La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres

1192 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1918, 22 Mars. La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/mc8rb6x31v/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

The Newspaper for Belglan» LA MÉTROPOLE loNEi PENNY I CUIQ CEHT1HEI RRlnp. VIJF CEHT DIX CBHTIM0I m _ A ■NT^TTr'TT' PARAISSANT PROVISOIREMENT A LONDRES Bureaux : 43, Chancery Lane, W.C.2 — Téléphoné : Hoibora 212. ABONNEMENT % 1 moii, 3 sh. ; 3 moia, 9 «h. ■ 25" ANNEE v jujn jjixiîjjji an jyLAJxb îyi» No. 81 LA GRANDE GUERRE I Violentes attaques sur le front belge L Allemands marchent sur le Donetz ■ La question du tonnage Luation russe attire de nouveau-1 atten-fc Allemands et les Autrichiens, sous t de pacifier l'Ukraine ne cessent jre leur occupation du sud et du sud-la Russie. Le communique de Berlin e des troupes wurtembergeoises, avan-|ur " déblayer " le chemin de fer dOl-i icur le Bug méridionale, au sud d Elisa-gvers le nord-est, ont combattu et re-!" je fortes bandes » près de Novo lès'une dépêche Reuter de Pétrograde, L je mardi, les troupes austro-alleman-jraient occupé Samy, ville de 50.000 ha-n située à environ 150 kilomètres au de Kharkoff. Le bruit a même cou-l'occupation de cette dernière ville. On rte aussi des mouvements ennemis dans sinage de la gare de Dno, à 120 kilomè-l'est de Pskoff, sur la ligne de Pétrogra- ISCOU. . étrograde, on voit dans ces faits la possi-d'un mouvement enveloppant contre du, et on annonce simultanément que ;v', président de la " Commission mili-suprême" de Pétrograde, est arrivé à ou pour soumettre au ministère maxima-un plan de défense (?) du pays et que... gouvernement " prépare ses malles pour :off ou Nijnl-Novgorod ! Toujours le dou-su pro-boche ! conquête de l'Ukraine s'effectue d'ail-avec au moins aussi peu de ménage-sque celle de la Belgique et de la Serbie. Chambre des députés d'Autriche, le chef irti ukrainien et ruthène Levitzky a de-lé, dans une vigoureuse interpellation, jaircissements au sujet de la conduite des ics autsro-hongroises envoyées en Ukrai-t blé est réquisitionné partout contre de es chiffons de papier, " absolument com-ipays ennemi ". Les Ukrainiens sont ar-et déportés en Autriche pour être forcés avail dans les mines et les usines à mu-is;on pille les banques dont on expédie 1 Vienne, et de nombreuses " offenses " genre que l'on devine ! — sont commises es femmes sans défense. En un mot, la if coule à pleins bords ! est possible qu'on exagère à Pétrograde irtée d'un mouvement contre Moscou, il est certain que la menace contre Khar-st réelle. Les Allemands ne se contentent l'occuper Odessa (d'où, fort heureuse-1 les navires de commerce alliés ont pu se ir pour se réfugier à Sébastopol) et les tiers navals de Nicolaïeff, ils marchent vers le nord. Non seulement ils se sont is maîtres d'une des contrées les plus fer-de l'Europe et les plus populeuses de la ie, mais ils jettent en ce moment leur dé-sur le principal centre industriel de l'an-empire moscovite. Leur marche rapide Nicolaïeff et Kharkoff indique indubita-ent un mouvement convergent vers les s régions charbonnières et minières du ivdu Donetz, d'où la Russie, en ces der-s années, tirait 70 pour cent de son char-et de son fer en barres, et 50 pour cent °n acier. Les Allemands, on le voit, ne Mt jamais de vue le point dé vue écono-'£• S'ils n'obtiennent pas Longwy et f. le bassin du Donetz, où sont établies ne on sait de nombreuses entreprises bel-ct françaises, constituera pour eux une pensation de choix ! 'rallèlement, les 'urcs, fidèles alliés des mands, accentuent leur mouvement de pé-at'on dans la direction du sud-est. Ils doi-_avoir, à l'heure actuelle, occupé le port Batoum, et ne doivent pas être très loin a forteresse de Kars, ce qui veut dire qu'ils "t bientôt maîtres de la tête de ligne du n,n de fer transcaucasien et d'un de ses Mnchements les plus importants. Comme ® peut guère attendre de résistance sérieu-e a part des troupes désorganisées de la itV caucasienne, ils attein- 'entôt la mer Caspienne, d'où ils seront W*e commencer à influencer les états ma-Kbu h/T ^u.Centre asiatique russe. Déjà la Rh, 0uc^stane des Marris, aidée par des fen j.T' ?st.en révolte et a attaqué le che-f.er indien de Quetta et les postes fron-furr mbaz et de Fort Munro. Si les |rv J)euvent. mettre la main sur la ligne ■> le 'M 1! "s seront à deux étapes de He-fe'tm» e' " de l'Afganistan, d'où ils pour-ïdrr 1 C^r 'a 'ront:'ère indienne. Il faut s'at fc.turq'USj1 ^ lme nouvelle invasion germa-KeVks '3 ^erse> avec des coups de main fci att n ' tentat've de capture du jeune tjns'Vï6 des champs de pétrole anglo-jiw6 . aroum et raids sur les lignes de tp 'S10n très longues du général Mar-tn Mésopotamie. Malgré toutes ces menaces et une situation pleine de graves possibilités, l'ère des tergiversations au sujet de l'intervention japonaise en Sibérie continue. Les Américains restent opposés à des opérations exclusivement " jaunes " — malgré les assurances formelles du Japon au sujet de son désintéressement — et Tokio persiste à considérer la coopération, d-'ailleurs fort peu pratique — de troupes européennes, comme une suspicion désobligeante. Pendant que les prisonniers allemands et autrichiens s'arment et s'organisent, Washington propose gravement d'envoyer en Sibérie une " commission d'enquête " (sic) pour voir s'il est réellement vrai qu'il existe des corps de prisonniers armés ! Peut-être attend-on que les Allemands soient de l'autre côté de l'Oural pour agir. Les Alliés n'ont-ils vraiment pas été suffisamment punis pour leur manque de prévision, d'union, de capacité de décision, qu'ils recommencent indéfiniment le même jeu néfaste, et ne sont-ils pas encore édifiés sur le caractère réel des bolchévistes? Ne savent-ils pas que la vraie Russie — celle des bourgeois — gémit squs le joug le plus éhonté et qu'elle est prête à accueillir n'importe qu'elle aide alliée pour mettre fin à une situation intolérable? Sur le front occidental, les Allemands poursuivent leur tactique de fortes attaques locales. On lira d'autre part en détail le récit des événements de mercredi sur le front belge et la façon réellement superbe dont nos admirables soldats, rompus à la guerre de tranchées, ont repoussé les coups de main ennemis. Il faut noter la grande violence de l'attaque allemande devant Dixmude, entreprise par des Bavarois, l'emploi de trois équipages de pont de bateaux armés, de feu liquide et d'obus à gaz qui dénotent un luxe de préparatifs considérable. Il semble qu'il y ait là un. indice d'entreprise qui dépassent le caractère purement local et cette impression est accentuée par l'intensité du bombardement allemand sur des étendues considérables du front belge. Néanmoins, on ne peut encore rien dire de précis à cet égard et il faut attendre avec calme et dans les sentiments de la plus grande confiance le cours des événements. Les Anglais ont repoussé des raids sur quatre de leurs postes à Passchendaele et à Poelcapelle; les Portugais, un coup de main à Fauquissart (Neuve-Chapelle). Sur le front français, les Allemands entreprirent rien moins que six raids, dans les secteurs de Reims, Souain (Champagne), Avrocourt (Lorraine) et Bois Brûlé (Wœvre). Les Français leur répondirent à Suippes. Mardi, le mauvais temps empêcha les opérations aériennes d'atteindre leur développement habituel. Néanmoins, l'aviation française lança mardi et mercredi treize tonnes de bombes dans la zone ennemie. Sur le front américain, les Allemands ont "bombardé" à l'aide de balles de caoutchouc remplies de gaz à la moutarde liquéfiée, lancées par des avions de chasse. Les Anglais ont descendu un hy-droplane sur la baie d'Héligoland. Sir Eric Geddes, premier lord de l'Amirauté, a révélé pour la première fois, mercredi, aux Communes, l'étendue en tonnes des pertes maritimes résultant de la guerre sous-marine. Pour les douze mois de guerre sans restriction finissant le 31 janvier 1917, les pertes se sont élevées à 6 millions de tonnes, alors que les Allemands prétendent fixer ce chiffre à g millions et demi. Depuis le début de la guerre, le tonnage mondial (exception faite du tonnage ennemi) est descendu de 33 millions à 30 millions et demi de tonnes.Les pertes des Alliés et des neutres sont de 8 pour cent. Le pourcentage britannique net, de 20 pour cent. Ces chiffres sont assez rassurants mais indiquent cependant que de grands efforts devront être faits pour rétablir la situation. M. Lloyd George a déclaré qu'actuellement un accroissement dans les constructions de 120.000 tonnes par mois, ou peut être moins, comblerait les pertes sous-marines. La statistique de la semaine écoulée est assez bonne. Elle comprend 11 navires de plus de 1.600 tonnes (contre 15), 6 de moindre tonnage (contre 3) et 2 chalutiers (contre 1), avec 11 attaques infructueuses (contre 8). x Aucune réponse n'est arrivée de la Hollande au sujet de la réquisition de ses navires, de sorte qu'il sera probablement passé outre à celle-ci. La presse allemande devient plus menaçante. "La Hollande doit maintenant s'attendre à ce que nous tirerons la seule conclusion possible et que nous présenterons à la Hollande des demandes que nous ne lui présenterions pas si la Hollande avait maintenu sa neutralité." Le régime allemand en Belgique Le 28 février, les Allemands en Belgique ordonnèrent un inventaire des cloches et orgues d'églises. Les évêques, devinant le but de l'inventaire, protestèrent avec énergie. Le 25 février, les Allemands ont réuni à la caserne de Mons les jeunes gens de 15 à 18 ans. Cinq cents ont été envoyés de Douai pour des travaux forcés au profit de l'ennemi. Les classes de rhétorique du Collège Saint-Stanilas et l'Athénée sont dégarnies. L'école moyenne, l'école normale et l'Institut Ferdinand ont dû fournir des enfants pauvres sous prétexte de chômage ! A Mons et dans la banlieue, on fait le relevé des jeunes filles. Le motifs est inconnu. o o Les mensonges allemands M, Gompers et la Belgique Lia presse allemande attribue à M. Gompers, président de la Fédération américaine du travail, d'avoir déclaré que la meilleure solution de la question belge serait le partage pur et simple de la Belgique entre la Hollande et la France, parce que, au sens ethnographique et politique, il n'existe pas un peuple belge! Une pareille thèse est démentie par l'histoire et par l'attitude de la population belge tout entière. Le ministre de Belgique à Washington, chargé d'interroger M. Gompers, reçut la lettre suivante : 14 mars 1918. Cher Monsieur de Cartier, Vous me faites savoir que vous avez reçu de votre gouvernement des informations au sujet de déclarations que la presse allemande m'attribue; j'aurais suggéré comme étant la meilleure solution pour terminer la guerre de partager la Belgique d'après la baise suivante : le nord de la Belgique serait attribué à la Hollande et le sud à la France, qui renoncerait, en conséquence de cet agrandissement, à toute revendication sur l'Alsace-Lorraine.Vous me dites aussi que la presse allemande publie ceci : j'aurais déclaré que le peuple belge n'existe pas ethnographique-ment parlant. J'ai visité la Belgique en deux occasions et ai trouvé son peuple absolument distinct des autres, ainsi qu'habile, énergique et possédant un oaractère. Certes le peuple belge s'est montré sous un jour très favorable, non seulement s<ur les champs de bataille, mais aussi dans l'héroïque résistance die ses masses ouvrières, contre la tyrannie et les outrages allemands.Je suis fier d'être compris parmi ceux qui luttent pour la restauration complète de votre pays ravagé et de votre nation éprouvée. Je vous prie de croire que non seulement je n'ai jamais émis les paroles qu'on m'attribue, mais que pareilles pensées n'ont même pas traversé mon esprit. Toute l'histoire est fausse, c'est une nouvelle fabriquée en Allemagne. Je suis fier d'être en plein accord avec le président Wilson et approuve les buts de guerre de l'Amérique qu'il a si clairement défini. (Signé) SAMUEL GOMPERS, Président de la Fédération américaine du travail. o o Le procureur-général de Grande-Bretagne aux Etats-Unis "Reatauration de la Belgique, dût la guerre durer dix ans" Le Brooklyn Daily Eagle (18 janvier 1918), signale que le Right Hon. Sir Frederick Ed-win Smith, K.C.M.P., procureur général de Grande-Bretagne, a, par son rappel des outrages perpétrés par l'Allemagne envers la Belgique et de l'héroïsme de la nation belge, soulevé les auditeurs au cours du lunch mensuel du Club des Avocats de Manhattan (Etats-Unis), le 18 janvier. S'adressant particulièrement au ministre de Belgique, l'éminent homme de loi anglais s'est exprimé notamment comme suit : Je dis à leur représentant ici présent, aujourd'hui, que, dévastés et violés comme leur pays et leur population l'ont été, je d'is que cette guerre ne finira jamais, dut-elle durer dix ans, aussi longtemps que, dans la mesure où l'humanité le peut, nous n'aurons pas remis ce pays dans l'état où il se trouvait en août 1914. CONTRE L'ACTIVISME LE "FREIHERR VON HEYNDRICKX" DEVANT LA JUSTICE On se rappelle que, au cours d'un meeting activiste, le sieur Charles Heyndrickx, secrétaire communal de St-Nicolas (Waes), devenu professeur à l'Université von Bissing par la grâce des Boches, avait été vivement houspillé; qu'il avait attrait en justice un de ses contradicteurs et que le tribunal avait acquitté celui-ci sur des considérants douloureux pour l'activiste. Le texte du jugement, rendu à ce propos par le tribunal de police de St-Nicolas le 1*7 août, mt*7 7îip/nt dp nous bariienir. ï.p. voici, il est iort int6rp.ssn.nt • En cause de : Charles HEYNDRICKX, secrétaire communal à Saint-Nicolas-Waes et professeur à l'Université de Gand, demeurant et domicilié à Saint-Nicolas-Waes, assisté de Me Ad. Henderickx, avocat. du barreau d'Anvers, demandeur sur citation directe et du Ministère public comme partie jointe, Contre : Francis THUYSBAERT, avocat à Saint-Nicolas-Waes, né à Lokeren le 2 avril 1877, domicilié à Saint-Nicolas-Waes, rue de la Station, n. 51, défendeur, assisté de Me M. Lebon, avocat du barreau d'Anvers. Considérant que, par voie de citation directe, Karel Heyndrickx, secrétaire communal à Saint-Nicolas-Waes et professeur à l'Université de Gand, a fait citer, par acte de l'huisier Van Buyvelde, dûment enregistré, Francis Thuysbaert, avocat à Saint-Nicolas-Waes, aux fins de s'entendre condamner : 1. Sur le réquisitoire du Ministère public, aux peines prévues par l'article 561, paragraphe 7 du Code pénal, et 2. A payer au demandeur, partie civile Heyndrickx, à titre de dommages-intérêts, la somme de cinq mille francs poùr s'être permis, le 4 septembre 1916, dans des lieux publics et notamment dans le café " Le Miroir ", de qualifier le demandeur de " Freiherr von Heyndrickx ". Considérant que, toujours suivant l'exploit dont question ci-dessus, le cité s'est servi de l'appellation de " Freiherr von Heyndrickx ", à la suite de l'apposition par le plaignant de sa signature au bas d'un manifeste, publié par une partie des flamingants, et lancé à l'occasion de l'ouverture de l'Université flamande; Considérant que l'appellation de " Freiherr von Heyndrickx ", dit l'exploit, doit être mise en rapport avec un acte que le plaignant a cru devoir commettre dans l'intérêt commun, bien entendu, de la nationalité flamande et de la Patrie belge et que cette appellation avait pour but de le faire passer comme étant animé de dispositions amicales pour l'autorité occupante, de l'accuser de sentiments germanophiles et, par voie de conséquence, d'être félon envers la Patrie; le sens des mots prononcés et le but poursuivi par le cité, répétés par la suite, à plusieurs reprises par lui même, ne laissent aucun doute à cet égard ; Considérant que la création de l'Université flamande, à Gand, a été accueillie diversement par le parti flamingant ; Que si un certain nombre crut pouvoir exprimer sa joie et son enthousiasme, en lançant un manifeste dans lequel il célébrait la création de cette université et proclamait que la cause flamande obtenait enfin justice, d'autre part, la majeure partie des flamingants s'abstenait de toute manifestation en présence d'un acte qui, s'il donnait satisfaction à ses aspirations, émanait du pouvoir occupant, et non du gouvernement légitime, différence d'attitude qui fit qualifier les premiers d'activistes et les seconds de passivistes. Considérant que Karel Heyndrickx, se départant de la réserve et de la retenue que lui imposaient ses fonctions de secrétaire communal ■— fonctionnaire public — en signant le manifeste en question, ne doit s'en prendre qu'à lui-même, si son attitude a donné lieu à des critiques et a été interprétée dans un sens contraire à son attente ; Qu'en effet, il pouvait et devait prévoir que si un certain groupe croyait nécessaire, dans l'intérêt commun bien entendu de la neutralité flamande et de la Patrie belge, de lancer le manifeste, les masses du peuple n'ayant pas la même compréhension de la situation, devaient estimer, pour le moins, ce manifeste intempestif.Considérant que le manifeste a été inséré dans les journaux et a reçu la plus grande publicité, tant dans le pays qu'à l'étranger; Que ce n'était donc pas une oeuvre privée, mais une œuvre appartenant au domaine public, qu'un chacun, conformément à nos' mœurs publiques consacrées par une jurisprudence constante, peut apprécier et juger d'après ses sentiments et son opinion, adopter et partager, critiquer et rejeter, le considérer comme un acte patriotique ou le taxer d'antipatriotique ; Considérant que les signataires du manifeste, faisant ou laissant publier leurs noms, se sont soumis volontairement à l'appréciation ou au jugement de leurs concitoyens ; Qu'ils n'ont pas le droit de se plaindre si ce jugement, au lieu de les acclamer et de les exalter, froisse leur amour-propre ou ternit la gloire qu'ils croyaient recueillir de leur acte; Considérant que le prévenu, François Thuysbaert, en appréciant et jugeant le manifeste de l'un des signataires, la gartie civile et demandeur sur citation directe, n'a fait qu'user de son dçpit et qu'en qualifiant Karel Heyndrickx de " Freiherr von Heyndrickx ", en admettant même que ces mots doivent être interprétés dans le sens indiqué par la partie civile dans l'exploit d'assignation, s'abstenant de tous termes blessants, vifs ou injurieux, n'a émis qu'un jugement modéré et badin pour qualifier un acte public, et, partant, soumis à critique ; Considérant enfin l'assignation en date du 17 juillet 1917 en cause, Thuysbaert c/ Heyndrickx, par laquelle le prévenu somme le second à comparaître à la date du 27 juillet 1917 et conclut ensuite à l'allocation de un franc de dommages et intérêts avec les dépens, pour action téméraire et vexatoire ; Attendu qué l'action intentée par le demandeur originaire n'a nullement ce caractère ici, et tend simplement à soumettre le différend à une juridiction régulière ; Attendu donc que si les faits sont matériellement établis à suffisance de droit, ils n'ont pas le caractère offensant ou injurieux que leur prête le demandeur ; Le Tribunal Acquitte l'inculpé, le renvoie des poursuites sans frais, déboute le sieur Heyndrickx de sa demande de dommages-intérêts, le condamne en outre à tous les dépens, soit 14 fr. 03 ; déboute l'inculpé de sa demande reconventionnelle.Ainsi jugé et prononcé en audience publique au Prétoire de la Justice de Paix, le 17 août 1917. Présents : MM. Vincent Van Haelst, juge de paix ; Pierre de Maesschalck, greffier, et Léopold Cruyssaert, commissaire de police à Saint-Nicolas-Waes, faisant fonctions de Ministère public. (s) P. de Maesschalck. V. Van Haelst. Pour copie conforme : Le greffier, (s) P. de Maesschalck. Enregistré par le receveur soussigné à Saint-Nicolas, le 3 septembre 1917. Quatre rôles sans renvoi, vol. 50, fol. 19, case 9. Reçu enregistrement fr. 2.40 Greffe J. 11 n. 24 2.oo fr. 4.40 (s) ALAERTS. o o— L Allemagne et le "danger belge" Le professeur Chr. Collin, de Christiania, écrit dans le Tidens Tegn du 3 mars un article pénétrant sur les rapports de la Belgique et de l'Allemagne. La Belgique, dit le professeur Collin, est devenue un danger pour son puissant voisin de l'Est. On peut dire avec assuranoe que les Belges sont et doivent être, dans une certaine mesure, un peuple dangereux pour leurs oppresseurs. Un peuple qui accomplit obstinément et au milieu des plus grandes souffrances ce qui est juste est dangereux pour le peuple qui commet des injustices. Ce petit peuple veut empêcher la conscience d'un grand peuple de vivre en repos. Sa parole, dès qu'elle sera libre, sera un danger pour les hommes qui ont asservi et torturé ce peuple. La seule pensée de ce que les fils et les filles de la Belgique, nés libres, pourront raconter au monde, lorsqu'ils échapperont à la violence des généraux et des sous-oflî-ciers allemands, est propre à rendre nerveux quantité de gens de toute catégorie sociale chez les puissances 'centrales. La grande Allemagne est sans défense sur un point vi-. tal vis-à-vis de la petite Belgique. Elle ne peut pas renier les voix les olus nobles de son propre passé. Que peut répondre un Allemand, homme ou femme, épris de justice, lorsqu'un Belge lui rappelle ces simples mots de Kant : "Ce qui est le droit, doit être sacré pour les hommes. Toute politique doit fléchir le genou devant le droit?" Ces paroles, qui datent de la plus grande époque intellectuelle que le peuple allemand ait connue se dressent en accusatrices contre les hommes d'Etat et les généraux allemands, et se joignent à d'autres voix venues du grand passé de l'Allemagne. Elles continueront à retentir comme des cloches qui ne peuvent être refondues pour créer du matériel de guerre, aussi longtemps que le peuple allemand ne retournera pas à l'esprit élevé de ses pères, qu'il a abandonné. aSSSBBSHESaSHHHSaSSSSESHHSHHEIB S [al a | 1 Abonnements ! 1 LA METROPOLE sera 1 | servie gratuitement, jusqu'au 1 1 1er avril prochain, à toute 1 1 personne souscrivant un 1 | abonnement de six mois, a a a rii aaaaaaBBaaaaaaaaBBBBaaaBBBaaaa i

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre La métropole d'Anvers: paraissant provisoirement à Londres appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1919.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes