La liberté

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31 decembre 1918
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s.n. 1918, 31 Decembre. La liberté. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/tq5r786t87/
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I MARDI 31 DECEMBRE 1918 •> ' 1 ————MB——Ma DIX CENTIMES LE NUMERO 1*. ANNEE N° 43 Adresser toutes les lettres et communications à M. Joseph De Qeynst Directeur de La Liberté Courte rue Neuve, 28, Anvers PUBLICITÉ « S'adresser : 38, Courte rue Neuve, à Anvers LA A LIBERALE MnK&aa fSS!S^ÊBSSmBB&wa ŒMw&m Journal quotidien du soir ABONNEMENTS ■ !Un an. « • fr. 12.00 Six mois . • • 6.50 Trois mois « . 3.50 !Un an. . « fr. 15.00 Six mois . . . 8.50 m , > " Trois mois , . 5.0C Etranger : France, Angleterre, Aile magne et Union postale : par trimestre fr. 9.00 Légitimes réclamations Chaque courrier nous apporte les protestations du mohde commercial et industriel qui, tous les jours, s'irrite davantage devant le gâchis officiel et devant l'inefficacité déplorable des mesures que le gouvernement a prises dans l'espoir de faire revivre le pays. La liberté commerciale, qui est la base ae la prospérité économique d'une Nation, n'est plus qu'un vain mot. Depuis la conclusion de l'armistice, les industriels et les commerçants se heurtent, pour la reprise des affaires, à d'innombrables barrières. Ils voient tous leurs efforts paralysés et annihilés. La libre concurrence qui, seule, peut exercer une influence heureuse sur le prix Ide la vie, est entravée par des mesures administratives qui ont la prétention de mettre tous les industriels et tous les commerçants sur un pied d'égalité absolue.Rien n'est plus louable que ce scrupuleux respect de l'égalité mais nous vivons à une époque où ce respect a quelque chose de maladif. On ne parle que de droits égaux ; nous sommes entrés dans l'ère du nivellement et tout ce qui, avant la guerre, constituait la base de la vie économique, est considéré aujourd'hui comme un passé mort à jamais... En attendant que l'on en revienne amt errements d'autrefois — errements qui avaient du bon et qui contribuèrent à la prospérité du pays — nous sommes enlisés dans le gâchis. Dans les bureaux ministériels régnent le & lésarroi et l'incohérence. L'industriel et I a commerçant qui s'y aventurent avec I l'espoir d'obtenir le moyen de recommen-f cer à travailler, quittent le Temple des affaires économiques désappointés. Ils n'emportent que la vision d'un imoncellement de dossiers et gardent "impression de s'être évadés d'un monde transformé pour lequel le commerce n'est plus qu'un rouage dans le nouvel état, Voici plus d'un mois que le pays est libéré et la vie continue à y être, au point £e vue économique, ce qu'elle était sous l'occupation. Le gouvernement, par la subordination des importations à l'obtention d'une licence, favorise en réalité tous ceux qui, pendant l'occupation, ont fait de l'accaparement. En effett au lendemain de la signature de l'armistice, les accapareurs #nt, par crainte du retour au commerce libre, diminué les prix des marchandises qu'ils avaient encore en réserve. Mais, au bout de quinze jours, en présence des entraves apportées aux importations, ils ont vu la situation sous son vrai jour et compris que les marchandises qu'ils possédaient, conserveraient leur valeur usuraire... Et la hausse a recommencé.Comment sortir de la situation critique dans laquelle nous nous trouvons si ce n'est en retournant au régime de la liberté? Ce régime peut seul assurer la reprise des affaires et contribuer au rétablissement du prix à peu près normal de la vie. Il peut,en outre,en faisant renaître l'activité économique, donner à la classe ouvrière du travail et empêcher l'embauchage de nos meilleurs ouvriers par des agents étrangers en quête de main-d'œuvre. A côté du problème industriel et commercial se pose donc le problème moral de l'avenir de la classe ouvrière. Le système des groupements et des licences est, quoi qu'on fasse et quoi qu'on dise, voué au plus lamentable fiasco. Il est des expériences coûteuses auxquelles il faut avoir le courage de renoncer avant qu'il soit trop tard La Chambre de commerce d'Anvers, qui compte assurément en son sein des personnalités dont on ne contestera ni la compétence ni l'autorité, s'est occupée de la question qui passionne le monde des affaires. Elle n'a pu aboutir à aucune conclusion. Une mesure s'impose; imitons l'Angleterre et les Etats-Unis qui autorisent les importations et les exportations et voient la vie commerciale renaître et refleurir. Nous croyons pouvoir affirmer avec une certitude absolue que des firmes anversoises sont, à l'heure actuelle, à même d'importer immédiatement en Belgique des produits alimentaires et d'autres marchandises à des prix beaucoup moins élevés que ceux que le public est forcé de payer actuellement dans le pays. Ces firmes ont reçu, de l'Angleterre, l'autorisation d'exporter. Elles disposent du fret et un des steamers de la Red Star Line est prêt à charger, à New-York, des marchandises à destination d'Anvers. Nous avons sous les yeux le câblogramme qui annonce que le navire est disposé à entreprendre la traversée avec une cargaison de produits dont la Belgique a le plus grand besoin à l'heure présenté. Il y a donc disponibilité de fret et la licence d'exportation est obtenue ! On invoque la crainte de voir le change être influencé par l'octroi de ces licences. Cette crainte parait vaine car les marchandises dont il s'agit sont déjà payées. L'effet des tergiversations ministérielles et des entraves qui barrent la route à la liberté commerciale commence à se faire sentir d'une façon déplorable. C'est ainsi que plusieurs maisons belges ayant en Angleterre des stocks de marchandises destinées à Anvers ont commencé à les diriger sur l'Amérique du Sud où elles trouvent un débouché aisé et rémunérateur...Il n'y a plus de temps à perdre ; il n'y aurait aucun deshonneur pour le gouvernement à reconnaître qu'il a fait fausse route. Les intérêts du pays ne peuvent être sacrifiés à une question d'amour-propre. J. D. G. Revue de la Presse belge La crise des maris De «La Gazette» : «Parmi les crises qui affectent notre population, il en est une qui atteint spécialement nos jeunes filles. C'est la crise des maris. Alors qu'avant la guerre déjà, la population masculine était de beaucoup inférieure à la population féminine, la- disproportion n'a fait que s'accentuer.- Cet état de choses pousse nos jeunes filles à faire une chasse effrénée au mari, sortable ou non, riche ou besogneux, instruit ou inculte. Nous voyons nos plus fières demoiselles, celles mêmes qui pendant de longues années ont méprisé ou rejeté de nombreux partis, se contenter maintenant d'unions boiteuses. Est-ce pour obéir simplement à l'instinct de la race, àux lois de la vie? Non pas. Les dots qu'elles pouvaient espérer avant la guerre, la liberté de vie % laquelle elles pouvaient prétendre, tout cela a disparu. En même temps disparurent les prétentions de nos jeunes filles et quelquesfois, hélas ! du même coup, s'évanouit leur dignité. «Marions-nous ! marions-nous !On verra après, cela tiendra ce que cela tiendra! Des mariages plus saugrenus n'ont-ils pas eu lieu derrière le front?» Certes, oui, mais cela ne veut pas dire qu'ils soient bons et que nous devions nous en féliciter.Nous allons nous trouver devant une société disparate, formée artificiellement; devant des ménages baroques, où la femme intellectuelle et mondaine voisinera avec un mari fruste. De tels ménages ne peuvent être solides ; ils seront bientôt compliqués par l'intervention de quelque intrus.» Le citoyen Huysmans a menti De « l'Opinion Wallonne » : Dans un meeting à Anvers, Huysmans aurait dit ceci : «On oublie que c'est le député wallon Destrée qui, le premier, a parlé de séparation administrative. Ce sont les Wallons qui nous ont menaces (sic); o\5st en Wallonie que l'on a vu les premiers «activistes». Camille Huysmans qui a déjà tant de gaffes à se faire pardonner poursuit à l'égard du mouvement wallon une politique maladroite. Nous le lui crions ici depuis trois ans. Ce n'est pas en calomniant le mouvement wallon que Huysmans sauvera le mouvement flamand d'un péril imaginaire. Nous voulons l'union. Nous voulons nous estimer par une connaissance plus profonde de nos aspirations. La plupart des chefs flamands sont de cet avis.Huys-mans n'est pas «à la page» quand il commet des erreurs comme celle-ci.L'activisme ethnique n'est pas né en Wallonie. Il est né en Flandre (Fondation du groupe Vrij Vlaanderen à Gand, en novembre 1914). Nous regrettons que certains Wallons ayant cru devoir riposter, quelques brebis galeuses se soient mêlées à leur mouvement de défense. Nous opposons donc aux fantaisies du citoyen Huysmans un démenti formel. Le «godskSop» à l'activisme L'organe de M. Anseele, le «Vooruit», a consacré à la réception des troupes françaises à Gand/ un article de fond disant notamment : «La revue de la division française, passée mercredi devant l'hôtel de ville de Gand, par le général Dégoutté, fut une vraie solennité. Si on nous demande la signification de cette manifestation militaire, nous répondons: c'est le coup de grâce (godsklop) porté à l'activisme, et tout le monde est d'accord sur ce point. «Rarement ,nous vîmes quelque chose de plus émouvant. «Les esprits querelleurs qui avaient osé prédire que l'on aurait hué les troupes françaises à Gand, auront fait de singulières réflexions»I1 est vrai que quiconque aurait osé se prêter à pareille farce, eût eu à s'en repentir. «Nous sommes d'accord. Gand a dignement fait son devoir, après la guerre, comme pendant sa durée.» h de la erssa « D'Arsac » écrit clans le « Soir » : Pour la seconde fois, nous devons féliciter un ministre : M. Waatjors. Cola ne nous arrive pas souvent. S'expliquant devant le congrès national socialiste, notre grand ravitaiileur a eu le courage de doucher très copieusement ce qu'o.i a appelé les marchands de mirages. Ne vous faites pas d'illusions, a-til dit en résumé, la crise durera des semaines, des mois certainement, des années peut-être ! Trop de gens qui. de bonne foi, se prétendent des hommes politiques semblent surtout s'être initiés aux difficultés de la vie dans les contes de fées ec dans les récits des « Mille et Une Nuits ». Les soldais eï Ses Œsrôôgsîs sociaîssïss A propos de la présence de soldats et d'agents de l'Etat dans le cortège socialiste de dimanche, le «Journal de Bruxelles» écrit : Avouons-le, il y a un tantinet de bolchevisme dans ces nouveautés. Avant la guerre, pas un ministre «bourgeois» n'eut toioré la présence d'agents do l'Etat ou de militaires dans les cortèges- à drapeaux rouges et, à la Chambre, tous les députés des partis «•bourgeois» à l'exception peut-être de quelques bacliibouzoulcs démocratisants, se fusent trouvés d'accord pour lui donner raison. ...Quant aux mililaires, la règle qui les écartait des manifestations de parti fut toujours très strictement appliquée par les ministres libéraux comme par les ministres catholiques. Un ministre libéral avait même poussé si loin la crainte se voir les officiers paraître seulement y manquer qu'il leur avait interdit de participer à une œuvre qui n'a rien à voir avec la politique, mais qui relève de la charité catholique, les conférences de Saint-Vincint-de-Paul, et sa circulaire ne fut jamais obolie. Ne soyons pas plus mauvaise tête que les autres et n'insistons pas. Etablissons seulement bien ceci : il n'y a plus d'interdiction de se «jeter dans la mêlée des partis» pour le3 agents de l'Etat, ni d'interdiction de prendre part aux manifestations de parti pour les officiers et soldats. Catholiques, ne laissons pas à nos adversaires seuls le bénéfice de cette situation nouvelle ; mettons-nous en devoir d'en profiter aussi. La (lariicipa'iioii socialiste au Qou-wermesMenî.Du sénateur Jules Lekeu, dans «Le Peuple» : « Cette participation ministérielle pendant cette période transitoire, le Parti ouvrier l'avait subordonnée à quatre conditions : l'appel au peuple sous la forme d'une élection générale au S. U. pur et simple des hommes de 21 ans — la liberté syndicale par l'abrogation de l'article 310 et la reconnaissance du droit absolu d'association à tous les ouvriers et employés des services publics — un impôt faisant rendre gorge aux accapareurs, la poursuite et la condamnation de tous ceux qui ont trahi la défense militaire ou morale de la Belgique. Or, il est d'ores et déjà acquis que les félons deront châtiés, que les bénéfices de guerre seront frappés, que la liberté syndicale est devenue, pour les cheminots, pour les postiers, pour tous les travailleurs de l'Etat, une réalité vivante, et Vandervelde, d'accord avec tous ses collègues du cabinet, a donné sa parole d'honneur que bientôt l'édit de classe, l'odieuse loi d'exception qui énervait, ou, du moins, tendait à énerver le droit de grève, serait abolie ; enfin, le projet instituant le régime de l'égalité politique, sans restriction ni réticence aucune, en vue^ de l'imminente consultation nationale, a été approuvé par le conseil des ministres, présidé par le roi; et quelles que soient les dernières velléités de résistance conservatrice, nul ne doute plus que les Chambres périmées d'avant la guerre, y apporteront leur acquiescement, puisqu'il ne leur appartient plus d'en délibérer que pour marquer leur accord avec le roi, le gouvernement et la nation entière, y compris nos petits héros de l'Yser, sur le sentiment et la volonté desquels il serait ridicule et malhabile d'ergoter. En résumé, les quatre conditions aux-quel-les le Parti ouvrier avait subordonné sa collaboration gouvernementale, ou bien sont exécutées, ou bien sont en voie d'exécution ; et ; c'est de la sorte qu'il faut expliquer la majorité qui a voté la participation ministérielle, ; majorité qui confine presque à l'unanimité des huit cents groupes représentés aux assises des 25 et 26 décembre, en dépit du contingent des orateurs protestataires qui se sont succédé à la tribune. » Le recrutement pour la levéa spéciale de 1919 Le Gouvernement a cru répondre aux sentiments du pays en proposant aux Chambres de lever, dans le plus bref délai possible, une nouvelle armée, ce qui permettra de renvoyei dans leurs foyers nos héroïques soldats qui ont reconquis si vaillamment notre indépendance. Cette armée serait formée des jeunes gene appartenant par leur âge aux levées de 1914 à 1919 et qui n'ont pas encore fourni de prestations militaires. L'auteur du projet de loi déposé dans ce sens, M. de Broqueville, ministre de l'intérieur, estime que les circonstances actuelles permet tent d'en revenir aux principes des lois de milice codifiées par l'arrêté du 1er octobre 191 Cependant, pour accélérer les opérations de recrutement, le ministre propose de passer outre aux formalités de l'inscription et de créer des commissions de recrutement qui seront substituées aux conseils de milice, d'aptitude et de revision. Le projet de loi modifie encore le chapitre des exemptions. Ainsi, les familles dont le chef ou deux enfants sont perdus pour elles, par suite de la guerre, ont largement payé leur dette à la pptrie : le projet exempte les autres fils. Trois fils par famille doivent le service. L'exemption de «pourvoyance» est supprimée pour cette raison que, d'une façon générale, les exemptés pour «pourvoyance» constituent actuellement, une charge plutôt qu'un soutier pour leur famille. Les exemptions pour cause morale sont supprimées, sauf en ce qui concerne les aspirants officiers de marine, les jeunes gens au service de la Colonie et les veufs avec enfants. Toutefois, les appelés qui, en temps normal jouissent d'une dispense dans l'intérêt des cultes et do l'enseignement, taiais qui néanmoins doivent servir en temps de guerre, n'entreroni sous les armes, pour être affectés à des ser vices humanitaires utiles à l'armée, que si les nécessités du service militaire l'exigent ; ar surplus, leurs droits à l'exemption renaitroni dès que la démobilisation sera décrétée. infos Echos Les frères de l'impératrice d'Autriche Ils ont pris, on le sait, du service volontaire dans l'armée belge dès le premier jour de l'invasion. Au moment où la bataille de Flandre s'est terminée, ils ont été cités à l'ordre du joui de l'armée dans les termes suivants : «Epousant la cause du droit et de la justice ont pris du service à l'armée belge dès le débul de la guerre. Belle incarnation du courage le plus noble et le plus fier, ayant une conceptior très élevée du sentiment du devoir, se sont constamment dépensés en vue de fournir à la cause des Alliés le rendement le plus grand. Onl sollicité aux premiers jours de l'offensive ls faveur d être employés au service d'observation et de renseignements aux avant-lignes et n'onl cessé d'accompagner l'infanterie dans sa progression. » Des deux princes de Parme cités, le prince Sixte a joui, à certain moment, on s'en souvient, d'une notoriété particulière. C'est le prince Sixte qui fut chargé de transmettre, en mars 1917, au président de la République française, la fameuse lettre par laquelle l'empereur Charles proposai! à la France de lui ménager la paix avec l'Allemagne. Ce fut la divulgation de cette lettre qui provoqua, en France, une crise ministérielle et en Autriche, la démission du comte Czernin, ministre des afiaires étrangères. La liberté du Commerce Tandis qu'on s'applique à l'entraver de toute manière, notre commerce libre vient d'imaginer un bon tour. Ce sont nos commerçants établis à Londres qui s'en sont chargés en décidant de faire apporter en Belgique, par la voie des airs, une tonne de marchandises ! Tête du ministre compétent ! Il a décidé que les marchandises... paieraient les droits de douane et c'est tout. Que voudriez-vous qu'il pût faire de plus ? Entretemps, la commerce attend toujours ses fameuses licences ! Un avis du Cardinal Mercier A quelle catégorie de fonctionnaires faut-il tenir rigueur? Le Cardinal Mercier résout la question en ces termes : Il faut examiner froidement, un à un, tous les cas douteux, et se garder d'encourager la pratique du patriotisme, sans péril, sur le dos il'autrui. Que l'on admire ceux qui ont poussé la résistance jusqu'à l'héroïsme, c'est parfait. Mais il serait injuste de condamner ou même de blâmer 3eux qui, fidèles à la ligne de conduite tracée par notre gouvernement, n'ont point manqué i leur devoir. Certains employés subalternes des ministères, ivec l'approbation ou sur le conseil de personnes qu'ils étaient en droit de considérer comme jutorisées, sont restés en fonction. J'en connais. Ils ont agi consciencieusement. On leur avait dit que, sans s'écarter des instructions du Havres ils auraient ainsi l'occasion de surveiller les menées activistes et, dans une certaine mesure, de les enrayer. Les ouvriers qui ont préféré mourir de faim plutôt que de signer un contrat de travail au profit de l'ennemi sont des héros, mais ceux que l'épuisement physique a finalement fait fléchir ne sont pas des coupables. Les prévenus auxquels aucune torture n'a pu arracher un aveu commandent l'admiration ; mais si d'honnêtes citoyens, mis au supplice des tribunaux allemands pour actes prtriotiques, n'ont pas eu jusqu'au bout la même capacité de résistance, ou sont tombés, de bonne foi, dans un piège de l'ennemi, ne serait-il pas inique et cruel de leur jeter la pierre ? Retour de l'Yser M. Masson fait exécuter rapidement ses décisions : une colonne de volontaires, venant des . cantonnements de l'Yser, est arrivée hier à Bruxelles. Les jeunes gens, qui avaient déjà l'allure militaire, malgré leurs vêtements civils, tmfc traversé la ville, chantant avec entrain, sous la pluie. Ils onl. été dirigés sur nos différentes casernes et vont être incorporés dans les régiments qui tiennent actuellement garnison ici. Décoration Américaine Les généraux Rucquoy et Jacques viennent de recevoir, par l'intermédiaire du général Pershing, la décoration américaine ; « Des services distingués. » Les généraux des nations alliées qui ont rendu des services au corps expéditionnaire américain recevront tous cette distinction. Le premier arrivage d'huile Le premier bateau d'huile est arrivé dans le port d'Anvers. Il est destiné nécessairement aux industries considérées comme services publics, notamment ' les usines à gaz, les centrales électriques, les ex-1 ploitations de tramways électriques, les chemins ; de fer vicinaux et les charbonnages. C'est le se-• crétariat do la section spéciale du Comité central ; industriel qui a procédé à la répartition entre les-dites entreprises. Pour les arrivages éventuels, ce sera la déléga-' tion des industries affiliées au Comité central qui sera chargée de procéder à la répartition entre les divers groupements d'entreprises. Retour d'Angleterre Hier soir, à 8 heures, le steamer «Mary--land», du Great Eastern, est arrivé à Anvers, ayant à bord 120 passagers belges venant de Londres. Les voyageurs s'étaient embarqués samedi après-midi, à 2 heures, à Gravesend. Le navire 1 a marché à bonne allure jusqu'à l'embouchure de la Tamise où il a stoppé pendant quelques heures pour reprendre ensuite son voyage vers 1 Anvers. La traversée a été excellente. j Pour nos soldats Des militaires du service de l'armée d'occupation en Allemagne récemment libérés par licenciement ou envoyés en congé avec solde , ont, au moment de leur départ, été payés de leurs soldes ét indemnités au moyen de billets de banque allemands entièrement distincts de ceux qui étaient en circulation en Belgique avant l'évacuation du pays; ces billets ne peuvent être donnés ni reçus en paiement en Belgique. Les militaires dont il S'agit peuvent en obtenir immédiatement l'échange contre de la monnaie belge à raison de fr. 0.70 par marc, , taux auquel le règlement de leur compte a été effectué par l'autorité militaire belge. A cette fin, ils sont invités à se présenter sans retard, soit au siège de la Banque Nationale de Belgique à Bruxelles, soit dans l'une de ses agences en province, munis des billets dont ils sont détenteurs et de leur titre de, congé ou de permission. Un commencement de récupération Il est organisé dans chacune des provinces indiquées ci-après un «Service provincial de récupération», qui s'occupe de toutes les questions relatives aux approvisionnements, aux matériels, engins ou matières quelconques abandonné» ou délaissés par l'ennemi, évacuation, réutilisation, vente, revendication de propriété et restitution, questions contentieuses) : Pour la Flandre occidentale : au gouverneur, militaire, à Bruges ; pour la Flandre orientale : rue Laurent Delvaux, 3, à Gand; pour la province d'Anvers: à l'hôtel de ville à Anvers; pour la province de Limbourg : caserne de gendarmerie, à Hasselt; pour la province de Bfabant (zone belge) : rue de l'Ecuyer, 48, à Bruxelles; pour la province de Liège (zone belge) : quai des Pêcheurs, 52, à Liège. C'est à ces «services provinciaux» que doivnet' s'adresser directement pour pagner du temps tous les intéressés pour les déclarations de dépôts récupérés, et pour toutes autres correspondances ou communications relatives au butin d© guerre se trouvant respectivement dans ces 'provinces. Pour co qui concerne la zone du pays occupée par l'armée anglaise, le service de la récupération est assuré par la «Mission belge auprès du G. Q. G. britannique, avenue des Acacias, 76, à Jambes-lez-Namur», à laquelle il faut s'adresser dans les mêmes conditions. Les particuliers qui ont des déclarations à faire relativement à du matériel ayant app^p-. tenu à l'ennemi et se trouvant chez eux, pe<V vent aussi s'adresser à leur administration communale,qui adressera la communication au «service provincial de récupération» compétent.

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