaient créées par n tout. Nous en avons vu quelques-unes ai cours de notre voyage. A l'aller, notamment l. un parc du génie près de Bruges, où les Aile 0 mands avaient dû abandonner tout leur ma tériel; nous avons vu aussi un grand parc au T tomobile, des dépôts de munitions, le chami 't d'aviation de Ghistelles, anéanti par les bom r" bes des alliés; le château de Saint-André, oi lS les aviateurs alliés vinrent si souvent trouble] les fêtes du quartier-général d'Albert de Wur temberg. Tout cela est très grand, très vaste e et est à moitié démoli; mais tout cela appa 1_ raît très petit quand on voit les installation; J des alliés, et, de ce côté-ci, tout est à peu prè: intact. C'est à peine si de temps à autre oi voit une toiture défoncée. Cela, on le doit à h n maîtrise de l'air que les alliés possédaient in ,e discutablement. On nous a montré des gares où des kilo e mètres de voie s'étendent à perte de vue; ui î, quai du service des routes où il y a suffîsam ment de sable, de briquaillons, de madri^rj pour riparer toutes les routes du pays. Puis' nous avons vu les coquettes baraques où étaient logées les troupes, les écuries en plein vent, ?>t cela couvre des hectares et encore des hectares de terrain. Ce sont ensuite des huttes de torchis où des obus et des caisses de munitions sont alignés à l'infini. Plus loin, nous dépassons un cinéma, puis le théâtre de la Reine; la ferme des Moeres, modesie habitation du fermier Andries, qui fut occupée par le Roi pe'ndant plus d'un an; c'est ensuite l'hôpital Depage à Vinckem ; puis les dépôts d'habillement d'Alveringhem et de Gyverinchoor, où on s'occupe d'équiper les volontaires et les internés de Hollande. Ici le kaki n'a encore fait qu'une timide ap-paritien : les officiers d'administration ont conservé leur ancienne tenue, les internés ne sont pas encore rééquipés complètement et les vo'ontaires, encore en vêtements civils, apprennent à marcher au pas sur la route. A!!ieu]'s, on nous montre un camp américain; des gadlards superbement bâtis y font l'exercice avec une impassibilité déconcertante; comme notre voiture porte « G. 0. G. », on nous prend pour des personnages trjès importants et toute la colonne, sur un bref com-i mandement, présente automatiquement les ; armes. Nou* croisons une interminable colonne de transports: de lourds camions automobiles aux rcues chevillées remorquent des canons . camoudés, des avions; d'autres transportent des ponts entiers, d'autres enfin sont chargés i de ravitaillement. Et tout cela circule sur ces mauvaises routes, avec une précision mathématique, car l'organisation des transports est supérieurement réglée. A tous les carrefours, il y a de grandes plaques bilingues en français et en anglais; on y v^it le nom des localités, les distances kilométriques. Des flèches indiquent si les routes sont à sens unique ou à double sens, puis ce sont les inscriptions : « Route gardée, fractionnez les convois, défense de stationner »; des disques rouges indiquent les endroits dangereux qui se trouvaient sous le feu des batteries allemandes.Du côté allemand, nous n'avons rien vu de pareil, les rares poteaux qui s'y trouvaient étaient généralement abattus. Tout cela donne une faible idée du labeur assidu de l'armée de l'arrière, ces héros obscurs qui ont peiné dans la boue, et de l'esprit d'initiative de ceux qui ont créé et dirigé ces merveilleux rouages. Nous avons emporté de cette promenade cette inébranlable conviction : les alliés devaient gagner la guerre. m. a. ( De cjélai en délai : la réouverture officielle de la Biiyrse, annoncée pour lundi, est à nouveau (lïtïcrèavjusqu'nux premiers îours de janvier, à la demande du ministre des Finances, et d'accord avec la Commission de la Bourse, le Collège des Bourgmestre et Echevins de la ville de Bruxelles. Pour cette époque, les marks seront retirés de la circulation, et c'est ce qu'il fallait attendre. Les gouverneurs militaires de nos pro vinces sont désignés par le Roi. Ce sont les généraux : Mahieu, pour Anvers; Meiser, pour le Brabant; Andringa, pour la Flandre occidentale; de Blauwe, pour la Flandre orientale; Lechat, pour le Hainaut; Balle, pour Liège ; et les colo; nels Vanniesbecq pour le Limbourg, Lahire pour le Luxembourg et Lorent pour Namur. M. Harmignie, ministre des Sciences et dee Arls, a reçu hier les dirigeants de nos Universités.Ceux-ci, faisant valoir les difficultés dans lesquelles allait se trouver l'enseignement moyen, faute de régents et de professeurs, ont demandé au minisire qu'il permette la réouverture des cours universitaires. Il a été décidé de commun accord que cette réouverture n'aurait point lieu avant que ceux qui ont fait la guerre puissent y participer. Il semble assuré, d'après l'entretien qui suivit, que les universités reprendront leurs travaux vers le 20 janvier prochain. Le Comité National vient de prendre une série de mesures destinées à enrayer le chômage et à favoriser la reprise de l'activité économique. Il a tout d'abord airèlé un règlement d'organisation des Bourses du travail. Ce règlement confie aux Comités provinciaux de secours le soin de créer des bourses du travail l et de désigner les membres des commissions locales de surveillance. Il prévoit la création de comités régionaux ; d'arbitrage qui auront pour mission de trancher : les différends qui pourraient surgir entre les ' chômeurs et les bourses du travail. Les membres de ces Comités devront être choisis avec la plus stricte impartialité, et en tenant compte du principe de la parilé des intérêts; 1 l.e règlement prévoit aussi la création d'un Comité National de placement et de secours aux chômeurs. Ce Conseil sera appelé à maintenir : l'unité d'action entre les différents organismes à ' créer. Si l'on veut rendre possible la reprise immé-1 diate du travail et écarter les causes ultérieures ' de conflits entre pair ms et ouvriers et employés, il importe — pense le Comité — que le taux des salaires puisse être établi en tenant compte des . conditions futures de l'existence. : C'est pourquoi le règlement des Bourses du : travail prévoit des minnna de salaires, qui ont j été fixés d'accord avec le ministère du Travail ; . cependant, ces minima ne peuvent êlre considères comme normaux si l'on tient compte du ! coût actuel de la vie. C'est pourquoi le secours alimentaire sera continué j endant une certaine ! période, à titre exceptionnel d'indemnité.de vie chère. , La question du ri trait des monnaies allemandes préoccupe, beaucoup la population; on 1 ne se prive même pas de formuler des critiques . assez acerbes à l'adresse de l'administration des Finances. Le public ne se rend pas compte, dit une note ; que nous transmet le ministre des Finances, du , côté pratique de cette très vaste opération, du ! mécanisme qu'elle ci nv> rte. 11 faut," entre aulres | choses, un matériel considérable; on a dû se pro-1 curer une.quantité de papier que l'on peutquali-_ fier d'énorme en ce moment où le papier est si rare ; on a dû commander plusieurs millions de formules imprimées diverses qu'il s'agit maintenant de distribuer dans les quelque 1600 loca-1 lités où un bureau d'échange au moins sera ' établi ; il faut encore le temps et les moyens d'ap- 1 provisionner ces bureaux en monnaie belge et de faire parvenir les instructions nécessaires, dans tout le pays, aux autorités et aux agents qui doivent intervenir. Ces distributions de circulaires et de formules et ces envois de fonds otlfent de très sérieuses diflicullés, les services des* chemins de fer et des postes n'étant encore réorganisés que très par-lielleinenl et imparfaitement. On s'efforce d'y suppléer par des courriers en automobile, mais l'administration des Finances et la Banque Nationale ne trouvent pas, tant s'en faut, des autos à volonté. Personne n'a perdu un jour dans la mise en marche des travaux préparatoires ; les opérations sont en bonne voie et l'épuration de noire circulation monétaire pourra être entamée dans peu de jours. Lo Conseil général de la Fédération progressiste s'est réuni sous la présidence de M. le sénateur Hanrez. La réalisation bientôt complète du programme arrêté par les anciens congrès progressistes ne mettra pas fin à l'activité politique du parti, qui n'épargnera aucun effort pour diriger dans les voies du progrès démocratique l'action du gouvernement d'union nationale et du parlement. La convocation d'un congrès progressiste ou d'un congrès libéral se heurterait à de grandes difficultés dans les circonstances présentes et peut êlre ajournée de quelques mois, mais le Conseil gémirai a résolu de se réunir de nouveau à bref délai, pour étudier de façon approfondie toutes les questions que soulève la reconstitution économique et politique du pays et qui doivenl êlre tranchées soit par les Chambres actuelles, soit par la future Constituante. Un premier échange de vues a déjà eu lieu notamment sut les moyens d'assurer, aussi promptement que possible, la réparation des dommages causés pai la guerre et la reprise du travail dans toutes nos industries nationales, sur les améliorations à apporter à la représenta lion proportionnelle, sui son application aux élections provinciales et communales, sur les conditions d'éligibilité des membres du Sénat et la suppression des sénateurs provinciaux. Une nouvelle réunion du Conseil général sera convoquée dès que le rétablissement des services des trains permettra aux membres du Conseil habitant la province de se rendre à Bruxelles sans éprouver les difficultés qui existent actuellement.Les divers services du département des Affaires Economiques sont répartis comme suit : Rue de la Loi, 28 : le Ministre, le Secrétaria! Général et l'Administration ; le Cabinet du Ministre ; Place Royale, 10 : l'Office des Etudes Economiques générales, l'Oflice des Questions Industrielles, l'Office des Questions Financières, l'Office des Questions Commerciales et le Bureau des licences d'importation et d'expoitation. Rue Royale, (i t l'Office des dommages de guerre. Lundi, les sept Chambres civiles de la Cour d'appel reprendront leurs audiences. La première audience de la Chambre correctionnelle se tiendra le 30 courant. La besogne est surabondante partout. On sait où sont, pour une bonne partie tout au moins, les machines volées par les Allemands en Belgique : on a retrouvé, dans un bureau ministériel, 11 liste des industriels allemands à qui ces machines ont été données ou vendues. li va falloir rendre cela aussi. Le ministère des Chemins de fer, avons-nous dit, a décidé de donner la préférence, pour le recrutement de son personnel, aux mut.-lés de guerre, fils de militaires tués à l'ennemi, et à ceux qui ont contribué à la défense de la Pairie. Cette mesure sera appliquée à tous les départements ministériels. Le Comité central Industriel nous envoie la circulaire suivante : Le gouvernement a de nouveau déclaré, en termes formels, qu' (t une restauration rationnelle, méthodique et rapide de l'industrie et du commerce belges exige que les répartitions des matières premières s'effectuent par l'intermédiaire des groupements industriels, sous le contrôle du gouvernement ». Ces groupements auront à dresser les programmes d'achat, ot il est indispensable qu'ils revêtent la forme juridique, pour qu'il soit possible de traiter avec des personnes ayant la capacité de contracter. Il devient donc de toute urgence de constituer les groupements qui n'existent pas encore. La forme juridique à leur donner peut être, soit la société coopérative, soit l'union professionnelle, telle que l'a organisée la loi du 30 mars 1898 ; mais la société coopérative semble se prêter mieux au but poursuivi. Ainsi qu'il a été dit déjà, les intéressés t< non groupés », peuvent obtenir tous les renseignements de nature à faciliter leur groupement dans la conférence qui a lieu tous les jours non fériés (samedi excepté), de 11 à 12 heures du matin, dans les bureaux du Comité central industriel, 11, rue du Gentilhomme, à Bruxelles. Dans les hôpitaux de France il est bor nombre de nos soldats qui, par suite de leur; blessures ou de leur mauvais état de santé, n( peuvent rentrer au pays pour voir leur? parents Ceux-ci ne pourraient-ils obtenir du gouverne ment des facililés et des réduc tions des frais de Iransport pour aller voir ces malheureux, partis de chez eux depuis quatre ans et demi. Il est beaucoup de ces invalides ou malades qui sont en traitement dans les hôpitaux du Contre et du Midi de la France, notamment dans l'Hérault, le Gard, les Alpes-Maritimes, l'Indre, etc., et tout le monde ne peut entreprendre à ses frais un aussi long voyage. On paraît oublier ceux qui restent là-bas. Cependant ne seraient-ils pas aussi heureux que les autres de revoir leur famille? Rue de Louvain ; un attroupement devanl l'hôlel ministériel qui fui le siège du bureau de la « kommandantur » où étaient menés, dans les premiers jours de l'occupation, les militaires belges faits prisonniers à Bruxelles. Mais les curieux, celte fois, n'ont plus l'air de pitié mêlée de consternation qu ils avaient jadis, quand ils assistaient au même endroit à l'arrivée des Belges arrêtés par les Allemands. Au contraire, un sourire railleur éi laire leurs figures; i s échangent des regards amusés. Qu'est-ce donc? Simplement des soldats teutons qui, prisonniers a leur tour, atlendent, sous le porche e! sous bonne garde, qu'il soit statué sur l'endroil où ils seront envoyés. Les rôles sont renversés aujourd'hui; et. le public prend sa revanche tant attendue, mais U la prend en civilisé, sans injures ni mauvais traitements pour ceux ou les frères de ceux qui torturèrent si lâchement les nôtres. Les caves de messieurs les accapareurs commencent tout de même à se vider. Et le déversoir des stocks cachés pour attendre le» prix pharamineux continue a être le marché roulant du boulevard Anspach. On y a vu apparaître, en effet, en supplément : le pain d'épice, le fromage de Ilerve, les allumettes, le tabac pour la pipe et les crevettes. o Varietas delectat ». Si nous en croyons les promesses de H. C.-J. Meyfroidt, président de la « Ligue des Marchands et Producteurs de beurre du Brabant », nous aurons bientôt du beurre et du lait dans des conditions excellentes. Le gouvernement a autorisé l'importation des produits hollandais, ce qui suscitera une baisse rapide des prix. Acceptons-en l'augure. Encore une petite histoire qui montre combien soigneusement était préparée l'invasion allemande. Un an ou deux avant la guerret s'était ouverte, boulevard du Nord, une librairie allemande qui n'avait guère l'air de faire de florissantes affaires, mais qui parvenait à subsister en dépit du loyer élevé que son tenancier avait à payer. Personne n'avait cherché à approfondir le mystère de cette endurance commerciale. Vint la guerre. Le libraire mit des volets à la devanture de sa boutique et disparut. Le 20 août 1914 au soir, le jour même de l'enlrée à Bruxelles des Allemands, les passants virent s'arrêter, devant la librairie en question, un grand fourgon automobile. Un officier en descendit, ouvrit la porte du magasin avec une clef tirée de sa poche, et, aidé de six soldats qui l'accompagnaient, procéda à l'enlèvement de grands paquets, enveloppés de papier brun et soigneusement ficelés, tirés de la cave. Un de ces paquets échappa aux mains des porteurs, et se défit; il contenait des caries de Bel gique extrêmement détaillées, des plans à grande échelle de Bruxelles, Anvers et autres villes. La librairie n'était autre chose qu'un dépôt, installé depuis longtemps, du « service de renseignements » allemand I Combien d'autres identiques n'existaient-ils pas d'ailleurs par tout le pays ? LA LEVÉE DE 1919 Le gouvernement a déposé, annonce-t-on# un projet de loi de recrutement pour la levée de 1919 exclusivement. 'Ce projet a pour but de lever, le plus vite possible une nouvelle armée, afin de pouvoir renvoyer dans leurs foyers les soldats qui ont combattu. Cette armée serait formée de jeunes gens appartenant par leur âge aux levées de 1914 à 1915 qui n'ont pas encore fourni de prestation militaire. Ce projet exempte définitivement du service : Ceux dont le père ou deux frères ont été tués à l'ennemi ,sont décédés des suites de leurs blessures, sont portés disparus depuis six mois ou ont sacrifié leur vie pour la patrie, pendant l'occupation. 'Ceux dont trois frères servent ou ont servi pendant la campagne, soit dans l'armée belge, soit dans une des armées alliées. Ceux qui ont été faits prisonniers par l'ennemi en cherchant ta passer la frontière pour prendre du service dans l'armée et qui,- de ce chef, ont été privés de leur liberté pendant six mois au moins. 6i plusieurs fils d'une même famille sont appelés à concourir à la formation de la levée spéciale de 1919, les désignations éventuelles sont limitées au nombre de trois, y compris le service en voie d'accomplissement ou déjà accompli pendant la campagne. Dans ce cas, log exemptions sont accordées aux mariés d'abord, puis û ceux qui. par leur âsre, appartiennent aux classes les plus anciennes. L'exemption pour une année accordée par l'article 16 des lois de milice coordonnées aux membres d'une communauté religieuse, aux étudiants en théologie, aux élèves des écoles normales et aux aspirants instituteurs est supprimée. Mais les jeunes gens dont-il s'agit ne seront appelés sous les drapeaux pour être employés A des offices humanitaires, utiles o l'armée, que si les nécessités du service militaire l'exigent. L'exemption temporaire est maintenue pour les aspirants officiers de marine, les jeunes gens qui se consacrent au service de la colonie et les veufs avec enfants. D'autre part, le projet supprime l'exemption du chef de pourvoyance (soutien de famille). On a constaté que ces soutiens de famille sont une charge pour leurs familles, plutôt qu'un appui. -A.TJZS: GALERIES " ÉLÉVATION ,„ Les théâtres rouvrent. Ils n'avaient guère ; fermé, à la vérité. Jamais on n'en vit fonctionner autant que pendant l'occupation. Mais les circonstances leur avaient donné un caractère provincial, suburbain, amateurist«3 qui jurait étrange nent avec la vieille réputation du public bruxellois qui, jadis, passait pour difficile. Il est vrai qu'ils étaient fréquentés alors par un monde spécial où les nouveaux riches don-, nâient le ton. Et puis, cela faisait vivre un tas de gens. Heureusament, c'est fini, il faut l'espérer, et on va se remettre sans doute à travailler plus sérieusement. La restauration de l'industrie dramatique demeure, heureusement, indépendante du ministère des Affaires économiques. Le Comité interallié ne sera pas chargé de procéder à la répartition des pièces et des comédiens importés. L'égalité n'est pas imposée,la concurrence n'est pas abolie ; et les Galeries ont pu cuvrir le feu — les métaphores militaires sont de saison — jeudi, avec l'Elévation de M. Bernstein. Nous devons nous attendre à une utile dégelée de pièces développant des idées sur la guerre. Les auteurs dramatiques ne manqueront pas d'exploiter cette veine-là. On s'en fatiguera peut-être assez vite ; et, quand la guerre sera tout à fait finie, le public demandera, seloa toute apparence, qu'on lui parle d'autre chose. Mais nous vivons encore en pleine exaltation guerrière, en pleine légende épique ; et le moment des froides analyses, qui dresseront le bilan de ces quatre années de massacres, n'est pas encore venu. Les auteurs battent le fer pendant qu'il est chaud. « Elévation » bent encore la bataille. Samedi 14 Décembre 1918 '-r - Jle numéro : DIX CEjSTTIX/lJÊSS partout en "Belgique. CTigatK-wiiwni.'j.'j^qgaw un 11 im bwpwm3»un.. i>- jam1 ^ 48e année. • rr» jpjjc «il - N° 27.

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Cet article est une édition du titre La gazette appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1871 au 1940.

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