La gazette

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s.n. 1918, 29 Novembre. La gazette. Accès à 18 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/k06ww77n9f/
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Vendredi 29 Novemlire 1918 Ce numéro : DI3Z CJE1VTI1VFES' parfont eff Eclgrigna. m airtree-.— w m AKOMKE8ÏEKT§ : Les abonnements sont reçus aux bureaux du journal. Nous en ferons connaître prochainement les conditions que nous ne pouvons encore fixer actuellement. LA GAZETTE AXTOXCK8: ANNONCES ORDINAIRES : 50 centimes la pelile ligne. RECLAMES (Après les spectacles) : 2 francs la ligne. FAITS DIVERS (Corps du jourpd) : i francs la ligne. (Fin du journal) : 2 francs la ligne. NÉCROLOGIE : 2 francs la ligne. Pour les annonces, s'adresser au service de la publicill RÉDACTION et ADMINISTRATION : 86, RUE DU MARAIS, BRUXELLES. — Téléphone j f^stration .* b islf Ceiu pi n'ont jes essayé... On ne chantera jamais assez les louanges de nos soldats; et il est permis d'être sévère pour les hommes valides en âge de porter les armes — nous ne disons pas seulement les jeunes gens ! — qui n'ont rien fait pour aller se joindre à eux, qui n'en ont même pas exprimé le désir, qui n'ont vu dans la guerre qu'une circonstance lucrative, qui ont bénéficié sans scrupules des avantages et des plaisirs vulgaires que leur assurait leur situation d'occupés. Mais entre les deux, il y avait des catégories intermédiaires. Nous avons déjà signalé l'intérêt et la sympathie que méritent les malheureux qui ont vainement essayé de s'échapper du bagne où nous languissions, qui ne sont point parvenus à passer la frontière et qui, au fond des prisons et des camps d'Allemagne, n'ont pu qu'envier le sort de ceux qui avaient pu gagner le front. Mais il y en a d'autres encore sur lesquels il ne convient pas de jeter inconsidérément le blâme. Peut-être tout le monde ne partagera-t-il pas notre indulgence pour eux. Et pourtant nous dirons ce que nous en pensons, parce qu'il convient d'être juste, qu'ils peuvent invoquer de larges circonstances largement atténuantes, tout au moins.Il ne faut pas les confondre avec les véritables indignes.Ce sont des jeunes gens qui n'ont point essayé de passer le fil, c'est vrai. Mais nous en savons beaucoup qui n'auraient pas demandé mieux s'ils en avaient trouvé l'occasion; et l'occasion, encore une fois, n'était pas à la portée de tout le monde. Il ne fallait pas seulement le mépris du danger. Il fallait des relations et, souvent, de l'argent. Il ne suffisait pas d'aller s'enrôler dans un bureau de milice quelconque. L'entreprise était ardue, laborieuse, surtout pour ceux qui habitaient des localités éloignées de notre frontière du Nord. C'était un véritable acte d'hé-roisme à accomplir. Célébrons ceux qui l'ont accompli. Mais ne méprisons pas ceux qui n'en ont point été capables. On n'est pas nécessairement méprisable parce qu'on n'a pas été un héros. La plupart de ceux dont nous parlons n'avaient vécu qu'avec des livres. Rien ne les avait préparés à montrer les vertus militaires que, tout à coup, l'on a exigées 'd'eux. Il faut avouer que, jusqu'à la guerre, elles n'étaient pas très appréciées, ni très encouragées ici, ces vertus-là ! Les gouvernements qui détenaient le pouvoir depuis trente ans ne s'étaient décidés qu'à la dernière extrémité — et ce fut sur les instances pressantes du Roi — à établir le service personnel. Tout au contraire, ils s'étaient successivement fait un mérite, devant leurs électeurs les plus fidèles, d'assurer la défense nationale au plus juste prix et avec le moins de charges possible. Ce n'est point qu'ils manquassent de patriotisme : nous ne le pensons pas. Mais ils ne croyaient pas au danger; ils étaient persuadés que leur premier devoir était de maintenir leur parti au pouvoir; et c'est à cet effet qu'ils flattaient l'apathie patriotique d'une trop grande partie de la population, de ces ruraux qui étaient leur plus ferme appui. Les jeunes gens dont nous parlons n'avaient aucune influence politique, aucune part à l'élection des Chambres, à la constitution du gouvernement, aucune responsabilité dans la situation. Si l'invasion trouva notre défense si peu organisée, une armée moralement admirable et prête à tous les sacrifices, mais évidemment insuffisante et quatre fois moins forte qu'elle n'aurait dû l'être, ce ne fut certes pas leur faute ! Les hommes en âge de voter, jusqu'à trente-cinq ou quarante ans, qui auraient, comme dans les autres pays, dû être sous les armes, étaient autrement coupables qu'eux.Ils n'ont cependant fourni qu'une minime proportion de volontaires, sans qu'on se soit beaucoup avisé de critiquer ceux qui sont restés tranquillement chez eux. Ils auraient cependant pu prêcher d'exemple. Et si l'on estime qu'ils ne sont pas repré-hensibles, les jeunes gens dont nous parlons ne le sont pas plus qu'eux. Ils ont le droit d'invoquer aussi les affections, les devoirs de famille, des faiblesses'de complexion,d'autres empêchements valables qui les ont retenus. Nous parlons bien entendu de ceux — et il y en a beaucoup ! — qui se sont tenus modestement à leur place. La plupart ont été très malheureux, ont végété ici, consumant dans une oisiveté désastreuse, les plus belles années de leur jeunesse. .. La fermeture des universités a été un désastre pour eux, comme elle a été un désastre public : car elle a ajouté à toutes nos misères une crise intellectuelle dont on ne tardera pas à ressentir les effets. Déjà à la fin de la guerre, le manque de médecins se faisait vivement sentir. On s'apercevait du danger d'en avoir suspendu, pendant tant d'années, la formation; si une épidémie grave comme on en pouvait redouter avait éclaté, le manque de soins aurait fait d'in'nombra-bles victimes. Quand nous aurons besoin, d'ailleurs, pour la restauration de notre activité, d'ingénieurs, de chimistes, de professeurs, de techniciens dè toute sorte, nous nous apercevrons peut-être pleinement de l'erreur que nous avons commise ! A Lille, l'Université ne chômait pas, malgré des conditions d'occupation aussi dures que chez nous. Et puis, si les Universités avaient dû fermer, pourquoi les Conservatoires, les Académies, les Ecoles professionnelles et industrielles, les Ecoles normales, d'autres encore, toutes fréquentées par des adultes, purent-elles rester ouvertes 1 Pourquoi une sorte d'oisiveté infamante fut-elle infligée aux seuls étudiants, dont le patriotisme n'aurait pu que s'échauffer, s'enflammer dans leur camaraderie, leurs relations quotidiennes. Comment imaginer qu'elles n'eussent pas été d'ardents foyers d'entraînement vers le front1? Laissons cela si l'on veut. Nous voulons croire que l'erreur a été commise à bonne intention. Mais aujourd'hui qu'elle est consommée, il faut envisager sans parti pris l'intérêt et l'avenir du pays, qui exige une rapide reconstitution de ses forces intellectuelles. Parmi ces jeunes gens qui ne sont point partis, qui n'ont point pu partir, qui ont laborieusement cherché à entretenir ou à développer en eux les germes de science qu'ils avaient acquis, il y en a qui ont 4e sérieuses aptitudes ""^Hectuelles et qu'il serait aus^i fâcheux qu'inhumain d'empêcher, pendant des années encore, de travailler, de se préparer à des carrières qu'ils illustreront peut-être un jour. Ils ont assez longtemps marqué le pas. Qu'on leur facilite autant que possible la rentrée dans les voies de leur activité naturelle. Ce serait une erreur de croire que leurs contemporains plus heureux, les glorieux qui reviennent du front, y trouveraient à redire. Ce serait leur prêter des sentiments dont ils sont incapables. Tant de fiel n'entre pas dans l'âme des héros!... Nous avons soumis la question à plusieurs de nos jeunes soldats, du reste; et tous ont haussé les épaules à l'idée qu'on pourrait les croire capables de vouloir empêcher les pt-kins de reprendre leurs études : — C'est idiot ! nous ont-ils répondu avec simplicité. : —<!3> j A !L,A CHAMBRE 0Séance dtc*28 novembre 1948) La salle de séances a gardé sa décoration du jour de la rentrée triomphale du Koi. Les huissiers n'ont plus leur habit â boutons d'argent, barré d'un collier doré ou argenté, un brassard tricolore les distingue. A part cela, la Chambre a immédiatement repris l'aspect qu'elle présentait à ses avant-séances d'antan. A 2 h. 1/4, M. Muliendort; doyen d'âge, monte à la tribune présidentielle, et ouvrs la séance) M. Delacroix, chef du cabinet, monte immédiatement à la tribune et annonce La libération du territoire On tire en ce moment, dit-il, les cinquante coups de canon arnonçant la libeiation compile du territoire. (Longue-ovation.) A cette heure, il n'y a plus un seul soldat allemand sur le sol de la Belgique. {Nouvelle salve d'applaudissements.) Je propose de saluer feien bas, à quelque rang qu'ils appartiennent, tous ceux qui ont contribué à cette grande œuvre. (Applaudissements prolongés.) Suspension de séance Pour permettre aux commissions nommées à cet effet d'examiner les pouvoirs des députés-suppléants appelés à remplacer Jes députes morts pendant la guerre, la séance est suspendue. Pendant cette suspension, vtans les groupes se livrant à des conversations particulières, nous remarquons M. Masson, amaigri certes, mais dont la physionomi^ n'a rien perdu de son expression de volonté goguenarde ; M. Hymans, dont les cheveux ont blanchi à Londres; M Ter-wagne, dont la corpuUi-ce n'a pas été atteinte par la guerre.au contraire,dirait-on ; M. woeste toujours vert ; MM. Vandervelde et Carton de VViart, dont la calvitie s'est prononcée pendant tes quatre dernières années ; M. Lemonnier.qui avait beaucoup souffert de sa détention en Allemagne, mais qui s'en remet ; M. Demblon, qui a encore trouvé moyen de maigrir ; M. Helîe- ; putte, au sourire si aigre-doux, etc. A la reprise, à 3 h. 20, la Chambre s'occupe de la Validation des pouvoirs de MM. Verdure, Houtart, Ernest, Souplit, Plancquaert, "Winandy, Terlinden, Vekemans, Braffort, Foucart, Kobyn, Kahlenbeek, meu-lien, Defaux, Caluwaerts, .Fussemiers, Van Cauteren et Vilain. Les pouvoirs de ces messieurs sont reconnus valables, sauf ceux de M. Plancquaert, qui, avec les autres «r activistes », a gagné l'étranger au moment où ses compatriotes rentraient vainqueurs dans la patrie commune. La Justice a à se prononcer sur son cas. Quand ceux des nouveaux membres qui sont présents ont eu prêté serment, la Chambre procède à la N m'nation du bureau Par dérogation au règlement unanimement approuvée, il est décidé que la Chambre, par exception, nommera trois vice-présidents au limi de deux qu'elle avait jadis. Par acclamation sont nommés, pendant qu'on procède au dépouillement du scrutin de l'élection présidentielle : 1er vice-président, M. Mechelynck ; 2e vice-président, M. Bertrand, et 3e vice-président, M. Tibbaut. Les secrétaires seront : MM. Huyshauwer, Bor-boux, di Kerckhove, Mansart et CncK. L,és questeurs seront : MM. Debue, Léon Jourez, Troclet et Pirmez. La présidence est décernée à M. Pou 11 et, par 130 voix contre 1 à M. Mechelynck, Mullen-dorf et Carton de Wiart. M. POULLET monte au fauteuil, donne l'accolade à M. Mullendorf (Applaudissements) et prononce son Discours présidentiel Après avoir rendu hommage à feu M. Schol-laert, il dit : Après quatre années, la parole est rendue aux représentants de la JNation. La réponse au discours du Trône lui permettra de dire» à nos soldats ce que la reconnaissance de la Nation leur doit, à nos soldats et -à leur chef le Roi, qui ne les quitta pas au milieu des périls, à la Reine qui fut la mère de ses blessés ; à nos alliés, à l'Angleterre et la France, qui ont enrichi un patrimoine de gloire et d'héroïsme qui semblait ne pouvoir être grandi ; à notre armée héroïque, à nos représentants du pouvoir civil, à nos magistrats, à notre peuple qui a prouvé la vérité des paroles prononcées par M. de Broqueville en la séance du 4 août 1914 : La Belgique peut être vaincue, mais soumise jamais. Notre reconnaissance doit encore s'élever jusqu'aux ministres d'Espagne et de Hollande; à ceux qui moururent dans l'exil : Verhaegen, Delalieux, Hoyois. Aucun pays n'a souffert, aussi longtemps, de tortures raffinées, que la Belgique. C'est la réparation complète et rapide de ses ruines que lo pays attend de nous. La tâche est lourde. Devançant, le pays, le gouvernement nous invite à une évolution démocratique, ardue, mais basée sur la bonne volonté réciproque. C'est un gouvernement national qui travaillera avec les icpresentants de la Nation, dans une atrm»5* phère patriotique. Aussi marchons-nous avec confiance dans la voie qui s'ouvre devant nous. Depuis 1830, no is n'avons, en matière démocratique, été que des devanciers. L'union que vous allez contresigner sera la grandeur et la prospérité du pays. Je déclare la Chambre constituée ; il ,ei. donné connaissance au Koi et au Sénat. LV hs-ours -st fréquemment inte iompu p * des applaudissements, et applaudi vivement aussi à son exorde. La parole eat au chef du Cabinet, M. Delacroix Dans un accord patriotique nous avons eu l'impression nette que l'union est absolument ( nécessaire. Et nous croyons arriver devant vous en constituant une photographie'en réduction ; de la Nation Entière. Quant aux solutions que j nous allons vous proposer, ce sont les faits qui les ont imposées. Tout d'abord, nous devons consulter le pavs ; et était-il possible que la • consultation ne se fît pas avec le suffrage uni ( versel à 21 ans? Nous avons tous souffert d<* ] même, l'endurance a été magnifique, comme \ 1 élan patriotique. Nos soldats et nos officiers ( se sont confondus dans le même hé.'oïsme, et ]e ^ leur adrasse l'admiration, le respect et le salu' < de îa Chambre. Que dire des jeunes gens du sud de la Bel- 1 gique, qui n'ont pu rejoindre l'armée? Us ne 1 se sont rendus ni aux promesses ni aux menaces de l'occupant ; ils ont résisté, ils ont ( donc acquis des droits que nul ne peut songer ' à leur refuser, pas plus à eux qu'à ceux qui ont rejoint l'armée. (Applaudissements.) Et ceux qui ont été déportés en Allemagne pour avoir refusé de travailler pou-* l'ennemi? L'hé- 1 roïsme a confondu tous les Belges en une seule * dasse. Certes, et malheureusement, il y a eu des traîtres, mais la grande masse des Belges a prouvé qu'elle avait conscience de ses de- e voirs et qu'elle méritait l'exercice de ses droits. Il ne peut être question de violer la Constitution dans sa forme ou dans son esprit- Mais. ' quand le bien de la Nation est en jeu. et que c l'accord unanime se réalise, les difficultés s'évanouissent. Et le gouvernement est décidé à 1 faire appel à cet accord. (« Très bien ! ») Nous c pensons que nous sommes à une époque ou il / faut appeler l'ouvrier à collaborer à de grandes œuvre? nationales. Etait-il possible de laisser 7 l'ouvrier seul devant des coalitions d'intérêts ^ qui seront nécessaires? La politique de violence c f st. déplorable pour tous les intérêts. Pour con- r quérir un jour économique dans le monde, il faut que les mains se tendent, qu : les flissi- J dences entre patrons et ouvriers je se trahis- ' sent plus par des conflits violents, des conflits * dans la rue. Nous arrivons à une heure où r une alliance de toutes les forces économiques 1 est nécessaire, alliance que réaliserait un Con- ^ seil supérieur, qui serait à "l'abri de toute suspicion, et qui réglerait les conflits entre le capital et le travail. Le gouvernement a aussi à résoudre la question des langues. Si soi application est douteuse son principe ne peut l'être. Les Fia- c mands eux aussi ont tenu tête â l'ennemi, ils lui ont répondu : « Nous sommes Belges avant 1 tout »; ce sont les Flamands eux-mêmes qui ^ ont fait l'effondrement de l'activisme. (Applaudissements.) Leurs droits, nul ne songe à les ^ contester ; ils ont droit à l'égalité ; l'exercice ^ r*e ce droit doit être recinnu absolument. (j Je sais que, dans l'application de ce principe, ^ il y a des questions épineuses. Voila pourquoi notre politique doit être de prendre les points sur lesquels l'accord est établi, et laisser provisoirement les .autres, attendant que l'expérience vienne à notre aide. Le gouvernement se bornera donc à l'aoplioatiDi des dispositions qu'il est possible de réalise". ^ Il y a encore la question de la reconstitution 11 de l'outillage du pays, aussi bien lans i'ini is- e trié que dans le grand et le pet't commerce. Laissez-moi vous faire remarquer deux mot3 du j discours du Trône : « La réparation des dom- 3 mages de guerre sera intégrale et rapide ». Cela x va faire l'objet de préoccupations immédiates. 1 Déjà un projet de loi a été çféposé qui règle la question de3 loyers, question que nous espé- d rons résoudre par la conciliation des intérêts c en présence et la justice. n La réorganisation judiciaire s'impose égale- j, ment, il faut que la Justice soit rapide. En ce qui concerne l'extérieur, nous sommes s décidés à résoudre les questions non seulement C d'accord avec les pays alliés mais aussi avec les pays neutres. L'armée doit rester sous les c armes tant que la paix ne sera pas signée, 'l'ou- d tefois, des classes seront licenciées. L'orateur énumère une série de mesures, que a la «Gazette» a déjà signalées, et que prendra le 3 gouvernement en ce qui concerne l'armée. Le j souci du gouvernement, continue-t-il, est d'ac- s complir toutes ces réformes dans un esprit large, voulant reconnaître à ce corps d'élite t qu'est le peuple belge, une iarge part dans Ja 1 direction du pays. Il y aura du tiavail pour tous, mais il faut que tous collaborent à ce tra- P vail nécessaire pour restaurer un pays sur *e- ^ quel le monde entier a les yeux fixés. (Applau- r dissements.) 0 * * * s M. WOESTE propose de nommer une Com- * mission d'adresse, composée de membres de la e Chambre et du Sénat, qui porterait au Koi g l'hommage de la reconnaissance que le Parle- 1: ment a pour lui et pour l'armée, cela en ré- à ponse au discours du Trône. M. LEMONNIER estime cette proposition ^ insolite : à un discours fait à la Chambre, il , faut qu'il soit répondu par la Chambre. (Appro- ^ bation.) Nous sommes décidés, à Gauche, à raccourcir les débats (« Très bien ! *) (_ M. POULLET, président. — L'unanimité 1< n'existant pas, et la proposition de M. Woeste n étant contraire au règlement, elle tombe d'elle-même.* * * M. MECHELYNCK propose de supprimer ^ les sections de la Chambre, et de les remplacer 'j par des commissions chargées d'étudier les giandes questions qui vont être soumises à la Chambre. ^ Il sera décidé à ce sujet dans une séance ul- v térieure. P * * * Et la séance est levée, la Chambre s'ajour- e nant à mercredi en huit. * q Les Réunions des Croupes La Gauche libérale de la Chambre, présidée par M. Lemonnier, ff. de président, désigne M. Mechelynck pour la première vice-présidence de la Chambre des représentants. Le se- c crétariat revenant au parti libéral a été offert à M. Devèze qui en a décliné l'honneur et a pro- 8 posé la candidature de M. Crick. Pour la ques- ^ ture, M. Jourez a été désigné par acclamation. n •Un débat s'est engagé sur la politique générale et des vues ont été échangées, en attendant que la déclaration du gouvernement ait précisé le programme de celui-ci. Unanimement, les membres de la Gauche libérale ~*«riifesté c l'intention de faire confiance au gouvernement ^ d'union nationale, ont affirmé la nécessité c d'instaurer immédiatement le S. U. pur et sim- s pie â 21 ans. J A la Commission de l'adresse, MM. Janson et Devèze représenteront la Gauche libérale. f *** j La Gauche libérale du Sénat, réunie sous la ê présidence de (M. Hanrez, a décidé de Be faire 0 ■eprésenter au sein de la Commission de l'a-Iresse par M. Goblet d'Alviella. Elle_a décidé également de demander une représentation plus îornplète au sein du bureau du Sénat. Elle a ajourné l'examen de la situation politique à une séance qui suivra la déclaration du gouvernement. * * * La Gauche socialiste s'est également réunie, ^lle a procédé à la désignation de ses candi-lats au bureau. M. Bertrand a été désigné pour à vice-présidence; M. Mansart comme secré-aire, La Gauche socialiste a décidé de deman-ler la nomination d'un troisième questeur; éventuellement ce poste reviendrait à M. Tro-:let.Le groupe a désigné pour la représentation à a Commission d'adresse MM. Bertrand et Bru-îet.La Gauche socialiste du Sénat a désigné :omme vice-président M. Colleaux; comme se-rétaire M. Lafontaine, et comme questeur M. /inck. * * * La Droite de la Chambre a désigné pour la >résidence M. Poullet; les deux questeurs sor-ants, MM. De iBue et Pirmez, seront réélus. La Droite du Sénat se réunira demain avant a séance. Nous prions vos anciens abonnés de nous 'aire connaître le plus tôt possible leur adresse ctvclle exacte. D s que la poste aura repris son service Sgulier et que nous aurons pu organiser la 'istribution de La Gazette à domicile, nous leur crons parvenir le journal. Les condi/io>is actuelles de notre travail ne nus permettent pas encore de fixer le prix de abonnement, qui sera nécessairement majoré 'ans une certaine mesure, vu la hausse des natiè) es premières et de la main d'eruvre. Cependnn', comme les anciens abonnés n'ont 1 as été servis pendant les derniers mois de 4914, ous déduirons du p -ix de leur nouvel abon-ement une 8 >mme é .aie au montant de quatre lois d'abonnement ancien, soit 4 francs pour Bruxe lles et 5 francs pour la province. L, A. VILLE On a tendu l'oreille, hier, pour entendre les oups de canon annonçant la libération com-lèle du territoire. (ir. ne les a généralement pas entendus très islinctement. Mais peu importe. On a éprouvé tout de même un sentiment de raie satisfaction en pensant que le dernier des nvahisseurs avait passé la frontière, que les erniers des saUt gris ont disparu de notre oriran. Qu'ils n'y reviennent jamais. i<è 0 Moniteur n publie l'arrêté suivant : Voulant, par un témoignage particulier de rotre bienveillance, reconnaître le courage avec 'quel, sous l'occupation ennemie, ils ont sou-enu, au prix de leur liberté, la cause du droit t de la dignité de la magistrature ; Sur la proposition de notre ministre de la ustice, nous avons arrêté et arrêtons : M. T.évy ïorelle, président de la Cour d'appel de Bru-elles, est promu au grade de grand-Officier de Ordre de Léopold. MM. Ernst et Carez, présidents à la Cour 'appel de Bruxelles, sont promus au grade de ommandeur de l'Ordre de Léopold. Ordre judiciaire. — Sont nommés : Auditeur îilitaire près le Conseil de guerre permanent de 1 Flandre orientale, M. Van Wambeke, substi-ut de l'auditeur militaire près le même Con-?il de guerre, en remplacement de M. De Iroote, décédé. Auditeurs militaires en campagne, MM. Pe-her, Geerinckx et Anspaeh, substituts de l'au-iteur militaire en campagne ; Greffier près le Conseil de guerre permanent Mons, M. Cocquyt,greffier adioint près le Con-;il de guerre permanent à G and ; Greffier près le Conseil de guerre permanent à iruges1, M. Somers, greffier adjoint près le Con-bil de guerre permanent à Anvers. Sont acceptées les démissions : De MM. Pas-nr et Peclier, de leurs fonctions d'auditeur mi-taire en campagne. MM. Renard et Cambrésy, auditeurs en cam-agne, reprennent leurs fonctions d'auditeur rovincial respectivement à MonSt et à Anvers. Mît. Fraeys de Veubeke, de Selliers de Mo-anville et Van Wambeke, auditeurs militaires n campagne, reprennent leurs fonctions de sub-tituts de l'auditeur provincial respectivement à (iége, à Bruxelles et à Gand. MM. Prisse, auditeur en campagne; Goossens fc Bruneel, substituts de l'auditeur en campa-ne, reprennent leurs fonctions de suppléants de auditeur provincial respectivement à Bruxelles, Anvers et à Bruges. MM. Deprez et Sauwen, greffiers près des ionseils de guerre en campagne, reprennent îurs fonctions de greffiers respectivement près es Conseils de guerre permanents à Anvers et à rand. MM. Somers et Cocquyt, greffiers près les îonseils de guerre en campagne, reprennent îurs fonctions de greffiers adjoints respective-lent près des Conseils de guerre permanents à jivers et à Gand. Notre nouveau ministre de la Justice, [. Vandervelde, a déposé hier sur le bureau de 1 Chambre un projet de loi réglant la question es loyers arriérés. Les loyers inférieurs à 600 francs par an à ruxelles, à 400 francs dans les villes de pro-ince et à 200 francs dans les campagnes, ne ourront pas être réclamés. Les loyers supérieurs à ces sommes seront ïigibles pour la moitié. Ces deux dispositions ne sont pas applicables uand on peut faire la preuve que le locataire a :s moyens de payer. Des mesures spéciales sont prévues pour les jyers arriérés des familles de soldats. Le ministère du procès des princesses; 'est ainsi qu'on l'appelle déjà à la Chambre. En effet, M" Delacroix et Jaspar ont joué un rand rôle dans le procès de la succession royale, e môme que M" P.-E. Janson qui serait devenu linistre s'il n'avait cédé la place à M. Masson. Le Parquet nous transmet l'avis suivant : Avis important. — A raison de l'impossibilité ans laquelle se trouvent les collèges d'experts e visiter immédiatement le très grand nombre, 'immeubles endommagés aux abords des diver-ea gares, avant leur remise en ét&t, il importa ue les intéressés leur fassent parvenir le plus ôt possible un relevé détaillé avec dimensions t estimation de tous les dommages, ainsi que indication des débris qu'ils auraient trouvés projectiles, débris de wagons ou autres), avec la ésignation de l'endroit où ils ont été constatés; ue ces débris soient pesés et conservés. Il y a donc lieu do faire parvenir à M. Pierre Devos, expert du Parquet, rue Murillo, 33, Bruxelles-Cinquantenaire, ces diverses indications et tous autres éléments (expertises, constats, etc.). Le marquis Carignani, ministre d'Italie à Bruxelles, recevra ses nationaux samedi à i h., au consulat, i, rue Guimard. N'a-t-on pas un peu trop oublié, au moment du triomphe, un homme, un ami élrnnger, qui a rendu aux Belges aux prises avec la justice allemande des services au=si inappréciables qus vaillants et désintéressés? Nous pensons à M. l'avocat Sndi Kirschen, un Houmain, dont le frère fut tué dans les rangs de l'armée de son pays. M. Kirschen était bien connu, déjà avant la : guerre, et jouissait de toute l'estime de ses confrère du barreau. Mais la guerre lui fit d'innombrables obligés. Combien nombreux sont ceux qu'il a assistés, : guidés, cons illés, défendus, an service desquels ( il a mis loute son énergie, tout son talent et tout son coeur — aux heures sombres où ils tombaient soudain dans les griffes des horribles chats four- < nés de la rue de BerlaimonU i Il faut avoir vu. nour s'en faire une idee, son < salon d'attente, toujours remnli des malheureux qui venaient implorer son assis'ance pour eux- i mêmes ou pour cnxqui leur étaient le plus chers i et dont il fallait disputer la liberté, la vie à ces ; messieurs de la police poptiqife impériale. Il j s'était voué avec passion à cette mission bienfai- ( santf et péri buse. Oh ! les trisles visages d'angoisse et de désolation que l'on voya:t là ! Avec quelle impatience ( chacun attendait son tour d'être reçu par lui, de i céder sa chaise à quelque autre qui le suivait. t Mais on était rassuré, réconforté dès qu'on avait franchi la porte de son ca';inet, qu'on se \ trouvait en face de lui. Il avait l'asiect si viril, I si résolu, si rassurant! Sa haute stature, sa voix sonore et nette, son regard droit, tout révélait au premier abord un homme sûr, un défenseur ; résolu. En un instant il avait vu clair dans votre | cas, il vous avait ras«uré, conseillé ce qu'il impor- ] tait de faire avec une netteté, une décision en- ( traînantes. On sentait qu'il se passionnait pour la ■ cause de ses clients, qu'il en faisait son affaire. , Cet homme de bien a été, alors, l'un des grands consolateurs de nos affligés. j I M. Camille Huysmans qui a eu tant de < poinesà se faire admettre sur les navires anglais, < a été interviewé par XEtoile belge. < Il a expliqué qu'il y a en Angleterre deux 1 associations des gens de mer • le Sailors and Firemen Union et le British Seafrtr rs Union. » La première, antisocialiste, s'est toujours oppo- i sée à ses passages. Il a donc dû recourir à la f seconde, qui est composée de soc'alistes. C'est l pourquoi il a pris le bateau de Southampton ' pour assister à la séance de la Chambre. ' M. Iluysmans a raconté aussi qu'il n'avait t donné que de bons conseils aux socialistes aile- c mands, à l'Allemagne et à la Russie. Allons I tant mieux. r Nous avons eu sous les yeux aujourd'hui un ) intéressant document ramassé dans un local qui 1 fut longtemps occupé par les services de la justice allemande et que celle-ci y a peut-être laissé traîner volontairement pour notre édification. C'est la carte de visite d'un membre du barreau r de Bruxelles portant ces mots : « présente à mon- à » sieur le conseiller de justice, avocat Schauer, t » l'expression de ses meilleurs vœux pour l'année I » i 91S et victoire décisive sur les ennemis de • » l'Allemagne! 1-1-18. » Le Schauer en question exerçait ici les fonc- 11 tions de ministère public auprès d'un tribunal li qui a condamné à mort de nombreux Belges. Inutile d'ajouter que ce document a été remis au parquet et que le bon Belge qui a écrit ces x lignes aura l'occasion de méditer sur l'instabilité e des choses d'ici bas. d s Le Brabant est rétabli de plein droit l: dans son intégrité territoriale et administra- c tive... 1 C'est en ces termes qu'une proclamation de M. le gouverneur Béco a mis fin à cette fumiste- n rie de nos maîtres d'hier démembrant la pro- a vince centrale du pays. " L'arrondissement de Nivelles avait en effet, à partir du 1er mai 1917, été rattaché à la province de Hainaut. Faisant fi de toute considération ' constitutionnelle, historique, le glaive allemand j1 accomplissait la séparation administrative, san« 11 se soucier des conséquences de tout genre que a sette décision sans étude préalable entraînerait. s Il s'en suivit le plus complet gâchis, dont mal- ® heureusement eurent à pâtir toutes les adminis- , trations et les personnes touchant de près ou de ' loin à l'organisation provinciale. " Heureusement, celte nuisance n'a pas été de trop longue durée. Le Brabant est reconstitué, a province symbolique de notre unité nationale. De tout temps Flamands et Wallons y ont fait bon 11 ménage, attestant la possibilité de vivre sympa- s Ihiquement coude à coude, lorsque le bon sens c ît la bonne volonté dirigent les actes. La réouverture au publie du Parc est S shose faite virtuellement, mais il n'est pas encore ? accessible par toutes ses parties : ne sont déjà auvertes que celles qui donnent sur la rue Du- t :ale. d Une de nos institutions nationales les plus authentiques et les plus fidèles : la « drache » s'était dispensée de manifester en ces jours de réjouissance. Elle oublia de déployer son dra- a peau gris au ciel. A présent, elle se met aussi de la partie! On P sait qu'elle ne l'abandonne pas facilement; elle '' rit, elle chante, elle acclame, en toute liberté sur les tuiles et les gouttières, hélas! aussi sur nos c dos et nos chapeaux. s Elle ne s'est mise franchement de la partie Ç qu'hier, lorsque le canon annonçait que le der- '■ nier Boche avait franchi la frontière. Elle atten- ^ dait son moment. Elle nous semble vraiment trop nationale ; on se demande comment elle échappa aux réquisi- ' tions et quelques hommes d'affaires proposent de ' la céder à l'Allemagne comme fiche de consola- 5 tion. J La Fédération des Conseillers communaux r catholiques, indépendants et ouvriers, en sa séance d'avant-hier, a voté, à l'unanimité, la dé- ' iibéraiion suivante : L Les conseillers communaux catholiques, indépendants et ouvriers de l'agglomération bruxelloise, en attendant qu'ils puissent, réunis avec -tous leurs collègues en une solennelle cérémonie communale, magnifier le grand citoyen belge qu'ils saluent en leur collègue, M. 1e bourgmes- s tre Max, lui adressent l'hommage do leur admiration enthousiaste. Déférant au désir exprimé par lui dans sa lettre datée de la forteresse de Glatz le 9 février 1915 au président de la Fédération des conseillers communaux de l'agglomération bruxelloise, ceux-ci se font un devoir patriotique de maintenir, dans la plus parfaite union, leur collaboration loyale et dévouée à la gestion des affaires communales. On peut envoyer des télégrammes d'ordre privé à Anvers, Louvain, Gand et Bruges, si l'on invoque des raisons sérieuses telles que le retour l'un soldat, un décès, etc. La taxe est le double du tarif en vigueur avant a guerre. De nouveaux services s'établiront incessam-nent.Les communications postales sont, demis hier jeudi, reprises avec le monde entier. 11 ;'a;,'it, bien entendu, du monde civilisé, et pas les Etals centraux. Les Allemands ont montré leur délicatesse :n tout. On sait comme ils ont prodigué la peine le mort à ceux qu'ils accusaient de haute trahi-on, ainsi qu'ils appelaient le devoir national. On nous c.mlail l'autre jour que nombre di nalheureux condamnés à être fusillés avaient émis leurs dernières volontés, des lettres, des ouvenirs pour leurs familles à nous ne Vivons >!us quel maroulle tudesque chargé de les gar-lcr.Cela se passait en 1916. Or, en 1918, au moment de prendre la poudre l'escampette, le maroulle n'avait pas encore re-nisces dépôts à ceux auxquels ils étaient des-inés.Ces gens-là crient miséricorde, à présent. Li-■reront-ils au moins à notre justice les miséra-iles qui ont commis de pareilles cruautés? La Ligue de Défense Wallonne, fondée Paris en 1917, et comptant 10,000 adhérents et e journal VOpinion Wallonne comptant 20,000 ecteurs à l'armé; belge et en exil, nous prient de léclarer qu'elles répudient la campagne menée >endant l'occupation par les activistes de Wallo-lie.Ces derniers, camoudlant odieusement la pro-rngande patriotique des Wallons du front de 'aris, n'ont pas hésité à s'appuyer sur des déclarations tronquées de l'Opinion Wullmne et le la Ligue de Défense Wallonne pour faire croire aux Belges que les soldats et les réfugiés vallons se solidarisaient avec eux. Or la Lpjue de Défense If a lonne et VOpi-tion Wallonne, par l'intirmédiaire de M. Bay-nond Colleye, directeur de 1 '0/ inion Wallonne t délégué-général de la Ligue de Défense Wal-onne, annoncent qu'elles poursuivront à Brucelles la réalisation du programme wallon dans 'esprit d'union patriotique et d'entente ilaman-o-wallonne qu'elles n'ont cessé d'affirmer pen-ant la guerre. Signe des temps : Une petite charrette s'ar-ète dans un de nos quartiers populeux et une ircive femme clame à pleine voix : « Pommes de :rre à cinquante centimes le kilo ». Et les ménagères d'accourir. Adieu torréiline ! Ion règne est terminé: ous t'adressons un dernier «au revoir et merci»; la Bourse des Marchandises, à Anvers, on a •aité un lot de 500 balles de café, en route du résil, livrable en la métropole, à ... deux francs ; kilo. Un vilain coup pour les accapareurs, et en lême temps une drôle'de choss : le café va coù-;r moins cher que la chicorée ! Les troupes françaises de passage à Bru-elles reçoivent de la population un accueil nthousiaste. Lo régiment des « Loups », le 159' 'infanterie s'est arrêté hier, vers midi, chaus Se d'Ixelles, pour casser la croûte... Les liabi-înts sont venus sur leurs portes avec des cru-hes de bière et ont versé force rasades aux raves poilus français. Un pâtissier du bas de la chaussée a vidé son lagasin au profit des soldats qui ont vivement pprécié sa façon d'agir. Ils l'ont d'ailleurs re-îercié de façon magnifique. Lorsque le régiment se remit en marche et assa devant sa porte, le tambour-major le salu i 'un large geste qui éveilla un sonore roulem ent e tambours et une fanfare de Irompettes! Et tous :s hommes de la première compagnie qui vaient participé aux largesses du brave pâlis-ier défilèrent devant luvtète à droite, vers son suil.La musique, qui avait elle aussi bénéficié e sa générosité, entonnait déjà, un peu plus >in, l'entrainante marche d'E.itre-Sam'ne-et-l'/se.Tout le régiment traversa la place Sainte-Croix u milieu d un vif enthousiasme. — C'est vrai tout de même, a dit à côté de moi n passant, tout homme a deux patries : la ienne, et puis la France. Ces b... là sont bien apables de se faire acclamer en Allemagne 11 Une bande de « crotjes » bras-dessus ras-dessous avec des soldats belges, croise un roupe de soldats français, et une des jeunes :mmes, agitant la main, crie vers ceux-ci : — Vive la France!... et les pommes de terre •ites! — Et les carbonnades flamandes! riposte un es « poilus » en riant. L'alliance culinaire également réalisée. Pour continuer à établir la psychologie llemande : à l'école communale de là rue de ouvres, à Anderlecht, on a trouvé, dans neuf oêles, préparés de façon à ce qu'il n'y ait qu'à :s allumer, des cartouches de fusil. Si on n'eût eu la bonne précaution de vider es poêles, il se serait certes produit des explo-ions dangereuses : car une cartouche suffit, omme on l'a vu à liai — où trois personnes oui té tuées de ceinte façon — pour causer de terrt-fcs accidents. L'annonce de la suppression prochaine dénions supplémentaires de pain, com iie corot-îire à l'augmentation de la ration, a provoque uelque émoi parmi les malades qui jouissai ni cisqu'ici d'une double ration supplém ntaire. Ils avaient, en effet, quot dici n nient, 47» ranimes de pain. Va-t-on, en unifiant la ra'.i n :s réduire a 400 grammes? L'amélio.'ation du avitaillement se traduirait-elle pour eux par ne diminution? . Allons habiter Namnr! Voici les prix affichés à l'étalage des bouchc-ies nainuroises. Bouilli, i et 2 fr. la livr c; côtes, fr.; côtes filet, 2 fr.; basses côtes, 2 fr.; beef-ceack, fr. 3.75; hachis, fr. 2.50

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Cet article est une édition du titre La gazette appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1871 au 1940.

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