La Métropole

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s.n. 1914, 22 Août. La Métropole. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/gx44q7rq8z/
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11 ;ie Année 232 Et LA MÉTROPOLE EDITION DU MflTIH 1 CltlB le mira Samedi 22 août 1914 LA GUERRE les Allemands traversent la Belgique UKidMWriBi i m I II I m—Becra- M* i* uM^it^ML-wag«cfcMWMa«>aaft»a 1 I Bruxelles, à Malines, à Gand ||ira bien qui rira îe dernier situation à Bruxelles U:rs, 21 août, soir. — Des informations jscrce officieuse disent que la situation d< y; les est aussi bonne que possible, 'j.eneur exacte de l'accord écrit signt -H. Max, bourgmestre de Bruxelles ei , ;ral allemand commandant l'armée er ,jci vers 1a France, n'est pas encore 0t On est oependant assuré que les trou-./mandes n'occupent pas Bruxelles ov .fins qu'elles n'y cantonnent pas. Un* fi d'entre oll&s se seraient établies dam Liges de la grande banlieue de Bruxel-ki/s troupes n'auraient pas dépassé les frardsi Le drapeau allemand ne flotterai! jcjr le palais royal comme le bruit en z s information digne de foi dit que les Bts qui ont passé par Bruxelles et se< .ffls ne sont pas des troupes qui ont com-c dans la grande bataille de Louvain ïîiot. Ces effectifs seraient très fatigués poupes qui avancent seraient des troupe-• s amenées par le chemin de fer Aix-la j'e-Ltége-Tirlemont, puis de Tirlemon y nombreux camions automobiles. ru.it court que le président Wilson au cicroyé une dépêche au Kaiser, dans te aurait dit qu'il prenait Bruxelles Iioii protection des Etats-Unis. Cette dépê-èapiiqueraiit l Intervention du ministr< r<:Ln dont nous nous sommes fait l'écho Les journaux bruxellois Jj journaux ont cessé de paraître à Bru- ' îXXme Siècle» et 1'« Indépendance > 5;>fis des mesures pour s'imprimer à Gand. licSoir » paraîtra à Bruxelles. 2wno chance à ces vaillants qui continue-ul, malgré tout, à défendre notre cause l Les éclaireurs bruxellois lier après-midi sont arrivés à Anvers 15( usenrs éclaireurs bruxellois, pleins de vaille et ayant aooompli de véritables proues-Ces brave6 qui ont rempli une missioi uortaate arrivaient de Gand. Partis de Caulille (Limbourg) ces chas m se sont dirigés sur Arendonck accom lisant ainsi une marche forcée de 40 kilo- là dans oette jolie localité une réoeptior cordiale leur fut réservée par les auto : ij communales et le clergé. Et ce fut en j liâtes et réconfortés que les aloO» s'enibar 'îwifc pour Gand. le Allemands à Gand Kl --'s> 21 août, après-midi. — Les élé ■■fi avancés de la cavalerie allemande qu ■:i.'?rsé Bruxelles, se sont dirigés vers h H'Vlro orientale ,marchant sur Gand. H : groupes de uhlans ont coupé des fil 'graphiques et téléphoniques, mais ne si pas attardés. pendant-, l'annonce de leur approche ' i profondément, quoique bien à tort, h ;:a!atiotv gantoise. ta mauvais traitements qu'ont eu à subi; ^habitants dos régions envahies jusqu'î f «it firent craindre aux autorités comm" ^ que des actes de défense reconnus lécci-"s par les codes des lois internationale -avaient réglé dans tous leurs détails le* ■ is et les devoirs des belligérants, n< • ï travestis par nos ennemis. r'wt pourquoi les autorité» de Gand on1 s là sage résolution d'ordonner à leurs con ;,vens, une attitude absolument réservé* : it désarmé la garde civique, afin que do--fats provocateurs ne puissent fournir pré toà des représailles sanglantes et nor tfiées. lie proclamation du bournmestre de Gand •! Braun, bourgmestre de Gand, a fa il *ner une proclamation disant que le5 '■manda se sont installés dans différentes "s de la Beîniq«o et qu'il se pourrait 5-s viennent aussi «à Gand. 3 bourgmestre dit que si pareille éven-5 té ?e réalise, il compte sur le calme et ' in^-froid de la population. Il engage se.= Hoyens à se débarrasser des armes qu'il1 Meraîent et dit qu'aussi lonortemps qu'i" J en liberté, il protégera les droits de ses ^•nistrés. Les communications tayers, 21 août, soir. — Toutes commuions par rail et par téléphone sont ipees avec Gand, Bruges et le littoral. BRUITS '' bruit a couru à Anvers de la reprise de ani et de Liégo par les Français. bruits sont faux et nous ne nous en is l'écho qne pour les démentir. I ' contre, nous savons de source sûre. ! pouvoir en dire plus pour le moment. > grande bataille est engagée en ce Çfc entre Français et Allemands, sur la Les uhlans à Malines Anvers, 21 août, après-midi. — (De source sûre). — Une patrouille allemande s'est montrée dans les environs de Malines. Des automobiles armées, belges, se mirent à sa poursuite. L'une d'elle rencontra une cinquantaine de uhlans et aussitôt les nôtres sont entrés on action. Le résultat fut foudroyant. La plupart des Allemands furent abattus. I^es Belges 6'emparèrent d'un officier et d'une dizaine de soldats ennemis quii furent conduits au grand Quartier général, où leur arrivée provoqua une vive émotion parmi le pufoliic qui stationne régulièrement à cet endroit. Notons que la population anversoise se montre particulièrement respectueuse vis-à-vis des malheureux prisonniers qui sont traités chez nous avec des égards que les Belges ne connaissent pas chez les Allemands. Nouveaux détails (De notre envoyé spécial) Malines, 21 août, soir. Malines aussi a été visité par les Alle-. mands, aujourd'hui. Une cinquantaine de uhlans avaient passé le pont sur la Dyle, à Hever, entre Boortnicerbeek et Muysen, venant de 1a direction de Louvain et- se dirigèrent vers Elewijt. Une bonne trentaine arrivèrent à la gare de Muvsen, où ils détruisirent les appareils téléphoniques et télégraphiques.Cette besogne accomplie, et le travail sans doute, donnant soif par la chaleur qui court, . ils se désaltérèrent dans un cabaret de Muvsen, une des premières maisons à l'entrée de Malines, et invitèrent le cabaretier à trinquer avec eux, ne lui imposant qu'une petite formalité: celle de boire le premier. Précaution très utile quand on redoute... le ((mauvais café» ! Puis ils se remirent en selle... et en route ! Quoique conduits par un officier, ils ne paraissaient pas connaître la contrée, car ils se dirigèrent pr< sque sous les canons du fort de Waelhem. Nos uhlans avertis en parurent surpris, et se hâtèrent de tourner bride, tandis que les paysans donnaient aussitôt l'alarme. Aussi, lorsque les cavaliers allemands arrivèrent à Malines par le boulevard du Sablon fi la place Ragheno, il y avait pas mal de monde, surtout des femmes et des enfants, pour es voir... Ils furent tout à fait gentils, répondant aux questions qu'on leur adressait et af lirmarut la pureté de leurs intentions. Ils suivirent très courtoisement à l'hôtel de viilde un .'•chevin venu à leur rencontre, ne s'attardèrent point — nous n'avons^ pu savoir oe qui s'est dit, mais il v a tout lieu de croire que ces uhlans s'étaient trompés de chemin -et reprirent la direction de Muysen, par 1.-' route de Louvain. Une désagréable surprise les y attendai: sous la forme d'une mitrailleuse et d'une auto blindée. L'action ne fut pas longue: des cavaliers tombèrent, d'autres se rendirent, quelques-uns tentèrent de s'échapper, mais l'auto se lança à leur poursuite. Les prisonniers furent amenés à Waelhem, ainsi que les chevaux, partis à la débandade, maiis qui purent être capturés. A l'heure où i'écris, on m'affirme que les cavaliers échappés sont'pris. Quant aux nôtres, ils n'ont . môme pas un blessé î Cependant, en orévision d'un retour offensif de forces pltus importantes^ touites les re-, cet tes de Malines, poste, chemin de fer, etc., ont été mises en sûreté: ce soir, il n'y a plrjs de numéraire que la recette — très maigre ! — réalisée à la fin de l'après-midi. Malines est quasi désert ; beaucoup d'établissements sont fermés, et les gens que l'on voit errer, ou consommer dans les quelques cafés ouverts, d'ailleurs combles, sont des , hommes ieun.es ou dans# la plein? force de l'âge, dont les bras seraient si utâtes aux champs ou aux travaux de défense, et qui restent scandaleusement 'inactifs... C'est le môme scandale partout ! Il est impossible d'aller au-delà de Malines vers Bruxelles: tout est coupé. Les Allemands occupent Eppeghem et tous les villages entre l>ouvaiin et Alost, assurant ainsi le passage de leurs troupes, dont le gros laisse Bruxelles h sa gauche pour marcher sur Gand et la France. Des forces importantes ont déià passé à Alost et à Gand, suivant des informations très sûres que îe recueille. Ils auraient même surpris ce matin un train de ravitaillement entre Alost et Gand et massacré l'escorte et les convoyeurs. En tous cas, ils négligent totalement Anvers, qui n'est pas leur'obieotif, mais en at- , rendant, les commuiniications d'ici vers la métropole vont être interrompues. A. Fresco. La participation des civils à la défense allemande ANVERS, 21 août, après-midi. (Do source i sûre). Il nous rovient de témoins oculaires que 1 les Allemands obligent les populations bel- : ges, notamment dans le Limbourg et la province de Liège, à travailler à l'édification d; retranchements dont ils comptent user vrai- 1 semblablement plus tard lorsque sous la pression des armées alliées ils seront obligé? " de ba.ttre en retraite. 1 Cette manière de faire est contraire aux loir 1 de la guerre qui interdit formellement d'obi; ] ger des nationaux d'un pays à prendre In : moindre part aux "opérations militaires et à la 1 construction de travaux de défense. < Mais fee Allemands n'en sont plus — nou.- < le savons depuis leur entrée en Belgique! — 1 à, tenir compte des prescriptions des conventions internationales auxquelles sol en ne-1 ( ment leur'gouvernement a donné son adhé- ' sion aux conférence» de L» Hay^ é Une (fléclaraÉîou du teveriieieif Le gouvernement nous a communiqué hier soir, la note suivante : Les gouvernements des armées alliées 11'ont pas jugé autrement que le nôtre le monve= ment de retraite exécuté par nos troupes. Ils ont été les premiers à dire qu'après avoir couvert avec la vaillance que l'on sait les premières opérations de leurs armées, les Belges ne pouvaient mieux faire que de don= ner un peu de repos à leurs soldats pour reprendre ensuite une offensive énergique qui nous mènera tous à la victoire. L'entente en= tre les cabinets et entre les état=majors est complète; !e plan d'opération en Belgique est établi, et quoiqu'il en coûte de savoir l'enne= mi répandu sur une partie aussi considérable de notre territoire, nous devons avoir confiance, et dans le courage de notre héroïque armée et dans la loyauté des alliés qui ne nous ont pas ménagé aux heures les plus cri= tiques, les marques de leur reconnaissance et les témoignages significatifs de leurs énergi= ques résolutions. La guerre, hélas, est une opération redoutable dans laquelle les considérations senti= mentales les plus légitimes doivent être subor* données au but final à atteindre. Nous devons en ce moment prendre patience et rester pleins de confiance. L'armée qui est sous Anvers a fait son devoir, plus que son devoir. Les plus hautes autorités françaises, notamment, se sont fait une obligation de le reconnaître net= tement. Nos troupes n'attendent que le mo= ment prescrit pour reprendre la campagne et lutter avec les alliés pour le triomphe du droil -t de la justice. y mmm ç j Le lieutenant général Dufour Gouverneur de la position fortifiée d'Anvers, commandant de la 2e circonscription militaire i — A —,. ( Né à Saint-Josse-ten-Noode le 28 décembre L852. 1 Engagé au ome_ de ligne le 30 janvier 1869, t Mitre à l'Ecole militaire en 1870 et est admis ians le génie le 9 mars 1876. 1 Lieutenant le 26 mars 1877, il entre à l'E- f x>le de guerre en 1879 ; est nommé adjoint 1 l'état-major le 26 décembre 1881 et accom- I plit ses stages au 1er régiment d'artillerie, s mi 1er régiment de guides et à l'état-major 1 le la 2me circonscription militaire. c Capitaine en second de 2me classe le 29 lécembre 1884, il passe au oadro spéoiaJ 1 l'état-major le 10 avril 1886. f Capitaine-commandant le 21 juillet 1889. C [1 fait un sta£e d'un an au régiment des gre- i îadiere le 7 septembre 1897 et est désigné >our être sous-chef d'état-major de la 2me droonsoription militaire, puis de la position I 'ortifiée d'Anvers. ^ Major le 2o décembre 1898 ; commandant l >n second do l'Ecole de guerre le 28 septem- g n-e 1899. Chef d'état-major le 26 juillet 1901 c 't désigné pour la position fortifiée de Liège. 1 '/ieutenant-colcnel le 26 septembre 1902. r Colonel le 26 décembre 1905. Général-major 1 e 26 juin 1910 et désigné pour commander i a province de Hainaut. Sous-chef d'état-ma- l or de l'armée le 16 novembre 1910. Est nom- f né Gouverneur de la position fortifiée 7 l'Anvers le 1er décembre 1913. Lieutenant f rénéral le 26 mars 1914 et désigné pour 00m-nander la 2me circonscription militaire. t Le lieutenant général Dufour fut, pendant >nze ans, professeur des cours d'art, d'his-oire et de géonraphie militaire à l'Ecole de ;uerre (1886-1897). les d'aéroplanes français et belges 1, 2 et 4 vus de dessus. 3 et 5 vus de dessous. e Tous les biplans français ou belges ont les aues rectangulaires, ^ ainsi que les petits plans de l'arrière. ï Les monoplans français ou belges ont les ailes rectangulaires ou :■ légèrement arrondies. v _____ f- Types d'aéroplanes allemands | 6, 1, 8 et 9 vus de dessus. f 10 vu de dessous. 1 r _ <? 1 Summant nous faisons TIREURS Nos tireurs sont remarquables. On ne sau •ait trop insister sur la nécessité qu'il y £ >our nos soldats à tirer utilement, c'est-à lire à ne pas gaspiller leurs munitions, è :aire que ohacun de leurs coups porte. Mais comment se fait-il que nos officieif nalgré les allocations en cartouches plus faites que dans les autres pays, malgré auss: m service plus restreint soient si bons ti-•eurs ? Ceci est encore une caractéristique belge. Notre caractère national toujours un pei; rondeur se plie mal à la rigidité automatique le l'apprentissage allemand, mais en revanchc l s'adapte avec une facilité surprenante à 'éducation individuelle. C'est là que les soins de nos officiera et de los gradés sont les plus efficaces. L'enseignement du pointage à l'aide d'appareils in-nitifs divers, de chevalets perfectionnés, le ir de chamorée exécuté avec des hausses tour distances de plusieurs centaines de mères mais sur des buts réduits constituent les «remiers éléments de cet enseignement. Le tir à blanc qui le suit n'a d'autre objet lue d'habituer le tireur à la détonation. , Aux tirs d'école enfin on revoit la même sol-icitude du supérieur pour l'exécution impec-abie du feu. Le soldat connaît, à l'aide d'un graphique simple, la déviation de son arme. )n lui indique le point qu'il doit viser et il orrige en conséquence. Mais c'est aux périodes do camp qu'aparraît 'efficacité de ce que nous appellerons le sys-ème belge. On y voit des initiatives amusantes. Le çom-oandant qui paie la goutte à ceilui des tireurs [ui mettra ses 5 balles « dedans » à 800 mères et oomme les marchands ambulants sont iroches, que la a goutte » est bonne à boire ous le chaud soleil, c'est une émulation cu-ieuse. Pensez donc, la goutte du comman-iant, trinquer avec lui 1 Parfois le commandant offre mieux : une ripe par exemple. Oh, alors il n'y a pas de irix de tir et de congé avec solde qui vaille ela et cela devient de l'enthousiasme. Les prix de tir sont fort goûtés aussi, pour 2s avantages individuels qu'ils procurent, nais il y a un prix de régiment pour la compagnie qui a le mieux executé ses feux colilec-ifs. Faire alors au « commandant le pdaisir 0 lui conquérir le prix de régiment devient î but de soonvoitises. Et quand on l'a gagné, nfin, on voit les soldats faire des préparatifs ans les « carrés », orner de maniéré puérile n peu, mais tour-liante les locaux de la com-agnie. Les branches de sapin, le sable blanc îs drapeaux sont mis à contribution et'quand 1 compagnie qui a le prix de régiment rentre ux « carrés », musique en tête, aveo se? asiJs fleuris de bruyères, c'est la grande joie, /a bière coule, on fume des cigares, c'est la lté. Voilà, la manière bien belge de faire de ons tireurs. ■e su m 3 Abonnements d'un mois . 1 ■ — « A la demande de nombreux^ lecteurs, nous avons décidé! d'accorder des Abonnements d'un mois I n à raison d'UN FRANC6 50 CENTIMES. 9 C Ges abonnements sont payables l d'avance " = p La "METROPOLE " est! servie à ses abonnés anver-e S' sois en n DEUX ÉDITIONS DIFFÉRENTES ! S à 6 h. du soir et à 6 h. du matin. m m m m m mm Si Lièg e - Bruxelles - Lille1! n ... et retour c. Des gens nous demandent combien! les E Allemands pourraient devoir mettre de trou- o pes en lligme pour s'assurer un souccès certain ci à Lille. n Votilà une question qu'il est bien malaisé de résoudre. Prenons d'abord la distance de e Liège à Liille viâ Bruxelles. Elle mesure plus 1' de 200 kilomètres. A raison d'un homme par t< mètre counarwt cela fait 200,000 hommes. q Oh 1 nous savons bien que les Allemands ne se met/iront pas en file indienne, mais en- cn core ne devront-ils pas être par unités trop d minces n.i trop éloignées les unes des autres, tx car enfin, ils ont beau être Allemands, il leur faut des rangs assez épais pour ne pas courir ci le risque d'être coupés _de_ leur base d'opéra- ir tion et assurer leur ravitaillement. Si l'on ne q-perd pas die vue que la cavalerie allemande r< cherche à donner l'impression qne les troupes q qu'elles couvnenit sont plus nombreuses qu'el- U leis ne le sont sans doute, il y a/ura là une ol iindioatdïxn utile. _ # d< Quant à dire combien il faudra d'hommes m nour arriver utilement devant Lille avec en q flanc L-iége et Anvers et un couloir utile de -t 40 kilomètres entre les portées de canon de r£ ces deux villes, c'est extrêmement malaisé. Mais on peut toujours deviner et ne pas 'e regarder à oent mille, le L' avant-guerre Contribution à l'histoire Je l'invasion allemande Belgique IV (*J .E PANGERMANISME Les égarés Ce qui autorisait peut-être le pangermaniis-îe à o9er oréea* chez nous une section de « Alldeutscher Verband», c'était évidtm-îenit l'attitude et même, disons-le, la coopé-ibion criminelle de quelques-uns de nos na-.onanx.Depuis Wiilllems, à qui il arriva de lever son erre en l'honneur de la patrie allemande, les xaltés ont été assez nombreux. I^e plus cu-Lenx, c'est qu'ils n'étaient pas toujours Fla-îands. Van den Hove, qui fit paraître, en 844, un livre dans lequel il essayait d'opérer i réconciliation du flamand et du pla-tt-eufcsch sw lies bases d'une orthographe nou-éUle, étaait un Wallon qui avait cm bon dr laduire son nom patronymique de Delecourt, oupable de traduire son origine gauloise. La revue pangermaniste « De Broedei*-and» quii paraissait vers la même époque tait également dirigée par un Wallon, un omrné Jottrand que le fameux professeur Linker avait converti à la bonne cause. Son r'unoiipal collaborateur était un Allemand. '.-A. Wolf. Le point de vue linguistique est 'ailleurs celui qui a le plus tenté les parti-ans d'un rapprochement entre l'Allemagne t les Flandres. En réalité, il y a autant de rapports entre > flamand et l'allemand qu'entre le français t t^ispagnol. Ces deux dernières langues ont un ancêtre ommun: le roman, sinon le latin; les deux remières en ont un autre, le franc, dont déri-èrent lie thiois (dietsch), qui donna nais-anoe au flamand, et le platt-deUtscli, qui ar corruption, devint l'allemand actuel. D<s races des deux langues-mères se-sont main-îttTiuei en Flandi-e aussi bien ifu'en Allema-ine. Il est donc faux de prétendre., comme n le fait .assez communément, que le fla-tand n'est qu'un «patois» allemand. Il 'est pas un enfant prodigue dont on est en ,rok d'attendre le retour dans la famille; il tiré de son côté, librement, en vertu d'un roit d'aînesse que lui reconnaît le philologue lilemand Mullenhof, quand il soutient que ï camand se rapproche plus que toute autre î>ngue de sa souche -franque. Les tentatives e fusion entre les deux langues n'ont, d'ail-5urs, jamais abouti à rien. Au point de vue ethnique, la parenté ermano-flamande est moins admissible en-ore. Si, aux premiers âges de son histoire, :Otre pavs a subi des invasions franques et ermamques, la France a eu un sort semblable. Le type gallo-romain s'y est profondément modifié sous des influences diverses, iotamment sous l'influence des Francs, des Normands et des Germains-Burgondes. Cela rée-t-il une paremié sérieuse entre les Fran-ais et les Allemands ? On nous objectera que 5s civilisations latines ont laissé une emprein- 4 (*) Voir la « Métropole » du 21 août. te plus profonde sur le développement ethnique de la France que sur celui des pays flamands, où l'immigration saxonne surtout fut considérable, sous Charlemagne notamment. Mais cette immigration saxonne, qui joua un rôle prépondérant dans la formation de la nationalité britannique, rapprocha-t-elle davantage l'Anglais de l'Allemand modernes? Il ne faut, d'ailleurs, pas oublier que l'élément autochtone, antérieur aux invasions aryennes, est resté très vivace parmi les Flamands. Ses représentants sont petits, ont la tête ronde, le teint brun et se distinguent de leurs compatriotes par une exubérance, une activité, des facultés d'assimilation plus grandes. Au congrès géographique qui 6e tint à Anvers en 1871, M. Huyttens évalua l'importance numérique de cet élément à la moitié des habitants du pays liégeois et a.u tiers de ceux du pays flamand. Une base ethnique de cette importance suffirait à nous créer une nationalité propre, en admettant que des siècles de vicissitudes communes et d'idéal collectif y eussent failli. Mais par une coïncidence singulière, dans les éorivaiins et les protagonistes de la cause allemande en Belgique, on note beaucoup de noms nettement français. Il est superflu de les citer. En réalité, c'est une erreur que beaucoup d'écrivains français ont commise en croyant que le mouvement flamand était créé par les Allemands ou bien qu'iti avait pour objet de préparer la rentrée des Flamands flans la grande famille germanique. Ce qui est malheureusement avéré c'est que certains individus appartenant au mouvement dit « flamingant » avaient avec les « teutoni-sants» des accointances suspectes. De même qu'une hirondelle ne fait pas le printemps une brebis galeuse^ ne peut compromettre un mouvement national qui avait po-ur objet de légitimes revendications tout en étant parfois — de bons esprits l'ont regretté — trop nettement tourné vers la France. Il ne faut plus chez nous de centenaire de .la bataille des Eperons d'Or. Soyons Flamands tout simplement et fièrement comme les Hollandais qui se _gardent si jalousement de toute compromission avec nos ennemis, tout comme les Espagnols à qui certes il ne viendrait pas à l'idée de revendiquer la France comme «grande paitrie». La Flandre a une grande histoire, une réputation artistique mondiale. Elle n'a pas à apporter ce tribut précieux à un pays qui n'a pas, proportionneDlement parlant, la même gloire historique. Mais les Allemands d'Anvers et d'ailleurs ont pu se méprendre sur la portée exacte des aspirations de la Flandre si fière. Albrecht Rodenbach n 'avait-il pas chanté ses aspira-lions vers la mère commune ? Certain discours de Dusseldorf n'avait-il pas affermi leurs convictions que la Flandre au moim* accueillerait l'Allemagne comme une libératrice ? (A suivre.) 3 (Les communications écrites et signées concernant I'Avant=Guerre doivent être dépo» sées dans la boîte du journal.) La Belgique neutre Nous venons do relire un ouvrage datant e 1845 de M. Àrendt, alors professeur à Université de Louvain, et ayant pour titre: Essai sur la neutralité de la Belgique. » a M. Arendt, au début de sou livre, signalait r veo raison l'importance dont la Belgique est edevable à sa position entre l'Allemagne et 1 France ; cette position est telle, oontinue t auteur cité, que la possession de la Belgique , or un de ces deux pays, rend l'indépendance 10 l'autre à peu près impossible. L'Angleter- n e aussi, pour la sûreté de ses rapports avec > continent, est singulièrement intéressée à îaintenir liore le territoire qui se trouve d ntre l'Escaut et le Rhin. La diplomatie a donc eu, en ce qui nous onoerne, constamment en vue le moyen d'as- r; tirer notre indépendance contre les tendan- j z<3 usurpatrices de tous nos voisins. Cette jgitime préoccupation remonte haut dans histoire. Elle existe en germe dès l'époque n ù se formèrent les Etats européens, puis on 1 voit insensiblement se dévelopi>er, et arri-er enfin à l'état de système ou elle était r arvenue de nos jours. r Il est certain que l'idée de morceler la Bel-ique et de la partager entre la Hollande, la e ranoe, la Prusse et l'Angleterre, un instant a atrevue, dut être abandonnée. On y avait 0 >ngé très sérieusement, la volonté n'en -'ayant pas manqué aux intéressés, et plus 'une fois même les circonstances, la situa-on générale, paraissaient s'y prêter, mais yujours un obstacle de la plus grande^ puis-inoe, l'intérêt européen, s'y est opposé. L'ouvrage de M. Arendt, qui serait à relire Laintenant avec beaucoup d'intérêt, 00m-rend trois parties. Dans les livres II et III auteur examine les principes admis en nia-ère de neutralité,, ainsi que les questions s plus importantes que cette neutralité peut yulever et leur application à la Belgique. Le o vre I nous a surtout intéressés. ^ n Après avoir recherché dans les actes mêles de la conférence^de Londres les traces de I intention qui l'a guidée, l'auteur fait remar-uer que l'absence de ces traces oblige à re-îercher s'il existe dans l'histoire des autres tate quelque analogie de position avec celle h se trouve la Belgique^ et il arrive à oette vnoluçion qu'-une analogie complète n'existe aile part. Enfin, et c'est ici surtout que nous voulions i venir: a Tous les plars de campagne de ^ Allemagne, prévoyait M. Arendt, prendront tujours notre pays comme base d'une atta- p je dirigée contre la France. » Et le professeur de l'Université de Louvain incluait par cette formule^ dont les lecteurs 3 la <t Métropole » sentiront aujourd'hui P rnte la portée : q. «Mais la Belgique doit bien se garder de |} ■oire que la neutralité se défend par elle"- T ême, qu'elle n'a pas besoin d'être apmiyée l'il suffit de la proclamer pour qu'elle soit ci ispectée; il n'y a pas d'erreur plus funeste <x 10 celle-là, il n'y a ]>as d'opinion dont l'his-►ire de toutes les époques ait- démontré olu? airement le danger et la déraison. Il faut me que la Belgique s'organise convenable-ent, non moins sous _ le rapport politique îe sous le rapport militaire ; son existence ce 5ipend de la_ sécurité que, sous oe double F apport, elle^ inspirera aux puissances. » ^ Oette opinion émise en 1845 était à rappe-r en présence des événements qui se dérou-nt en l'an de grâce 1914, PROTESTATION Un avis affiché sur les murs de la vilio nnonoe la condamnation en conseil de guer-e et l'exécution le 17 août, à Louvain, d# rois individus, parmi lesquels figure un oer-ain Charles Trou pin, condamné pour fenaison et espionnage et dénommé officielle-Lent « journaliste ». Nous protestons contre l'usage de oetfc» -©nomination.Il est possible que le traître exécuté se soit vit passer pour journaliste — oomme tanA e gens, hélas, qui ne le sont pas. Mais nous constatons que le sieur Troupin e fait pas/ et n'a jamais fait partie de l'As->ciation de la presse Bolge, officiellement ^connue comme étant le seul organe géné-il corporatif de la presse de notre pays, b qui seule réunit tous les journalistes dînes de ce nom. Lu hostilités Victoire monténégrine Cettigne, 21 août. — Les Monténégrin*. n£ remporté avant-hier une victoire dans If ^gion de Grahovo. .e bombardement de Pont-à-Mousson Une protestation Paris, 21 août. — Le gouvernement franvi lis a adressé aux puissances signataires do . convention de La Haye, un mémorandum' -otesftant contre le bombardement de Pont-Mousson, villle ouverte indéfendue, effectué uns avis préalable et ayant spécialement >rté sur l'hôpital et un monument historiée. Les obus tuèrent sept personnes et en essèrent huilt, toutes des femmes ou enfants. 9 bombardement n'a été sruivi d'aucune 00-ipation et constitut un acte inutile db uauté. Les correspondants de guerre Bruxelles, 18 août. — Tous les étranger» rrespondants de journaux (y compris le* nànçais et les Anglais) seront invités à quit* r immédiatement et momentanément 1# rritoire belge. Toute facilité leur aena donnée à cet effets

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Cet article est une édition du titre La Métropole appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à - du 1914 au 1918.

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