La liberté

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s.n. 1918, 15 Decembre. La liberté. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/cv4bn9z36g/
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DIMANCHE 15 DECEMBRE 1918 DIX CENTIMES LE NUMERO Ts* ANNEE N° 27 Adresser toutes les lettres et communications à M. Joseph De Geynst Directeur de La Liberté Courte rue Neuve, 28, Anvers PUBLICITÉ s S'adresser : 28, Courte rue Neuve, à Anvers LA LIBERTÉ Journal quotidien du soir ABONNEMENTS t !Un an. . Ir. 12.00 Six mois . • • 6.50 Trois mois • . 3.50 ( Un an. . . fr. 15.00 Intérieur ) e;v mriia a en du pays slx m0is * • • 8,50 { Trois mois • . 5.00 Etranger : France, Angleterre, Allemagne et Union postale : par trimestre fr. 9.00 Journal admis par la censurt Le Commerce et l'Avenir du Pays Dans l'œuvre de la restauration di pays, il semble que les pouvoirs publics s'orientent surtout du côté de l'Indus trie. Il n'entre point dans nos intentions d( regretter les initiatives qui sont prises dans le domaine si vaste de la rénovation de la- Belgique. L'Industrie joue chez nous, un rôle d'une importance capitale; sans elle, en effet la vie nationale ne peut reprendre son activité el son essor. Tout ce qui sera fait pour I relever les ruines qui marquent,partout, le passage des Allemands, doit être soutenu par la coopération de la Nation ën-tière.Il importe cependant de songer également à la résurrection du Commerce qui, faut-il le dire, joue un rôle considérable dans la vie économique d'un pays. Tendant l'occupation de 1 la Belgique par l'ennemi, d'innombrables entraves ont été apportées au commerce honnête. L'occupant poursuivant la réalisation de sa politique dissolvante, a fait surgir le négoce clandestin, qu'aucun scrupule ne retenait et qui- contribua dans une large mesure à la hausse des prix et à l'accaparement. Aujourd'hui, il faut penser, aux moyens de rendre au Commerce la place à laquelle il a légitimement droit dans l'existence économique d'un peuple.Il serait assurément téméraire, dans Yes circonstances particulières qui sont la conséquence d'une guerre mondiale de plus de quatre années, de vouloir rétablir la situation telle qu'elle existait avant le conflit qui a bouleversé l'Europe. Il faut tenir compte de la situation internationale et des nécessités générales.Il est évidemment impossible de supprimer dans le domaine commercial, les licences qui seront établies et qui sont destinées à rétablir l'équilibre commercial par une répartition des matières premières entre les Pays Alliés. Ces licences, qui, aux yeux de beaucoup, paraissent des entraves, sont la conséquence inévitable de la pénurie des moyens de transports, des matières et aussi de la question du change. Mais il ne faut pas que l'on tombe dans l'étatis-me outrancier, qui^ paralyse les initiatives. , Mais une fois la licence accordée, Je commerçant doit être libre d'agir suivant ses intérêts. Ce ne sont pas les consortiums et les offices gouvernementaux qui peuvent utilement se substituer aux milliers de spécialistes qui passent,dans le commerce, leur vie à chercher les meilleures utilisations des produits et, en agissant ainsi, assurent le confort et l'existence de leur famille, tout en satisfaisant le consommateur. Il n'y a pas à se dissimuler que le système des consortiums tel que l'ont compris jusqu'à présent les personnalités qui ont été mises à la tête de notre,, administration, aboutit à la suppression pure et simple du commerce régulateur, changé d'assurer une répartition intelligente, productive et adéquate des marchandises entre le producteur d'outremer, le fabri-sant belge et le consommateur indigène. Cet étatisme contre lequel tous les Hommes pratiques se sont élevés est pernicieux.Il ne suffit pas d'avoir les grands centres de régularisation, des centrales de consommation peuvent, il est vrai, à un certain point, donner satisfaction pour la répartition des grands produits de qualité peu variée. Mais en est-il de même pour les marchandises, si diverses et en nombre si considérable, qui répondent au goût et aux besoins de chacun. î Dans la grave, question du rétablisse , ment de la vie économique d'un pay qui, comme le nôtre, a subi toutes le; détresses de la guerre, il importe de te nir compte du rôle que peut jouer li commerce. | L'étatisme vers lequel on paraît s'o ' rienter est plein de périls.Il faut espère: t qu'aussitôt que la possibilité en sera en . trevue, on ne perdra pas un jour poui nous rendre un régime qui laisse libre carrière aux initiatives et permette à l£ , classe moyenne des commerçants de , contribuer, elle aussi, à l'œuvre de k restauration du pays. Revue de la Presse belge La «oie des femmes De «La Libre Belgique » : Au milieu des déclarations qui ont été faites au cours des débats sur l'adresse, il en est une qui émerge : la volonté très énergique do réclamer le droit/de vote des femmes, seule condition d'un suffrage universel conforme à la logique et à la justice. On a demandé aux catholiques d'élargir l'accès de l'électorat. Ils y ont consenti, mais nul n'a le pouvoir d'arrêter leur adhésion aux limites qu'il peut convenir à d'autres de fixer dans un intérêt évident de parti. Les adversaires du suffrage des femmes n'ont au. fond qu'un argument : ils redoutent l'accès des femmes à la vie politique. Ce point de vue intéressé est de ceux qu'on n'avoue pas, et que l'opinion publique balaye comme fétu <ih paille. La revendication des femmes est générale dans le monde. t Dans beaucoup de pays elles ont obtenu satisfaction. Autre part elle rencontre pour défendre leur juste cause les avocats les plus émi-nents.En Amérique, c'est Wilson qui vient de proclamer leurs droits. En France, le mouvement s'organise et on l'acclame. Chez nous, les femmes ont compris que leur heure avait sonné. Elles élèvent la voix aveç l une dignité et une énergie qui leur vaudra la sympathie de tous ceux qui ont le sens de la justice. La réforme qu'elles réclament apparaît comme imminente. A quel moment se fera-t-elle? Sera-ce à la Constituante? Nul ne le pourrait dire, car personne n'oserait soutenir que d'ici là le mouvement ne sera pas assez impérieux pour s'imposer à tous. C'est aux femmes à mener le bon/ combat. Et nous serons à leurs côtés. Pour la liberté du père de famSSîe De l'«Etoil'e beige»: Il faut que, en Flandre, les pères de famille soient libres de faire donner à leurs enfants l'instruction qui' leur paraît la plus convenable.Ce n'est pas au sortir d'une guerre que suscita la sauvegarde de la liberté, qu'on peut songer à ligoter la volonté des citoyens dans l'exercice de leurs droits les plus sacrés. Ce serait monstrueux! Notez, d'ailleurs, que les Flamands ont, durant l'occupation, montré, de façon non équivoque, ce qu'ils pensaient de l'attitude scandaleuse des Flamingants. Malgré la protection dont jouissaient les activistes auprès des autorités allemandes, chacune de leurs manifestations a été l'occasion d'énergiques protestations. La présence des baïonnettes ennemies n'arrêtait ni les huées,ni le sifflets dont étaient poursuivis l'es misérables destructeurs de l'unité nationale. La modification des dernières lois sur l'enseignement s'impose donc. Elle donnera satisfaction à la majorité des pères de famille dont on a étouffé la voix en ne leur permettant pas le donner leur avis au sujet de cette réforme qui, s elle était maintenue contre toute nécessité et toute justiGe, ruinerait l'enseignement public en Flandre et mettrait la population dans un état d'infériorité flagrante vis-à-vis dé celle des autres parties du pays. Les Flamands attendent cette réparation de la sagacité du gouvernement. Revue de la Presse Etrangère Menaces à l'Entente De la » Frankfurter Zeitung»; L'Allemagne est complètement au pouvoir de ses ennemis. Ceux-ci peuvent traiter avec nous des conditions de paix. Ils peuvent,s'ils le veulent, nous les imposer. Dans ces conditions, il ne serait ni .digne ni prudent de notre part de prodiguer de bonnes paroles aux vainqueurs et de faire appel à leur miséricorde. On leur a envoyé de nombreux télégrammes. L'accueil qu'ils ont reçu nous a dissuadé d'en envoyer d'autres. Mais l'exploitation de la victoire a une limite. De l'autre côté de cette limite, il n'y a pas de paix durable possible. M. Fanfaronnades et pleurnicheries boches a Times » : 5 Nous devons encore une fois rappeler aux " Allemands que ce mélange de fanfaronnades et î de pleurnicheries à l'égard de leurs vainqueurs est imprudent. Ils devraient se rappeler leur situation et y conformer leur attitude. Ne pouvant plus rudoyer, ils exciteraient plus de sympathie, ou plutôt moins d'antipa,thie en sa-- chant supporter leur humiliation avec un peu • de cette dignité virile que la France montra en , 1871. Guillaume SI a agi comme un écolier « Der Tag » (docteur Steinager) : Aucune critique n'est trop forte pour l'acte |du kaiser, qui est indigne d'un roi, indigne d'un soldat, indigne d'un être humain et qui . a donné le coup mortel à l'idée monarchique en Allemagne. Un monarque e peut pas se sauver comme un écolier. Un homme qui, comme ce dernier des Hohenzollcrn, représente cinq siècles d'histoire, commet ainsi un crime contre la dynastie et le peuple. S'il se croyait incapable de garder son rang, le front lui offrait une occasion au moins de finir royalement et de jeter un nouveau lustre sur l'idée monarchique. Apjss! réî70]uîL0_n35re s 5 Ile mi an ri « Le Drapeau Bouge » (Die rote Fahne) (organe du groupe «Spartacus») : Ce> qui s'est passé dans l'Ouest sur l'ordre de généraux criminels se reproduit à Berlin.Les troupes revenant du front sont employées à l'assaut des révolutionnaires. Les fils de la bourgeoisie tirent sur les nôtres. Ouvriers! Compagnons ! Soldats prolétaires ! les contre-révolutionnaires mettent tout leur espoir dans la garde prétorienne. Votre devoir est de réduire à néant les projets de nos mortels ennemis. Te-nez-vous prêts à protéger la révolution. Appliquez-vous à éclairer les soldats rentrant en Allemagne. Us peuvent être gagnés à notre cause, à celle du proléetariat, à la cause de la révolution. Compagnons! Ouvriers! Soldats prolétaires ! faites votre devoir ! Nos Echos ; — La marche en avant de nos troupes Aucune modification dans le dispositif de nos troupes d'occupation en Allemagne Pas d'incidents à signaler, dit le communiqué belge de samedi. Les voyages royaux • Le Roi se rendra à Arlon le mercredi 18 décembre. Il recevra le jeudi 19, au Palais de Bruxelles, la députation de la Chambre des représentants chargée de la remise de l'adresse au discours du trône. □ ans la magistrature M. Servais,conseiller à la cour de cassation, vient d'être désigné par le ministre de la justice en qualité de procureur général près de la cour d'appel; M. Jot-trand est nommé en qualité d'avocat général près de la cour de cassation. il y a quatre ans Le gouvernement général allemand à Bruxelles recevait, il «y a aujourd'hui quatre ans, l'énergique protestation du professeur Pirenne contre le régime d'occupation du Palais des Académies, à Bruxelles. Les corps scientifiques en avaient été expulsés; les vandales allemands y avaient saccagé les bibliothèques, détFuit la documentation des missions scientifiques, volé les médailles de la collection de numismatique. Dans la valise d'un soldat blessé, en traitement à l'hôpital militaire, on en trouva trois cents, et des plus belles. Le soudard s'y connaissait. Depuis lors, les Boches ont connu aussi le revers de la médaille. La commission d'adresse du Sénat La commission du Sénat chargée de rédiger l'Adresse en réponse au discours 'du (trône a discuté très longuement le rapport de M. Braun,en ce qui concerne 1a. question des langues; elle en réclame l'égalité absolue; elle estime que l'université actuelle de Gand doit être maintenue.Quelques membres ont fait certaines réserves en ce qui concerne le Suffrage ! universel, non pas au point de vue du 1 principe, mais sur le point de savoir à quel moment on en fera la première ap-plication. Dans l'ensemble, le rapport a 1 été adopté et on pense qu'il ne donnera 1 lieu à aucune discussion, mardi en séan- -ce publique. Précieuse découverte On a retrouvé, rue de la Loi, à Bru- i xelles, dans des bureaux ministériels, ] fd'où les boches n'ont pas eu le temps ] d'emporter toutes leurs paperasses, la ( listes des industriels allemands qui sont £ les détenteurs de machines volées en 1 Belgique. ( A la mémoire des fusillés A la cathédrale, ayant son aspect des grands jours, a été chantée, samedi matin, une messe à la mémoire des héros qui furent fusillés pai les Allemands. De longues draperies fleurdelisées descendaient du haut des ogives. Dans les stalles, avaient pris place les familles des victimes. Le chœur était réservé aux autorités et aux «ex-condamnés» politiques. Au centre du chœur, devant l'autel étoilé de cierges, se dres-sit un catafalque, recouvert d'un drapeau belge. Xux sons de la «Marche funèbre» de Chopin, exécutée par la musique du 6e de ligne, les autorités ont fait leur entrée. On note la présence du comte Van de Werve et de Schilde, gouverneur de la province; M. J. De Vos, bourgmestre; le comte de Bergeyck; M.Smeekèns,président honoraire du Tribunal; M. De Winter, président du Tribunal; M.Car-lier, directeur à la Banque^Nationale, le général Drubbel, et divers autres officiers supérieurs. La cérémonie a été très imposante. La messe a été dite par le doyen Mgr Cleynliens,assisté de prêtres, tous «ex-condamnéS»'par les Allemands. A travers les chants et les accents des orgues, on perçoit des soupirs et des sanglots mal étouffés.. Le service est terminé. L'orchestre joue une Brabançonne; d'abord en sourdine, petit à petit grandissante, éclatant, enfin, en une fanfare sonore de cuivres et de tambours. Une Tombola La Société «Œuvre de Vêtements et de secours aux aveugles nécessiteux», siégeant au Prinsenhof, rue Basse 31, annonce que sa tombola remise en 1914 jusqu'à des temps meilleurs, sera tirée le... 26 décembre prochain. Nous la recommandons chaudement au public charitable. On peut se procurer des lots chez les membres et dans les principales librairies de la ville. Au Port Nous apprenons que la General Steam Navigation Gy, dont les agents anversois sont MM. Kennedy, Hunter et Co, va reprendre ses services sur Anvers. Onv attend le départ du premier navire de Londres pour Anvers dans le courant de la semaine prochaine. Canseil communal Ordre du jour de 1» séance publique du lundi 16 décembre 1918, à 3 heures: 1. Election de deux échevins, en remplacement de MM. Gustave 41krec^ Louis Franck; 2. Installation des échevins; 3. Personnel de la Ville. Conduite anti-patriotique pendant l'occupation. Mesures disciplinaires. Déclaration. On peut téléphoner... Avec les services publics, pour commencer : pompiers, gaz, waterworks, électricité, etc. Telle est la nouvelle qu'annonce le bourgmestre. Laurent Swolfs et les activistes Il n'est pp,s inutile de rappeler comment s'y prenaient les activistes pour grossir leurs rangs,pendant l'occupation allemande. Quand les prosélytes ne venaient pas à eux, ils essayaient de les conquérir malgré eux, en les compro-irfettant.Ainsi agissaient-ils surtout avec les personnages en vue, connus du public, qui leur semblaient de bonne prise.Un de nos artistes les plus aimés, M. Laurent Swolfs, faillit être une de ces victimes. Il fut convié un jour de l'hiver dernier à chanter, en flamand, dans un concert qu'on lui avait dit être consacré à l'audition d'œuvres belges, au profit de nous ne savons quelle société de bienfaisance.M. Swolfs, sans méfiance, accepta généreusement. Or, quel ne fut pas son étonnement quand il vit, placardée sur les murs de Bruxelles, avec son nom en grands caractères, une affiche rédigée uniquement en flamand et signée d'un ictiviste notoire, le sieur De Cneudtl Aussitôt, il écrivit à la société organisatrice qu'il ne chanterait pa3 et deman-3a que l'on enlevât son nom de l'affiche. Malgré sa protestation, son nom fut maintenu, et la société annonça à l'excellent artiste qu'elle allait lui réclamer iix mille francs de dommages-intérêts, — ce dont elle s'abstint prudemment. Ce fut un autre chanteur qui chanta iu concert... Ne le nommons pas. M. Swolfs aurait pu payer cher sa •ésistance; car les activistes avaient le }ras long. D'autres y auraient été pris. Vlais M. Swolfs n'a pas froid aux yeux. Test lui qui, la première année de la guerre, ayant- appris l'arrivée à Bruxel-es du compositeur allemand Weintgar-len, un des signataires du fameux ma- uuucauc; • • • • • u. V.kjkj nifeste des Intellectuels, dont il avaiï interprété un opéra à Vienne, lui adressa un exemplaire de la Belgique martyre, avec cette dédicace: A. M. Weintgarden, En souvenir de nos anciennes relations! Laurent SWOLFS. La question des loyers Nous insérons avec plaisir la lettre sui-vante:« Nous avons lu avec grand intédêt les différents articles parus dans votre honorable journal au sujet de «la question des loyers», et nous nous permettons par la présente d'appeler votre attention sur un cas particulier qui, à ce qui nous semble, n'a pas encore été envisagé dans les commentaires de la presse, bien que présentant une extrême importance. s Nous voulons parler des locataires commer-'çants ou industriels,que leur situation pécuniaire range dans la catégorie générale de ceux qui, selon les dispositions du projet de loi, auraient à s'acquitter du montant intégral des loyers ; or, il se fait qu'il s'en trouve parmi eux qui ont été dans l'impossibilité matérielle et majeure d'exerc&r leur profession ou commerce, et, partant, de profiter de leur occupation de l'immeuble loué selon le b«iit de cette location. 11 nous paraît donc assez juste que cette circon-•stance soit prise en .considération et que la catégorie de locataires que nous visons, et qui est des plus éprouvées par le fait qu'elle a été condamnée à une inaction complète pendant toute la durée de la guerre, — puisse, lors de la passation de la loi en la matière, se voir attribuer le bénéfice de certaines dispositions particulières.» A la Chambre La questure de la Chambre a décidé d'inviter à la séance solennelle du mardi 17 décembre, au cours de laquelle seront reçus les ministres protecteurs, un certain nombre de condamnés politiques, déportés dans les prisons et dans les camps d'Allemagne, qui auront accès aux tribunes publiques. Les grands corps de l'Etat assisteront à cette manifestation, au cours de laquelle la président de la Chambre et celui du Sénat exprimeront la reconnaissance du pays aux ministres des trois nations, qui ont, pendant l'occupation, été les protecteurs du ravitaillement en Belgique. Les Beiges en Allemagne De toutes parts nous arrivent des détails sur l'occupation de la région rhénane et sur l'état d'esprit des vaincus. Le long des routes se déroulent san3 cesse de longues filés de soldats, qui marchent triomphalement vers l'Est.Lea habitants, ont coutume, lorsque les premières troupes pénètrent dans leur village, de se 'retirer quelques instants chez eux; mais bientôt tranquillisés, ils reprennent calmement leur besogne quotidienne. L'occupation des villes s'exécute avec la plus grande simplicité. Une avant-garde pénètre, quelques postes sont occupés, quelques avis affichés et voilà tout. , Les Allemands demandent incessa-ment l'arrivée des Américains.La «domination belge semble leur être la plus pesante». Il est curieux de voir comme notre soldat est craint; comme on le salue, comme on lui cède le pas. Re-connaitrait-on en lui le vengeur de tant d'injustices, et cette conduite servile do la bourgeoisie ne serait-elle que l'aveu du crime commis? Les Allemands d'ailleurs n'ont pas l'air de se préoccuper beaucoup de leur dignité. Ils ne croient guère s'abaisser en s'adressant aux soldats pour leur dire «Nous sommes bien heureux du tour qu'ont pris les événements; cela nous évitera toujours de lécher les bottes des officiers»; ou bien:«Que voulez-vous que cela nous fasse, d'être Belges ou Anglais ou Français, pourvu que la guerre soit finie». Les souffrances matérielles excusent partiellement cette humiliation volontaire. Ceux qui veulent voyager en Allemagne, feront bien, en effet de se four-' nir d'abondantes provisions avant de franchir la frontière : Les vitrines no sont pas alléchantes et la plupart des restaurants fermés. Nos hommes ont trouvé à se caser' dans les écoles et les grands bâtiments publics. Nous ajouterons que par un juste retour des choses d'ici bas, plusieurs familles ont été obligées de céder quelques chambres à des officiers ou à des troupes d'occupation.

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