La liberté

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s.n. 1918, 06 Decembre. La liberté. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/zs2k64c22s/
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VENDREDI 6 DECEMBRE 1918 DIX CENTIMES LE NUMERO ANNEE 18, Adresser toutes les lettres et communications à M. Joseph De Geynst Directeur de La Liberté Courte rue Neuve, 28, Anvers PUBLICITÉ s S'adresser : £8, Courte rue Neuve, à Anvers LA LIBERTÉ Journal quotidien du soir ABONNEMENTS > • { Un an. . . i fr. 12.(30 Anvers , \ Six mois . * • 6.50 ( Trois mois * « 3.50 ( Un an. . ; fr. 15.00 "S S1*™°Is• • • 8-M { Trois mois . < 5.00 Etranger : France, Angleterre, Allemagne et Union postale t par trimestre fr. 9.00 SOYONS DIGNES ! A la joie de la délivrance s'est mêlée partout dans les régions qui subirent la domination prussienne, la 'manifestation d'une haine féroce contre l'oppresseur. Cela s'explique. On n'efface pas île souvenir des humiliations, des mauvais traitements, des inutiles cruautés que nos populations ont eus à subir. Les victimes d'ailleurs sont innombrables, et les personnes qui n'ont pas eu a souffrir de la brutalité teutonne doivent être rares. Maintenant que le cauchemar est £ni, ils sont nombreux ceux qui ' veulent prendre leur revanche. D'aucuns voudraient que les États de 'l'Entente introduisent dans les provinces allemandes occupées le même , régime de terrorisme que les Allemands ont appliqué ici. D'autres irêvent de demander un « poste » au Gouvernement et d'y aller personnellement, afin d'avoir la joie de rendre à ces maudits allemands ce qu'ils leur ont fait. Œil pour œil ! 'Dent pour dent ! On sait d'ailleurs que des voix se sont élevées en France et en Angleterre, en faveur de la même .formule. Cependant il ne faut pas que la 'haine nous aveugle. Il ne faut pas que nous oublions quelle est la cause que nous défendons. Si les Allemands se sont conduits -partout commes des barbares, c'est 'une raisou pour ne pas nous conduire comme eux, si siante que puisse être notre colère. 1 Nous devons leur montrer que nous avons une autre mentalité que la leur, nous devons leur faire voir que nos soldats à nous, sont des soldats qui ont combatta loyalement, pour une cause juste, et non pas des assassins et des incendiaires. Pas de vengeance ! Pas de représailles ! C'est ce que le Roi a dit dans sa proclamation aux troupes d'occupation : « Vous allez maintenant pénétrer sur le territoire ennemi, non pas pour y procedér à des représailles, mais pour assurer l'exécution des clauses de l'armistice. Soldats de l'honneur, vous ne ternirez pas l'éclat de votre gloire. Vous continuerez à remplir vos devoir avec fermeté, mais aussi avec la même loyauté. En respectant les populations, en sauvegardant les propriétés, vous achèverez de confondre l'adversaire et de vous éle-ver dans l'estime de nos alliés... » Ces paroles sont sages et dignes. Elles expriment la pensée d'une âme chevaleresque. Que ceux qui rêvent de revanche y renoncent. Pas de barbarie, pas de haine... Et la paix qui s'annonce consacrera cette attitude. L'Allemagne doit porter les conséquences d'une guerre qu'elle a voulu. Mais nous ne voulons pas d'une paix de haine, a dit le Président Wilson, nous voulons une paix de justice. Dès le premier jour de cette guerre atroce, nous jouons le beau rôle ; jouons-le jusqu'au bout ! Roger Avermaete. Au Parlement Rappelons que la prochaine séance de la Chambre #e tiendra mercredi 11 décembre.A l'ordre du jour de la séance figure l'hommage aux députés décédés au cours de la guerre, la discussion de l'adresse en réponse au discours du Trône, la validation des pouvoirs de MM. Rahlen-beck, suppléant de M. Lorand, et de M. Mark, suppléant de M. de Meester, député d'Anvers, devenu sénateur. * * * La Chambre des députés du grand-duché de Luxembourg a adressé, le 22 novembre,au président de la Chambre belge un télégramme qui a subi de longs retards. En voici le texte: «Au moment où le peuple luxembourgeois, avec une reconnaissance émue, acclame les libérateurs de son territoire, la Chambre des députés du Grand-Duché est heureuse de s'associer aux transports enthousiastes du peuple belge à l'occasion de la rentrée glorieuse de Leurs Majestés le roi et la reine des Belges dans leur capitale libérée. Elle adresse à la Chambre des réprésentants belge l'expression de sa sympathie la plus cordiale.»* * * Un fort courant se manifeste dans tous les partis qui siègent à la Chambre en faveur de l'adoption des réformes du tra^ vail parlementaire. On semble d'accord pour admettre la nécessité de limiter la durée des discussions et du temps de parole. D'autre part, il est fortement question de ne faire siéger la Chambre que deux jours par semaine. Ce ne serait pas, comme on l'a cru, une'mesure transitoire,mais bien une méthode définitive dont se félicitent déjà les députés de province. I Berne lie la Presse belge Le S. y. De «La Libre Belgique»: Pourquoi donc sommes-nous aujourd'hui partisans du suffrage universel? Cédons-nous à la pression violente des classes populaires? Mais d'abord, cette pression n'existe pas.La grande masse du peuple belge ne se soucierait guère de réformes électorales si depuis des années on ne lui faisait entrevoir, par le moyen du suffrage universel, une légalité chimérique dans toutes les formes de la jouissance. Un mouvement populaire c'est quelque-chose de spontané, qui sort des entrailles mêmes de la nation. C'est le geste de ces miliers de citoyens qui, le jour de l'armistice, arborent d'eux-mêmes le drapeau national. Allez dire à ces gens-là, aux pauvres comme aux riches, que leur étendard n'est point le drapeau tricolore, mais bien le drapeau rouge ou la bannière au lion de Flandre ou au coq wallon. Ils vous claqueront la porte au nez! Du reste il serait peu chevaleresque de céder à la violence. Nous ne sommes pas de la race de ces officiers qu'un simple soldat dégrade en pleine rue! Pourquoi donc, enfin, nous rallions-nous au suffrage universel? Pourquoi? C'est bien simple. La situation mondiale, créée par la guerre, a suscité partout un mouvement démocratique intense. On considère le suffrage universel pur et simple comme faisant partie intégrante de ce qu'on appelle le Progrès. Ceux qui s'y opposent passent pour rétrogrades. Chez nous le mouvement est moins prononcé, mais gouverner c'est prévoir. , Nous espérons d'ailleurs que le beau geste des classes dirigeantes sera compris du peuple, et que ce dernier envisagera sérieusement sa responsabilité nouvelle. D'autre part, les catholiques auront à cœur de travailler avec autant plus d'ardeur et d'abnégation au relèvement moral et intellectuel des classes populaires.L'idée chrétienne, pénétrant davantage toutes les couches sociales, ne peut qu'assainir les jugements,affermir les volontés, en un mot accomplir sa mission civilisatrice. Pas de distinction Du «Soir» : Les Allemands, les socialistes allemands surtout, annoncent leur intention de rechercher, poursuivre et punir les auteurs responsables de la guerre. Il y a certainement des degrés 'dans la culpabilité, mais, on ne saurait assez le répéter,, tous les Allemands sont responsables de la guerre, tous devront contribuer aux justes réparations et souscrire aux garanties nécessaires pour l'avenir. Le «Vorwaerts» apprend que le comité exécutif du Conseil central des soldats;qui siégeait auparavant à Bruxelles, a fait savoir au gouvernement allemand qu'il exigerait le châtiment des personnes qui s'étaient, en Belgique, rendues coupables de méfaits, et cela avant qu'une pression en ce sens soit exercée par les Alliés. Il exige la constitution d'une Haute-Cour de justice qui ouvrira une enquête sur les objets suivants : 1. Rechercher immédiatement les auteurs des déportations d'ouvriers belges en Allemagne ; 2. Etablir les responsabilités en ce qui concerne la destruction des entreprises industrielles belges; 3. Faire une enquête minutieuse sur le procès de Miss Caveli; exiger la production des documents de l'affaire. Le Comité désigne le général Sauberzweig comme le principal coupable.Toutes les personnes coupables devront être sévèrement punies. Nous approuverons tout ce que les Allemands feront dans cette voie, à la condition toutefois qu'il ne cherchent pas par les enquêtes inter minables à éluder ou à retarder trop longtemps le règlement des comptes avec l'Entente.Et pour dire toute notre pensée, nous n'avons pas plus de confiance dans le «Vorwaerts», que dans la «Gazette de Cologne ou le «Lokal Anzeiger». En voici une raison: Au cours d'une polémique récente, quelques mois avant la débâcle, entre les «Féaux de l'Empereur», les Kaiserstreuen et le «Vor-waerts», les pangermanistes dénoncèrent en ces termes la vénalité de la presse allemaçide: La «Gazette de l'Allemagne du Nord» ne pourrait pas paraître trois jours sans la subvention de l'Etat : cela, chacun le sait. Mais le «Vorwaerts» touche un quart ou un demi-million par an du gouvernement, et le «Berliner Tageblatt» deux millions et quart — d'après des sources officielles ; cela, très peu de gens le savent. Rudolph Messé reçoit de l'Empire au total pour ses journaux, trois millions trois quarts par an. Quinze millions depuis le début de la guerre. Le «Vorwaerts» répondait qu'il s'agissait du «remboursement partiel» que le gouvernement accordait à tous les journaux pour les indemniser de la hausse du papier... Pauvre explication. «Que ce soit pour couvrir le prix du papier ou celui des articles, la distinction, en vérité, importe peu.» Il y a d'autres raisons encore qui justifient notre scepticisme à l'égard du journal officiel des socialistes. Les articles sur la prise d'Anvers, notamment, et sa réponsé au programme de la Conférence socialiste de Londres : «Le temps de discuter ces questions académiques est passé. La parole est à Hin-denburg. » A cette époque Ludendorf avait promis la prise de Paris. Le distinguo du «Vorwaerts», entre les auteurs de la guerre et ses adversaires, entre les dirigeants coupables et le peuple allemand innocent, sont de date trop récente. Lorsque le président Wilson crut faire œuvre d'adroite politique en soulignant lui aussi cette imagionaire distinction,b il s'attira de M. Otto Ernst, dans la «P'ost», une réponse dont voici un passage significatif : Vous dites qu'il faut distinguer chez nous le gouvernement et le peuple, c'est-à-dire entre les Hohenzollern et le peuple,donc qu'il y a scission. Qu'en savez-vous? Moi, je vous affirme qu'il n'y a dans le monde entier aucune dynastie plus vénérée et plus aimée que nos dynasties princières, y compris celle des Hohenzollern. Jamais dans l'histoire, un peuple n'a fait la guerre uni par un accord aussi étroit avec son gouvernement. Certes il y a chez nous une poignée de gens qui sont las de la guerre (no:re peuple cmpte 70 millions d'âmes, et je parle de l'arriére); il y a aussi une poignée de théoriciens qui veulent libérer le monde par leurs discours! Il y a .enfin une- poignée de misérables qui par intérêt personnel, souhaitent une paix boiteuse." Mais le peuple allemand est uni comme il y a trois ans et rit de votre distinction entre gouvernants et gouvernés. Là était la vérité. Là est encore la vérité. Que les Allemands fassent toutes les enquêtes et tous les procès qu'ils veulent;qu'ils pendent les Hohenzollern si cela leur plait, mais qu'ils sachent bien que l'Entente, elle, ne peut faire aucune distinction entre gouvernants et gouvernés boches. Le BolcSoevisnie «L'Etoile Belge» a un article dont nous extrayons le passage suivant: Le bolchévisme russe n'est pas l'application d'une théorie sociale ou économique, c'est un simple système de gouvernement — si ce n'est pas profaner ces termes impliquant un esprit d'organisation et des méthodes légales que de s'en servir pour désigner l'abominable régime de bouleversement, d'arbitraire et de terreur qui déshonore actuellement la Russie. On doit bien cependant le qualifier de système, parce qu'il est appliqué avec une méthode, un esprit de suite, une persévérance dignes d'une meilleure cause. Il n'existe plus en Russie la moindre liberté d'association ni de réunion: les partis politiques adversaires du régime des soviets sont poursuivis et supprimés impitoyablement;tou-te agitation politique dirigée contre le gouvernement bolchéviste est punie de prison et souvent de mort; au sein même des soviets toute opposition est réprimée par la violence; les soviets dans lesquels les bolchévistes n'ont pas la majorité sont dissous; les conseils de paysans et congrès où se manifeste de l'opposition sont dispersés. La presse antibolchéviste a été entièrement supprimée, les tribunaux ont été destitués, Igs tribunaux révolutionnaires eux-mêmes sont écartés: le «commissaire extraordinaire» a enlevé à la justice les affaires les plus importantes et comminé les peines les plus terribles, ordonné d'innombrables exécutions sans tribunal ni jugement. Le système de violence et d'arbitraire est pire qu'il ne fut jamais sous le tsarisme. R6VB8 de la Presse Etrangère Le voyage du roi Seorgs Alfred Capus consacre aux toast qui furent portés, les lignes suivantes dans le «Figaro». Ces deux toasts du roi George V et du Président de la République sont pleins de vigueur et d'affirmations positives. Il ne s'y trouve aucune trace de banalité solennelle comme il est d'usage en ce genre de manifestations. Les deux chefs d'Etat ont eu la préoccupation de marquer, en quelques mots clairs, le sens de ces grandes journées. Quel saisissant récit des origines de la guerre a fait M. Poincaré, et en quels termes précis il a résumé le rôle magnifique de la Grande-Bretagne! De sa flotte, prodigieuse surveillante des mers, de son armés formée par l'héroïsme de tant de peuples épars «accourant à la même heure, d'un même élan, pour voler au secours de la mère patrie»! M. le Président de la République a le droit de dire qu'il rend cet hommage à notre puissant'} Alliée au nom de la France tout entière, dont la collaboration constante et fraternelle avec l'Angleterre est désormais une des bases d& U civilisation. «Ensemble nous avons souffert, ensemble nous a'vons lutté; ensemble nous avons vaincu; nous sommes unis à jamais.» La réponse du roi George V n'est pas moins ardente ni moins fortement expressive.Le Hoi a évoqué les heures où les armées allemandes essayèrent, par des efforts désespérés, d'attein dre notre capitale. Après l'enthousiasme que Paris venait de soulever autour de lui, y avait- ' il quelque chose de plus émouvant que ce tra- i gique souvenir, et de plus propre à souligner la profondeur de la Victoire? Victoire commune où les deux nation s ont senti s'appeler : leurs fibres secrètes et ont établi peu à peu, dans la lutte commune «l'union des cœurs et l'identité des intérêts». Betenons cette formule si pénétrante, si simple. Elle contient une longue espérance. Le "Tigre" asa Te Dsuri Le «Cri de Paris» nous rapporte des déclarations faites par le Tigre au bureau du Comité radical socialiste qui le visita l'autre jour. M. Clémenceau fut amené à donner son avis sur la question religieuse. Question close, selon lui, à condition que les curés se tiennent tranquilles et continuent comme pendant la guerre à travailler uniquement pour la patrie. — Pourquoi les ennuierons-nous s'ils ne cherchent pas à nous ennuyer? demanda M. Clé- ; menceau. Et tous les radicaux furent de son avis. Mais à partir de quel moment les curés «nous ennuient-ils F» — Eh bien, par exemple, dés qu'ils émettent la prétention de voir le chef de l'Etat assister à leurs cérémonies. Ils en profiteraient (c'est M. Clémenceau qui parle) pour affirmer que la religion a la préférence. Mais tant qu'ils ne vont pas jusque-là... , « Ainsi, tenez, continua le Tigre, on a dû vous dire que j'avais assisté à un «Te Deum?» On dressa l'oreille. Allait-il parler de la cérémonie de Notre-Dame? Point. Il continua en ces termes : — Voilà la vérité. C'était sur le front, à X... Le curé doyen, un bon vieux prêtre, m'a reçu sur le seuil de son église, et il m'a fait rentrer tout en causant. Vous gavez, entre gens du même âge... Une fois devant l'autel, il m'a adressé un petit discours beaucoup trop élo-gieux, car je sais bien que ce n'est pas moi qui ai fait ce qui arrive, je n'ai eu que de la bonne volonté... Quant il eut fini, je lui ai dit: :— Je devrais vous répondre, mais je me souviens que les laïques n ont pas le droit de prendre la parole dans une église et je ne vous réponds pas. » Là-dessus, nous nous sommes serré la main, les orgues se sont mises à jouer la «Marseillaise», et nous l'avons fredonnée ensemble.» Et voilà mon «Te Deum», n'est-ce pas. Re-noult?» ajouta M. Clémenceau en se tournant vers M. René Renoult qui l'a souvent ac-pagné au front. Mais M. René Renotult, qui ne veut pas être compromis, répliqua : — Monsieur le président, ce jour-là, je savais que vous entreriez dans une église et, vous vous en souvenez je ne vous ai pas accompagné.Foch et Clemenceau a Londres ,,Sunday Times" (de Londres) : Les Londoniens vont avoir l'occasion d'exprimer leur reconnaissance à celui qui est non seulement un des plus grands soldats que le monde ait jamais vu, peut-être même le plus grand qui ait jamais existé, mais aussi celui qui.s'est montré, sans aucun doute, un des moins intéressés. Mais qu'ils n'oublient pas son „compagnon de voyage", celui dont la foi inébranlable rendit possible le commandement unique de Ferdinand Foch, et qui, durant toute sa vie, chercha à développer 1 union anglo-française d'inspiration et d'effort. MORT D'EDMOND ROSTAND Edmond Rostand, atteint depuis huit jours d'une grippe qui avait dégénéré en pneumonie, vient de succomber. Il n'avait que Cinquante ans. Ses premières poésies, les «Musardises», datent de 1890. Bientôt les «Romanesques», représentés au Théâtre Français firent connaître son nom au grand public, dont il devait devenir l'idole. «Cyrano», que créa Coquelin aîné, fut un des succès dramatiques du siècle. La virtuosité des vers y est éblouissante; il n'y a pas de comédie héroïque qui ait plus de verve, de «panache» et d'éclat. L'«Aiglon», où l'auteur se guindait aux régions de la haute poésie dramatique, fit une carrière moins triomphale, mais encore fort honorable. Et, en 1910, «Chantecler», œuvre artificielle, très voulue, mais à laquelle on ne peut constater ni l'habileté, ni l'originalité, ni même le talent, jouée dans toute l'Europe, après avoir été précédée par toute la fanfare de la réclame, fut reçue avec enthousiasme par les uns, avec déception par les autres. Citons encore la «Samaritaine», en 1897, et la «Princesse Lointaine», qu'on se rappelle avoir vu interprétée au théâtre de la Monnaie, par Sarah Bernhardt, qui devait plus tard trouver dans r«Aiglon» un de ses derniers grands rôles. Rostand était membre de l'Académie. Nos Echos La position de nos troupes Aujourd'hui, 4 décembre, la 3° Brigade de cavalerie a occupé Neuss ; un bataillon cycliste et le groupement léger de la 4 D. A. sont entrés à Odenkirchen ; l'infanterie n'a pas dépassé la ligne atteinte hier; aucun incident à signaler. Distinctions Le Conseil académique de l'Université de Gand a conféré hier le diplôme de docteur «Honoris Causa» de l'Université de Gand au président Wilson,à MM.Clémenceau et Lloyd George, aux maréchaux Foch et Joffre, à l'amiral Beatty, au général Léman et au cardinal Mer-cier.Les timbres français Le gouvernement français vient de décider d'oblitérer les timbres au moyen d'une devise. Les premières correspondances arrivées portent à côté du cachet notant la ville de départ et la date, un deuxième cachet traçant ces mots: «Gas- Journal admis par la censure piller, c'est trahir. Economiser, c'est ser-1 rir...» Voiià un exemple à imiter. Une proclamation Le Roi a adressé à l'armée, au moment 3Ù elle traversait la frontière allemande, a proclamation suivante: Officiers, sous-officiers et soldats, En 1914, l'armée belge s'est levée con« tre l'envahisseur pour défendre l'honneur de la nation. Pendant plus de quatre années, vous avez combattu loyalement un adversaire qui, se basant sur sa force, a commis tous les abus. La victoire a récompensé vos efforts. Vous allez maintenant pénétrer sur le territoire mnemi, non pas pour y procéder à des représailles, mais pour assurer l'exécution des clauses de l'armistice. Soldats de l'honneur, vous ne ternirez pas l'éclat de votre gloire. Vous continuerez à remplir vos devoirs avec fermeté mais aussi avec la même loyauté. En respectant les populations, en sauvegardant les propriétés, vous achèverez de confondra l'adversaire et de vous élever dans l'estime de nos Alliés. Officiers, sous-officiers et soldats, je compte que vous resterez dignes de la Belgique. ALBERT. Un démenti Le bruit a couru que des soldats belges — des carabiniers cyclistes — et des soldats anglais,avaient été tués par les troupes allemandes au moment où ils pénétraient sur le sol de l'Allemagne. L'autorité militaire dément formellement cette nouvelle. Le Jury Centrai La prochaine session du Jury central s'ouvïira à Bruxelles le 23 courant. Les demandes d'inscription et d'homologation de certificats d'études moyennes sont reçues au chef-lieu de chaque province, pendant dix jours, à dater d'aujourd'hui.Les certificats qui auraient été homologués en 1917 et 1918 doivent être représentés à cette session. Les épreuves préparatoires subies pendant la même période sont nulles et non avenues. La Fédération belge de Gymnastique a adressé au Roi l'adresse suivante : Bruxelles. A Sa Majesté Albert I, Roi des Belges au Palais de Bruxelles. Sire, La rentrée triomphale de Votre Majesté et de la Famille Royale nous offre l'occasion précieuse de Vous témoigner, Sire, tous nos sentiments d'admiration, d'affection et d'attachement. C'est avec une légitime fierté que nous avons été. Sire, les témoins enthousiastes du refus indigné que Vous avez opposé à la provocante proposition du 2 août 1914 et de la bravoure exemplaire dont vous avez donné la preuve éclatante au cours de la longue et épuisante campagne qui Vous a tenu éloigné de nos populations. C'est avec une profonde émotion que nous avons entendu les récits de nos camarades blessés, donnant les détails touchants sur les inestimables secours que Sa Majesté la Reine n'a cessé d'apporter aux victimes de cette guerre atroce. Animés d'un zèle retrempé par les événements, nous reprenons la tâche que nous avons assumée sous l'égide de Votre Haut Patronage; celle de préparer nos concitoyens aux travaux de la paix,à la lutte de la vie moderne et aux combats pour l'indépendance et la grandeur de la-Patrie.Puisse Votre Majesté, pendant de longues années encore, présider aux destinées du peuple belge. Puisse Sa Majesté la Reine et la Famille Royale jouir en paix d'une prospérité toujours plus grande et d'un bonheur ininterrompu. Veuillez agréer, Sire, l'expression ré-térée de nos sentiments d'inaltérable dévouement.Pour la Commission Permanente: Pour le secrétaire (à l'armée) Le Vice-Président, Le Président, 3.F.Blomart,Brux. s. J.N.Cupérus,Anv. Les Français à Bruxelles Des troupes françaises ont encore tra-traversé Bruxelles. Elles appartenaient i la 77e division, commandée, par le général Sirigny. jaîlies étaient pour la plupart composées de chasseurs alpins méconnaissables à leurs bonnets ronds. Comme toujours les troupes étaient merveilleuses d'entrain et de tenue. La roule qui, malgré la pluie, s'était mna>-sée tout le long de leur parcours les 5 acclamées avec enthousiasme Heureux Bruxellois!

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