La liberté

788 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1918, 14 Decembre. La liberté. Accès à 20 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/n872v2dg7v/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

SAMEDI 14 DECEMBRE 191B DIX CENTIMES LE NUMERO 1ère ANNEE N° 26 I[Adresser toutes les lettres et communications à M. Joseph De Qeynst Directeur de La Liberté ■Courte rue Neuve, 28, Anvers PUBLICITÉ s S'adresser t 28, Courte rue Neuve, à Anvers LA LIBERTÉ ABOISINEMEINTS f !Un an. . . fr. 12.00 Six mois . . , 6.50 Trois mois . . 3.50 ( Un an. . . fr. 15.00 Intérieur ) si , 8 50 du pays bix mois " * * { Trois mois . . 5.00 Etranger : France, Angleterre, Allemagne et .Union postale : par trimestre . . . . . fr. 9.00 Journal quotidien du soir ■ — " - g-g— Journal admis par la censure Hollande et Belgique H— A - ■ Certains de nos confrères s'occu-■ent, non sans une certaine âcrimo-nie, de la question Hollando-Belge. ■ lien est même qui sont, dans leur ■impagne, d'une choquante ingratitude envers nos voisins du Nord. Et lette attitude cause 'de vifs regrets à tous les Belges qui, pendant ces quatre années de guerre, ont apprécié l'obligeant et cordial accueil de la Hollande. ■ On oublie aisément dans les polémiques que les Pays-Bas se sont trouvés, pendant la guerre, dans une situation difficile. Ils ont crû devoir rester à l'écart du grand conflit armé dont dépendait le sort de l'Europe et du monde. I Les hommes politiques néerlandais ont, en agissant ainsi, estimé qu'ils défendaient les intérêts de leur pays. Nous ne discuterons pas ce point de ■vue et nous nous bornerons à attirer l'attention sur le problème international qui, incontestablement, fera l'objet des délibérations de la Conférence de la Paix. K La question de l'Escaut ne manquera pas d'être soulevée. Elle est d'une importance capitale et, en Hol-YaMe, nombreux sont ceux qui pensent qu'un accord n'est pas impossible. ' I Certains journaux néerlandais montrent du reste à ce sujet des dispositions conciliantes dont il importe de se réjouir. ■ C'est ainsi que le «Telegraaf», qui adéfendu avec tant d'ardeur la cause |es Alliés, reconnaît qu'on-serait disposé à entrer en négociations au sujet de la question de l'Escaut et à «connaître la complète liberté de navigation sur le fleuve. ■ Le journal d'Amsterdam dit notamment : « Nous reconnaissons évidemment le droit pour Anvers de possé-|er un passage tout à fait libre vers la mer. La navigation sur l'Escaut peut être réglée dans un sentiment de mutuelle confiance, sans qu'il soit nécessaire de toucher au territoire léerlandais. » ( ■ Et le « Telegraaf » ajoute que la lelgique peut compter sur une colla-Joration loyale de la part de la Hol-Inde.■ En ce qui concerne la question du Limbourg. le journal invoque les l'incipes de Wilson, d'après lesquels peuples doivent avoir le droit de Isposer librement d'eux-mêmes. Il Route que le peuple du Limbourg pourrait être consulté. ■ H semble donc qu'un des grands O'ë'anes de la presse néerlandaise ■connaisse la possibilité d'un accord. I est certain que la solution du protéine international qui préoccupe, ?n ce moment, beaucoup de Belges -t de Hollandais peut être trouvée p le terrain de la conciliation. ■ Les polémiques ne peuvent que répliquer la question. À nos Lecteurs i Lh LIBERTÉ paraît tous les Icups à 5 heures dé l'après- ( friitii. j t NOTES BRUXELLOISES ^(Correspsndance particulière de «La Liberté»), SKI. Hel!epnite> — Un voyage parlementaire. — M. Hymans. 12 décembre. On ne parle plts beaucoup de M. Helleputte. Il était d'ailleurs bien malade, ce bon apôtre souriant, quand il est rentré du Havre, délesté de son portefeuille ministériel. On connaîtra un jour les détails préminaires à ce débarquement.L'appui, peu déguisé, qu'en compagnie de M. Van de Vyvere — un autre laissé pour compte — il don.ia aux ultra-flamingants, l'avait rendu suspect. Et l'on se chuchottait à l'oreille des histoires invraisemblables. Invraisemblables est le mot car s'il fallait en croire les ennemis intimes de l'ex-ministre, il allait même jusqu'à vouloir passer l'éponge sur les faits et gestes de certains aktivistes. C'est de la calomnie pure. M. Helleputte est un homme bien trop subtil pour se compromettre jusqu'au bout; bien malin qui pourrait saisir et garder en main cette anguille... M. Camille Huysmans n'est pas moins habile. Il vient, lui aussi, de rentrer de l'étranger. Qui donc soutenait qu'il avait trouvé ici un accueil tiède ? Quand, l'autre soir, il s'est présenté à la '«Maison du Peuple» un""groupe d'auditeurs l'a réclamé à la tribune, achanté 1',,Internationale" en son honneur, et le dépuïé de Bruxelles, encouragé par cet accueil y est allé d'un plaidoyer chaleureux pour les revendications flamandes. Les «extrémistes» du parti rouge l'ont acclamé plus que les autres encore.D'où il ne faut pas inférer qu'ils étaient ralliés au fla-mingantisme. Mais ils cherchent un chef et c'était leur façon de manifester contre les tendances nationales de la majorité. Ils pourraient bien se tromper. M. Camille Huysmans. édile bruxellois, élu par le Cartel, est rien moins qu'un «extrémiste». Aussi habile que l'autre limbourgeois il n'a garde d'ériger en doctrine une politique qu'il pratique avec un sens remarquable de l'opportunité. Et il y a des confusions .dans lesquelles il n'y a rien à perdre... » * * Nos parlementaires semblent d'ailleurs avoir d'autres chats à fouetter que de reprendre la tradition des grands débets. On Annonce un grand voyage préparé par la questure de la Chambre. Il s'agirait d'une visite de nos honorables sénateurs et députés alix contrées désolées de l'Yser et ils trouvent infiniment préférabl de s'octroyer cette insv'active vacance. Les voyages ne forment pa& seulement la jeunesse. Il est à espérer que 1» vision d'horreur de ce qui fut le passé tout r»:ent, les rappellera au sentiment du grand duvçir qui s'impose à toutes les autorités belges : restaurer et refaire la Belgique dans l'union ét la bonne volonté. * * * M. Carton de Wiart eût fait un président de Chambre trës décoratif. On songe, paraît-il, à utiliser ses aptitudes pour faire de lui un diplomate de la plu^ Grande Belgique. D'aucuns prétendent même qu'il dirigerait, le premier, la nouvelle ambassade à Paris mais ce nJest là qu'un racontar. M. le baron de Gaiffin représente là-bas notre pays avec une grande dignité et il n'est pas question de l'envoyer ailleurs. De plus, l'ancien ministre de la Justice, ne se croit nullement arrivé à cette fin de carrière où, comme on le fît en France pour MM. Léon Bourgeois et Paul Doumer, en Belgique pour M. Beernaert, l'on dirige ceux qui sont suffisamment représentatifs de leur pays pour le défendre à l'étranger, mais que l'on traite un peu comme des gêneurs dans la politique intérieure. Puisque nous parlons politique étrangère notons que M. Paul Hymans, le chef distingué de notre Poreign Office n'a pas encore fait choix de son état-major de collaborateurs auxquels de récents décrets donnent le titre nouveau chez nous de conseillers du gouvernement. Dans la carrière diplomatique, ce choix n'est pas difficile. Mais puisqu'il est convenu que nos nouveaux ministres s'entourent de collaborateurs choisis dans les trois partis politiques, on comprend qu'il soit difficile de trouver des hommes jeunes, connaissant les langues, ayant de fortes attaches de parti, de 1',,entre-gens" international qui leur permette d'apprécier, en connaissance de cause les événements politiques et sociaux qui s'accomplissent chez nos voisins-et nos grands alliés. XXX. La Question de l'Université flamande Nous croyons savoir que ces jours ierniers une réunion; de personnalités appartenant au .mouvement flamand mo-iéré s'est tenue à Bruxelles. Elle avait pour objet d'examiner la juestion de l'Université flamande. On y a très sérieusement discuté une proposition tendant à créer l'Université lamande à Malines afin qu'il ne demeurât nen du souvenir de l'Université allemande le Gand. On^ chercherait ainsi une solution de conciliation qui, dans certains milieux )arlementaires, recontrerait des sympa-hies,./ .. Revue de la Presse belle L'économie de transition Sous ce titre, M. G. Barnich, écrit dans l'« Indépendance » : Nous sommes, au point de vue de notre production, dans une situation effroyable.Pendant plus dé quatre ans, nos ennemis, impitoyables, ont mis tout en œuvre, pour consommer notre ruine. Ils avaient deux objectifs : le premier devait leur permettre do tirer le meilleur parti possible de notre puissante armature industrielle, pour accroître leur production de guerre et subvenir partiellement aux besoins de leur population civile ; le second devait, en cas de paix négociée, nous livrer apès la guerre, économiquement à l'Empire fédéral. Touta uno administration de fonctionnaires et de techniciens était chargée de poursuivre, avec des pouvoirs pour ainsi dire illimités, la réalisation de cette politique. Aucun des éléments de notre vie économique no devait être négligés : les centrales et des services innombrables créés dans lo pays, avaient pour mis->-sion d'assurer la mainmise sur les entreprises de production,, la main-d'œuvre et nos moyens de transport, par fer et par eau. On sait avec quelle maîtrise, quel cynisme aussi, l'œuvre intâme fut menée à bonne fin. Il fut procédé tout d'abord à'la réquisition pure et simple des stocks existants : matières premières, produits, demi finis, rien ne fut laissé dans nos fabriques et usines. Puis, les petits patrons aussi bien que les chefs des grandes entreprises furent sollicités par les délégués des divers services, à travailler pour l'ennemi. Toute résistance, le l'el'us de travailler étaient impitoyablement suivis de 'sanctions : c'étaient tantôt des amendes, tantôt l'enlèvement des machines, d'autres fois la réquisition de l'établissement tout entier et la déportation du récalcitrant ; enfin, pour les entreprises de grande industrie notamment, la destruction sauvage, totale, de l'outillage aussi bien que des bâtiments. Des procédés non moins révoltants étaient employés vis-à-vi? de nos ouvriers. Le chômage s'étant étendu rapidement —- il y eut bientôt 700.000 chômeurs — le Comité National prit l'htureuse initiative de l'organisation do cours techniques, pouvoir exercer l'influence la plus heureuse sur le moral des travailleurs et- concourir aussi à entretenfr leur dextérité professionnelle : les autorites allemandes s'y opposèrent formellement. C'est' qu'elles avaient décidé d'utiliser le travail de nos ouvriers pour les besoins de la guerre, de priver, d'autre part, nos industries dans l'après la guerre, de la main d'œuvre experte dont elle aurait un pressant besoin. Puis, à mesure que so développait le chômage, ce furent les affiches alléchantes qui incitaient les ouvriers à §e faire embaucher, moyennant primes et de gros salaires, dans quelque bureau de placement allemand. Ces efforts s'étant révélés inopérants, ce fut, enfin, la déportation en masse, et le travail forcé, avec toutes les horreurs dont les rapports officiels et les journaux nous ont lepuis apporté la relation. La main-d'œuvre est dispersée, Do gros contingents d'ouvriers sont retenus à l'armée; il y a des morts, beaucoup des mort? et des invalides. Il en est de nombreux encore en Allemagne. Dans quel état nous reviendront-ils? Ceux-là mêmes, qui sont restés au pays, auront-ils retrouvé, lorsqu'il s'agira de reprendre le travail, toute leur force de production? N'ont-ils rien perdu de leurs aptitudes, de leur capacité professionnelle ? Quel sera leur état d'esprit? Quatre années d'oisivité, de souffrances aussi, n'ont-elles altéré en rien leur manière d'être, de penser et d'agir ? La vie chère rend nécessaire de hauts salaires. N'avons-nous pas à craindre un exode vers les pays voisins, où la main-d'œuvre fait défaut plus encore qu'ici? Autant de problèmes, d'inconnues qui rendront particulièrement difficile la reprise de notre activité industrielle. Reste la question des transports. Sur mer, nous disposerons du tonnage que le «Comité interallié» mettra à notre disposition. Nos chemins de fer sont dans l'état que l'on devine, après plus de quatre années de trafic intensif et pratiqué sans les mesures conservatoires indispensables. Nous avions, avant la guerre, 4,000 locomotives environ et 100,000 wagons. La moitié environ des unes et des autres ,est rentrée au pays, depuis que les Allemands sont tenus de nous livrer 75.000 wagons sur 150.000 exigés par les Alliés.Mais tout ce matériel est dans un état lamentable. Les voies elles-mêmes demandent une remise en état complète. Il y a des gares, les quais, des ponts, viaducs à reconstruire dans maintes régions. Il faut refaire toute une nouvelle signalisation. Le personnel lui-même est dispersé, et bien des employés, agents ou ouvriers feront défaut pour des raisons diverses, à l'appel la réorganisation des transports par fer sera dans les conditions présentés, d'exécution particulièrement' difficile. On songe très naturellement à utiliser, dans une large mesure, les transports par vicinaux et les transports par eaux intérieures, rivières et canaux. Mais ici encore, la situation est difficile en confuse. En ce qui concerne l'exploitation des chemins de fer vicinaux, plus de 400 locomotives sur un effectif de 800, 5,000 wagons environ sur 7,500, puis un millier de voitures ont été enlevées par les Allemands, au début de l'année 1918. Nous ignorons si une partie de ce matériel a été restituée depuis. Sur un tiers environ de la longuer totale du réseau, les rails et traverses ont été enlevés. Pour la batellerie, la situation, tout en étant sérieuse, est moins grave que pour les transports par fer. Il était moins aisé d'enlever ici du matériel, et les Allemands se sont contentés de le réquisitionner ou do prendre en location les remorqueurs et les bateaux. Un certain nombre de bateaux ont été. au début de la guerre, conduits en Hollande, pour être vendus à des prix, en général, très élevés. Comme 'on le voit, les conditions dans lesquelles il devra être procédé à la reprise de notre activité industrielle, ne sont rien moins que désastreuses. Une belle ardeur anîme les employeurs, chefs d'entreprises aussi bien que les ouvriers. Mais ^pourra-t-elle suffire? La situation se complique d'ailleurs, et par surcroit, en raison des conditions essentiellement défavorables dans lesquelles se présente la production en général dans les pays aîîiés. Et quoique libérés nous sommes1 toujours en état do guerre. [ Revue de la Presse Etrangèn Les choses die l'Als ace De Joseph Reinaclie dans « Le Figaro » : Appelez la donc, le plus tôt qu'il sera possible, dans les conseils élus de la communE patrie. S'il fallait une preuve de plus que l'Allemagne n'a pas encore mesuré sa défaite et les conséquences de son long crime, ce serait l'étonnante prétention de faire participer la Lorraine mosellane et l'Alsace aux élection* pour la future Constituante. L,Alsace et ia Lorraine n'ont pas plus à être consultées que la Champagne ou les Flandres sur leur rentrée dans la patrie retrouvée; les Allemands en retraite ont vu le plébiscite des drapeaux. Mais il n'en importe que plus d'associer sans retard ler- provinces délivrées (une fois ex-pugées des éléments 'étrangers ) au règlement dep problèmes qufe la guerre a posés à la paix. Nous ne pouvons aue tâcher à deviner leurs intérêts; elles le savent. Elles ont fait des expériences de toutes sortes, sociales! économiques; il ne sera pas interdit d'en profiter, Surtout à l'heure des indispensables adaptations. Aussi bien n'auront-elles pas plutôt repris leurs places, si longtemps vides, dans les assemblées que celles-ci en ressem tiront aussitôt les avantages. Après les quatre années terribles que nous avons vécues et aux lreures incomparables que nous vivons, on ne met pas en cause, sans un peu de ridicule, le régime démocratique, qui a ses taches comme le soleil et ses remous comme l'Océan, mais qui n'en est pas moins l'un des grands auteurs de la victoire. Cependant plus on lui est attaché, étant convaincu également de sa nécessité et de son excellence, plus on le veut proche de cette perfection qu'on ne cessc pas de poursuivre sans qu'on ne s'en éîoigne. (|ue d'éléments solides l'Alsace va rapporter à la vie nationale et a la politique! Son unité morale n'exclut pas, bien au contraire, une grande diversité de croyances et d'opinions. Catholiques des vallées profondes. d'où vint Fre>pel, évèque patriote, pareil aux prêtres guerriers des Croisades; — protestants de Strasbourg où Calvin prêcha pour la première fois en français, et dans quelle langue d'airain! — juifs de Saverne où la syiïâgogue vibre encore de la voix puissante du rabbin Isidor; — philosophes et hommes de science, formés à l'école de Wurtz et de Beuss; et; enpore, qu'ils sortent de la vilie ou de la campagne, du peuple des travailleurs manuels ou des riches bourgeoisies, industriels et artistes, écrivains et soldats, un même bon sens robuste, ferme, tenace, les a marqués de son, sceau de probité intellectuelle et d'honneur.Cette clarté qui éclate en fusées frissonnantes aux pays bleus de la Méditerranée, ce n'est pas, sans doute la lumière calme et sereine de Sainte-Odile et des Vosges. Mais aux yeux du vieillard on voit de la lumière... Tous les problèmes où s'est appliquée l'Alsace, comme elle les a pénétrés! La victoire réunit l'Alsace à la France; on distingue déjà, plus' d'un domaine de l'activité moderne où la Franco fera bien de s'annexer, si i'on peut dire, à l'Alsace. Dans un temps où les questions qui domineront toutes les autres,ce sont celles du travail, de l'industrie, du commerce, de l'hygiène, réformes sociales, collaboration plus étroite de l'ouvrier plus instruit et du patron plus libéral, bien-être mieux distribué, éducation plus rationnelle, apprentissage plus pratique, si l'Alsace n'existait pa:; telle que l'ont faite les siècles, il la faudrait inventer. La mordue des boches n'est pas morte «Times»: L'occupation par les alliés des têtes de pont spr le Rhin devrait enfin ouvrir les yeux des Alllemands Les drapeaux et les uniformes des vainqueurs leur fournissent la preuve que le militarisme qu'ils adoraient les a menés à la plus grande défaite qui ait jamais été infligée à une grande puissance. 1" Nous n'insistons par sur cet aspect de notre occupation dans le désir d'humilier un ennemi à terre. Nous y insistons parce que nous croyons . constater que l'arrogance qui prépara les voies de la chute de l'Allemagne n'est pas encore morte. Les incidents qui accompagnèrent le retour du front d'une division de chasseurs sont de fâcheux présages. Les soldats furent fêtés comme s'ils avaient été des héros victorieux. D'autre part, nos correspondants nous rapportent tjue les militaires allemands se vantent de rentrer en Belgique en conquérants avant quinze ans; Voilà l'esprit que nous devons extirper pour que le( monde puisse vivre en paix. Le rôle de l'armée américaine «New-York Globe»: L'armée américaine venant de l'ouest, de l'est du nord et du sud des Etats-Unis, traversant trois milles des mers, saisissant des armes qu'elle n'avait jamais vues, s'adaptant à la vie guerrière qui lui était complètement étrangère, a transformé des citoyens en soldats. De Cantigny à Sedan son histoire est celle des progrès ininterrompus. Cette armée n'a jamais reculé. A tous les ordres de Foch, elle a invariablement répondu: «C'est fait!* Mais sans l'aide de nos alliés en canons, aéroplanes chars d'assaut, instruction, ce que nous avons fait n'aurait pu être accompli. Le cabotin De «l'Echo de Paris» (notes de M. H. Dome-lier, de Chârleville) : Ce garçon était avide de réclame. Aussi, avant d'établir son quartier général à Charte-ville, à la fin de 191G, avait-il eu soin de se faire précéder par une ingénieuse renommée de simplicité et de générosité. A Chârleville, il fréquenta 'surtout un certain public et ne tenta pas de s'introduire dans les principales maisons où sa présence eût été subie avec mauvaise grâce. Le pain allemand lui semblait détestable; il fit fabriquer le sien par un boulanger local, prétendant que le pain français était infiniment supérieur au pain K.K. et que finalement il ne voulait plus en manger d'autre. Dans tous les actes de sa vie, il essayait de se donner une allure française. La casquette sur l'oreille, il se promenait longuement dans le vil lage, qu'il considérait sans doute comme un I fief de la couronne, causait familièrement 1 «vec les paysans et les ouvriers, principalement avec les femmes et surtout avec les jea-nes filles, dans un français académique et sans accent. Il recomnfandait à toute personne qu'il rencontrait de s'adresser à lui quand on avait besoin d'un service et assurait qu'il ferait l'impossible pour le rendre.- Il le déclara notamment à M. Paillette, ern-bre de la commission municipale qui rendit les plus grands services à nos compatriotes Le prince le rencontra un matin dans 'la rue Forest, où se trouvaient ses écuries. N'ayant pu l'éviter. M. Paillette dut subir sa conversation; , «On ne me connait pas, protesta-t-il, on me considère comme un ennerhi de la France. Rien n'est plus faux. J'aime les Français pardessus tout( sic) et encore mieux les Françaises, malgré tous les obstacles que je rencon tre. C'est' ainsi qu'on m'a enlevé une grands passion, ce qui m'a profondément peiné. Le Boîeheaâssîïe et S'AHerïaags?e Du «Vorwœrts»: Nos ouvriers et nos soldats ne sont nullement disposés à se laisser imposer un maître dont les idées, si jamais elles prenaient corps, feraient de l'Allemagne une seconde Russie. Que l'on procède à un referendum à Berlin et Liebknecht aura des surprises. Nos Echos Les fusillés / Les familles des fusillés d'Anvers et l'Association des détenus politiques fait dire une messé solennelle samedi, prochain, 14 courant, à 11 heures, à la Cathédrale, à la mémoire des citoyens fusillés par les Allemands. A la Red Stac Line Nous apprenons qu'une importante modification v ent d'être introduite dans le régime intérieur de la grande Compagnie de pavigation la Red Star Line. La Compagnie continuera à s'occuper elle-même de tout ce qui concerne le service des-passagers. Mais, désormais, la question du frêt sera du ressort du Lloyd Royal Belge. Les deux organismes vont donc collaborer fraternellement dans l'avenir et il est certain que, côte à côte, ils continueront à assurer le renom de la puissante Compagnie qui a tant d'attaches avec la ville d'Anvers. Le Bâton de Maréchal Le maréchal Pétain a reçu, à son tour, le «bâton». Sait-on que le bâton de maréchal, en sa forme définitive, n'a que cent soixante ans d'âge? Jusqu'en 1758, l'insigne de commandement des maréchaux était une canne quelconque, que leur donnait le Roi. En 1758, le maréchal de Belle-Isle obtint du Roi que cet insigne fût un bâton, dont le modèle fut ainsi établi: « Long de dix-huit pouces, deux lignes; gros de quatre pouces, garni de velours bleu semé de fleurs de lis d'or, un cercle d'or à chaque bout, les dits bouts aussi garnis de velours pareil avec une fleur de lis d'or». Dix-neuf bâtons (nous l'avons raconté récemment) furent immédiatement commandés et distribués. Mais le lis d'or est loin... Prisonniers En en voit un peu partout, du côté .du port, attelés pat petits groupes de quinze ou vingt à de grossières besognes. Il en est qui poussent des charrettes, portent des planches, déblaient des hangars, le tout avec la lenteur et la docilité allemandes. Une sentinelle belge les surveille, baïonnette au canon. Ce n'est qu'une pure formalité; ils ne se sauveront pasi La besogne est finie. Ils reviennent en ville l'outil sur le dos. Ils ont des uniformes déteints qui ne sont pas' faits à leur taille. Leur peau est tannée par quatre années de guerre et d'intempéries. Ils n'ont pas l'air «méchant».On ne retrouve guère l'arrogance des voleurs de cuivre et de laine. Ils parlent peu, pensent encore moins; la guerre les a assomés... ' Et sur les trottoirs la foule, regarde j passer les maîtres de la veille. Malmédy et la Belgique Les Malmédiens habitant Bruxelles ont voté un vœu qui a été transmis au Roi, aux Chambres et aux ministres des Etats-Unis. Il y est dit : Les Malmédiens de Bruxelles, réunis en assemblée générale envoient à S. M. le roi Albert, champion de l'honneur et de la justice, et à! son armée héroïque, l'expression unanime et enthousiaste de leur profonde admira-* tion. Les Malmédiens de Bruxelles dont plusieurs ont eu l'honneur de servir la Belgique dans la guerre actuelle, proclament que les habitants du pays de Malmédy sont Belges par leur origine, leur

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Ajouter à la collection

Emplacement

Périodes