LA LIBRE BELGIQUE Acceptons provisoirement les sacrifices qui nous sont imposés.... et attendons patiemment l'heure de la réparation. Le Bourgmestre Adolphe MAX. FONDÉE En a LE 1er FÉVRIER 1913 \ 1 Envers les personnes qui dominent par la force militaire notre pavs, ayons les égards que commande l'intérêt général. Respectons les v règlements qu'elles nous imposent aussi longtemps qu'ils ne portent 0 atteinte ni à la liberté de nos consciences chrétiennes ni à notre Dignité Patriotique. M,r MERCIER. BULLETIN DE PROPAGANDE PATRIOTIQUE — RÉGULIÈREMENT IRRÉGULIER NE SE SOUMETTANT A AUCUNE CENSURE bureaux et administration ANNONCES : Les affaires étant nulles adresse telegrapiiique : _ sous la domination allemande, nous ne pouvant être un emplacement avons supprimé la page d'annonces et KOMMANDANTUR - BRUXELLES de tout repos, ils sont installes conseillons à nos clients de réserver dans une cave automobile jeur argent pour des temps meilleurs. UN HOMMAGE oeeasinn rte l'anniversaire dp la emerrp M finv A l'occasion de l'anniversaire de la guerre, M. Guy Lavaud c a adressé l'hommage émouvant que l'on va lire à S. A. R. le j prince de Belgique, duc de Brabant, engagé volontaire dans l'armée belge : r En ce jour anniversaire où le souvenir de douze mois de s guerre rendent les visages plus graves, je n'ai pu détacher ma d pensée de la famille royale de Belgique. Jusqu'au soir j'ai d songé à ceux qui, sur l'étroite bande de leur terre encore libre o au bord des dunes désertes, regardent dans la direction des h plaines, là où se sont élevées, pour durer toujours dans l'his- t; toire, les fumées de Louvain, les flammes de Termonde. Et f plus, peut-être qu'au roi Albert, qu'à la reine Elisabeth, ma t; méditation allait à l'aîné des enfants, au petit prince de Bel- e gique, duc de Brabant, tel qu'on le voit dans une photographie : culotte courte, escarpins vernis, aussi frêle qu'une graminée, en vêtements de soie noire pleine aux brisures de reflets profonds, avec au col et aux poignets des lingeries moins blanches que son blanc visage d'enfant. Et je revivais „ la douloureuse rencontre que les journaux nous ont rapportée : s l'enfant de quinze ans, aujourd'hui sous la capote noire de c l'infanterie belge, au bord d'une route de boue qu'abreuve la / pluie, que fouaille le vent, présentant les armes à son père. P « Adieu, mon fils. » Et la frêle enveloppe de chair, l'enfant dglicat au visage de fille, né pour descendre des escaliers de p marbre au milieu d'acclamations discrètes, le Velasquez de n velours noir et d'immaculée broderie, continue sa garde per- d due, parmi les ténèbres hostilles. Douloureuse figure, raidie contre le désespoir et la faiblesse physique, âme blanche qui te redresse, cœur héroïque venu parmi d'autres cœurs héroïques attester la grandeur du sacrifice d consenti, noble enfant qui réclame pour ton sang royal l'égalité suprême de la. mort, que tu me touches et comme je ' t'admire ! !i t'admire ! Demain l'épée offerte par la Ville de Paris et dont le sculpteur Feitu vient d'achever l'exécution sera remise au Roi Albert. Il tiendra dans sa main, qui n'a pas tremblé, la garde d'or massif faite d'un jeune athlète brandissant sa massue. Sur le fourreau les armes des neuf provinces, dans un semis de'fleurs de Belgique : le lin, le houblon, le colza, seront comme une promesse de printemps plus clairs, d'étés moins sanglants, tandis que le ceinturon montrera, brodé en huit différentes teintes d'qf, le lierre, le blé, le chêne et le laurier, symboles des plus nobles vertus. Eh bien, je demande qu'à l'enfant héroïque qui porte les armes là-bas, au bord de l'Yser, pour l'honneur de son peuple et sa maison, pour la France et pour la terre belge, bien plus que pour sa couronne royale, on offre aussi un souvenir. Nos enfants plus heureux que lui, les écoliers de son âge, encore penchés sur les livres, dans les collèges, dans les lycées: dans I les institutions libres, souscriront avec enthousiasme. 11 suffit que M. le Ministre de l'instruction publique y veuille bien consentir et demain de tous les coins de la France afflueront l'or et l'argent. Et maintenant que doit être ce souvenir? Je ne sais encore rien. Mais à ce cœur si pur d'enfant, à celui que, malgré son sac, son fusil, sa lourde cartouchière, nous m-rons toujours dans sa grâce touchante de jeune prince avec ses larges broderies sur son vêtement ajusté, il me semble qu'il faut un objet qui ne pèse pas aux doigts, un diamant, une perle, un bijou qu'il puisse toute sa vie garder à la main ou sur sa poitrine, une chose naturelle et de lumière, en quoi S. A. R. le Prince de Belgique, duc de Brabant à quinze ans soldat volontaire dans l'armée belge, sente vivre et palpiter le cœur clair et reconnaissant de tous les enfants de France. | (L'Écho Belge.) Quy Lavaud. • ' i-lV.Hl/ k-J LlgL.y W ' »_/ i V « 1 UN NOUVEAU LIVRE DIPLOMATIQUE Un journal français sérieux annonce qu'un nouveau livre diplomatique est sur le point de paraître qui contiendra des révélations sensationnelles, avec preuve à l'appui, au sujet des intentions criminelles de l'Allemagne vis-à-vis de la Belgiaue. Celle-ci aurait fait aux autres puissances garantes de la neutralité belge des propositions honteuses allant même jusqu'à envisager la possibilité d'un partage de notre pays. Pourquoi ces révélations viennent-elles seulement au jour après plus d'un an de guerre? C'est la question que chacun se posera naturellement. Le nouveau livre donnera aussi, dit-on, l'explication de ce long silence sur des faits aussi importants. MANŒUVRES LOUCHES 11 se p?sse en Flandre et en Hollande certains événements dignes i'attirer 1 v.tention publique. En Flandre, à Gand, se publie un journal flamand De Vlamsche Post qu'on semble avoir honte d'envoyer à Bruxelles, mais dont Tac-ton néfaste et criminelle se répand tous les jours dans les régions lamandes, action lente et subreptice dont on pourrait redouter d'au-:ant plus les effets que, sous le régime de terreur et de despotisme ictuel, il n'est pas possible à une presse libre de les combattre. Ce ournai ne tend à rien moins qu'au clivage de la Belgique à la sépara-ion administrative des provinces flamandes et wallones. On sait que, îialheureusement, déjà avant la guerre pareilles tendances se sont ait jour en Wallonie sous l'inspiration et la direction du député M. Destré; à ce'te époque, ce mouvement a été accueilli avec indignation et réprobation par tous les patriotes belges. Et voici que, srofitant des circonstances où nous nous trouvons, certains écrivains le langue flamande reprennent l'idée scissionniste, et abusant d'une iberté dont les Allemands leur permettent seuls de jouir, s'en font es propagandistes acharnés et infatigables. Ce mouvement néo-flamingant est nommé, injustement d'ailleurs, e mouvement gantois. Le journal en question s'insurge contre tout gouvernement belge, aarce que depui? 1830 le gouvernement a été l'oppresseur du peuple 3t de la langue flamande ; il s'a'iie à l'administration allemande pour ■éagir contre les tendances anti-flamandes de la politique belge; il NUMÉRO 45 PRIX DU NUMÉRO — élastique, de zéro à l'infini (prière aux revendeurs de'ne pas dépasst SEPTEMBRE 1915

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