La gazette

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s.n. 1918, 05 Decembre. La gazette. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/cf9j38m55v/
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LA GAZETTE AlMOra^EMElVTS s POUR TOUT LE PAYS Pour Fanrtée . Fr. 24.00 » six mois » 12 00 » trois mois » 6.50 Pour le mois de Décembre : 2 francs en plus Les anciens abonnés ont droit à une déduction de 4 francs sur l'abonnement d'un an ; de 2 francs sur l'abonnement de 6 mois — en compensation des quatre mois d'abonnement qui ne leur ont pas été servis en 1914. ATW OW CES : ANNONCES ORDINAIRES : 50 centimes la petite ligne. RECLAMES (Après les spectacles) : 2 francs la ligne. FAITS DIVERS (Corps du jonrni.l) : 3 francs la ligne. (Fin du journal) : 2 francs la ligne. NÉCROLOGIE : 2 francs la ligne. Four les annonces, s'adresser au service de la publicité BÉD ACTION et ADMINISTRATION : 86, RUE DU MARAIS, BRUXELLES. — Téléphoné j ; ; ; ; J ^ A NOTRE TOUR! L'Agence Havas nous communique le document suivant. Lisez-le attentivement. Vous y prendrez quelque plaisir : ARMEE BELGE Grand Quartier Général 2° Section Proclamation du colonel Gracia à ]'a population d'Aix-la-Gha-pelle.En vertu des pouvoirs militaires dont je suis investi à Aix-la-Chapelle, j'ordonne ce qui suit, dans l'intérêt du maintien de l'ordre dans la ville : 1. — A partir de ce moment, il est défendu à qui que ce soit d'entrer dans la ville ou d'en sortir sans mon autorisation écrite. Seuls les porteurs d'articles d'alimentation peuvent entrer on ville et en sortir. 2. Tous les habitants sont tenus de rester chez eux à partir de 19 heures (7) du soir jusqu'au lendemain à 5 heures (heure bel<?e). Toute circulation est interdite entre ces heures. 3. Tous les rassemblements et meetings de quelque nature qu'ils soient sont interdits ; il ?<°ra au besoin fait usage des armes pour les disperser. 4. Tous 1p« établissements publics (théâtres, cinémas, cafés') et en général tous les débits de bov^u seront fermés jusnn'à nouvel orr?re. 5. Toutes les armes et tout objpt d'utilité militaire auel qu'il soit seront vereés à la caserne jaune par tous les détenteurs civils et militai-rps pour demain 1er déce^brp avant 18 heures (6 heures du soir. Hffure belge). 6. 10 (dix) otaTes que je (1ésî<merai seront rendus au reçu de mon ordre à l'hôtel de ville: ils y seront mis à ma disposition et seront, tarants d» Ta sécurité des trounes helees oeeunan+ In. ttîTIa. Jla v se-ronf, rendus ce iour ft 90 heures (?• heurps du soir) et y resteront 94 heures en otncrp : ils SPront- renouvelés ionrnpftome-nt. J. -Te rprmiers toute la police locale et l'a^-mimstration communal» oui se mettront immé-diafpmpnt à ma disposition à l'hôtel de ville. 8. T^ute circulation de voitures e°t intprdite jusou'A nouvel ordre et dî»s la publication du présent, arr.êté excp^t.inn faite pour les trams et les voitures de ra-"itaillempnt oui pourront circuler dans les limites prpscrites au paragraphe 2. Le service des pompiers pourra fonctionner en tout temps. 9. Aucun journal, aucune affiche, aucun avi° quelconque ne peut paraître sans m'avoir été soumis c-t, ga.ri<? être revêtu de mon autorisation écrite. Tous les documents autorisés à paraître devront être imprimés en français et allemand-il est fait exception pour tout ce qui concerne le ravitaillement,. 10. Aucun militaire allemand ne peut circuler e^ ville revêtu de la tenue militaire. 11. Toute personne qui serait trouvée en pos-f»pac-;0ri .d'armes sera immédiatement arrêtée et fusillée sans autre forme de procès. 12. — A partir de seize heures (16) (4 h. soir, heure belee) et jusqu'à 20 heures, tous les ma-tionner dans tous les domiciles, quels qu'ils soient. gasins doivent être éclairés au rez de chaussée. 13. — Je me réserve le droit de perouisi- 14. — Tout civil est tenu de se découvrir au passage d'un officier belge et de descendre du trot oir 15. — Quiconaue transgressera mes ordres, y mettra opposition, ou ne les exécutera pas, sera arrêté sur le champ et fusillé sans autre forme de procès et sans préjudice d'amende à infliger ià la ville et A l'habitant. 1R. — Les gardes civiles seront dissoutes. IV. — Le présent airêté entrera en vigueur immédiatement et sera affiché pn français et allemand par les soins de l'administration communale et sous sa responsabilité à tous les endroits habituels et carrefours. ■En mon quartier général, Aix-la-Chapelle, le 30 novembre 1918. Le oolonel Commandant les troupes bplges d'occupation d'Aix-la-Chapelle, Gracia. Le vrai peut quelquefois n'être pas vraisemblable. La pièce ci-dessus nous en apporte la preuve. Aux jours terribles où nous étions opprimés, humiliés, foulés par les autorités occupantes, nous avons souvent caressé en notre for intérieur le rêve d'aller chez nos ennemis leur rendre la pareille. Mais rares étaient ceux qui osaient espérer que ce rê-^e se réaliserait, qu'il sortirait du domaine de l'imagination, qu'il entrerait un jour — et si tôt surtout ! — dans les voies des réalités. Et voilà pourtant que c'est chose accomplie 1 Ce n'est plus l'orgueilleuse, la colossale Allemagne qui impose à la pauvre petite Belgique, indignement violentée par elle, ses volontés arbitraires. Ce n'est plus un gouverneur allemand qui nous fait marcher à sa guise, qui arrête et qui ordonne à son bon plaisir. C'est un colonel belge qui intime ses ordres à la population d'une grande ville de l'Allemagne vaincue. Sic volo, sic jubeo. Et l'Allemagne n'a rien à y redire. Ce qu'on lui fait est de bonne guerre. Elle ne pourrait protester, ni rechigner sans se rendre ridicule. Et si peu qu'elle ait le sentiment du ridicule, elle doit s'en rendre parfaitement compte. Elle a tant proclamé le droit de la force, le droit du vainqueur, qu'elle ne peut trouver mauvais que nous en fassions l'usage qu'elle nous a si bien appris à en faire. La proclamation du colonel Gracia est tout simplement calquée sur tous lès arrêtés pris par les officiers allemands qui commandaient dans nos villes pendant l'occupation. La seule différence, c'est que leurs arrêtés à eux étaient pris à la suite d'une aggression brutale et injustifiée, en violation de tout droit et de touffe justice, tandis que le nôtre est le témoignage de la plus juste revanche que jamais l'histoire ait enregistrée. C'est une simple précaution, une précaution indispensable pour assurer la sécurité de notre armée vic-to/^suse.Les Allemands, si bien avisés, nous ont appris ce qu'il fallait faire pour mater une population dont on se défie. Nous profitons docilement de leurs leçons. Et encore doivent- ils nous savoir gré, nous rendre grâce de nous en tenir à cela, de ne pas avoir commencé par les terroriser en massacrant, pillant et incendiant tout sur notre passage. Les mesures prises sont, évidemment, un peu plus humiliantes pour eux qu'elles ne l'étaient pour nous. Nous n'étions qu'un petit peuple, presque sans défense, accablé par surprise, et qui n'avait rien à se reprocher que de ne pas avoir voulu forfaire à son honneur.Eux étaient naguère, se croyaient du moins le peuple le plus redoutable du monde ; et pendant quatre ans, ils nous avaient fait sentir impitoyablement le poids de leur arrogance. Quelle chute ! Et quel juste retour des choses d'ici-bas ! Certes, si nos Alliés ont voulu nous ménager, en nous emmenant avec eux monter la garde sur le Rhin, le plaisir qu'ils nous procurent aujourd'hui nous leur en devons une profonde reconnaissance. Et nous leur dirons merci de tout cœur. La satisfaction est complète ! Et nous ne regarderons plus nos horloges sans joie en pensant que c'est, l'heure belnre que doivent marquer aujourd'hui les horloges d'Aix-la-Cha-pelle. L'heure belge ! Ah ! non, nous n'en espérions pas autant. Les événements ont de l'esprit. Et ce qui doit nous combler de fierté, c'est que nous n'abuserons point, nous, de la victoire. La noble proclamation du Roi à son armée a défini sa tâche, la tâche d'une armée civilisée, en lui recommandant de ne pas ternir par de barbares représailles, l'éclat de sa gloire. Nos soldats, comme il l'a dit, sont les soldats de l'honneur. C'est par leur loyauté qu'ils imposeront le respect à l'ennemi. EN VOYAGE Ma chère « Gazette », L'un de vos collaborateurs se plaint de la façon dont il a voyagé pour se rendre -à Anvers. Moi j'envie son sort: je suis allé à Gand ! Heure officielle du départ: 6.2^.; départ effectif: 9.50. Arrêts prolongés ià Schaerbeek, Vil-vorde, Malines, Tprmonde, etc. Arrivée <à Gand (Pays-de-Waes) à 3 heures. Le retour s'est effectué dans des conditions plus extraordinaires encore. Heure du départ: 1 heure anrès-midi. A 4 heures, le train qui avait quitté Brusrps 'à 6 heures du matin est arrivé en gare bondé. On y a introduit encore quelques centaines de personnes. Nous étions treize dnns un compartiment où il y a six places. Quelques-uns de nos braves soldats ont dû s'installer sur la toiture et effectuer ainsi tout. 1p trajet. A 6 heures, nous étions déià près de Wetteren ! Il paraît que nous devions laisser passer un train de ravitaillement. En effet il or» oat. , nn à 8 heures, puis un second à 10 heures, et un j troisième 'à minrrft. Nous avons pu alors continuer. Des voyageurs mouraient de faim. Ce sont encore queloues soldats oui les ont réconfortés en leur offrant une tranche de leur excellent pain. TTn voyageur, debout depuis douze heures, a eu une syncope. Te trajet de Wetteren à Malines s'est encore effectué au petit pas; puis, dans cette dernière ville, il a fallu laisser passer des trains, si bien que nous y sommes restés jusqu'à 6 heures du matin. Apres le° arrêts de Vil-vorde et de -Schaerboek, nous débarquions au Nord à 9 heures précises. Le trajet avait duré vingt-sent heures depuis Bruges et 20 heures depuis Gand. Je vous écris ceci afin de prémunir les imprudents, qui auraient quelque velléité de voyager. contre les dangers d'une entreprise aussi téméraire. Dites-leur de prendre des vivres, des bougies (les trains ne sont pas éclairés), des couvertures de voyage, des boissons réconfortantes — , dites-leur d° lie pas voyager, ou d'aller à pied: ils gagneront du temps. Recevez, etc. Les iStapes Des vers... il en pleut dans les bureaux de journaux depuis la victoire! I e patriotisme a fait surgir des légions de poètes mâles et féminins. Nous ne pouvons publier tout ce qu'ils nous envoient. L'espace fait réfaut. Mais voici un petit volume qui sort de pair : Les Etapes, de M. Eugène Lecat. Ncus y cueillons les trois pièces suivantes, qui valent mieux que les compositions de circonstance courantes, qui ont de l'allure et de l'émotion : les Ceux-là se sont donnés aux besognes serviles. Ayant gardé près d'eux leurs fils, les paysans Ont repris les travaux solennels et pesants Et pressurent à fond la terre autour des villes. Ceux-là n'ont point souffert, ils n'ont point vu [chez eux La torche incendiaire et le boulet vorace Mordre la ferme et ravager l'étable basse, Leurs champs n'ont point fumé des combats généreux.Aussi ces opprimés, serviteurs de la glèbe. Ces paysans sournois, retors, âpres au gain Ont vu surgir pour eux les vastes lendemains Qui doivent les grandir, eux, les fils de la plèbe. Debout sur l'horizon qui borde nos cités, Se souvenant de nos dédains et de nos rires, Ils ont brandi leurs poings serrés pour nous mau-. Tdire, Conscients et forts de leur nouvelle royauté. Puis, âprement, ils ont volé les uns, les autres, Aprement, sourdement, jour par jour, sou par [sou; Ils ont truqué leur beurre, allongé leurs laits [doux Et mélangé le seigle noir avec l'épeautre. Ils ont caché leurs tubercules et leurs choux Dans leurs silos secrets, leurs caves clandestines,Attendant que l'on crie en proie à la famine Et que la ville tombe inanimée à leurs genoux. Alors, vainqueurs, ils donneront, marquant leur [force, La large aisance aux riches, ils frustreront le [malheureux, Puis ils rapporteront dans leur gousset crasseux Des trésors arrachés avec des joies retorses. ] Et se sentant vengés, debout sur les terreaux i D'où l'on voit pauvrement fumer le toit des ; [villes, Il leur viendra soudain des rires imbéciles, Ces paysans dressés, fiers comme des héros. ( Mars 1917. 1 Xj~B IDIR-^PE^-TX O modeste drapeau caché dans le tiroir Je veux te contempler plus longuement ce soir A l'heure où le destin inégal se précise Faisant pencher pour nous la bataille indécise Et,baisant à genoux tes plis longtemps fermés Je songe, les yeux clos, que bientôt acclamés, Ces plis larges ouverts flotteront sur nos villei Et seront salués de trompettes agiles. O cher Drapeau, tu fus celui que nos soldats, Allant de deuil en deuil, de combats en combats Nourris de sacrifice et d'exil sacrilège, Couronnèrent de gloire à Waelhem, Aerschot [Liège Tu fus celui flottant au souffle de la mer, Qu'un courage indomptable attacha sur l'Yser Et dont les trois couleurs volontaires et pures Attendent leur nouvelle et fière investiture. Tu fus aussi celui que, souffrants, mutilés, Sens l'implacable joug qui nous tint accablés, Nous venions contempler quand notre âme menr- [trie Voulait se rafraîchir d'un lambeau de Patrie. Et maintenant joyeux que nous levons le front Tu es celui qui vient vers nous de l'horizon, Oui, le Drapeau vainqueur qui franchissant lo< Mène vers le retour ta course triomphale, [balles Eô demain tu seras celui que nos cités Ileverront en pleurant sur leurs fronts agités, Claquer dan3 le ciel bleu ta liberté sereine. Oui, nos luttes pour toi n'auront pas été vaines, Oui, tu seras celui que nos beaux régiments Montreront déchiré au peuple en revenant Et que leur pas confus, mêlé de cris d'ivresse, Comme mille tambours, acclamera sans cesse. Oui, tu seras celui que l'on inclinera Quand sur son fier cheval enfin apparaîtra Le héros solennel au regard pacifique Qui sut glorifier notre altière Belgique. Oui, tu seras celui que l'on s'arrachera Dans l'ivresse, les cris, les appels, les hourras, Eh qui, dernier orgueil dans les plis de sa soie, Enveloppera ceux qui seront morts de joie. Septembre 1918. A un soldat. Reviens 1 Ta chambre est prête et des draps frais [sont mis, Et comme si toujours tu y avais dormi, La pendule a sonné de sa vive cadence Toutes les heures longues, tristes de l'absence. Reviens 1 Elle t'attend. Sous ses rideaux baissés, Des cadres, des portraits se sont presque effacés, Et dans l'ombre sans pli que le mystère accueille L'âme de ta chambrette close se recueille. Et la vieille maison te sentant revenir, Se peuple de lointains et menus souvenirs : Au râtelier bruni, la pipe en terre est prête Et parmi Coalcara 'uuviu «-l- — Les brocs coiffés d'étain luisent dans le dressoir, Comme si nos amis devaient venir ce soir Embottés de prestige et cravatés de gloire Raconter leurs vaillants exploits d'exil et boirè. Ta commode aux tiroirs bourrés de vieux secrets Dans du linge passé, va se rouvrir exprès Pour te baiser le front, après ces quatre années, De parfums de lavando et de roses fanées. Et la vieille maison qui se maintient encor, A fait pour te revoir plus d'un vaillant effort. Aussi, sois généreux. Veuille ne prendre garde A son pignon rompu sur ses vieilles lézardes. Héroïque, elle aussi, c'est qu'elle a bien souffert, Sous les soleils de juin, sous les bises d'hiver, Et si son front noirci porte une ample blessure, C'est qu'un obus teuton lui troua la figure. Les cuivres chatoyants qui faisaient son orgueil Ont été dérobés, et la cloche du seuil Est morte, dont la voix bruyante et joviale Gardait pour tous les jours sa bonne humeur [égale. Le chien, cher compagnon, et le vieux canari Sont morts... n'en parlons pas. Ne sois donc pas [surpris Si les regards rêveurs dans le fond des fenêtres Ont un reste de peine et de douleur peut-être. Et nous, les souvenirs vivants de la maison, Nous sommes plus courbés, plus vieux que de [raison, Et tout ce temps perdu qui pèse davantage A ridé notre front tout en doublant notre âge. Mais la même ferveur t'accueille à bras ouverts. Et voulant oublier tout ce qu'on a souffert, Tes regards enfoncés dans nos regards qui [t'aiment, Tu trouveras nos cœurs qui sont restés les Octobre 1918. [mêmes. VILLE Le Bourgmesfre de B "uxelles a reçu du Président Wilson le télégramme suivant : Veuillez accepter mes remercîments les plus chaleureux pour votre message, ainsi que mes cordiales félicitations pour la libération de votre ville et de la Belgique. Woodrow "Wilson. Et la princesse Charlotte. — L'Eventail nous en donne des nouvelles : La princesse Charlotte, l'ex-impératrice du Mexique, est toujours au château de Bouchout. Celui-ci a été plus ou moins respecté par l'occupant. Plus ou moins... L'ancien gouvernement autrichien le protégeait, de façon point tout à fait désintéressée, car la Cour d'Autriche, à la Faveur de subtilités juridiques, s'intéressait à la Fortune de la princesse. Son allié allemand n'envoya que deux ou trois fois des soldats, passagèrement, au château. Le baron Goffinet sut les en Faire sortir. La princesse s'est-elle rendu compte de ce qui se passait? Il ne semble pas.Au moment du boin-Dardement d'Anvers, pourtant, elle manifesta une vive agitation et parut deviner. Elle a aujourd'hui 78 ans. Elle est calme. Elle ae sort pas. Si elle savait la fin de cette Maison le Habsbourg dont elle fut! Le « Moniteur » publie la nomination en qualité de ministres d'Etat de MM. Berryer, Colleaux et Bertrand. La Commission de la Chambre, chargée de •édiger le projet d'adresse au Roi en réponse au iicours du Trône, s'est réunie hier airs-midi >ous la présidence de M. Poulet. Un long échange de vues a eu lieu au cours luquel l'esprit de la pi us parfaite union n'a cessé le se manifester. M- Du Bus de Warnafîe a été nommé rapporteur : il rédigera un avant-proje! que la Commission examinera au cours d'une nouvelle séance qui se tienclra aujourd'hui. Un arrêté royal décrète la création auprès de chaque département ministériel d'un ou de plusieurs conseils consultatifs de trois membres au moins, nommés pour un terme de trois ans. Ils portent le titre de conseillers de gouvernement. Ils sont appelés à donner leur avis sur les projets de lois, d'arrêtés ou de règlements et sur toutes les questions qui sont soumises à leur examen. Ces conseillers ne peuvent être choisis parmi les membres du Parlement. Elle a été plus dure qu'on ne pense, la vie de nos fetils soldats p endant la guerre. Sans doute, ceux qui avaient le fond solide y ont résisté. Ils ont bonne mine, maintenant. Ils se sont-trempés, développés, ils ont résisté aux épreuves. Ils ne se plaignent pas surtout. Mais quand on cause avec eux, des aperçus leur échappent qui font comprendre qu'ils ne s'amusaient pas beaucoup. Et puis, nous ne voyons que ceux qui ont échappé, qui ont tout supporlé. Nous n'avons pas vu le triste cortège qu'auraient pu former les I mutilés, les réformés, ceux qui ont laissé leur I santé dans les marais de l'Yser. i Ce qui frappe aussi, dans leur conversation, j c'est la maluri'é acquise rar bon nombre de ceux qui, lorsqu'ils partirent d'ici, il y a deux ou trois ans, n'étaient encore que des enfants. L'un d'eux nous disait : — No're grand bonheur, quand nous pouvions nous réunir et flâner un peu, entre camarades qui se retrouvaient, c'était de parler de notre jeunesse... — De votre jeunesse? déjà... — Mais oui... Nous rappeler nos souvenirs d'enfance, nos jeux, nos parties de plaisir, nos petites aventures d'écoliers, nos parents, nos voisins, les amis disparus... Cela nous faisait un plaisir! .. Nous n'avions pas beaucoup de distractions... Figurez-vous qu'à Onnival, nous étions une demi-douzaine qui ainrons beaucoup la musique. Nous avions découvert une villa où il y avait un gosse, un petit gosse qui apprenait i le piano... Alors, le soir, nous allions l'écouter... Il étudiait Nini et Bébé, vous savez bien, dans la Méthode de Schmoll. Nous avions joué ça aussi, dans le temps... Et nous restions près de la fenêtre ouverte de la villa, en grand silence, à écouter Nini et Bébé, jusqu'à ce que le gosse eût fini. Le Recteur de l'Université fait un nouvel et vpressant appel aux familles des soldats tombés j devant l'ennemi qui étaient inscrits à cet établis-! sement pour l'année académique 1913-1914. Rap-J pelons que le Conseil d'Administration désire J leur élever un monument qui conserve leur sou- j roirfr ] tu inl ica ^CXXCI «JIIUIXS u eiuuianiîj. I Le Recteur demande qu'on lui envoie leur | portrait avec tous les renseignemeuts relatifs à leur mort, aux conditions dans lesquelles ils servaient, aux distinctions obtenues. TTn arrêté royal du 25 avril 1917 autorise ceux de nos soldats réformés à la suite de blessures ou de maladies à porter un insigne spécial.Il se compose d'un grand bouton, portant, au centre, le lion belge tenant le glaive; au-dessus, le mot « Belgique », au-dessous, nos couleurs nationales. Des engagements comme volontaires peuvent être contractés pour une durée d'un terme de milice par tout Belge âgé de 16 ans au moins, de 35 ans au plus. Des engagements peuvent être contractés aussi par les étrangers tenus de concourir au service de la milice et par ceux qui ont le droit d'opter pour la nationalité belge. Il ne sera plus reçu d'engagements volontaires pour la durée de la guerre. Toutefois, les Grands-Ducaux qui servent dans une armée alliée et qui obtiendraient leur passage dans l'armée belge peuvent être autorisés à s'engager pour une durée équivalente au terme qui leur restait à accomplir dans l'armée alliée. Les chasseurs al- ins, commandés par le général Serrigny, qui ont passé par Bruxelles avant-hier, avaient particulièrement droit à notre admiration et à notre reconnaissance. Ils faisaient partie de la 77e division qui a fait, avec les Belges, la campagne de Flandre, depuis la Forêt d'Houthulst jusqu'à Deynze, et qui a forcé le passage de la Lys et de l'Escaut. Le savait-on? Toujours est-il qu'on les a acclamés comme si on le savait ; l'enthousiasme particulier que ces admirables soldats ont excité sur tout leur passage n'était qu'un juste hommage à la valeur qu'ils ont déployée pour nous. Les prisonniers qui nous reviennent portent d'immenses numéros qui sont imprimés sur leurs vêtements. C'est encore une des manifestations de la kul-ture allemande : marquer les gens comme du bétail. Il est même étonnant que cela ne se fasse pas à l'aide d'un fer rouge, puisque, pour les Al-leman s, les prisonniers n'étaient que du « ma-terial ». Des patrouilles militaires pilotées par un agent de police circulent en ville depuis quelques jours. Il paraît que c'est une des exigences de l'état de siège qui nous régit encore. Mais les Bruxellois sont bien paisibles et ne songent guère qu'à s'amuser. On impose donc là une corvée bien inutile à nos soldats. La Deutsche Bank est gardée militairement.On nous demande de différenls côtés, s'il ne vandrait pas mieux laisser démolir — sans frais — par les passants de bonne volcnlé ce lugubre ; specimen de l'aichilecture germanique. Nous n'y verrions aucun inconvénient. .] On attire l'attention sur la facilité donnée i aux Allemands par la décision qui leur permet de refier dans no r; pays sous la responsabilité : de deux Belges .honorablement connus, qui ré- i pondront pour eux. Nous ne connaissons pas la décision dont il I s'agit : mais il est à craindre, comme on nous le 1 fait remarquer, que la plupart des Allemands I i — trouveront aisément les parrains en question, soit en invoquant la pitié, soit en faisant appel à l'intérêt toujours si puissant sur certaines âmes. On nous donne du gaz, le matin, jusqu'à huit heures. Bon! A huit heures, on y voit clair, d'autant plus qu'à huit heures, il est en réalité huit heures et vingt minutes — puisque nous vivons, maintenant, sous la règle de l'heure de Greenwirh — qui relarde d'une vingtaine de minutes sur l'heure belge. Mais l'après-midi, on ne nous donne pas de gaz avant quatre heures, c'est-à-dire avant quatre heures et vingt, en vertu de la même heure de Greenwich. Or, en cette saison, et par ces jours gris si fréquents, il estimpo s ble d'écrire, de lire, de travailler sans lumière à partir de irais heures et demie, voire de trois heures, eu égard à l'heure de Ureenwich surtout. De sorte qqe dans les bureaux, les salles d'étude, les écoles, les bibliothèques et les autres locaux éclairés au gaz, il faut, pendant trois bons quarts d'heure, interrompre toute besogne et se croisi r les bras, en attendant que la distribution du gaz commence. Comme il y a beaucoup plus de travail de lecture ou d'écriture qui s'accomplit entre trois et quatre heures de l'après-midi qu'entre sept et huit heures du matin, il aurait bien faliu, si l'on nous accordait une heure de gaz de plus, nous la donner au début de la soirée qu'au commencement du jour. i,.0n est instamment prié de changer cela. On se plaint déjà des lenteurs administratives, de l'obstacle qu'elles mettent à la reprise du travail. Il est peut-être encore un peu tôt, nous l'avons déjà fait remarquer... Mais il faudrait bien que de nombreuses catégories de particuliers aussi montrassent un peu plus de cœur à l'ouvrage. Il y a trop île gens qui ont, depuis des années, vécu d'assistance, sans rien faire, qui l'ont trouvé fort commode et qui continuent à attendre que les alouettes toutes rôties leur tombent dans la bouche. Il y en a trop aussi qui ont vécu de métiers d'occasion, commodes et lucratifs, mais plus ou moins louches, auxquels le régime de l'occupation a donné un large essor : vagues trafics et transports de choses dont le commerce était interdit, va-et-vient, commissions pour le compte des accapareurs, autres occupations de ce genre, toutes largement rémunérées. Ceux qui subsistaient ainsi ont oublié les métiers qu'ils exerçaient antérieurement, ou ne consentent à les reprendre que pour des salaires exorbitants. La main-d'œuvre se dérobe partout; on ne trouve ni ouvriers, ni manœuvres, ni commissionnaires, ni hommes de peine; et toute sorte de besognes urgentes, de réparations nécessaires, de menus travaux qu'on comptait reprendre restent en souffrance- oorinincs menées politiques ne tendent que trop visiblement à exploiter la situation et à prolonger le malaise, qui ne favorisera certainement ni la réduction du prix de la vie, ni la restauration de l'activité économique. Si tout le monde veut èlre payé très cher pour faire n'importe quoi, tous les produits resteront très chers; et la difficulté de vivre pourra durer indéfiniment. Le Comité de l'Association libérale d'arrondissement s'est réuni sous la présidence de M. Maurice Lemonnier. Le Président a fait un exposé de la situation politique et économique du pays. Constatant l'union complète de tous les mandataires libéraux de la Chambre et du Sénat, il a proposé au Comité d'examiner s'il ne conviendrait pas de mettre fin aux divisions du Parti libéral dans l'arrondissement de Bruxelles en entrant en négociations avec la Ligue libérale en vue d'une fusion de la Ligue et de l'Association libérale. Le Comité s'est rallié unanimement à cette manière de voir. L'assemblée s'est occupée des multiples problèmes d'ordre matériel et social que soulève la question de la restauration de la Belgique; elle a résolu d'observer la trêve des partis pendant le temps nécessaire à cette restaura'ion. Le Comité a décidé de faire confiance au Gouvernement d'union nationale, qui s'est engagé à convoquer une Constituante élue par le suffrage universel à 21 ans. L'état lamentable dans lequel les Allemands ont laissé le Palais des Académies et la difficulté actuelle des communications ne permettront pas à la savante compagnie de reprendre ses séances mensuelles avant le mois de janvier. La réorganisation du service des postes à Bruxelles s'opère avec toute la promptitude possible. Tous les bureaux de l'agglomération sont rouverts, à l'exception toutefois de ceux des des gares du Nord, du Midi, du Quartier ! ' pold, du Palais de Justice, de l'Hôtel de la Marine, de la rue de la Chancellerie et d^ ' l'Hôtel des Monnaies, dévastés par les Aile- 1 mands ou tout au moins rendus impropres à 1 une utilisation immédiate. La réouverture de ces bureaux aura néanmoins lieu incessamment. Dans les bureaux rouverts, on débite les va- ! leurs d'affranchissement et on accepte les ob- ; jets recommandés. Les boîtes aux lettres sont levées deux fois ' par jour et la rentrée des leveurs est mise en ! concordance avec les sorties des facteurs qui opèrent une première distribution à 8 heures ! et une seconde à 14 h. 30. Tous les moyens d'expédition sont utilisés ' pour l'acheminement des correspondances et les relations avec l'intérieur, ainsi qu'avec les j pays alliés et neutres, sont rétablies; des re- ^ tards sont naturellement inévitables dans les , circonstances actuelles, mais la situation s'améliore chaque jour. ^ r Un jeune soldat français arrive le soir s îxténué à la gare du Midi. Il s'enquiert d'un lo- l ;ement. Dan ; le premier hôtel qu'on lui a ren- i >eigné, on lui demande huit francs pour une 1 îhamhre. ' s Le troupier, qui ne peut payer aussi cher, sera e •éduif à passerla nuit, sur une banquette, dans ' a salle d'attente ! Heureusement, mis au courant de ce qui se J lasse, j'offre gratuitement l'hospitalité au inili-aire et l'emmène aussitôt. Quand donc mettra-t-on un frein à l'exploita- j ion dont les militaires sont l'objet i.'i ? Faudra--il qu'ils prennent des mesures eux-mêmes con- f re ceux qui les traitent ainsi? p Plainte d'un amateur de café et de chocolat d'Uccle : Etiez-vous mal renseignée ou suis-je trop impatient ? Le savon, le cacao, le café, dont vous nous annonciez la distribution, ne figurent pas au tar bleau de la quinzaine d'alimentation qui ne mar-Sv que aucune amélioration, comparé aux précédents.Bien plus, les magasins communaux n'annoncent même pas la distribution mensuelle de bu-cre pour décembre. Où sont les changements heureux qui nous ont été annoncés et qui doivent amener la dégringolade des prix des magasins ? Un fait curieux que nous signale un lecteur : La « Gazette » a annoncé que le Brabant et le Hainaut étaient rentrés dans leurs anciennes limites.A ce propos, il n'est pas inutile d'attirer l'attention sur un fait qoi en dit long sur la mentalité du ministère de l'Instruction publique avant la guerre. Les fonctionnaires flamingants avaient réalisé déjà ce que MM. les Flaminboches ont consacré durant l'occupation. Ils avaient arraché aux cantons scolaires wallons les quelques communes bilingues du nord du Hainaut, sur la frontière linguistique, pour les annexer au pays flamand et les soumettre à l'inspection flamingante! . Ainsi, ces populations si heureuses de voir enseigner le français dans les écoles, se voient privées de cet avantage ; cette mesure inique ne répondait ni aux vœux des pères de famille ni à ceux des instituteurs. I,es nouvelles circonscriptions scolaires ainsi tripatouillées séparaient des collègues qui avaient travaillé toute leur vie dans le meilleur esprit de confraternité et d'union patriotique. Comment ne pas attirer l'attention sur ces manœuvres flaminboches d'avant la guerre et ne pas signaler le danger qu'elles présentent pour l'avenir et l'union de nos populations i* P.-S. — Les communes dont il s'agit sont Marcq, Saint-Pierre-Cappelle, Biévène, Èngliien, Deux-Acren. Petite révolution dans certaines écoles hier. Le motif : pas de couques ! Nos écoliers manifestèrent bruyamment leur mécontentement, car la couqùe est devenue pour eux une douce habitude. On eut beau leur expliquer que la boulangerie qui fournit les couques n'avait pu les cuire1 faute de levure; les protestataires ne voulurent rien entendre. Ils ne croient pas, eux, à la crise de la levure. Et pourtant, il y en a une et très sérieuse : la levure est actuellement quasi introuvable à Bruxelles. Cela provient, paraît-il, de la difficulté des transports ; aussi le Comité national n'en fait-il que de très parcimonieuses distributions dans ses débits et de nombreuses personnes, panifiant e'ies-mêrnes, ne parviennent pas à obtenir la ratien à laquelle elles ont droit- Aussi la levure se paie-t-elle le prix modique de trois francs les cinquante grammes... Un train de ravitaillement destiné au Grand-Duché de Luxembourg est parli hier de Bruxelles. Deux délégués du Comité National d'Alimentation, MM. Des Cressonnières et Fla-gey, se trouvent depuis plusieurs jours à Luxembourg pour en régler la répartition. Le gouvernement belge est intervenu, depuis le mois d'octobre, auprès des Etais-Unis, pour la fourniture de vivres au Gr.md-Duché. Dès que l'ennemi fut parti, le gouvernement luxembourgeois fit appel à notre ministre des Affaires Etran ères, qui put lui répondre que le train du Comité National était prêt. Knegsgefangene ni La nourriture était absolument insuffisante. Le matin on recelait un peu de soi-disant i-afé: c'était un breuvage infect, mais pour les Boches, dès que l'eau est noiicie, c'est du café. Al midi, chacun avait are toute petite loucfie de soupe, assez bonne en géiéral, mais îa quantité était trop faible, elle ne contenait rien de consistant. Le soir étaiô distribué le pain, le fameux pain K. K., dont la ration a constamment diminué pendant les trois mois et demi 3e mon séjour. Avec cela le café et dans les premiers temps parfois un morceau de saucisson du de fromage; bientôt ceci aussi disparut, tout 3e raréfiant. Comme panorama, j'apercevais des toits et au fond de l'horizon, le groupe surmontant 'arcade du Cinquantenaire. J'ai na3sé pas mai î'heures à le coitempler de loin. La fonte des îeiges étant survenue et la saison des pluie** ivant commencé, la toiture qui n'était pas réparée se mit à laisser passer l'eau. L'eau cou-ait le long des murs et ;l n'était pas rare i'être éveillé -a nuit par une douche qu'on relevait sur le visage. Après beaucoup de récia-nations, on nous permit d'évacuer momentané-nent la chambre. Je passai donc dans un nouveau logement d'où je n'ai plus bougé, car ]'ai ait toute ma prison en prévention. C'est ainsi jue j'ai vu déaler des quantités de prisonniers, .a plupart en entrant déclaraient qu'ils n'en ivaient que pour quelques heures, mais les [uelques anciens de la chambre avaient vite ait de les désabuser. C'était en effet une mé-hode des bochej d'annoncer à ceux qu'ils ar-êtaient, qu'il s'agissait d'un simple petit in-errogatoire tôt fini. Les malheureux se lais-aient prendre, n'offraient aucune îésistanre et me fois pris, ils l'étaient bien et en avaient >our des semaines, des mois, s'il ne s'agissait nême pas .de )a déportation, beaucoup ardaient dans ces conditions sans lien et, îîs vaient de mauvais ]our3 à passer. Je m'étais vite persuadé que tout cela finirait iai la déportation. C'est avec bonheur évidamnent que je de33°ndais de temps à autre à la aile des visites. Mais remoité dan3 ma cham-re, je retombais toujours dans rabattement on lensaat que tô^. ou tard j'allais de^cir quitter ?s êtres qui m'étaient :hers pour <-tre e'nim"-^ u-delà du Rhin. Mais vite il fallait se sero'icr t adopter la vieille philosophie du prisonnier . Surtout, ne pas s'en faire, cela ne sert à 'ne>v p Ce n'est qu'au bout d'un mois à peu près que 'avais obtenu une première vi<=:: * 1 uneste impression que celle de revoir les sienn ans ce sinistre déc >r ! C'étaient deux in' ■ etites chambres où tout 1p> mond° était pntn?s-.e temps était parcimonieusement mesuré f a/ait toujours for'' d ch °'-s à illait les noter à l'avance, sinon, étouv erdu, ému, on oubliait tout. £t ce n'était p» Jeudi 5 Décembre 1918 JLe numéro : JDIJSI CENTIMES partout en Belgique. 48e année, - N° 18.

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Cet article est une édition du titre La gazette appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1871 au 1940.

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