La liberté

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s.n. 1918, 24 Decembre. La liberté. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/jd4pk0832v/
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MARDI 24 DECEMBRE 1918 - >-^L DIX CENTIMES LE NUMERO 1ère ANNEE N° 36 presser toutes les lettres et communications à M. Joseph De Geynst Directeur de La Liberté Courte rue Neuve, 28, Anvers PUBLICITÉ • S'adresser : 28, Court© rue Neuve, à Anvers LA LIBERTÉ Journal quotidien du soir liunliiiilr».—■ i i» ii ■' ABONNEMBNTS t !Un an. . . ir. 12.00 Six mois . . « 6.50 Trois mois • . 3.50 !Un an. . « fr. 15.00 Six moi». . . 8.30 Trois mois • » 5.00 Etranger : France, Angleterre, Allemagne et Union postale : par trimestre fr. 9.00 les Allemands et nos l Chemins de fer vicinaux On sait comment les Boches, après ; avoir mis la main sur nos grands chemins de fer, prétendirent confisquer à leur bénéfice presque exclusif le réseau secondaire des vicinaux. N'ayant pu utiliser ce matériel que sur place, et ce en raison d'un moindre écartement des voies, ils songèrent à contraindre les sociétés locales à poursuivre leur exploitation en lui donnant un caractère militaire. Leurs prétentions arbitraires échouèrent presque partout devant la résistance énergique des administrations. Ils se vengèrent naturellement en infligeant force amendes et mois de prison, mais leur 1 système de terrorisme ne parvint ' pas à triompher la résistance que leur opposa le patriotisme belge. Les Boches imaginèrent alors autre chose. Ils interprétèrent l'article 53 de la Convention de la Haye en ce , sens que, leur donnant le droit de saisir le matériel, il leur donnait le jflroit de l'enlever et de l'affecter ail-! ileurs, à leurs besoins particuliers et militaires. La Société nationale pro-: testa avec véhémence. Elle fit ob-| server que d'après les commentaires officiels de la Convention de la Haye, l le pouvoir occupant n'était qu'un | ïimple séquestre, Tous les pouvoirs [ publics, les associations industrielles et économiques joignirent leurs protestations à celies de la Société nationale. Rien n'y fit et le pillage commença. ' C'est ainsi que sur les 3800 kilomètres du réseau en pays occupé les Boches en ont enlevé 1700, pièce par pièce, morceau par morceau. Avec la voie ils ont enlevé le matériel roulant et même une partie importante du matériel des voies ! restées en exploitation. L'inventaire fait a constaté qu'ils ont enlevé ainsi 1250 voitures, près de 450 locomotives et 5000 wagons, soit plus de la moitié de l'effectif d'avant la guerre. Ils ont enlevé en outre du matériel fixe, rails et billes, préparés pour l'achèvement de certains travaux.La valeur du matériel enlevé peut être évaluée à 210 millions. Ce sera l'un des éléments de la carte à I payer par les Allemands. Revue de la Presse belge Uns Ro:niiS£itioii officielle De «La Flandre Libérale» : Un de nos correspondants signalait, il y a quelques jours, la composition de la commission des sept, chargés officiellement par le gouvernement du Havre d'étudier la question des langues en Belgique, — commission devant être ultérieurement complétée par la nomination de quatorze membres nouveaux. Ce que seront les études de ces messieurs, •nous pouvons aisément nous en faire une Idée, car il n'ont pas attendu jusqu'à ce jour pour «étudier» la question des langues, et plusieurs d'entre eux ont notifié déjà urbi et orbi le résultat des ces études Celles du président, M. Orner Wattez, sont particulièrement intéresasntes. ....Ce qui mit Wattez définitivement sous l'influence allemande, ce fut, semble-t-il, l'action pangermaniste déchanée en Beligquevers la fin de 1898, et qui se traduisit par la fondation de la revue Germania, revue bilingue (flamand et allemand), sous l'influence prédominante d'un personnage qui joua en Belgique un rôle extrêmement suspect: le baron von Ziegesar. Le groupe des rédacteurs, auquel M. Wattez appartint dès le premier jour, se composait en majorité d'Allemands, «t malgré l'hypocrisie, à peine vùilée du reste du programme, nul ne pouvait se tromper sur la portée de cet instrument de propagande.Dans l'atmosphère d'un pareil milieu. M. Wattez devait en arriver par degrés aux aberrations inoufes que nous avons relevées dans son ouvrage de 1914. C'est dans Germania qu'il devait proposer un jour comme langue de culture supérieure pour la Belgique en tière, y compris la Vtt^onie. l'allemand, extirpant du pays flamand jusqu.au dernier vestige du français. Une autre fois, M. Omer Wattez développait sto programme en ces termes : •% C'est vers l'Orient où luit l'aurore, où se lève le soleil grandiose et majestueux que je tourne mes regards avec l'espoir le plus brûlant. Nous sommes «Flamands» donc «Germains». Voulons-nous oui ou non l'être sérieusement? Pas d'hésitation, pas le faux fuyants. Notre avenir comme peuple est en jeu. — Voulons-nous demeurer «Germains?» Nous devons travailler courageusement pour pouvoir au cours du siècle qui commence devenir tout à fait dignes par notre travail et par nos efforts de ce nom fièrement porté par quatre-vingt millions d'hommes!» Germania, 2e vol., pp. 4/4-415. Il voulait sans doute aussi devenir digne du Kaiser, car 11 lui consacrait en octobre 1910, dans le Handelsblad, de flagorneries tellement excessives que la presse allemande n'en a probablement pas connu l'équivalent. La morale publique Extrait d'un article de ,.L'Indépendance Belge" : ,,Nous voyons aujourd'hui, en pleine lumière, ce que fut. chez nous l'oeuvre des espions, militaires ou non, qui souillaient nos villes et nos campagnes. Une œuvre de corruption morale, avant toute chose. Car c'est un fait, et il est inutile de se le dissimuler, notre population est corrompue. Pour toutes sortes de raisons. On n'assiste pas sans danger, à l'altération des sentiments les plus nobles et les plus purs. Il n'est pas possible d'échapper entièrement à la contagion des instincts mauvais partout étalés. Même les plus forts, ceux dont la conscience solidement affermie résiste à toutes les perfidies, se rappellent sûrement avoir eu des moments où la claire notion des principes sains et droits leur a paru s'obnubiler. Les enfants et les jeunes gens des deux sexes ont eu, dans les rues obscures, de déplorables exemples. Il leur sembla bon de les imiter, et nous avons pu assister à des scènes pénibles qui se reproduisent encore, malgré les lumières retrouvées. Aussi bien, que l'on pense à l'aspect de nos boulevards d'il y a deux mois, après huit heures du soir ! Ce n'est pas tout. Il y eut d'autres dépravations. Nous avons tellement été habitués à dissimuler nos actes, même les plus simples, même les plus naturels, nous avons tellement dû camoufler nos gestes les plus humbles et les plus familiers, nous avons été forcés si souvent de déguiser nos phrases, nos paroles les plus élémentaires, que beaucoup de gens ont encore l'esprit faussé par une déformation que quatre ans de guerre n'ont fait qu'étendre. Les députés et le pays De L'«Etoile Belge» : S'il faut en croire nos hommes politiques et surtout nos politiciens — ce n'est pas tout à fait la même chose — eux seuls seraient en contact et en communication constante avec le pays; eux seuls seraient avertis des fluctuations de l'opinion publique et des désirs les plus récents de leurs mandants. C'est une conviction qui est inhérente à l'exercice*' de la fonction de député. Une expérience déjà longue du journoliSr me nous permet d'affirmer que nos hommes politiques exagèrent et que nos politiciens se trompent. S'ils étaient, comme ils le disent, sans modestie, en contact constant avec le pays, ils n'auraient pas commis les erreurs et les fautes qui, en certaines circonstances, les ont brouillés avec le corps électoral, et n'auraient pas manqué de prévoir les changements d'opinion de celui-ci. Le phénomène n'a rien de contraire à la vraisemblance. Si l'on veut bien y réfléchir, nos hommes politiques et nos politiciens sont en contact constant ou fréquent avec les associations auxquelles ils doivent leurs mandat, et particulièrement avec les membres les plus remuants de ces dernières. Ajoutez qu'ils sont aussi en relations avec de nombreux amis personnels, et qu'ils vont souvent comme ils disent, se retremper au milieu d'eux. Mais quelques membres remuants d'un cercle politique ou le plusieurs cercles politiques et un groupe d'amis personnels constituant ce que les Boir.ains appelaient une clientèle, ce n'est pas un parti et c'est encore moins le pays. Les éléments dont 11 s'agit peuvent être d'accord et ne pas se rendre compte que tout leur parti ou tout le pays ne partagent point leurs sentiments. Dans ces conditions, c'est avec une certaine réserve que nos hommes publics devraient invoquer l'opinion de la majorité de leurs compatriotes; sinon ils risquent de tombei dans un aveuglement qui, s'il n'était pas dangereux pour les affaires de l'Etat, serait une chose bien plaisante. Nous avons connu un député, — il est mort; paix à sa mémoire ! — qui pasa sa vie à faire connaître tous les jours et partout l'opinion du pays. Tous les dimanches au moins il allait voir ses amis de -'province; il causait avec eux en buvant bouteille, et quand il rentrait à Bruxelles, il avait causé avec, le pays; le pays ne lui avait rien caché et il était sûr de pouvoir parler en son nom. Aussi pendant une longue carrière ,à la veille de chaque élection et de n'importe quel événement grave, il annonçait l'avenir avec une certitude impres sionnante. Le pays allait faire ceci; le pays allait faire cela; et, le lendemain de l'élection ou de l'événement il apparaissait que le pays avait dit et fait exactement le contraire.Alors notre homme plongeait pendant vingt-quatre heures, puis surgissait pour annoncer que le pays, mieux éclairé si c'est possible, allait prendre telle ou telle résolution. On peut résumer sa carrière en disant qu'il fut le dépositaire fidèle des pensées les plus intimes du pays. Tous nos députés ne ressemblent certes pas à celui dont nous faisons l'oraison funèbre, mai ils ont cependant une tendance à croire qu'eux seuls connaissent les aspirations du pays. Il en est quelques-uns en ce moment qui le proclament avec la plus grande certitude dans de nombreux et éloquents discours. On les étonnerait peut-être en leur apprenant que le pays, avant toute solution des problèmes politiques, désire que l'on travaille à l'œuvre de la réorganisation nationale. Ce qu'il demande expressément, c'est qu'on le ravitaille, que l'on rétablisse les moyens de communication, que l'on fasse disparaître les traces de l'invasion étrangère. Ce qu'il exige, c'est la vie moins chère, des communications faciles, du charbon, du gaz, de l'électricité, en un mot, des vivres, des wagons,des réverbères. Qu'on lui donne cela le plus vite possible, et qu'on fasse de la politique après. Revue de la Presse Etrangère Où en est l'ÂSIemagne De Gustave Hervé dans ,,La Victoire" : „Le Congrès des Soviets d'ouvriers et de soldats vient de se terminer par la victoire des majoritaires, c'est-à-dire des socialistes de gouvernement. Les élections à l'Assemblée constituante sont fixées au 19 janvier. Tout espoir n'est donc pas perdu de voir une République démocratique se constituer en Allemagne, sur les ruines de l'ancien pouvoir des hobereaux prussiens, et échapper au cyclone bolcheviste qui la renverserait comme a été renversée la République russe. Jusqu'ici Ebert a montré un peu plus d'intelligence politique que ICerensky, et il a trouvé, il faut le dire, dans les cadres du parti social-démocrate allemand un soutien que Kerensky n'a pas trouvé chez les socialistes russes, beaucoup moins disciplinés et beaucoup moins organisés. La bourgeoisie allemande a eu aussi la sagesse politique de comprendre qu'Ebert et son parti étaient- la dernière digue contre le bolchevisme menaçant, et qu'il fallait le soutenir à tout prix. Le vieil Hin-denburg, en mettant son prestige et son autorité morale au service du gouvernement d'Ebert, a permis à ce dernier d'avoir à Berlin des troupes d'un patriotisme exalté capables de protéger le berceau de la jeune République allemande." Nos Echos Communiqué officiel belge La première brigade de cavalerie est entrée le 22 décembre en Allemagne et a atteint Dalsdorff. Ailleurs, aucun chargement n'est à signaler. L'Albertville Nous apprenons que ce steamer arrivera i Anvers dans la première quinzaine de janvier, Les Watteau de Berlin Un télégramme de Berlin apprend que le ministère des finances de Prusse vient de faire enlever du château impérial de Berlin et diriger sui une destination inconnue les deux admirables compositions de Watteau qu'il renferme, rembarquement pour Cythère" et 1',,Enseigne de Ger-saint".Il est probable que le fait est exact non seulement pour les Watteau de Berlin, mais pour toul l'ensemble de peintures françaises du dix-huitième siècle acquis pour le compte du grand Frédéric à Paris, entre 1735 et 1745, et conservé au Nouveau-Palais de Potsdam. Le bruit court que Guillaume II, depuis son abdication, a reçu d'un consortium de grands fai seurs d'affaires des propositions d'achat pour cette collection, qui lui appartient en propre, en tam qu'héritage de famille, et que l'offre s'élève à ur chiffre respectable de millions. Comment les Allemands ruinaient la Pologne Il semble, qu'en Pologne les Allemands, n'aiern pas hésité à appliquer les mesures tyraniques donl la Belgique a tant souffert. D'après une dépèche du „Times" l'autorité oc cupante avait fermé en Pologne toutes les fabri ques. On empêchait ensuite la distribution régulière de secours... dans le but d'éviter le paupérisme.C'est ainsi que 600,000 ouvriers vinrent „volon-tairement" se mettre alu service du gouvernemenl allemand et furent employés par les fabriques de munition. Par suite de la destruction systématique de; établissements industriels une effroyable misère règne en Pologne et cet état de chose ne semble nullement déplaire aux Allemands qui espèrenl que le bolchevisme entraînera bientôt l'écroulement de la jeune nation polonaise. La ligne Bruxelles-Anvers { Loin de nous, l'idée de tâcher d'éclaircir le mystère des décisions de l'Aministration ! Il peut cependant n&us être permis de demander à Monsieur qui de droit pourquoi les Aaver-sois qui vont passer la journée dans la Capitale peuvent rentrer chez eux, le soir même,en prenant, à la gare du Nord, soit le train de 4 h. 40 m. de l'après-midi, soit celui de 7 heures du soir. C'est là, assurément, une preuve de sollicitude administrative qu'Anvers salue avec reconnaissance. Mais on peut aussi se poser la question de savoir pour quelles raisons les Bruxellois qui viennent à Anvers pour affaires sont obligés, s'ils veulent rentrer chez eux le jour même, de reprendre le train à 2 h. do l'après-midi car, après cette heure, il n'y a plus de train à destination de la capitale avont le lendemain, à 8 h. du matin. Les Bruxellois que leurs affaires appellent à Ail-vers peuvent y arriver à 11 h. du matin si tout va bien... mais deux heures après... c'est-à-dire à 2 h. — ils doivent reprendre le train s'ils ne veulent pas être forcés de passer la nuit à Anvers. Si l'administration veut se donner la peine de réfléchir pendant quelques secondes elle conviendra certes qu'il est aussi utile qu'un train parte d'Anvers pour Bruxelles vers 5 heures de l'après-midi qu'il est utile qu'un train quitte Bruxelles à destination d'Anvers à 4 h. 40 m.et 7 h. du soir. Les pertes de la Russie On a publié déjà les pertes de plusieurs Etats pendant la guerre Officiellement l'am-bassare de Russie en Espagne communique les chiffres suivants : Morts 1.700.000 Inguérissables à 1.400.000 Blessés 3.500.000 Prisonniers 2.500.000 Total 9.100.000 Retour dev réfugiés Une dépêche de Flessingue, datée de dimanche à midi annonçait, que le steamer anglais «Koret», venant de Hull, et ayant à bord des réfugiés belges, venant d'Angleterre et se rendant à Anvers, s'était échoué près de Flessingue.Au bout d'une heure le steamer a été ren floué, grâce à la marée haute. Le «Koret» est arrivé à Anvers le soir vers 6 heures, Il avait à bord un millier de passagers.Pour les enfants des soldats Les enfants des soldats seront dans la joie aujourd'hui mardi après-midi. L'œuvre «Pour l'Enfant du Soldat» organise une fête en l'honneur des bambins qu'elle a invités. Un arbre de Noël sera planté dans la salle du Théâtre de la Scala et les mioches seront gratifiés de cadeaux. Pendant la guerre, le grand St.-Nicolas et le bonhomme Noël n'ont pas été d'une grande générosité. La vie chère les a atteints comme de simples mortels... L'armistice les a ramenés certainement aux traditions généreuses d'autrefois. Ils feront oublier aujourd'hui la parcimonie dont ils ont dû faire preuve pendant la guerre. Aux " Athéniens,, Nous insérons volontiers l'appel suivant adressé aux élèves et anciens élèves de l'Athénée d'Anvers II est débordant d'espoir et il prouve que la jeunesse comprend qu'elle peut et doit jouer un rôle enthousiaste dans l'œuvre de la restauration du pays : « La guerre a démontré, plus que jamais, que la jeunesse estudiantine doit être unie. Jadis existait la Férération des Athénées.L'oc-cupation l'a supprimée et rendu la reprise impossible. La tentative en fut, d'ailleurs, infructueuse. Aujourd'hui, cependant, que le Pays est libre; qu'est fini l'ère de l'Activisme et des dénonciations, le moment est venu de recréer la Section d'Anvers. Telle elle était avant la guerre, telle elle sera après : Excursions, conférences, fêtes, journal-revue, tout «reprendra.» Que grands et petits se joignent à nous pour reconstituer la section anversoise de la Fédération des Athénées royaux de Belgique. Etudiants, futurs grands hommes, liguez-vous! Acclamez l'aube de la Liberté! L'avenir vous réserve des jours merveilleux I Le président : Willy Koninckx ; Le secrétaire: E. Bosiers. P. S. — Envoyez les bulletins d'adhésion à M. Edm. Bosiers. secrétaire, Marché aux Chevaux, 31. Cotisation: 12 fr. par an, 1 fr. par mois, ou à M. Armand Clerens, Quai Gode-froid, 32. Etoffes d'Amérique Le gouvernement espère que les étoffes qui doivent nous arriver d'Amérique ne tarderont pas à nous parvenir, car il y a toute une catégorie d'ouvriers qui doit être équipée au plus tôt: ce sont les ouvriers des chemins de fer. Le pain noir de l'exil Le kaiser ne lit rien, ne cause pas, demeure : assis pendant de longues heures ; nul ne se ha-: sarde à lui parler, car sa mélancolie se change aisément en fureur violente. Cela ne l'empêche d'ailleurs pas de se nourrir confortablement. Voici son menu coutumier : Petit déjeuner. — Biscottes et beurre frais. Deux ou trois œufs. Fromage de Hollande. Quelques tasses de thé ou de chocolat. Déjeuner. — Potage léger. Poisson (générale ment une friture) et pommes de terre. Viande Omelette sucrée. Pain et beurre. Vin blanc. Dîner. — Potage. Poisson. Rôti de bœuf ou de mouton. Volaille ou gibier. Pommes de terre. Un légume vert. Un gâteau. Vin rouge ou blanc. Café et cognac. Ce n'est pas-impérialement fastueux, mais cela vaut tout de même mieux que de la soupe aux poissons et du rutabaga. Attention ! Le gouvernement attire l'attention du public .sur ce fait que, dans la circulation des billets allemands en Belgique, se sont introdui-tes des coupures de 1,000 marks et de 100 mark que la Reichsbank déclare avoir émises postérieurement à l'évacuation du territoire, Ces bili*ts sont reconnaissables aux caractères suivants: les deux timbres apposés aï bas du re"to du billet, l'un à droite, l'autre à gauche, sont de couleur verto (ils sont de couleur rouge sur les billets antérieurs à l'évacuation).2. De même, le numéro qui figure à droite et à gauche du billet, au recto, est imprimé en vert au lieu d'être imprimé en rouge. Ces billets ne sont admis ni à l'échange contre do la monnaie nationale ni en libération des souscriptions aux bons du Trésor 5 %. Les détenteurs de ces billets s'exposent à les voir confisqués et à être poursuivis en exécution de l'arrêté-loi du 22 octobre 1918. Le suffrage universel à 21 ans Un conseil des ministres était convoqué poui hier, lundi, sous la présidence du roi. Le ministre de l'Intérieur, baron de Broque-ville, soumettra à la réunion un projet de loi relatif à la consultation électorale et établis-ant le suffrage universel à 21 ans. Ce projet sera imprimé et distribué au a membres de la législature au cours des vacances de Noël; à la rentrée des Chambres, il s# ra fait diligence par le Gouvernement pour qu'il soit voté d'urgence par le Parlement, Les monopolisations Elle fait couler des flots d'encre et ce quf est pis, des flots d'argent. On crée des commissions à tours de bras pour combattre l'accaparement. L'initiative est louable. Seulement n'oublions pas que la paix prochaine donne aux commerçants la perspective d'une baisse. Par conséquent, à quoi bon accaparer? Et ne pensez-vous pas que si l'on importait u npeu moins de commissions et un peu plus de marchandises, on amènerait bien plus vite la débâcle du marché actuel ? Le doyen Combien y aura-t-il de nations en Europe dans quelques mois? Nul n'en sait rien encore, mais ce qu'il y a de bien certain déjà, c'est que chacune aura son étendard national; et cela représente dès à présent beaucoup de drapeaux nouveaux. Qu'ils saluent leur doyen! Le plus ancien drapeau européen est celui du Danemark : croix blanche sur fond rouge, qui fut créé par le roi Waldemar. Depuis sept cents ans, l'étendard danois n'a subi au- < cune modification. On donne ce qu'on a Le roi Musingha, qui est souverain du Ruanda, pays de l'ancienne Afrique allemande, ne sachant comment remercier les Alliés de l'avoir débarrassé de ses «protecteurs», a envoyé une superbe défense d'éléphant au roi Albert 1er, en le priant de verser le produit de la venté de cet ivoire aux œuvres belges des orphelins de la guerre. Au cercle artistique Pendant les années odieuses de l'occupation ennemie toute activité a été brutalement interdite au Cercle Arstistique. Aujourd'hui t^jie l'on peut à nouveau pensier pt parler librement, il a hâte de reprendre 1? cours de ses travaux et de voir ses membre suivre avec leur ass'duité coutumière ses fê tes et ses conférences. Dès que les voyages seront moins difficiles, le Cercle appellera à sa tribune quelques ora-teurs français de renom.Nous avons à cœui dit une circulaire du Cercle de resserrer encore davantage les liens d'affection et de sym-pathia qui nous unissent déjà à cette admirable Nation et nous avons l'ardent désiir d'entendre et de fêter, au plus tôt, en ses maîtres éminents, le clair et doux parler du beau Pays de France. Après cette longue période d'inertie forcée, le rôle social de notre Cercle s'avère comme plus utile et plus nécessaire que jamais. Vous tiendrez à seconder nos efforts, à demeurer parmi nous et à nous amener de nombreux: adoptes nouveaux pour faire renaître la période brillante d'avant la guerre. Nous ferons, de notre côté, tout ce que nous pourrons pour mener à bien notre tâche et tfour donner aux lettres et aux Arts la place qui leur est due dans la vie de la Cité.» Les secours aux ouvriers Pendant la guerre, les patrons belges on! distribué 700 millions de francs de secours aux ouvriers, d'après les chiffres fournis par M. Jules Carlier, président du Comité Central Industriel.

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