La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

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s.n. 1916, 03 Decembre. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/4x54f1nf10/
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LA MÉTROPOLE I! ONE PEIVÏW Lnrr cinq centimes nmsde: vi f cent Situes i' dix centimes PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES / Bureaux: 43, Chanccry Lane, W.C. Téléphone': Hofborn 212. ABONNEMENTS : 1 mois 3 sh, ; 3 mois, 9 sb. Etranger : 1 mois, * sh„ ; 3 mois, 12 ih. 23ME ANNEE DIMANCHE 3 ET LUNDI 4 DECEMBRE 1916 rm- I es 337-Q38 LA GRANDE GUERRE I Troubles à Athène == 200 morts et blesséss ■Situation désespérée devant Bucarest I Crise ministérielle en Grande=Bretagne ■ Malgré les fortes attaques entreprisses par les Russes depuis le nord de la ■Bukovine jusque dans les défilés au cou-Hje des Alpes transylvaines, attaques Haites à l'aide de forces considérables H dans l'intention louable d'alléger la Hiression ennemie contre la Roumanie, Hes armées roumaines ont été incapables H|e résister à l'assaut ennemi dans la ■Valachie centrale. ■ Le pivot dè l'attaque allemande se Hrouve sur lç cours inférieur de l'Argis Hou Argesu) une rivière qui descend des Hllpes transylvaines, passe par Campu-Hung-Pitesti, Garsci et va se jeter dans He Danube après avoir passé devant Bu-Hcarest à une distance d'environ huit kilomètres de l'enceinte extérieure des Horts. ■ C'est sur la route de Pitesti et dans Ha vallée de l'Argis que l'ennemi a com-Hrioncé les préliminaires de la Hrande bataille dont le point cul-Hminant sera vraisemblablement la chute Hde la capitale roumaine. Les débuts de Ha bataille ont été défavorables à nos Hdliés qui ont dû se jeter en arrière, ■probablement en déroute, car suivant 'e ■communiqué allemand, 'a première ar-Hnte roumaine a été enfoncée et défai-He par l'armée de von Mackensen qui at-Heignit l'Argis et pénétra si loin dans Hes rangs roumains qu'elle arriva jus-HqiTau grand quartier de la ire division ■d'armée et y captura plusieurs officiers Hde l'état-major. I Plus au sud de la capitale l'ennemi at-Heignit également l'Argis, mais le com-Bmuniqué allemand, n'est pas explicite ■à ce sujet. Suivant le bulletin officiel de HPétrograde les batailles qui se livrent au H>ud de la capitale sont d'un caractère ■extrêmememt désespéré et obstiné, ■l'ennemi aurait été rejeté de Cornana et Bde Gosfinari, capturés vendredi, et qui ■se trouvent un peu au sud de la rivière. I Dans le nord de Tiansylvanie la lutLe ■continue également avec obstination ; les ■Russes poursuivent leurs attaques dans Hes Carpathes boisés dans les montagnes ■sur la frontière transylvaine, dans la ■Baba Ludowa, à l'ouçst de Dorna Va-■tra ainsi que dans les vallées de Tro-■tonu et d'Oitoz. H D'autre part dans la Dobrudja les ■Russo-Foumains ont remporté un léger ■succès en recapturant une partie du pont ■•sur le Danube à Cernavoda. Comme ré-H&iltat global de l'effort pour sauver' nos BMés roumains c'est vraiment insuffisant; la tentive russe, si forte soit-Hlle> est arrivée comme la moutarde ■'Près le diner et n'aura contribué que H® très loin à retarder la capture, désor-■""ais inévitable de Bucarest. I Suivant le communiqué allemand l'en-■nemi aurait capturé jusqu'au 1er dé-■cembre 51 officiers et 6.115 hommes, ■'andis que le butin comprend 49 canons ■tt 100 wagons chargés dfe munitions ■ ainsi que des centaines d'attelages mi- H.En Grèce la situatiqn est très grave. ■ 'idèle à sa promesse l'amiral du Four- ■ net) après avoir pris connaissance du ■e'us du gouvernement grec de remet-■tre les armes et les canons demandés ■ Par les Alliés dans l'ultimatum de la ■ semaine dernière, a débarqué à Athè-■"ls un contingent de fusiliers marins. ■ Cs derniers furent aussitôt attaqués au ■Moment du débarquement et une fusil- ■ a<^ nourrie suivit. s ■ Jes escarmouches furent livrées à de ■ "ombreux points de la ville, à la lé-■jjation britannique, devant les bureaux H u journal Nea Hellas, au Stadium; à ■ p'"x heures de l'après-midi l'amiral du ■ °urnet téléphona au premier ministre, ■ I oposant un armistice et une heure ■^ l|s lard le premier ministre se rendait ■ "Près du Roi et obtint l'armistice. En- ■ r". tomPs le canon tonnait et les Fran- ■ ^.^ubardaient la colline derrière 'e ■n •ji'S A six heures du soir, M. H,u'em'n, mbinistre de France, reçut H le,1.ce auprès du Roi, probablement ■ sujet de l'armistice. Le résultat de cette conversation n'est pas encore connu.Suivant une information de source diplomatique le roi Constantin aurait offert de remettre aux Alliés six batteries montées à la condition que l'amiral du Fournet retire immédiatement ses troupes à l'exception d'une garde de 300 hommes à Zappcion. L'offre a été soumise aux ministres de l'Entente. Les télégrammes expédiés vendredi estiment les morts et les blessés à 200. La panique règne à Athènes. Une crise ministérielle vient d'éclater dans le cabinet britannique, causée par la lenteur du gouvernement dans la nomination d'un " contrôleur "> des vivres et dans l'organisation de ce département extrêmement important, et aussi par l'apparence d'indifférence que le ministère de M. Asquith semble attacher à la question de la levée en masse en Allemagne. On avait cru d'abord que le ministère serait renversé et que M. Asquith, protagoniste de la politique de " Wait and see " serait remplacé par M. Lloyd George, l'actuel ministre de la guerre. D'autres ont suggéré une réduction du " War Council " dont M. Asquith serait exclu et qui ne comprendrait que quatre ou cinq membres, dont Sir Edward Carson. Le bruit courait samedi que MM. Lloyd George et Bonjr Law auraient donné leur démission, mais ce bruit n'est pas confirmé. M. Asquith a reçu audience du roi Georges, on ignore encore ce qu'il en a résulté. L'exportation des vivres par les Etats-Unis La question de l'augmentation du prix des vivres a créé en Amérique une agitation nationale. Le plan de M. Fitzgerald, appuyé par le représentant de New-York, M. Hulbcrt, aura le privilège de l'urgence au Congrès, qui décidera si le gouvernement doit imposer la taxation des vivres. Les journaux ont commencé une campagne sérieuse contre tous les expédients qui ont provoqué l'augmentation des prix. Le maire de New-York, M. Mitchell, a proposé l'emploi des véhicules de la municipalité pour le transport (les vivres et du charbon. Les prix des œufs et des pommes de terre battent tous les records. Une expérience faite à Chicago pour l'alimentation de six hommes et de six femmes a prouvé — preuve faite par le commissaire spécial de l'alimentation — que trois personnes peuvent, en réalité, vivre à moins de deux francs par jour. Tous ceux qui ont été compris dans l'expérience depuis mercredi dernier ont gagné en poids, à l'exception d'un homme qui pesait 125 kilogrammes et qui a perdu un peu de son poids. Le World, en désaccord avec tous les autres journaux, dit qu'il ne faut pas d'embargo provoqué par les Allemands, tandis que tous les journaux germanophiles adhèrent à cette idée. Le World ajoute : " Cette tactique mise en pratique à l'aide des ' sympathies avouées des Allemands serait une injure plus grande à l'Amérique que celle qui pourrait être adressée à l'Angleterre et à la France. La situation des vivres n'est pas désespérée et seuls les spéculateurs alarmistes tendent à présenter la situation sous un jour défavorable."Une enquête publique peut seule montrer l'efficacité éventuelle d'une loi qui ne peut avoir pour résultats que de nouvelles privations et de nouvelles complications avec l'étranger. Il est déjà question de poursuivre les agioteurs du marché d'œufs qui reconnaissent que les œufs sont moins abondants qu'à n'importe quelle autre époque des années précédentes. Les usines sous la protection de la troupe en Suisse Le Conseil fédéral, après la tentative d'attentat contre les usines hydrauliques argo-viennes, avait organisé un service de protection des usines par canots automobiles. Les usines de Schafïhouse viennent d'être mises sous la protection de la troupe. Depuis quelques jours, une partie de la garnison de Zurich est cantonnée à Schaffhouse pour la surveillance des usines de la région. Deux frères de l'impératrice d'Autriche dans l'armée belge Parmi les nombreux frères de la princesse Zita de Bourbon-Parmè, devenue impératrice d'Autriche-Hongrie, trois ont, depuis le début de la guerre, attiré à des titres divers l'attention publique. Le premier fut le prince Hélie, " major autrichien affecté à l'état-major général ", mari d'une archiduchesse et qui semble bien avoir pris parti pour les ennemis de la France. Il a été souvent question de lui dans le Matin, à propos de la mise sous séquestre du château de Chambord, propriété qu'il possédait, en indivision, avec ses frères et sœurs. Deux autres princes de Bourbon-Parme habitaient Paris au moment de la guerre et s'y étaient fait connaître sous un aspect plus sympathique. Le premier est le prince Sixte, né à War-tegg le 1er aoQt 1886 ; le second, le prince Xavier, né à Pianore le 25 mai 1889. Tous deux, après une éducation française de méthode et de tendances, avaient suivi les cours de l'Ecole des sciences politiques, dont ils ont obtenu le diplôme. Le prince Sixte est, en outre, docteur en droit de la Faculté de Paris, avec une thèse sur le Traité d'Utrecht. Dans cet ouvrage, comme dans un remarquable article sur le Château de Chambord et la Maison de France, publié par le Correspondant du 10 février 1911, l'auteur revendique avec énergie 11 qualité de Français. " Je ne crois pas, écrit-il, qu'aucun de ceux qui connaissent l'ancien droit français mette en doute ce que j'avance. Rois de Pologne, d'Espagne ou de Naples, ni les Valois ni les Bourbons n'abdiquaien jamais et, l'eussent-ils voulu, n'avaient jamais ni le droit ni le moyen d'abdiquer leur qualité de prince français. Chassés de leurs possessions hors d - France, ils redeviennent plus français encore, s'il est possible... " Quoi qu'il en soit de cette thèse juridique, les princes Sixte et Xavier ont voulu servir la patrie de leurs aïeux. A défaut de l'armée française, ils- se sont engagés dans l'armée belge. C'est sur le front de l'Yser que le président de la République leur a décerné, en présence du roi Albert 1er, la Croix de guerre qu'ils avaient noblement méritée. Le grain roumain On mande de Rome à l'agence Reuter que le rapport de l'Institut international d'agriculture estime le stock total de grain de Roumanie à 109 millions de bushels dont 30 millions constituent le surplus de l'année dernière, et la production totale de la récolte de cette année, jusqu'au 31, de grain de toutes sortes à 143 millions de bushels. Pour l'hiver des zones plus grandes que l'année dernière ont été ensemencées ; la récolte de tabac, de chanvre et de pommes de terre promet beaucoup aussi. Quelles portions de ces totaux deviendront butin de guerre (et elles comprennent des quantités achetées par l'Angleterre l'hiver passé) on l'ignore, mais on ne croit pas qu'il soit probable que les Roumains parviennent à en emporter de grandes quantités, et l'on croit qu'ils les détruiront. Les Hongrois ferment leurs frontières Nous apprenons direc .ement de source politique viennoise que, contrairement aux allégations de la presse autrichienne, le docteur Kœrber, président du conseil d'Autriche, n'a pas ratifié les prescriptions delà convention économique austro-hongroise élaborée par feu le comte Sturgkh et le comte Tisza. Le docteur Kœrber, approuvé .par François-Joseph et, depuis la mort de ce dernier, par le nouvel empereur, a décidé d'exiger des Hongrois qu'ils abandonnent une partie des vivres dont ils disposent encore en abondance au profit de la population autrichienne. Mais les Hongrois, que leur égoïsme et leur orgueil national incitent à voir dans cette revendication une immixtion dans les prérogatives constitutionnelles de leur pays, ont refusé d'accéder aux demandes du docteur Kœrber et ont même complètement fermé leurs frontières àTexportation de toutes denrées alimentaires. Cette mesure -a suscité en Autriche une profonde amertume, qui aura certainement une influence sur les relations entre les deux parties de la monarchie. Charles 1er, dont les sentiments personnels sont nettement en faveur des Autrichiens, couvre complètement son gouvernement. C'est ce qui explique que le jeune souverain ait déjà, quatre jours seulement après son avènement, été l'objet de violentes attaques de la part de l'opposition hongroise. LA MORT DE VERHAEREN HOMMAGES DE LA PRESSE Nous croyons intéressant de reproduire quelques appréciations de la presse française sur notre grand poète national : Du Figaro (M. René Gignoux) : Comme il l'a dit dans l'émouvante dédicace de la Belgique sanglante, il avait cru à l'avenir d'une humanité fraternelle, à un esprit européen : " Celui qui composa ce livre où la haine ne dissimule point wtait jadis un vivant pacifique. 11 admirait bien des peuples; il en aimait quelques-uns. Parmi ceux-là se rangeait l'Allemagne. N'était-elle pas féconde, travailleuse, entrepreneuse et organisée mieux qu'aucun nation?... La guerre survint. L'Allemagne parut autre, immédiatement. Sa force se fit injuste, fourbe, féroce. Elle n'eut pas d'autre orgueil que celui d'une tyrannie méthodique. Elle devint le fléau dont il faut se défendre afin que la vie haute ne périsse point sur la terre. Pour l'auteur de ce livre, aucune désillusion ne fut plus grande ni plus soudaine. Elle le frappa au point qu'il ne se crut plus le même homme. Pourtant, comme en cet état de haine où il se trouve sa conscience lui semble comme diminuée, il dédie ces pages avec émotion à l'homme qu'il fut autrefois." Ces pages sont les Crimes, Au front, en Flandre; Albert 1er, roi sans peur et sans reproche; l'Allemagne incivilisable, etc. Cette émouvante préface est donc le testament du grand poète, du grand patriote qui vient de mourir. Nous avons toute sa pensée, nous avons toute son émotion, comme une dernière leçon, un suprême exemple. A nous maintenant d'asurer sa gloire. La gloire d'Emile Verhaeren est, comme le disait justement le poète Jules Romains, une gloire militante, une gloire que les circonstances n'ont jamais aidée, qui n'a jamais trouvé la pente toute faite, qui a dû user chaque obstacle, pas le contourner : l'user ou le renverser; une gloire à la fois patiente et coléreuse, que ne s'insinuait pas, qui ne circonvenait pas. Dans le deuil qui frappe la Belgique et la France, cette gloire ne pourra être assez honorée aujourd'hui; elle sera célébrée par le monde entier aux jours qui suivront la libération de sa patrie. De l'Heure (M. Louis Dumont-Wil-den) : Personne n'avait traduit, dans la poésie française, avec plus de force et plus de, couleur, l'âpreté, la violence, le mysticisme ingénu de l'âme flamande et par ces traits, il avait apporté dans les lettres quelque chose de très nouveau qui .lui avait donné aussitôt une place éminente. Mais peu à peu, cette poésie pittoresque et régionaliste s'était élargie jusqu'à contenir toutes les inquiétudes et tous les espoirs de l'âme contemporaine. Ce grand cœur généreux était un véritable humaniste, au sens le plus large du mot, c'est-à-dire qu'il avait la plus magnifique confiance dans l'humanité. Ses derniers vers d'avant la guerre étaient une sorte d'hymne au progrès indéfini. La catastrophe de 1914 fut pour lui un affreux déchirement. Personne n'avait été plus louangé, plus adulé, plus exalté par les Allemands qui affectaient de saluer en lui le plus grand poète français de cette époque et de toutes les époques et qui, tirant argument de ses origines flamandes, voulaient y voir un Germain exprimant en français toutes les profondeurs, toutes les puissances de l'âme germanique. Il ne s'était pas laissé séduire. Il gardait toute sa tendresse à la " France claire " comme il disait, qui avait accueilli ses débuts. Pourtant, sa générosité naturelle inclinait vers la réconciliation des peuples et des races. Il eût voulu concilier la latinité et le germanisme.La violation de la neutralité belge et la déclaration de guerre furent pour lui un trait de cruelle 'umière et depuis personne n'a trouvé de plus nobles et de plus tragiques accents pour juger et pour maudire la cruauté teutonique. De l'Action Française (M. Charles Maurras) : On se découvre avec le plus profond respect devant la dépouille d'Emile Verhaeren marqué du signe divin de la poésie, citoyen champion d'un illustre peuple martyr, disparu lui aussi dans l'un des sanglants tourbillons qui se forment parfois sur le bord des grands cyclones de l'histoire. Son nom sera compté entre ceux que la guerre a renversés sur le sol sans les avoir atteints, par une sorte de choc en retour mystérieux.Ni le regret ni la sympathie ne peuvent manquer sur une tombe ainsi ouverte. Mais les compatriotes et les admirateurs de Verhaeren me pardonneront de distinguer entre l'homme et l'artiste. Ni son art ni sa poétique, sans masquer tout à fait la verve d'un incontestable talent, n'auront servi Verhaeren d'une façon rès heureuse. Au lieu de le sauver de la barbarie, les modes de sa pensée l'y précipitèrent. On peut honorer une force, mais refuser l'estime aux erreurs qui l'ont dégradée. C'est ce que nous ferons ici avec fermeté dans un cas où le germanisme romantique est flgrant. Il convient d'ajouter, pour être tout à fait juste, que, dès le recueil des Moines, empreint d'un " parnassisme " assez haut en couleur, Verhaeren avait montré ce qu'eût été son naturel s'il eût connu ou trouvé une règle digne de lui : dans ses tâtonnements les plus récents qu'inspira le coup douloureux de la guerre et que dut soutenir, guider et corriger un souci tout nouveau de la vérité dans 'e sentiment, l'évolution finale de son talent l'orientait vers la simplification et vers la lumière. Mais il était bien tard ! Les mauvaises habitudes de l'esprit et du langage étaient prises; rien n'assure qu'il s'en fût jamais délivré. L'œuvre d'Emile Verhaeren aura un beau demi feuillet dans l'histoire des grands naufrages. Du Petit Journal (M. Gérard Harry) : Mais il ne s'agit pas d'analyser ici la remarquable et innombrable œuvre littéraire de l'auteur de la Multiple Splendeur, où le souffle d'un Victor Hugo... flamand s'accordait au moderne réalisme d'un Walt Whitman qui découvre de la beauté jusque dans les fumées d'usines ou les roues — hélas ! assassines ! — d'un wagon de chemin de fer. Je veux simplement exprimer la douleur qu'inspirera à tous les Belges l'extinction d'un de leurs plus ardents flambeaux. Douleur exaspérée par les circonstances.Mort, Verhaeren, si désenchanté de l'Allemagne qu'il avait cru civilisée, Verhaeren qui, — dans ses abondantes conférences, ses livres continuels, — exprimait avec une si éloquente impatience l'espoir de voir l'Allemagne expier sa barbarie!... Mort avant d'avoir vu la victoire, avant que la soif de justice qui le dévorait n'ait été satisfaite ! C'est un double crime du sort envers lui et envers nous. Les condoléances Le président de la République française a chargé l'un des officiers de sa maison miilitaire d'aller exprimer ses sympathies à Mme Emile Verhaeren. M. de Broqueville, chef du cabinet et ministre de la Guerre, en son nom personnel, vient d'adresser le télégramme suivant à Mme Emile Verhaeren : "C'est avec une émotion profonde que j'ai appris le deuil terrible qui vous frappe. Cette mort affreuse survenue au moment même où le grand poète veriait de chanter la tragique et sanglante épopée de la partie mutilée, constitue une perte irréparable. Elle provoquera dans tous les cœurs belges la plus douloureuse impression. Veuillez trouver ici la part bien vive que je prends à votre grand malheur." D'après la presse française les obsèques d'Emile Verhaeren devaient être célébrées le vendredi 1er décembre, â dix heures quarante-cinq, aux hospices de Rouen, où le corps du défunt avait été transporté.

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Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

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