La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1914, 30 Octobre. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/js9h41km5n/
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LA MÉTROPOLE D'ANVERS, PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES. 21ME ANNÉE. N°- 303. COMMUNIQUES OFFICIELS FRANÇAIS. LA BATAILLE DE DIXMUDE. EFFORT ALLEMAND ENRAYE. PARIS, 28 octobre.—Communiqué officiel de 23 heures: En Belgique deux attaques de nuit tentées par l'ennemi dans la région de Dixmude ont été répoussées. L'effort allemand sur le front Nieuport-Dixmnde paraît enrayé. Notre offensive continue au nord d'Ypres. Entre La Bassée et Lens, légers progrès de notre part. Sur Je reste du front il n'y a rien à signaler. PROGRES PARTOUT. ATTAQUES DE L'ENNEMI REPOUSSEES. PARIS, 29soctobre.—Communiqué officiel de 15 heures: Hier, nous avons fait des progrès sur différents points de la ligne de bataille, notamment autour d'Yprcs et au sud d'Arras. Il n'y a rien de nouveau sur le front Nieu-port-Dixmude.Entre l'Aisne <?t l'Argonne nous avons pris quelques unes des trenchées ennemies, et aucune des attaques partielles tentées par l'ennemi n'a réussi. Nous avons aussi avancé dans la forêt d'Apremont. AVANCE DES ALLIES. h UN BATAILLON BAVAROIS SE REND. FLESSINGUE, 29 octobre.—Il y a eu une légère avance des Alliés vers Ostende. Les Anglais ont occupé Leffinghe et Raversyde, qui fut enlevé à la pointe de la bayonnette. Un bataillon bavarois refusa de combattre et se rendit.—Exchange. VERSION ALLEMANDE. AMSTERDAM, 29 octobre.—Le communiqué officiel du grand état-major transmis ce jour de Berlin prétend que les Allemands ont obtenu des succès sur divers points. A l'ouest de Lille, est-il dit, nos troupes ont fait de beaux progrès, et diverses positions fortifiées de l'ennemi ont été prises. Seize officiers anglais et 300 hommes ont été faits prisonniers. Les attaques anglaises et françaises ont été repoussées partout.—Central News. L'ARMEE ALLEMANDE EPUISEE. LA CONFIANCE FRANÇAISE. PARIS, 29 octobre.—Les journaux expriment l'avis que l'armée allemande opérant dans le nord présente des symptômes d'épuisement.Le colonel Rousset dans le " Petit Parisien " dit que des attaques aussi furieuses que celles faites ccs derniers jours ne peuvent être indéfiniment renouvelées, et que des troupes opérant avec une témérité aussi folle doivent succomber à l'épuisement. La question se pose <le savoir si ce moment n'est pas arrivé pour les Allemands. Le " Matin " dit: 4t Quelque nombreuse que puisse' être une armée, elle finira toujours par fcxndre si elle est continuellement envoyée à la boucherie. Dans l'ouest comme dans l'est la victoire est près de sourire aux Alliés." L' " Echo de Paris " écrit : " La bataille pour la route de Calais paraît se dérouler de plus en plus au désavantage de l'ennemi. Partout *;ous avançons ou nous tenons bon. La quatrième armée allemande, sous le commandement du duc de Wurtemberg, qui opère en Belgique contre la frontière du nord, semble, à en juger d'après son activité, avoir besoin de repos. "Il est certain que nos excellents alliés anglais ont fait de la bonne besogne contre une des divisions, tuant un grand nombre d'hommes." . Le même journal déclare que, d'après une lettre reçue par un docteur français, les Allemands n'ont pas encore perdu l'espoir d'occuper Verdun, et ont, fait jeter dans la ville l'avis suivant à la garnison de la forteresse: "Vaillants défenseurs de Verdun, rendez-vous si vous ne voulez pas que vos forts subissent Je même sort que ceux d'Anvers." L' "Echo de'Paris" ajoute: "Nous avons ce qu'il faut pour les recevoir." HOMMAGE AU ROI ALBERT. M. Capus, dans le "Figaro," dit: "L'histoire confrontera le roi Albert et Guillaume II. Ce dernier a foulé ,une fière et pacifique nation sous les fers de son cheval, et il espère toujours faire trembler le monde par les derniers accès de sa fureur. " En ce qui concerne d'autre part le roi des Belges, aucune figure ne se détache si simple, si claire, si admirable dans cette crise pathétique de la civilisation, comme l'incarnation des idéaux du patriotisme, de la justice et du droit. "On pourrait presque dire que le destinée a pris plaisir à la mouler dans sa grâce et sa noblesse pour contraster avec le rude aspect et les bouches ricanantes des Barbares."—Reuter. — Le roi d'Angleterre a reçu-hier matin au palais de Buekingham M. Winston Churchill, ministre de la marine, et le général Rawlinson. Bans l'après-midi, Sa Majesté a reçu Lord Kit-chener et M. Asauith, chef de cabinet. LA BATAILLE SUR LA COTE BELGE. UN CUIRASSE ENTRE EN LIGNE. LONDRES, 29 octobre.—Une dépêche d< Folkestone dit qu'un marin de la flott< anglaise, qui vient de revenir à Douvres ave< son navire, a déclaré que la flotte bombardan les tranchées allemandes sur la côte belge i fait du superbe travail. Il a confirmé la nouvelle d'après laquelle le: canons des monitors anglais ont fait un ter rible carnage parmi les rangs ennemis. Un seul des navires anglais, un contre-tor pilleur, qui s'était approché très près de lé côté, a été touché. — Les obus pleuvaient autour de mor navire, a raconté le marin, et l'un d'eux tornte à moins de trois mètres de sa proue; mai: aucun ne le toucha. Un cuirassé a travaillé avec ses canons d< 30 centimètres pendant toute la journée mardi et les Allemands ont été contraints de retire: certains de leurs canons à une grande dis tance. ROULERS REBOMBARDE. FORTES PERTES ALLEMANDES. PARIS, 28 octobre (retardée).—Des nouvelle: du front annoncent que des combats très vio lents ont eu lieu aujourd'hui dans les environs de Roulers. Us avaient commencé il y a deu^ jours pair un vif combat dans les bois voisins où des centaines de cadavres d'Allemands couvrent le sol détrempe. Des réfugiés disen que Roulers a été de nouveau bombardé pai l'ennemi. Quarante habitants ont été tués, d< nombreuses maisons ont brûlé, et des notables ont été pris comme otages. La ville a été pris* et évacuée quatre ou cinq fois par les Aile mands, qui ont finalement dû reculer, de sort* que leur légère avance vers Furnes n'a pou] eux aucun avantage. Un officier allemand fait prisonnier il y ? huit jours a déclaré qu'à cette date la batailh de la côte avait coûté 10,000 hommes aux ar mées allemandes.—Central News. DIXMUDE EN RUINES. AMSTERDAM, 28 octobre.—D'après de: nouvelles d'Ostende, envoyées par courrier i l'Ecluse, depuis le milieu de la semaine passé< les Allemands n'ont pas cessé d'ataquer le: tranchées près de Dixmude, défendues ave< obstination par les Alliés. Les attaques à h bayonnette se succédèrent rapidement, suivie: d'assauts en règle contre les troupes belges l'infanterie et les fusiliers de marine français appuyés par des mitrailleuses. L'ennemi paraissait absolument indifféren aux pertes provoquées par ces attaques. Dixmude est en ruines.—Reuter. AMSTERDAM, 28 octobre.—Un" correspon dant ostendais du " Tyd " annonce que Dix mude est complètement en ruines, et qu'ui combat corps à corps de la plus grande violenc* est en cours.—Central News. LA COTE BELGE MINEE. FLESSINGUE, 28 octobre.—Le bateau phare belge " Wandelaer " a été trouvé flottan à la dérive dans la mer du Nord par un chalu tier hollandais qui l'a ramené à Flessingue, oî il a été mouillé. Son équipage raconte que les Allemands on posé de nombreuses mines le long de la côt< belge. Les -fusiers de marines ont amené 1< matériel nécessaire d'Anvers. Tous les feux de la côte sont éteints. Le bateau-phare " Wrélingen " a été bom bardé et capturé par les Allemands, après qu< son équipage eut pu se sauver. On se rappelle que le gouvernement hollan dais avait demandé au début de la guerre ai gouvernement belge de retirer ses bateaux phares. La Belgique avait refusé d'accéder i cette demande. DES SOUS-MARINS A ZEEBRUGGE? AMSTERDAM, 29 octobre.—Le " Handels blad " apprend d'un correspondant de l'Ecluse sur la frontière belge, que plusieurs sous marins allemands ont été envoyés par chemii de fer à Zeebrugge, où ils seront montés e envoyés contre la flotte anglaise à Ostende. Le plus grand secret est observé sur-les der niers mouvements des troupes allemandes. Toutes les communications par chemin d< fer entré Zeebrugge, Knocke et Bruges son interrompues et la circulation des vélos es interdite. Les cyclistes hollandais ont été prévenus Le commandant militaire de Bruges a exposi dans son bureau une carte portant une lign< droite allant de Mariakerke au sud d'Ostende au delà de laquelle il n'est pas permis au3 civils de circuler.—Reuter. LE "COIN" ALLEMAND. NORD-EST' FRANÇAIS, 29 octobre .—L; situation autour de la Bassée est suivie ave soin. Les Allemands <>nt adopté la tactique qu leur a si bien réussi à Anvers, et essaien apparemment de forcer un coin dans h ligne des Alliés par le seul poids de leur fei d'artillerie. Il est indéniable qu'ils ont fait quelque progrès dans la direction du sud-ouest. C'est jusqu'à présent, le seul fait peu satisfaisan de la ligne de bataille. Au nord de Lille tout continue à aller bien malgré que les Allemands aient amené d< Duissantes réserves.—Central News, COMMUNIQUES OFFICIELS RUSSES. BRILLANTE VICTOIRE EN POLOGNE. L'ENNEMI EN RETRAITE. PETROGRADE, 28 octobre, 7 heures 40 soir. —L'état-major du quartier-général annonce ' une victoire russe de la plus grande importance.Le communiqué dit:— La bataille ininterrompue de quatre jours au sud de la rivière Pilitza, dans les forêts se trouvant sur la ligne de Bjalogura à Janovets, qui passe par Glovacheff et Polichna, s'est terminée par une sévère défaite des troupes allemandes et autrichiennes. Le 26 octobre, la résistance du 20me corps de réserve allemand et de la garde, a été ! finalement brisée par l'héroïque effort des troupes russes. Dans le centre, après une lutte opiniâtre, les Russes réuissirent à s'établir sur la lisière des forêts situées dans les environs des villages de Adamoff, Severinoff, et Marjanoff. A l'aile gauche, les Russes prirent d'assaut la position fortifiée de Polichna, et entourèrent une partie des Autrichiens à Berdzezh. Dans la nuit de lundi, les forces ennemies . étaient en pleine retraite, sur la ligne Edlinsk-Radom-Uzha. Les Russes prirent des prison-; niers et des canons. Au nord de la Pilitza, des combats acharnés , continuent sur la ligne de -Ezhoff à Novio- > masto. En Galicie, la bataille fait rage sur tout le front. Sur la San, les feusses ont capturé dix ! officiers et cinq cents hommes. i Au sud de Przemysl, les Russes ont avancé ! à plusieurs endroits. Dans la Prusse orientale, l'ennemi bombarde • vigoureusement les positions ennemies, et fait des attaques persistantes dans la région de Bakalarzhevo, mais partout il a été repoussé. Le succès qui a été obtenu au sud de la 5 Pilitza et à la suite duquel l'ennemi battit en ■ retraite, est de la plus grande importance. Il semble résulter du communiqué que les forces allemandes ont été coupées en deux, et que les deux fronçons courent le risque d'être • pris de flanc.—Central News. L'ALLEMAGNE AVOUE LA DEFAITE. AMSTERDAM, 28 octobre.—Un télégramme officiel du grand-quartier général à Berlin dit: • Les troupes allemandes et autrichiennes en Pologne, après avoir repoussé toutes les attaques russes précédentes, ont dû se retirer . devant de nouvelles forces russes s'avançant . d'Ivangorod, de Varsovie, et de Novo Georgiev-i sky. » Au début, les Russes ne les poursuivirent pas, et la retraite de nos troupes eut lieu sans difficulté. Les troupes de réserve modifieront leur formation d'après la situation. Sur la partie occidentale du théâtre oriental de la guerre il n'y a pas de changement.— Reuter. . Note.—Ce communiqué officiel allemand est le. premier dans lequel l'ennemi avoue une { retraite sans l'attribuer à des "raisons stratégiques."! FINIS AUSTRIAE ? ' ROME, 28 octobre.—Un télégramme officiel publié à Vienne ce soir annonce qu'une bataille desespérée est engagée au sud-ouest ^ d'Ivangorod entre Autrichiens et Russes; 1 ceux-ci sont en nombre beaucoup plus considérable.' POUR PREPARER LA RETRAITE? ODIEUX PROCEDE ,ALLEMAND, Un de nos lecteurs londoniens a reçu, via la Hollande, le texte d'une proclamation affichée sur les murs de Bruges, dans laquelle l'autorité > militaire allemande prie les habitants de faire bon acceuil aux soldats allemands qui vont L rentrer de France " pour éviter la contamina-J tion par le choléra qui règne dans l'armée française ! " Chose extraordinaire, le correspondant parisien d'un journal anglais dit qu'une proclama-! tion semblable en trois langues a été affichée à ; Bruxelles, seulement cette proclamation dif-J fère de celle que nous citons ci-dessus en ce sens qu'elle déclare que c'est Paris qui est : infecté du choléra et que les troupes sont re-! tirées pour leur éviter la contamination et leur : permettre de se reposer à Berlin ! ; Comme le fait remarquer un confrère, cela " semble vouloir préparer l'opinion à une retraite de l'armée allemande.- La contradiction entre les deux 'textes cités ci-dessus est pour le moins curieuse. 1 UNE BATAILLE NAVALE? AMSTERDAM, 28 octobre.—Le " Telegraaf " ^ annonce qu'une canonnade fut entendue pendant t quarante-cinq minutes ce matin à 4 heures dans i, la direction du nord de Knocke. Elle se renouvela douze heures plus tard, et apparemment il y a eu une bataille navale.—Exchange. t —Trois cents prisonniers Allemands ont [ quitte Southampton ' ieT en route pour un camp de concentration. ' — Deux jeunes genl belges, qui s'étaient ren-' contrés pour le première fois pendant l'exode 2 d'Anvers, vont se marier dans quelques jours en Angleterre. LA BELGIQUE ENVAHIE, l LE BOMBARDEMENT D'ANVERS. 1 1397 MAISONS ENDOMMAGEES. ! ] ROOSENDAEL, 27 octobre (de notre corre- ' spondant, par courrier).—Je suis, en mesure j de vous transmettre une statistique assez < exacte des maisons endommagées par le bombardement à l'intérieur de l'enceinte fortifiée, 1 c'est à dire à Anvers-ville, à Berchem, et à Borgerhout. D'après cette statistique non officielle, 1397 maisons auraient été touchées par les obus allemands, et ce chiffre est cer- ' tainement inférieur à la réalité, car \ pour un bon nombre de maisons atteintes restées fermées. On n'a pu savoir si elles avaient subi des dégâts. De ces 1397 maisons, ; 552 . sont inhabitables. Voici comment se décompose le rèlevé: Maisons iheendiées 252 Immeubles gravement endommagés 300 Mais, peu gravement atteintes 845 Total 1397 Parmi les maisons détruites au cours du , bombardement on signale encore : Avenue du Sud: Nos. 23, 25, 27, 31, 33, 35, 37, 39, 41 et 43 (en partie). Rue Van Brée: Nos. 17, 19, 21, 23, 25, 27, 29, 31, 33, 35, 37. Rue Miroeus: Nos. :>5, "7, 39, 41. Rue Solvyns: Nos. 40. 42, 44. ^Rue du Compromis: Nos. 11, 13, 15, 17, 19, ! Rue de l'Esplanade: Nos. 22 et 24. L'établissement Belvédère à Saint-Anne est également détruit. La lutte engagée entre M. De Brouwere et M. Gyselinck autour du secrétariat de la ville s'est terminée de façon originale. C'est le poète Hubert Mélis, secrétaire particulier du bourgmestre "in partibus," qui a pris la succëssion de M. Possemiers. La synagogue de la rue des Sculpteurs a été détruite, et le centre du culte a été transféré à la synagogue de la rue des Jardiniers. Le consul de Hollande—naturellement—a envoyé aux réfugiés des circulaires leur conseillant de rentrer et leur disant que le gouverneur militaire d'Anvers l'avait assuré de ce que les stipulations de la Convention de La Haye seraient strictement observées. Comme si la parole des Allemands méritait encore la moindre créances aPrès les innombrables violations dé ladite convention dont ils se sont rendus coupables ! Une commission d'architectes siégeant au palais de justice a été nommée pour évaluer les dégâts aux immeubles. Elle-ne promet, bien entendu, aucun dédommagement aux propriétaires de la part des Allemands. On me signale qu'à Malines, la tour de Saint-Rombaut est relativement peu endommagée, ' mais l'église est pratiquement en ruines. Le ( Musée d'antiqués" et les JBailles-de-Fer tout' entierès ne sont plus qu'un amas de décombres. Les soldats allemands dorment dans les maisons dont ils ont enfoncé lés portes.. Sempst, Weerde, et Eppegem sont en ruines. Partout, le long des chemins, on n'aperçoit que des tombes allemandes, avec des croix et des fleurs. On raconte que le collège echevinal de Bruxelles ayant refusé de fournir au gouvernement allemand la liste des recrues de 1914, l'echevin Maurice Lemoimier a été fait prisonnier pour être envoyé dans une forteresse, mais a été relâché après une' détention de quelques heures. J'apprends quelle général von Huenne, gouverneur militaire d'Anvers, a lancé une proclamation, affichée en ville en français, en flamand et en allemand, et qui interdit aux soldats le pillage des propriétés. Les réquisitions ne sont autorisées que sur production d'un ordre écrit de la commandanture, et les soldats doivent payer au comptant tous leurs achats. D'un autre côté on a réquisitionné énormément de vivres, qui ont quitté la ville par des colonnes dirigées vers la sud-ouest, de sorte que le prix des vivres non réglementés augmente. Ives habitants n'oublient pas que dans d'autres villes belges envahies les mêmes proclamations rassurantes n'ont pas empêché le pillage, et ils restent très méfiants. D'autant plus méfiants du reste que d'après des avis reçus de source privée, viâ Bruxelles, le gouvernement allemand a intimé à la presse allemande, par l'intermédiaire du bureau reptilien Wolff, qu'il déconseille aux Allemands qui se sont enfuis de Belgique d'y retourner en ce moment, sous le délicieux prétexte " que les communications pa^ chemin de fer en Belgique se bornent exclusivement au transport des troupes " ! Cet avis confirme absolument celui donné par le consul d'Allemagne à des nationaux au moment même où les sieurs Franck, Albrecht et Leclair, émissaires complaisants de l'ennemi et le gouvernement hollandais conseillaient aux réfugiés de rentrer chez eux. Je ne puis assez insister sur le fait que les Allemands ont besoin de nous pour leur donner à manger et pojir réorganiser la vie anver-soise qu'ils ont eux-mêmes arrêtée. Les Belges qui retournent à Anvers vont servir directement ou indirectement l'ennemi. A tout le moins ils vont se placer à ses ordres et acceptent le fait accompli. Certes, les autorités civiles ou religieuses peuvent considérer que leur devoir les appelle à-la sauvegarde des personnes et des propriétés —pour autant, bien entendu, que les Allemands ne se saisissent pas d'elles comme otages et ne, les remplacent pas par des pan-germanistes complaisants. Mais les individus qui mettent en suspicion le patriotisme de ceux de leurs concitoj'ens pareeque ceux-ci refusent, conformément aux vues de leur gouvernement—la seule autorité valable !—d'aller se mettre aux pieds des lâches et cruels envahisseurs, nous paraissent avoir de leurs devoirs une notion singulièrement oblitérée. — La première neige de l'automne est tombée dans les Galles du Nord. A REVOLTE SUD-AFRICAINE. RAIDS DANS L'ORANGE. BLOEMFONTEIN, 29 octobre.—Depùis la irise de la ville d'Heilbron et l'arrêt d'un rain par les rebelles près de Reitz, d'autres sndroits de la partie septentrionale de l'état ibre d'Orange ont reçu la visite de forces rejettes; l'une des plus actives est celle dirigée >ar M. Conroy, qui s'était vanté dans un neeting récent d'être un rebelle de la guerre les Boers. Le gouvernement .et la force armée de 'Union sont maîtres de la situation. Reuter. APPEL DU GENERAL HERZOG. CAPETOWN, 29 octobre—Le général Her-:og a quitté Bloemfontein dans l'espoir de rencontrer les chefs rebelles et de conseiller à eurs hommes de rentrer chez eux. Jusqu'ici il n'a réussi à trouver ni le général De Wet ni M. Conroy, membre pour Kroon-itad-Ouest dans le conseil provincial, et qui ;st le chef d'un des commandos rebelles.— Reuter. UN SUCCES. LONDRES, 29 octobre—Le gouverneur-géné-•al de l'Union sud-africaine a envoyé le télégramme suivant au secretaire d Etat pour les Uolonies :— Le colone\ Van de Ventner rapporte que nngt-quatre rebelles de plus se sont rendus à ses éclaireurs à Brandvlei le 25 courant. Le général de brigade Sir Duncan McKenzie -apporte qu'il a fait une incursion avec ses lommes dans l'intérieur pendant la nuit du 1 26, et a traité comme'suit toutes les patrouilles ie'l'ennemi qui furent vues par ses hommes:— LTn tué, un blessé, et sept prisonniers.—Press Bureau. — Une dépêche de Bloemfontein annonce que e major Brand, commandant les forces de 'Union au camp de Tempe, a adressé un discours bloquent à ses soldats, leur demandant de rester fidèles au traité de Vereeniging signé par De Wet et par Beyers et attirant leur attention sur le malheureux sort de Maritz. Us fut très applaudi. Le major Brand a offert aux 1200 hommes je son commando de rentrer chez eux au lieu ie continuer leur route vers l'Afrique sud-occi-ientale allemande. Quatre hommes seulement icceptèrent cette offre. M. Merriman a prononcé hier un discours patriotique au Cap, qui'à été couvert d'acclamations.LA VICTOIRE BELGE DU TANGANYKA. LE HAVRE, 29 octobre.—L'agence Reuter ipprend encore a?î sujet de la victoire belge au Congo, signalée hier, les détails suivants: La région où eut lieu la bataille entre les Belges et les Allemands est située au sud du Lac Tanganyka, à l'endroit , où les frontières ie la Rhodésie du nord, de l'Afrique orientale allemande et du Congo belge se rencontrent. Les troupes belges étaient commandées par le commandant Henry. Les troupes allemandes ont été complètement défaites. L'ANGLETERRE GENEREUSE. LA HAYE (de notre correspondant, le 25 Dctobre).—J'apprends de.source' absolument certaine que le Gouvernement anglais a fait Dffrir au Gouvernement hollandais le somme ie 50,000 livres sterling pour l'aider à secourir les réfugiés belges aux Pays-Bas. C'est là une preuve de plus de la grande sollicitude que montre l'Angleterre envers notre pays belge et ses malheureux habitants. Note.—D'après une dépêche, le Gouvernement hollandais aurait refusé cette offre. DES MISSIONS BELGES. LE HAVRE, 20 octobre.—Le gouvernement belge vient d'envoyer plusieurs missions importantes à l'étranger. M. do Broqucville est à Dunkerque, MM. Berryer et Vandevyvere sont en Angleterre, MM. Vanderveldé, Mélot et Destrée sont partis pour l'Italie, MM. Oooreman pour la Hollande, M. Cioblet d'Alviella pour New York, M. Depauw en Italie. Le plus grand secret est gardé sur le but de ces missions. LES UNIVERSITAIRES BELGES A OXFORD. Les journaux publient la lettre suivante, de M. Warren, président de Magdalen College à Oxford, datée du 28 octobre:— Monsieur,—J'ai lu avec intérêt dans votre numéro d'hier la lettre de mon ami le maître de Christ College concernant les dispositions prises à Cambridge en faveur des Belges. Des arrangements ont été faits également à Oxford. Un certain nombre de professeurs belges se trouvent ici, dont onze de Louvain. Us ont formé un club belge et le conseil de l'Université a formé un comité qui se met en relations avec eux ot compte parmi ses membres deux d'entr'eux. M. Merlin, professeur à Gand, et le chanoine Noël, professeur à Louvain. Un projet de décret présenté à l'Universite admet les professeurs et les savants belges à toutes les institutions de l'Université et prévoit diverses facilités pour les étudiants. Les professeurs belges ne paraissent pas souhaiter de voir organiser des cours conduisant aux grades belges. Ils considèrent que ce serait aller à rencontre du devoir qui s'impose à tous les jeunes gens belges valides et qui est de s'enrôler dans l'armée de leur pays. Pour ceux que des bonnes raisons retiennent en Angleterre, des études pourront être organisées. Les frais de séjour à Oxford pourront être considérablement réduits, espère-t-on, grâce à la bienveillance des collèges. Tout étudiant belge qui désire, se renseigner sur ces points est prié de s'adresser à M. F. F. Urquhart, Balliol College, Oxford. Votre dévoué, (S.) T. H. WARREN, Président de Magdalen College, Président du Comité " Belgian Students." Il y a lieu peut-être d'ajouter à cette lettre un renseignement. Les étudiants belges peuvent se trouver hésitants devant les offres généreuses qui leur sont faites à la fois par plusieurs universités. Oxford a surtout pour spécialité les études philosophiques, historiques et littéraires. — Le septième de ligne a été décoré, non de la médaille militaire, comme nous l'avons dit, mais de l'ordre de Léopold, pour sa belle conduite pendant la retraite d'Anvers. LES BELGES A LONDRES. LE CARDINAL MERCIER ET L'IRLANDE. Dans une récente lettre adressée à M. B. J. Kelly, le cardinal Mercier écrit qu'il est profondément touché par la sympathie de l'Irlande a l'égard de la Belgique et. que celle-ci n oubliera jamais la façon dont l'Irlande a agi à son égara durant cette terribtè crise. VISITE PRINCEERE. La princesse Victor Napoléon a rendu visite, mercredi, à l'Alexandra Palace, aux victimes de l'accident survenu à 1' Amiral Ganteaume. La princesse a visité également les soldats belges blessés, en traitement à Westminster. LE ROI D'ESPAGNE ET NOS YACHTSMEN Le Royal Yacht Club de Belgique a envoyé, il v a quelques jours, un télégramme de félicitations au roi Alphonse XIII., membre d'honneur du yacht club, à l'occasion de la naissance d'un fils. Le roi d'Espagne a répondu par le télégramme suivant, adressé à M. Albert Grisar, sécrétaire du Yacht Club de Belgique:—^ Très sensible et profondément reconnaissant aimables félicitations du Royal Yacht Club Belgique que j'apprécie d'autant plus en les circonstances présentes. Alfonso R. LES PECHEURS BELGES. Les gouvernements britannique et français ont accordé aux pêcheurs belges l'autorisation de pêcher respectivement dans les eaux territoriales anglaises et françaises. Les pêcheurs ostendais ont pris comme ports d'attache en Angleterre Milford Haven et Swansea, où la Société des Pêcheries d'Islande et la Société des Pêcheries à vapeur ont établi leurs quartiers-généraux. — La province d'Ontario a fait don de 100.000 livres de pommes évaporées pour l'armée navale anglaise, et a fait le même don au Belgian relief funds. Le consul de Belgique, M. Prudliommc, annonce que 150 camions de vêtements, soit la capacité de trois navires, ont été expédiés pour les Belges et qu'un quatrième navire suivra. — Une proclamation royale révise la liste de contrebande en Angleterre et y ajoiîte les denrées alimentaires, les vêtements, la monnaie d'or et d'argent, les véhiculés, les navires, le matériel de (•hemin de fer, le soufre, la glycérine, les fers à cheval, les peaux et les jumelles. — On mande d'Amsterdam, d'après le " Alge meen Handelsblad," que le Dr. Treub, le nouveau ministre des finances en Hollande, projette la conclusion d'un emprunt de guerre. Son prédécesseur avait déjà rédigé un projet provisoire à cette fin. — M. Poincaré a quitté Bordeaux mercredi soir en compagnie de MM. Ribot et Sembat, aux quels se joindra le ministre de la guerre, pour inspecter les troupes sur le front. ^ abonnez-vous ! L'abonnement au "Standard" coûte 3 sh. 3 par mois pour l'Angleterre et 4 sh. 4 pour l'étranger. Nous en adresser le montant. V : J •k. N TARIF DES ANNONCES. Rubrique : " Le livre d'adresses des exiles," 9d. la ligne. Pour toute autre publicité, tarif du "Standard." v YE LIVRE D'ADRESSES DES EXILÉS. ANDRE, JOS, f>'!. Boulevard Anspach, Bruxelles, 60 trouT© Walfcor T. Bowe. M*i»or-road, Warwick House. Barnet_ ^g^RAECKMAN, L., Cap. corn. 6e ligne et BREYER, P., s. lieut., 1er ligne, se trouvent NavaJ Hospital, Haslar, Portsmouth. J^ASTENIE, EDM., Le Frowda, Exeter. BLOM, HUBERT, cherche famille.—Ecrire Sohifidam Sinçnl. 10. Rot.tr.rria.m. ^OE^f, D., notaire et famille.—Golf Villas, Deal". HOOREMAN-VOORTMAN; HENRI, dë Bruxelles, Bentfield Nook, St*nsted, Easex. HeSmanSTjosepha, en religion, se trouve au couvent des Sœurs do Notre Dame, Biçnor-etreeU M anebester JEAN PRANCQUI est prié donner son adressa actuelle à K. de_CartierL 4. West Halkip-6treet, Londres. PIrMENTIER, Mme. EDMOND, de Wohiwe, preTicnt famille Sacrez, Bulke et Gaillard, qu'elle quittera Gorinp Hôtel, Londres, eanledi 24 pour hôtel Lourow, place Louvois, Paris. ^ PLEYN-DESWARTE, Alexander House, Dane John, Cantcrbury. Kent. VAN HIRTUM, de Louvain, prié donner nouvelles.—Middelburg Wall 58 B. EPOUSE de J. STIEINON, Pharmacien à l'Hôpital militaire Ar.vens, habite Normanstcad, Honley-on-Thamcs. demande nouvelles mari. PERSONNES connaissant ALFRED COLLETTE soldat belge 9me. de ligno pont, priées donner adresse au Comité r<;fuE'és. Tendre*. Aldwych. SI FAMILLE PANQUIN de Duinbergue et Madame CHARLES PANQUIN d'Ostende tont en Angleterre prière s'adresser pour communication à Mr. De Joer, DeKeyser Royal Hôtel à Londres. ON demande Sténodactylographe (jeune homme ou demoiselle) pour correspondance en anglais ot. en français; inutile faire offre si pas pratiquo sérieuse sténographie dans les deux langues.—Ecrire M. H., c.o. House-keeper, 29, Great St. Helen's. London, E.C. ON recommande aux dames françaises et belge; la blanchisserie do premier ordre, Tho PALAC1 LAUNDRY, Fulham, London. qui dispose d'une dama pouvant s^t£etenj£_et_corre6pondrejM^r^^ - FAMILLE anversoise cherche cuisinière belge, —Se prés, Holland Park, 81, Londres, entre 4J et 8h. \ redaction de la metropole. Pour tous renseignements s'adresser Fleet Street, 132-4, où un bureau spécial est ouvert jusqu'à 19 heures. Comme nous avons été forcés de quitter notre patrie au même titre que tous les autres réfugiés, les personnes qui noue demandent des renseignements par écrit seraient bien aimables de joindre à lours lettres deux timbres d'un penny. V /

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