La gazette

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s.n. 1918, 07 Decembre. La gazette. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/rn3028q973/
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Samedi 7 Décembre 1918 * Le numéro : CJEHSrTJJVTJES partout en Belgique. 48e année. — N° 20. ABOMRlEMEI«T§ : POUR TOUT LE PAYS Pour l'année,\ Fr. 24.00 » six mois . » 12 0 0 » trois mois » 6 50 Pour le mois de Décembre: 2 francs en plus Les anciens abonnés ont droit à une déduction de 4 francs sur l'abonnement d'un an ; de 2 francs sur l'abonnement de 6 mois — en compensation des quatre mois d'abonnement qui ne leur ont pas été servis en 1914. AJVïVOreCES : ANNONCES ORDINAIRES: 50 centimes la petite ligne. RECLAMES (Après les spectacles) : 2 francs la ligne. FAITS DIVERS (Corps du journU) : 3 francs la ligne. (Fin du journal) : 2 francs la ligne. NÉCROLOGIE : 2 francs la ligne. Pour les annonces, s'adresser au service de la publiât i RÉDACTION et ADMINISTRATION : 86, RUE DU MARAIS, BRUXELLES. — Téléphone j AdmSratio'n \ '. '. b tilf Le Ministère des Affaires Economiques Le minis're des Affaira Economiques avai convoqué hier, dans son caliinet, les directeur: des journaux bruxellois pour leur expliquer le attributions de son département, qui est nouveai — comme on sait. Tachons de traduire, aussi fidèlement et objec tivement que possible, la petite conférence fami lière, claire et intéressante, qu'il nous a faite à ci propos. Le but essentiel du ministère des Affaires éco nomiques, c'est la réorganisation économique di pays que chacun attend avec impatience. Malheureusement, le personnel de ce ministèrf est encore au Havre d'où ou n'a pas trouvé, jus qu'à présent, le moyen de le faire revenir; d< sorle que le contact n'est pas encore établi entri ce |iersonneI et les industriels demeurés ici pen dant la guerre. Maison de plus pour fournir atu journaux quelques indications sur le but que si propose le département dont les premiers cliri-geanls ont élé successivement MM. Paul Hy-nians, Puuiet, Cooreman, dont le chef d'aujourd'hui est M. Jaspar. Il comprend cinq directions : l'Office des questions industrielles, l'Office ries questions commerciales, l'Office des questions financières, l'Office des dommages de guerre et la Direction du cabinet. Celle-ci s'occupe surtout de la documentation : elle a pour mission de nous tenir au courant de toul ce qui se fait à l'élranger dans les affaires de son domaine. Elle publie à cet effet un Bulletin de documentation économique, très bien fait, paraît-il, et qui en est à son quarantième numéro Le Bulletin arrivera du Havre avec le personnel Les spécialités des autres directions se conçoi vent aisément. Ce que l'on veut, c'est que la Restauration dt pays soit l'œuvre des commerçants et des indus triels eux-mêmes, et non de l'Etat. Le rôle df l'Etat, d'après la conception du gouvernement sera de susciler, d'encourager, de soutenir, df pousser les ini'ialives particulières, de venir er aide à ce besoin de travail, à cet'e énergie désireuse d'agir, à cette hâte fébrile fie se remettre à l'œuvre, à celte volonté tenace de revivre que l'on se plaît à constater chez la population intelligente d'ici. *■ Seulement, cette énergie est presque excessive. On ne comprend pas assez, dans la Belgique actuelle, qu'on ne p^ut pas marcher aveuglément, tout à fait à sa guise, pour la raison péremptoire que les gouvernements élrangers disposent actuellement de tous les produits de leurs pays. Par suite des dispositions prises pendant la guerre et encore en vigueur, les industriels belges ne peuvent pas actuellement traiter directement avec les producteurs particuliers de l'élranger. Ceux-ci ne peuvent leur vendre, ni exporter librement leurs produits. Les obslacles rencontrés ici par les impalienls ne sont donc pas dus à l'Administration belge qui a les mains liées par les circonstances présentes. N'oublions pas, du reste, que nous ne vivons pas encore en état fie paix. Le régime en vigueur, c'est l'armistice, c'est-à-dire l'état de guerre avec l'arme au pied. Tant que cela dure, tout dépend des décisions de la Commission internationale établie à Spa, c'est-à-dire du maréchal Foch, car tout est encore subordonné aux exigences mililaires. La victoire définitive doit être acquise avant que l'on puisse agir librement. Mais en attendant, il faut travailler autant que possible. La première question à résoudre est celle du ravitaillement industriel. 11 faut parer à la situation désastreuse de nos usines, leur rendre le matériel, sans lequel il n'y a pour elles ni travail, ni production possibles. Mais il faut agir méthodiquement. Des indus triels pressés demandent qu'on leur permette de laisser enlrer sans retard les matières premières. Mais souscrire à ce vœu, ce serait introduire l'anarchie dans la production, favoriser l'accapa rement de la clientèle par ceux qui ont eu lî chance de conserver leur matériel au délrimenl des autres moins heureux. Il en serait de même pour les commerçants. Et le gouvernemenl entend veiller à ce que l'égalité subsiste entre tous. Il a donc décidé de ne confier les matières ei les machines importées qu'à des groupement! d'industriels qui auront à en faire l'équitable répartition. Il y aura donc des groupements de ce genre qui seront chargés de commander tout ce qu i nous faut. Ils passeront les commandes à ur Organisme déjà créé, le Comptoir nationa, d'achat, qui revêt la forme d'une société coopérative. C'est ce Comptoir qui fera les commande! à l'élranger sons la surveillance de délégués di " gouvernement. Il devra s'adresser lui-même à ur autre organisme spécial, le Comptoir interaliù pour la reconstitution industrielle et commer ciale de la Belgique. C'est celui-ci qui répartir; les commandes dans le monde, qui s'adresser; aux pays indiqués pour y satisfaire. Ces pays le: répartiront enfin entre les producteurs. Alors, pour les faire arriver des producteur; jusqu'aux consommateurs belges, il faudra trou ver le fret nécessaire. Mais ceci, apparemment ne rencontrera pas de difficultés, eu égard au) promesses f ail es à la Belgique par les Puissance: de l'Entente résolues à lui venir en aide. Tout^ela est assez compliqué. Tout cela pren dra du temps. Mais il faut s'y résigner, puisqu'i s'agit de règles imposées par des disposition; prises par nos Alliés dans l'intérêt général. I importe, du reste, de comprendre qu'il n'y a I; qu'un r gime transitoire nécessaire pour arrivei le plus tôt possible à la liberté. C'est ce régime, aussi, qui est demandé par le; induslriels et les commerçants, à peu d'excep lions près. Sans doute, ceux qui ont pu préparei la reprise de leur activité pendant la guerre si passeraient bien voloniiers de toutes ces forma lités. Ils ne demandent qu'à pouvoir se rendre er Hollande pour y faire leurs commandes. Mais si on le leur permettait, ils prendraient l'avance sur tous les autres, moins heureux qu'eux : e c'est ce qu'on n'a pas voulu. On ne peut donc rien importer en Belgique pas la moindre marchandise sans autorisatior du ministère des Affaires économiques. 11 n'y ; d'exception que pour les malières alimentaires pour lesquelles la licence d'importation relève du ministère de l'Alimentation. D'aucuns demandent à pouvoir recouvrer San: retard les machines qui leur ont été volées e transportées dans la zone allemande ocoupée maintenant par les Alliés. Mais il faut, poui cela, à cause du régime de l'armistice, l'autorisation de la Commission internationale d3 Spa. D'autres voudraic.it que les usines allemandes, fussent forcées de travailler pour nous pendant l'occupation, qu'on pût prendre en Allemagne les marchandises qui nous manquent, si elles s'y trouvent. Mais il y a là un danger évident : celui t de faire travailler les Allemands pour les Belges, ; qui alors, une fois ce pli repris, redeviendront ; fatalement leurs clients d;ins l'avenir. A ce pro-i pos, il faut remarquer aussi que les Allemands ont pillé et vidé le Nord de la l'rance aussi bien - que la Belgique; et aussi que, si l'on veut qu'ils - soient en état de payer les indemnités qu'on va ! exiger d'eux, il faudra qu'ils puissent travailler pour s'acquitter. 11 y a là, comme on le voit, ■ toute une série de problèmes malaisés à r sourire, i La riernière question qui concerne le ministère des Affaires économiques est celle des dommages de guerre, qui sont de qualre sorles ; les dommages causés aux personnes dans 1 urs biens; les d immages causés aux personnes mêmes ; les dommages subis par les orphelins de la guerre; les dommages subis par les mutilés. Nous voulons faiie réparer autant que possible tous nos dommages par l'Allemagne. Toul le monde, pendant l'occupation, a été plus ou moins vexé et mis à mal par elle. Mais il parait bien impossible de toul réparer sans i xceplion. Il faudra, ici encore, procod -r méthodiquement. Il y a eu un arrèté-loi publié au Havre, é a-blissant le droit qui peut être revendiqué en justice.Il y en a un autre établissant, la procédure d'évaluation et de constatation des dommages pour marcher vile ; un troisième, qui permet de donner des provisions sur les dommages évalués et qui prévoit, à cet eil'et, des tribunaux spéciaux. Enfin, il y en a un qui permet d'engager ou de céder l'indemnité dans fies conditions données, de sorte que le petit industriel lésé pourrait s'adresser à une banque pour être rein-. bourse plus vite. Ces arrêtés-lois, qui datent de novembre 1918, i ne sont cependant pas encore en opération. Il . faut enfin voter une loi définitive établissant les bases des réparations qui sjront accord .es. Tout cela est urgent, et on espère que ce sera rapidement fait. C'est chez lé bourgmestre que devra être déposée la demande d'évaluation : ce système fonctionne déjà dans la Flandre occidentale. Enfin, M. Jaspar se propose de demander au Roi de vouloir bien rattacher à son dépar ement tout ce qui concerne les œuvres de l'Enfance : il estime que le bien-être de celle-ci fait en cli'et partie de la restauration économique aussi. LA QUESTIONNES LOYERS Nous venons de recevoir le texte du projet de loi sur les loyers. Voici ses principales dispositions: Les tribunaux ne condamneront au paiement des loyers arriérés qu'à concurrence du solde impayé de la moitié des loyers échus, si les baux ont été conclus avant le 4 août 1914. Néanmoins, le preneur sera condamné au paiement soit de la totalité de sa dette, soit d'une quotité supérieure à la moitié, si le bailleur prouve que les ressources du preneur lui permettaient pendant la guerre ou lui permettent à la date de l'action, de s'acquitter de la totalité des lovera échus ou d'une quotité supérieure à la moitié. Les tribunaux condamneront au paiement de la totalité des loyers lorsque les baux auront été conclus depuis le 4 août 1914. Le preneur ne sera condamné qu'au paiement d'une somme inférieure au chiffre de sa dette, sans que la déduction puisse dépasser la moitié des loyers, payés ou non payés, s'il prouve que ses ressources ne lui permettaient pas pendant la guerre ou ne lui permettent pas •à la date de l'action, de s'acquitter de la totalité des loyers. Les loyers dus en vertu d'un bail conclu avant le 4 août 1914, sont dus en entier lorsque le chiffre en a été modifié par une convention postérieure. Les preuves à fournir seront faites par toutes vo'es de droit, témoins et présomptions compris.Le juee poura imposer au preneur la déclaration détaillée d° l'é'at de ses ressources et de ses charges pendant le cours de la guerre et •à la date de l'action. En ce cas, le premier af-fi-mera sous serment qu'il n'avait et n'a pas d'autres ressources. Le preneur qui refusera de faire la déclaration ou de prêter le serment pourra être condamné au paiement de la totalité- de sa dette. Le preneur coupable de fausse déclaration sera condamné à un emprisonnement de six mois tà trois ans et h une amende de 500 à 5,0(0 francs. Cette condamnation entraînera de plein droit la déchéancê îles délais de paiement. Les actions en paiement des loyers ne seront pas reçues en justice si le loyer annuel ne 1 dépasse pas : 600 francs pour les immeubles situés dans l'agglomération bruxelloise et dans les communes de plus de 100,000 habitants ; 400 francs pour les immeubles situés dans les communes de 50,000 à 100,000 habitants ; 200 francs pour les immeubles situés dans les communes de moins de 50,000 habitants. Aucune condamnation au paiement des loyers ne sera prononcée si le locataire : A trouvé la mort dans un fait de guerre ou dans un fait de l'ennemi ; A été retenu sous les drapeaux, interné ou fait prisonnier de guerre ; A été, de la part de l'ennemi, l'objet d'une mesure le privant de sa liberté, pour des motifs d'ordre militaire ou politique, mais seulement pour la durée de l'exécution de cette mesure. Le bénéfice de cette disposition pourra être invoqué par le conjoint, les descendants, ascendants. frères et sœurs du nreneur si celui-ci . était leur soutien et si, habitant avec lui, ils ont continué la jouissance après son décès, son départ ou son arrestation Le preneur ou ses héritiers seront condamnés au paiement de la totalité ou d'une partie de la dette si le bailleur prouve que leurs ressources leur permettent de s'acquitter de tout ou partie des loyers échus. Les actions en paiement de loyers ne seront pas reçues en justice si elles n'ont été introduites dans les six mois qui suivront la publi-1 cation de la loi ou la date d'exigibilité fixée par la convention des parties. Le juge pourra accorder pour l'exécution des > condamnations des délais qui ne dépasseront pas cinq années à compter du jour du jugement • définitif jusqu'au paiement du solde. Les Conseils provinciaux sont convoqués e session extraordinaire pour le mardi 17 de cembre, à 10 heures. On a annoncé la création de conseils cor sultatifs, appelés à donner, aux différents d^ partements ministériels, leur avis sur les pre jets de lois, d'arrêtés ou de règlements, o sur d'autres objets soumis à leur examen. Ces conseils, de trois membres au moins sont naturellement formés de personnalité d'une compétence particulière dans les ma tières concernant les départements auxquel elles sont attachées. Les conseillers consultatifs jusqu'à présen désignés sont : Pour la Justice : MM. Charles De Jongfc Bonnevie, Maurice Yauthier et Pladet. Pour les Affaires économiques : MM. Jadol gouverneur de la Société Générale; Trasenî ter, directeur des Aciéries d'Où grée-Mari haye; Jules Hennin, président de la Conven tion des Glaceries; le docteur Georges Bai nich, directeur de l'Institut Solvav; de Hemr tinne, représentant des Industries cotonniè res; Deprez, administrateur du Val-Saint Lambert, et Galopin, directeur de la Sociét de Herstal. Nous recevons beaucoup de dénonciation dirigées soit contre des activistes, soit contr des Allemands qui continuent à résider e: Belgique. Nous sommes naturellement forcés de n'ac cueillir que sous réserve ces communication dont nous ne pouvons pas vérifier le fdnde ment. Pouvons-nous faire remarquer à nos corres pondants qu'ils se trompent d'adresse, qu les journaux n'ont pas qualité pour adminis trer la justice et que c'est au Parquet qu'il doivent envoyer leurs communications 1 Parmi les personnes qui ont eu du mérit pendant la guerre, il faut compter les infir mières qui ont fait le service au Palais di Roi depuis le début de l'occupation. Ces jeunes filles dévouées croyaient s'en gager pour quelques mois : leur service a dur quatre ans, quatre ans qu'elles ont passé avec les mêmes blessés, les mêmes infirme plutôt dans la monotonie des longs jours d leur service. Au début, l'ambulance du Palais était fré quentée par de nombreux visiteurs qui ap portaient à ses pensionnaires toute sorte d friandises. Puis, la curiosité s'est lassée. 1 n'y venait plus personne : et c'était le terre à-terre des mêmes soins à donner, quotidien nement, aux mêmes heures, aux mêmes ïioni mes eux-mêmes assombris par la monotoni de leur existence . Les décorations civiques accordées au: gens de mer qui, au cours de la guerre, se son particulièrement distingués par leur dévoue ment à la Patrie, porteront la dénominatio: spéciale : « Décoration maritime de guerre. Lorsque les fonctionnaires du ministère d la Justice abandonnèrent leur poste, les eir ployés des greffes des Cours et tribunaux, qu ne pouvaient s'en aller, durent attendre troi mois le payement de leurs traitements. Maintenant, ces mêmes employés se voien dans l'obligation d'attendre encore leur tra: tement : il paraît que les appointements d novembre ne peuvent leur être payés aus£ longtemps que le budget n'aura été voté pa les Chambres. Ils réclament. On le comprend. Mais qu diraient-ils si, comme tant d'employés e d'autres malheureux qui n'émargent pas a budget, ils étaient restés trois ou quatre an sans rien gagner du tout, ou forcés de vivr de vagues professions de rencontre et de sa laires de famine? Le personnel des Chemins de fer est for inquiet des nominations exceptionnelles fa: tes en ces derniers temps. II demande la suppression d'un mal qu' importe de couper à la racine : le signalemen secret et le signalement « Grand Choix ». Un groupe de commis nous prie d'insisté auprès du ministre actuel afin qu'il soit ten compte de cette revendication pour l'établi: sement des listes d'avancement à créer depu] 1914. Grand émoi hier, rue Ernest-Allard, où 1V3 le conseiller communal De Mot exhibait d'un de ses dix cachettes les cuivres que ses vo sins lui avaient confiés et que les Boches n'î vaient pu découvrir malgré de multiples pei quisitions et mesurages. Le total des objets pesés devant les int< ressés fournit le chiffre respectable de 2,01 kilogs. - Toutes nos félicitations à l'honorable cor seiller. La Saint=Nicolas a été fêtée avec enthoi siajsme par nos petits éooliers Tous brandiî saient le grand speculaus qu'ils avaient reç en classe et y mordaient à belles dentî Voilà plusieurs années qu'ils étaient privé de cette friandise traditionnelle et presqu obligatoire. Et cela leur fit d'autant plus de plaisir qu le speculaus résumait, cette année, à lui seu! presque toute la Saint-Nicolas : les jouet étant à un prix qui ne les a mis à la porté que de quelques rares privilégiés. Jamais il n'y eut tant de commerce dans 1 rue; on voit bien que les antres des accapa reurs se vident les uns après les autres. Après le savon, le café, les cigarettes, 1 chicorée a fait son apparition hier sur les pe tites charrettes des colporteurs. On la cotai 3 fr. 50 le kilog; mais les acheteurs étaien plutôt rares, ils trouvaient que c'était encor trop cher. Dans les locaux du Waux-Hall abandonné par les Allemands, nous avons trouvé un lettre datée du 3 novembre et adressée pa un certain lieutenant Friedel à sa mère. Nous en traduisons les lignes suivantes : Ici, on parle « colossalement » de la fin de h guerre. Je suis arrivé à Bruxelles, venant des Flandres. J'occupe un bureau dans le Parc J'ignore qui m'y a précédé, mais je n'ai jamais ■ vu quelque chose de plus sale.Partout de la pous-" sière, du désordre, des détritus. En plus, nous ne sommes pas tranquilles, nos chaises « sont n rembourrées avec des charbons ardents »... I_ La lettre n'est pas partie, mais Friedel avait raison. Les Allemands ont laissé les locaux du Cercle Artistique et du Waux-Hall dans un état scandaleux. La petite salle du cercle a hébergé les cui-sinjers de la « Soldatenheim ». 1 Le parquet est couvert d'une couche épaisse de crasse. Par places, il a été brûlé. ' La salle des fêtes est dans un état lamenta-® ble: mais la bibliothèque, les tentures, les tapis et les lustres avaient été heureusement 3 transportés en lieu sûr. Dans un hangar, face à la scène du Waux-Hail, nous avons découvert un entassement de meubles. Des bibliothèques, des chambres ' à coucher, des bureaux d'acajou sont là dans un désordre indescriptible, dans un état misé-' rabie. Les marbres sont brisés, les boiseries griffées, défoncées. Un peu partout, les Allemands ont laissé des cuivres : des lustres, des garnitures de fenêtre. Un oubli sans doute. Déjà, les nettoyeurs font, çà et là, place aux peintres et aux tapissiers. Dans une quinzaine de jours, les membres du Cercle 7 artistique rentreront dans leur local après 3 quatre ans d'exil. Les citrons ont reparu à la vitrine des ma-^ gamins à un franc soixante-quinze centimes ! " Rien que cela ! 1 Qui donc les a introduits dans le pays 1 Sont-ce là les nouveaux prix que devait inaugurer le temps de paix ? 8 Et peut-on espérer, au moins, que les cliniques et les hôpitaux reçoivent de ces citrons-là pour leurs malades avant les restau- ~ rants chics, où l'on déguste des huîtres impé-" riales et les tables des nouveaux riches où ~ l'on fête la paix par de copieux dîners 1 Tandis que nous n'avons guère d'autre monnaie ici que les mark, on s'est à peu près 3 débarrassé, en Flandre, de ces sales torchons de papier. On y fait même beaucoup de fa-1 çons pour les accepter en payement. Beaucoup de commerçants y exigent des J billets de la Banque Nationale, ce qui ne ■" laisse pas d'embarraser les Bruxellois qui s voyagent de ce côté et qui n'en possèdent 5 point. 3 On voit même reparaître la monnaie d'argent.Un de nos lecteurs nous dit la stupeur qu'il ~ a éprouvée l'autre jour, dans une taverne de 3 Maîines, où on lui a remis, sur un billet de cin^i mark, deux pièces d'un franc et une de ûnquante centimes. Jun' en pouvait croire ses yeux. 3 E eux enfants pauvres, transis de froid sous leu s vêtements légers, aux chaussures usées pliiiant l'eau, se sont logés dans un coin du £ tramway que remplit une foule de gens. A l'arrêt suivant montent deux grandes dames à manteau de taupe, les mains embar-1 rassées par un tas de petits paquets. Des * messieurs leur font place et elles s'assoient près des enfants. e Tandis qu'elles payent au receveur le mon- - tant du parcours, une conversation s'engage i entre elles. s Elles parlent de leurs fils : Jacques, Marcel et Louis. Demain, c'est la Saint-Nicolas, t Elles évoquent leur joie au saut du lit à la vue - du manteau de cheminée garni de jouets mul-e ticolores, de bonbons finement enveloppés i dans des sachets de soie. Elles énumèrent les r richesses contenues dans les petits paquets soigneusement ficelés qu'elles portent dans e leurs mains. t Et tout cela est dit avec le charme et la lé-j gèreté de leurs conversations de five o'clock s tea. e Cependant autour des deux dames règne une atmosphère de gêne. Les petits pauvres tendent l'oreille, tristement... Un peu de tact, mesdames, un peu de dis-t crétion I Encore un souvenir des Allemands. , Des soldats, revenus de la campagne de , Flandre, nettoyaient le grenier d'une caserne à Anvers. Tout à coup, ils lèvent le nez, se mettent à r flairer l'atmosphère suspecte, et reconnais-u sent l'odeur caractéristique des gaz asphyxiants allemands. Ils connaissaient ça ! 8 Ils ne le connaissaient que trop bien. Ils sortent précipitamment du grenier. Il était temps. Ils avaient déjà les yeux en? larmes, le nez et la gorge violemment irrités. 6 Après avoir laissé au gaz le temps de se " dissiper, ils reviennent au grenier, pour dé-" couvrir d'où pouvait provenir le poison. Et ils aperçoivent sur le plancher une quantité de petites ampoules en verre, pleines des produits chimiques qui, à l'air, développaient ^ les gaz délétères. Ils avaient écrasé les ampoules, en marchant dessus, sans y prendre l" garde. Les Allemands, qui avaient occupé la caserne quelques jours plus tôt, leur avaient - fait une petite farce avant de partir. i- [ A. ANVERS 0 Retour de prisonniers. — Le consul e d'Angleterre 1,056 prisonniers militaires français revenant s d'Allemagne par bateaux viâ la Hollande ont e débarqué à Anvers. Parmi eux, il ne se trouvait que cinq malades. * * * 1 La cérémonie de réinstallation du consul ,- d'Angleterre, sir Cecil Hertslet, a eu lieu en présence du bourgmestre, du gouverneur et i des autorités de la province d'Anvers. M. Hertslet a déclaré que c'est à Mons que l les troupes anglaises et belges remportèrent la j- victoire finale. Q Le gouverneur de la province a rappelé que dès qu'on apprit que l'Angleterre avait pris la résolution de défendre la Belgique, il devint g certain que jamais celle-ci ne perdrait son indépendance. Le gouverneur exprima à l'Angle-3 terre la reconnaissance de la Belgique entière. r M. l'échevin Strauss a exprimé l'espoir que l'union des deux pays sera le point de départ d'un nouvel essor de la Belgique. Il a terminé k par le cri de : « Vive le roi d'Angleterre! » i M. le bourgmestre De vos rendit ensuite un . chaleureux hommage à l'Angleterre. A. LIÈGE L'action de la Justice. — Les pillages La justice sévit actuellement contre ceux qui sont accusés d'avoir trafiqué avec l'ennemi. On compte jusqu'à présent une cinquantaine d'arrestations.L'ex-directeur du journal censuré le «Tele-graphe» a aussi été arrêté. On assure que le Conseil de discipline de l'Ordre des avocats a l intention de poursuivre M. Fischer pour atteinte à la dignité du barreau. * * * En province, les pillages des fermes conti-nuent.Des bandes ont fait ces jours derniers des incursions dans le Condroz et après avoir tout saccagé, ont exigé de certains fermiers des sommes atteignant un total de 10,0C0 mark. A NOS ABONNÉS Nous prions instamment ceux de nos abonnés qui habitent les confins de Vagglomération ou les villes et localités de province, ainsi que Vétranger, de nous faire parvenir leur adresse sans retard. Nous pourrons alors leur envoyer le journal sous bande en attendant que la poste ait repris son ancien mode de distribution. Provisoirement, on est prié d1 adresser les demandes d1 abonnement exclusivement au bureau du journal, rue du Marais, 86, à Bruxelles. L'ÉTRANGER LA SITUATION POLITIQUE Paris fait à nos souverains un accueil chaleureux, exprimant son admiration pour sa noble attitude. Toute «à sa joie de libérer ses frères d'Alsace, la France leur assure le maximum de bien-être. — L'Angleterre, selon M. «Churchill, juge inutile la reddition d'Heligoland. — L'Italie, comme la France, retrouve des populations qui souffraient du joug étranger; ell° leur donno maintenant l'instruction en cette langue italienne dont elles furent si longtemps Drivées ; les éooles du Trentin et du Haut-Adige sont réorganisées. — Le rapport de M. Mac Adoo peut nous faire apprécier l'aide américaine à sa iuste valeur; en e^fet, c'est 8 milliards 200 millions que les Etats-Unis ont avancés aux Alliés. Au Sénat américain se révèle l'eTia+ence d'une certaine opposition au président Wilson. — L'idée d'une Confédération du Rhin réapparaît ià côté du séparatisme qui s'affirme de plus pins par la réunion possible d'une assemblée nationale bavaroise. Ce séparatisme a Pourtant en Bavière même des ennemis, et Kurt Eisn^r y est vivement attaqué. — Une partie de l'or russe qui se trouvait en Allemagne a été restituée aux Alliés dont on craint l'invasion. — L'ex-kronprinz a renoncé là ses droits au trône pour lui seul ; sa situation privilégiée émeut certain parlementaire socialiste oui-proteste contre le régime d'exception existant en sa faveur. — La Hollande reçoit de la Chine la demande de retirer son ambassadeur dp Pékin. _— M. A^or a des chances d'être nommé président de la Confédération suisse. — La prona?ande allemande conduite par le prince de Eatibor fonctionna encore en Espagne sur une r>ssez grande échelle. — La famille royale roumaine est rentrée à Bucarest. — La Turquie a enfin livré toute sa flotte aux alliés. — Le Monténégro, contrairement à ce qui fut annoncé, conserve le roi Nicolas I" et reste Etat autonome. LA MARCHE EN AVANT Les Belges à Du^seldorf La cavalerie belge est entrée dans la partie de la villp de Dûsseldorf située sur la rive gauche du Rhin. Toute communication entre les deux rives du fleuve est interdite. La cavalerie continue son chemin. A Clèves, elle sera relovée par de l'infanterie. Les troupes belges interdisent à quiconque de passer l^s nonts qui sont barrés par des fils de fer barbelés. L'hôtel où logent les officiers belles a arboré le pavillon belge. Les bateaux qui naviguaient encore sur le Rhin, malgré la défense faite, ont été avertis par des coups de feu qu'ils avaient à s'arrêter. La Chambre syndicale a protesté auprès de la commission d'armistice allemande contre la défens*> de naviguer sur le Rhin. M. Erzberger a télégraphié qu'il proposera à Spa une atténuation A la défense de communiquer entre les deux rives. •Communiqué britannique. — Nos troupes ont repris leur marche vers le Rhin. Nos troupes avancées ont atteint la ligne générale Kronen-burg-Schleiden-Duren.Les Américains à Mayence La traversée du Rhin par l'armée du général von Eberhardt est presque achevée.Le commandant a quitté Neuwied. On a commencé la démolition des pontons. Les Américains sont déjà entrés «à Mayence. France NOS SOUVERAINS A PARIS Les Souverains belges, accompagnés du prince Léopold, sont arrivés jeudi après-midi à Paris. Ils ont été reçus par M. et Mmp Poin-caré.La ville, pavoisée aux couleurs belges, leur a fait un accueil enthousiaste.Une foule énorme se pressait sur le parcours du cortège acclamant avec frénésie le roi et la reine qui de la gare du Bois de Boulogne se sont rendus au ministère des Affaires étrangères. Après y avoir pris un court repos, les souverains ont fait visite M. Poincaré à l'Elysée, où ils sont restés trois quarts d'heure; après quoi, ils sont retournés au ministère des Affaires étrangèrP8. Vers la fin de l'après-midi, le Roi a fait visite au maréchal Joffre. Un dîner a réuni le soir 200 convives, dont M. et Mme Poincaré, M. Clemenceau, les maréchaux, les présidents de la Chambre et du Sénat et Ifts membres du corps diplomatique. Le président de la République avait à sa droite ià la reine Elisabeth, tandis que le roi était assis à sa gauche; le prince Léopold se tenait à gauche de (Mme Poincaré. La musique de la Garde Républicaine a jo^ pendant le repas. A l'heure des toasts, M. Poincaré a prononcé le discours suivant: « Depuis longtemps, la France aspirait au bonheur de recevoir Vos Majestés pour leur témoigner sa gratitude et son admiration, mais tant que ne fut pas terminé le long martyre de la Belgique, ses souverains sont restés prisonniers volontaires du grand devoir qu'ils s'étaient assigné. » M. Poincaré les remercie d'être venus au len-' demain même de la victoire visiter le peuple qui les aime parce qu'il aime le droit, l'honneur et la loyauté. M. Poincaré rappelle la tragique soirée du 2 août 1914 où l'Allemagne a sommé le Roi de livrer passage aux troupes allemandes et le refus sublime y opposé par le souverain belge, c Pendant plus de quatre années vous avez attendu, sans fléchir, que la justice vînt récompenser ce grand acte de courage et d'honnêteté. » L'heure de la justice est venue parce que vous n'avez jamais douté d'elle. Elle ne trahit pas ceux qui croient en elle, elle n'abandonne pas ceux qui la veulent. Dans le petit carré de sol belge que vous avez pu sauver de l'invasion, vous êtes resté debout, l'épée à la main, pendant que 6. iM. la Reine, unissant la grâce la plus tendre là la plus mâle énergie, affrontait à vos côtés le feu des batailles, secourait les réfugiés et donnait à tous l'exemple du sacrifice dans la constance et la sérénité. » M. Poincaré rappelle que pendant des années les prodiges d'héroïsme des troupes belges et françaises se sont brisés sans cesse contre un mur d'airain. La fortune des armes tournait aveuglément dans un cercle sans issue. L'Allemagne multipliait dans la Belgique occupée les intrigues et les vexations et il semblait que le sort de la Belgique et de son Roi était condamné. Le Roi resta ferme et la Belgique patiente et fidèle.Un jour vint où sous le commandement de Votre Majesté les divisions belges et alliées, de concert, ont appuyé vigoureusement l'offensive générale et continue ordonnée par le maréchal Foch qui nous a valu la victoire. Devant l'Histoire, Votre Majesté a le droit d'être fière d'Elle, de son armée et de son peuple. La probité de la Belgique a été plus forte que la force et, lorsque s'est effondrée cette puissance impériale qui, pour assurer la domination universelle, a renié sa signature et a violé son serment, nous pouvons dire que de tous les forfaits dont l'Allemagne a châtiment, l'attentat commis contre la nation belge est celui oui a révolté le plus l'opinion du monde civilisé et a contribué le plus >à srroimor autour de la France une si grande partie de l'humanité. Pour avoir donné à la guerre toute sa signification morale, la Belgique a bien mérité de l'avenir. Débarrassée demain des entraves de sa neutralité qui n'a pas été p">ur elle une garantie, elle recouvrera son indépendance et sa souveraineté, recevra lés satisfactions auxquelles lui donne droit son supplice prolongé et pourra compter sur la reconnaissant éternelle de la France à cô+é de oui elle a défendu la liberté. Puis M. Poincaré lèfve son verre en l'honneur des souverains et de la famille royale, et boit à la résurrection et à la prospérité de la Belgique.Le Roi a remercié M. Poincaré de ses paroles en son nom et en celui de son armée et de son pays. Il a dit que la Belginue a été étroitement associée à la France dans la lutte gigantesque qui s'achève, qui a été une lutte pour la défense du droit contre les entreprises arroeantes d'une puissance qui. depuis longtemps, s'organisait pour la conquête. Le Roi relève que la France, oui a été au premier rang dans cette guerre, a dépensé de^ trésors d'héroïsme. Il fait l'éloçre de l'armée française et de ses chefs, notamment du marp^hol Foch, dont le nom restera inscrit dans l'Histoire parmi c°ux des plus illustres chefs, ainsi que de l'attitude du peuple français dont le civisme admirable s'est incarné dans la grande figure de l'homme d'Etat où la France entière s'est reconnue et où le monde a retrouvé tous les traits d'esprit français. M. Clemenceau a été, avec le maréchal Foch, un des grands artisans de la libération du monde. Le Roi a conclu en disant : M. le Président, vous avez eu l'honneur de diriger les destinées de la France pendant ces tragiques événements, et je vous apporte, dans cette magnifique capitale, l'hommage d'admiration et de gratitude de la nation belge.. C'est un grand honneur pour Moi de vous retrouver ici en ce jour de réjouissances et d'effusion après tant d'autres rencontres dans les heures de péril et d'anxiété. Combien de fois êtes-vous venu là-ba's, dans les plaines humides de la Flandre, dans les dunes de Nieuport et de La Panne, tout près de la ligne et pendant que le canon tonnait, nous apporter, à la Reine et à Moi, des témoignages de sympathie qui étaient précieux. Nos conversations, où votre jugement lucide et ferme jetait sur les événements de si vives clartés, m'ont laissé des souvenirs émouvants. J'y trouvais toujours du réconfort et l'impression d'une amitié fidèle et durable. La Belgique, qui a toujours aimé et admiré la France, ne pourra jamais oublier l'accueil qu'ont reçu chez elle son gouvernement et tant de familles chassées de leur foyer par l'ennemi, ce qui a créé entre nous une étroite solidarité morale. Nous avons ensemble souffert, espéré et vaincu. La nation belge compte sur l'amitié de la nation française. Dégagée des servitudes internationale* que faisaient peser sur elle les traités que la guerre a ébranlés profondément, la Belgique doit, avec l'aide de la Frano* fct de ses alliés, reconstituer sa prospéré économique et trouver dans le statijtf, nouveau un élément de solidité, d'^uilibre et de durée qui lui permettra de poursuivre ses destinées. Le Roi a terminé en saluant la France, ses provinces retrouvées et ses glorieuses armées. Angleterre L'hégémonie maritime et Héligo^and Au cours d'un discours à Dundee, M. Winston Churchill a dit, à propos de la suprématie de la flotte anglaise: «Nous entrons ià la conférence de la paix bien » décidés >à ne laisser imposer aucune limita-» tion à notre droit de maintenir nos défenses » navales. Des restrictions qui nous enchaîne-» raient pourraient empêcher la marine britan-» nique de maintenir sa suprématie bien établie » sur les mers. » Parlant de l'île d'Héligoland, il a déclaré que le ff^nvememont anglais n'en exigera pas la reddition, l'Amirauté ne le jugeant pas nécessaire.L'escorte aérienne du maréchal Fo h Le contre-torpilieuT sur lequel le maréchal Foch et M. Clemenceau ont fait la traversée de la Manche a élé escorté par 27 avions anglais. Le train, qui a amené de Douvres à Londres les deux illustres hôtes de l'Angleterre, a été de même survolé pendant tout le voyage par une escadrille aérienne ; c'est la première fois que la Grande Bretagne fait à des visiteurs l'honneur d'une escorte pareille.

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Cet article est une édition du titre La gazette appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1871 au 1940.

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