La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1916, 09 Novembre. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/m61bk17r7k/
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LA MÉTROPOLE ONE PENNY <jnn*T- cinq centimes Hollande: vijf cent CONTINENT : DIX CENTIMES PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux: 43, Chancery Lane, W.C.—Téléphoné: Holborn 212. ABONNEMENTS : 1 mois, 3 sh. ; 3 mois, 9 sh. Etranger : 1 mois, 4 sh. ; 3 mois, 12 sh. 23ME ANNEE JEUDI ,9 NOVEMBRE 1916 No 313 LA GRANDE GUERRE Nouveau succès français sur la Somme Succès russe dans les Carpathej La Pologne et les Puissances centrales Ni la pluie ni les orages ne peuvent arrêter l'activité des opérations sur la Somme, qui continuent alternativement au nord et au sud. Dans ce dernier secteur, comme on a pu le lire dans le dernier communiqué de l'aris, 1 armee du général Mtcheler a fait de nouveaux progrès sur un front de quatre kilomètres, allant de la raffinerie de sucre d'Ablain-court jusqu'au bois au nord de Chaul-nes. Malgré une pluie torrentielle les troupes montèrent à l'assaut et après peu de temps toute la ligne ennemie tomba entre leurs mains. Les deux villages d'Ablaincourt et de Pressoire où les Français n'occupaient encore que la lisière furent emportés d'assaut et occupés en leur entier. Ces deux centres de résistance une fois conquis l'avance continua dans la direction de l'est : le cimetière d'Ablaincourt, organisé en une position défensive formidable à trois cents mètres du village, sur là route qui le relie avec Gomiecourt, fut capturé et les troupes s'établirent au delà de la raffinerie de sucre à environ deurt cents mètres au nord du village. Ces positions, qui formaient d'abord une brèche dans les lignes françaises forment maintenant, au contraire, un saillant relativement aigu dans les lignes allemandes et le mouvement de flanc des Alliés s'en trouve considérablement accentué. Les chiffres que nous avons publiés hier au sujet des captures de prisonniers et de butin faites sur les fronts de la Somme sont une manifestation éloquente de la vigueur de l'offensive alliée dans cette région. Ces chiffres, qui ne constituent encore qu'une faible partie des pertes ennemies, puisqu'il est impossible de calculer exactement le nombre des morts et des blessés, permettent néanmoins de faire un bilan de victoire où le passif ennemi dépasse de loin l'actif. Certes le rôle des armées alliées est loin d'être terminé mais les résultats qu'elles ont obtenus jusqu'ici sont le meilleur hommage qu'on puisse "rendre à leur vaillance.En Roumanie, alors que la bataille fait encore rage dans la région de Pra-hova et la vallée d'Aluta, les centres de l'attaque ennemie dans la Valacbie du Nord, l'armée de nos alliés a pris l'offensive dans la vallée de Buzau où ils ont réussi à capturer quelques prisonniers et une mitrailleuse. Au nord des Carpathes les opérations sont plus intéressantes. Dans la région de Kirlibaba, à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Dorna Vatra, les Russes avaient pris l'offensive, voici quelques jours et à la suite de cette opération, qui avait été étendue jusqu'au sud de Dorna Vatra, nos alliés purent s'emparer, au nord, de quelques tranchées ennemies, et au sud de plusieurs positions ennemies dans les vallées de Borszek et de Putna, capturant en tout un millier de prisonniers, une dizaine de mitrailleuses et un lance-bombes.Dans la Dobrudja, des progrès ont été effectués sur toute la ligne du front. L'arrivée des renforts russes et le prestige du général Sakharoff ont déjà produit leur effet sur l'ennemi qui s'est retiré sur une distance de vingt kilomètres en arrière. •Sur le front de Galicie il n'y a eu qu'une activité de patrouilles, tandis que sur le front italien le mauvais temps empêche les opérations de continuer.On annonce d'Amsterdam d'une source autorisée que le nouveau roi de Pologne ne sera pas le frère du roi de Ba-^ière, mais le prince Joachim de Prusse. Au sujet de la proclamation par les ■"lemands et les Austro-Hongrois de autonomie de la Pologne, on écrit encore que l'argument principal des puissances centrales pour la constitution c ,Jne armée polonaise c'est que les Po lonais russes ne pouvaient pas être forcés à se battre pour les Allemands aussi longtemps qu'ils étaient sujets de l'empereur Nicolas, mais que maintenant ils seront citoyens d'un Etat souverain dont la cause se confondra avec celle de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie.Les commentaires des journaux allemands à propos de la " faveur " qui vient d'être accordée à la Pologne sont plutôt tortueux, car il leur est difficile de bien juger la présentation de l'affranchissement aux Polonais de Russie par un gouvernement qui a opprimé les Polonais de Posen jusqu'au point de stipuler comme un crime les prières récitées dans la langue maternelle. Un commentaire assez sarcastique à ce sujet est celui que fait le New York Times. " Si l'empereur d'Allemagne, dit ce journal, tient à démontrer qu'il est un réformateur et qu'il favorise la liberté de tous, pourquoi ne rétablit-il pas le royaume de Belgique?" Il est bon que personne n'ignore les intentions de l'Allemagne, car on a vu à l'œuvre son amour de la liberté. L'Allemagne doit avoir des soldats et c'est une nation opprimée qui les lui fournira. Dieu sait ce qu'elle réserve à la Belgique. Le roi Albert offre des livres aux soldats flamands Afin de contribuer à l'œuvre d'éducation et de récréation des soldats flamands de l'armée belge, le roi Albert vient de charger la " Commissie tôt verzending van Vlaam-sche bœken" (l'Œuvre du Livre flamand), à La Haye, d'acquérir des volumes nouveaux en Hollande pour la somme de 2,500 fr. C'est la deuxième commande transmise, par ordre du roi, à cette œuvre intéressante. Pour la germanisation de la Belgique Notre bon confrère Gérard Harry, du Petit Journal, a eu un long et intéressant entretien avec le sous-officier d'infanterie W. E..., blessé sur la Meuse en août 1014 et transporté en Allemagne, d'où il vient de s'évader avec un camarade aussi courageux que lui. Il importe de dégager des déclarations de notre compatriote ce qu'elles nous apprennent d'un odieux travail d'empoisonnement mental—de " flamingandisation " — poursuivi par les geôliers de nos prisonniers à Gœttingen, dans le Hanovre. De ce camp de captifs belges nos bourreaux ont essayé de faire un véritable camp d'Agra-mant où frères flamands et wallons donneraient le signal de l'entre-déchirement des deux races pour le plus grand profit de la puissance teutonne qui rêve de dominer sa voisine la Belgique par d'intestines divisions, même après la déroute et la retraite des casques à pointe. Il paraît que le gouvernement belge sait quelque chose de ce travail dissolvant ; mais W. E... pourrait lui en révéler plus encore. Il conte que les Allemands, surexcitant le fanatisme particulariste d'un ou deux prisonniers flamands, les instiguèrent, il y a quelque temps, à publier, à l'usage de leur camp, un journal prêchant la séparation de la Wallonie et de la Flandre et insinuant, avec d'habiles demi-mots, que l'intérêt des Flamands devait les incliner vers l'Allemagne. Des conférences dans le même sens étaient données au " Lager " de Gœttingen où les gardes-chiourmes boches, pour " pousser à la roue n'avaient aucune faveur à refuser aux Flamands, en contraste avec leur dureté envers les Wallons. Un professeur de l'Université de Gœttingen, Herr Stange, qui faisait périodiquement de louches voyages à Gand et à Bruxelles, était employé par l'autorité allemande à attiser perfidement les préjugés de races, en des visites fréquentes au camp des captifs, où il traitait les Flamands en rejetons égarés mais subitement retrouvés et chéris de la famille germanique. C'était, appliquée dans un milieu de malheureux prisonniers, la politique de délatinisation de la Belgique, prônée par M. de Bethmann-Hollweg et d'ailleurs mise en pratique par von Bissing, sous forme de flamandisation de l'Université de Gand et de tout le corps de fonctionnaires de la Flandre. Les prisonniers belges à Tabora Nous avons annoncé, il y a deux jours, que les prisonniers belges suivants avaient été libérés à Tabora : Lieutenant Gendarme, Lepoivre, Van Leeuw, Lutens, Flamant, De Doncker avec femme et enfant ainsi que le R. P. De Langhe. Dès avant sa libération, le lieutenant F. Gendarme avait pu faire parvenir de ses nouvelles à son frère, capitaine d'artillerie au front belge. Il ne donnait malheureusement pas d'indication sur l'état de santé des prisonniers. Nous croyons qu'une partie de nos compatriotes ont été faits prisonniers alors qu'ils rentraient en Europe via Dar-Es-Salam. On nous assure qu'une partit d'entre eux se trouvaient en mer déjà quand le navire qui les portait reçut ordre de rentrer à Dar-Es-Salam. Ce fut notamment le cas pour le lieutenant F. Gendarme, chef de la mission anglo-belge de délimitation géographique du M'I'weto-Moliro, ainsi que des autres membres de la mission. On croit que les prisonniers vécurent la plus grande partie de leur captivité à Dar-Es-Salam. Le R. P. Henri De Langhe, de l'ordre des missionnaires d'Afrique, qui figure par.mi les prisonniers, est un An-versois, appartenant à l'une des familles les plus honorablement connues. Il résidait depuis plusieurs années à Ushi-rombo, à une distance égale de Tabora. du lac Victoria et du lac Tanganyka. On a su, il y a peu de jours, que dès le début des hostilités, il doit avoir été interné à Tabora. Les Allemands l'ont empêché de donner des nouvelles non seulement aux siens, ou d'en recevoir, mais aussi au supérieur de son ordre, ai—- L'esclavage en Belgique Le Times a publié hier, ce dont nous ne pouvons que lui être très reconnaissant, un numéro quasi-belge : une co-Jonne exposant la question de l'Université von Bissing, une colonne résumant les premières mesures prises par les Allemands pour instituer l'esclavage en Belgique et un premier leader très vigoureux tirant les conclusions nécessaires des derniers actes de la politique germanique dans notre malheureux pays. Ces articles ne nous apportent aucun détail que nos lecteurs ne connaissent déjà sur les nouvelles horreurs perpétrées en Belgique, mais ils ont ce grand avantage, par l'exactitude de leur information, de mettre le grand public britannique au courant de notre martyre et d'édifier les neutres de langue anglaise sur le caractère de l'oppression allemande.L'action des Allemands, dit le Times, est en violation directe d'engagements conclus-et des lois de la guerre. Il y a lieu de craindre qu'elle puisse être étendue à tout le territoire belge occupé. Le vice-chancelier Herr von Helfïerich a dév'aré récemment au Reichstag que les habitants des régions occupées seraient soumis au travail forcé et les termes du décret du grand quartier général allemand sont intentionnellement vagues. Il est certain que l'Allemagne est à court d'hommes et est décidée à mettre la main sur tout ce qu'elle peut trouver. Le monde neutre, cependant, assistera-t-il impassiblement à ce renouveau de l'esclavage et restera-t-il silencieux pendant que les citoyens de pays occupés sont traités comme des animaux de trait ? Le gouverneur allemand général von Bissing a constamment et publiquement déclaré qu'aucun service contraire aux conventions de La Haye ne serait exigé des Belges. Ce qui vient d'être fait est en contradiction flagrante avec l'esprit et la lettre de ces conventions.Se peut-il que tous les efforts des peuples civilisés de l'Europe et de l'Amérique pour formuler le droit international aboutissent à permettre que la population mâle d'un pays malheureux soit forcée de travailler dans les usines allemandes ou derrière le front allemand, pour la destruction de ses propres enfants ? La réponse est à M. Hughes. Les petits pauvres d'Anvers Pour la troisième fois, sur la terre d'exil, nous lançons notre appel fraternel en faveur des petits enfants pauvres d'Anvers. C'était, comme on sait, une tradition datant de quelques années déjà qui nous conviait, alors comme aujourd'hui, à saisir cette occasion de rappeler à ceux que nous avons laissés là-bas, au pays, que notre pensée est toujours avec eux, que nous pensons à leurs peirjes et que dans nos misères même, nous estimons devoir partager avec eux ce qu'il nous reste. C'est que naus sentons, en effet, à mesure que la séparation se prolonge, que le devoir se fait plus impérieux pour nous qui sommes "au sec " d'attester notre étroite communauté de sentiments avec nos compatriotes de Belgique. Rien n'est plus propice à la manifestation de pareils sentiments qu'une époque comme celle qui approche. Les Morts, que nous venons de rappeler à notre souvenir, nous relient au passé, puis vient la Saint-Nicolas, fête de l'Enfance, promesse d'avenir, enfin vient la Noël, fête essentiellement familiale, fête du présent. Ces fortes et réchauffantes traditions qui font à une race comme une solide charpente, nul de nous ne les observera sans qu'une pensée le ramène vers la Patrie bien aimée. Voudrez-vous si vous avez de petits enfants ne pas vous souvenir des auti es petits qui sont là-bas et auxquels vous aviez la bonté, autrefois peut-être, d offrir, à l'occasion de la Saint-Nicolas quelque joie? Si vous n'avez pas d'enfants, pourrez-vous sans douleur songer à toute cette fragile jeunesse qui n'aura pas connu les joies coutumières en pareilles circonstances? Ne nous aiderez-vous pas à jeter dans la nuit sombre qu'est la vie des petits privés de tout, un peu de clarté? Ne voudrez-vous pas mettre un peu de joie dans les yeux de vos petits compatriotes malheureux? Un mince jouet, une petite friandise peuvent produire le plus grand bien à ces petiots ", privés de tout. C'est conscients du bien énorme que peuvent de petites étrennes que pour la troisième fois sur la terre d'exil nous lançons notre appel fraternel. Les étrennes seront distribuées à tous les petits malheureux sans distinction de reli- 01 on ni r\ & r*ot-fî 0 — x Contre la bonne allemande La Novoyé Vremia, le grand organe russe, annonce qu'on prend dès à présent à Pétrograde des mesures complètes pour créer à la fin de la guerre dans les pays de l'Entente une association générale de femmes dont le but principal sera de faire échec par tous les moyens à l'influence grandissante que les Allemandes avaient réussi à exercer à l'étranger avec l'appui de leur gouvernements et de leurs consulats sous la forme de bonnes, gouvernantes, institutrices et dames de compagnie. Beaucoup de ces femmes étaient des espionnes dont la Wilhelmstrasse se servait pour pénétrer les secrets de famille les mieux cachés. Et lorsqu'elles étaient honnêtes, elles contribuaient à entourer nos enfants, à un moment de leur existence où ils sont particulièrement aptes à recevoir des impressions, d'une atmosphère délétère. Nous sommes certains qu'après ia guerre le règne de la bonne allemande sera fini à jamais chez nous et nous espérons donc qu'une section de la société pétrogradaise se fondera également en Belg-ique. La route des Indes La compagnie de navigation hollandaise Nederland et le Rotterdamsche Lloyd ont décidé de reprendre à la mi-février 1917 la route de Suez qu'ils avaient fait abandonner à leurs malles en faveur de la route du Cap. Les raisons officielles pour ce retour à l'ancien état de choses sont la longueur de la route du Cap, ce qui ne permet pas de transporter dans certaines limites de temps le nombre de passagers nécessaire, et le fait que les facilités pour charbonner sont devenues meilleures à Port-Saïd et à Suez. On peut remarquer cependant que les compagnies hollandaises ont abandonné la route de la Méditerranée peu après le torpillage dans cette mer, par des sous-marins allemands, de nombreux navires, dont le Persia, et qu'elles reprennent cette route au moment où les marines alliées se sont rendues maîtresses de la menace sous-marine dans la grande mer intérieure du Sud. Le nouveau président des Etats-Unis M. Hughes élu L'agence Reuter apprend que M. Charles Evans Hughes, candidat à la présidence des Etats-Unis, a été élu, contre M. Woodrow Wilson, qui a tenu la présidence pendant huit ans, après avoir repris la succession de M. Taft. L'élection de M. Hughes, écrit le correspondant du Times à Washington, est une victoire de parti plutôt qu'une victoire personnelle, une victoire de tradition plutôt que d'idées. Le pays a été normalement républicain depuis la guerre civile, et il a été républicain depuis 1912, lors de la victoire des démocrates. M. Wilson n'obtint à ce moment qu'une minorité des voix mais il fut nommé grâce à la brèche qui s'était produite dans le parti républicain radical lors de la formation par M. Roosevelt du parti progressiste. Cette fois, comme M. Roosevelt est revenu à la plateforme purement républicaine, M. Hughes doit son succès au fait que M. Roosevelt a pu ramener à lui la grande partie de ses anciens partisans. M. Hughes, continue le correspondant du Times, sera très probablement un meilleur président que M. Wilson, ce dernier ayant une formation académique, tandis que la formation de M. Hughes est surtout pratique; par tempérament M. Wilson est un idéaliste, et son grand défaut a été de juger et de manier les hommes en tant qu'individus, tandis que le nouveau président sait choisir ses instruments. M. Hughes a 54 ans, et il a occupé toutes les fonctions qu'un avocat américain peut remplir, excepté celle d'ambassadeur ou de président. Fils d'un prédicateur baptiste des Galles, il fit ses études à l'Université de Brown et après y avoir remporté tous les prix il entra au barreau de New York. Il parvint après peu de temps à se mettre en lumière quand il fut chargé par le gouvernement de New York de faire une enquête au sujet de certaines malversations qui s'étaient produites au sein des grandes compagnies de gaz et d'électricité de New York et plus tard dans les compagnies d'assurance. En récompense il fut nommé gouverneur de New York, et il se mit aussitôt en devoir d'introduire des réformes. En affaires nationales il était républicain orthodoxe, et à la Cour suprême où: il succéda à M. Taft il se fit la réputation d'un juge subtil et aux idées larges.Son acceptation de la candidature à la présidence a été due, croit-on, non à de l'ambition mais à la conviction 1 qu'il était de son devoir de sauver son pays de fautes qu'il croyait fatales. Un mot condamné " Chassons de notre langue ces vieux mots, faits pour de vieilles idées : intolérance, tolérance. Eh ! quoi, avons-nous donc à nous tolérer, à nous souffrir les uns les autres? Avons-nous donc à souffrir les uns des autres? Non! Ce n'est pas tolérance qu'il faut dire, c'est respect." Ainsi parlait à l'Institut de France, mercredi dernier, M. Paul Deschanel. " Si nous voulons assurer à la France la plus grande somme possible d'énergie, nous ne devons pas seulement nous " tolérer ", au sens étroit du mot, les uns les autres..-.'' Ainsi s'exprimait le lendemain, à la Sor-bonne, M. Henri Bergson. Le mot condamné par le parlementaire et par le philosophe ne l'était pas en France pour la première fois ; Mirabeau, voilà cent vingt-sept ans, essaya de chasser du vocabulaire politique ce mot suspect : ce faux bonhomme de substantif. Le 22 août 1789, prenant la parole dans la discussion des Droits, Mirabeau déclarait : ' "Je ne viens pas prêcher la tolérance : la liberté la plus illimitée de la religion est à mes yeux un droit si sacré, que le mot tolérance, qui voudrait l'exprimer, me paraît en quelque sorte tyrannique lui-même, puisque l'existence de l'autorité qui a le pouvoir de tolérer attente à la liberté de penser, par cela même qu'elle tolère, et qu'ainsi elle pourrait ne pas tolérer." Chassons donc le tolérance du répertoire de nos vertus politiques, mais soyons généreux, et si elle est sans domicile, recueillons-la dans nos familles... Elle y rendra tout de même quelques petits services.

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Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

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